La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
L'ancien site est a présent archivé pour la postérité et en mode "lecture seule". Vous pouvez consulter l'ensemble du contenu et des anciennes discussions du forum,
mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Miere Nage comme une pierre
De la terre, de la terre, de la terre… de la terre à perte de vue. Je n’avais jamais vu auparavant une telle étendue de terre.
Ce paysage aux allures figées comparé à la mouvance continuelle de l’océan, avait quelque chose de déprimant.
Cela fait quelques jours que mes narines n’ont plus eu l’occasion de goûter à l’odeur de l’Océan. Cette senteur qui m’avait accompagnée toute ma vie était devenue si habituelle que je n’y faisais même plus attention, mais la perdre avait tout de même été un choc.
Cela n’arrangeait en rien la morosité dans laquelle j’étais plongé depuis qu’on avait commencé à remonter le fleuve qui devait nous conduire à Cairhein.
Mais cela aurait pu être pire : j’aurais pu être obligé à voyagé à dos de cheval comme les Amayars... cette seule idée me glace d’effrois.
*J’espère seulement que mon projet en vaut la peine.*
J’entend des pas se rapprocher sur le pont, ce qui a pour effet de me sortir de mes ruminations instantanément et de me mettre aux aguets.
Je sais ne rien risquer rien sur ce rakeur, et ce même sans la dizaine de pairs d’yeux qui veillent en permanence sur ma personne. Cependant depuis que nous avons quittés la sécurité de l’océan, je ne me sens pas très rassuré.
Sylointe pose une main légère sur mon épaule.
*Nous arrivons ma sœur, regarde Cairhein est juste là-bas*
Je regarde dans la direction que m’indique ma sœur de lait et je vois effectivement la cité du soleil à l’horizon.
Je peux déjà apercevoir les tours de Cairhein, décapitées lors de la guerre aielle.
On lui avait appris que les aiels avaient ravagés cette cité de fonds en combles, mais avaient cependant pris soin épargné la bibliothèque.
*J’aimerais bien un jour rencontré ces fameux aiels, que les continentaux appellent sauvage mais qui montrent du respect envers la connaissance.*
Le jour se lève sur Tar Valon, l’Etoile du Matin brille encore dans le ciel. Et me voici dans les écuries. Je n’y suis encore jamais allé ! La matinée n’est pas encore suffisamment avancée pour qu’il y ait du monde, à part l’apprenti palefrenier, les yeux encore tout embués de sommeil. J’ai préparé mes affaires pour le voyage, mais je ne sais combien de temps il va durer. Et je ne sais non plus à quelle distance se trouve Cairhien ! Mais je suis contente de partir, pouvoir enfin quitter la Tour, rencontrer les Athan'Miere...
Je pose mon fatras à côté de moi. Mes vêtements d’avant, chausses et chemise en tons de bruns, et des bottes en cuir souple, pour remplacer en cours de route ma nouvelle robe aux 7 rayures ! Et puis bien sur, un peu de nourriture sèche chipée aux Cuisines. Malheureusement, Téorel m’a pris ma dague, mais bon, j’en retrouverai une autre en cours de route.
Je regarde les chevaux, en attendant qu’on vienne me chercher.
Je rentre dans les écuries et aperçoit Sihaya déjà en vêtements de voyage.
Je m’approche d’elle sans qu’elle me voit et pose mes mains sur ces épaules. Je la sens sursauter à mon contact.
Du calme ma Serenla, ce n’est que moi. Nous allons patir tout de suite mais d'abord ...
je lui prends doucement mais fermement son sac de voyage…. Je fouille dedans et je secoue la tête un peu dépité.
*La pauvrette n’a pas pris de sac de couchage. Heureusement que j’avais prévu le coup. *
Je sors un sac de couchage que j’avais pris au magasin avant de venir et le place dans son sac. Je pose de côté les autres articles que j’avais empruntés au cas ou Sihaya les aurait oublié.
J’accroche mes fontes sur le pommeau de la selle de Fléau puis j’aide ma dulcinée à grimper sur une belle jument blanche [/i]
[i]Et donc finalement, je dois partir avec Téorel. C'est une surprise agréable ! Mais depuis le Ter’Angreal, je ne peux m’empêcher de penser à lui avec culpabilité. Je l’ai abandonné, tout de même ! Je me sens assez mal, avec de la chance cela ne transparaît pas trop.
A sa suite et après les calins de retrouvailles ( ), je monte sur ma jument – d’ailleurs pourquoi donne-t-on uniquement des juments aux femmes ? Ca ne me dérangerait pas de monter un bel étalon! Rhm. Bref. De toute façon, c’est aussi bien ainsi, je ne me débrouille pas très bien avec les chevaux, moi...
Je suis Téorel tandis que nous traversons la Tour, et que nous sortons enfin de Tar Valon. Seule avec lui pour la première fois depuis très longtemps, libérée des obligation du Noviciat, et je suis plus préoccupée par ce fichu « rêve » que contente ??
Ca ne va pas très fort.
Le soleil commence à se coucher à l’horizon alors que nous sommes déjà à une bonne distance de Tar Valon
Vaut mieux s’arrêter là pour ce soir.
Je l’observe du coin de l’œil tandis que je l’aide à démonter. Elle me paraît soucieuse et elle n’a pas parlé depuis notre départ.
