La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
L'ancien site est a présent archivé pour la postérité et en mode "lecture seule". Vous pouvez consulter l'ensemble du contenu et des anciennes discussions du forum,
mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.
- La maison royale... Ne crois pas que ça puisse te permettre d'obtenir un quelconque traitement de faveur... Ni que, sachant ça, j'hésiterais une seule seconde à te tuer si tu tentes quoique ce soit...
Elessar se redressa et plongea son regard turquoise dans les yeux du lige
Je déteste tout ce qui se rapporte à mon rang..Si vous ne m'aviez pas demandé mon nom je ne vous l'aurais pas donné...Mais vue ma posture je pense qu'il serait inutile d'agraver mon cas avec des mensonges..
Je suis venu jusqu'ici de mon plein grés...Alors n'espérez pas me faire peur avec vos menaces..Je suis venue pour aidez non pour cirer les botes d'une Aes Sedai ou celle d'un Lige...
Maintenant j'aimerais bien me restaurer si cela est possible...votre assaut n'as pas aidé mon estomac à oublier ma faim...
Il ne bougea pas attendant la réaction du lige.
Ragan m'avait prévenu que ce Lige n'était pas comme les autres...Elessar..La prochaine fois que tu veux aider fais attention à ne pas te retrouver en face de personne qui n'ont guère plus d'intelligence qu'un Trolloc !
Le ragoût avait une odeur marquée et une apparence... uniforme, disons. Aucun légume, mais le pain noir était tendre. Emin mangea sa portion sans rechigner. Il était rare qu'elle puisse manger sans avoir dû travailler auparavant.
Ne pas s'inquiéter, c'était facile à dire. Une fois terminée son repas, Emin se leva.
"Si vous avez terminé, Morwen Sedai, et si vous me dites que cet homme ne me fera pas grillée par un éclair, j'aimerais pouvoir sortir et tenter de faire connaissance ou aller voir les chevaux... ou visiter le camp pour me trouver quelques clients qui auraient besoin de ma plume..."
Le Lige impassible fixe le jeune homme sans que ses yeux gris ne trahissent la moindre émotion.
- Tu détestes tout ce qui se rapporte à ton rang! Serais tu un lâche? Etre un Seigneur des Marches n'est pas un privilège, nous avons avant tout des devoirs, mener les armées au combat, s'opposer à l'Ombre quelque soit le moyen! Un guerrier des Marches ne fuit pas les siens, un guerrier des Marches ne tait pas son nom, il affronte son destin!
Sache que je n'ai besoin de personne pour cirer mes bottes et que je ne profère jamais de menace, seulement des promesses. Si personne jusqu'ici n'a pris la peine de t'enseigner les bonnes manières, je m'en chargerai!
Le commentaire sur les Aes Sedai attirent de nombreux regards noirs de la part des guerriers à proximité. Malgré tout le vieux malkieri avance en souriant
Le regard du vieux guerrier s'attarde un instant sur le gaidin et une ombre passe sur ses yeux, il peut toujours lire en lui malgré son visage de marbre, après tout il était là le jour de sa naissance et tout au long de sa vie.
"Il est redevenu comme avant sa rencontre avec Keldrim Gaidin, combien de temps encore la glace apparente masquera le feu qui brule en lui? Il est capable de tout, le loup est enragé..."
Il se tourne vers le jeune homme.
- Si tu n'as pas peur c'est que tu es déjà à moitié fou gamin, si tu voulais te suicider il y a d'autres moyens... moins douloureux!
Je vais te faire parvenir à manger, c'est toujours mieux de mourir l'estomac plein!
- Tu peux disposer pour le moment mais ne t'éloigne pas trop... Et n'oublie pas de me prévenir si tu remarque quelque chose d'étrange, quoique ce soit!
Je ne parlais pas de mon devoir, mais des courbettes qui y sont dûs !
Je n'ai pas fuis les miens par couardise, mais pour les sauver ! Je protégerais mon peuple tant que j'aurais la force de tenir ma lame ! Mais le fer de bat pas la magie ! Et les problemes qui sont lié à ma personne aurait put s'en prendre au miens ! Et je n'aurais pas tolérer une tel chose ! Pour le bien de mon peuple j'ai quitté les miens !
Vous ne connaissez pas mon histoire ! Ne présumez pas, Lige ! Si vous m'aviez demandé le pourquoi de ma visite vous auriez surment compris ma fuite !
Regarde le vieux guerier
Qu'est ce que la folie de nos jours..Merci pour vos soins..Ou puis je panser ma monture ?
Emin fit un tout petit salut de tête à l'Aes Sedai, un peu à la garçonne. Les révérences, pour elle, n'allait simplement pas avec le pantalon et un petit salut était déjà mieux que pas de salut du tout. Avec le traitement que le gaidin avait fait subir à ce pauvre garçon, Emin avait réalisé qu'il serait peut-être de son propre intérêt qu'elle démontre un tantinet plus de respect avant l'Aes Sedai... et puis, le fait de ne pas vouloir amener le garçon à la Tour Blanche pour... on ne savait jamais vraiment ce que ces femmes faisaient aux hommes, mais ce qu'on savait, cétait qu'ils n'étaient plus un danger et qu'ils finissaient par mourir. Souvent, ils se suicidaient. Mais se suicider avait quelque chose de bien peu naturel pour Emin. Enfin, cette disposition de Morwen Sedai aidait Emin à se sentir un peu moins forcée.
