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Mélisande afficha un sourire ravi lorsque Demiandre commença à se mettre à table. Visiblement, ces jeunes gens s'étaient mis dans le pétrin et Elessar tentait de les aider. C'était intriguant... Elle avait de plus en plus envie de rester là et d'attendre Elessar pour comprendre ce qui se passait. C'était plus intéressant que de rentrer directement à la Tour et reprendre des études insipides sur un sujet barbant qu'on lui assignerait sans demander son avis.
Restait toutefois un point à clarifier dans le discours de Demiandre.
"Je vous remercie pour le compliment. Et je pense pouvoir vous aider, peut être. Si vous répondez sincèrement à cette question sur un point que vous avez éludé. La voix de Mélisande se fait dure. Qui ou que fuyez-vous en quittant Tar Valon? La Tour ou autre chose ?
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
[HRP ON]on va voir si je manque de repondant![HRP OFF]
Demiandre saisit la source. Après plusieurs mois d'entrainement a la Tour et avec Elessar, cela etait devenu de plus en plus facile. Il sentit un torrent de lave en fusion, ainsi qu'une avalanche de glace comme mille hivers en lui, et il lutta contre le saidin pour ne pas être emporté.
[d10] +1(talent avec l'air) +1(soldat)
Il tissa un mur d'air devant lui pour se proteger en cas d'attaque, et tissa des liens d'air et enserra l'altarane avec. C'etait très risqué. Si elle etait effectivement Aes Sedai, elle risquait de pouvoir se liberer, et allait certainement contre attaquer. Il n'avait pas atteint tout son potentiel, et une Aes Sedai entrainée était certainement capable de beaucoup de choses.
"Peut etre ceci peut vous apporter certains élements de réponses. Je commence à être fatigué de toutes vos questions. La langue de bois n'a jamais été mon fort, et je ne suis pas adepte de la notion de diplomatie. Si vous voulez voir Elessar Sedai a tout prix, restez avec nous. Sinon, vous pouvez aller au diable. Ou chercher par vous même."
Il observa calmement sa vis à vis, et à coté de lui, Ponya fut un peu etonnée par ce dechainement de sa part. Et ne devait pas vraiment comprendre ce qu'il se passait.
Mélisande ne sentit pas venir l'attaque, même si elle commençait à se douter que le jeune homme avait été à la Tour.
Un filet d'air l'enserra donc en quelques fractions de seconde, sans qu'elle ne puisse rien faire.
Mais le jeune homme n'avait pas pensé à la couper du pouvoir unique.
Un rapide cannalisage lui suffit pour se débarrasser du filet qu'il avait tissé. Elle se défit en même temps du masque qui camouflait son visage d'Aes Sedai.
Mais elle ne répliqua pas à son attaque. Elle se contenta de lisser ses jupes tout en relevant son regard vers le jeune homme et sa compagne qui semblait ne rien comprendre à la scène qui se déroulait devant elle.
-Vous vous dénoncez vous même mon garçon. Vous avez de la chance que je ne pense pas que vous soyez simplement un novice en fuite de la Tour. Si c'était le cas, je vous aurais déjà emprisonné comme vous avez tenté de me le faire et je vous trainerait jusqu'à Tar Valon par les cheveux.
Elessar n'aiderait pas un novice en fuite sans raison. Dans quel nid de guêpe êtes-vous tombés tous les deux ? Répondez, ou cette fois je n'hésiterai pas à répliquer. Répondez-moi, et je poserai mon poignard pour parler la langue déliée.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre sentit une chair de poule se propager tandis que la femme canalisait. Il avait finalement la confirmation qu'il attendait. Et même peut être plus. Il fut surpris par le backslash des flots tranchés par l'Aes Sedai, et vit le visage de la femme "glisser" vers une maturité plus marquée et un air sans âge. Il ne relacha pas la source, profitant du fait qu'elle ne pouvait pas savoir s'il canalisait ou pas.
Il tiqua en l'entendant l'appeler "mon garçon", mais ne releva pas outre mesure.
"Si j'avais eu l'espoir de vous entraver, j'aurais au moins prit soin de vous couper de la Source. Je voulais éviter de reveler à Sara ce dont je suis capable. Mais tant pis." Il regarda vers Sara et vit qu'elle le regardait avec des grands yeux. Il se demandait si elle hesiterait desormais a rester avec lui.
"Repliquez donc si vous voulez. Me tirer les vers du nez n'est pas la meilleure façon de trouver la verité. N'mporte qui avoue n'importe quoi sous la torture. Elessar vous expliquera quand il sera là. Le nid de guêpe n'est guere qu'un contretemps dans la mission qui nous a incombé suite aux récents évènements de la Tour. Mais votre interêt pour Elessar Sedai pique le mien. Auriez vous des affinités tous les deux? Je ne vous ai jamais vu, ni n'ai entendu parler d'une Aes Sedai altarane en discutant avec Elessar Sedai. Je trouve tout cela extremement malsain."