Je prépare un petit feu de camps avec du bois mort, et monte la petite tente….
* il faudra tacher de trouver une auberge la nuit prochaine je ne voudrais pas que Sihaya couche trop souvent dehors…*
Je prépare à manger… malgré mes piètres dons dans l'art culinaire.
Une fois près je la serre et nous mangeons en silence.
Puis je décide enfin de crever l’abcès. J’ai vraiment horreur de la voir ainsi, pour me sentir bien j’ai besoin de la voir dynamique, fantasque, exubérante et non amorphe comme aujourd’hui
Qu’est-ce qui va pas ma Serenla ? Quelque chose ne vas pas je le sais, alors dis le moi.
Et beh finalement, il a vu que cela n'allait pas ! Hum, il commence à trop bien me connaître. Je lève les yeux vers lui, toujours culpabilisant.
Et bien tu sais.. Euh... Le passage dans le Ter'Angreal, fut, euh, difficile.
Je me détourne, le temps de me recomposer une expression.
J'ai un peu de mal à en parler, mais disons que, j'avais le choix entre te sauver toi et quelqu'un d'autre, qui n'existe pas d'ailleurs, mais finalement, je suis partie vers elle, et je t'ai laissé. Et tu ne pouvais pas t'en sortir seul. Alors voilà, je m'en veux terriblement.
Je fais une petite pose, pour enlever le tremblement dans ma voix.
Ne m'en veux pas, s'il te plait, cette épreuve est dure et ne veux trop rien dire..
A cet instant elle a l’air si désemparée, si fragile que mon cœur ce serre. Je ne peux m’empêcher de me lever et de la prendre dans mes bras.
Elle fond en larme, son frêle corps secoué par les sanglots, honteuse et pleine d’une culpabilité pour un acte qu’elle n’avait même pas commis.
Je la berce comme je le ferais avec une enfant en lui caressant tendrement les cheveux et en lui murmurant des paroles apaisantes.
Toux doux ma Sihaya, toux doux. Tu n’as rien fait de mal.
Je te connais, tu es ma Serenla, mon tendre amour, et je te sais incapable de vouloir me faire du mal.
Je sais peu de chose de l’épreuve que tu as du subir dans le Ter'Angreal, seulement qu’il s’agit de quelque chose de très éprouvant et que toutes les jeunes femmes sortant de celle-ci en sont des plus bouleversées.
Je dépose un doux baiser sur son front tandis que les soubresauts agitant son corps s’espacent.
Calme toi ma douce.
Il est inutile que tu me parles plus de ce qui c’est passé durant ton épreuve si tu n’en as pas envie, sache seulement que quoique tu fasses je saurais que tu agit pour le mieux.
Tu as toute ma confiance mon amour et jamais je ne pourrais être déçu par toi.
Marcus Dalbani est nerveux. Il ne cesse de lisser nerveusement sa tenue d'apparat et de vérifier qu'elle est parfaitement impeccable. Il est ici pour représenter le Roi Galldrian et la moindre erreur ne sera pas permise. Tout doit être parfait.
L’approche des trois rakeurs de l’Atha’an Miere n’est pas passée inaperçue. Un tel événement est exceptionnel d’autant que tout porte à croire, compte tenu de l’imposante escorte aperçue sur les navires, qu’un personnage très important de ce peuple est à bord.
C’est pour cette raison que le roi l’a missionné pour organiser l’accueil de ces visiteurs inattendus. Cela n’avait pas été chose simple car la rumeur s’était propagée comme un feu de broussaille et que toutes les grandes Maisons étaient sur le qui-vive. Il avait du déployer des trésors de diplomatie pour établir la liste des membres de la délégation qui accueillerait le mystérieux dignitaire de l’Atha’an Miere et cela en ménageant la susceptibilité de chacun.
Une telle occasion de faire valoir ses compétences auprès du Roi ne se représenterait pas de sitôt et cela expliquait sa nervosité actuelle.
Pour l’énième fois, il inspecta les rangs impeccablement alignés de la garde d’honneur composée d’une centaine d’hommes et disposée de part et d’autre de la délégation elle-même composée d’une vingtaine de représentants des Maisons. Etablir l’importance de cette garde n’avait pas été chose simple non plus. Etant donné que les visiteurs se présentaient avec une force armée non négligeable, il ne fallait pas que le Cairhien apparaisse en état d'infériorité et il convenait d'affirmer sa puissance militaire, mais d’un autre côté, une escorte trop importante pourrait être perçue comme un signe d’hostilité et le Roi avait insisté pour offrir l'accueil le plus cordial possible.
Son inspection achevée, Marcus Dalbani revint en tête de la délégation. Il pouvait maintenant distinguer les navires qui approchaient. Il ne peut s’empêcher d’admirer la ligne élégante des rakeurs et la fluidité avec laquelle ils fendaient les flots. Ils dégageaient une véritable impression de majesté.
Secouant la tête, il se ressaisit et fit signe aux ouvriers du port qui avaient été choisis pour l’occasion avec grand soin de se préparer à l’appontement. Ils avaient été lavés et rasés de près et les vêtements qui leur avaient été donné représentaient à eux-seuls l'équivalent de plusieurs mois de travail.
