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Comme il aurait pu s'y attendre, tous répondirent à la proposition de l'Aes Sedai par l'affirmative, et plus pour lui-même que pour qui que ce soit d'autre, il hocha la tête sans un mot, alors que chacun se préparait au départ. Ce geste provoqua un nouveau vertige, mais il n'y prêta pas attention, et referma rapidement les pans de sa chemise et de sa tunique, que l'on avait ouvert pour le soigner, dissimulant ainsi les bandages ensanglantés qui entouraient son torse. Puis il se pencha pour récupérer ses armes et passa le baudrier qui maintenait ses deux épées autour de ses épaules, avant de se lever pour de bon. De nouveau, ce geste un peu trop rapide fit naître des tâches rouges et jaunes devant ses yeux, mais il les ignora pour venir se placer, d'un pas presque normal, non loin de l'Aes Sedai. Il avait conscience qu'il avait perdu trop de sang pour pouvoir humainement tenir debout, et plus assez de volonté pour lutter contre la mort : seules les paroles de Mélisande Sedai lui permettaient d'accomplir machinalement son devoir, en dépit de tout le reste. Et il ne voulait pas de l'énergie factice qu'aurait pu lui fournir le pouvoir unique.
Cependant, les propos de Mélisande avaient fait naître en lui une brève étincelle d'émotion. Il n'était plus capable de sentir les trollocs qui approchaient... plus depuis qu'elle était partie. À cette pensée, son poing se crispa une second le long de sa cuisse, mais il se força à taire ces réflexions, son regard terne fixé sur le visage de l'Aes Sedai. La ville était petite, et même s'il était peu probable que les trollocs se dirigent directement vers cette auberge en particulier, s'ils ne partaient pas dans l'instant, ils risquaient fort d'être pris entre deux feux.
“Guide nous jusqu’à l’auberge où tu as vu Gaeldron.”
Krohrst n'entendit même pas les ordres du fond de sa folie. Mais ce n'était pas un problème, car motivé par l'idée du sang c'est d'un air exalté qui prit la direction de la place. Toujours riant comme un seul une engeance pouvait le faire. alors que ses rirent, glaçant les paysans et les villageois, Plusieurs volets se fermèrent autours de la ruelle. Et a moitié couvert par le tonnerre les pleurs des enfant commençaient à se répandre dans le petit bourg de Trémonsien.
A quelques rues de la place, Krohrst prit son vol et dit :
"Mon ami! marche tout droit pour la gloire du grand seigneur aujourd'hui le malheur sera vif! Je vais me régaler des pauvres âmes de ses misérables vers de terres! Mort au créateur et à ses immondes serviteurs!"
Alors d'un grand battement d'aile, il prit de la hauteur et prit le chemin de la place. Arrêtant son rire dément, il commença à chanter les âmes, juste pour le plaisir et scruta l'obscurité. C'est alors qu'il vit l'homme se diriger vers l'auberge d'un pas décidé, s'engagent sur la place.prenant un peu plus d'altitude, il se dirigea vers se dernier. Il était encore trop loin pour que son chant ne puisse toucher le marcheur.
Alors que l'orage se déchainait, les trolocs et le Myrdraal arrivait à une rue de distance de la place.
Owyn Gaidin s'était assis sur le bord du lit. L'observait-il avec plus d'insistance que les autres personnes présentes dans la pièce? Je suis trop fatigué, je me fais des idées. Il ne s'était pas véritablement reposé depuis qu'il avait quitté Tar Valon. Le bruit du tonnerre et de la pluie sur le toit lui indiquait qu'ils voyageraient mouillés. Ce serait inconfortable mais la pluie effacerait rapidement leurs traces.
"Je vous suivrai aussi, Aes Sedai, quoique je doute que ma compagnie vous honore et que vous ayez quelques intérêts à me laisser venir avec vous. Je vous suivrai jusqu'à ce que je rencontre l'improbable indice qui ouvrira à ma quête une autre piste...ou jusqu'à ce que vous n'en pouviez plus de moi" déclara Galain avec un petit sourire.
Après avoir été menacé par une dague, collé au mur par le Pouvoir, il veut quand même nous accompagner? Qu'est-ce qu'il cherche vraiment?
Après avoir écouté le discours de l’Aes Sedai, Sara, quant à elle, était ressortie aussi discrètement qu'elle était entrée, sans un mot de plus que nécessaire. Elle devait elle aussi être impliquée dans quelque histoire tordue pour que Mélisande Sedai l'oblige à la suivre. Ou alors, elle avait un savoir utile?
