La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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Taenad grommela encore une fois dans sa barbe en entendant la réponse de Demiandre, avant de répondre d'un ton maussade.
"Un mouton reste un mouton même si on lui met les bois d'un cerf, et un tairien reste un tairien. On ne peut pas changer d'où on vient ni ce qu'on a vécu. Enfin … si tu veux que je t'appelles Demiandre et bien pourquoi pas ... pour l'instant. "
"Quant à mon "fardeau"… Si ton ami n'avait pas eu la main aussi lourde, ça aurait quand même été plus simple. J'aime pas particulièrement avoir à enlever des princesses endormies dont je ne connais même pas le nom …" Taenad remit en place la jeune femme inconsciente d'un mouvement d'épaule. "Tremonsien ou autre chose, qu'importe. De toute façon je me demande bien pourquoi j'ai accepté de vous suivre. D'ailleurs, je te rappelle que ça ne sera de toute façon que temporaire."
"Allez, montre-moi la route, Demiandre." Le frère-loup insista lourdement sur le nom du tairien. "C'est pas que la gamine soit très lourde, mais je serai pas contre l'idée de la poser quelque part, de préférence avant qu'elle se réveille".
Demiandre se mit alors en marche, suivi de près par le shienaran portant toujours Ponya sur son épaule. Marchant en silence, Taenad en profita pour sonder discrètement la présence de loups dans les environs. Comme il s'y attendait, il n'y en avait que très peu. La seule meute qu'il put identifier était éloignée à peu près d'une dizaine de lieues. Certains des loups tournèrent leurs esprits vers cet inconnu qui faisait mine de les contacter mais Taenad coupa le contact avant que les loups étonnés puissent l'identifier et le questionner.
Parmi les loups, certains racontent qu'il y a eu un temps, datant de plusieurs vies, où les meutes étaient bien plus importantes et les loups beaucoup plus nombreux. Mais Taenad n'y croyait pas, les Trollocs et les Myrdraals qui sillonnaient ce monde chassaient sans pitié les loups qu'ils croisaient et c'était un comportement largement réciproque. Plusieurs meutes avaient disparues pour avoir absolument voulu éliminer un Jamais-Né qu'elles auraient croisé, parfois malheureusement sans succès. Certains ajoutaient aussi que le temps reviendrait où les loups pourraient à nouveau chasser librement, sans devoir se cacher pour éviter les hommes et les engeances de Griffe-au-Cœur. Mais Taenad considérait ça comme des rêves de louvart, des jeunes qui n'avaient jamais eu à affronter réellement un Myrdraal.
Secouant la tête, le frère-loup revint à la réalité. Le groupe commençait doucement à se rapprocher de la civilisation, passant devant des fermes où les paysans les regardaient passer avec étonnement. Deux hommes qui n'étaient visiblement pas du coin, l'un des deux transportant une femme inconsciente sur l'épaule, ça ne se voyait pas tous les jours. Alors qu'un village apparaissait au loin, Taenad se demanda s'ils ne risquaient pas un accueil désagréable. Et pour la centième fois depuis sa rencontre avec Airin, il maudit l'idée qui l'avait poussé à revenir près de la Tour quelques semaines plus tôt.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la première chose que vit Ponya fut...Le sol. Qui bougeait. Elle ressentait une petite douleur sur la tête, comme si on l'avait frappé. Mais ça, elle ne le savait pas. Pour tout dire, ses souvenirs étaient assez flous. Elle se souvenait vaguement avoir cherché des voleurs dans la forêt près de la Tour mais après...c'était encore plus vague. Elle était retombée devant un groupe de...Combien de personnes ? 4 ? 8 ? Pas moyen de s'en souvenirs. A part juste qu'ils étaient assez menaçants les uns envers les autres. Peu à peu, ses souvenirs revenaient, aussi clairs que l'eau d'une rivière. On lui avait posé des questions, elle s'apprêtait à y répondre et après...Un coup dur sur la tête. Puis, le noir. Le noir total.
"Allons bon, dans quel pétrin me suis-je encore fourré ? Un pétrin dont je ne me souviens pratiquement de rien. Quelle idiote !" se maudit-elle.
Elle reprenait doucement ses esprits, tentant tant bien que mal de se remémorer les évènements passés. Soudain, un déclic se fit dans sa tête, un élèment qui ne l'avait choqué pas plus que ça. Elle n'était plus dans la forêt. Le sol qu'elle voyait...Elle le voyait beaucoup trop bien. Auparavant, avant d'être plongée totalement dans le noir, elle ne voyait pas très bien le sol, les arbres empêchant la pénétration profonde du soleil. Et là...Pas une seule ombre d'arbre. Non. Juste une ombre humaine. Mais pas la sienne. Elle n'était plus dans la forêt et en plus de cela, elle était transportée par un inconnu !
"Qu'est-ce que...?!"
Surprise, et surtout apeurée, elle se mit à se débattre comme une folle, lançant coups de pieds, coups de poings en criant des "lâchez-moi" à tout bout de champs. Ses efforts ne furent pas vain. Elle fut lâchée et elle put savoir que la terre était basse. Se massant les fesses douleureuses par sa chute, remarquant qu'elle était encore en chemise de nuit et, par ce fait, en rougit de honte tout en se maudissant intérieurement sa bêtise pour se changer dans une forêt, elle leva les yeux vers l'inconnu. Ou plutôt les inconnus. Et pas n'importe lesquels, ils étaient ceux qu'elle avait rencontré dans la forêt. Enfin, il lui semblait. L'un deux était - elle s'en souvenait à présent - la première personne à lui avoir posé des questions. Quant à l'autre...eh bien, on ne pouvait pas dire qu'il était très encourageant, avec ses yeux jaunes. Etrange, c'était la première fois qu'elle voyait cette couleur de yeux.
