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(2ème cycle) Mayene
(Sujet créé par Ourozz l 06/01/17 à 11:36)
Mayene était une cité-Etat indépendante située à la fin d'une péninsule de la Mer des Tempêtes, cernée à l'ouest par les masses menaçantes de Tear, et au nord par les Terres Englouties.
Mayene est maintenant comme toutes les nations sous la coupe du Ténébreux et régentée par un des Elus.
Une fois dehors, Melyna analyse rapidement la situation et dirige immédiatement des flux d'air et de terre vers l'étage pour éteindre les flammes.
L'aubergiste affolé voyant le feu s'éteindre tente de rentrer dans l'auberge
"Attendez un peu, je vais rentrer la première pour être sûre que l'étage ne s'écroule pas sur votre tête"
Melyna prépare alors plusieurs flux pour être prête à agir au cas où elle croiserait la personne ayant canalisé.
Le rez de chaussé est totalement en pagaille, les clients s'étant précipités pour évacuer.
Des tables et des chaises renversées jonchent le sol couvert de bière.
Melyna se dirige vers l'étage qui sent maintenant fortement le brûlé. Elle croise alors des clients qui étaient coincés dans les flammes et commencent à descendre chercher de l'aide. Elle découvre aussi un corps totalement carbonisé dans une pièce.
Bien que son instinct de jaune la pousse à se précipiter pour soigner les brûlés, elle doit d'abord trouver l'origine de cette explosion.
La charpente de l'étage ne semble pas avoir été affaiblie par l'incendie, trop bref, à l'exception d'un endroit où le toit paraît avoir été calciné en l'espace de quelques secondes par une brusque déflagration. L'origine de l'explosion se trouve au bout du couloir, dans la chambre voisine à celle d'Alar. Le mur séparant les deux pièces ayant été détruit, l'intérieur de la chambre du frère blanc est visible également. Bien que les lieux soient grandement endommagés par les flammes, le bureau qui faisait l'angle apparaît avoir été coupé net par le tranchant d'une lame acérée, les deux moitiés renversées sur le sol.
Il n'y a plus trace de la canalisatrice, en revanche, contre le mur, balayé comme un fétu de paille dans un angle de la pièce, git une silhouette masculine à la respiration douloureuse. Malgré les graves brûlures qui marquent l'homme au visage, au torse et aux mains, Melyna peut reconnaître le Lige d'Alar, Malark, lorsque celui-ci essaie de se redresser. Il interrompt un mouvement défensif dès qu'il la reconnaît, le regard vide :
"... Sedai..."
Sa voix n'est qu'un râle douloureux qui s'éteint de lui-même, affaibli.
*
(Le jet de dé visait à déterminer l'état de santé et la survie du PNJ)
(Ce post ne marque pas la fin du tour, Ean peut encore réagir avant l'arrivée de la garde)
Arrivé juste à temps pour voir l'Aes Sedai commencer à éteindre les flammes, Ean se contenta de se mêler discrètement à la foule pour voir la suite des événements. Etant donné qu'il avait peu de chances d'être plus efficace qu'Alouna Sedai pour sauver d'éventuelles victimes, cela ne valait pas la peine de prendre le risque de sacrifier sa couverture. Il prit son mal en patience et tenta de comprendre ce qui s'était passé.
Elle tissa de l'eau de l'air et de l'esprit pour l'ausculter.
Les blessures étaient sévères mais son état n'était pas désespéré.
Elle forma alors le tissage de la guérison sur Malark dont le corps se raidit.
Cela dura presque une minute puis Malark rouvrit les yeux.
"Que s'est-il passé ici ? J'ai senti une énorme quantité de Saidin juste avant l'explosion. Ou est passé Alar Sedai ?"
