La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre se leva apres reflexion en voyant Sara l'attendre derriere le lit.
Il sortirent de la chambre et descendirent l'escalier pour regagner la salke commune. Ponya se dirigeait vers une table pour deux dans un coin pres d'une fenetre de l'auberge, et attendit pres de la chaise qu'elle choisit. Demiandre se demanda pourquoi elle restait debout, et compris qu'ils etaient senses etre maries et entreprit de la faire asseoir comme il se doit avant de gagner lui-meme sa chaise.
Un serveur arriva bientot et leur proposa un ragout de gibier accompagne de legumes, ce qu'ils accepterent tres volontier au vue de l'odeur qui sortait des cuisines proches. Le serveur leur apporta du pain et leur apporta des tasses de vin frais. Le festin ne consistait en fait qu'en un simple lapin avec des pommes de terres et des navets. Un festin cependant. Il ne mangeait que des trucs simples avec Elessar. Un bon repas. C'est tout ce dont il avait besoin
Ponya dégustait son repas avec entrain, repas qui ressemblait plus à une bouillie de pommes de terre, de navets et de lapin plutôt qu'à un ragoût de gibier mais elle ne se plaignit pas. Un repas était un repas et tant que ça lui remplissait l'estomac...Elle se posait mille et une questions, toutes en rapport avec ce qui lui arrivait. Qui étaient vraiment ces deux hommes ? Qui était cet Elessar ? Qu'allait-il lui arriver ? Des questions auxquelles elle aurait bien vite les réponses, elle l'espérait. Elle s'inquiétait énormément : elle avait une quête à accomplir et elle ne savait pas si rester avec Demiande et Taenad était une bonne chose. Après tout, qui sait ce qu'ils pourraient lui faire s'ils venaient à connaître le but de son voyage ? Sa quête était déjà périlleuse, inutile d'y rajouter des ennuis. Même s'il était déjà trop tard.
Elle soupira d'aise après avoir finis son assiette, repue comme elle l'était. Son mal de tête avait diminué ; une simple nuit de sommeil suffirait à l'apaiser pour de bon. La salle commune était plongée dans un brouhaha infernal, dans lequel hommes, femmes, enfants, marchands et autres parlaient, criaient, jouaient, riaient. Leur table était silencieuse. Se souvenant qu'ils étaient censé être mariés, et voyant que l'aubergiste les regardaient avec les sourcils froncés, elle se dit que leur silence devait être assez mal vu et décida donc d'engager la conversation :
"Alors, comment vont les affaires ?"
Ce fut la seule question à laquelle elle pensa. Elle regarda Demiandre puis lança un regard en coin vers l'aubergiste. S'il ne comprenait, eh bien, tant pis ! Elle le ferait parler par n'importe quel moyen. Ou presque.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre se régala. Un repas chaud est une merveille pour un estoma endolori. Il savoura chaque bouchée, et devora du pain en essuyant la sauce dand l'assiette. Il avait aussi faim qu'un régiment entier...
"Alors, comment vont les affaires?" Demanda soudainement Ponya.
Il arreta sa main à mi-chemin, la bouche ouverte et la regarda avec un sourcil levé, se demandant ce qui lui arrivait. Elle regarda suspicieusement l'aubergiste, et Demiandre comprit qu'il se posait des questions.
"Elles se portaient plutôt bien d'après les dernières nouvelles que j'ai reçu de notre contremaître. Il est dur de communiquer par pigeon quand on se déplace aussi fréquemment. Vous sentez vous d'ailleur d'attaque pour continuer notre périple, ma chère Sara, ou preferez vous profiter du calme de cette ville avant de reprendre la route?" Il dit cela avec un air tellement appuyé qu'il était sûr qu'elle avait compris qu'il fallait rester ici. De toute façon elle n'avait pas le choix, car lui resterait ici.
"Sinon, nous pourrons toujours nous isoler pour discuter des préparatifs. Il y a certainement des tas de questions auxquelles nous devons trouver des réponses." Il pensait à Elessar, mais il se dit aussi que Ponya avait peut-être besoin qu'on lui donne quelques informations. Personne n'aime naviguer dans les Doigts du Dragon sans avoir de visibilité. Et les Brochets Argentés rôdent dans les eaux troubles.
Il avait fallu deux jours de voyages à Mélisande pour atteindre enfin les abords de cité de Cairhien.