-Peut m'importe pour le moment les raisons pour lesquelles vous vous joignez à moi et vos buts respectifs. Croyez-moi, je finirai par savoir tout ce que vous souhaiteriez me cacher. On ne ment pas à une Aes Sedai.
Pour le moment, j'exige juste de vous une obéissance absolue et du sang-froid. Je sent la présence de serviteur du Grand Seigneur, tout près d'ici, et ils sont nombreux. Ne paniquez pas. Nous allons sortir par la porte de derrière, et prendre les chevaux dans l'écurie. Je ne m'y connaît pas en chevaux, et je vous laisse choisir lesquels conviendront. Le draghkar et ceux qui l'accompagnent sont au sud de la ville, nous partirons donc vers le nord.
N'oubliez pas que je suis une Aes Sedai, et apte à me défendre. Si nous sommes attaqués, protégez surtout vos vies, et celle de la jeune Sara. Je ne sais pas si elle sera capable de se battre. Maître Owyn s'occupera de ma sécurité.
Sans un mot, ce dernier s'était relevé et avait repris ses armes.
Alyn suivit les autres hors de la chambre. Après avoir frappé à la porte d’une chambre, Mélisande Sedai ajouta :
-Dépêchez-vous enfant. Nous partons. Alyn, précédez-nous dans l'escalier et voyez si les écuries sont vides.
Bon, ne pas paniquer. Ce n’est pas parce que c’est ta première bataille qu’il faut te dégonfler. On compte sur toi! Quand il faut y aller, il faut y aller! Il reposa la main sur le manche de sa hache et pris la tête du convoi. Il descendit les escaliers menant à l’arrière du bâtiment le plus discrètement possible, mais c’était inutile, il ne vit personne.
Il ouvrit la porte doucement. Personne si ce n’était la pluie battante. Seul le cheval de maître Gaeldron attendait toujours là ou on avait laissé pendre ses rênes. Il observa l’animal rapidement. Il fera une bonne monture. Il a l'air endurant. Et il n’a pas dû courir beaucoup ce soir. En plus, il est déjà sellé!
D10 (chance): 8
Aucune lumière ne filtrait plus à travers les planches de l’écurie. Ça se confirme. Personne n’est venu rentrer le cheval de maître Gaeldron, pas de lumière à l’intérieur, c’est vraiment une écurie pourrie! Laisser les bêtes sans surveillance!
Il s’avançât lentement vers l’écurie, en faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller les chevaux. La porte s’ouvrit, sans grincement, c’est la seule chose bien entretenue ici! Il la referma derrière lui.
Il ferma les yeux, écoutant avec attention la respiration des animaux pour pouvoir s’orienter. Il faisait noir à l’intérieur. Tendant les mains en avant, il fit deux pas de côté, vers la droite. Sa main se posa sur une étagère construite contre le mur. Il longea l’étagère et finit par trouver ce qu’il cherchait : une lanterne. Toutes les écuries sont bâties sur le même modèle, quel que soit le pays! Après quelques essais, il parvint à allumer la lanterne. La lumière fit relever la tête aux chevaux. Personne ne vint questionner sa présence à cet endroit. Il passa rapidement les boxes en revue. Heureusement, il y avait du monde à l’auberge et l’écurie était pleine. Il choisit les montures, les sortant de leur box en leur parlant pour les calmer, puis il se dirigea vers la sellerie, en sortit des selles et des brides et se mit à brosser les chevaux rapidement avant de les seller, en essayant de garder un œil sur la porte.
"Qui êtes-vous, et que me voulez-vous?" répondit Demiandre
L'homme mystérieux sortit des ombres et se plaça en pleine vue, les mains à moitié levées. Il baissa sa capuche recouvrant des cheveux noirs et longs encadrant un visage serein aux trais fins.
"Je suis Shoran. J'ai pour mission de vous emmener avec moi vers ma prochaine étape, où vous attends quelqu'un que vous connaissez bien. Vous et votre compagnon ici présent. Je vous suit depuis un petit moment, et c'est seulement maintenant que j'arrive à vous trouver seuls tous les deux."
Il essayait d'adopter un ton rassurant pour ne pas le braquer. Il n'avait pas l'air aussi détendu qu'il l'était, et qui sait ce que peut faire un homme comme lui lorsqu'acculé?
