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Dans des terres lointaines, très lointaines… (RP)
(Sujet créé par Tarlic l 11/03/06 à 14:10)
En Seanchan… Quelques semaines avant le Corenne.
************************************************* Le Corenne est lancé, l'Armée Toujours Victorieuse vogue désormais pour récupérer les "terres qui nous sont dues".
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Je suis donc là, dans mon bureau. Je suis seul depuis déjà plusieurs heures à feuilleter des rapports, des documents, des plans de batailles ou des compte-rendus. Des fois, je me perds dans mes pensées et revois -revis même- des rencontres, des réunions, même à un moment une escarmouche d'il y a bien 4 ans.
Finalement, j'arrive à ce que j'avais laissé en dernier : une petite boîte de bois modeste avec gravé dessus un corbeau. Dedans sont les rapports des Chercheurs de la Vérité envoyés au delà de l'Océan d'Aryth.
Pensée: Cela fait bien des mois et des mois pour certains qu'ils sont là-bas.
Le rapport du dessus, soit le plus récent, écrit par Miraj Shakosa, un Chercheur compétent que je porte en grande estime. Je le parcours des yeux, lis en diagonal, puis très vite mon esprit part de nouveau à la dérive.
Je revois alors notre rencontre juste avant qu'il ne parte pour la traversée de l'Océan...
(Je précise : le RP qui va suivre et donc ce "retour en arrière".)
- Bonsoir Commandant Tarlic. Nous allons bientôt reprendre la terre de nos ancêtres.
C'est demain que je pars pour mener l'enquête sur les rumeurs concernant les marath´damanes... Ils ne peuvent quand même pas les laisser en liberté...
Bien que celà puisse parraitre incroyable, le chercheur se garde bien de juger pour le moment, seul les faits compte et il découvrira la vérité par lui même.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Bonsoir Commandant Tarlic.
Comme à mon habitude lorsque je reçois quelqu'un dans mon bureau, je me montre à l'aise, détendu. J'ai même dans ce cas là les deux mains liés sur mon ventre. Seulement, il est clair qu'en présence d'un Chercheur -lui plus qu'un autre- je surveille mes mots comme faits et gestes.
Bonsoir, Chercheur.
Nous allons bientôt reprendre la terre de nos ancêtres.
C'est demain que je pars pour mener l'enquête sur les rumeurs concernant les marath´damanes... Ils ne peuvent quand même pas les laisser en liberté...
J'en ai bien peur, si. Ils ont, d'après nos renseignements, des coutumes et des moeurs bien étranges, en rien dignent de nos ancêtres.
Demain? Vous aurez bien des mois pour enquêter. Un rapport tout les deux mois, n'oubliez pas, Miraj, bien que je me doute que vous n'oublierez pas.
Puis dans un geste amical, je lui indique de prendre place dans un des trois fauteuils qui font face à mon bureau.
Le chercheur regarde le fauteuil et accepte l'invitation... même s'il n'aime pas être assis, il préfère rester toujours sur ses gardes, prêt à bondir.
- Plusieurs navires vont se poster à intervales réguliers de manière à ce que les rakens puissent effectuer un relais. Je vous ferais parvenir de nombreux messages avec la description des lieux et une vision de la situation politique.
Ce n'est pas sur ses aptitudes physique qu'il pourra compter, mais sur sa tête et sur ses réflexes. Ici il est protégé, personne n'oserait porter la main sur un chercheur de la vérité, sur ces terre lointaine c'est une autre histoire.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Plusieurs navires vont se poster à intervales réguliers de manière à ce que les rakens puissent effectuer un relais. Je vous ferais parvenir de nombreux messages avec la description des lieux et une vision de la situation politique.
Parfait.
Je me lève, parcours du regard mon bureau et le fouilli qui y règne, puis y prends une lettre de mission.
Sans même vérifier si c'est bien celle-là qui m'intéresse, je lui tends.
Voici un ordre de mission, rédigé par la Cour des Neufs Lunes.