Elle arriva à Tremosien en fin d'après-midi. Elle aurait pu, et même du poursuivre jusqu'à Cairhien et à la maison qu'habitaient les Sœurs et Frères rouges chargés de surveiller l'activité des Amis de la Lumière. Mais il était tard, et elle n'avait guère envie de subir les regards condescendants de ceux-ci. Il serait toujours suffisamment temps le lendemain.
Elle décida donc de rester dans Tremosien pour la nuit. Son passage auprès des gardes ne fut qu'une formalité.
Après avoir déambulé quelques temps en ville, elle finit par tomber sur une auberge à l'enseigne du "Bon Gibier", l'air assez cossue. Mais pour une nuit, elle pouvait se permettre de loger là. Elle prit soin de s'appliquer un masque avec le pouvoir unique afin que nul ne voit en elle une Aes Sedai.
Une fois entrée, elle se présenta comme une marchande de livres rares venue se fournir auprès des libraires de Cairhien. L'aubergiste lui expliqua qu'il ne lui restait plus que deux chambres, et elle en choisit une de petite taille avec un seul lit. Ainsi, elle était sûre que l'aubergiste ne tenterait pas de lui imposer un colocataire nocturne pour se faire plus d'argent.
Après avoir déposé ses bagages, elle redescendit pour souper. Le repas était simple mais copieux. Tout en mangeant, elle ouvrit un livre qu'elle fit mine de feuilleter.
En fait, elle observait l'auberge. La plupart des clients étaient des marchands qui discutaient par petits groupes. Mais elle nota que l'aubergiste regardait avec insistance un couple installé à la table voisine de la sienne.
C'était un homme visiblement de Tear et une Andorane. Eux aussi semblaient avoir remarqué le regard de l'aubergiste, et en être incommodés.
Tout en continuant à faire semblant de lire et de manger, elle observa le couple du coin de l'œil, tentant de surprendre leur conversation.
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
Après une série de rapines inintéressantes à proximité de Cairhien, Sordon décida de remonter vers le nord, là ou il possédait plus de repaires. Arrivé près d'un petit village, la nuit arrivant gentiment, il décida de s'arrêter là pour la nuit. Et de profiter de l'occasion de se remplir un peu plus les poches.
Aux portes de la ville, les gardes ne lui posèrent pas de problèmes, un simple mensonge quand à ses intention (à savoir de soulager de quelques pièces d'or une personne du coin), il trouva rapidement une auberge susceptible d'accueillir des cibles potentielles.
Assis dans un coin plutôt sombre de l'auberge, permettant de dissimuler ses regards, il remarqua très vite le voyageur pas très grand avec des cheveux noirs en batailles qui mangeait seul à une table. Cet homme, sans pour autant paraitre menaçant intriguait Sordon aux plus haut point.
En effet, le voyageur n'avait pas des yeux bruns ou gris comme la plupart des gents, mais des yeux dorés rappelant étrangement les loups. Sa curiosité piquée au vif, Sordon décida qu'il voulait en apprendre plus sur cet homme (Ce qui bien évidement comprenait le montant en or de la bourse de l'étranger…)
Au grand étonnement de l'aubergiste, l'homme demanda à voir sa chambre très tôt dans la soirée.
Afin de ne pas paraitre trop suspect, Sordon se leva et s'approcha du bar afin de commander une nouvelle choppe de bière, et s'accouda de manière à avoir une bonne vue sur l'escalier menant à l'étage.
Ayant repérer la chambre du voyageur, il finit tranquillement sa bière, échangea quelques paroles avec d'autres voyageurs et attendit patiemment que la salle commune se vide.
(d10) : 1
Une fois sur que le couloir supérieur soit vide, il monta à l'étage, ouvrit très discrètement la porte de la chambre de l'inconnu et, manque de chance trébuchât sur les affaires en vrac de l'inconnu.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Apres avoir fini son ragout, Demiandre repoussa son assiette vers le centre de la table et posa ses coudes sur la table. Il observa les autres clients pendant que "Sara" finissait son lapin et les quelques egumes restant. Une jeune femme discrete lisait tranquillement un livre, l'air concentrée. D'autres groupes buvait du vin ou de la biere en riant bruyamment. Certain jouaient aux dés, tandis que l'aubergiste continuait de surveiller sa clientèle tout en donnant l'impression d'être absorbé par une tache dans un de ses verres. Il croisat le regard de Demiandre et se replongea directement dans l'examen de sa vaisselle.