"Comme je vous ai dit, je n'ai que peu de temps. Je vous en dirais plus si vous m'accompagnez. Et je me dois de vous prévenir que des Engeances sont en ville. Je ne croit pas qu'elles soient déjà rentrés, mais elles sont en tout cas très proches. Trop à mon goût..."
Pourvu qu'ils viennent de leur plein gré. Je me vois mal traîner ces deux masses sur une si longue distance...
Il attendit une réponse, s'impatientant alors que son vis-à-vis réfléchissait aux implications de cette décision
Alyn essayait de calmer le troisième cheval, qui semblait ne pas apprécier l'odeur de sang imprégnant sa veste. Mais j'ai déjà perdu ma cape, je ne vais pas en plus laisser ma veste! L'animal soufflait et roulait les yeux, ne tenant pas en place, ce qui commençait à exciter les autres chevaux. Une sangle en main, il s'adressait à lui à voix basse: "du caaaalme, c'est tout, on se caaaalme, c'est rien, voilàààà, braaave garçon, bouge paaas, c'est bien, làààà, caaaalme ..." L'odeur de peur qu'il dégageait ne devait pas améliorer les choses...Il inspira un grand coup, essayant de se calmer lui-même, et se mit à jurer intérieurement, inspirer un grand coup, avec un nez cassé, ce n'était pas très malin... Là dessus, la bestiole en profita pour lui marcher sur le pied, Oh, toi mon gars!, et elle reçut un bon coup de poing dans l'épaule en récompense, ce qui eut pour effet de la calmer quelques instants.
Un vague son tira la sonnette d’alarme depuis le fin fond du sommeil du frère-loup. Il n’avait pas beaucoup dormi, à peine quelques minutes, quelques dizaines tout au plus. Ceci, en plus de cette satanée migraine qui commençait tout juste à s’apaiser, fit que Taenad mit un certain moment à réaliser que les sons qu’il entendait étaient bien réels, et non pas tirés d’un simple rêve embrumé. Revenant progressivement à lui, il n’ouvrit pas les yeux pour autant, d’une part pour se concentrer sur son ouïe, d’autre part pour éviter que le peu de lumière ne relance la douleur dans sa tête et surtout car dans l’état où il était, il n’était pas sûr d’arriver à se relever brutalement sans s’affaler sur le plancher la seconde suivante. Les bruits de pas se rapprochèrent, suivi un instant par le silence puis la voix d’un inconnu résonna dans la pièce.
Bonsoir Demiandre. Excusez moi de vous déranger dans votre planque à l'improviste, mais je n'ai que peu de temps à vous consacrer, j'en ai bien peur
Taenad continua de feindre de dormir, enregistrant mentalement l’odeur de l’inconnu. Il semblait légèrement tendu, mais il n’émanait pas de lui les effluves caractéristiques du prédateur prêt à attaquer. Aussi, le shienaran ne s'alarma pas et continua d'écouter.
Qui êtes-vous, et que me voulez-vous?
Je suis Shoran. J'ai pour mission de vous emmener avec moi vers ma prochaine étape, où vous attends quelqu'un que vous connaissez bien. Vous et votre compagnon ici présent. Je vous suis depuis un petit moment, et c'est seulement maintenant que j'arrive à vous trouver seuls tous les deux.
Comme je vous ai dit, je n'ai que peu de temps. Je vous en dirais plus si vous m'accompagnez. Et je me dois de vous prévenir que des Engeances sont en ville. Je ne croit pas qu'elles soient déjà rentrés, mais elles sont en tout cas très proches. Trop à mon goût...
Taenad estima qu'il en avait suffisamment entendu, il se releva doucement et s'étira, avant de faire craquer sa nuque précautionneusement, en partie pour ne pas relancer son mal de crâne. Après avoir pris tout son temps, il se dirigea vers les deux hommes et étouffa un baillement avant de planter son regard doré dans celui de l'inconnu.
Je suppose que c'est vous que cet idiot de Sordon a voulu prendre par surprise tout à l'heure ? Si vous essayez de nous faire peur avec vos engeances, je vous préviens tout de suite que ça ne marchera pas sur moi … enfin, ça pourrait expliquer le dragkhar de tout à l'heure.
Taenad fit une brève pause, sans pour autant laisser à l'autre le temps de répondre.
Mais ça n'explique pas comment vous êtes au courant pour les engeances ? Et comment vous nous avez retrouvé ?
Le regard du frère-loup se fit plus dur. Son mal de tête s'estompait progressivement mais il était encore mouillé et de mauvaise humeur.
