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(2è Cycle) Quelque part dans la campagne proche de Cairhien
(Sujet créé par Taenad l 01/12/10 à 23:08)
non favori


Comme son nom l'indique, les actions de ce sujet se passent près de la ville de Cairhien, mais sans pour autant être à l'intérieur.


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Berislav
06/12/2010 20:47
Aux multiples visages

Alias de Owyn
Niedjan laissa Durnik gérer la situation, restant en retrait contre le mur tandis qu'il redressait une chaise et un banc, non sans adresser un léger sourire presque timide au tavernier comme celui-ci les avait salués peu après leur entrée. Puis elle s'assit, remerciant le tairien d'un signe de tête, et le laissa passer commande, reprenant ainsi son rôle de jeune femme discrète. Pourtant quand Durnik parla, son regard sombre se fit concentré et presque dérangeant.

"Je suis d'accord avec toi... Il se passe quelque chose qu'il faudrait élucider, et je pense que tu serais plus à même de le faire que quiconque... Mais peut-être en saurons-nous davantage bien plus tôt que prévu... Nous verrons."

Elle sourit, mais alors qu'elle se taisait, et que l'aubergiste venait déposer devant eux un pichet de vin et deux verres, une étrange sensation la fit se figer, un... frisson le long de ses bras. Ses sourcils se froncèrent, et elle posa une main sur le bras de Durnik, vivement.

"Tu as senti ?" murmura t-elle en s'assurant que personne n'entende. Puis elle songea que Durnik ne devait pas connaître cette sensation. Elle souffla : "Une canalisatrice..."

Qui cela pouvait-il être ? Une des femmes vues dehors ? Niedjan se déplaça, et vint s'asseoir sur le banc à côté du tairien de façon à voir la salle et la porte d'entrée. Portant son verre de vin à ses lèvres, elle parcourut rapidement la salle du regard, mais rien ne lui parut troublant. Ce devait être à l'extérieur... il se passait décidément quelque chose d'inhabituel. Inversant son tissage, elle étendit alors un flux de saidin dans toutes les directions afin de tenter de lire les résidus du tissage...

[d10]

Mais elle était un peu trop loin pour deviner de quel tissage il s'agissait exactement. Elle put seulement définir qu'il s'agissait d'un mélange de tous les éléments... ce qui ouvrait un assez large champ de possibilités... une des femmes près de l'étable ?... Mais ça pouvait être n'importe qui d'autres... Niedjan fronça les sourcils. Elle détestait quand il se passait quelque chose d'étrange... il lui semblait toujours que Belial était là-dessous.
Durnik
06/12/2010 21:20
Multi-tache!

Alias de Demiandre
Durnik remercia l'aubergiste, d'un hochement de tête, et commença à remplir les deux verres quand il senti une chair de poule lui saisir les bras. Il se dit que cela provenait du contraste entre l'air frais de l'exterieur et la chaleur humide de la salle commune, avant que Niedjan ne pose sa main sur son bras. Un deuxième electrochoc, et la chair de poule reprit. C'était la première fois qu'elle le touchait, et la sensation de ses mains delicates et fragiles sur son bras devait causer cette seconde vague d'herissement.

Tu as senti ?" murmura t-elle en s'assurant que personne n'entende Puis elle songea que Durnik ne devait pas connaître cette sensation. Elle souffla : "Une canalisatrice..."

Durnik se raidit, et se demanda où. Était-ce de la chair de poule dont elle parlait? Il pouvait donc sentir une femme canaliser? Niedjan lui avait pourtant dit qu'ils était invisibles aux yeux des canalisateurs s'ils ne canalisaient pas, et aux yeux des femmes en tout cas...

Il se dit qu'il y avait encore beaucoup de choses à apprendre du Pouvoir, et que de drôles de choses se passaient dans cette ville. Une visite semblait de plus en plus importante. Il ne réalisat qu'ensuite qu'il occultait les vrais questions. Qui? Pourquoi? Où?

Niedjan s'était assise auprès de lui, et observait la salle avant de fixer son attention sur la porte.

Il n'y avait que peu de femmes dans la salle. Deux en fait. À part Niedjan. Il y avait deux femmes dehors... L'une d'elle?

Durnik saisit la Source pour voir s'il sentait une femme canaliser ainsi. Mais apparement, la femme ne canalisait plus. Il demanda du regard à Niedjan ce qu'ils devaient faire.
Krohrst
08/12/2010 01:57
Multi Pas gentil

Alias de Sordon
Après deux heures pendant lesquelles Krohrst et Korh'Gan rassemblèrent les Trollocs et se déplacèrent vers Trémonsien, le village que le seigneur au service du maitre avait choisit pour son plan, ils se concertèrent, et décidèrent de patenter encore un pour être sur que Gaeldron puisse se faire remarquer…
Les Trollocs qui avaient un peu dessoulé à cause de la marche furent envoyé couper du bois pour établir un camp temporaire. Cela les fatigua, ce qui satisfaisait mieux les deux maitres de la situation.

[d10] + intuition : 4 = 11

Environs une heure plus tard, Krohrst cru sentir quelqu'un canaliser dans le village. Mais la sensation était diffuse et pas claire, il ne parvenait même pas à définir s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme.

Ordonnant à trois Trollocs d'avertir les autres qu'ils devaient se préparer à un départ rapide, il alla voir Korh'Gan pour avoir confirmation de sa sensation.

- "Korh'Gan? As-tu également senti? Je crois qu'il y a un ou plusieurs canalisateurs dans le village, mais je ne suis pas sur. Avec cette faim… Ce serait peut être mieux que je parte en reconnaissance avant d'envoyer nos Trollocs.
Je vais faire quelques tours au dessus de la place ou est sensée se trouver l'auberge, et je reviendrai te faire un topo dans une dizaine de minutes.
J'ai donné l'ordre aux Trollocs de se préparer au départ, au cas où il faudrait aller rapidement sécuriser la place.
Je vais peut être aussi passer à la porte, pour ordonner qu'elle soit ouverte quand nous arriverons, qu'en pense-tu?"


