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Vie de tous les jours (1)
(Sujet créé par Aekar l 24/02/03 à 22:36)
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ysandell
13/06/2003 18:05
Lisez Khimaira
Ménestrelle [/link]
I like being a mess. It's who I am.


moi c'était : la questions "qui suis-je? admet-elle une réponse exacte?
je me souviens avoir parlé d'un de mes auteurs préférés, Boris Vian (ce fabuleux livre qu'est l'herbe rouge), en fin de copie...

en tout cas, bon courage à tous !
ysandell
13/06/2003 21:21
Lisez Khimaira
Ménestrelle [/link]
I like being a mess. It's who I am.


petit coup de blues du soir, j'ai laissé ma bretagne loin ce matin sniff
ce soir je garde dans l'oreille le gémissement du vent à la pointe de penmarch (tête de cheval en breton), ce mélange fantastique de bleu et de vert crémé d'écume, la violence des vagues contre les rochers aux formes déchirées ou arrondies par le temps... c'était une marche, cette semaine, longeant cette côte agitée, où quelques fleurs tenaces plantent des éclats de jaune et de mauve tout contre le bleu sacré du ciel et celui, agité, des profondeurs. des formes disparaissent sous les flots, rochers ou corps, je ne le sais. Je ne vois que des ombres glissant sous le remouds de l'océan, je n'entends que la parole claire du vent, une chanson d'orgueil, parfois une prière lancinante. Le cheval brun avance vers la mer, et s'engloutit peu à peu, mes yeux sont troubles, regards fouettés par le chant qui se déchaîne et le paysage se décompose, ce sont des ombres qui tournoyent dans l'écume des amours dissous, ce ne sont plus des hommes qui s'avancent mais des fantômes tumultueux d'enfance et de vies rêvées. Imaginez seulement cela, l'envoûtement de l'onde et de la pierre dans les yeux cinglés de rêve, et le vent qui emporte tout dans un dernier hurlement. Je passe le rocher du préfet où une lame emporta une famille, par un temps calme, des eaux malingres et violentes le temps d'une seconde, cinq vies emportées. La pierre se déchaîne contre les eaux en des silhouettes éblouies de soleil, là la crête d'un dragon s'élève, ici l'arrondi d'un visage de géant endormi, ici des lames se brisent contre le creux du vent, là ce sont des larmes claires éparpillées de gris clair, qui fondent sur la robe blanche de la sirène, la sirène envolée en écume. Toute marche est errance dans ces temps déchiquetés de légendes, et le rêve en est le rythme. Parfois s'unissent l'eau, la pierre et l'arbre, les trois reliefs celtes par excellence, en des enchevêtrements complexes et fabuleux, où chaque noeud à une histoire, la sirène, le dragon et les elfes aux mains de lichens. Mais pas ici, la Torche est le règne du mouvement, de l'élan, et chaque visite est découverte...
Quelques jours passent et c'est mon Quimper qui émerge de mes souvenirs, à l'odet brodé de cils de géraniums, si calme ces temps-ci, c'est Graddon qui me toise de ses yeux de granit juché sur son tumultueux Morvac'h, cheval d'encre et d'orgueil. Ils sont perchés du haut de la cathédrale saint-corentin, contemplant au loin, à travers le temps des hommes, les vestiges d'Ys la belle d'or et de soie, et la nuit ils tentent de déceler dans les échos du vent les soupirs de la sainte et les cris de la fée, ô ma Dahut devenue Ahès, Dame d'algues aux baisers d'abysses et de froidure. Ce sont des pavés qui résonnent sous moi de l'échancrure du passé prêt à engloutir le présent, à chaque danse, à chaque transe. La ville est belle sous les rayons de sel, dentellée d'autrefois et de la beauté vivace de son mystère. Elle se pare de fards virides, de noir et de blanc, c'est une photograhie sépia dans le déclin du monde, ou l'âme fière d'un peuple sous des nuées de lumière.
La mer, les îles, fières insolites comme des reflets de sourires sur la ligne bleue du baiser donné du ciel à la mer. Ce sont les glénans au loin, vêtus de pluies, parés de vent, comme les courbures violettes de traînes méduséennes dans la splendeur d'un soir. C'est la rumeur de Sein dans le lointain,trouble présage de larmes amères. Elle se dresse noire et fière telle cette femme scrutant le lointain du haut d'une falaise, une femme dévêtue de chagrins et de deuils, fredonnant la complainte de la terre de ses pères.
C'est l'insurrection glorieuse du ciel dans les brumes de l'aube, la naissance éclatante du songe à la lisière du regard. La mer échevelée de nuances d'azur et d'opale sous la lune timide. Le frisson de la sirène sous la courbe d'une vague.
Ma Bretagne, quittée ce matin en même temps que mon coeur, vibrante, rayonnante au loin de sa splendeur orgueilleuse...

gros coup de blues de la bretonne à nouveau fraîchement exilée...
ysandell
13/06/2003 21:29
Lisez Khimaira
Ménestrelle [/link]
I like being a mess. It's who I am.


