La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
L'ancien site est a présent archivé pour la postérité et en mode "lecture seule". Vous pouvez consulter l'ensemble du contenu et des anciennes discussions du forum,
mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.
La vie n'est faite que de séparations, provisoires ou le plus souvent définitives... Multi
Comme je me promène, le nez en l'air, je me heurte à un groupe de personnes qui elles aussi, semblent visiter Tar Valon. Je renverse une jolie rouquine que je rattrape in extremis avant qu'elle ne se répande sur les pavés. Je la remets sur ses pieds en me répandant à mon tour, mais cette fois-ci en excuses.
- Gente demoiselle, vous me voyez fort marri de vous avoir bousculée. Si je n'avais pas été si occupé à admirer l'architecture de la cité, mon attention aurait été, à coup sûr, attirée par votre frais minois.
C'est alors que je m'aperçois que l'un de ses compagnons est un Ogier. Décidément, voilà une cité riche en surprises... de taille ! Moi qui suis loin d'être petit, environ 2 mètres, j'ai trouvé là mon maître, je dois bien l'admettre.
Nous sommes tranquillement occupés à discuter lorsque je suis brutalement bousculée par un inconnu. Celui-ci s'excuse assez courtoisement après m'avoir rattrapé.
J'accepte vos excuses. Cette ville est si belle qu'il est facile de se laisser distraire.
*Il ne se met pas à hurler au Trolloc en voyant Tormac, lui au moins. Mais il est vraiment obligé de se balader avec toutes ces armes ?*
Je réfléchis un instant puis je décide de me présenter.
On regarde ce défilé de soldats plus balèzes les uns que les autres quand l'un d'eux rentre ... dans Séphrenia. Un géant de deux mètres mais à la parole fleurie... C'est la que je vois que mon amie est rétameuse, ou tuatha'anne, comme je devrais plutot dire: elle accepte gentiment ses excuses!!!
Oh pas mal!!! Moi je lui aurais mis deux baffes à la grosse brute. Quoiqu'en le regardant, il est plutot beau garçon, ce soldat... Et puis, il va entrer dans la Tour sans problème, lui. Elle a raison, mieux vaut faire ami ami, on sait jamais.
Elle en a ferré un beau aujourd'hui, ma foi!
Toute souriante, j'attend que le soldat se présente
Un soldat entre dans Séphrenia, et miracle, ne crit pas "au rétameur" en la voyant. Tout le monde est gentil dans cette ville ou quoi???? Je le regarde mieux. C'est un soldat. Il a sûrement tuer. Oui, il a sûrement du se servir de ces armes qu'on apperçoit. Si je touchais ces armes, arriverais-je à comprendre pourquoi?
Il a l'air si gentil. Comment peux on être à ce point éloigné du chant et être si gentil? Tuer ne rend pas mauvais alors... Séphrenia se présente quand un nouveau mouvement de foule attire mon attention.
"Huan, regarde, te voilà rassuré! Il me semble que la Tour s'ouvre aux gens de nouveau"
*Je sens une odeur de sang avant que le soldat ne rentre dans Séphrenia. Il se confond en excuse.Kin shaa me montre la Tour Blanche. Effectivement, elle s'ouvre à nouveau* "On y vas?"
Rdv Salle des Visiteurs de la Tour
Kin shaa nous indique alors que la Tour est de nouveau ouverte. Je crois que je vais pouvoir les laisser quelques temps en charmante compagnie. Le soldat et les tuatha'annes, hihi...
(à Huan):
"Bon, ben, profitons en! Les filles, vous restez dans le coin, non. Passez une bonne après midi. On entre. Je reviens vous dire ce que j'ai appris!"
Les deux personnes qui accompagnaient Séphrénia et Kin'shaa s'en vont vers la Tour. Je les aurai bien accompagné mais je ne les connais pas. Je reste donc avec S. et K., qui m'a fois ont l'air de bien s'amuser avec ce grand gaillard... (RPOff: )
Je regarde partir nos nouveaux amis avant de me retourner vers le soldat. Qu'est ce qu'il est grand! Une de ses armes dépasse. Je présume qu'il en a d'autre. Des armes... M'enfin voir quelqu'un à la vie aussi différente que la notre ne m'empeche pas de parler
"Vous devez être content de rentrer dans votre ville, après la bataille. C'est une jolie ville. *puis lui montrant son arme* On peut la voir?*sourire gentil* Je n'ai pas l'habitude d'en voir de près... A fait, moi c'est Kin shaa. Et voici Tiji et Tormac, notre maître Ogier!"
La vie n'est faite que de séparations, provisoires ou le plus souvent définitives... Multi
Elle veut voir mon arme ? On en est déjà à ce stade ! Ah ! c'est sans doute au sens propre, je me suis figuré autre chose, c'est du propre !