Mélisande soupira et regarda le jeune homme droit dans les yeux.
-Bien. J'estime que vous avez droit vous aussi à quelques explications. J'ai toujours été impétueuse et j'imagine que je ne m'améliore pas avec le temps. Pardonnez-moi jeune fille si nous vous avons effrayé. Mais je ne suis guère compatissante avec les déserteurs de la Tour, et j'ai cru un moment que votre ami en était. Mais s'il s'agit d'une mission qu'on vous a confié...
Quand à Elessar... Allez savoir s'il se souvient de moi. Nous ne sommes pas de la même Ajah, et j'ai été absente quarante ans de la Tour. Je ne suis donc au courant de rien de ce qui s'y est passé ces derniers temps. Il se trouve que j'ai effectivement peut être à discuter avec lui, mais ceci ne concerne que la Tour. Et vous êtes peut être un novice ou un accepté, mais certainement pas un Aes Sedai. Ceci ne vous concerne donc pas.
Je souhaite vraiment rencontrer Elessar et parler avec lui, mais je dois être à Cairhien demain. Je vous propose donc ceci : racontez-moi donc tout ce que vous pouvez sur votre affaire ensemble et sur les derniers évènements de la Tour, et je vous laisse tranquille. Si je le puis, je repasserai ensuite. Vous pouvez également m'accompagner à Cairhien. C'est à votre choix. Mais j'ai l'impression que vous êtes embarqués dans une histoire plus grave qu'il n'y paraît. Ma compagnie pourrait vous être fort utile si j'ai raison.
Vous n'allez pas risquer la vie de votre amie j'espère.
Le point droit du Frère-Loup fut dévié de justesse. Les lames ne semblèrent même pas ralentir lorsqu'elles touchèrent le bois de la porte, incrustant quatre profondes marques à sa surface. Taenad se retourna vers sa proie, concentré. L'autre semblait avoir de très bons réflexes pour avoir réussi à esquiver son attaque malgré l'obscurité. Mais son exploit l'avait maintenant laissé largement exposé.
Ainsi donc, j'avais raison… Mais je ne veux pas me battre avec toi, je reconnais, entrer comme ca de nuit dans ta chambre n'était pas la meilleur des idées. Mais tu a piqué ma curiosité…
Raison sur quoi ? Le Shienaran n'en avait aucune idée, et il ne cherchait pas réellement à comprendre. Un sourire apparu lentement sur son visage alors qu'il cessait de gronder et c'est d'une voix basse et menaçante qu'il répondit.
Non, en effet, ce n'était pas une bonne idée … puisque tu vas mourir ce soir.
L'inconnu avait beau avoir essayé de gagner du temps en parlant, il était toujours en position de faiblesse suite à sa parade. Taenad n'avait plus qu'à plonger et lui arracher la gorge d'un mouvement circulaire de sa main armée. Il s'apprêtait à transformer ses paroles en fait quand une vague sensation le fit s'arrêter net et tourner la tête. Il resta immobile un instant, tous les sens aux aguets. Il avait senti canaliser. Impossible de dire précisément d'où cela venait. C'était à peine s'il était capable de donner une vague direction. En revanche, ce dont il était à peu près sur, c'est qu'il y avait eu deux signaux différents. Un homme et une femme ? En tant normal, il n'y aurait sans doute pas fait attention, cela pouvait juste être quelqu'un qui utilisait le pouvoir pour allumer un feu ou chauffer son thé. L'homme était sans doute le tairien, mais qui pouvait être la femme ? Il aurait senti si cette femme en chemise de nuit était capable de canaliser, cela devait donc être quelqu'un d'autre. Aussi rapprochées, les deux utilisations du Pouvoir Unique étaient forcément liées. Dans quel guêpier ces deux imbéciles étaient encore allés se fourrer … Taenad hésita un instant, il ne leur devait rien, il avait juste promis de les attendre jusqu'à ce que l'autre Aes Sedaï revienne. Un son bref sorti de sa gorge, moitié grognement, moitié juron.
On dirait que tu as de la chance, une affaire urgente semble m'appeler ailleurs.
Taenad se déplaça lentement vers son lit, gardant toujours l'inconnu face à lui, prêt à attaquer si l'autre faisait le moindre geste agressif. Il lui laissa ainsi l'accès à la porte. Lui indiquant celle-ci d'un bref geste du menton, il reprit.
Pars maintenant, et tu verras peut-être le jour demain matin.
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
Alors que Sordon finissait sa phrase, Les pupilles de son adversaire, se rétrécirent, montrant un regard complètement voilé par la haine et la folie. Toutefois, sa phrase fit effet.
L'homme stoppa son grondement et prit la parole :
-"Non, en effet, ce n'était pas une bonne idée … puisque tu vas mourir ce soir."