....tellement engourdie de mélancolie que j'en fais des fautes grosses comme le Menez-Hom . Mon bon roi s'appelle Graddlon, évidemment. Pas Graddon.

pfff....
Dom
13/06/2003 22:18
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Pffffffff ... Quoi dire ? Que je me retrouve dans ce que tu as écrit. Oui, sauf que plus que Penmarc'h, moi c'est plutôt Pen-Hir.

Au risque de faire bondir nos amis picto-charentais (et surtout rochefortais ), la pluie chez moi (pardon, chez nous) n'a pas le même goût, le même bruit, n'apporte pas la même caresse. Quand il pleut en Bretagne (et surtout dans le Finistère), pour moi, c'est un cadeau, un baiser humide. Ici, quand il pleut, c'est de l'eau qui tombe, qui mouille,bref elle fait ch...

La mer chez nous elle est "glaz", ni bleue, ni verte, "glaz". En breton (la langue), c'est l'adjectif qui la qualifie, en fait indéfinissable. Par pudeur, je ne la décrierais pas à Royan (désolé DL ).

Je pourrais rappeler les chansons des bardes bretons Servat, Tri Yan (merci de ne pas me parler de Stivell) qui chantent Quimper, la Cornouaille, le Raz de Sein ... Je vous proposerais plutôt de les écouter.

Bref, nostalgie.

Dom, qui vous parle de Poitiers, où décidemment l'été il fait trop chaud, et l'hiver trop froid...
DonLope
14/06/2003 10:38
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

l'été il fait trop chaud, et l'hiver trop froid

Essaye Grenoble pour voir...
Caramon Bornhald
14/06/2003 23:42
vivre la décroissance

J'y comprends rien Klian , tu me traites de sophiste grrrr....

Mais pour certain sujet, il n existe pas de réponse, pas de vérité?
Il y a aussi le débat sur la sémantique.... Je me rappele plus exactement mais il y a le mot et son sens... (tu comprends mon charabia?) le sens du mot et ce qu il designe...
bref.

Donc verite n est pas egale a perception? et un aveugle a la meme verite que les autres hommes?

psss Elann moi ca fait 5 ans et... je me souviens plus de mon sujet non plus. (maladie d'heizenmeir? comment ca s ecrit?).
En revanche je me souviens du pauvre eleve qui s est fait prendre en train de tricher.... et de ma super voisinne hyper canon sexy, que j ai pas reussi a draguer


Je me suis fait pulveriser a mon oral de fiscalite communaitaire. Le prof. un magistrat du Conseil d etat m a demande le regime de desintexation TVA dans le secteur des banques et des assurances.... puttttt..... J AI UNE TETE DE BANQUIER MOI!!!!!!!GRRRRRRRRRRRRR

En attendant je prepare mes derniers oraux en telechargeant su kazaa en toute illegalite et impunite (na je me venge comme je peux des hommes de loi !!!!! éh éhé éh éh)
Alvorn
15/06/2003 11:48
Ménestrogier Breton

s'était un sujet sur l'inconscient en 96 me semble t'il
un honorable 13 a accueilli mes élucubrations sur sigmund et frères

par contre pas de voisine hyper sexy pour moi juste le souvenir d'un mec qui lors des épreuves scientifiques à sorti 3 je dis bien trois calculatrices. un 92, une hp et une casio
la folie ...

Bonne chance pour la suite
Neojah
16/06/2003 11:04
Ménestrel bibliophage

Pour aller tricher en philo, il faut quand même être complétement désespéré !!! Tu sais ce qu'il lui est arrivé, Cara ?
Je me souviens pas non plus de mon sujet (juin 1999 : comme toi, Elann : tu étais en éco ?), par contre, je n'en avais pas dormi de la nuit (je suis d'un naturel assez stressé). Résultat : un beau 7 !!!
Mais je comptais pas trop dessus ...
Pour l'anecdote : lors de l'épreuve d'oral allemand, j'y suis allé en short et chemisette ; quand est venu mon tour de préparé mon texte, je me suis fait servir un café par l'examinatrice (véridique !) et aprés 2 minutes d'une discussion intéressante, elle m'a coupé en me disant : "c'est bien, vous vous débrouillez bien : vous préférez pas qu'on continue en français ?" (je me souviendrai toujours de la gueule de la fille qui passait aprés moi). J'ai eu 18.
Aekar
16/06/2003 11:22
Ligeaillon travailleur

*reste en émoi devant la prose qu'il vient de lire un peu plus haut..*


Je ne dirai mot, de peur de troubler cet état aussi calme que l'eau d'un lac, qui aimerait tant refléter la beauté des mots d'Ysandell


Au fil de vos écrits j'adore résolument de plus en plus la Bretagne. Je m'y rendrai, prochainement j'espère.