À l'extérieur de la tente, elle remarqua tout de suite Eltharion et le jeune homme maintenant debout l'un à côté de l'autre et il n'était pas nécessaire d'être près d'eux pour entendre celui que Forgal avait appelé le Loup Bleu pour savoir ce qu'il disait. Elle s'arrêta un instant. Une nouvelle vision lui apparaissait qui tournait autour du gaidin : un disque noir et blanc, et le blanc rappelait étrangement à Emin la flamme de Tar Valon. Devait-elle compter cette vision comme étrange et la rapporter à Morwen Sedai immédiatement. Elle hésita un instant... retourner dans la tente ne lui disait guère. Et comme elle voyait Forgal s'éloigner, elle décida plutôt de remettre ce rapport à plus tard. Après tout, qu'y avait-il d'étrange à ce qu'un gaidin lui rappelle la Flamme de Tar Valon ? Emin pressa le pas pour le rejoindre.
"Maître Forgal", le salua-t-elle, "allons-nous me choisir un cheval bientôt ? Et devons-nous en choisir un pour lui ?" demanda-t-elle en désignant du menton l'interlocuteur d'Eltharion.
Après un bref entretien avec les Aes Sedai présentes le vieux guerrier se tourne vers les jeunes gens.
- Venez avec moi les enfants, vous êtes sous ma responsabilité pour le moment. Pour toi petite j'ai une belle petite jument vive et pas farouche qui vous ira très bien. Et toi gamin, ne crois pas que quiconque ici te fera des courbettes, tu n'as pas à t'inquiéter pour ça, par contre je te conseille de montrer un peu plus de respect aux Aes Sedai et aux gaidins, quand tu auras fait autant qu'eux pour la lutte contre l'ombre tu pourras commencer à faire des remarques! Tu es des Marches c'est une chose que tu devrais savoir!
Une dernière chose, ne provoque pas le Loup Bleu, il a connu plus de combat que ne peux imaginer, il est en guerre depuis bientôt 30 ans et il ne fait pas de prisonnier... Mais tu as du entendre parlé de lui...
Un peu en arrière les Aes Sedai observe toujours le jeune homme, la saidar toujours en elles.
- Ne te méprend pas sur ses propos, il est fier d'être un guerrier des Marches et il entend que se soit le cas pour les autres aussi, peu lui importe que tu sois un seigneur ou un paysan, il traite de la même manière le prince Ragan que chacun des hommes qui composent cette armée. Il juge les gens sur leurs actes et non sur leur nom ou leur naissance, il fait toujours ce qu'il estime juste.... ou nécessaire. Il t'a mis à l'épreuve, tu as su monter que tu avais du courage... Mais pas que tu savais garder la tête froide... Tu es jeune, tu apprendras!
Le vieux guerrier donne une tape dans le dos du jeune homme.
Emin marchait près de Forgal tout en écoutant silencieusement les deux hommes discuter ensemble. Rien de ce qu'elle entendait ne l'enchantait, à part de savoir qu'elle aurait bientôt une jument à monter... Heureusement que ce seigneur des marches ne semblait pas trop apprécier les courbettes. Elle n'était pas de celles à en faire de trop. Mais autrement le discours était ennuyeux... Autant qu'eux ! Autant qu'eux ! Autant que les Aes Sedai ! Mais avec les pouvoirs et les capacités qu'ils avaient, c'était normal qu'ils en fassent autant et normal aussi que ceux avec moins de pouvoir en fasse moins ! Sans compter que depuis le temps qu'ils combattaient... Emin se demanda ce que l'Aes Sedai ou le gaidin avait accompli à son âge, justement. Mais de cela, elle ne souffla mot ni à Maître Forgal, ni à l'homme qui pouvait canaliser. Lorsque l'estomac du jeune homme gargouilla, pourtant, elle ne put réprimer un sourire.
"Le ragoût n'est pas mauvais", glissa-t-elle pour les oreilles du jeune homme, "mais le pain est meilleur".
Ma dame... Elle en aurait grogné... Emin ne regarda pas l'homme mais continua de regarder le dos de Forgal qui avançait toujours à grandes enjambées.
"Les dames ne s'habillent pas comme moi, alors oublie. Je m'appelle Emin. Je sais tendre des collets pour les lièvres aussi... et soulager les pommiers de leurs fardeaux. Alors, tu es prince ou quelque chose comme ça ?"
"Absolument pas, justement. Pour moi, les gens, c'est de la chair et des os et ils ont les mêmes odeurs quand... enfin... on se comprend. Elessar... je ne t'appellerai pas Prince, si ça ne te dérange pas et si ça ne te donne pas des envies de me faire griller, bien sûr."
Il disait qu'il ne savait pas qu'il pouvait canaliser, mais Emin pensait que s'il y avait quelque chose qu'il ne savait pas, c'était qu'elle savait qu'il savait canaliser, peut-être pas comment, mais il pouvait c'était certain.