Reprenant ses esprits et retrouvant sa respiration normale, elle demanda, tout en bloc :
"Qui êtes-vous ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Et où m'emmenez-vous donc ?!
Une différence subtile dans la respiration de la jeune femme sur son épaule alerta Taenad, son odeur changeait progressivement, ses muscles se contractaient très légèrement, indiquant au frère-loup qu'elle était en train de se réveiller. Il grommela pour lui-même.
"Grumpf. On dirait que la princesse est en train de se réveiller..."
Il ne ralentit pas pour autant sa marche, assurant la prise de son bras gauche autour des jambes de l'inconnue. Une odeur soudaine de panique lui fit froncer le nez et presque éternuer, quelques secondes plus tard la jeune femme se mit à remuer, puis gesticuler et finalement ruer dans tous les sens, alors même qu'elle bafouillait des paroles à moitié incompréhensibles. Le shienaran affermit sa prise, luttant à la fois pour éviter les coups et pour garder l'équilibre. Mais la jeune femme ne se calma pas pour autant, s'agitant de plus belle, à tel point qu'il n'essayait plus de la retenir mais juste de l'empêcher de se jeter par terre trop brutalement. Un coup de genoux dans le ventre eut finalement raison de ses bonnes résolutions et il finit par la jeter par terre avec un grognement sonore.
"Hey, Gamine ! Un peu de calme, et un peu de respect pour celui qui t'a porté pendant plus d'une heure !"
Assise par terre dans cet étrange tenue, l'inconnue rougit, l'odeur de la honte qu'elle ressentait atteignant vivement les narines sensibles du frère-loup. Elle passa quelques secondes à observer les deux hommes, plongeant un moment son regard dans les yeux dorés du loup.
"Qui êtes-vous ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Et où m'emmenez-vous donc ?!"
Taenad étira son bras, faisant tourner son épaule ankylosée
"Pour les questions, Princesse, on verra plus tard. Il va bientôt faire nuit et on aura tout le temps de discuter au chaud à l'auberge, les pieds sous la table et quelque chose à manger dans la gamelle. Parait que c'est Démiandre " Le shienaran insista à nouveau sur le nom, fixant le tairien d'un regard légèrement amusé. " qui paye. Ca serait dommage de ne pas en profiter."
Taenad se remit en route sans un autre regard pour Ponya, massant toujours son épaule et ajouta sans se retourner.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre n'ecoutait les plaintes de Taenad que d'une oreille. Il se mirent en marche, en direction du sud et du village de Tremonsien. Demiandre regardait autour de lui de temps en temps, pour se reperer et se rassurer. Ils n'etaient pas suivis. Taenad avait les yeux dans le vague, comme plonge dans ses pensees.
"Je vais saisir la source. Je ne vais pas canaliser. Je prefere te prevenir avant que tu me colle une de tes echardes dans le dos" dit il sarcastiquement. Il ne savait meme pas s'il l'ecoutait.
Il saisit la source et sentit l'odeur de l'herbe et de la terre sous ses pieds, le bruissement qu'ils faisaient en marchant. Il voyait beauvoup plus oin, et les couleurs plus vives. Et la lumiere aussi. Apres tant de temps passe dans la foret et en cellule avant cela, il avait perdu l'habitude du plein jour. Il plissa les yeux pour ne pas etre ebloui. Mais en plus des sens, c'est la joie de tenir le Pouvoir qui l'emplissait, ainsi que la lutte pour ne pas etre depasse par l'ocean de lave en fusion et de glace qu'est le saidin. Un petit prix a payer.
Le paysage changeait. Des fermes commencaient a apparaitre et des animaux d'elevage. De larges parcelles de tere, certaines couvertes de cultures, d'autres tout juste labouree, quadrillait le terrain avec une precision vraiment carhienine.
Alors que le soleil descendait vers l'horizon, Taenad commencait a bouger un peu, comme l'etrange jeune femme toujours en chemise de nuit reprenait conscience. Ce que Taenad lui expliqua avant qu'elle commence a paniquer et lui donne un coup de genoux dans le ventre et qu'il la jette par terre.
Tarnad la tanca vertement pour son comportement et commenca a lui expliquer en termes rude la situation. Il est vraiment irascible... Qu'est ce que l'on fait ici? Elessar, revient vite s'il te plait!
Alors comme ca c'est moi qui invite? J'aurait bien envie de te faire une petite surprise, shienaran.
Rejetant cette idee, il s'approcha de la jeune femme et tendit une main pour l'aider a se relever tandis que Taenad se remettait en marche et qu'il lui donnait son nom.
"Venez, nous sommes bientot arrives. Nous sommes partis de la foret il y a une heure environ. Vous etes restee inconsciente deux bonnes heures. Tenez, voici vos affaires. Il sera plus sur pour vous de voyager avec nous, au moins pour le moment. Comment vous appelez vous?" Lui demanda t'il alors qu'il se mettaient en route a la suite de Taenad et qu'elle epoussetait sa chemise de nuit.