Sur ces mots, il se dirigea vers une petite butte, d'où il lui serait plus facile de prendre son vol. Et il se tourna vers l'évanescent pour attendre sa réponse.
Alyn
08/12/2010 12:31


-Vous avez raison maître Gaeldron. Mais une écurie n'est définitivement pas l'endroit pour un blessé.
"Voilà donc ce que nous allons faire. Vous et monsieur au nez cassé, vous allez nous aider à porter cet homme dans ma chambre à l'auberge. Je l'ai bien bandé, il ne risque pas de perdre plus de sang si vous êtes un peu prudents. Je pourrai ainsi le veiller, et Sara sera bien plus à l'aise pour préparer sa concoction que sous la pluie ou dans une écurie humide et mal éclairée. Elle pourra même s'occuper de votre nez si vous le désirez, maître... ? Excusez-moi, vous ne m'avez pas dit votre nom."
Elle sourit.
"Si vous nous aidez à le porter en haut messieurs, je vous paye un verre. Il commence à faire froid et vous aurez bien besoin d'un verre de vin chaud pour vous réchauffer n'est-ce pas ? Qu'en dites-vous ?"

Il tiqua légèrement quand elle l'appela "monsieur nez cassé". Donc, je ne l'ai pas remis droit... J'aurais mieux fait de...

"... Alyn... que..."

Entendant son nom, il se tourna vers le blessé et vit Owyn Gaidin se redresser, puis agripper l'épaule de la femme si autoritaire.

"N... Non ! Je me reposerai bientôt... dans... " dans la dernière étreinte de la Mère... "S'il vous plait... Mélis..."

Non! Restez couché! Il esquisa un geste pour essayer de le retenir, mais ne fut pas assez rapide. Il s'effondra à nouveau, inconscient. Ses bandages prirent une teinte plus foncée.

Alyn avait pâli. Le regard rivé sur le lige blessé, Cette obsession... Comment ce bretteur hors pair a-t-il pu se retrouver dans cet état?, il répondit à la femme qui lui avait demandé son nom: "Je me nomme Alyn; Alyn Sekoru, ma Dame. Je vous remercie pour votre offre" Mais j'ai déjà assez bu ce soir, et ça ne m'a causé que des ennuis... "et pour votre aide à vous et à maîtresse Sara. Guidez-nous donc jusqu'à cette chambre, nous vous suivons."

S'adressant à Gaeldron, "Allons-y messire, si vous le voulez bien, avant qu'il ne se réveille et n'aggrave encore ses blessures. Mon compagnon s'occupera de votre monture, si cela vous convient." Et ça lui évitera d'en apprendre plus... Sang et sacrées cendres, mais je n'ai aucune envie de retourner dans cette auberge! Si cette Mélisande n'est pas son Aes Sedai, pourquoi la cherche-t-il? Plus important, pourquoi n'est-il pas avec son Aes Sedai? Qu'est-ce qui peut bien être plus important que de la protéger?
Gaeldron
08/12/2010 16:06
Multi - plié
Multi-milliardaire

Alias de Demiandre
Gaeldron s'arrêta et se retourna. Les paroles du blessé ne faisait aucun sens. Il connaissait donc certaines personnes dans ce groupe. Coïncidences? La carrure du guerrier ainsi que la gravité de ses blessures firent comprendre à Gaeldron que cet homme n'était pas un vulgaire mercenaire. Avait-il par hasard déniché ce qu'il cherchait? Ou était-ce juste un hasard de les croiser à côté de l'auberge du Bon Gibier?

"-Je suis content que vous entendiez raison" dit-il avec un sourire "Cependant, je tiens à ne pas boire d'alcool. Les effluves d'alcool me rendent nauséeux"


"Allons-y messire, si vous le voulez bien, avant qu'il ne se réveille et n'aggrave encore ses blessures. Mon compagnon s'occupera de votre monture, si cela vous convient." lui dit l'homme au nez cassé
Se retournant vers celui-ci, il lui répondit
"Alyn, savez vous si le tenancier de cette auberge est toujours maitre Ereil?" A la réaction de ce dernier, Gaeldron se demanda s'il ne touchait pas au but. Il semblait surpris, et en même temps frustré et peut être était-ce même de la peur. Il ne savait pas trop. En tout cas, la mention de ce nom le fit pâlir.
"Je suppose que non, donc. Le nouvel aubergiste verra certainement d'un mauvais œil que l'on débarque dans sa salle commune avec un blessé. Il doit y avoir un escalier de secours, ou tout du moins une sortie de derrière, plus discrète."

Il s'avança vers l'autre homme, qui sentait encore l'alcool à plein nez.
"Puis-je vous faire confiance et vous demander de garder mon bon cheval? Il s'appelle Eriador et ne devrait pas vous poser de problèmes." Il tendit la bride à l'homme et s'approcha du blessé, en même temps qu'Alyn, et entrepris de soulever le corps sans mouvement.
Galain
09/12/2010 22:38


Galain fut tiré de sa songerie - avait-il bien entendu l'homme à demi mort prononcé le nom "Alyn" ? - par la voix grave de Gaeldron :

"Puis-je vous faire confiance et vous demander de garder mon bon cheval? Il s'appelle Eriador et ne devrait pas vous poser de problèmes."

L'homme se tournait déjà vers Alyn pour l'aider à soulever le blesser.

"Vous pouvez me faire confiance, maître Gaeldron, Eriador restera entre de bonnes mains."

Galain esquissa un léger sourire et attrapa la bride du grand cheval. L'attitude de l'homme lui inspirait définitivement de la sympathie ; il a du me prendre pour un homme d'écurie pensa-t-il, et cette idée, plutôt que de l'agacé, le fit sourire.