L’instant fatidique approchait et Marcus Dalbani se sentait toujours aussi nerveux.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Miere Nage comme une pierre
Les installations portuaires de Cairhein étaient assez importantes en partant du fait qu’il ne s’agissait que d’un port fluvial, cependant tous les bateaux – si on pouvait appeler ça des bateaux – qui y croisaient, n’étaient que de frêles barquettes comparé à nos trois Rakeurs.
Je vois que notre arrivée ne passe certes pas inaperçue, les quai sont déjà bondé et seul un espace est dégagé autour d’une sorte de délégation de continentaux alignés dans une sorte de parade.
Je soupir quelque peu, j’aurais aimé que notre arrivée passe inaperçue, sans trop y croire quand même. L’Atha'an Miere ne s’aventurait que rarement sur les fleuves du continent et n’étaient jamais rentrés si loin dans les terres.
Je me réprimande intérieurement. J’aurais du réfléchir à la façon de traiter ce problème avant d’arriver ici. Je n’ai pas la moindre envie de trop côtoyer les continentaux et encore moins de perdre du temps en réceptions.
En outre ma méconnaissance des mœurs des continentaux pourrait me faire faire des erreurs.
J’ai cependant un atout de mon côté, si l’Atha'an Miere ne connaît pas bien les habitants de ses terres, le peuple de la mer représente un bien plus grand mystère pour tous les continentaux.
Noral ?
Mon Maître-des-Lames se place presque instantanément à mes côtés.
J’ai une mission à te confier.
*Je suis à vos ordres Maîtresse-des-Navires*
Je veux que tu te fasse passer auprès d’eux Je désigne d’un mouvement de la tête les hommes alignés sur le quai pour le chef de notre délégation.
Je vois tout de suite que ça ne lui plaît pas , mais il ne conteste pas mes ordres.
Tu connais beaucoup mieux que moi les coutumes de ces continentaux, aussi je te fais confiance pour leur parler de la manière adéquate. Dit leur que tu es un de nos plus grands chefs, ce qui n’est pas un mensonge après tout, mais de toute façon ils ne connaissent rien de nous.
Dis leur que je suis ta femme, je crois qu’ici les femmes n’ont pas beaucoup d’autorité chez les continentaux Je dis cette dernière phrase avec un brin de dégoût dans la voix ., ainsi ils ne s’intéresseront pas à moi.
Raconte leur que je voulais voir la célèbre bibliothèque de Cahrien, et que nous sommes là sur ton initiative pour me faire plaisir.
*Je ne sais si… *
Noral, je dois voir cette bibliothèque avant que la délégation de la Tour Blanche n’arrive, c’est impératif !
Noral se tape la poitrine du poing , exécutant ainsi le salut d’un mousse envers une Maîtresse-des-Voiles. Ca me peine… mais je décide de continuer.
Débrouille toi comme tu veux, mais qu’ils me conduisent à cette bibliothèque.
Cette fois-ci son apparente soumission à totalement disparue, remplacemée par la fière autorité du Maître-des-Lames
*Pas sans une sérieuse escorte Maîtresse-des-Navire !*
Mais bien sûr, Maître-des-Lames, si tu le juge nécessaire. Sur un ton quelque peu grognon et faisant la moue
Je vois un sourire discret se dessiner sur ses lèvres comme à chaque fois qu’il pense avoir le dessus dans une de nos discussion. Je souris intérieurement.
* Décidément les hommes ne sont pas difficiles à manipuler *
Notre rakeurs freine leur course en logeant le quai avant de s’arrêter complèment, puis des hommes d’équipage balancent des cordes aux manœuvres sur le quai afin qu’ils les attachent aux bittes d’amarrages.
Nos vaisseaux d’escortes se placent des deux côtés du notre afin de lui assurer la meilleure protection possible.
Enfin on place une passerelle pour permettre l’accès à notre navire et immédiatement une vingtaine de guerrier l’empruntent pour sécuriser le quai.
Noral semblent vouloir me laisser la préséance mais d’un froncement de sourcil je le rappelle à l’ordre.
J’aurais aimé me passer de mes servants et de leurs ombrelles, dont le nombre supérieur à ceux de Noral pourrait indiquer mon rang aux continentaux mais le leur dires de me laisser en paix au moins pour cette fois n’aurait de toute façon servit à rien.
Je descend enfin sur le quai en compagnie de Sylointe, immanquablement suivit par mes trois ombres, puis par une dizaine de guerriers supplémentaires.
Noral s’approche des membres de la délégation continentale
Noral Din Beschi
Je suis Noral Din Beschi, Mâitre-des-Lames de l’Atha'an Miere.
Marcus Dalbani ne perd pas une miette de l'appontage et ne peut s'empêcher d'admirer les manoeuvres millimitrées des rakeurs. Il n'imaginait pas qu'un navire puisse se déplacer aussi précisément et avec autant de grâce.
La suite est plus banale mais son observation reste particulièrement attentive...
Vingt guerriers en avant garde... leur accoutrement n'a rien de bien diplomatique. Soit ce peuple n'a aucun sens des convenances, soit ils sont ici pour des raisons militaires.
Un homme s'avance. Un homme d'arme sans aucuns doutes. Le visage austère, sans l'ombre d'un sourire, voire même contrarié. Certainement le chef de cette expédition... qui s'annonce de plus en plus... guerrière.