Ponya vit l'inconnu étirer son bras, comme s'il en souffrait.
"Pour les questions, Princesse, on verra plus tard. Il va bientôt faire nuit et on aura tout le temps de discuter au chaud à l'auberge, les pieds sous la table et quelque chose à manger dans la gamelle. Parait que c'est Démiandre qui paye. Ca serait dommage de ne pas en profiter."
Princesse ? Pourquoi l'appellait-il Princesse ? En quoi ressemblait-elle à l'une de ces filles maniérées ? Pour qui la prenait-il ? Elle suivit le regard de l'homme aux yeux jaunes pour se retrouver à regarder l'autre homme, apparemment dénommée Demiandre. Tout ça ne lui plaisait pas, que ce soit le ton utilisé par l'homme que par son regard...amusé ? Elle ne saurait le dire mais apparemment, les deux hommes étaient plus près à s'entretuer qu'à se donner l'accolade. Et si tel était le cas, elle ne souhaitait pour rien au monde se retrouver sur les lieux à ce moment-là.
L'inconnu s'avanca alors, sans même lui jeter un regard, se massant toujours l'épaule. Elle avait un peu honte de s'être comportée comme une rustre quelques minutes auparavant mais il fallait bien qu'elle se défende. Après tout, ce n'était pas tout les jours qu'on se réveillait sur les épaules d'un homme !
"Je m'appelle Taenad."
Au même moment, le dénommé Demiandre s'approcha d'elle et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Elle lui donna un sourire plein de gratitude, se releva et s'épousseta. Il faudrait qu'elle pense à se changer lorsqu'ils arriveraient à l'auberge. S'ils s'y arrivaient en un seul morceau.
"Venez, nous sommes bientôt arrivés. Nous sommes partis de la forêt il y a une heure environ. Vous êtes restée inconsciente deux bonnes heures. Tenez, voici vos affaires. Il sera plus sûr pour vous de voyager avec nous, au moins pour le moment. Comment vous appelez-vous?"
Demiandre lui tendit ses affaires et elle les prit sans dire un mot, toujours dans ses pensées. Plus sûr pour elle de voyager avec eux ? Etait-elle plus en sécurité avec eux ? Surtout avec Taenad, il ne semblait pas de très bonne humeur. Qu'importait. Dans le regard de Demiandre, elle voyait bien qu'elle n'avait pas de choix. Pas de choix du tout. Elle soupira puis répondit enfin :
"Je m'appelle Ponya. Merci pour mes affaires...Et pour le repas puisqu'apparemment, d'après les dires de votre ami, c'est vous qui payez. Je suppose que je n'ai pas le choix, de toute façon. Soit, je vous suivrais. Mais j'espère que vous avez une bonne explication à tout ça. Et j'espère aussi que le ventre remplis, votre ami sera de meilleure humeur et plus courtois. Je ne suis pas sûre de supporter bien longtemps son irascibilité et je ne pense pas que vous souhaitiez être remarqué."
Elle lui donna un autre sourire, cette fois-ci plus timide.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
"Pour le repas, on vera quand on y sera. Sachez seulement que de toute facon nous serons reperes. Nous le somme deja. C'est Cairhien ici. N'importe quel etranger arrivant est directement catalogue. Si en plus il est noble, il sera tres certainement suivi. Nous allons prendre des pseudonymes. Et peut etre rejoindre Tremonsien separement. Ne me remerciez pas trop vite. Rien est encore joue.Taenad!" Interpella t'il l'homme assez discretement. "On va essayer de planifier les choses. Je voudrais avoir vos avis."
Il leur expliqua donc son idee de se separer en deux groupe et de rejoindre la ville par deux cotes differents, pas en meme temps, pour ne pas attirer l'attention. Et peut etre prendre deux auberges. Et surtout de prendre des surnoms et de reflechir a des histoires pour explique leur presence au cas ou.
"Qu'avez vous de plus a proposer? Je resterai jusqu'au retour d'Elessar. Si vous voulez partir, vous pourrez le faire quand vous voulez. C'est a vous de choisir." Leur annonca t'il simplement pour conclure son intervention.
Demiandre leur avait expliqué son plan. Se séparer en deux groupes, ne pas donner son véritable nom, et prendre des auberges différentes. Ce n'était pas bien compliqué en soi. Théoriquement, ça ne l'était pas. Théoriquement.
"Qu'avez vous de plus a proposer? Je resterai jusqu'au retour d'Elessar. Si vous voulez partir, vous pourrez le faire quand vous voulez. C'est a vous de choisir."
Ponya se mordit la lèvre inférieure, réfléchissant à des propositions mais rien ne lui venait à l'esprit. Il ne s'opposait pas à leur départ, mais dans l'état dans lequel elle se trouvait, que ce soit mentalement ou physiquement, partir n'était pas sa première préoccupation.
"J'ai...une question. Ou même plusieurs d'ailleurs. Il y a quelques minutes vous me disiez qu'il serait plus sûr que je voyage avec vous et maintenant vous nous disez qu'on peut partir si on le souhaite. Vous ne seriez pas un peu...en contradiction avec vous-même ? Et n'est-ce pas dangereux de se séparer ? Je veux dire, nous ne sommes que trois, l'un de nous sera seul alors s'il lui arrive un problème, il n'aura aucun moyen d'avertir les autres. Même si je ne serais pas la première à répondre à l'appel dans un certain cas"
Elle jeta un coup d'oeil à Taenad puis reprit :
"Voici mes dernières questions : Comment cet...Elessar - c'est ça ? - va t-il nous retrouver ? Et comment allons-nous nous contacter si nous ne sommes pas censé nous connaître ?"