Demiandre s'adressa en parlant doucement - assez doucement pour ne pas être entendu par la moitié de la salle - à sa compagne d'infortune. Il leva son bras droit pour cacher partiellement son visage et eviter qu'on puisse lire sur ses lèvres, en la regardant manger :
"J'ai pris une decision. Si Elessar Sedai n'est pas là dans une semaine, je me dirigerait vers Cairhien, en faisant en sorte de lui indiquer comment nous rejoindre. Il ne faut pas rester trop longtemps ici. J'essayerai de contacter Maitre Ronchon demain pour lui en faire part. Il souhaitera peut etre partir avant cela."
Mentioner Elessar brisait une des regles qu'il avait instauré, mais il se dit que trop mentir finissait par devenir une seconde nature, et l'innocente femme en face de lui n'aspirait certainement pas à être pourchassée par des Aes Sedai et des Trollocs de l'échine du Monde à l'Ocean d'Aryth. Il esperait qu'elle s'en irait assez vite, restant à Cairhien, ou partant pour là où elle se rendait lorsqu'elle etait arrivée en chemise de nuit au milieu de la forêt. Mais quel homme peur se targuer de savoir ce que pense une femme?
Mélisande laissait à nouveau divaguer son esprit vers le livre qu'elle tenait en main lorsqu'un morceau du discours de son voisin lui parvint à l'oreille.
"Si Elessar Sedai n'est pas là dans une semaine, je me dirigerait vers Cairhien, en faisant en sorte de lui indiquer comment nous rejoindre. Il ne faut pas rester trop longtemps ici. J'essayerai de contacter..."
Le reste de sa phrase se perdit dans le brouhaha ambiant. Mélisande s'empêcha de justesse de se retourner vers la table voisine pour observer les deux jeunes gens. Par contre, sous l'effet de la surprise, elle avait laissé s'échapper son verre et le rattrapa de justesse. Quelques gouttes avaient tapissées sa page de tâches, et elle entrepris de les éponger en jurant à mi-voix.
Puis elle reprit sa lecture, en évitant de regarder vers les deux jeunes gens.
Elessa Sedai... Qu'est ce que ces jeunes gens avaient avoir avec un membre de l'Ajah Verte ? C'était visiblement quelque chose de secret puisqu'il comptait lui laisser des indices pour les rejoindre, au lieu de lui faire simplement passer un message par l'intermédiaire de l'aubergiste où des Aes Sedai résidant à Cairhien.
Mélisande n'essaya pas d'en écouter davantage. Elle finit rapidement son repas, tout en affichant une parfaite tranquillité, puis referma son livre et remonta l'escalier vers les chambres.
Qu'ils aient surpris son trouble ou non, les deux jeunes gens allaient forcément remonter rapidement dans leur chambre.
Juste derrière l'escalier, il y avait un recoin d'ombre. Elle s'y réfugia, espérant ne pas y être repérée. Elle vérifia la présence de sa dague à sa ceinture, et attendit.
"J'ai pris une decision. Si Elessar Sedai n'est pas là dans une semaine, je me dirigerait vers Cairhien, en faisant en sorte de lui indiquer comment nous rejoindre. Il ne faut pas rester trop longtemps ici. J'essayerai de contacter Maitre Ronchon demain pour lui en faire part. Il souhaitera peut etre partir avant cela."
Ponya quitta des yeux son lapin et ses légumes quelques secondes afin de regarder l'homme en face d'elle. Aller à Cairhien au bout d'une semaine sans nouvelles ? Cairhien était une grande ville, comment voulait-il que cet Elessar les retrouve parmi tout les habitants ? Surement un secret d'Aes Sedai et s'approcher d'un secret tel que celui-ci pouvait probablement être dangereux. Surtout quand c'était le secret d'un Aes Sedai.
"Très bien."
Elle lui adressa un petit sourire timide et retourna sur son assiette, consciente de son regard posé sur elle. Tout en mangeant, elle surveillait furtivement la salle, voyant une femme, un livre dans les mains, monter les escaliers, et l'aubergiste qui s'occupait des autres invités. Rien d'anormal, donc, ce qui la soulagea.