Puis une femme... entourée de trois suivants. La compagne du guerrier ? Bizarre... à quoi bon s'encombrer d'une femme ? Ou bien est-ce un caprice de cet homme ? Ou bien peut-être s'agit-il là d'un cadeau destiné au Roi ? Cette donzelle serait bien du goût du Roi Galldrian...
Je suis Noral Din Beschi, Mâitre-des-Lames de l’Atha'an Miere.
Maître des Lames ? Oui... cette expédition s'annonce bien guerrière... qu'espèrent-ils faire avec cette poignée d'hommes en Cairhien ?
Il est temps...
Marcus fait un imperceptible signe de main.
Le puissant son de six cors de chasse résonne suivi de près par le claquement métallique des cent hommes de la garde d'honneur qui se mettent au garde-à-vous.
Marcus Dalbani s'avance et parle d'une voix forte.
Soyez le bienvenu en Cairhien Noral Din Beschi, Maître-des-Lames de l’Atha'an Miere.
Je suis Marcus Dalbani, Grand Chambellan du Roi Galldrian Su Riatin Rie, et, en son nom, je vous prie de bien vouloir accepter son hospitalité le temps de votre séjour en Cairhien.
Ne pas s'inquiéter immédiatement de la raison de leur présence. A eux d'aborder le sujet. Nous n'avons pas à exprimer de l'inquiétude ou de la surprise quant à leur présence.
Mais permettez-moi, tout d'abord, de vous offrir ce présent...
Nouveau mouvement imperceptible de la main et un page s'avance tenant par la bride un magnifique pur-sang à la robe immaculée.
... de la part du Roi Galldrian. Un dignitaire tel que vous ne saurait arpenter les rues de notre belle cité à pied.
Marcus sourit intérieurement. Si ses prévisions sont justes cet homme n'a jamais vu un cheval de sa vie. Il sera sans aucuns doutes bien gêné au moment de le chevaucher. Voilà un moyen bien subtil de signifier aux nouveaux venus qu'ils sont ici en Cairhien et non plus en pleine mer et que ce qui est valable là-bas, ne l'est pas ici.
Et si jamais il sait ce qu'est un cheval, il sera certainement ravi d'un cadeau de ce prix.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Miere Nage comme une pierre
Placée un peu retrait par rapport à Noral, j'écoute leur conversation, je ne peux empêcher une lueur de colère flambée dans mes yeux tandis que le chambellan de machin chose m'ignore complètement.
Ca a beau être la preuve que mon plan fonctionne correctement, le fait que ce bon homme m'ignore.... *Je suis pourtant une belle femme!*
Je vois mon Maître-des-Lames rester impassible lors des présentations, mais être déstabiliser par le présent offert.
Je souris quelque peu en imaginant que Noral se casse déjà la tête afin de trouver un moyen de me ramener ce cadeau sur Tremalking
Noral din Baschi
Je me sens le bienvenu, Chambellan. J'ai hâte de rencontrer votre Roi et je le remercierait comme il convient de son aimable accueil. Je ramène d'ailleurs un modeste présent pour sa Majesté, gage de l'amitié qui unie nos peuples.
Noral fait un signe et deux hommes d'équipage descendent du Rakeur en portant sur un plateau un service complet de porcelaine de notre fabrication. Sur le continent ce genre de chose se vendent à un prix pour le moins prohibitif
Cependant je me dois décliner l'invitation de votre grand monarque, car il est coutume pour pour ceux de mon peuple de ne pas rester à terre plus d'une journée. Je me verrais donc contraint de rentrer sur mon navire à la fin de ce jour.
Je souris à l'astuce de mon Maître-des-Lames, son mensonge éhonté lui permettra d'échapper à une quantité de mondalité plus ennuyeuse les unes que les autres.
Noral fait signe à un de nos guerriers et lui désigne le cheval, après lui avoir soufflé quelques mots trop bas pour que je puisse l'entendre.
Celui-ci me ramène mon "cadeau" par la bride.
Je préfère que ma soeur profite du présent de votre Roi, il serait indigne de ma part de chevauché alors qu'elle devrait marché.
Rhaaaaaaa ca il va me le payer!
Ma soeur est d'ailleurs à l'origine de ma venue dans cette cité. Elle souhaitait voir la fameuse bibliothèque de Carhein. je souhaiterais qu'elle s'y rende directement, les femmes sont fragiles et je ne pense pas qu'elle pourrait supporter toutes l'effervescence qu'il doit régner à la cour de votre Roi.
Si pouviez désigner un guide pour la mener, elle et son escorte, à sa destination j'en serais reconnaissant à votre monarque.
Marcus Dalbani écoute attentivement la réponse de Noral. En même temps, son esprit exercé au jeu des Maisons, essaye de tirer des conclusions de ces quelques mots.
Le refus de l'hospitalité du Roi lui fait l'effet d'une gifle. Il n'ose imaginer les réactions des grands seigneurs quand cela leur sera raporté.
Mais les ordres du Roi sont formels : éviter de contrarier les invités.
Ainsi cette femme est donc sa soeur ! Et la raison de leur voyage est de visiter la bibliothèque ? Déplacer une telle escorte juste pour cela... il veut bien le comprendre. Quand on s'avance en territoire inconnu, il vaut mieux prendre des précautions. Mais pourquoi ce Noral l'accompagne-t-il ? S'il occupe une place importante, il doit avoir bien mieux à faire que de servir de chaperon...