Finalement, cela n'avait pas aussi bien marché…
L'individu, regarda Sordon droit dans les yeux, semblant le dévisager comme en plein jours, un indice de plus que Sordon enregistra dans sa mémoire et analysa.
Pour commencer, il recensa tous les informations qu'il possédait sur l'inconnu :
-L'homme n'est pas sociable et évite les autre personnes.
-Il possède des yeux doré comme ceux des loups.
-Il est incroyablement rapide, et ne semble pas être gêné par l'obscurité.
-Il gronde et attaque comme une bête sauvage, plus précisément comme un loup.
-l'homme n'as pas l'habitude de faire face à quelqu'un qui ne le craint pas.
-Le fait de parler de solitude/de meute rend cet homme fou furieux (problème?)
-l'homme ne fait preuve d'aucune pitié lorsque la haine passe dans son regard, tuer devient pour lui une obsession.
-Malgré la nuit, l'acuité du regard de l'homme et sa profondeur ne semblent pas être affectées.
Sordon prit quelques dixièmes de secondes pour faire cela, et tout en fixant son adversaire, analysa ces informations.
L'homme a des réflexes de bête sauvages, il a des yeux de loup et un comportement associé, Il semble craindre le contacte avec les hommes.
Lorsqu'il se fixe sur une proie, tout comme les loups, il ne la lâche pas avant de l'avoir tuée.
A cette pensée, Sordon repensa à une scène de son enfance.
C'était peu après que son père ne décède, et qu'il du apprendre à ce débrouiller tout seul.
Il ne pourrait jamais oublier cette scène, lorsque, pour la première fois, il du utiliser le poignard de sa mère.
Alors qu'il s'enfuyait de la maison familiale, il fut repérer par un "porteur noir" comme Sordon nomma alors pour la première fois les Myrdraals.
Paralyser par la peur, Il crût sa dernière heure venue, lorsque tout à coup, une meute de loup surgit de nulle part et se jetât sur la créature. Ils furent tous tués, mais le "porteur noir" quasiment mort, ne put pas se défendre face à l'enfant qui avait surpassé sa peur et planté son poignard droit dans la face sans yeux du monstre.
Depuis ce jours, Sordon n'éprouva quasiment plus jamais la peur.
A ces souvenirs, Sordon ne put empêcher une larme de couler le long de sa joue.
Mais à ce moment là, Sordon fit le lien entre Les yeux, la rapidité, les réflexes et l'acuité de son adversaire. Sans pour autant comprendre comment, Sordon Comprit que l'homme était également à moitié un loup.
Soudain, le "loup", tourna la tête et sembla perplexe, la haine quittant ses yeux, et surprit Sordon comme si il avait attaqué sauvagement, en parlant :
-" On dirait que tu as de la chance, une affaire urgente semble m'appeler ailleurs."
A ce moment, l'inconnu recula vers le lit et tout en prenant des précautions, montra la porte du menton.
-" Pars maintenant, et tu verras peut-être le jour demain matin." Ne comprenant pas ce qui se passait, mais ne voulant pas perdre sa chance, Sordon commença à se déplacer vers la porte, Souhaitant faire preuve de bonne volonté, il remit son poignard au fourreaux, mais garda toutefois une main sur le manche richement ouvragé de son bien le plus précieux.
Mais sous le coup de sa révélation, il voulait en savoir plus. Alors il reprit la parole, celle-ci légèrement tremblante à cause des émotions qui bouillonnaient dans sa tête :
-"J'ai une dette envers les loups tu sais… Je ne sais pas ce que tu en pense, mais je crois que tu peux m'aider à la payer… On se reverra!
[d10] + Agilité : 8 + obscurité : 9 = 20
Soudain, d'un formidable bond, Sordon se retrouva devant la porte, l'ouvrit sans perdre un instant et disparut dans la nuit sans un bruit.
Peu après, guettant l'auberge depuis une grange offrant une bonne cachette et une bonne vue sur l'auberge, Sordon attendit que son adversaire sorte à son tour.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
"Quand à Elessar... Allez savoir s'il se souvient de moi. Nous ne sommes pas de la même Ajah, et j'ai été absente quarante ans de la Tour. Je ne suis donc au courant de rien de ce qui s'y est passé ces derniers temps. Il se trouve que j'ai effectivement peut être à discuter avec lui, mais ceci ne concerne que la Tour. Et vous êtes peut être un novice ou un accepté, mais certainement pas un Aes Sedai. Ceci ne vous concerne donc pas.
Je souhaite vraiment rencontrer Elessar et parler avec lui, mais je dois être à Cairhien demain. Je vous propose donc ceci : racontez-moi donc tout ce que vous pouvez sur votre affaire ensemble et sur les derniers évènements de la Tour, et je vous laisse tranquille. Si je le puis, je repasserai ensuite. Vous pouvez également m'accompagner à Cairhien. C'est à votre choix. Mais j'ai l'impression que vous êtes embarqués dans une histoire plus grave qu'il n'y paraît. Ma compagnie pourrait vous être fort utile si j'ai raison.