Quelques minutes plus tard, elle finit son assiette et, après un accord silencieux entre elle et "Baer", ils se levèrent et prirent la direction des chambres. Elle remercia "Baer" qui lui céda le passage aux escaliers et commença à monter.
[d10]
Arrivée en haut des escaliers, elle crut percevoir un mouvement et s'arrêta sur le coup, se heurtant au passage à Demiandre qui arrivait juste derrière elle, tandis qu'elle regardait dans la pénombre s'il n'y avait pas âme qui vive.
Après avoir quitté le Rêve de Loups, Taenad s'était laissé glisser dans le sommeil. Depuis le temps qu'il parcourait le Rêve, il n'avait plus aucun problème pour passer de l'un à l'autre d'une simple pensée. Ne s'étant pas réveillé entre temps, il n'avait donc pas conscience de l'heure qu'il était et du temps qui était passé depuis qu'il s'était endormi.
[d10] + réflexes : 7 = 10
[Hrp]
Ah tiens ... modifier le post en changeant la date, ça refait un tirage de dés ^^ donc pour info, ce n'est pas que je ne sais pas compter mais qu'au premier tirage j'avais fait 3 et que donc le total faisait bien 10 !
[/Hrp]
Un bruit soudain fit frémir ses oreilles habituées à détecter le moindre son. Et le moins qu'on puisse dire c'est que ce son là n'était pas des moindres. Cela faisait à peine quelques minutes qu'il s'était laissé glisser dans le sommeil et c'est donc l'esprit embrumé que le shienaran se réveilla en sursaut. Il lui fallu quelques secondes pour réaliser que quelqu'un était entré dans sa chambre malgré le verrou sur la porte. Reprenant peu à peu ses esprits, il tâtonna un moment à la recherche de ses griffes qu'il gardait toujours à proximité. Une fois retrouvé l'étui, il plongea la main droite dedans, referma le poing sur la poignée et tira l'une des armes du fourreau en un geste rapide automatisé par les années d'expérience. Il ne prit cependant pas le temps d'équiper la deuxième, rejetant ses couvertures de l'autre main, il sortit de son lit à moitié nu, habillé uniquement d'un espèce de caleçon long. Il n'avait dû se passer que cinq à dix secondes depuis que l'inconnu l'avait réveillé en sursaut.
Le frère-loup avait beau être fatigué, c'est l'esprit clarifié par la montée d'adrénaline et l'instinct de prédateur qu'il se tenait maintenant bien campé sur ses deux pieds sur le plancher de la chambre. Il y avait bien un homme dans sa chambre, qui visiblement avait trébuché en entrant et était maintenant en train de se relever. Taenad le voyait nettement malgré l'obscurité quasi complète dans la chambre. Il inspira par le nez, enregistrant par la même occasion l'odeur de l'inconnu. Un profond grondement s'échappa alors de sa poitrine tandis qu'il se ramassait sur lui-même et s'apprêtait à se jeter sur l'autre homme.
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
Après avoir trébuché sur le gros tas d'affaires qui trainaient au sol, Sordon, se maudissant intérieurement de son inattention, se releva aussi vite que possible.
Et là, chose incroyable, en quelques secondes a peines, "l'homme" c'était, réveillé, armé, levé et préparer au combat.
En fait d'arme, avec l'obscurité régnant dans la chambre, Sordon ne peut voir qu'une main griffue, comme une patte de bête.
D'ailleurs, la manière de gronder et de se replier sur lui-même de l'étranger, rappelait étrangement celle des loups.
[d10] + réflexes : 6 = 13/20
Dès lors, pendant que Sordon observait très attentivement son environnement, ses réflexes d'enfances reprirent le dessus sur sa raison, Il sortit sa dague, et, "l'homme" étant entre lui et la porte, recula vers la fenêtre close et se mit en position défensive.
Tout en laissant ses instincts d'enfant sauvage agirent, il réfléchit très rapidement à la situation et se dit que bien que n'étant pas terrifiant, cet étrange "homme bête" était sans aucuns doutes un adversaire redoutable.
Trouvant la fenêtre close et préférant de loin le combat a distance au corps à corps, Sordon, tentant le tout pour le tout prêcha l'inconnu pour découvrir la vérité :
- "Alors! On se sent loin de sa meute seul dans une ville pas vrai?