Et qu'est-ce qui nous prouve que vous avez bien été envoyé par celui dont vous parlez ? Pourquoi est-ce que je ne devrais pas juste vous tuer ici et maintenant ?
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Du coin de l'œil, Demiandre vit quelque chose bouger à coté de lui. Il tourna la tête tandis que Taenad se relevait doucement et s'étira, avant de faire craquer son cou. Il se dirigea ensuite lentement vers les deux hommes et étouffa un bâillement avant de regarder avec insistance Shoran.
"Je suppose que c'est vous que cet idiot de Sordon a voulu prendre par surprise tout à l'heure ? Si vous essayez de nous faire peur avec vos engeances, je vous préviens tout de suite que ça ne marchera pas sur moi … enfin, ça pourrait expliquer le Dragkhar de tout à l'heure." Dit Taenad de but en blanc. Il reprit la parole sans laisser à Shoran le temps de répondre
"Mais ça n'explique pas comment vous êtes au courant pour les engeances et comment vous nous avez retrouvé."
Le regard du frère-loup se fit plus dur. Il ajouta ensuite
"Et qu'est-ce qui nous prouve que vous avez bien été envoyé par celui dont vous parlez ? Pourquoi est-ce que je ne devrais pas juste vous tuer ici et maintenant ?"
Demiandre n'était certainement pas enclin à autant de violence que son compère, mais le récit de Shoran le laissait perplexe. Trop de secret, trop d'inconnues. Cependant, la curiosité était trop forte.
"Si vous nous en disiez plus sur celui qui vous envoie? Vous maniez la langue de bois comme un Aes Sedai, Shoran. Et vous agissez avec autant de précaution et de mystère qu'un noble Cairhienin voulant assassiner le Roi. Comment voulez vous que l'on vous croit?"
"Vous faire peur? Pourquoi voudrais-je vous faire peur? La peur est une piètre alliée, vous savez Taenad?"
dit il avec un léger sourire.
"Je ne vous connais pas, mais je sais très bien qui vous êtes. Vos yeux me disent tout. Et je vous déconseille de m'attaquer. J'ai comme instruction de vous laisser tranquille, mais je sais me défendre."
Il réajusta alors son épée encore dans son fourreau, bien qu'elle n'avait pas besoin d'être remise en place.
"Comment voulez-vous que je vous prouve mes dire? Le seul moyen serait que vous me suiviez, ce que vous ne ferez pas tant que vous n'aurez pas de preuve. Tout ce que je peux dire est que je suis ici car celui qui m'envoie ne peut pas se déplacer lui-même. Vous le connaissez en tout cas. Demiandre le connais bien, cela je le sais. Il m'a parlé de vous il y a quelques temps déjà. Vous par contre" il tourna son regard vers Taenad "Je n'en ai point entendu parler avant aujourd'hui, si vous voulez tout savoir. Et je me pose autant de question sur vous que vous sur moi je suppose. Je n'aime pas l'inconnu, et vous êtes un mystère qu'il va me falloir élucider. On vous porte un intérêt qui me semble surfait. Je n'ai jamais vu des yeux comme cela. On dirait..."
*...des yeux de loups?! Mais qu'est ce qu'il se passe ici?*
Il tint sa langue, réfléchit un instant avant de changer de sujet
"Concernant les engeances, eh bien il existe des moyens. Mais je me suis contenté de faire une reconnaissance à l'extérieur du village. Je les ai vu approcher. Dans tout les cas, le temps presse. J'aurais besoin d'une décision au plus vite vous savez?"
Ils allaient objecter, demander des preuves ou faire des complications. Et pendant ce temps, les engeances avancent. S'ils tardent trop, on se retrouvera au milieu d'une bataille. Et qui sait ce qu'il se passera avec les étranges visiteurs arrivés depuis le début de soirée?
Eh bien eh bien, vue sa réaction à sa pourtant simple question, il semblait que ce brave Sordon ne pouvait se résoudre à avouer qui il était, malgré le désir inconditionnel de lui plaire qu'il devait éprouver en cet instant. Qui pouvait-il être alors ? Un ami du créateur ? Un quelconque malfrat ? Elle l'aurait senti, s'il avait été un canalisateur... sauf s'il avait appris à masquer son don comme elle le faisait elle-même. Fronçant les sourcils à cette idée, Berislav écouta néanmoins avec attention les paroles du faux andoran, qui s'était concentré sur sa deuxième question. Un tairien... un voyageur Tairien... peut-être lié à des affaires de canalisage. Cela paraissait stupide, mais elle ne pouvait s'empêcher à Demiandre, cet homme que traquait Durnik... Durnik qui semblait attirer les phénomènes les plus étranges... Ce serait curieux, mais pas impossible.