- Eh bien ! Enchanté de vous connaître Kin shaa, Tiji et Tormac. Vous aussi vous faites du tourisme ? (rpoff : je ne sais pas si c'est très jordanien mais tant pis !)
Sans attendre leur réponse, (c'était une question de pure réthorique, histoire d'engager la conversation), je dégage mon épée de son fourreau afin de la montrer à la demoiselle curieuse. C'est une lame longue et large, adaptée à mon gabarit ( parce que le gars barrit quand je lui tranche proprement le col). Je la manipule avec discrétion ou du moins j'essaie et je commente :
- Dernièrement cette brave épée m'a bien servi. Une grande bataille a eu lieu à Shol Arbela et j'y ai abattu mon comptant de Trollocs au côté des Liges avec lesquels je suis entré à Tar Valon.
Je regarde son épée, la frôle de mes doigts, essayant de ressentir quelques chose tout en l'écoutant distraitement ... jusqu'au mot fatidique. Des Trollocs????? Cet homme a combattu des trollocs?
Un grand froid m'envahit et me rejette quelques mois en arrière. Le jours où Ils sont venus, le jours où Ils ont tué tout le monde. Enfin presque tout le monde. Mon regard file doucement de son épée à son visage. Cet homme s'est battu contre des trollocs, et il est vivant.
Cette "brave épée"...
Je ne sais que penser...
Je ne veux pas penser...
Tu es une tuatha'anne, tu recherche autre chose que ça!
Je souris et lui demande doucement:
"Et vous êtes revenu avec elle. Nous, on cherche le Chant. L'auriez vous apperçu une fois sur le champ de bataille?"
La vie n'est faite que de séparations, provisoires ou le plus souvent définitives... Multi
- Vous cherchez un chant ? Il n'y en a guère sur les champs de bataille. Des chants pour se mettre le coeur à l'ouvrage avant et des chants pour honorer les camarades tombés, après.
*Une brave épée ? Comment une chose faite pour tuer peut-elle être brave ? Je ne comprends pas.*
Mais pas le Chant que nous recherchons. Je ne comprends pourquoi vous utilisez la violence. A quoi cela vous sert-il de vous battre ? A part blesser ou tuer les autres ?
La vie n'est faite que de séparations, provisoires ou le plus souvent définitives... Multi
Alors là la question qui tue ! Je ne vais pas lui composer un chant sur le sujet mais je vais quand même m'étendre (sur le sujet, pas sur la sujette):
- Une petite autobiographie ne sera pas de trop. Et si elle l'est arrêtez-moi au trot ! Voilà : Mon père était maître d'armes. Un petit maître car étrangement, il ne mesurait qu'un mètre et la moitié d'un autre. Je tiens ma taille elevée de ma mère. Sacrée bonne femme que celle-là ! Ma mère qui avait amère d'être la moitié d'un homme presque deux fois plus petit qu'elle, partit un beau jour sur la mer avec son jules et nous laissa tous deux seuls à Caemlyn où mon père enseignait à de jeunes godeluraux à se battre à l'épée. Parfois il en saignait aussi si on le payait suffisamment pour ça. Pendant quelques années, mon père et moi, nous fîmes la paire mais comme il tomba amoureux d'une jeune fille au pair dont le père voulut lui couper sa paire, à lui, mon paternel a mis les bouts pour protéger le sien, de bout, et moi je suis parti en laissant la clé au pâtre. Comme j'aime l'action, je me suis engagé comme officier sur un navire qui chavira et je fus viré. Le virus de l'action m'ayant repris après un verre de rhum, plusieurs en fait, en fête, je me fis soldat mais être commandé après avoir commandé, comment donc ! très peu pour moi ! Je mis les voiles, au sens figuré cette fois. Mais voyez-vous, mes belles, en ce moment, de profonds bouleversements s'annoncent : tous ces Trollocs hors de la Dévastation, ça n'est pas bien bon ! Vous serez bien contentes d'avoir nos bonnes lames pour vous défendre.
En gros il a fait ça toute sa vie, quoi... C'est que ça n'a pas l'air de le gener d'utiliser son arme.
"Vous l'utilisez seulement pour défendre? Vous avez parlé de Trollocs, avez vous déja tué des humains aussi, ou seulement de trollocs.* j'aimerais savoir s'il fait une différence, même si tuer fais mal dans chaque cas* Vous avez beaucoup voyagé, soldat de fortune"
Je continue à tripoter sa grande épée, essayant de ne pas penser aux trollocs qu'elle a rencontrés. Je suis une tuatha'anne. Les Trollocs ont le droit de vivre. Je suis une tuatha'anne. C'est le chant que je recherche pas autre chose. Le Chant. Le chant.