Ne cherchant pas à contester les ordres de Melyna Sedai, Malark demeura immobile, respirant lourdement tandis qu'un frisson froid parcourait sa peau. La sensation familière mais néanmoins étrange de la Guérison l'enserra longuement, parcourut sa chair dont les brûlures se résorbèrent à vue d’œil jusqu'à disparaître totalement, ne laissant qu'une écrasante fatigue. Mais il ne pouvait pas se permettre de s'en soucier. Il s'assit contre le mur, encore tremblant et hocha la tête aux questions de la Jaune.
"Merci... Aes Sedai." Puis, sa voix bien qu'épuisée ne put cacher sa colère et son inquiétude. "Elle... elle a capturé Alar et l'a emmené à travers un Portail ! U-une femme étrange... une canalisatrice qui ne vient pas de la Tour Noire, avec deux hommes de main. Elle a débarqué ici et, je crois... qu'elle a essayé de le couper de la source mais il a résisté. Elle a dû provoquer cette explosion pour me tuer et le distraire, Alar est trop mauvais avec le Feu. Mais elle a tué un de ses propres hommes..."
Il fit un geste vague de la main en direction du corps carbonisé, plusieurs mètres plus loin. Puis, ses épaules se raidirent.
"Aes Sedai... Mon frère, il... n'a pas encore tout à fait vingt-six ans, il s'est fait remarquer à Mayene en soignant la population à l'auberge. Cela doit avoir un rapport avec ces disparitions. Je dois le retrouver au plus vite !"
*
Dans la rue la garde arrive peu de temps après, découvre les flammes éteintes sans grande surprise comme tout le monde parle encore de l'Aes Sedai. Le lieutenant débite quelques ordres pour sécuriser la zone et disperser la foule.
"Place ! Ne restez pas là si vous n'avez rien à y faire ! Quelques hommes forts pour transporter les blessés à l'abri ne seront pas de refus. Et tous les témoins doivent se présenter au plus vite devant moi !"
Un cairhienin aux allures de marchand modeste, qui n'a apparemment à déplorer que de légères blessures et des vêtements noircis, commence à dire qu'il a entendu quelque chose à propos d'Asclèpe, mais ses paroles sont en partie couvertes par les rumeurs des badauds qui s'éloignent. Parmi la foule, les théories vont bon train. De la colère d'un Aes Sedai à l'attaque orchestrée par les amis du Créateur.
"Je vais avoir encore quelques questions avant que vous puissiez vous reposez.
Décrivez moi cette femme en détail. Comment pouvez vous savoir qu'elle ne vient pas de la Tour ?
J'imagine que votre frère est toujours en vie sinon vous ne seriez pas dans cet état.
Pouvez vous le sentir à travers le lien ?
Si comme vous le dites cet enlèvement est lié aux disparitions, je suis prête à vous accordez mon aide pour retrouver votre frère."
Cette situation remettait entièrement les plans de Melyna en question. C'était peut être le moyen de résoudre le mystère des disparitions.
"Tenez vous à moi je vais vous aider à sortir de l'auberge"
Melyna soutenu Malark et descendit à l'étage.
Elle aperçut un officier qui se dirigeait vers elle.
"Je viens de soigner ce blessé. Est il possible de réquisitionner l'auberge attenante et d'y transporter tous les blessés ?
Je peux m'occuper de les soigner"
La rue devant l'auberge était maintenant remplie de badauds qui avaient été attirés par l'explosion.
Malgré son apparente déception, le regard de Marad s'illumina à l'idée de la soirée en perspective, et encore plus à celle de faire affaires. Il acquiesça rapidement aux diverses demandes du mercenaire, signifiant par petits signes empressés à ses gars de rassembler tous les achats de Brönn. Quand vint la mention de Betta, l'enthousiasme du marchand se changea cependant en une petite moue circonspecte, les sourcils froncés, mais visiblement désireux de faire plaisir à l'ancien soldat.