Vous n'allez pas risquer la vie de votre amie j'espère." Dit l'altarane d'un ton en disant long sur son exaspération.
Demiandre se souvint d'un tissage qu'avait effectué Elessar. Un tissage simple requérant peu de Pouvoir. Il se tourna vers Ponya, et avec un sourire se voulant rassurant, il lui dit :
"Excusez moi Sara, mais il y a certaines choses que vos oreilles ne doivent pas entendre"
[d10]
Il tissa donc des flux d'esprit avec une note de feu. Il n'était plus très certain du tissage exact, mais il reproduisit la forme avec une certaine similitude. Une garde contre les indiscrétions autour de lui et Melisande. Parler de l'Ajah Bleu en public rendrait Melisande encore plus suspicieuse, et de plus, il ne souhaitait pas du tout inquiéter Ponya.
"Je viens de nous isoler. Sara ne peut pas nous entendre. La Tour a été attaqué par des Amis du Créateur. L'Ajah Bleue est sortie de l'ombre. Les dégâts sont conséquents. Le Mur d'enceinte sud est éventré, plusieurs pans de la Tour sont endommagés. De nombreux Aes Sedai ont été blessés ou tués, et certains prisonniers libérés. Elessar et moi recherchons ces gens. En tant que membre de l'Ajah Verte, Elessar a jugé que c'était la meilleure chose à faire.
Et vous pensez juste en disant que je ne permettrait pas qu'il arrive du mal à Sara. Je lui ai déjà proposé de la laisser partir en sécurité, mais elle semble déterminée à me suivre où je vais. Cairhien est une grande ville, et il sera peut être difficile de retrouver Elessar Sedai là-bas. Ou qu'il nous y retrouve. Pensez-vous pouvoir réussir? J'ai pensé à un ou deux moyen de le prévenir si nous bougions, pour qu'il puisse nous suivre, mais peut être connaissez vous d'autres moyens."
Ponya essayait tant bien que mal d'assimiler tout ce qui venait de se passer. Les évènements s'étaient produis si vite...Cette femme qui les attendait, cachée en haut de l'escalier, qui leur ordonnait de l'accompagner jusqu'à leur propre chambre et qui leur demandait des choses qui ne la regardait certainement pas. Mais Demiandre gérait la situation. Du moins, c'est ce qu'il lui avait semblé jusqu'à ce qu'elle se rende compte que leur discution tournait un peu en dispute. Cette femme était têtue et Demiandre l'était tout autant. Il n'y aurait pas de vainqueur.
Ponya fut tentée de s'interposer entre les deux personnes jusqu'à ce quelque chose qu'elle n'aurait pu concevoir seule se produisit...
Cette femme, l'altarane, venait de dire quelque chose d'intéressant...Ainsi donc, Demiandre venait de la Tour. Elle avait parlé d'un novice, mais ça ne changeait rien pour elle. Novice ou Aes Sedai, c'était la même chose : il était capable d'utiliser le pouvoir. Elle ne put s'empêcher de faire de grands yeux ronds à Demiandre lorsqu'il la regarda. Un frisson lui parcouru l'échine lorsqu'elle assimila la conversation et qu'elle se rendit compte de l'évidence : elle était enfermée dans une pièce avec un homme capable de canaliser et - elle n'en était pas sûre - une femme qui en avait le pouvoir aussi.
Mais dans quel pétrin s'était-elle encore fourrée ?
"Excusez moi Sara, mais il y a certaines choses que vos oreilles ne doivent pas entendre"
Elle sursauta. Elle ne s'était pas rendu compte qu'elle avait continué à regarder le Tairien avec de grands yeux et qu'il s'était tourné vers elle avec un grand sourire. Demiandre se retourna vers l'altarane et il commenca à parler. Ou du moins, elle vit ses lèvres bouger mais n'entendit aucun sons en sortir. Maintenant, elle avait confirmation : elle était dans un sacré pétrin, enrôlée dans une histoire d'Aes Sedai, avec un grincheux aux yeux jaunes qui plus est. Elle se prit à se demander ce qu'il advenait de Taenad, bien qu'elle ne s'inquiétait pas pour lui.
"Rholala...Il ne veut pas que j'entende des choses qui ne me concerne pas alors qu'au départ, si je suis ici, c'est un peu de la faute à lui et à ses amis !" murmura t-elle pour elle-même.
Elle soupira, murmura un "Il faudra bien qu'un jour, je sache de quoi il en retourne !", se leva sous le regard qu'elle devinait attentif de la femme et se dirigea vers la fenêtre d'où elle pouvait voir ce qui se passait sur la place centrale.