Comme prévu, il vous ordonne -au nom de l'Impératrice- d'enquêter à... Tar Valon. Là-bas vous trouverez un nombre incroyable de marath'damanes. Et je pense qu'il n'est pas nécessaire que je vous dise que c'est dangereux, et que c'est la raison pour laquelle on a donné cette mission à vous et pas à un autre.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
(Fin du "retour en arrière")
Il n'avait pas répondu. Il s'était contenté de secouer la tête, puis il s'était levé et était parti sans rien de plus qu'un"Au revoir Commandant Tarlic"...
Pensée: Un grand homme. Compétent. Il a toute ma confiance.
Il est tard désormais. Et j'ai fini de revoir tout ce qui était nécessaire.
Je me lève donc, dégourdi mes jambes, puis pars -par un escalier en colimaçon- en direction de ma chambre.
Pensée: Une semaine... Dans une semaine nous partirons.
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Une semaine plus tard...
Pensée: Enfin... enfin le Grand Port à l'horizon et enfin cette bonne odeur de sel.
Il est tôt. Le soleil se lève juste, et la clarté légère qu'il procure est agréable.
Je suis à la barre du Navire Amiral, et désormais je regarde les morat'rakens qui surveillent le ciel au-dessus des bateaux Seanchans partant pour le si attendu Corenne. C'est le cri d'un des rakens qui a attiré mon attention sur eux.
Pensée: De magnifiques créatures... Impressionnantes. D'ailleurs, qui les commande déjà?
Renseignement que je demande à mon valet, qui se trouve toujours à proximité de moi.
Samiane mon Commandant. Elle est réputée chez les morat'rakens, ce qui lui a valu son poste actuel.
Oui, je me souviens maintenant lorsque nous l'avons nommé à la tête de ces éclaireurs du ciel.
J'aimerais du thé, fort, Harand. Et rapportes moi aussi une carte de l'Océan d'Aryth et des terres d'au-delà.
Il s'exécute évidemment, et me voilà maintenant étudiant de nouveau le terrain sur le pont mouvementé du Navire Amiral, symbole de notre flotte comme de toute l'armada des Rhyagelles[i].
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Un nouveau cri de raken me fait sortir de ma concentration.
Pensée: De toute façon, je perds mon temps et je ne peux me concentrer entre les reptiles volants, le remue-ménage, ou même les hommes qui viennent sans cesse m'interrompre pour des sottises.
Je redonne alors les cartes à mon valet et demande à deux soldats -eux aussi jamais non loin de moi- de me ramener cette Samiane dès que possible, soit dès qu'elle aura mis pied à terre -ce qu'elle est censé faire toutes les deux heures pour faire un rapport sur le Navire Amiral-.
Le Grand Port n'est désormais rien de plus qu'une tâche dans l'horizon...
Miesko sort de sa cabine à ce moment-là, altière, l'air méprisant comme à son habitude, bien qu'elle ne s'en rende même pas compte. La damane est restée dans la cabine, l'a'dam accroché à une patère.
Les poings rageusement crispés sur sa jupe, la sul'dam se dirige d'une démarche royale vers le pont du navire, puis regarde l'horizon. Un grincement s'échappe entre ses dents serrées.
Le port est encore visible... tss, ça va être long, très long.
Elle s'appuie au bastinage, chaque muscle contracté. Ce bateau commence déjà à sérieusement l'agacer.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Samiane continuait de survoler les vaisseaux et le port n'était plus qu'une tache a l'horizon...
°Deja deux heures que nous volons... c'est si agreable... et le Commandant qui veux me faire redescendre toutes les deux heures... Encore quelques minutes seulement...°
Elle appercoit sur le pont un garde qui effectue les signes complexes qui permettent de communiquer entre terre-et-ciel... elle avait eu raison de laisser quelques chevaucheurs au sol, eux au moins connaissaient ce language.
Elle suivit les mouvements rapides des foulards de couleurs
°Puisqu'il le faut... Tarlic s'impatiente, il vaut mieux descendre...°
Par les mêmes signes des mains et grace aux foulards qu'elle avait toujours autour des poignets, elle donna l'ordre aux Morat'raken de rester en formation bien au dessus des batiments Seanchans qui continuaient de voguer... Les to'raken descendraient d'un etage mais resteraient en survol...
Pendant ce temps elle préparait mentalement son rapport.
- Allons y Ira, on descent voir les dignitaires pour leur faire partager ce qu'ils n'auront jamais le droit de voir.