"Tu me fends le coeur, tu le sais... Betta est une brave bête qui m'accompagne depuis bien longtemps, je ne voudrais pas qu'elle finisse par se tordre une patte sur des mauvais chemins ou le Grand Seigneur sait où tu voudrais l'emmener..."
Il poussa un soupir un rien exagéré, et darda sur le mercenaire un regard insistant, avant d'énoncer comme à contrecœur :
"Je serai obligé d'en demander un bon prix, pour compenser sa perte, même à toi..."
Un peu d'éclat revint dans le regard du Lige lorsque Melyna déclara être prête à l'aider. Seul, il aurait probablement couru à la mort, et il n'avait pas de moyen immédiat de contacter la Tour, ni la certitude de pouvoir se fier aux autorités de Mayene. Il répondit d'une voix un peu plus maîtrisée :
"Oui, il est encore en vie, très clairement elle le voulait intact. Sa présence est... atténuée, comme s'il était inconscient. Lointaine, mais sans doute encore dans la région de Mayene, ou à proximité. Quant à la femme, elle a dit elle-même qu'elle ne venait pas de la Tour. Je ne me rappelle plus précisément de l'échange mais Alar la prenait pour une Aes Sedai et cela a semblé l'amuser. C'était une femme sans doute très âgée, elle avait les cheveux blancs et quelques rides sur un visage par ailleurs lisse. La peau claire, vêtue comme une andorane."
Malark accepta l'aide de l'Aes Sedai et s'appuya légèrement sur son épaule, il descendit l'escalier à ses côtés, lui glissant encore quelques mots :
"Je m'en remets à vous, Aes Sedai... Peu m'importe qu'Alar ait été enlevé par le Créateur ou le Grand Seigneur en personne, je dois le retrouver. Il est trop inconscient pour se débrouiller seul..."
Lorsqu'ils atteignirent le seuil de l'auberge, il s'éloigna de Melyna et un soldat vint rapidement l'aider, le faisant asseoir un peu plus loin avant de lui remettre une gourde d'eau à laquelle il but à longs traits, encore sous le choc. Il devait reprendre des forces, malgré l'inquiétude qui le rongeait et l'impatience d'en apprendre plus sur les intentions de la sœur jaune.
*
Le lieutenant, quant à lui, s'était approché de Melyna Sedai. Après un bref regard vers Malark qui se laissait entraîner un peu plus loin, il s'inclina devant elle et acquiesça à sa suggestion.
"Nous vous en serions infiniment reconnaissants, Aes Sedai. Nous allons faire comme vous le proposez. Vous avez entendu, vous autres ?"
Il adressa quelques gestes et explications aux quelques volontaires qui s'occupaient de supporter les blessés. L'aubergiste de l'établissement voisin, qui observait le drame depuis sa fenêtre, parut légèrement outré à l'idée de voir son auberge envahie d'éclopés, mais ouvrit sa porte sans discuter à l'insistance des gardes. Le lieutenant reprit alors à l'intention de Melyna :
"Je m'apprêtais également à interroger les éventuels témoins et nous allons inspecter l'étage. Sans vouloir vous retenir plus longtemps dans votre tâche, Aes Sedai, si vous aviez remarqué quoi que ce soit d'étrange... "
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"Justement, elle m'a déjà prouvé plus d'une fois qu'elle avais comprit qu'avec moi, c'est a elle de faire attention a ses pattes."
Avec un petit rire Brönn enchaîne :
"Qui l-eut crû, moi qui achète un cheval!
Je sais bien qu'il t'en coûte de te séparer d'elle, Marad. Je suis prêt à mettre le prix. Enfin, tache tout de même de rester raisonnable"
Après un bref coup d’œil en direction du reste de la caravane qui à établit deux ou trois étals sur la place, Brönn enchaîne sans laisser le temps à Marad de reprendre.
"Ne presse pas trop ton frère et ton neveux, je partirai demain dans la matinée et puisque je passerai la nuit avec vous, je vous aiderai à sortir les marchandises demain et nous préparerons le tout à ce moment là, assure toi juste de ne pas tout vendre.