Les isoler était une bonne précaution. Elle ne tenait pas plus que le tairien à ce que les secrets de la Tour soient révélés devant la jeune fille. Elle opina donc silencieusement, même si elle aurait préféré qu'ils évitent tous deux de canaliser. S'il y avait un ou une Aes Sedai à proximité, cela pouvait se révéler déplorable.
"Je viens de nous isoler. Sara ne peut pas nous entendre. La Tour a été attaqué par des Amis du Créateur. L'Ajah Bleue est sortie de l'ombre. Les dégâts sont conséquents. Le Mur d'enceinte sud est éventré, plusieurs pans de la Tour sont endommagés. De nombreux Aes Sedai ont été blessés ou tués, et certains prisonniers libérés. Elessar et moi recherchons ces gens. En tant que membre de l'Ajah Verte, Elessar a jugé que c'était la meilleure chose à faire.
Et vous pensez juste en disant que je ne permettrait pas qu'il arrive du mal à Sara. Je lui ai déjà proposé de la laisser partir en sécurité, mais elle semble déterminée à me suivre où je vais. Cairhien est une grande ville, et il sera peut être difficile de retrouver Elessar Sedai là-bas. Ou qu'il nous y retrouve. Pensez-vous pouvoir réussir? J'ai pensé à un ou deux moyen de le prévenir si nous bougions, pour qu'il puisse nous suivre, mais peut être connaissez vous d'autres moyens."
-L'Ajah Bleue ? Êtes vous sûr de ce que vous dites mon garçon ? Qu'est ce qu'on fait ces imbéciles ? Enfin peut importe. Elessar me dira ce que je veux savoir à ce propos. Savez vous qui sont ces prisonniers libérés ? Voilà qui m'intéresse davantage.
Quand à Cairhien.. Oui, il est plus difficile de retrouver des gens là-bas. Mais en compensation, vous seriez bien plus discrets. C'est vous qui devez voir si vous préférez l'anonymat et la sécurité d'une grande ville. Quand à des moyens de le prévenir, j'aimerai assez savoir ce que feriez. Si vos moyens ne sont pas bons, je vous aiderait. Il est simplement regrettable qu'Elessar n'ait pas pris lui même ces précautions. Mais partir ou rester doit être votre décision. Je crois qu'en l'occurrence, vous devriez en parler avec votre compagne.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre opina. Melisande avait raison. Ils serait certainement plus en sécurité à Cairhien.
"Pour prévenir Elessar, je pensais utiliser un tissage pour inscrire des messages fait avec le saidin. Mais ils pourraient être tracées par n'importe qui d'autre canalisant le saidin. Je vais discuter de notre départ avec Sara."
Alors qu'il disait cela, il vit Ponya se lever et se diriger l'air bougon vers la fenêtre de la chambre. Il relâcha son tissage et se leva, pour rejoindre la fenêtre. Ponya observait la place du village, en face de l'auberge. Il posa une main sur son épaule.
"Que pensez-vous d'un voyage à Cairhien? Dame Faisani nous accompagnera, et nous aidera à faire en sorte qu'Elessar nous retrouve. Nous serons certainement plus discret dans une grande ville qu'ici, ou l'aubergiste lui même se pose de questions. Qu'en dites-vous?"
L'inconnu rengaina son arme, sans pour autant relâcher complètement son attention, comme le prouvait la main qu'il gardait près de sa dague. Depuis quelques secondes, son odeur avait changé, il était cependant difficile pour le frère-loup d'identifier précisément ce que ressentait l'autre homme. En effet, son odeur qui était si étonnamment neutre un peu plus tôt bouillonnait maintenant d'émotions diverses. L'impression de Taenad fut confirmée par la voix de l'inconnu quand ce dernier reprit la parole.
- J'ai une dette envers les loups tu sais… Je ne sais pas ce que tu en penses, mais je crois que tu peux m'aider à la payer… On se reverra!
Le poing du shienaran se resserra sur son arme en entendant explicitement le mot "loup". Il réprima difficilement l'envie qu'il avait de sauter à la gorge de l'autre, il avait envie de gronder et de lui répondre que s'il se revoyait, ça serait certainement la dernière fois. Mais il n'avait pas le temps de jouer à ces jeux, il força donc le loup en lui à se calmer tandis qu'il relâchait un peu sa tension musculaire. L'autre homme en profita pour plonger vers la porte derrière laquelle il disparut étonnamment silencieusement.
Taenad ne perdit pas son temps en conjectures diverses, il rangea sa griffe dans son étui, ramassa rapidement ses affaires et s'équipa avec une efficacité et une sobriété rodées par les années. Il enfila sa cape de voyage en descendant le couloir puis les escaliers vers la salle principale de l'auberge. Il ne se pressa pas pour autant, la nuit était tombée depuis quelques temps mais il n'était pas si tard que ça et des clients devaient sans doute être encore dans l'auberge. Il passa donc devant l'aubergiste qui le regarda avec un air particulièrement étonné. Taenad avait cependant déjà payé la nuit et le repas et l'homme n'avait rien à lui dire s'il voulait partir avant même que la plupart de ses clients soient couchés. Il lui fit comprendre cela d'un regard doré appuyé et c'est sans qu'un mot soit échangé qu'il sorti dans les rues de Tremonsien.