A moins qu'il ne s'agisse là d'une ruse pour dissimuler la véritable raison de sa venue et destinée à la délégation qui ne perd pas une miette de leur discussion.
Oui… cette solution paraît évidente…
De toute façon, le Roi Galldrian a chargé ses plus brillants érudits de faire un tri des ouvrages de l’immense bibliothèque. Il ne reste plus dans la partie accessible que des ouvrages de peu d’intérêt. Les autres sont bien à l’abri dans une réserve à laquelle on ne peut accéder qu’avec l’autorisation du Roi.
Mais les invités le découvriront que plus tard…
Marcus est l’un des rares à être informé de cela. Le Roi a demandé à ce que cela se passe avec la plus grande discrétion. Pour quelle raison ? Cela, il l’ignore…
Je comprends, Maître Noral. Nous respecterons donc vos traditions.
Une escorte accompagnera votre sœur à notre Bibliothèque tandis que nous nous rendrons au palais. Mais tout d’abord, les émissaires des plus grandes Maisons de Cairhien souhaitent vous accueillir comme il se doit au nom de leur seigneur.
S’en suit la longue procession des trente dignitaires présents. Ils se montrent tous très curieux mais évitent de poser des questions indiscètes. Au bout du cinquième noms, titres et distinctions se confondent.
Aucun d’entre eux n’a prévu de cadeau afin de ne point porter ombrage à celui de leur Roi.
Ils ne témoignent aucun intérêt pour Dorilys. Visiblement, ils ont tous eu le même raisonnement que Marcus.
Toutefois, le dernier à se présenter, après avoir fait les salutations d’usage, se tourne vers Dorilys et la salue respectueusement.
Je suis Davon Ilunga, secrétaire particulier du seigneur Lucius Domena. Mon maître est un érudit confirmé et j’ai eu l’occasion de l’accompagner à plusieurs reprises faire des recherches à la bibliothèque. Je serai ravi de pouvoir vous servir de guide, si le Chambellan n’y voit pas d’objections bien sûr.
Marcus Dalbani confirme. Domena est une Maison mineure, personne ne prendra ombrage qu’elle ramasse les miettes de l’affaire en cours.
Il désigne une dizaine d’hommes pour escorter la sœur de leur illustre invité.
Puis se retourne vers Noral.
Maître Noral, le Roi Galldrian est impatient de faire votre connaissance. Si vous êtes prêt, nous pouvons nous rendre au palais dès maintenant.
Je rappelle que le RP se déroule dans un monde parallèle à la Rdt. Ne soyez donc pas étonnés si les personnages ou les lieux sont quelque peu différents même s’ils portent le même nom.
Par exemple, ne pensez pas que le Roi Galldrian va immanquablement mourir.
Dorilys, désolé de ne pas te simplifier la tâche… mais en Cairhien le mot simple n’existe pas.
Si tu pouvais m’informer par message privé de ce que tu recherches exactement dans la bibliothèque, j’en serai ravi.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Miere Nage comme une pierre
Etre ignorée par ses sinistre individus est vraiment très insultant, même si cela correspond à la perfection à l'anonymat que je souhaite.
*Je veillerais à ce que dorénavant et au moins pendant une année mes navires n'achètent plus de marchandises en provenance de ce pays barbare!*
Soudain un jeune homme, le dernier de la longue et ennuyeuse délégation s'adresse à moi!
Je suis Davon Ilunga, secrétaire particulier du seigneur Lucius Domena. Mon maître est un érudit confirmé et j’ai eu l’occasion de l’accompagner à plusieurs reprises faire des recherches à la bibliothèque. Je serai ravi de pouvoir vous servir de guide, si le Chambellan n’y voit pas d’objections bien sûr.
*Miracle! y aurait-il quelqu'un de civilisé dans cette infâme contrée?*
Je parle sur ma voix la plus douce en esperant avoir suffisament oter de ma voix le ton de commandement que je suis par trop habitué à prendre depuis plus d'une dizaine d'année.
Merci de cette proposition, si nous partions de suite? Je suis sûr que mon frère J'insiste malgré moi un peu trop sûr le mot. * Cretin de Noral! N'as tu pas remarqué que la teinte de notre peau n'était pas vraiment semblable? Espérant que ces barbares ne se poseront pas plus de question!* à hate de rejoindre votre roi, mon esprit n'est hélas pas assez aiguisé pour le divertir.
Noral me fixe un moment avec un sourire un brin crispé.
* Sûrement a-t-il comprti sa bévue*
Il fait signe à une quinzaine de guerriers d'assurer mon escorte en plus de celle promis par le chambellon machin chose.
Je manque de soupirer une nouvelle fois. Il aurait du garder la plus grande partie de l'escorte pour lui au lieu de m'en adjuger la moitié.
Sur ce, je grimpe sur le dos de l'équidé, et j'y réussis à près deux tentatives et assitée par mes servants. Malgré tout ma position sur le cheval est des plus instable et quand nous nous mettons en routes - un des servants se chargeant avec précauion de tirer la bride de l'étalon - je manque de perdre l'équilibre.