Par contre je te prend les saucissons de suite, je dois rendre une petite visite à l'intendance...
Si ça te va, on se retrouve en fin de soirée, j'ai encore deux, trois choses à préparer pour ma cliente. On reparlera de Betta autour d'une bonne bière ce soir, c'est moi qui invite!"
Empochant les saucissons, Brönn ne peut éviter l’accolade du marchand. Répondant tant bien que mal à ce signe d'affection, le mercenaire part en direction des docks.
En chemin il s’arrête dans une cordonnerie ou il laisse ses bottes pour un rechaussage complet.
Quelqu peu mal l'aise dans la paire de sabot qu'on a bien voulu lui prêter, il enquerre de Jared auprès d'un garde en faction sur les quais.
*sabots*
-course impossible
-marche ralentie
-coup de pied +1
Vu l'état de l'étage il était difficile de faire passer cela pour un incendie accidentel.
"Je n'ai malheureusement pas grand chose à vous apprendre. J'étais dans la salle commune lorsque l'explosion a eu lieu. J'ai juste eu le temps de faire évacuer l'auberge et d'éteindre l'incendie.
Je vous laisse donc mener l'enquête pour découvrir l'origine de cette affaire.
J'ai entendu dire que des personnes avec peu de jugeote s'essayaient à fabriquer des feux d'artifice artisanaux. C'est peut être une expérience qui a mal tourné...
Je vais aller m'occuper des blessés si vous le voulez bien"
Le lige tiendrait surement sa langue sur la présence de la femme et sur l'origine de l'incendie si il réfléchissait un peu.
Mais ce jeune homme avait l'air d'être très posé pour un lige. La plupart de ceux qu'elle connaissait se seraient déjà rués à la recherche de leur Aes Sedai sans attendre une minute ni pris la peine de réfléchir.
Les blessés étaient déjà dirigés vers l'auberge voisine.
Melyna s'y rendit et commença à donner des directives pour que les cas les plus graves lui soient présentés en premier.
C'était aussi l'occasion d'interroger les personnes présentes.
Visiblement personne n'avait vu cette femme entrer dans l'auberge ni traîner dans les environs.
Elle avait donc créer un portail pour se déplacer.
Melyna était incapable de lire les résidus de Saidar et donc de trouver par ce moyen où elle s'était enfuie.
Sa seule chance était donc de se fier au lige.
Mais retrouver l'Aes Sedai n'allait pas être facile.
Elle le rejoignit plusieurs heures plus tard, fatiguée par les guérisons qu'elle venait d'effectuer sans s'arrêter.
"Vous voilà. Je m'apprêtais à partir demain en expédition. Je pense être incapable de voyager cette nuit et cela doit également être votre cas.
Une nuit de repos nous permettra d'être prêts pour partir chercher votre frère.
En attendant pas un mot à qui que ce soit sur tout cela. "
Guidé dans la salle commune de l’auberge voisine ainsi que le furent les blessés, Malark passa les heures qui suivirent dans un étrange état de fureur contenue, d’angoisse et de détermination haineuse, toutes ces émotions partiellement atténuées par l’écrasante chape de fatigue qui était la conséquence de la Guérison. Il répondit aux questions de la garde de façon aussi élusive que possible, prétendit ne rien savoir de l’explosion et qu’Alar s’était absenté. Mentionner son frère lui valait à chaque fois une douloureuse vague de culpabilité. Il avait échoué dans son rôle... et deux choses seulement l’empêchaient de se lancer sur le champ dans une expédition de sauvetage. La certitude qu’il avait de bien plus grandes chances de le récupérer avec l’aide de Melyna, en préparant soigneusement son approche. Et aussi, le lien. Alar allait bien, parfaitement bien pour le moment, bien que sa présence paraisse étrangement estompée. Faisant le vide, Malark s’efforça de le localiser aussi précisément que possible.
