La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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* prend brusquement son envol *
* tournoie quelques instants autour des silhouettes qui échangent divers papiers avant de se séparer et de partir dans des directions opposées *
* disparaît derrière un nuage...*
Un rictus de satisfaction transparaît sur le visage d'Araya tandis qu'Aelghir succombe lentement à la douleur. Cette punition lui apprendra à se tenir correctement devant une Aes Sedai. Si ce n'étaient les trois serments, elle serait allée bien plus loin que cela. Elle est déja à la limite de la douleur infligeable...
Un mouvement sur le côté détourne son regard d'Aelghir. Sarah est en train de se tenir le ventre, comme si elle allait vomir, le visage pâle. Une souffrance indescriptible se lit sur ses traits.
Araya sent la jeune fille tenter d'embrasser la Source, mais le bouclier tissé dès son arrivée dans la pièce tient bon et cet effort reste vain, comme tous les précédents.
Alors qu'Aelghir commence à broncher (enfin ! cet homme est un exemple de stoïcisme, on dirait un lige...) Sarah s'écroule par terre, prise de soubresauts, son corps entier tremblant de façon incontrôlable.
Ils sont Liés !
Cette vérité s'impose à Araya d'un coup. Mais qui aurait crû...? Araya cesse immédiatement sa torture et relâche la Vraie Source. Le chevalier, libéré, se laisse aller jusqu'à poser un genoux au sol, respirant profondément, tout en sueur. Quant à Sarah, celle-ci est toujours prostrée à terre, prise de spasmes.
L'Aes Sedai s'approche de Sarah et l'inspecte avec le Pouvoir. Ses talents de guérison sont limités mais suffisants pour diagnostiquer la jeune fille. Le Lien a transmis toute la douleur qu'Aelghir subissait, et son corps en porte les marques aussi sûr que si elle l'avait subi elle-même. Un cas d'étude tout à fait intéressant en d'autres circonstances...cette gamine n'a aucune idée de la nature du Lien ! Une Aes Sedai aurait immédiatement coupé les ponts et mis de côté la souffrance de son lige.
Qui lui a appris un tel Tissage ? cette enfant est pleine de mystère, mais Araya compte bien les lui arracher en temps utile. Un tissage de Guérison sommaire suffit à gommer les blessures les plus importantes et alléger quelque peu la douleur de la jeune fille ; les tremblements de celle-ci cessent et elle sombre dans un sommeil cathartique, plus par un effet secondaire de la Guérison qu'autre chose. Un mal pour un bien se dit la Rouge. Plus besoin de la faire venir de force.
Araya va à la porte et appelle deux gardes, qui ne pipent mot en voyant la scène sous leur yeux. Frustres mais suffisament intelligents pour ne pas poser de questions.
"Nous partons pour la Tour. Prépare la calèche", ordonne-t-elle au plus jeune, qui repart immédiatement. "Quand à toi, porte la gamine, elle ne pourra pas se déplacer toute seule. Le chevalier ne tentera rien de stupide, n'est ce pas ?" Question réthorique, et elle n'attend pas la réponse pour s'engager dans le couloir.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Par la lumière ! Sarah ! Le lien... elle a subi les souffrances que l'autre teigne m'a fait endurer. Mais elle n'a pas la même résistance que moi... Je le lui ferai payer à cette mégère rouge ! Un jour ou l'autre tout se paye. Mais elle a raison, la garce... pas maintenant. Je suis obligé de composer, de courber le front, de suivre. Sarah est sans connaissance. Je sens pourtant qu'elle n'a plus mal, qu'elle... dort. Et moi... je ne pourrais pas même brandir mon épée. Je n'ai pas un muscle qui ne soit endolori. Attendre et voir venir, rester vigilant et ne pas recommencer la même bourde: ne jamais attaquer une de ces virago en face. Le garde porte mon aimée. Je frémis de voir ses sales pattes sur son corps sans défense. Mais je ne pourrais pas la porter. Il m'est déjà suffisamment difficile de me traîner à leur suite sans paraître trop mal en point. Je serre les dents et je leur emboîte le pas. Inutile de répondre à la furie rouge.