J'en ai vu pas mal dès comme toi pendant mon enfance, tu ne me fait PAS peur!!!!"
[d10] + agilité : 8 = 13/20
Rapide comme l'éclaire, Sordon se tourna vers la porte et bondit par-dessus l'homme qui avait finit de s'accroupir. Une fois réceptionné, bloqué par la porte qui s'ouvrait contre l'intérieur et ne pouvant pas se permettre de garder le dos tourné, Sordon se retourna une nouvelle fois.
Après quelques minutes d'attente seulement, le couple qu'attendait Mélisande monta l'escalier. Elle chercha à s'enfoncer davantage dans les ténèbres où elle s'était réfugiée, mais son mouvement attira l'attention de la jeune femme.
Mélisande soupesa sa décision en quelques secondes. Laisser la jeune femme prévenir son compagnon et risquer que celui-ci sorte une arme, ou minimiser le malentendu et se dévoiler.
L'altarane fit deux pas hors de l'obscurité, son masque de pouvoir unique toujours en place. La dague à sa ceinture était très visible, mais elle gardait ostensiblement ses mains loin d'elle, en gage de confiance.
-Bonsoir, commença-t-elle. Je m'excuse de vous avoir effrayée mademoiselle, mais je crois que nous avons à parler tous les trois. J'ai entendu -sans chercher à vous espionner- un nom. Vous allez m'en dire plus.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre avait le ventre un peu trop plein. Et en avait plein les pieds. Il se traina hors de table et suivit paresseusement Sara vers les escaliers. Alors qu'elle atteignait l'etage, elle eu une reaction etrange, comme si elle etait surprise. Avant même de pouvoir reagir, une femme plutôt jeune mais avec un air mûr se degagea des ombres. La lectrice de la table presque voisine à la leur. Demiandre vit qu'elle avait une dague à large lame a la ceinture, mais ne semblait pas avoir l'air de vouloir s'en servir. Elle semblait altarane, et cette impression semblait donc etrange. Ou trop honnête. Cela lui rappela une expression qu'il avait entendu a propos de fourreau et de "laisser les langues courrir".
"-Bonsoir, commença-t-elle. Je m'excuse de vous avoir effrayée mademoiselle, mais je crois que nous avons à parler tous les trois. J'ai entendu - sans chercher à vous espionner - un nom. Vous allez m'en dire plus."
Demiandre jura. Il aurait vraiment du faire plus attention à ce qu'il disait. Et il jura une deuxième fois en entendant la facon imperieuse dont cette femme leur ordonnait visiblement de lui devoiler la couleur de leurs sous vêtements. Vu la façon dont elle regardait Demiandre et Ponya, elle avait déjà dû determiner leur taille, poids, âge et la date de leur dernier bain.
Baer posa une main sur l'epaule de Sara, et lorsqu'elle le regarda, il lui lanca un regard confiant et un sourire allant de pair.
"Nous venons, ma Dame. De quoi voulez vous donc nous entretenir? Mais allons plutôt dans vos appartements. Il est très inconfortable de discuter le cou plié, en bloquant de plus l'accès à l'etage aux autres clients. Dois-je demander a l'aubergiste de nous amener des rafraichissements?"
Il esperait la decontenancer un petit peu, tout en essayant de la mettre à l'aise. La lame avait quand même une bonne longueur, et il n'avait pas vraiment l'energie de veiller constamment sur ses mains. Il gardait d'ailleurs une des siennes pres d'un de ses propres couteaux, dissimulé dans le bas du dos.
"Ne restez pas là, Sara. Je vous en prie, montez donc, ma mie"
Bien... Au moins les jeunes gens semblaient prêt à coopérer et à lui répondre. Restait à espérer que ce ne soient pas des imbéciles, comme la mention d'un Aes Sedai visiblement impliqué dans une affaire louche en plein dans une auberge le suggerait malheureusement.
Les mains toujours éloignées de son poignard, Mélisande sourit doucement au jeune homme.
"Non jeune homme, je crois que nous allons nous rendre dans votre chambre. La mienne est hélas trop petite pour que nous y soyons à l'aise. Et il est inutile de demander quoique ce soit à l'aubergiste. M'est avis, vu la façon dont il vous regardait, que vous n'aimeriez pas qu'il s'immisce dans vos affaires.