Tout cela n'augure rien de bon pour ce trajet...
Noral
Maître Noral, le Roi Galldrian est impatient de faire votre connaissance. Si vous êtes prêt, nous pouvons nous rendre au palais dès maintenant.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Miere Nage comme une pierre
J’avais crus en arrivant à Cairhein que le plus dure serait d’arriver à la bibliothèque.
D’ailleurs ma promenade sur Mer-houleuse, le nouveau nom de ma jument à la robe immaculée, fut des plus désagréable et je crus que cette expédition dans les rues de Cairhein ne finirait jamais.
Davon Ilunga, se montra plaisant dans son rôle de guide. A vrais dire il se montrait charmant, voir un peu trop. Par moment on aurait presque dit qu’il tentait de me séduire. Enfin peut-être que cette impression était seulement due aux différences culturelles.
Mais quand j’ai vu la superficie de l’édifice et la taille des rayonnages, j’ai su que mes recherches seraient beaucoup plus difficiles que prévues.
Davon essaya de nous conseiller au mieux mais je sentis au travers de ses questions insistantes qu’il essayait de deviner l’objet de mes recherches. Je lui dis à maintes reprises que j’"tais passionnée par l’histoire de mon peuple et que je voulais donc trouver des textes anciens sur nos origines, peut-être oubliés par nous.
Il parut septique à chaque fois, mais ne fit pas plus de commentaire, au lieu de ça, il nous indiqua les rayonnages dans lesquels nous aurions des chances de trouver des textes sur le sujet concerné.
Les trois guerriers Atha'an Miere, à l’origine, là pour assurer ma sécurité à l’intérieur du bâtiment alors que le reste de mon escorte devait attendre dehors, ainsi que mes servant furent sommairement requalifiés en bêtes de somme chargés de chercher des ouvrages intéressants dans les rayonnages, de déplacer des piles de livres, d’en ranger d’autres…
C’était un travail titanesque mais heureusement, un classement par catégorie m’avait permis de cibler mes recherches. C’est ainsi que Sylointe et moi, passâmes plusieurs heures dans le rayonnage réservé au domaine maritime.
Il y avait une multitude d’ouvrages parlant de nous, et je fus par moment effarée par les inepties que les auteurs débitaient et que les lecteurs devaient prendre pour argent comptant.
Je ne me rappelle plus le nombre de fois que Sylointe et moi furent complètement mortes de rire en lisant certains passages particulièrement édifiants.
Davon ne comprit pas grand-chose à nos éclats de rire et dû nous prendre, ma sœur de lait et moi pour deux pauvres évaporées à l’esprit des plus légers.
Cependant je m’aperçois que malgré notre recherche assidues je n’ais toujours rien trouvé concernant le Coramoor. Je commence d’ailleurs à douter de mon idée de trouver quelque chose ici.
Il y a tellement d’ouvrages, tellement de connaissances rassemblées ici qu’il faudrait une centaine de vies pour tout lire.
Et même si il existe ici un indice sur le Coramoor, je ne suis plus certaine du tout de le trouver.
Il se fait tard et je m’apprête quelque peu déçue à ordonner notre retour à nos vaisseaux pour y passer la nuit, quand un des mes servants pose devant moi un livre intitulé « Mayenne, de la Première à la dernière ».
Un titre qui se veut humoristique mais se sont pourtant pas de rires mais des larmes qi apparaissent sur mon visage.
Sylointe s’aperçoit très rapidement de mon émoi et elle en comprend la raison en lisant le titre de l’ouvrage, après tout elle était là à l’époque où cela c’était passé.
Mayenne… un bien vieux souvenir que celui-ci. Un vieux souvenir dans lequel apparaissent les doux traits d’une fillette adorable
Oui, cela remontait à loin, alors que je débutais à peine mes fonctions de Maîtresse-des-Voiles du Vogue-sur-le-Vent. Pourtant je me rappelle encore de ce tendre babil de la petite fille et de cette fois où celui-ci avait été utilisé pour déclamer des paroles qui n’appartenaient pas à un enfant.
Mais qu’elles étaient-elles déjà ces paroles qui m’avaient tant surpris à l’époque ? Je cherche un instant dans ma mémoire avant qu’elles ne s’imposent à moi comme si elles avaient été prononcées la veille :
« Des lettes de ma terre natale tant regrettée,
De la première à la dernière tu devras te fier,
Pour que les paroles du très sage proférées,
Sur le héraut par tous si ardemment recherché,
A ton cœur si découragé enfin révélées.
Et… »
Je n’arrive cependant pas à me souvenir du dernier vers, ce qui est des plus étrange alors que le reste me vient tout naturellement
Mais cela me suffit..
Je n’avais pas compris le sens de ces vers à l’époque, qui m’avaient alors parues sans queue ni tête. Mais aujourd’hui tout m’apparaît clairement.
C’est le visage baigné de larmes que je m’empare de l’ouvrage. Je le feuillette avec avidité, mais je ne mets pas longtemps à découvrir ce que je cherche quand une feuille volante coincée entre deux pages tombe à terre.
Je la ramasse et je constate qu’elle parait beaucoup plus ancienne que le livre lui-même. Remplie d’une écriture élégante, je me mets à la lire :
De tout temps désigné par le Créateur comme son champion,
De nouveau parmi nous pour accomplir sa mission,
Longtemps ignoré le pouvoir dont il a possession,
Le Monde ébranlé quand du secret il a révélation.