L'obscurité régnait déjà dans la ville mais cela ne gênait en aucun cas le frère-loup. Il inspira profondément. L'odeur de l'inconnu était encore forte et le shienaran observa un moment la direction qu'il avait prise en partant. Il aurait pu le suivre s'il avait voulu, mais il n'était pas là pour ça. En revanche, impossible de suivre l'odeur des deux autres … après tout ce temps, elle s'était dissipée au milieu de toutes ces autres odeurs. Taenad se dit encore une fois qu'il n'aimait pas les villes, trop d'humains, trop de bruits et trop d'odeurs concentrés en un espace bien trop faible ! Retrouver une odeur après quelques heures dans ces conditions revenait à vouloir retrouver la source d'une faible mélodie au milieu d'un marché où tout le monde se bousculerait et se crierait dessus ! Tsss … les marchés, encore un lieu qu'il fréquentait le moins possible, les humains et les animaux présents provoquaient tellement de bruits et d'odeurs que ça en saturait totalement ses sens aiguisés, ce qui finissait fatalement par l'abrutir totalement.
Taenad secoua la tête en se rendant compte qu'il laissait encore ses pensées divaguer alors qu'il n'avait pas vraiment le temps. Cependant, il n'avait toujours aucune idée de la direction qu'il devait prendre. C'est alors que la sensation familière reprit, quelqu'un était en train de canaliser, rien de très puissant, peut-être un homme mais c'était difficile à dire. Il emprunta donc la direction qu'il avait vaguement sentie, espérant avoir un peu de chance et retomber sur une odeur familière. Il marchait depuis quelques temps dans les rues désertes lorsque son regard habitué à détecter le moindre mouvement repéra quelqu'un debout derrière une fenêtre de l'autre côté de la place qu'il s'apprêtait à rejoindre. Difficile d'être sûr à cette distance mais on aurait bien dit la femme qui était venu avec eux plus tôt dans la journée. Elle n'avait pas vraiment l'air affolée ou en danger. Dans le doute, il s'avança de quelques pas sur la place, guettant la moindre réaction de la jeune femme. Il attendrait quelques secondes pour voir si elle le repérait et comment elle réagirait puis retournerait se cacher dans l'obscurité sur les bords de la place … il n'avait pas besoin de foncer bêtement dans le tas, après tout elle n'avait pas l'air particulièrement en danger et on n'était jamais trop prudent en présence de canalisateurs.
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
Depuis son observatoire, Sordon observait la porte de l'auberge.
Il avait eu de la chance! Non seulement, il avait frôlé la mort, il avait appris quelque chose de primordial ; il existait des hommes loup!, mais en plus, après avoir fuit la chambre de l'homme, il avait réussit à sortir de l'auberge sans un bruit et sans se faire voire de l'aubergiste.
Pendent son attente, il réfléchit à ce qu'il allait faire.
Plus question de partir au Nord alors qu'une énigme lui était posée. Mais suivre cet homme risquait de se montrer difficile, car si comme Sordon le pensait, l'odorat de l'étranger était autant développé que celui des loups, il allait devoir garder une bonne distance entre eux.
Mais il se rappela sa dette et décida de suivre l'étranger et de lui porter assistance le cas échéant.
Quelques, minutes plus tard, l'homme loup sortit de l'auberge, sans avoir l'air pressé ou gêné par l'obscurité.
Tout d'abord, il respira profondément, puis regarda droit dans la direction que Sordon avait prise en sortant de l'auberge, mais il ne regarda pas vers la grange, qui se trouvait a l'opposé de sa piste, puisque Sordon avait fait une boucle.
Puis l'homme semblât quelque peu désorienté, s'arrêta de bouger l'air confus et puis secoua sa tête comme pour se remettre les idées en places.
Puis, d'un seul coup, l'étranger prit une direction, comme si un signal le guidait, comme cela était arrivé dans l'auberge.
Encore un mystère à élucider…
[d10] + agilité : 8 + obscurité 9 = 20
Sortant discrètement de la grange, Sordon se mit à suivre précautionneusement et avec un très faible bruit de pas. Il profitait des ombres des maisons pour se caché de la très faible lueur de la lune.
Tout en pistant l'homme, Sordon imagina un moyen de tromper le tromper.
Grâce à sa connaissances des plantes, il était capable de crée une mixture faiblement odorante pour les humain, mais qui désorientait les loups. Il l'avait déjà utilisé par le passé, pour rester à l'abri des meutes sauvages.