Allons-y. Et jeune homme, inutile de tenter de dissimuler votre couteau. Vous êtes bien trop visible."
Elle ne leur laissait pas le choix, aussi la conduisirent-ils dans leur chambre. A part les lit, il n'y avait nulle part où s'assoir. Elle préféra donc s'adosser au mur face au lit. Elle laissa le silence s'installer quelques secondes pour les décontenancer un peu, puis pris la parole.
"Vous vous appelez donc Sara. Visiblement, vous êtes andorane. Quand à vous... vous êtes tairen. Je suis pour ma part alterane, et vous pouvez m'appeler Faisani. Et maintenant, si vous m'expliquez pourquoi vous attendez cet Elessar Sedai ici ?"
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Cette femme semblait apparement decider pour les autres. Certainement une particularité culturelle de l'Altara. Demiandre se souvint de son passage a Far Madding dans son trajet vers le nord. Un cauchemard. Heureusement qu'il n'etait pas marié. Cet endroit est le paradis pour n'importe quelle femme...
Ils suivirent Faisani, ou plutot la guidèrent, jusqu'a leur chambre. Elle observa la piece, haussa un sourcil en voyant les lits assamblés, puis s'adossa contre le mur. Demiandre observa leurs paquetages et ne vit rien depasser. Autant essayer de cacher le plus d'informations possible..
"Excusez mon impertinence, Dame Faisani, mais vous me semblez bien prompt à poser des questions. Vous lisez bien les visages, mais nous ne savons rien de vous, et inversement. Pourquoi repondrions nous à vos questions, aussi anodines soient elles. Nous attendons en effet Elessar Sedai, et vous semblez le connaitre de nom, sinon de reputation. La question que je me pose est donc : etes vous ici par coincidence ou par rapport à lui? Repondez à cette question et peut etre que je daignerai vous devoiler ce que nous faisons ici, ma femme et moi. Mais ne croyez pas qu'Elessar Sedai m'ait dit plus que ce que j'avais besoin de savoir."
Il avait un leger doute sur la femme. En fait plusieurs doutes. Mais celui qui le tarabustait ne trouvait aucune preuve visible. Il pouvait savoir, mais c'etait dangereux. Il tenta donc un petit bluff :
"Vous savez comment sont les Aes Sedai" dit il sur un ton desinvolte et plein de nonchalance
Taenad était toujours ramassé sur lui-même, jambes légèrement fléchies, bras légèrement écartés et muscles tendus, prêt à bondir sur sa proie. Il se demanda un instant qui pouvait être cet homme, il s'était introduit dans sa chambre pour une raison inconnue et semblait maintenant prêt à se battre. Pourtant, il ne semblait pas être venu pour le tuer à la base puisqu'il venait tout juste de sortir son arme.
"Alors! On se sent loin de sa meute seul dans une ville pas vrai?
J'en ai vu pas mal des comme toi pendant mon enfance, tu ne me fais PAS peur!!!!"
Durant un instant, la surprise put se lire sur le visage du frère-loup. Enfin … elle aurait sans doute pu se lire sur son visage pour quelqu'un qui y aurait vu correctement dans cette obscurité quasi totale. L'étonnement fit baisser un instant le grondement du shienaran. L'homme clamait haut et fort ne pas avoir peur. Comme un enfant cherchant justement à exorciser une peur bien réelle. Pourtant, l'odeur de l'inconnu ne lui apportait pas d'information sur cette peur, le shienaran aurait pu le croire fou mais la folie aussi était absente de l'odeur dégagée par l'inconnu. Quel étrange mélange, et il prétendait connaître d'autres frères-loups … Il réalisa alors que l'autre avait parlé de sa meute, et ce rappel à tout ce qu'il avait perdu il y a si longtemps fit encore monter en lui la rage et la haine habituellement associées aux Noirs Manteaux. Cet homme n'en était visiblement pas un mais le grondement du frère-loup reprit, roula et s'amplifia encore plus que précédemment. Les voisins allaient peut-être en être réveillés mais Taenad n'en avait rien à faire dans l'état d'esprit où il se trouvait actuellement.