Ponya attendit patiemment les réponses, sachant qu'elle n'avait pas été très courtoise envers Demiandre, et surtout envers Taenad. Mais ils ne lui inspiraient toujours pas confiance et elle restait sur ses gardes. Cependant, ça ne l'empêchait pas de vouloir rester à attendre cet Elessar. Elle voulait des réponses aux questions qu'elle avait posé ultérieurement et elle les aurait. Ils l'avaient emmené avec elle, ils en payaient le prix et devraient la supporter.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre ecouta les questions de Ponya avec attention, et se rendit compte que la communication avec les gens n'est vraiment pas sa tasse de the. Quoi que l'on dise, il y a des interference. Comment reussir a se comprendre si on ne parvient pas a comprendre comment fonctionne les autres?
Il regarda ensuite Taenad. "Je crois en tes capacites de survie. tu sais etre discret et te fondre dans le paysage. Ponya ne va certainement pas faire le trajet seule. Je pensais plutot a un role de femme. Ma compagne. Mais sinon, vous pouvez faire le duo. Ou partir. Je ne nie pas les avantages a rester a mes cotes, mais je ne vais pas vous obliger a faire quoi que ce soit. Je sais que Taenad nous accompagne que temporairement. Et que vous souhaiterez certainement partir a vos propres affaires le plus tot possible. C'est pourquoi je vous propose de le faire maintenant, ou risquer votre vie a cause des dagues qui pavent sur mon chemin."
Il reflechit quelques instants avant d'ajouter, un sourire malicieux "Ne posez pas trop de question sur le comment, du moment qu'Elessar nous retrouve. Certaines connaissances ne sont pas faite pour tous les cerveaux. Et la communication, j'en fait mon affaire. Il doit y avoir moyen de se rencontrer qui ne paraisse pas suspecte, et il suffit de creer des occasions de se croiser."
Taenad renifla ostensiblement en entendant la remarque de Ponya sur son humeur et son irascibilité. Secouant la tête, il écouta d'une oreille le plan de Demiandre puis les questions de Ponya et à nouveau la réponse du tairien. Il prit à son tour la parole d'un ton bourru.
"Mouais ... j'ai pas tout compris mais j'ai jamais été un spécialiste des plans de toute façon." Baissant la voix. "Surtout des plans pourris comme celui-là..." Reprenant à voix haute. "Déjà je vois pas bien l'intérêt pour moi de changer de nom puisque de toute façon personne ne me connaît ici... m'enfin si tu veux..."
"La seule chose que j'ai retenue de ce que vous avez dit c'est que si on parle de survie, je serai certainement plus efficace seul qu'avec des fils à la patte tels que vous ..."
"Bref ... vous vous posez trop de questions. Je sais toujours pas pourquoi je t'ai suivi, tairien, et je compte pas attendre une lune pour le savoir. Moi, j'y vais, seul ou ensemble, comme vous voulez. Si jamais vous voulez me voir je serai dans la première auberge que je trouverai dans ce village, vous aurez qu'à demander Alder. Et si demain soir j'ai pas de nouvelles, je m'en vais."
Grommelant dans sa barbe, le frère-loup reprit la direction du village. Si l'un des deux autres voulait le suivre, et bien tant mieux ... ou tant pis, difficile à dire. Il attendrait un moment que cet Aes Sedai se pointe et lui explique ce qu'ils attendaient de lui, et il verrait alors s'il choisissait de les aider ou s'il repartait en solitaire. Il s'étonna un moment de cette pensée, se demandant depuis quand il acceptait d'aider de parfaits inconnus. Il poussa un léger grognement. Après tout, peut-être bien qu'il était de mauvaise humeur ... mais difficile de dire si c'était contre les autres ou contre lui-même.
Ponya avait écouté calmement et regardait partir l'irascible Taenad qui ne semblait pas prêt à faire ami-ami avec eux et préférait faire cavalier seul jusqu'à l'arrivée du fameux Elessar. Elle le comprenait. Après tout, il semblerait qu'il avait été tout deux dans une histoire dangereuse qu'ils ne comprenaient pas encore. Du moins, elle, elle ne connaissait pas le début de l'histoire.
"De toute façon, je n'ai pas le choix. Vous m'avez emmené à Cairhien et je ne connais pas cet endroit. Autant en profiter pour visiter, enfin, même si je suis consciente qu'une visite serait innapropriée. De toute façon, mes affaires peuvent être faites n'importe où, alors que ce soit ici ou ailleurs...Et puis, j'aime l'aventure. Des chemins barrés de dagues ? Je n'ai pas peur, au contraire, ça rend le voyage plus palpitant. De toute façon, je suis curieuse de connaître le fin mot de l'histoire. Même si pour cela, je devais supporter pendant des jours et des jours notre très cher Alder."