Et ils se dirigeaient vers la porte est. Il faudrait qu'elle en parle à Durnik dès qu'il serait de retour. En outre, les soupçons de Sordon, s'ils n'affirmaient rien, confirmaient les siens. La canalisatrice était probablement une des femmes qu'elle avait vu tout à l'heure près de l'auberge, et dont elle avait ensuite senti les tissages... un tissage utilisant les cinq éléments. Guérir ? Oui, ça semblait très probable, tout à coup... Mais cela n'expliquait pas ce qu'il se passait ici, et pourquoi une telle concentration de canalisateurs... et d'engeances de l'ombre. Avait-on découvert un repère d'amis du créateur et d'aes sedai traîtres, et... omis de l'en avertir ? Ses yeux se plissèrent dangereusement à cette idée, et elle décida de se satisfaire du nouveau mensonge de Sordon quant à ses origines. Mais elle savait au moins qu'il venait des Marches, cet accent-là ne trompait pas... Si jamais elle se rendait compte qu'il était plus impliqué dans toute cette affaire qu'il ne le disait, elle n'aurait de toute façon pas trop de mal à le retrouver... Elle aussi avait ses réseaux, quoique Belial s'efforçât visiblement de les bloquer... Car elle était maintenant presque convaincue que ce qui se passait ici était de son fait.
Cachant ses véritables émotions, Berislav adressa un léger sourire à Sordon, et reprit la parole de la voix douce, à l'accent cairhienin parfait, qu'elle employait sous son apparence actuelle :
"Je vous crois, Sordon, merci pour tout ce que vous m'avez dit. Je pense que vos informations me seront très utiles..."
Elle remarqua alors que son regard s'était porté sur la fenêtre toute proche, et l'imita, devinant alors la silhouette de Durnik qui revenait vers la taverne, traversant la place. Elle eut un nouveau sourire, plus sincère celui-ci. Mais soudain, il se figea sur son visage. Engeances de l'ombre... toutes proches... et qui approchaient à grande vitesse. Elle ne s'était pas trompée, il y allait bel et bien y avoir une attaque... Et l'un d'entre eux, arrivant très rapidement -un draghkar probablement-, se dirigeait vers Durnik. Elle hésita, puis se leva, tâchant de contrôler le plus possible ses gestes.
"Venez, dit-elle. Sortons un peu... l'air est étouffant ici."
Et elle voulait surtout voir de ses propres yeux ce qui allait bientôt arriver... La canalisatrice, tous ces gens... étaient-ils encore tous dehors ? Elle détestait ne pas être au courant...
Le reste de la troupe ne tarda pas à suivre dans les escaliers, et Owyn, après avoir observé en silence les actions des différents membres de cette troupe hétéroclite, s'engagea le premier dans les marches étroites, précédant par réflexe l'Aes Sedai comme il l'aurait fait pour Alea. Après tout, Alyn n'était pas remonté, et bien qu'aucun bruit ne leur parvinsse des écuries, il aurait très bien pu avoir des difficultés.
Très pâle, le Lige porta sans y prendre garde une main à la rampe pour s'y tenir, comme à chaque pas une douleur sourde se réveillait dans son flanc, pulsant dans tout son corps. Il parvint à garder une expression neutre cependant, et parvenu dans les écuries, considéra froidement Alyn qui se débattait avec un cheval récalcitrant. Il ne s'en sortait visiblement pas trop mal cependant, aussi le laissa t-il faire, et il tira quelques pièces d'or de l'escarcelle suspendue à sa ceinture, qu'il déposa bien en vue, en paiement des montures qu'ils étaient plus ou moins en train de voler. Mais aux grands maux, les grands remèdes... et il était plus important de sortir Mélisande d'ici que de se soucier des difficultés que rencontreraient les clients après constatation de la disparition de leurs chevaux.
Puis avec un mélange d'impatience et d'épuisement, il entreprit de seller l'un des chevaux dont Alyn ne s'était pas encore occupé, calmant l'animal d'une main avant de serrer la sangle sous son ventre avec plus de difficultés qu'il n'aurait cru.
"Dépêchons," dit-il à l'apprenti-lige. "Ils ne tarderont pas."