Toutes ces réflexions n'avaient dû prendre qu'une ou deux secondes mais l'inconnu en profita pour se précipiter près de la porte. Cependant, contrairement à ce que pensait Taenad alors qu'il se retournait, l'autre n'en profita pas pour s'enfuir mais se retourna vers lui, à nouveau prêt à se battre. Voulait-il l'empêcher de sortir ? Il n'avait certainement pas à s'inquiéter de ça, dans l'état ou était Taenad, le loup en lui réclamait du sang. Sans le moindre avertissement, il poussa fermement sur ses pieds et s'élança vers l'inconnu, cherchant à frapper d'estoc le bras qui tenait la dague d'un coup de poing terminé par vingt bons centimètres d'acier forgé par le pouvoir.
[d10] + force : 7 + agilité : 6 + maîtrise des griffes de combat : 3 = 20
[Hrp]
Je suppose que tu dois pouvoir faire un jet du genre d10 + agilité + réflexe (+ peut-être dague) pour voir comment se passe mon attaque ^^ et si tu l'esquives/pares/te la manges ? (sachant qu'on est toujours dans le noir donc à toi de voir si tu rajoutes un malus ou non suivant les capacités de ton perso)
[/Hrp]
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
Alors que Sordon sautait par-dessus l'homme, ce dernier, décontenancé par ses paroles, stoppa de gronder un instant. Mais quelques secondes plus tard, reprit de plus belle.
Sordon vit en cela une information capitale. Bien qu'il ne sache pas encore quoi.
Alors qu'il finissait de se retourner, Sordon vit son adversaire lui bondir dessus, portant une incroyable attaque d'estoc vers son bras armé.
[HRP] : (9-perception) le "9" est pour l'obscurité quasi totale, et mes perception, me permettent de voir a 7, donc en gros je me trouve a -2 en perception...) [/HRP]
Malgré l'obscurité, son agilité et ses réflexes permirent à Sordon de parer l'attaque. Toutefois, sous la puissance du coup, il fut partiellement déstabilisé et du s'éloigner de la porte. De plus, sa nouvelle position, ne lui permettait que de se défendre, pas de porter d'attaque.
N'aimant pas sa situation, Sordon dit :
- "Ainsi donc, j'avais raison… Mais je ne veux pas me battre avec toi, je reconnais, entrer comme ca de nuit dans ta chambre n'était pas la meilleur des idées. Mais tu a piqué ma curiosité…"
Cherchant du regard son adversaire, Sordon tomba sur deux yeux jaunes, plein de haine.
Alors, dans son esprit, un début de réponse commença à germer…
La première fois qu'il les avait vus, avant de parler, la haine ne se trouvait pas dans les yeux, seulement ce regard de loup…
Le jeune inconscient n'était pas un imbécile au moins, se dit Mélisande en réprimant un sourire. Mais elle ne comptait pas se dévoiler avant d'en savoir plus.
-Vous savez, fit-elle donc en haussant les épaules avec un certain dédain, on en dit tant sur les Aes Sedai... Je ne prétendrait pas les connaître parce que j'ai croisé quelques fois Elessar Sedai.
Quand à votre question, je suis ici par coïncidence. Je me rends à Cairhien pour affaires professionnelles, mais il se pourrait que celles-ci aient à voir avec Elessar Sedai. Je n'en sais rien encore. Comprenez donc mon désir d'en savoir plus sur sa venue. Quand à la raison pour laquelle je pourrai avoir affaire avec lui... A vous de vous faire une idée de la raison qui peut amener une simple marchande à avoir affaire à un Aes Sedai.
Mais comme je ne puis rien vous dire de précis, j'ignore comment vous montrer ma bonne foi.
Mélisande espérait que cette amorce convaincrait les jeunes gens de lui en dire davantage. Elle espérait que le visage amical qu'elle s'était posé en masque suffirait à les convaincre de lui parler.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Dubitatif. Demiandre se demanda si la femme était vraiment subtile, ou alors incroyablement fantaisiste. Il n'était pas un expert en Daes Dae'Mar, mais ses années de rapines et d'arnaques auprès des nobles et sa double vie à Tear lui ont appris à parler sans rien dire, et cette réponse ferait defaillir un Cairhienin. Mais en même temps cela semblait étrange. La question était posée. Pourquoi une marchande pouvait avoir à faire avec une Aes Sedai, et pourquoi Elessar en particulier?