Elle insista fortement sur le surnom. Puis, regardant Demiandre :
"Votre compagne ? Pourquoi pas. J'aurai très bien pu être votre soeur ou votre cousine mais bon, si vous préférez la compagne, pourquoi pas. Sara est toute à vous. Enfin, façon de parler." ajouta t-elle avec un petit sourire en coin.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre regarda Taenad partir avec un sourire. Quoi qu'il disait, il suivait son plan. Son independance fait juste qu'il ne veux pas qu'on lui donne d'ordre ou de conseils. Autonome par dessus tout? Un loup sauvage dans les plaines de Maredo, aux abords d'Haddon Mirk?
Ponya avait une sacre propention a laisser courir sa langue. Mais cela ne le derangeait pas. Tant qu'elle ne lui demandait pas de repondre a ses questions ou de lui en poser.
Demiandre s'inqueta du sourire en coin qu'affichait "Sara". Etait-ce pour le trait d'humour ou pour une raison connue que des femmes?
"Appellez mou Baer. Si cela est votre choix, venez donc, je ne voudrais pas arriver trop tard en ville. Et comment pourrions nous etre parent avec autant de differences d'apparences? Vous etes clairement Andorane, je suis visiblement Tairen. Beaucoup plus simple de se faire passer pour un couple. Et la pudeur des cairhienins nous permettra de ne pas avoir a nous enlacer ou faire des demonstrations comme les femmes du Peuple de la Mer ou les Domanies. Venez, allez mettre quelque chose de plus passe-partout que vos accoutrements presents"
Demiandre dressa un cache avec ses chemise et sa cape pour que Ponya se change. La chemise de nuit disparut dans les fontes de son chargement et elle ressortit de la decemment vetue. Ils prirent lalors a route a quelques centaines de metres derriere "Alder", en direction de Tremonsien. Il regarda le soleil en train de plonger vers l'horizon, baignant avec lui le ciel sans nuage dans un eclat rougeoyant.
"Nous allons nous y rendre en passant par le sud-est. Nous pretendrons arriver d'Andor. Vous raconterez, vous connaissez mieux que moi cette region. Si on vous demande ou nous allons, dites Tar Valon, personne ne nous demandera pourquoi. Ne mentez pas sur un sujet facilement verifiable. Et ne vous offusquez pas de tout. Il ne faut pas avoir l'air mefiant, soupconneux ou trop curieux. Juste de simples voyageur. Un voyage de noce autour du monde. Dites vous cela. Je pense que cela devrait marcher."
Ponya devait s'y résoudre. Demiandre marquait un point. Qu'importe, ils étaient la même et unique personne. Que ce soit pour les liens de parenté ou pour les vêtements, il marquait un point. Elle vit l'homme prendre des chemises et sa cape et les dresser comme un cache. Il ne voulait tout de même pas qu'elle se change comme ça, sur la route ?! Elle souvela la cape, le regarda droit dans les yeux. Apparemment si, il était sérieux. Elle soupira, relâcha la cape,vérifia qu'il ne voyait rien à travers le cache improvisé, grommela des jurons entre ses dents et, bien vite, sa chemise de nuit - dont elle se demandait encore le pourquoi elle s'était changée en pleine forêt - se retrouva au fond de son sac et elle était décemment vêtue. Elle accroca son épée à sa ceinture, épée qu'elle cacha soigneusement sous sa cape.
Après avoir finis de se changer, "Baer" et elle suivirent "Alder" de loin vers Tremonsien. Elle se demandait encore comment elle avait fait pour se mettre dans ce sacré pétrin !
"Nous allons nous y rendre en passant par le sud-est. Nous pretendrons arriver d'Andor. Vous raconterez, vous connaissez mieux que moi cette region. Si on vous demande ou nous allons, dites Tar Valon, personne ne nous demandera pourquoi. Ne mentez pas sur un sujet facilement verifiable. Et ne vous offusquez pas de tout. Il ne faut pas avoir l'air mefiant, soupconneux ou trop curieux. Juste de simples voyageur. Un voyage de noce autour du monde. Dites vous cela. Je pense que cela devrait marcher."
"Comme vous voudrez mon cher et tendre Baer"
Elle vit Demiandre la regarder bizarrement du coin de l'oeil et elle sourit intérieurement. Les prochains jours allaient être forts...intéressants. Peut-être regretterait-il après d'avoir décidé qu'elle serait sa compagne. Enfin, il valait mieux lui que l'irascible Yeux-Jaunes. Elle se ressaissit. Non, ce n'était pas le moment d'ennuyer son monde. Ils étaient tous en danger et se faire remarquer n'était pas une bonne chose.
Elle regarda le ciel. Le coucher de soleil lui rappelait des souvenirs aussi bons que mauvais. Des souvenirs vifs, éclatants, qu'elle ne pouvait pas oublier. Qu'elle ne devait pas oublier, quoiqu'il arrive. C'est donc dans cet état d'esprit que doucement, mais sûrement, elle et Demiandre s'avancèrent sur la route de Trémonsien.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Il restait encore un peu de temps avant que le soleil ne plonge definitivement hors de vue sous l'horizon. Baer et Sara marchait dans les rues paves de la ville. Les gardes aux portes ont bien sur voulu savoir qui etaient cet etrange duo arrivant a pied a Tremonsien. Apres avoir decliner leur identites et les raisons de leur presence, les gardes les avaient laisses passer sans plus de questions.
Demiandre regardait les derniers marchands se preparer a fermer les boutiques et des femmes occupees a ramener des enfants chez eux, ou portant divers commissions pour les besoibs du foyer, tandis que des hommes grusonnant finissait de vider des chariots de grain dans des entrepots.