La vie n'est faite que de séparations, provisoires ou le plus souvent définitives... Multi
- Houla, ça en fait des questions ! Bon et puis je vais ranger Titine avant que vous ne vous coupiez un doigt.
Rpoff : désolé pour le "Titine", ça n'est pas très commun pour une épée mais ça m'est venu d'un coup comme ça et il ne faut jamais contrarier l'inspiration, déjà que je suis un gaucher contrariant et sous contrat !
Rpon pon pon pon pon... :
Je remise donc ma lame dans son nid douillet et lève mon pouce :
- Un : Je suis un brave gars, bien sûr que je ne l'utilise que pour me défendre. Il ne faut pas négliger que l'attaque est la meilleure défense. Si vous voyez qu'un gars va vous marcher sur le pied, vous le laissez faire ? Que nenni ! Il est judicieux de lui coller une bonne claque dans le museau pour l'empêcher de vous écraser les orteils.
Je joins un second doigt au premier :
- Deux : J'ai tué des hommes aussi mais seulement parce qu'ils étaient du mauvais côté c'est à dire pas du mien. Mais pas avec autant de coeur que ces maudits Trollocs et autres monstruosités !
Je rajoute un troisième doigt, le majeur :
- Trois : Eh oui, j'ai beaucoup voyagé malgré mon jeune âge. Les voyages forment la jeunesse, n'est ce pas ? Je peux vous dire que les hommes (et les femmes) sont en définitive partout pareils et que le sang qui coule de leurs blessures est toujours rouge.
Un dernier doigt pour conclure :
- Et quatre, des rumeurs courent sur la survenue du Dragon réincarné. Ce n'est pas pour rien que les engeances de l'ombre s'agitent.
Eh bien heureusement que Séphrenia n' pas appliqué sa propre méthode quand il l'a bousculée (quoique je n'imagine ni mon amie, ni moi mettre des baffes à n'importe qui. Pas même à un trolloc qui l'aurait cherché.
"Le dragon, oui. C'est pour ça que nous, on doit chercher le Chant! Et maintenant, vous restez un peu à Tar Valon ou devez vous repartir tout de suite? J'espere que vous restez un peu quand même"
Kin'shaa a l'air impressionnée par cet homme. Effectivement il a la verve facile, mais ça reste un guerrier, ça reste un tueur. Je ne suis pas Tuatha'an, mais la Voie de la Feuille est ce que j'ai rencontré de mieux jusqu'à maintenant. Aucune épée ne peut-être nommée brave, elles ne font que le mal.
"Et bien moi je n'ai pas beaucoup voyagé mais j'ai déjà vu une diversité de personne incroyable mais jamais la couleur de leur sang."
A part celui de ma femme...
Je me détourne de la conversation. Je ne sais même pas pourquoi j'y ai pris part. Comment puis-je m'intéresser à un simple guerrier alors que ma fille est peut-être là à quelques mètres de moi!
J'écoute ce que me dit Marcus sur sa façon de vivre. C'est si loin de la Voie de la Feuille. Je ne le comprends pas quand il dit n'utiliser son arme que pour se défendre. Ce n'est pas ainsi que nous vivons. Je crois que je ne le comprendrai jamais.
Tiji semble aussi mal à l'aise que moi. J'ai l'impression que, même s'il ne suit pas la voie de la Feuille, il n'aime pas les armes. Mais on dirait qu'autre chose le préoccupe. Il n'arrête de regarder vers la Tour puis de détourner le regard.
Voilà une conception de la vie que je ne connaissais pas. Et cet homme la décrie de façon qui semble si légère. Je présume que ça cache des sentiments plus profonds que la fatigue du retour. Mais voici quelqu'un qui ne nous regarde pas comme si nous étions du coté du Ténébreux et je lui suis reconnaissante de celà. Après, je n'ai pas à juger sa façon de vivre.
En fait j'aimerais la comprendre quand même.
C'est là qu'intervient Tiji, le voyageur triste qui est arrivé à la caravane juste avant moi. Sa douleur s'insinue en moi. On devine bien que derrière ses paroles blessantes se trouve un peine encore vive. Heureusement que Séphrenia est là. Face à la douleur, je ne me sens qu'impuissante.
Les temps sont vraiment troubles : les soldats ont l'air plus heureux que les gens restés dans leur ferme. C'est à n'y rien comprendre.
Je me tourne vers Marcus pour excuser la brutalité de Tiji:
"Oui, les temps sont durs et certains partent en voyage sans l'avoir vraiment choisi. Nous, les tuatha'ans, sommes toujours sur les routes à la recherche du Chant. On ne voit du sang que lorsqu'on soigne les blessés. Votre vie m'est si éloigné de notre chemin que je pose encore beaucoup de question. Dites moi si je parle trop."
Sur ce, mon regarde se porte vers Tiji et Séphrenia afin de voir s'ils ont besoin de moi.