Lorsque Melyna revint le voir, il réalisa que la journée touchait à sa fin. Il avait échangé des mots creux avec diverses personnes, l’air absent, mais tourna sur l’Aes Sedai une attention accrue. Il pâlit, malgré lui, à l’idée de passer encore une nuit entière à se ronger les sangs, mais finit par acquiescer.
« Bien... Vous avez raison. L’aubergiste de cet établissement m’a trouvé un lit dans une chambre commune alors je resterai ici. Je vous retrouverai demain et en attendant, j’essaierai de me souvenir de tout ce qui pourra être utile à votre... expédition. Merci encore, Aes Sedai. »
Il s’inclina légèrement puis se dirigea vers l’aubergiste, qui le conduisit dans l’arrière-salle avec empressement, visiblement survolté par la succession d’événements. Au dehors, la garde terminait une enquête infructueuse, soldats et volontaires achevaient de ramener un semblant d’ordre dans l’auberge dévastée et la rue où régnait encore une agitation teintée de folles rumeurs. Demain apporterait son lot de frénésies.
(Je l’ai fait s’éclipser pour qu’éventuellement, Melyna et Ean (qui doit toujours être dans le coin?) vous puissiez vous mettre au point sur la situation si vous le souhaitez. Ensuite, je propose une ellipse pour passer au lendemain et réunir tout le monde)
Le garde, fort occupé à observer le soleil qui descend lentement vers l'horizon au-dessus des mats des navires, jette à Brönn un regard profondément ennuyé. Puis, dans un soupir, il lève le bras en direction d'un petit dock non loin de la capitainerie.
"Là-Bas. Contrôle des stocks. Le rouquin."
Sur quoi, il replonge dans sa contemplation bourrue.
Désireux de s'entretenir avec Alouna Sedai pour décider de la suite à donner à leur entreprise, Ean se mêla aux personnes blessées qui attendaient d'être soignées par l'Aes Sedai. Il profita du temps d'attente (puisqu'il ne pouvait prétendre faire partie des personnes les plus gravement atteintes) pour constater de ses yeux l'étendue des dégâts et l'identité des personnes touchées afin d'envisager d'éventuelles mesures à prendre pour la résistance.
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Le mercenaire abandone le garde à sa maussaderie et se dirige vers les imposants entrepôts du port.
Il trouve le post mentionnée par le lieutenant un peu en retrais et occupant une place stratégique entre le port et la porte ouest.
Alors que Brönn contourne l'imposant entrepôt qui sert de corps principal au bâtiment, il aperçoit une petite tour attenante.
S'approchant d'un pas ferme, il salue rapidement les deux gardes posté devant l'imposante porte à double battant.
A l’intérieur, derrière un comptoir en bois patiné est afférer un homme dans la quarantaine, affichant un air sérieux.
Alors que le mercenaire s’approche, l'homme relève la tête de ses registres.
"Sergent Jaren, je présume? Mes respects, je suis Brönn, garde mercenaire. Je souhaite m’entretenir avec vous d'un sujet de haute importance."
L'homme arbore des cheveux roux sombres, un teint basané d'homme du sud, et des yeux noirs au-dessus de petites lunettes qui détaillent Brönn de la tête aux pieds, partagé entre curiosité et scepticisme, avant qu'il ne déclare d'un ton prudent :
"En effet, je suis Jaren. Le bonjour, maître Brönn. Quelle est donc cette affaire si importante qui concerne l'intendance de la garde ?"
Il finit par lâcher sa plume et se redresser contre le dossier de sa chaise, mais attend visiblement de jauger par lui-même de l'importance réelle de la situation pour se lever et envisager un endroit plus propice à la conversation.
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"je vous remercie de votre attention.
Voyez-vous, j'ai été mandé par une sœur de la tour, qui prépare une expédition scientifique cruciale...