Son attitude ressemblait davantage à celle qu'il avait d'ordinaire, mais sa voix sonnait cependant étrangement creux... comme dépourvue d'émotion. Il prit légèrement appui sur le cheval enfin sellé, puis son regard se posa tour à tour sur Ponya et Galain.
"Vous deux, vous savez monter ?"
De toute façon, même s'ils ne savaient pas, eh bien il allait falloir apprendre tout de suite... Mais ils s'arrangeraient pour choisir les montures les plus dociles. Pas celui qui venait d'écraser le pied d'Alyn, par exemple...
Galain mis quelque secondes à se rendre compte qu'on lui adressait la parole. Perdu dans ses pensées, il avait suivit machinalement le groupe et se demanda un instant où il était.
"ça devrait pouvoir se faire..."
Il tenta de repérer dans l'écurie le cheval qui paraissait le moins près à le laisser sur le bord du chemin les os broyés. Il n'était jamais monté à cheval en vérité, mais refusait d'être un boulet pour le groupe. Il s'approcha d'une jument de couleur baie.
"Si ça ne pose de problème à personne, je crois avoir des affinités particulière avec cette bête..."
Le dragh’kar ne semblait plus l’écouter, l’air encore plus dément que la normal il avançait néanmoins d’un pas décidé dans les ruelles de Tremonsien, drapé dans ses ailes de cuir noir. Korh’Gan se décida à le suivre, les trollocs à sa suite. Au bout de quelques minutes Krohrst se tourna vers lui et déclama une tirade démente dans laquelle se trouvait une seule information intéressante : “tout droit”.
Puis le dragh’kar s’envola dans battement d’ailes, et se mit à entonner le chant hypnotique de son espèce en survolant les toits de la bourgade. Au bout de quelques minutes ils finirent par arriver en vue d’une place et de ce qui semblait être une auberge. Dans le ciel lourd de nuages le dévoreur d’âme continuait à chanter sa mélodie de démence, puis commença à fondre sur une silhouette qui se dirigeait vers l’auberge.
Korh’Gan laissa échapper un grognement de frustration. Autant pour l’approche subtile. Il leva une main à l’attention des trollocs silencieux alignés derrière lui, et l’abaissa en direction de l’auberge. Par la même occasion il relâcha la bride qu’il maintenait sur leur esprit. Il avait fait de son mieux pour y graver au fer rouge l’image de Gaeldron, l’idée qu’il fallait absolument qu’ils le trouvent, et celle qu’ils ne devaient pas lui faire le moindre mal. La confusion que provoqueraient ces ordres dans leurs esprits bestiaux devrait suffire à ce que les trollocs ne survivent pas à cette nuit, surtout si des canalisateurs rodaient dans les parages. Et cela devrait permettre au serviteur humain du Maître de s’en tirer sans trop de dommage.
Les engeances se ruèrent en braillant vers l’auberge dans une mêlée de crocs, de lames courbes et de griffes. Korh’Gan resta prudemment en retrait sur sa monture. Mieux valait attendre que les canalisateurs se montrent avant de décider si oui ou non il fallait entrer dans la danse. Et puis il allait aussi falloir veiller à ce que Krohrst ne se fassent pas étriper au milieu d’un accès de démence, le Maître serait fâché contre lui si un de ses jouets se cassait sous ses ordres. Et il ne voulait surtout pas que le Maître lui en veuille pour quoi que ce soit.
Durnik rabaissait sa tête trempée et continua à avancer vers l'auberge du Bon Gibier,quand il sentit une démangeaison entre ses omoplates, un titillement qui lui disait quelque chose. Il saisit automatiquement la Source, reconnaissant la signature particulière des Engeances de l'Ombre, et scruta les Ombres autour de lui avant de voir la porte de l'auberge s'ouvrir. Alors qu'il reconnaissait Niedjan, il se retourna et regarda les ruelles sombres menant à la place, tirant l'épée de son fourreau et s'apprêtant à lutter.
Il crut distinguer une silhouette dans les Ombres, mais son regard fut attiré par une horde approchant presque en fce de lui. Au dernier moment, il vit une silhouette fondre sur lui des airs
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
"Je vous crois, Sordon, merci pour tout ce que vous m'avez dit. Je pense que vos informations me seront très utiles..."
Elle le croyait! Sordon sentit un poids quitter sa poitrine. et en plus il avait pu lui rendre service. Malheureusement, l'ami approchait et le sentiment de jalousie ne voulait pas quitter son corps.