Aux aguets l’Oeil Sombre observe son émergence,
Dans les tréfonds de sa prison prépare sa vengeance,
Et toujours plongé dans ses intrigues et manigances,
Contre son éternel ennemi envoie ses engeances.
Le Seigneur du Matin, encore inexpérimenté,
Par l’Ombre et la Lumière, est déjà recherché,
Difficile de distinguer quels sont ses alliés,
Pour lui, son seul salut est encore de ce cacher.
Le Héraut de l’ère nouvelle
Adonelle Dar Aslon, Puissante de Jaramide
Je finis ma lecture abasourdie et je me rends compte que tous ont les yeux fixer sur moi. Et ce n’est guère étonnant je viens de lire une prophéties certainement vieille de plusieurs siècles au bas mots.
C’était une chose de se lancer à la recherche d’un légende, mais trouvé des preuves concrètes de son existences en était une autre
Mais en outre il y a quelque chose de très troublant
Le titre de la prophétie évoque à lui tout seul le Coramoor, le hérault de la nouvelle ère selon les paroles même de Jundaï, cependant elle parle en même temps du Seigneur du Matin.
Un autre personnage prophétisé par nombre d’écrits, mais celles là continentales.
Les implications de tout cela étaient énormes, mais de toute façon il lui faudrait étudier plus en détail ce texte pour découvrir toute les subtilités, ou la majorité d’entre elles, que la prophétie recelait.
Je vois Sylointe ranger discrètement sa plume et une feuille de parchemin. * Ma sœur tu es un vrai trésor ! *
Je lance un regard assez évocateur à tous les gardes et servants présents dans la pièces, qui suffit pour qu’ils le travail.
Je me lève tranquillement en envoyant négligeament la feuille sur la table, puis sur le ton le plus évaporée que je puisse prendre :
C’est très bizarre de trouver un poème aussi mauvais dans le chef d’œuvre d’un auteur à l’esprit si amusant !
Oh mais je suis rompue ! Il se fait tard, Sylointe si nous rentrions ? J’ai hâte d’être à demain pour continuer ce merveilleux ouvrage.
Messire Davon souhaiter vous nous accompagner ?
Sans attendre sa réponse je me tourne vers la sortie, mais du coin de l’œil je vois tout de même l’assistant se précipiter vers la table pour s’emparer de la feuille.
Un sourire sur les lèvres je me dirige vers la sortie.
Davon Ilunga sait se faire discret et il a une nouvelle fois pu exercer son talent.
Il soupire.
Banal.
Voilà ce qu'il est.
Tellement banal qu'on ne fait pas attention à lui, qu'il se fond dans le décor.
Il aurait pu être un pot de fleur que ça n'aurait pas été plus mal, que sa vie n'aurait pas été plus triste.
La journée avait été longue et ennuyeuse. Admirer la femme qui semblait si autoritaire l'avait vite lassé. Il préférait de loin les jeunes garçons.
Il commençait à craindre de devoir subir le courroux de son Maître.
L'inspiration qu'il avait eu sur le port ne semblait pas porter ses fruits.
Il aurait mieux fait de faire comme tous les autres : suivre la délégation au palais royal pour essayer de grapiller quelques informations.
Et, soudain, elle avait prononcé ces quelques vers...
Rien dans son comportement ne trahit l'intense jubilation qui l'envahissait.
Oui ! Voilà !
Son Maître sera certainement très satisfait.
La femme s'en va, suivie de son escorte. Elle lui propose de l'accompagner.
Le temps qu'elle s'éloigne, il glisse le feuillet dans sa veste et la rejoint.
Je vous remercie, Madame.
Si vous le souhaitez je peux vous donner quelques explications en route sur l'architecture de notre belle cité.
Je le regarde, redevenue calme et pensive. *Ce n'est pas tant que je te ferai du mal, mon chéri, mais si je dois choisir, ce ne sera pas toi. Donc finalement si, je te blesserais. Tu ne peux pas comprendre*
Ce Ter'Angreal met à jour beaucoup de choses, Téorel. Mais... Merci.Je le gratifie de mon plus beau sourire.
Nous mangeons rapidement ce qu'à préparé Téorel. Parfois, on comprend pourquoi les femmes sont reléguées aux fourneaux. Si certains hommes devaient nourrir leur famille, tous finiraient très vite très maigre.
Le froid commence à se faire durement sentir. Les étoiles brillent d'un éclat gelé, et la Lune gibbeuse éclaire d'une lueur blafarde la campagne environnante. J'ai envie de pleurer en pensant à ma petite fille rêvée. Je cherche une couverture dans les fontes de ma jument et me blotti dans les bras de mon amant en nous recouvrant le mieux possible. En contemplant les flammes, je lui demande d'un air triste :
Tu es sur que tu ne m'en veux pas ? Toute cette histoire me rend malade.
Gentiment, il me répond qu'il n'y a pas de problème, et son calin de réconfort se transforme vite en autre chose. Ne pas se voir pendant si longtemps avait été assez dur, il nous fallait donc rattraper le temps perdu Un bout de peau exposé par mégarde à l'air extérieur nous fit vite comprendre qu'il valait mieux nous réfugier rapidement sous la tente. L'air y était aussi froid qu'ailleurs, mais une fois fermée, nous nous chargeâmes vite de le réchauffer !