Quelqu'un peut me parler de Brocéliande, et s'y est déjà rendu ?
Aekar
16/06/2003 11:23
Ligeaillon travailleur

Et rassure toi Ysandell, la Bretagne est loin, mais en ton coeur elle brille encore..
Aramina
17/06/2003 02:22
Jamais Contente !

Bon j'avoue ne pas avoir lu tous les messages que j'ai en retard, dc j'espere ne pas etre hors sujet. Mais si j'ai bien compris la fin, on parle de nos bac philo.
Le mien remonte à quelques années maintenant (je fini ma 4eme année apres le bac). Je ne me souviens plus du sujet de la dissertation, mais le texte à commenter était sur la théorie et l'experience. En gros par laquelle faut-il commencer. J'avais trouvé le sujet assez sympa, surtout pour des S. On avait presque l'impression que les profs se souciaient de ce qui nous interessait. Bref j'ai eu 15, bien que je n'ai pas encore compris pourquoi.

Et pour moi, pour aller en philo, il ne faut pas etre totalement desesperé. J'ai hésité a m'y inscrire d'ailleurs. Il faut juste vouloir des cours tres interessants ms qui concretement ne servent strictement a rien ;p
Aramina
Caramon Bornhald
17/06/2003 14:15
vivre la décroissance

Euhhh ce garcon qui a triché a eu les compliments du proviseur de l'établissement et une belle frousse... mais rien de plus. Ils ongt été gentils.

Sinon pour les trois calculatrices..... euhhhhh je me sens visé (mais ce n'était^pas moi, bac 98) .... J'en avais deux pour le cas ou (prévisibilité, efficacité, crédibilité, fiabilité....)
Je devais etre un peu trop stresser ce jour là.
DonLope
17/06/2003 16:47
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Pffff, de mon temps on n'avait pas de calculatrice. Tous les calculs de tête.

A Dom : ça s'est vu tu crois ?
Dom
18/06/2003 08:06
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

T'aurais dû y aller plus mollo et parler de règle à calcul ...
Alvorn
18/06/2003 09:54
Ménestrogier Breton

pourquoi pas de bouliers
Jolandar
18/06/2003 10:37


NOn je vois tres bien nos deux grands peres, dessinner au charbons des algorythmes sur la dalle de leur cloitre pour passer leurs exams
Aramina
19/06/2003 05:53
Jamais Contente !

Bon je me suis enfin decidée à lire tout ce que j'ai raté depuis mon absence (je vous assure, ca fait du boulot). Juste histoire de donner mon avis sur l'histoire des grèves je jette quelques unes de mes idées rapidement (je n'attends pas de reponses particulieres, juste envie de donner mon avis).
- On a pas arreté de parler des prof. D'accord ils sont mis en avant a la télé, mais c'est normal vu la periode. Il ne faut pas oublier que tous les types de fonctionnaires ont participé et certaines personnes du privé
- En ce qui concerne les avantages des fonctionnaires. Le gouvernement veut en supprimer ? je suis totalement d'accord. Je lui donne même ma bénédiction s'il veut leur donner des conditions misérables. Mais alors uniquement pour les 'nouveaux' fonctionnaires, ceux qui sont employés apres la reforme. En embauchant ses fonctionnaires, l'état a signé un contrat de travail avec eux. De nombreux désagrements au debut, des promotions plus lentes, et des avantages en contrepartie. Je ne vois pas pq l'état pourrait faire ce qu'un patron ne peut pas, c'est a dire changer les clauses à n'importe quel moment, comme cela l'arrange.
- Normalement arrive le 'oui ms c'est pas les plus malheureux'. Et parce que ce ne sont pas les plus malheureux, ce n'est pas grave si leurs conditions diminuent ? Je trouve ca choquant. Quand l'impot sur la fortune baisse, je ne suis pas choquée mme si je n'en beneficie pas. Au contraire, cela me fait plaisir pour eux. Si on suit cette ligne de conduite c'est le bonheur des uns qui derange et non plus le malheur des autres.
- Au niveau des médias, les greves sont presentées comme limite un "jeu" des fonctionnaires. Il ne faut pas oublier que la grande majorité de sera pas payer. Mon oncle par exemple est seul a travailler, avec 2 enfants a charge et cumule 18jours de greves dans le mois. Comme quoi ce n'est pas si facile que cela de faire greve.
- Je suis d'accord sur le point "il faut aider les plus en difficultés". Mais je suis contre le "en comparaison des fonctionnaires nantis". France Telecom par exemple (essentiellement des fonctionnaires encore) vient encore cette année de donner plusieurs millions de francs a des associations contre l'autisme. Oh que je suis étonnée que personne n'en ai parlé...