Taenad
11/12/2010 20:07


Taenad grogna légèrement en entendant le tairien dire qu'il n'était pas "dans son assiette". Cependant, ce sentiment d'urgence le poussa à garder le silence. Pourtant, il avait bien envie de secouer Démiandre pour avoir eu l'idée saugrenue de demander de l'aide à ce Sordon ... Il se tut également en écoutant ce dernier leur indiquer où aller se cacher. Il tiqua à nouveau en l'écoutant leur conseiller "une grange ou se planquer" ... une grange ? Et pourquoi pas une étable aussi ? Il le prenait pour une vache ou quoi ? S'il devait aller se cacher, ça serait dans la forêt la plus proche de cette ville de fou. Là, au moins, il pourrait être vraiment invisible. Mais le tairien avait demandé l'aide de Sordon, et il voudrait avoir son compte-rendu. D'autant que question invisibilité en forêt, le frère-loup était à peu près sûr qu'un trolloc y serait sans doute aussi discret que ce Demiandre ... Cette fois, il ne put s'empêcher de pousser un léger grognement. Il ne devait vraiment pas être dans son assiette s'il commençait à accepter aussi facilement la présence du canalisateur à ses côtés !

Taenad se mit en route en direction de sa propre auberge dès que Sordon les eut quittés. Il ne se retourna pas pour vérifier si Demiandre le suivait, se fiant simplement aux bruits de pas de l'autre homme. Il ralentit un moment, se retournant brièvement vers l'auberge où il venait de sentir une femme canaliser. Il s'agissait sans doute le l'Aes Sedai. Peut-être qu'elle soignait l'un des hommes blessés, ou bien qu'elle les achevait ... pour autant que Taenad connaissait cette engeance là, ça aurait très bien pu être possible. Mais ce n'était pas ses affaires après tout.

Après quelques minutes de marche, il inspira profondément par le nez, essayant de chasser cette odeur de sang tourné de ses narines. L'odeur des hommes et des animaux réunis en nombre dans un espace aussi petit que cette ville était toujours aussi désagréable pour lui mais au moins il ne sentait plus cette odeur de mort qui le mettait au bord de la nausée. Sans se retourner, il s'adressa à Demiandre.


Tu n'aurais pas dû demander de l'aide à cet homme. Je ne l'aime pas du tout et je ne lui fais absolument pas confiance.

Le frère-loup s'arrêta avant de se retourner vers le tairien, le fixant de ce regard doré si déconcertant.

D'ailleurs, je ne sais même pas si je peux te faire confiance à toi !

Le shienaran hésita un moment.

Enfin, au point ou j'en suis … je crois que je n'ai plus vraiment le choix.

Il se remit en route et poursuivit après quelques secondes.

Si ça ne tenait qu'à moi, je ne m'approcherais pas de sa "planque" et il ne me reverrais jamais. Mais je suppose que tu vas vouloir écouter son rapport.

Il continua à marcher, attendant la réponse de l'autre homme. Il sentait toujours cette impression étrange, comme si une catastrophe se préparait, comme avant une tempête particulièrement violente. Il leva les yeux vers le ciel en train de se couvrir, il commençait à pleuvoir mais la lune était encore visible à travers les trous entre les nuages. Il s'arrêta net alors que son regard percevait un mouvement haut dans le ciel. A cette distance, avec le peu de lumière qu'il y avait, il était peu probable que Demiandre aperçoive quelque chose mais les yeux du frère-loup repérèrent rapidement l'ombre plus sombre que les nuages. C'était trop gros pour être un simple oiseau, et cette façon de voler ... on aurait dit une grosse chauve-souris ... vraiment très grosse ... un draghkar ?

Concentré comme il l'était et perdu dans ses réflexions, Taenad n'écoutait pas vraiment les réponses de Demiandre. Les loups ne connaissaient que peu de choses sur ces monstres là, ils n'avaient pas vraiment l'habitude d'en affronter, d'autant qu'il n'étaient pas vraiment bien équipés naturellement pour lutter contre ces créatures volantes. Il n'était pas rare d'en voir un planer au dessus des zones habitées par les humains, mais les terrains de chasse des draghkar et des loups n'étaient tout simplement pas les mêmes et ils se croisaient finalement assez rarement. Cependant, l'habituelle impression de dégout et de haine pour les engeances de l'ombre grandit rapidement en Taenad, cette même impression qui poussait parfois une meute entière à rejoindre le rêve de loup pour ne chasser qu'un seul jamais-né ! Parfois même sans succès ... Qu'est-ce qu'un draghkar faisait au dessus de cette ville, et justement en cette nuit de fous. Est-ce que ça avait un lien avec le fait que son instinct le poussait à fuir les événements à venir ? Fixant toujours l'ombre planant loin dans le ciel, Taenad se dit que décidément, plus rien ne devrait l'étonner.

Toujours sans lâcher la créature des yeux et sans dire un mot, le frère-loup se saisit de son arc dans son dos qu'il assembla et encorda silencieusement. Puis, il saisit une flèche dans son carquois qu'il encocha. C'est seulement à ce moment qu'il se rappela que Demiandre était toujours à ses côtés. Il se retourna vers ce-dernier qui devait s'interroger sur le comportement étrange du frère-loup.
Demiandre
12/12/2010 10:40
Aelfinn de la Pierre
Modo - Jury des Joutes - Conseil RP
Relecteur

Demiandre suivit Taenad qui marchait vers le nord, et sentit, coup sur coup, la chair de poule d'une femme canalisant, ainsi qu'un homme saisissant le Pouvoir. Quelqu'un de plutôt faible, moins fort que lui-même, qui n'avait pas encore atteint son maximum. Taenad avançait sans le regarder, certainement en se fiant à ses sens hors du commun pour déterminer ce que lui-même faisait.

"Ce n'est pas vraiment de l'aide que je lui ai demandé. C'est un service. Sordon ne semble pas être un mauvais bougre, mais il a juste tendance à être là où l'on ne souhaite pas qu'il soit, si j'ai bien compris vos échanges à tous les deux."
Il réfléchit quelques secondes avant d'ajouter;
"On aura des informations sur ce qu'il se passe, tout en restant à l'abri, où nous n'aurons pas un fouineur pour nous casser les pieds. Nous pourrons ainsi discuter tranquillement de la suite des opérations. Je comprends que tu ne me fasses pas confiance. Pourtant moi, d'une certaine manière, je te fais confiance."

"On pourrais ne pas se rendre à sa planque mais..."