Toutefois, il devrait trouver une maison de guérisseur pour se procurer les ingrédients essentiel. La préparation toutefois, pourrait être réalisée avec le matériel qu'il gardait dans sa gabardine. Après quelques minutes, l'homme s'engagea sur une place et s'arrêta. Sordon ne pouvant pas le suivre à découvert mais ayant absolument besoin de reconnaitre la place prit une rue parallèle et se cacha derrière une pille de caisse et un étal rangé pour la nuit.
Le détour ayant prit quelque secondes à Sordon, il regarda attentivement la place.
[d10] – (obscurité : 8 – perception : 7) = 3
[Là je mets 8 à l'obscurité, car c'est une place donc le clair de lune, bien que faible dévoile bien les choses.]
Toutefois, à cause de l'obscurité, Sordon pouvait juste voir l'étranger qui semblait attendre quelque chose et les insignes des magasins bordant la ruelle obscure ou il s'était caché.
Le stand dans le quel il se cachait appartenait à une bijouterie (il nota mentalement de passer y faire un tour) et de l'autre coté la ruelle, se trouvait une tonnelle bordant une forge jouxtée à une petite résidence.
Alors Sordon attendit de voir ce que l'homme allait faire.
"Que pensez-vous d'un voyage à Cairhien? Dame Faisani nous accompagnera, et nous aidera à faire en sorte qu'Elessar nous retrouve. Nous serons certainement plus discret dans une grande ville qu'ici, ou l'aubergiste lui même se pose de questions. Qu'en dites-vous?"
Ponya sursauta. Maugréant toujours contre les deux personnes, elle n'avait pas remarqué la proximité de Demiandre. Elle tourna la tête et acquiesça silencieusement. Cairhien ou Tremonsien, qu'importait. De toute façon, elle avait l'impression qu'ils ne seraient en sécurité nul part, Aes Sedai ou non. Et puis, elle devait s'avour à elle-même qu'elle avait toujours voulu voir Cairhien de ses propres yeux. Dans un murmure audible juste pour Demiandre, elle demanda :
"Et comment allons-nous prévenir..Vous savez qui ?"
Elle tourna vivement la tête vers la fenêtre, ayant cru voir, du coin de l'oeil, des ombres bouger dans l'obscurité. Elle plissa les yeux mais l'obscurité de la nuit l'empêchait de voir grand chose. Elle secoua la tête pour se remettre les idées en place. Elle avait dû rêver. Elle se retourna donc complètement face à Demiandre.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Ponya sursauta alors qu'il s'adressa à elle. Elle semblait dans la lune
"Et comment allons-nous prévenir... vous savez qui ?"
Alors qu'elle finissait sa phrase, elle sembla capter quelque chose du coin de l'œil dehors. Elle scruta les ombres mais ne vit rien apparemment car elle se retourna et fit face à Demiandre.
Prit d'un doute, Demiandre observa lui aussi la place plongée dans la nuit.
[d10] + 8 (perception) = 13/20
Avec le saidin en lui, ses sens était aiguisé. Mais l'obscurité assez profonde ne lui permettait pas de distinguer nettement les silhouette, et le clair de lune lui permettait de voir un peu. Il cru voir deux lumières jaunes un court instant, mais il se dit que sa vue lui jouait des tours. à moins que Taenad ait décidé de venir les rencontrer, ce qui était peu probable. Vu l'heure tardive, il devait être en train de dormir et non en train de vagabonder dans les rues désertes de la ville.
"Ne vous inquiétez pas pour cela. Dame Faisani et moi trouveront sûrement un moyen plus efficace que moi tout seul. Excusez moi de ne pas vous avoir tout dit à mon propos. Mais je préfère le secret." Venez, nous avons quelques détails à voir avec Dame Faisani."
Bon, visiter l'auberge du Bon Gibier, près de la place du village et donner cette lettre à l'aubergiste. Si c'est le bon village... Si je ne m'étais pas perdu dans cette maudite forêt, je serais arrivé avant le coucher du soleil...
Il faisait nuit noire quand Alyn arriva sur la place de Tremonsien. Il s'arrêta au centre de la place et, une fois de plus, il porta la main à sa poitrine afin de s'assurer que ladite lettre se trouvait toujours dans la poche de sa veste. Cela faisait des jours qu'il voyageait, ses bottes et sa cape étaient maculées de boue. Lentement, il fit le tour de la place, cherchant le signe peint de l’aigle et du lapin.
Ses jambes engourdis par la longue marche depuis Cairhien et l'absence de piste pesait dans le moral de Galain et il ne rêvait plus que d'un lit, d'une botte de foin, d'un coin où s'allonger et dormir.
Après avoir errer pendant quelques minutes dans les ruelles du village où il venait d'arriver, à la recherche d'une auberge ou d'une étable, il déboucha à l'angle de ce qui semblait être la place du petit bourg.
Pour une raison qu'il ne s'expliquait pas, il craignait de traverser l'espace vide ; l'impression étrange que des yeux observaient l'esplanade ne le quittait pas.