Bref je pourrais continuer encore un moment ms je pense que tout le monde aura en gros compris ma vision des choses. Je n'ai pas de solutions a proposer au gouvernement, et je ne prettant pas pouvoir en trouver. A mon niveau, ce qui m'ennerve le plus n'est meme pas la reforme, mais la reaction des gens. Qu'un commercant ou qu'un patron soit en rage parce qu'il se retrouve en difficulté a cause des greves je le comprends parfaitement. Mais qu'ils le soient contre les grevistes et non pas contre le gouvernement qui joue le temps pour faire passer ses reformes (personne ne peut vivre sans etre payé) ca ca me revulse. Tout comme les : ils ont rien a dire, il y a pire qu'eux.

Pour changer de sujet :
Pour une rencontre sur paris cela m'interesse éventuellement. En fait cela dependra de la région ou je fais mon stage et de la date.

Pour la philo :
Quand je lis vos sujets, je ne sais meme plus comment j'ai pu adorer ca à une époque ;p

Aramina
Elbinoe
19/06/2003 07:20
Paladin chocolaté

Moi mon bac philo c'était en 96, que de bons souvenirs....la glande au pensionnat dans des dortoirs désertés où pouvaient enfin les cons, remplir les faux plafonds de boissons illicites et servir la binouze planquée dans le bac à eau des toilettes pour les rafraichir, ptite clope dans les douches...on lisait entrevue et fluide glaciale, c'était le début de la libération, que d'insouciance, que de bonheur !
Sinon le sujet: le language, un vrai plaisir ce sujet (Benvéniste et ses abeilles etc ...), un pur sujet de scientifique (j'ai eu 12, la meillleure note de l'année pour moi)
Et mon sujet de géo c'était le tourisme...lol...avec un dessin de Plantu
ysandell
23/06/2003 21:28
Lisez Khimaira
Ménestrelle [/link]
I like being a mess. It's who I am.


et les oraux de français, comment ça se passe...? Eldair ?

sinon, en quelques mots : allez voir absolumement "confessions d'un homme dangereux", c'est absolument génial ! Je ne pensais pas Clooney capable de produire un film aussi délirant et aussi génial, le perso de Chuch Barry est drôle et attachant dans sa folie (l'acteur, un jeune inconnu, est très talentueux ; i la un visage assez naif au fond, mais plein de charme dans ce rôle), le film est parsemé de clins d'oeil (allusions fines ou amis de Clooney en guest stars rapides) et baigné d'une lumière superbe. Et le casting, aaah !Et la musique....hum, c'est sur ma liste avec la bo des triplettes de belleville :0)

Vu aussi: "ce jour-là", le dernier Raoul Ruiz aussi bizarroide que les précédents, film marqué par deux superbes prestations : Bernard G. et Elsa Z. (à la duras), deux fous magniques. Les rires sont jaunes (humour décalé, grinçant...), l'atmosphère lente et angoissante, la critique cinglante quand la trame finale se dévoile, et surtout surtout Pointpoireau et Livia forment un couple ahurissant, dérangeant mais émouvant pourtant.

voilà
Klian
24/06/2003 11:42
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Bref je pourrais continuer encore un moment ms je pense que tout le monde aura en gros compris ma vision des choses. Je n'ai pas de solutions a proposer au gouvernement, et je ne prettant pas pouvoir en trouver. A mon niveau, ce qui m'ennerve le plus n'est meme pas la reforme, mais la reaction des gens. Qu'un commercant ou qu'un patron soit en rage parce qu'il se retrouve en difficulté a cause des greves je le comprends parfaitement. Mais qu'ils le soient contre les grevistes et non pas contre le gouvernement qui joue le temps pour faire passer ses reformes (personne ne peut vivre sans etre payé) ca ca me revulse. Tout comme les : ils ont rien a dire, il y a pire qu'eux.

Tout a fait d'accord.
Je trouve malheureux le nombre de gens hostiles aux fonctionnaires, qui pourtant pour la pluspart bossent et souvent aiment leur métier. Préjugés préjugés...
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