Il regarda Taenad, les yeux en l'air. Il observait le ciel avec un froncement de sourcil. Demiandre saisit la source et regarda aussi le ciel. La lune était couverte par des nuages épars, et la pluie tombant faiblement diminuait la visibilité. Mais avec le saidin en lui, cet océan de lave et de glace qui tourbillonnait en lui, menaçant de l'engloutir, sa vue devait être presque aussi bonne que Taenad. Presque, parce qu'il ne savait pas l'acuité qu'avait l'homme. Soudain, il comprit ce que voyait Taenad. Une Engeance. Un Draghkar volait dans les nuages, très difficile à percevoir avec le peu de lumière qui émanait de la lune couverte. Il sentait une sensation bizarre. Comme... un titillement, ou plutôt une démangeaison faible qui l'irritait entre les omoplates. Peut-être était-ce la sensation dont parlait Elessar à propos des canalisateurs pouvant sentir les Engeances de l'Ombre.

Il vit Taenad saisir un arc, et il encocha une flèche avant d'avoir un temps de réflexion à la fin duquel il se retourna vers lui. Demiandre leva la main et la posa sur l'épaule de Taenad

"Laisse-moi faire. Tu as peu de chance de le toucher à cette distance, vu leur agilité. Par contre, si les deux canalisateurs sont habiles et attentifs, ils risquent de me sentir canaliser. Il va donc falloir se diriger rapidement vers la planque de Sordon après que je m'en soit débrassé. On court le risque, ou veux-tu gâcher tes cures-dents pour tenter de transformer ce Draghkar en Hérisson?"

[d10] + 1 (soldat) = 7 - 1 (feu)

Il leva la main et visa le Draghkar. Il tissa une simple boule de feu, très mal faite, qui jaillit dans les airs en direction de l'Engeance.

HRP : Rajout du tir pour Sordon
Mélisande
12/12/2010 12:55
Modératrice
Aes Sedai épluche-légume

-Bien, déclara Mélisande lorsque Gaeldron eut confié son cheval au troisième larron. Maintenant Gaeldron, prenez donc cet homme par les jambes. Et vous, Alyn, prenez sa tête. Soyez délicats, il n'a déjà perdu que trop de sang. Quand à vous Sara, montez devant, et ouvrez nous les portes. Voici ma clé. Ma chambre est la sixième à droite au premier étage. Allons-y.

Soulevant le corps du blessé, les deux hommes le montèrent avec précautions le long de l'escalier extérieur de l'auberge qui se trouvait dans la cour derrière celle-ci.
Il fallait le reconnaître, les deux hommes agissaient avec un luxe de précautions. Le blessé ne fut que peu secoué, et ne se réveilla pas pendant son transport. Lorsqu'ils furent arrivés à l'étage, Mélisande devança les deux hommes, et entrant dans sa chambre à la suite de Sara, elle déposa vivement une cape de laine sur son lit pour éviter que le sang n'imbibe la literie.
Ce faisant, du coin des lèvres, elle murmura tout bas quelques mots à Sara.


-Lorsqu'ils seront partis, vous irez voir si Baer est rentré dans sa chambre, en faisant semblant d'aller chercher quelque chose chez vous. Vérifiez également si ce Gaeldron est bien redescendu. Il ne me plait guère.

Une minute après, les deux hommes déposèrent leur fardeau sur le lit.
Mélisande leur sourit gentiment, et entrepris de faire déguerpir Gaeldron sans le vexer.


-Je vous remercie maître Gaeldron. Allez donc vous désaltérer dans la salle en bas, cette montée à l'air de vous avoir donné soif. Inutile de parler de cet homme, cela ne ferait qu'attirer la garde qui voudrait le questionner, et il n'est absolument pas en état de répondre à une question. Je la préviendrais moi-même demain. Je vous souhaite une bonne soirée !
Quand à vous Alyn, restez. Sara va s'occuper de votre nez. Ensuite, nous laisserons cet homme dormir, il a besoin de calme.
Gaeldron
12/12/2010 15:18
Multi - plié
Multi-milliardaire

Alias de Demiandre
"Je vous remercie, gente Dame, cela fut un plaisir. Cependant, je ne puis accepter votre offre. Je m'en vais retrouver mon cheval et remercier le brave homme qui s'en occupe. Ne vous inquiétez cependant pas, je ne dirai mot des évènements m'ayant conduits dans cette chambre. Je suis cependant impressionné par votre capacité de guérison ma Dame," dit-il avec un sourire "Rarement je n'en ai vu d'aussi accomplie en un temps si bref."

Il se retourna pour partir, puis se dit qu'ajouter une dernière information cruciale pourrait peut-être l'aider.

"Ma Dame, si je puis vous adresser un mot en privé..." Elle s'approcha à contrecœur, les sourcils froncés. Il murmura alors à son attention "Je me dois de vous prévenir. Ne demandez pas d'où je tiens cette info, ni comment ni pourquoi, enfin bref, ne cherchez pas à savoir. Mais en tout cas, méfiez-vous si vous sortez cette nuit. Il risque d'y avoir du grabuge en ville. Je sais que cela peut vous paraître un peu fou, mais une attaque se prépare. Des Trollocs. Dormez bien, et réveillez-vous demain."

Il sortit de la chambre et se demanda si la Dame allait mordre à l'hameçon
Mélisande
12/12/2010 15:55
Modératrice
Aes Sedai épluche-légume

Mélisande regarda l'homme quitter la pièce en fronçant les sourcils. Un conseil amical ? Ou tout autre chose ? Ce Gaeldron lui était de plus en plus suspect.
Il arrivait juste après un homme blessé, aidait, distribuait des conseils à des gens qu'il ne connaissait pas...

Mais elle secoua intérieurement la tête. Elle n'avait pas le temps pour le moment de penser à Gaeldron. Baer et Sara, Alyn et le blessé, c'était suffisant pour le moment.
Elle fit signe de la tête à Sara d'obéir à ses ordres et de vérifier si Gaeldron était bien parti et Baer revenu. La jeune fille disparu donc derrière Gaeldron, murmurant qu'elle avait besoin de quelque chose.
Puis, après avoir vérifié l'état de santé du blessé du regard, elle se retourna vers Alyn.