La nuit sombre couvrait l'endroit d'une ombre mystérieuse et il ne pu tout d'abord rien distinguer. Puis, après quelques instants, quand ses yeux se furent habitués au noir, il cru voir venir vers lui un homme qui semblait chercher quelque chose sur les façades des petites bâtiments qui entouraient la place.
"Attendons", murmura-t-il, seul, caché dans l'angle du mur.
Absorbé par sa recherche, une expression de concentration sur le visage et la main dans sa veste, Alyn continuait à marcher, avec l'espoir d'une chopine et d'un lit au bout de sa quête.
"Il se fait tard, j'espère que je ne vais pas réveiller les clients, j'aurai l'air fin, moi, si tout le monde me tombe dessus pour tapage... Vivement que je trouve cette auberge, que je puisse me reposer; je n'ai pas vraiment bien dormi depuis que je balade de truc. Enfin, hop, un mot à l'aubergiste et un lit. Ensuite, dormir!" murmura Alyn, réprimant un soupir de lassitude.
Pfff, il est temps que je revienne à la civilisation, moi, je commence à parler tout seul! Un sourire éclaira son visage et il secoua la tête. Il ajouta à voix haute: "Si ça continue je finirai par devenir aussi fou qu'un cerf dans une cuisine!" Puis, apercevant l'objet de sa quête:"Ah! C'est là!"
L'homme passa tout proche de Galain. Absorbé dans sa recherche, il ne le vit pas et passa en murmurant des mots inintelligibles, puis soudain, alors qu'il n'avait dépassé la cache de Galain que de quelques pas, il parla à voix haute, comme s'il savait qu'il était vu :
"Si ça continue, je finirai par devenir aussi fou qu'un cerf dans une cuisine !"
Un sourire fendit le visage fatigué de Galain et il décida de suivre l'homme et, peut-être, de lui parler. La phrase qu'il avait entendu l'empêchait de croire qu'il avait affaire à un voleur ou à un quelconque danger. "Je finirai par devenir aussi fou qu'un cerf dans une cuisine", pensa-t-il en souriant...
Le suivant le plus furtivement possible - mais faisant en vérité un bruit atroce avec son bâton de marche choquant contre les pierres de la place et sa respiration étouffée - Galain suivit le mystérieux personnage pendant quelques pas, puis, soudain, le vit accélérer et entrer dans un grande maison à double étages.
Alyn ouvrit la porte de la taverne et à son grand soulagement entendit du bruit et vit que l'auberge était pleine. Il entra, referma la porte derrière lui tout en cherchant du regard l'aubergiste.
Il remarqua un homme affublé d'un tablier. L'aubergiste! Ce gars-là ne ressemble pas à la description qu'on m'en a faite! On m'avait un petit bonhomme maigre au crâne dégarni! Pourtant c'est bien la bonne auberge!
Alyn se dirigea vers le patron, grand et la tête couverte d'une épaisse chevelure noire et lui demanda: "Savez-vous où je pourrais trouver Finn Ereil?" L'air étonné et effrayé, l'autre répondit: "Ne prononcez plus jamais ce nom! C'était un A..." l'aubergiste fit mine de cracher par terre, puis se rappelant où il se trouvait, arrêta son mouvement, "Enfin, vous voyez! Il a été emmené par un contingent de trollocs il y a quelques mois et j'ai repris l'auberge. Une très bonne affaire d'ailleurs!"
"Ah! Il n'a eu que ce qu'il mérite, dans ce cas! Loué soit le Grand Seigneur", dit-il d'une voix éteinte. Visiblement secoué, les yeux vides, la démarche saccadée d'un automate, Alyn se dirigea alors vers une table et fit mine de s'installer sur un banc. Malheureusement, il avait oublié la hache à sa ceinture et s'assit sur le manche. Il se redressa, ajusta l'arme et sa cape le plus discrètement possible et pris place à table.
J'ai besoin d'un verre! C'est bien ma veine! Qu'est-ce que je fais, maintenant? Je ne vais pas retraverser la moitié du continent pour lui dire que j'ai échoué! C'était quoi déjà le nom de l'autre personne à retrouver en cas de pépin? Et puis, bon, je ne vais pas aller crier sur tous les toits: hé, vous êtes des Amis du Créateur vous? Moi aussi! Quelle coïncidence! Ah! C'est truc à se faire lyncher, ou pire! Il porta inconsciemment la main à sa poitrine. Et puis, cette lettre, qu'est-ce qu'elle contient? Si je le savais, je saurais ce qu'il convient de faire...
Il héla une serveuse, lui commanda un pichet et le paya. Une fois la serveuse partie, il leva son verre, A la mémoire de ce soldat de la Lumière, puisse-t-il reposer en paix jusqu'à sa renaissance... et avala une gorgée de bière. Il se mit ensuite en devoir de se saouler.