Il se tourna vers Ponya et lui annonca simplement :
"Rejoignons la place centrale et trouvons nous une auberge ou dormir." Avant d'ajouter dans un murmure" Essayez de ne pas mentionner Alder la ou des gens peuvent l'entendre. Je sais comment faire pour le contacter sans eveiller les soupcons."
Alors qu'ils atteignaient la place centrale, Demiandre vit un insigne d'auberge qui lui parla. Sur la plaque etait peint un aigle attrapant un lapin dans ses serres. L'Auberge s'appellait "le Bon Gibier" et elle semblait etre de bonne frequentation, alors qu'un marchand richement habille Andoran rentra dans celle-ci. Meme si le panneau lui fit penser a Durnik, certainement en train de le chercher a travers le monde. Il se dirigea vers celle ci et espera qu'il avait suffisament sur lui pour payer une chambre. Sinon, il irait jouer aux carte ou au des quelque part. A moins qu'il aille visiter un marchand local.
Il poussa la porte et contempla la salle. Il vit des gens des Marches, des Tearen, des Illianers, et des gens des nations prochent de l'Ocean d'Aryth. Etrange de voir autant de voyageur avec les Trollocs vadrouillant dans les campagnes hors des chemins utilises. N'importe quel voyageur apprehende une rencontre avec les laquais du Tenebreux. Il s'approcha de l'auberhiste, un homme jovial avec de l'embompoint qui leur annonca qu'il lui restait une chambre moyenne avec deux lit qu'il pouvait rapprocher pour lui et sa femme. Ce que Demiandre accepta gentillement. La chambre coutait suffisament peu pour qu'il puisse rester plusieurs semaines au besoin. Sinon il lui faudra faire un voyage assez long pour remplir sa bourse. Il avait fait quelques planques le long du chemin pour y mettre une petite partie de son butin, et une grosse partie dans une banque a Tar Valon. Et rappatrier l'argent serait trop long et couteux.
L'aubergiste les conduisit a la chambre, ou deux jeunes serviteurs rapprocherent les lits pour n'en faire qu'un grand. Demiandre s'assit sur le lit apres avoir poses ses affaires dans un coin. Et ses armes pres de lui. Il se tourna vers Ponya.
"Alors? Comment allez vous? Votre tete va mieux? Vous me sembliez soucieuse."
"Alors? Comment allez vous? Votre tete va mieux? Vous me sembliez soucieuse."
Ponya sursauta. Elle était plongée dans ses pensées depuis que l'aubergiste s'était proposé de les conduire à leur chambre. Elle n'avait pas remarqué les quelques changements apportés à la chambre - si changement il y avait, elle n'avait pas non plus fait attention à la chambre avant le changement. Sa tête lui tournait un peu et elle avait une folle envie de se coucher.
"Oui oui, je vais bien" mentit-elle. "Je pensais juste à...quelque chose. De personnel."
Elle s'approcha de la fenêtre qui se trouvait en face d'elle, déposa ses affaires au pied du lit - du côté où elle dormirait décida t-elle - et s'asseya sur le lit. Elle soupira d'aise puis se tourna vers Demiandre et lui dit de but en blanc :
"Je ne sais pas pour vous mais moi, j'ai faim. C'est moi qui paye."
Elle se leva, attendant patiemment l'homme, prête à aller manger un bon plat bien chaud qui pourrait, l'espérait-elle, atténuer le mal de tête. Si cela ne fonctionnait pas, eh bien, il ne lui resterait plus qu'à se préparer une décoction.
Taenad s'éloigna d'un bon pas. Visiblement, les deux autres ne le suivaient pas. Son humeur sombre se trouvait un peu allégée maintenant qu'il était à nouveau seul mais il savait que ça ne durerait pas. Il ne savait pas trop dans quoi il s'était embarqué mais il était sûr que les autres ne le lâcheraient pas si facilement. Perdu dans ses pensées, il finit par arriver à proximité de la ville. Il hésita un moment, à quelques centaines de mètres des portes, il pouvait partir, quitter la route et s'enfoncer dans la première forêt venue. Les autres ne le retrouveraient sans doute jamais. Ouais … il pourrait. Réprimant un grognement, le frère-loup reprit sa marche vers l'entrée de la ville. Ca ne lui ressemblait pas, de s'impliquer comme ça pour des gens qu'il ne connaissait pas. Il se dit que le Dessein semblait le pousser dans cette direction sans trop lui laisser le choix, peut-être l'un d'entre eux était ce que Gaianne lui avait décrit comme ta'veren longtemps plus tôt. Si longtemps … trop longtemps. Il sentit son cœur se serrer comme à chaque fois, et peu après son sang se mettre à bouillonner. Il réprima un grondement alors qu'il arrivait près des portes de la ville.
Le garde de faction l'arrêta, légèrement hésitant. L'homme regarda les poignées de ses sabres qui dépassaient de sa cape de voyage au dessus de ses épaules, puis il continua vers son visage et bloqua comme à chaque fois sur les yeux dorés du frère-loup. Taenad supporta aussi calmement qu'il en était capable cet examen. Il répondit aux questions du garde en donnant son nom d'emprunt, et en expliquant qu'il était un mercenaire qui se rendait à Cairhien dans l'espoir qu'un quelconque noble lui fournisse du boulot. L'homme le regarda d'un air dubitatif mais finit par le laisser passer. Taenad avança alors au hasard dans les rues de la ville, l'odeur de tant d'humains concentrés dans un espace si réduit lui faisant froncer le nez. Comme à chaque fois qu'il devait se rendre dans une ville, il se dit qu'il ne trouvait pas ça naturel. Les gens dans les rues le regardaient passer brièvement avant de détourner le regard. Visiblement, ils ne tenaient pas à trop attirer l'attention d'un étranger armé, ce qui convenait parfaitement au shienaran.