-Et maintenant Alyn, à nous. Je ne suis peut être qu'une marchande mais je ne suis pas idiote, déclara-t-elle en insistant à dessein sur le peut être. Je suis tombée sur une histoire dangereuse pour vous deux, et pour moi désormais. Et je n'irais pas plus loin sans quelques réponses. Qui êtes-vous, et qui est cet homme ?
Krohrst
12/12/2010 17:14
Multi Pas gentil

Alias de Sordon
Korh'Gan n'ayant juste réagit par un grognement et une attitude suggérant tout et n'importe quoi, Krohrst décida d'aller vérifier que tout était normal en ville.

Tenaillé par la faim, Krohrst déploya ses immenses ailes noires. Et sans un bruit, prit son vol en direction du nord-est.
Ce n'était pas le chemin le plus rapide, mais cela lui permettrait de surveiller la route à l'est de Trémonsien. Et aussi de trouver rapidement dans une ferme isolée. En effet, sa faim était telle qu'il ne parvenait plus à se concentrer sur les détails.
Et malgré tous ses tourments, il lui restait deux certitudes : Il aurait besoin de tous ses esprits pour faire une reconnaissance et deuxièmement, il ne pensait pas pouvoir se maitriser encore très longtemps, ce qui pourrait lui poser problèmes en ville.
Après quelques secondes de vol rapide, il trouva une ferme, toutes lumières éteintes. Exactement ce qu'il lui fallait!
Tournant tout autour de la maison, il repéra rapidement une fenêtre.
Prenant son élan, il fonça sur le fragile assemblage de verre et de bois.

[d10] + constitution : 5 = 15/20

Quelque peu sonné par le choc, Krohrst reprit toutefois ses esprits en un temps record. Il aurait une nouvelle série de cicatrices… son corps était couver de petites coupures peu profondes. Mais cela ne l'importait pas. Car juste en face, dans un lit de paille un homme et une femme se réveillait en sursaut, mais trop tard pour eux. Krohrst fixa son esprit sur l'homme et commença à chanter. Alors que l'homme se stoppait dans son mouvement et que ses yeux se voilaient, sa femme le regarda, tourna la tête et se mit à hurler.

La terreur pure suintait du corps de la femme, embaumant la pièce d'une saveur ténébreuse irrésistible. Alors, Krohrst se jeta sur le pauvre homme qui ne bougeait toujours pas. Et d'une manière tout à fait obscène l'embrassa.
La femme sous le choc, dans un acte héroïque mais stupide, se jeta toute hurlante qu'elle était sur l'ombre se dressant au dessus de son mari.

Gêné par les coups pleuvant sur son dos et par les griffures entaillant plus profondément les coupures de son corps, Krohrst fut stoppé alors qu'il savourait l'âme de sa proie, finissant de la consumer d'un coup. Alors, dans un grand cri de rage, il se retourna et planta ses griffes dans l'épaule de la femme.

- "Rahhhhhhh toi tu va payer pour ca!"

La femme qui désormais n'hurlait plus de terreur, mais de douleur ne put rien faire quand krohrst la mordit sauvagement à la gorge, Déchiquetant les chaires, et sectionnant les artères.
Le fluide vital de la femme se répandit sur le sol et dans la gueule béante du monstre
Et quelques secondes plus tard, il déposait un corps flasque et livide sur le sol, une bonne moitié du coup manquant.

Entendant des bruits de pas précipiter derrière la porte, Krohrst sauta de la fenêtre et s'en alla vers la ville. Laissant les serviteurs ou les enfants des deux fermiers découvrir le carnage de la chambre. Et jubila intérieurement alors que sa faim se retrouvait chasser au plus profond de son esprit malade.
C'est donc l'esprit et le corps rassasié qui reprit la direction de la ville, survola la porte nord-est, se dirigeant vers la place principale du village.
Alors que sa peau blessée le brulait à cause de l'eau de la pluie qui pénétrait dans ses coupures, Krohrst maudit son maitre une fois de plus. Qu'il avait envie de voir son cadavre à ses pieds! Mais il ne pouvait rien faire. Lié au maitre par la peur du pouvoir, et par sa démence que seul le maitre savait apaiser.

Quelques instant plus tard, il eut la confirmation de sa première impression quand il senti très clairement un homme canaliser. Et en même temps, une boule de feu monta du sol dans sa direction.

[d10] + agilité : 8 + réflexes : 2 = 17 / 30 [HRP] Je mets les réflexes car c'est ce que Demiandre a dit dans les commentaires)

Faisant un brusque écart, qui fit souffrir sa peau déjà maltraitée par la fenêtre et la fermière, Krohrst évita sans aucuns problèmes la boule de pouvoir. Boule, qui n'était pas très réussie en passant. Passant dans une zone ou la pluie était plus dense pour se dissimuler, il plongea sans un bruit en direction du sol. et passa à pleine vitesse au dessus de deux hommes et remonta en flèche haut dans le ciel. Il les aurait bien massacrés, mais un canalisateur est toujours un adversaire digne d'être battu. Et en ce moment, il n'avait aucunes envies d'être plus blesser qu'il ne l'était déjà. Et sa mission l'attendait!

Un des deux hommes s avait un arc en main, prouvant qu'il avait probablement repérer, et le canalisateur avait prit la source juste avant de lui lancer une boule de feu dessus, autrement, il aurait senti sa présence depuis bien plus longtemps.

"Etrange"
pensa-t-il. Il garda cette information dans un coin de sa mémoire et poursuivit sa route vers la place.