Elle aimait l'idée de contempler le monde comme aucun noble, aussi riche soit-il ne pourrait jamais le faire...
°Nous y voilà... °
Ses bottes renforcées touchèrent le bois du pont tandisqu'elle entrouvrait sa combinaison de vol, rembourrée pour resister au froid puis donna une petite tape affectueuse sur l'encolure d'Ira pour que cette dernière reprenne son envol. Sam ne pouvait pas se permettre de la laisser encombrer le pont du navire.
Au passage, elle salua une damane qui se tenait là d'un signe de la main et continua droit vers la cabine du commandant, interceptant au passage le chevaucheur qui l'avait appellé.
- Alors ? Comment vont les non-volants ?
Ils échangèrent un regard complice
- Sam, permettez moi de remonter sur Raiv... Le tanguis de ce bateau me creve...
- Un peu de patience... tu remontera avec moi tout a l'heure, je ferais descendre Tisc, il a plus mal volé que jamais ce matin.
Puis elle le renvoya tandis qu'il arrivaient devant la porte de la cabine.
Samiane frappa et entra après quelques secondes.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
J'attends désormais dans ma cabine -plutôt luxieuse mais rien en comparaison de celle du Haut et Puissant Seigneur Thalame- l'arrivée de la morat'raken, Samiane, ne pouvant plus supporter le brouhaha du dehors.
Après quelques minutes que je passe à éplucher des papiers sans importance réelle, on frappe à ma porte.
Puis, après quelques secondes de silence, je me lève, abandonnant mon confortable fauteuil. Je contourne mon bureau pour venir me placer devant Sam, puis commence alors :
Alors c'est vous, Samiane. Votre réputation vous précède. J'espère que vous saurez vous montrer aussi douée que d'habitude pour la mission de grande importance qu'est le Corenne.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Samiane corrigea presque machinalement
- Sam mon commandant.
Il était plus grand qu'elle, comme la plupart des gens mais elle ne cela ne la derangeait jamais vraiment.
- Merci mon commandant, en effet, les autorité m'ont ésitmée digne de diriger l'armée de l'air au Corenne. J'espère la mener a bien pour la reconquete de nos terres...
Elle fit une pause et commenca son rapport
- Sous mes ordres nous avons donc plusieurs escadrons composés de to'raken et de rakens... Ils volent a des niveaux differents et communiquent par le language des foulards.
Je recoit un compte rendu de la part des autres escadrons toutes les heures tandis que le mien survolle votre vaisseau. Je pense qu'il vaut mieux restreindre les intervalles de mes comptes rendus tant que nous ne sommes pa portés des terres étrangeres et qu'il n'y a rien a signaler... ce pour augmenter l'efficacité des echanges.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Oui. Vous avez raison Samiane. Enfin, Sam.
Un petit sourire -que je sais charmeur- illumine alors mon visage.
Pensée: Elle ne manque pas d'air. "Sam mon commandant"! J'aime ceux qui osent et qui en imposent naturellement. Tant qu'ils ne me mettent pas dans l'ombre, évidemment.
Toutes les quatre heures. Un rapport à moi-même ou à un Officier Supérieur de ce Navire toutes les quatre heures. D'accord, Sam?
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Samiane se rejouis interieurement, ainsi elle ne serai pas interompue de ses longs vols avant 4heures... c'était deja cela... et puis cela lui permetrai de manger sur une table et sur un sol sinon fixe, du moins stable, même si le fait de passer des journées entières sur Ira ne lui en coutait pas vraiment.
°Qu'est ce que c'est que ce sourire... Heureusement que nous ne sommes pas dans une taverne... j'aurai eu des scrupules a frapper son joli visage...
Enfin, il n'a jamais vu de femmes qui avaient un diminutif ou quoi...°
- Merci Commandant Tarlic puis-je avoir ces noms d'officiers ? Je voulais aussi aborder les questions pratiques de la surveillance aerienne...
Elle marqua une pause
- Les annimaux peuvent effectuer des vols de quelques jours, voire une semaine... mais il n'en est pas de même pour les morat'raken... Les plus inexperimentés ne sauraient passer plus de 48h a chevaucher sans risquer de chuter de leur montures.