Assez rapidement, il tomba sur une auberge. L'odeur de nourriture et d'hommes en train de boire flottait dans l'air autour de l'entrée. Avant de franchir la porte, Taenad se dirigea vers les écuries derrière le bâtiment. Certaines mauvaises expériences passées l'avaient conduit à penser qu'il n'était même pas la peine de rentrer dans un établissement qui ne traiterait pas correctement les chevaux. Les lieux étaient propres, tout du moins autant que pouvait l'être ce genre d'endroit dans une ville comme celle-ci. A peu près satisfait, Taenad retourna sur le seuil et pénétra dans l'auberge. Il ne s'attarda pas auprès du tenancier, répétant brièvement les informations qu'il avait données au garde à l'entrée de la ville. Il n'avait pas grand-chose dans sa bourse, mais de toute façon la nuit ne coûtait pas trop cher. Il faut dire qu'il avait rarement besoin d'acheter quelque chose et se rendait donc rarement en ville. Les rares fois où il avait besoin d'argent, il se débrouillait pour vendre du gibier ou des peaux issus de ses chasses.
Il mangea à une table, seul, sans se mêler aux autres clients présents. La salle commençait à s'animer, les voix se faisaient plus fortes, et des parties de dés sur certaines tables attiraient de plus en plus de joueurs. N'ayant absolument pas envie de se mêler aux autres clients, Taenad demanda à l'aubergiste étonné de le conduire à sa chambre. La pièce n'était pas très grande mais elle suffirait largement pour une nuit, d'autant qu'elle avait un vrai lit et c'est tout ce qui comptait pour lui. Pour une fois qu'il pouvait dormir confortablement sans vraiment craindre pour sa vie, il n'allait pas s'en priver. Il déposa ses affaires en vrac dans la pièce, mais garda à portée de mains les étuis contenant ses griffes. Fermant le verrou de la porte et les volets des fenêtres, il se dit qu'il se sentait plus en sécurité que d'habitude, et qu'il pourrait donc se permettre de passer une partie de la nuit à se "promener". Souriant pour lui-même, il se coucha et s'endormit rapidement avant même que la nuit ne soit complètement tombée.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre se leva apres reflexion en voyant Sara l'attendre derriere le lit.
Il sortirent de la chambre et descendirent l'escalier pour regagner la salke commune. Ponya se dirigeait vers une table pour deux dans un coin pres d'une fenetre de l'auberge, et attendit pres de la chaise qu'elle choisit. Demiandre se demanda pourquoi elle restait debout, et compris qu'ils etaient senses etre maries et entreprit de la faire asseoir comme il se doit avant de gagner lui-meme sa chaise.
Un serveur arriva bientot et leur proposa un ragout de gibier accompagne de legumes, ce qu'ils accepterent tres volontier au vue de l'odeur qui sortait des cuisines proches. Le serveur leur apporta du pain et leur apporta des tasses de vin frais. Le festin ne consistait en fait qu'en un simple lapin avec des pommes de terres et des navets. Un festin cependant. Il ne mangeait que des trucs simples avec Elessar. Un bon repas. C'est tout ce dont il avait besoin
Ponya dégustait son repas avec entrain, repas qui ressemblait plus à une bouillie de pommes de terre, de navets et de lapin plutôt qu'à un ragoût de gibier mais elle ne se plaignit pas. Un repas était un repas et tant que ça lui remplissait l'estomac...Elle se posait mille et une questions, toutes en rapport avec ce qui lui arrivait. Qui étaient vraiment ces deux hommes ? Qui était cet Elessar ? Qu'allait-il lui arriver ? Des questions auxquelles elle aurait bien vite les réponses, elle l'espérait. Elle s'inquiétait énormément : elle avait une quête à accomplir et elle ne savait pas si rester avec Demiande et Taenad était une bonne chose. Après tout, qui sait ce qu'ils pourraient lui faire s'ils venaient à connaître le but de son voyage ? Sa quête était déjà périlleuse, inutile d'y rajouter des ennuis. Même s'il était déjà trop tard.
Elle soupira d'aise après avoir finis son assiette, repue comme elle l'était. Son mal de tête avait diminué ; une simple nuit de sommeil suffirait à l'apaiser pour de bon. La salle commune était plongée dans un brouhaha infernal, dans lequel hommes, femmes, enfants, marchands et autres parlaient, criaient, jouaient, riaient. Leur table était silencieuse. Se souvenant qu'ils étaient censé être mariés, et voyant que l'aubergiste les regardaient avec les sourcils froncés, elle se dit que leur silence devait être assez mal vu et décida donc d'engager la conversation :
"Alors, comment vont les affaires ?"
Ce fut la seule question à laquelle elle pensa. Elle regarda Demiandre puis lança un regard en coin vers l'aubergiste. S'il ne comprenait, eh bien, tant pis ! Elle le ferait parler par n'importe quel moyen. Ou presque.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Demiandre se régala. Un repas chaud est une merveille pour un estoma endolori. Il savoura chaque bouchée, et devora du pain en essuyant la sauce dand l'assiette. Il avait aussi faim qu'un régiment entier...