Au vu de sa situation, je ne peut gère me permettre de fournir du matériel de tout venant. Or fort de mon expérience, je sais que les surplus des stocks de la garde offrent ce qui ce fait de mieux.
De plus, votre expérience de la contrée et de la préparation des expédition de la garde en dehors de la ville me serait d'un secours précieux."
Affichant son aire le plus sérieux et professionnel Brönn ajoute :
" Mon employeur et moi-même vous serions très reconnaissant de l'aide que vous pourriez nous apporter..."
Melyna avait remarqué la présence d'Ean dans l'auberge et vint le voir après avoir quitté Malark.
"Je ne sais pas ce que vous faites ici mais c'est une très bonne chose.
Les plans ont changé. Je ne peux pas vous donner tous les détails mais Il se peut que la personne qui enlève les hommes de la région soit à l'origine de l'incendie de ce soir.
Et je compte bien partir à sa poursuite"
Elle vit de la surprise dans les yeux de l'homme. Elle était trop fatiguée pour prendre des pincettes avec lui.
"Je ne sais pas qui est à l'origine de tout ceci mais cela risque d'entre plus dangereux que ce que je pensais. Puis je toujours compter sur vous?"
À la mention de la Tour, le visage de l'intendant paraît hésiter entre un vague intérêt, un profond ennui, et la certitude de problèmes à venir. Il referme le registre qui se trouvait devant lui d'une main lourde, en sort un second tout aussi lourdement, et commence à le feuilleter.
"J'imagine que vous n'avez pas de mandat de la Tour pour attester de vos dires... Ils n'ont jamais de mandat, les gens de la Tour. Ils sont au-dessus de ça, il paraît."
Il finit par s'arrêter sur une page en particulier, l'air du gars qui ne s'en laisse pas conter.
"Mais bon, si c'est scientifique j'imagine qu'il ne vous faut pas du matériel particulièrement hasardeux... Combien de personnes, quelle durée ? Et aussi, c'est une expédition maritime ou côtière ?"
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Prenant un air compatissant, Brönn répond à l'intendant :
"Je crains que vous n'ayez raison pour ce qui est du mandat...
Toutefois je ne suis pas un ingrat, surtout que je connais bien le manque d'égard que les officiers peuvent avoir envers nous autre du bas de la chaîne de commandement.
j'ai ici un saucisson de toute première qualité, ils viennent d'être importés de Luggard.
Reprenant son air sérieux, le mercenaire enchaîne :
"A priori, l’expédition ne devrais compter que trois personnes, mais... Venant de la tour je ne serais pas étonné d'avoir quelques surprises.
En vérité, j'ai déjà trouver la plupart de l'équipement nécessaire, toutefois, pour le confort de mon employeur et la préservation des échantillons d'études, un pavillon léger d'intendance ainsi qu'une tente d'éclaireur pour moi même l'autre accompagnant seraient d'un grand réconfort.
Nous aurons à pénétrer les roselières côtières, donc même si l’expédition sera principalement conduite depuis la terre ferme, il très probable que nous ayons à embarquer...
ce qui m'amène également à faire appel non pas à votre équipement, mais à votre connaissance des terres... Bien que je patrouille la régions depuis plusieurs mois, rien ne remplace l'expérience d'un vétéran du terrain!
Voici une liste des fournitures déjà en ma possession, se serait fort aimable à vous de m'indiquer si j'ai omis un point crucial spécifique aux cotes de la région.
Dans la mesure du possible mon employeur souhaiterais rester mobile.
C'est pourquoi j'ai prévu de transporter le pavillon et la tente sur un cheval de bat et le reste dans les fontes...
pour l'avitaillement, nous négocierons avec les villageois, ou j'aviserai en temps voulu suivant les situations."
Ensuite, je propose une ellipse pour passer au lendemain et réunir tout le monde)