[d10] + perception : 9 = 19/20 [HRP] Mouhahahaha c'est carrément du système radar intégrer ca^^

Arrivé au dessus de la place, il regarda tout très attentivement, ne ratant pas le moindre détail.
Dans une étroite ruelle conduisant à une écurie, il repéra le noble Cairinien. "Bien" pensa-t-il, il a eu le temps de s'installer dans une auberge…

S'approchant un peu plus du sol, pu sentir une odeur de sang dans l'air, beaucoup de sang. Trop de sang, quelqu'un avait agonisé sur la place (ou plus précisément dans la ruelle) d’où montait la plus forte odeur. Il senti également l'odeur de l'alcool, quelqu'un avait trop bu, c'était sur… et une vague sensation de Saidar provenait aussi du même endroit.
Une Aes Sedai aurait donc soigné le mourant?
Retournant dans les hauteurs, il explora les environs. Et repéra une bande de soldat s'acharnant sur un marchand. Leur piste menait à l'auberge, mais même s'ils se battaient, ils ne justifiaient pas qu'une telle quantité de sang aie coulé.
Retournant vers la place, il repéra une trace de sang, coupant la place en deux, et allant finir dans la ruelle.
"Voila l'origine du sang!" Pensa-t-il.

Il entreprit de remonter la piste qui le mena en dehors de la ville. Mais rapidement, il perdit la piste, à cause de la pluie qui avait tout effacé…

Il entreprit alors de retourner vers Korh'Gan
Une fois de retours, il lui fit son rapport. Dont les points importants étaient qu'un canalisateur et un homme armé l'avait repérer alors qu'il volait haut parmi les nuages, qu'ils l'avaient attaqué avec le pouvoir, que peu après il avait pu voir Le seigneur Gaeldron se diriger vers les écuries d'une auberge ou quelqu'un avait apparemment été soigné à l'aide de la Saidar.
Et il donna également plusieurs informations tactiques sur la disposition des maisons et des différents passages à surveiller.

Attendant la réponse de l'évanescent, il allât s'abriter le la pluie qui empêchait ses coupures de sécher. Qu'il haïssait la pluie!
Alyn
12/12/2010 21:21


Tout en transportant le lige blessé à l’étage, il réfléchissait aux paroles de Gaeldron. Il connaît maître Ereil ? S’il le connaît, il devrait savoir... Ne pas en parler! Si on fait le mauvais rapprochement...

Une fois Gaeldron sorti de la chambre, la Dame le tira de ses réflexions:
-Et maintenant Alyn, à nous. Je ne suis peut être qu'une marchande mais je ne suis pas idiote. Je suis tombée sur une histoire dangereuse pour vous deux, et pour moi désormais. Et je n'irais pas plus loin sans quelques réponses. Qui êtes-vous, et qui est cet homme ?

Il sentait comme un nœud coulant se resserrer autour de son cou, un piège dont il ne pourrait s'échapper. Une image. Un lièvre pris au collet et qui se débat pour s'en échapper, le fil lui tranchant la gorge, des gouttes de sang sur la neige. Il faut rester calme. Si je panique, c’est fini.

« Je vous ai déjà dit qui j’étais. » Inconsciemment, sa main droite se posa sur la tête de la hache pendue à sa ceinture. Le contact du métal le rassurait. « Quant à lui, c’est Owyn Gaidin, maître d’armes à Tar Valon. » Il ajouta, d’une voix hésitante, « J’ai cru comprendre qu’il cherchait une Aes Sedai du nom de Mélisande, j’espère que c’est vous. » Sinon, elle n’en ferait pas un tel foin. Au moins, elle n’a pas relevé le commentaire de maître Gaeldron…
Mélisande
12/12/2010 23:39
Modératrice
Aes Sedai épluche-légume

Mélisande soupira d'agacement. Le jeune homme ne lui laissait pas le choix

-Je suis Mélisande Aes Sedai, révéla-t-elle en se redressant de toute sa taille. Maintenant, cesser de triturer cette hache, vous êtes ridicule !
Et plus de demi-vérités jeune homme !, Alyn Sekuru, ce n'est qu'un nom. Je vous demande qui vous êtes. Un simple homme d'arme ? ou... un lige, pour connaître aussi bien Owyn ?

Owyn... Le nom ne lui disait rien. Combien de choses avait-elle raté en quarante ans ? Le blessé n'avait pas quarante ans. Il devait être très fort pour s'être hissé au grade de maître d'arme. Il ne fallait pas perdre un homme de cette qualité.

-D'où deux autres questions, auxquelles je veux une réponse complète cette fois, continua-t-elle. Si vous êtes liges tous deux, qui sont vos Aes Sedai ? Sont-elles ici aussi, et que faites vous là ?

Soudain, elle sentit dans un frisson un serviteur de l'ombre non loin, en hauteur. Il n'y avait pas de montagnes autour de Tremonsien... Un draghkar ? Elle décida de s'en servir comme levier sur Alyn. C'est d'une voix moins dure, plus songeuse qu'elle reprit la parole au bout de quelques secondes.

-Votre présence ici aurait-elle à voir avec ce draghkar au dessus de nous ?

Voilà un coup qui devrait assommer le jeune homme. Par contre, elle regrettait de n'avoir pas examiné de plus près les blessures d'Owyn, pour savoir si c'était des hommes ou autre chose qui l'avaient blessé.
Elle espérait ne pas être forcée à un départ d'urgence. Heureusement qu'elle avait placé ce tissage sur les affaires de Baer ! Mais il allait l'entendre s'il ne rentrait pas au plus vite... Elle préférait garder un œil sur lui.
Demiandre
12/12/2010 23:50
Aelfinn de la Pierre
Modo - Jury des Joutes - Conseil RP
Relecteur

La boule de feu rata le Draghkar. Ou plutôt, le Draghkar evita la boule de feu. Il disparut dans le ciel avant de revenir dans un plongeon. Il survola le binome avant de remonter dans les airs, où Demiandre perdit sa trace.
"Viens, nous devons nous en aller avant que les autres canalisateurs arrivent. Nous n'avons que deux choix. Ton auberge, ou la planque de Sordon. Je sais que tu ne lui fais pas confiance, mais il semble vouloir nous aider. C'est peut etre louche, cependant, cela ne se refuse pas vu les circonstances. Que vas-tu faire? Rester avec moi ou partir?"
Alyn
13/12/2010 12:42


Un peu honteux d'être pris en faute, il croisa les mains derrière le dos pour éviter de recommencer et regarda en direction de la porte, désirant de tout cœur se trouver de l'autre côté du panneau de bois.