Soit cette personne était elle-même Aes Sedai, ou elle fait parti de la même corporation. Elessar l'aurait envoyée pour nous prevenir ou pour veiller sur nous, ou alors il lui a confié une tache et ils devaient se retrouver. Mais à l'inverse, elle pouvait tout autant chercher à lui nuire.
Avant d'attraper un mal de crâne et ne pas laisser montrer qu'il reflechissait trop, Demiandre decida de ne pas se decider sur une alternative et repondit calmement à l'altarane, avec un sourire voulant passer pour rassuré.
"Si vous le connaissez, vous devez savoir qu'il a erré pendant un sacré temps dans le vaste monde. Nous avons rencontré Elessar à cette periode, peu de temps avant que nous nous mettions en route Sara et moi. Il m'a sauvé la mise une fois lors d'une aggression. Alors qu'on partait pour notre lune de miel, un peu après cela, il nous a dit qu'il nous reverrait certainement au Cairhien. C'est pourquoi nous nous attardons quelques jours de plus que prévu dans notre planning, mais vous devez savoir qu'on ne pose pas un lapin a un Aes Sedai, même s'ils ont leurs défauts!"
Il rajouta cette pique pour essayer d'obtenir une information de plus pour etayer ou refuter telle ou telle supposition. Le seul mensonge concernait la chronologie. Il avait decalé de quelques jours les evenements d'aujourd'hui. Et la nature des liens entre Sara et lui... Et il trouva au final que son discours était aussi mysterieux et à double-sens que celuu de sa vis-à-vis. Et remaitait donc en cause une nouvelle fois ses idée. L'identité d'une femme, et le secret de leurs propos était un Puzzle de Forgeron. Mais Demiandre n'avais jamais pretendu comprendre les femmes. Ou essayer, pour ce qu'il en était...
-Et moi qui vous ai cru doué pour mentir jusqu'ici ! J'ai croisé un certain nombre d'Aes Sedai, et j'en ai entendu raconter sur eux, du plus véridique au plus improbable, mais ça ! Vous espériez vraiment me faire croire qu'un Aes Sedai proposerait à deux jeunes mariés de les retrouver "certainement" au Cairhien, sans raisons ? Un rendez-vous qui vous paraît suffisamment important pour retarder votre voyage, malgré le coût supplémentaire que cela va vous occasionner ?
Vous ne m'avez pas l'air assez riche pour attendre une durée indéterminée dans une auberge. Même si celle-ci n'est pas particulièrement chère, votre mise et vos bagages m'indiquent bien que vous ne pourrez pas rester longtemps. Vous mentez sur les choses essentielles mon ami, et ce sont celles-là que je veux savoir.
Le visage de la femme se fit plus sévère.
-Et maintenant, vous allez me dire tous les deux ce que vous faites vraiment ici, et quand Elessar Sedai arrivera. C'est d'une importance primordiale pour moi, et peut être pour vous.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre fut surpris d'entendre l'altarane rire. Et sa réponse le laissa d'autant plus perplexe. Elle était d'une logique peu commune, et avait un certain sens de l'observation. Demiandre envisagea quelques instant de se debarasser d'elle. Elle allait causer trop de soucis. Mais il semblait à l'entendre qu'elle en savait beaucoup sur Elessar. Demiandre regarda Sara, assise sur le lit à côté de lui, essayant de se faire toute petite.
Demiandre se tourna de nouveau vers l'Altarane et decida de repondre a ses questions.
"Nous sommes ici car c'est le premier village comportant une auberge que nous avons atteint en fuyant d'une forêt pas très loin de Tar Valon. Quand à l'arrivée d'Elessar Sedai, nous n'en savons rien. Nous nous sommes quittés prepitamment il y a quelques heures, et nous esperons le retrouver le plus rapidement possible. Sara ne le connais pas. Ou tres peu. Elle ne l'a apperçu qu'une seule fois, et extrement brievement."
Demiandre ne voulait pas en reveler trop, et esperait qu'elle n'essaye pas trop de le presser, car il n'aimait pas être dévoilé. Auquel cas il pouvait toujours trouver un moyen de s'enfuir, ou l'empecher de leur nuire plus.
"Maintenant que je vous ai dit ce que nous faisions, peut être pourriez vous me dire ce qui est si vital pour vous? Peut être pourrons nous vous aider avec nos modestes moyens. Collaborer est mieux que se mettre des batons dans les roues. Vous semblez etre une femme pleine de ressources..."