"Venez, dit-elle. Sortons un peu... l'air est étouffant ici."
étouffant? Ce n'était pas l'avis de Sordon, mais il se garda bien de le lui dire.
Au contraire, ici l'air est sec et plein de bonne odeurs. Contrairement a la place qui sent le vieux crottin mouillé par la pluie.
"oui, bien sur allons-y. Mais laissez moi vous prêtez ma cape ma dame. Si je puis me permettre, la votre est bien légère pour sortir sous la pluie...
Mêlant le geste à la parole, Sordon tendit sa cape et sortit de son sac un épais vêtement qui devrait tenir un petit moment.
Rassemblant ses affaires, il rattacha tous son paquetage sur ses épaules et sortit à la suite de la belle dame.
Une fois la porte passée, il posa son regard sur l'homme qui marchait dans leur direction. Soudain, celui-ci s'arrêta, regarda en l'air et se figea quelques secondes.
[d10] + perceptions : 7 = 13/20
détournant le regard de l'homme, il vit dans le ciel une forme floue, semblant plonger sur l'ami de la jeune fille.
partager entre l'effroi, la jalousie et l'envie de plaire, il dit :
"qu'est-ce que? Là haut? vous avez vu?"
Prit par ses réflexes, il décrocha son arc et prit une flèches dans son carquois. C'est alors qu'il les vit : des Trollocs courant en beuglant dans leur direction. Alors il cria :
"Trollocs ma dame! ne rester pas là! retournez dans l'auberge. Je vais aider votre ami!"
prenant son élan, il se mit a courir en direction de l'homme, l'arc prêt a tirer. finalement, c'est l'envie de plaire qui prit le dessus sur les autres émotions. Il ne regarda pas derrière lui ce que faisait la jeune fille.
Tout en chantant sa mélopée funèbre, Krohrst commença à fondre sur sa cible. les yeux rivés sur l'homme, il ne vit pas la porte de l'auberge s'ouvrir, ni Korh'Gan qui arrivait sur la place.
Alors que l'homme s'arrêta de marcher, Krorst reçu comme un choc en pleine tête! l'homme avait saisit la source! tout en empoignant son épée il s'appétait à faire face aux Trollocs. Le sentiment de peur de krohrst se heurta de plein fouet à sa folie. mais finit par couler comme de l'eau sur une couche d'huile. Augmentant la puissance de sa voie il tenta alors de percer la protection du pouvoir contre son chant.
[d10] + [d10] = 12 (puissance du chant à contrer par un jet de d10 + intuition pour savoir si tu résiste ou si tu tombe sous la coupe de Krohrst)
[hrp] (au quel cas tu va bien avoir besoin de ta chère Niedjan^^)
[hrp] héhé à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire!
[d10] + 5 (intuition) = 11
Durnik entendait la douce mélopée du Draghkar s'amplifier, mais dans le vide qui l'entourait, l'hypnose ne prenait pas vraiment. Il se sentait moins rapide, comme inhibé, mais il était encore maître de son corps et de son esprit. Il dressa son épée légèrement au dessus de son épaule droite et cala ses jambes dans le prolongement de la trajectoire du Draghkar. Il attendit patiemment que celui ci arrive à sa portée, anticipant le ralentissement dû au champs, s'apprêtant à abattre son épée sur le Draghkar.
Durnik lanca l'assaut bien trop tôt, et râta sa cible de plusieurs mesures. Il se retrouvait du coup avec l'épée à l'opposé, sa garde complètement ouverte face à l'Engeance.
Le hurlement de dizaines de trollocs chargeant à toute allure retentit tout prêt de l'auberge.
Mélisande retint de justesse un juron et se hissa vivement sur son cheval.
-Nous n'avons que trop tardé, déclara-t-elle à ses compagnons de voyage en les foudroyant du regard. La sortie nous est barrée.
Tout en parlant, elle tissa un Portail suffisamment large pour que deux chevaux passent de front.
-Dépêchez-vous de le franchir ! Il nous conduira au nord du village. Une fois là bas, je nous accorde deux minutes pour trouver le compagnon de Sara. Sinon, nous serons forcés de l'abandonner ici. Les trollocs ne feront aucune distinction entre les Amis de la Lumière et ceux qui servent l'Ombre.
Il sursauta légèrement quand les autres entrèrent dans l'écurie, puis se remit aussitôt au travail.
"Dépêchons, ils ne tarderont pas." Ca n'a pas l'air de l'inquiéter beaucoup en tous cas!