Un draghkar? Ici? Ses mains quittèrent son dos pour venir presque se poser sur son arme, mais avant qu'elles n'entrent en contact avec le métal, il les remit derrière son dos. De toutes façons, elle a plus de chance de tuer cette engeance que moi. S'il existe vraiment... Il frissonna. S'il n'est pas là sous ses ordres...

Il répondit de la voix la plus neutre possible, sans grand succès:"Je ne sais pas ce qu'un draghkar viendrait faire ici. On m'a dit que l'endroit était assez calme. Mais avec ce qui vient de se passer pour Owyn Gaidin..."

Il inspira un grand coup.
"Je ne suis pas lige, mais j'espère le devenir un jour." Après cette nuit, ce n'est pas près d'arriver. Il regarda en direction d'Owyn. "Quand il m'est tombé dessus et que vous êtes arrivée, j'ai pensé qu'il vous était lié. Je ne sais pas qui est son Aes Sedai ni où elle est, et je suis ici parce qu'on m'avait demandé de transmettre un message à une personne habitant dans les environs. Mais c'est fini et je comptais rentrer à Tar Valon." Malheureusement pour lui.
Berislav
13/12/2010 23:42
Aux multiples visages

Alias de Owyn
Durnik eut un frisson particulièrement violent, et écartant sa main, Niedjan le regarda, un peu étonnée. Etait-il plus sensible qu'elle à la présence de la saidar ? Enfin, qu'importe... Elle le sentit s'emparer du saidin, et se raidit légèrement. S'il y avait un canalisateur dans les parages, accompagnant l'autre femme, il les détecterait aussitôt... Il faudrait vraiment qu'elle lui apprenne à inverser ses tissages, et à dissimuler sa capacité à canaliser... Enfin, c'était trop tard désormais.

Comme il la regardait, guettant son avis, Niedjan haussa des épaules avant de répondre à voix basse, d'un ton faussement naturel, avec toujours ce parfait accent cairhienin :

"Relâche le saidin, nous ne faisons rien pour le moment... J'ai détecté les cinq éléments, un tissage complexe, donc cette canalisatrice est loin d'être incompétente... Contentons-nous d'observer, je saurai si quelque chose d'anormal se passe ici... Il semblerait que tu avais raison..."

Elle avait dessiné un léger tissage invisible autour d'eux, afin que leurs paroles ne soient que des murmures brouillés et que personne ne risque d'en saisir le sens. Et bien qu'affectant une pose détendue, tout en buvant une gorgée de son vin, ses yeux sombres parcouraient la salle avec attention. Puis un court instant, tout près d'ici, elle devina la présence d'une engeance de l'ombre... au-dessus... draghkar ? Que faisait un draghkar ici ? Etait-il de la garnison de la région ? Elle ne les avait pas autorisés à s'approcher des villes pourtant... alors qui ? Sa main se serra nerveusement sur son verre, et elle le reposa avec un calme feint. Belial... il n'y avait que lui... Mais que cherchait-il à faire cette fois-ci ? Et de quel droit agissait-il librement sur SES Terres ? S'efforçant de calmer la colère qui montait en elle, elle eut un bref soupir de lassitude :

"Un draghkar... il est ici sans ma permission..." Elle fit une pause, puis secoua la tête : "Il semblerait que nous puissions difficilement profiter d'un vrai moment de calme."

Et si le responsable de tout ceci lui tombait dessus, il allait amèrement le regretter...
Taenad
14/12/2010 19:45


Laisse-moi faire. Tu as peu de chance de le toucher à cette distance, vu leur agilité. Par contre, si les deux canalisateurs sont habiles et attentifs, ils risquent de me sentir canaliser. Il va donc falloir se diriger rapidement vers la planque de Sordon après que je m'en soit débarrassé. On court le risque, ou veux-tu gâcher tes cures-dents pour tenter de transformer ce Draghkar en Hérisson?

Taenad regarda le canalisateur, perplexe. Il n'allait pas quand même réellement faire ça ? Utiliser le pouvoir ? En pleine nuit, au beau milieu d'une ville où il ne savait combien de canalisateurs trainaient et avec peut-être d'autres engeances de l'ombre en chasse ? Autant allumer un grand feu et commencer à danser autour ! Et pourtant le tairien semblait bien décidé à le faire puisqu'il leva la main en direction des nuages alors même que Taenad le sentait saisir le Saidin.

Nooooo...

La voix de Taenad se perdit dans le bruit de la boule de feu. Le frère-loup sentit sa chaleur sur son visage, puis le choc violent de l'intense lumière sur ses pupilles totalement dilatées par sa vision nocturne. Il détourna le visage, fermant violemment les yeux, pressant fortement les paupières contre la soudaine douleur qui pulsait, envoyant des vrilles de souffrance depuis ses yeux meurtris jusqu'au fond de son crâne. Sans pouvoir ouvrir les yeux, il entendit le monstre approcher puis passer au dessus d'eux. Taenad poussa un grondement bas tandis que l'odeur du draghkar lui parvenait, l'habituelle puanteur de mort des serviteurs du Ténébreux était presque éclipsée par une odeur de folie si puissante qu'elle laissa le frère-loup à moitié abruti.

L'odeur et le bruit s'amenuisèrent progressivement, indiquant que le monstre était reparti. Mais pour combien de temps ? Maudissant Demiandre et ses idées stupides, Taenad réussit à ouvrir les yeux, larmoyant. Il lui fallu une bonne dizaine de secondes avant de voir autre chose que du noir et à peu près autant de plus pour arriver à distinguer le tairien distinctement. Malgré sa vision retrouvée, la douleur lancinante continuait à lui creuser des trous profonds dans le cerveau, il était bon pour un sacré mal de crâne ce soir … Il se retourna vers Demiandre, lui jetant un regard meurtrier.


Je te suis, pour l'instant, mais ne ... refais ... plus ... jamais ... ça !

Taenad martela les mots en rythme avec les pulsations sous son crâne.