En route pour le cairhein depuis une semaine et demie
Ce matin Sihaya parait un peu fatiguée, et je me sens un peu coupable de cet état de fait.
Depuis le début de notre voyage, nous avons passé toutes les nuits ensembles trop occupé à rattraper le temps perdu à Tar Valon à cause de cette vieille aigrie de Krystel, pour ne dormir plus de quelques heures par nuits.
Si ce rythme ne me dérange pas grâce aux avantages du liage il n'en ai pas de même pour Sihaya et je décide bien qu'à contre coeur que les nuits prochaines je me montrerais moins "enthousiaste".
Malgré son petit air fatiguée, je la sens plus sereine, comme si cette première nuit qu'on avait apssés dans les bras l'un de l'autre avait fait disparaître en elle ses moindres doutes. Il fallait dire que cette nuit en partculier avait eu quelque chose de fantastique, sans que je puisse définir réelement quoi.
Je me penche sur ma selle et lui dépose un baiser sur la tête. Elle se tourne et me remercie d'un sourire.
Je crois que j'aimais été aussi heureux de ma vie, que durant cette semaine et demie idylique passé en la seule compagnie de ma belle et douce Sihaya
Je pense que j'aimais j'ai autant souhaiter que la distance séparant Tar Valon du Cairhein ne soit plus longue.
Cependant, je prend soin quue notre passion amoureuse de nuise pas à notre mission, et je met un poing d'honneur à rallier le maximum de distance tous les jours.
* Il va vraiment falloir que j'économise les force de ma petite fleur *
La route que nous empruntons s'enfonce dans une forêt de taille moyenne mais tout de même assez dense.
Je décide ainsi de me concentrer d'avantage à la surveillance des alentour qu'à celle de Sihaya, les bois pouvant toujours receler de mauvaises surprises, tel que des brigands ou autre maraudeurs.
Nous rentrons dans un forêt, pleine de ronces, de buissons et de conifères. Il n'y a qu'une piste, difficile à suivre, qui serpente entre les arbres dénudés. Une impression très désagréable pour quelqu'un qui a vécu la majeure partie de sa vie avec les espaces libres de la Mer des Tempêtes.
Je n'aime pas cette forêt, Téorel, et puis, je sais pas, elle me semble, enfin, elle donne comme une sensation de souillure. Je regarde autour de moi, dérangée. C'est désagréable !
Aux premières paroles de Sihaya je me mets en alerte, et quand elle prononce le mot souillure je sais qu'il n'y a plus de doute possible sur la présence d'une menace dans cette forêt.
Même si la jeune acceptée n'a pas encore compris ce qu'elle même avait ressentie, c'était une certitude.
Je sais qu'il déjà trop tard pour tenter de rebrousser chemin au galop pour fuir hors de la forêt, le combat est inévitable.
Je dégaine mon épée imédiatement et arrête fléau au mileu du chemin
Tu as sentie des engeances de l'ombre Sihaya. Ouvre toi à la Saidar, nous allons en avoir besoin, mais surtout reeste derrière moi!
Soudain je la sens aussi cette souillure... ce qui ve dire que les créatures du Ténébreux sont maintenant toutes proches.
Je sens Fléeau sous mes jambes frémir d'éxitation comme à chaque fois avant un combat.
J'apercoit des mouvements devant nous, puis des grognements et des hurlements que j'identifie immédiatement comme apparatenant à des Troolocs.
Aurais-je été seul, j'aurais chargé dès maintenant et tenter de me frayer un passage à coup d'épée, mais avec Sihaya cela était irréalisable.
Cette fois-ci il me faut attendre...
Je les vois enfin, mes yeux se fixe immédiatement sur les capes noires chevaucahnts des montures de même couleur, puis sur la trentaine de trollocs.
*Par la lumière, je les croyais pas si nombreux!*
Je charge alors que les assaillants sont plus qu'à quelques enjambées de moi, former un barrage devant Sihaya sans trop m'éloigner d'elle.
Le premier choc est d'une violence inouie, un trolloc, puis un second passe sous les sabots de fléau, tandis que mon épée mutile la masse immonde de difformes.
En quelques secondes j'ai déjà éliminé trois d'entre eux, en plsu de ceux écraser par mon brave destrier, mais les choses se complique quand ma lame rencontre celle d'un Sans-yeux.
Des Trollocs ! Je n'en ai jamais vu de ma vie ! Encore plus repoussant que je ne les imaginais !
Toute à ma contemplation, j'en oublie de m'ouvrir à la Saidar. Ce n'est qu'une fois le combat engagé, que je comprend qu'il va peut être falloir que j'aide Téorel.
Je laisse la Saidar m'envahir, et même cette lugubre forêt semble plus vivante.
Ils sont diablement nombreux, et Téorel est géné par son combat avecle Myrrdral ! Les autres Trollocs commencent à arriver vers lui pour le prendre en tenaille. Je canalise la première chose qui me passe par la tête, et des une boule de feu explose sur un des monstres. *Un de moins* Maisil y en a encore tellement... J'essaie d'en tuer quelques autres, mais je suis vite dépassée par le nombre.