D'un geste brusque il parvint à boucler la sangle du cheval nerveux et la serra un bon coup. Ca t'apprendra à me marcher sur les pieds, vieille carne! Il passa en revue les réglages de la bride. Bon, ça ira! Suivant!
"Vous deux, vous savez monter?"
"ça devrait pouvoir se faire... Si ça ne pose de problème à personne, je crois avoir des affinités particulière avec cette bête..." répondit Galain en se dirigeant vers une grande jument baie à l'air placide.
Il se penchait pour prendre la selle du cinquième cheval quand Mélisande Sedai déclara "Nous n'avons que trop tardé, la sortie nous est barrée!". On entendait à présent des cris et des grognements provenant de la place du village.
Un trou s'ouvrit dans l'air, par lequel on pouvait distinguer des rues et des maisons. La pluie tombait toujours.
-Dépêchez-vous de le franchir ! Il nous conduira au nord du village. Une fois là bas, je nous accorde deux minutes pour trouver le compagnon de Sara. Sinon, nous serons forcés de l'abandonner ici. Les trollocs ne feront aucune distinction entre les Amis de la Lumière et ceux qui servent l'Ombre.
d10: 3+ 6 (agilité)= 9/20
Alyn attrapa les rênes des deux chevaux pas encore sellés et tenta de sauter sur le dos du plus proche. Gmph, j'aurais dû essayer de monter sur l'autre, il est plus petit! Il fit passer les rênes des deux chevaux dans sa main gauche et réessaya.
d10: 3 +6 (agilité)=9/20
Grmbl. Encore raté. Ca fait trop longtemps que je n'ai plus monté à cru! J'espère qu'ils ne vont pas rire de moi! Il pris appui sur une porte de boxe et l'utilisa pour se propulser et finit, au bout du troisième essai, par atterrir sur le dos du cheval.
Il manœuvra pour s'interposer entre l'Aes Sedai et la porte de la grange, permettant ainsi aux autres de passer en premier. Après tout, elle avait toujours la lettre en sa possession. Il n'allait pas la laisser seule.
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
L'homme se préparait a se battre contre les Trollocs, lorsque soudain, tout en se retournant, il sembla ralentir. alors qu'il donnait un coup d'épée sans conviction dans le vide, une masse noire lui tomba dessus.
alors, sans savoir a qui il le disait il cria :
"Draghkar! Draghkar! aux abris!"
Tout en décochant une flèche en direction de la créature. Il visa l'épaule droite de la créature, car le risque de toucher l'homme était trop grand.
[d10] + agilité : 8 + arc : 3 = 18/20
la flèche fusa directement sur l'épaule de la créature. ne laissant quasiment aucunes chances a cette dernière de l'éviter.
tout en encochant une nouvelle flèche, Sordon commença à tourner afin de pouvoir tirer sur les Trollocs et trouver un meilleur angle pour cribler le Draghkar de bout de bois.
Tout en fondant sur sa cible, Krohrst senti la résistance de l'homme faiblir. ce dernier, partiellement engourdit par son chant tenta de le pourfendre d'un coup d'épée. Mais ce dernier, faible et porté au mauvais moment le manqua de plusieurs empans.
L'homme se retrouva garde baissée et déséquilibre. repliant ses ailes, Krohrst fondit tel un projectile sur le malheureux. sous le choc, les deux protagonistes se retrouvèrent à terre, mais toujours sous la coupe de sa folie, Krohrst se releva simplement sans tenir compte des contusions.
Soudain, Krohrst entendit derrière lui un sifflement. puis tout de suite, une douleur insoutenable tenta de briser l'étau de la folie qui l'enserrait. Et il ne peut s'empêcher de pousser un horrible hurlement. cessant par la même son chant.
[d10] (folie)
[d10] (douleur)
La puissance de la flèche, tirée d'à peine quelques pas fit chanceler Krohrst et le détourna de sa proie quelques instant. Toutefois, la folie reprit le dessus sur la douleur et cassa négligemment le bois qui dépassait de son épaule. puis se retourna en direction de sa première proie qui commençait déjà à se débattre. L'autre attendrait...
[hrp] je suppose que Doit quand même être amoché par le choc non? comment on quantifie ça?
[violet]reponse modo : tu te colles un -1 sur tes prochaines attaques.
edit : mon édition du post a modifié les jets de dé, mais c'était 3 pour la folie et 1 pour la douleur. [/violet]