En tout cas, pas sans me prévenir avant ...
Sordon
14/12/2010 22:56
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus

Posté à la fenêtre de la bijouterie, Sordon ne perdit pas une miette du spectacle.
Ayant apparemment décidé de changer de tactique car il ne devait absolument rien voir depuis là ou il était, l'homme qui jouait aux espions, sorti en pleine lumière et s'avança sans se cacher vers le groupe dans la ruelle.
Cette manœuvre d'éclanche un signal d'alarme chez Sordon qui murmura :
- "Pas honnête!, Il n'est pas honnête ce type!"
Qu'il se soit caché en voyant une personne agonisante, il pouvait le comprendre, qu'il ne veuille pas avoir de problèmes avec la milice aussi. Mais dans ce cas, il ne serait JAMAIS aller dans une ruelle sombre et boueuse, rejoindre un groupe de personnes visiblement éméchées, qui s'occupait d'un type éventré.
Il avait quelque chose à cacher! Sordon ne savait pas quoi, mais il avait bien l'intention d'en découvrir plus! Alors qu'il perdait de vue le groupe à cause de la pluie qui commençait à vraiment tomber fort, il fit rapidement le tour de la bijouterie.

[d10]/10 [jet de chance]

Il trouva plusieurs bracelets et bagues en métaux précieux, la caisse du magasin, qui était remplie à ras bord de couronnes d'argent, et même quelques couronnes d'or de Tar Vallon!
En revanche, aucunes autres pierres précieuses.

Retournant vers ses affaires, il sortit des bourses vides. Il répartit les couronnes dans plusieurs, remplit sa bourse de pièces de cuivre et ajouta deux couronnes d'argent andorranes.
Il mit les bagues et les bracelets dans un petit sac et remit le tout dans son paquetage. Se ré-équipant rapidement et sans un bruit, il ressorti dans la ruelle. Caché à l'ombre des caisses une fois de plus, il se prépara pour le rôle qu'il allait jouer.
Il décida pour celui d'un mercenaire andorran surprit pas la pluie alors qu'il s'apprêtait a dormir à la belle étoile.

Répétant à demi-voie des mots avec pour parfaire son accent, il se rendit rapidement dans le stand de la forge et cacha son butin. Ne gardant que sa bourse et un sceau représentant un soldat accroupit recevant la grâce de son roi.

Alors qu'il s'apprêtait à sortir de la ruelle, la personne qui avait porté l'ivrogne et l'apprenti-espion sortirent de la ruelle portant l'homme éventré qui semblait aller bien mieux et se dirigèrent vers l'arrière de l'auberge.
Attentif aux paroles, il ne peut toutefois rien entendre de ce qu'ils disaient à cause du bruit de la pluie. Tout en prenant un air las, il se dirigea vers l'entrée principale de l'auberge.

Une fois la porte passée, il prit le temps de souffler, comme s'il avait eu à marcher dans le froid depuis un bon moment. Puis il se dirigea vers le comptoir ou se tenait attentif l'aubergiste. Normal juste après une bagarre.
Alors, avec un accent andorran parfaitement imité, il demanda à l'aubergiste s'il restait des chambres de libres, combien ces dernières coutaient et un vin d'épice pour le réchauffer après sa longue marche. Expliquant qu'il n'avait pas prévu de dormir à l'auberge, mais que la pluie l'avait surprit alors qu'il préparait son camp pour la nuit.
Il parla quelques secondes de plus de banalité, et alla s'attabler sous une fenêtre.

Suite à la bagarre, la salle était relativement vide, seul quelques clients restaient et parlait de tout et de rien. Seul un couple, un guerrier et une jeune femme aux cheveux noirs sortaient du lot. Ils étaient visiblement excités. C'était les deux inconnus qui avaient tant dérangé le Tairien quelques instants plus tôt.
Un peu plus tard, l'aubergiste apporta une tasse de vin chaud aux épices et demanda s'il voulait quelque chose d'autre. Répondant par la négative, Sordon se frotta les mains comme pour se les réchauffer avant de les refermer sur la tasse chaude.

- "Haaaaaa, ca fait du bien mon ami. Maudit soit cette pluie! La corde de mon arc a été mouillée, je vais devoir la sécher avant de pouvoir la réutiliser! Une si bonne corde! Elle est faite avec un tendon de la meilleur qualité croyez moi!
Mais je voit qu'il y a un peu de désordre dans la salle, qu'est-il donc arrivé?"

Tout en écoutant l'aubergiste répondre qu'un groupe de soldat s'était battu avec un marchand et la bagarre avait dégénérer, Sordon prit une position plus confortable et observa la salle.

"Je suis heureux que vous ayez un solide gaillard pour videur! Je me sentirai plus en sécurité!"

Tout en remerciant l'aubergiste, il commença à boire son vin d'épice et attendit.
Mélisande
15/12/2010 23:51
Modératrice
Aes Sedai épluche-légume

"Je ne suis pas lige, mais j'espère le devenir un jour." déclara Alyn "Quand il m'est tombé dessus et que vous êtes arrivée, j'ai pensé qu'il vous était lié. Je ne sais pas qui est son Aes Sedai ni où elle est, et je suis ici parce qu'on m'avait demandé de transmettre un message à une personne habitant dans les environs. Mais c'est fini et je comptais rentrer à Tar Valon."

Mélisande émit un petit reniflement sarcastique.
A son avis, le jeune homme n'était pas du tout prêt à devenir lige. Il était bien trop bavard, peu assuré, et déchiffrable.
Mais une verte pouvait sans doute trouver à l'employer. Les vertes prenaient comme liges tout ce qui leur tombait sous la main après tout.


-Résumons donc, reprit-elle sans perdre son accent sarcastique. Nous avons donc là un lige blessé dans des circonstances inconnues, un draghkar en vadrouille, et un apprenti lige livreur de message.
*sans oublier un Cairhiennien trop curieux et envahissant*
Un apprenti lige qui ne me dit toujours pas tout. Êtes-vous le lien qui me manque entre tous ces évènements ? Donnez-moi ce message ! Maintenant !

En réalité, elle n'était pas certaine qu'il ait encore ce message. Elle pouvait se tromper, mais le jeune homme était trop nerveux. Quelque chose dans sa mission s'était déroulé de travers. Et elle allait découvrir quoi.
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