"Alors, comment vont les affaires?" Demanda soudainement Ponya.
Il arreta sa main à mi-chemin, la bouche ouverte et la regarda avec un sourcil levé, se demandant ce qui lui arrivait. Elle regarda suspicieusement l'aubergiste, et Demiandre comprit qu'il se posait des questions.
"Elles se portaient plutôt bien d'après les dernières nouvelles que j'ai reçu de notre contremaître. Il est dur de communiquer par pigeon quand on se déplace aussi fréquemment. Vous sentez vous d'ailleur d'attaque pour continuer notre périple, ma chère Sara, ou preferez vous profiter du calme de cette ville avant de reprendre la route?" Il dit cela avec un air tellement appuyé qu'il était sûr qu'elle avait compris qu'il fallait rester ici. De toute façon elle n'avait pas le choix, car lui resterait ici.
"Sinon, nous pourrons toujours nous isoler pour discuter des préparatifs. Il y a certainement des tas de questions auxquelles nous devons trouver des réponses." Il pensait à Elessar, mais il se dit aussi que Ponya avait peut-être besoin qu'on lui donne quelques informations. Personne n'aime naviguer dans les Doigts du Dragon sans avoir de visibilité. Et les Brochets Argentés rôdent dans les eaux troubles.
Il avait fallu deux jours de voyages à Mélisande pour atteindre enfin les abords de cité de Cairhien.
Elle arriva à Tremosien en fin d'après-midi. Elle aurait pu, et même du poursuivre jusqu'à Cairhien et à la maison qu'habitaient les Sœurs et Frères rouges chargés de surveiller l'activité des Amis de la Lumière. Mais il était tard, et elle n'avait guère envie de subir les regards condescendants de ceux-ci. Il serait toujours suffisamment temps le lendemain.
Elle décida donc de rester dans Tremosien pour la nuit. Son passage auprès des gardes ne fut qu'une formalité.
Après avoir déambulé quelques temps en ville, elle finit par tomber sur une auberge à l'enseigne du "Bon Gibier", l'air assez cossue. Mais pour une nuit, elle pouvait se permettre de loger là. Elle prit soin de s'appliquer un masque avec le pouvoir unique afin que nul ne voit en elle une Aes Sedai.
Une fois entrée, elle se présenta comme une marchande de livres rares venue se fournir auprès des libraires de Cairhien. L'aubergiste lui expliqua qu'il ne lui restait plus que deux chambres, et elle en choisit une de petite taille avec un seul lit. Ainsi, elle était sûre que l'aubergiste ne tenterait pas de lui imposer un colocataire nocturne pour se faire plus d'argent.
Après avoir déposé ses bagages, elle redescendit pour souper. Le repas était simple mais copieux. Tout en mangeant, elle ouvrit un livre qu'elle fit mine de feuilleter.
En fait, elle observait l'auberge. La plupart des clients étaient des marchands qui discutaient par petits groupes. Mais elle nota que l'aubergiste regardait avec insistance un couple installé à la table voisine de la sienne.
C'était un homme visiblement de Tear et une Andorane. Eux aussi semblaient avoir remarqué le regard de l'aubergiste, et en être incommodés.
Tout en continuant à faire semblant de lire et de manger, elle observa le couple du coin de l'œil, tentant de surprendre leur conversation.
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
Après une série de rapines inintéressantes à proximité de Cairhien, Sordon décida de remonter vers le nord, là ou il possédait plus de repaires. Arrivé près d'un petit village, la nuit arrivant gentiment, il décida de s'arrêter là pour la nuit. Et de profiter de l'occasion de se remplir un peu plus les poches.
Aux portes de la ville, les gardes ne lui posèrent pas de problèmes, un simple mensonge quand à ses intention (à savoir de soulager de quelques pièces d'or une personne du coin), il trouva rapidement une auberge susceptible d'accueillir des cibles potentielles.
Assis dans un coin plutôt sombre de l'auberge, permettant de dissimuler ses regards, il remarqua très vite le voyageur pas très grand avec des cheveux noirs en batailles qui mangeait seul à une table. Cet homme, sans pour autant paraitre menaçant intriguait Sordon aux plus haut point.
En effet, le voyageur n'avait pas des yeux bruns ou gris comme la plupart des gents, mais des yeux dorés rappelant étrangement les loups. Sa curiosité piquée au vif, Sordon décida qu'il voulait en apprendre plus sur cet homme (Ce qui bien évidement comprenait le montant en or de la bourse de l'étranger…)
Au grand étonnement de l'aubergiste, l'homme demanda à voir sa chambre très tôt dans la soirée.
Afin de ne pas paraitre trop suspect, Sordon se leva et s'approcha du bar afin de commander une nouvelle choppe de bière, et s'accouda de manière à avoir une bonne vue sur l'escalier menant à l'étage.
Ayant repérer la chambre du voyageur, il finit tranquillement sa bière, échangea quelques paroles avec d'autres voyageurs et attendit patiemment que la salle commune se vide.
(d10) : 1
Une fois sur que le couloir supérieur soit vide, il monta à l'étage, ouvrit très discrètement la porte de la chambre de l'inconnu et, manque de chance trébuchât sur les affaires en vrac de l'inconnu.