°Je suis sure qu'il va falloir encore que je reprenne tout depuis les bases... impossible avec ces pietons de parler habilité annimale... Ils ne peuvent pas comprendre toutes les capacité des raken... Ah mon Ira... combien te comprendrons... °
Elle continua son explication
- Ainsi, le système a toujours été environ le même : 20 heures de vol dont 4 de sommeil et 4 heures sur la terre ferme - ou le pont d'un bateau en l'occurence- en permission. Les roulements se font par groupes de 3 et toutes les 4 heures, chacun des 3 est a votre service et sous vos ordres le temps qu'il passe a bord. Vous avez le droit de les reveiller pour les faire travailler bien sur, mais je vous demande l'indulgence.
Presque par habitude d'un discours connu par coeur et bien répété elle continuait
- Les groupes ont étés constitués avec 1 jeunot, 1 vétérant et un 3eme indifferent. Celui de mon second : Julin et sa monture Ky, sera en vol quand je serais au sol et inversement. Il est très compétant et vous satisfera je le pense. Les montures a présent... Elles ont elles aussi besoin de repos... pendant 3 ou 4 tours d'affilé, elles resteront en vol quand leur morat'raken sera au sol, prises en charge par les autres mais un tour de repos est organisé pour elles de 8h tous les jours, par roulements. Je suppose que cela est prévu, l'arrière du vaiseau doit donc être toujours dégagé car il sera constament occupé par des animaux fatigués.
Elle reprit son souffle s'interrompant en l'interrogeant du regard au cas ou il avait des questions.
°Si il me demande pourquoi les betes ne peuvent dormir en vol comme l'autre bênet de Thalame avant le départ...°
[i] Seule dans la cabine, je peux enfin laisser aller mes sentiments... De rage, de frustrations et de désespoir, je frappe du poing le matelas de la couchette jusqu'à épuisement.
Je finis par m'assoir sur cette dernière et balaye du regard la cabine. La vue de l'a'dam accroché à la patère me soulève le coeur et je me force à réprimer la bile qui me monte aux lèvres. Je me souviens de la dernière fois où j'ai tenté de prendre le bracelet... Atroce...
Je me force à respirer lentement pour calmer cette colère qui me ronge de l'intérieur. Mais je ne veux pas la laisser s'en aller complètement... Cela voudrait dire que j'ai capitulé...Et ca jamais...
De nouveau calme en surface, j'entreprends de m'exercer à canaliser et réalise quelques tissages simples qui occupent mon esprit. *Tant pis si Miesko se rend compte que j'ai canalisé en son abscence...*
Après un moment passé à regarder la mer, Miesko se détourne pour rejoindre sa cabine. Elle ouvre la porte, pose sur Ria un oeil dénué de tout intérêt. Tournant le dos à la damane, elle passe le bracelet à son poignet. Aussitôt, elle reçoit une onde de peur, de désespoir, de rage, mais aussi...
Ce qu'elle apprend la fait se raidir légèrement. Très droite, le regard plus froid que l'acier, elle demande cependant d'une voix dangereusement douce, sans se retourner :
Je vois le dos de la sul'dam se raidir au moment où elle enfile le bracelet et un élan de satisfaction m'envahit. *Petite victoire*. Je sais pertinament que la réponse que je m'apprête à donner va me desservir, mais je ne résiste pas à l'envie d'agacer Miesko.
Sur un ton qui se veut innocent et craintif, je réponds :
Non maitresse, je ne sais pas de quoi vous voulez parler.
Lentement, la Sul'dam se tourne vers Ria, dont elle peut percevoir la satisfaction pulser à travers l'a'dam. Un petit sourire étire ses lèvres fines, presque amical, malgré la lueur sinistre qui s'allume dans son regard. Alors qu'elle enroule lentement la chaîne dans son poing, pour contraindre la jeune femme à se rapprocher, sa voix se fait plus douce encore :
Oh. Comme c'est dommage...
Ria n'est plus qu'à un pas. Des milliers d'aiguilles chauffées à rouge viennent percer sa peau, de tous côtés, partout. Une épée de glace traverse son cerveau.
Toujours souriante, Miesko regarde les effets de la souffrance qu'elle envoie par l'a'dam avec un intérêt évident. Le visage de la damane n'est qu'à quelques centimètres du sien.
