La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.
Ne m'en veux pas Gotrek, j'ai lu ton texte en diagonale (c'était le dernier).
Sinon, je propose non pas de noter les texte, mais de les classer selon leur attrait, qualité... ex: 1) excellent.
2) très bon...
Il pourrait y avoir plusieurs textes de même degré, ce qui évite les casses têtes et les notes qui pourraient froisser?
what you think?
Caramon, les règles des joutes, le système de notation, etc on déja été fixées, et restront inchangées pour cette joute-ci Tu peu aller voire section communauté du site, tout est détaillé.
Par contre, tu peux envoyer tes suggestions en mail à Lan, responsable officiel des joutes de La Pierre, pour la prochaine!
Klian
Le dolmen trônait au milieu de la clairière comme si cela avait toujours été sa place. Sa présence seule donnait à l’endroit une sérénité tout droit sortie des anciennes légendes. C’était comme si la nature elle-même s’était mise à respecter, avec le temps, les grandes pierres grises et couvertes de mousse.
Mais en cette fin de journée, un autre sentiment dominait la clairière… Si tout était silencieux, l’atmosphère semblait cependant tendue à l’extrême.
Quelque chose est en train de se passer... et je sais... C’est la même chose...encore et toujours...pensa le dolmen.
Puis, comme en réponse à ses pensée, une forme svelte et rendue imprécise par la lumière du crépuscule pénétra dans la clairière. Elle progressa vers le dolmen avec agilité et seul les infimes claquements de sa cape bordée de runes troublaient le silence absolu de l’endroit.
Arrivée à mis chemin elle s’immobilisa et sembla se fondre avec le paysage.
Une autre forme avait pénétrée dans la clairière. L’homme, lourdement armé, portait une armure légère. Le cliquetis du fer contre le fer, si léger soit-il, prenait ici une tout autre mesure. Il s’avança pesamment au centre de la clairière, puis s’arrêta essoufflé au pied du dolmen.
Deux minutes passèrent…et la première silhouette ne bougeait toujours pas. Le ciel s’assombrissait de plus en plus, et d’hors et déjà le soleil était caché par la cime des arbres.
Le dolmen écoutait, revoyant, encore et toujours la même scène, qui, à l’échelle de son temps, semblait se répéter sans cesse.
Enfin, l’homme assis à ses pieds se leva lentement, avec calme et dignité, sa posture semblant exprimer le respect qu’il vouait au lieu. Sa vision avait eu le temps de s’habituer à la faible clarté qui s’étendait peu à peu sur la forêt.
« Je t’ai vu, elfe, dit-il. »
Tout d’abord, l’herbe elle-même sembla bouger. Puis peu à peu se redessina la forme de ce dernier. Plus il approchait du dolmen, plus ses contours semblaient se révéler.
« Bravo humain, lança t’il, visiblement étonné... » .
Puis ils se reconnurent mutuellement…
«- Galdor, fit dans un souffle le diplomate elfe...
- Tangléïr, fit dans un souffle le capitaine humain...
- Alors je comprend...»
A quelques mètres l’un de l’autre, ils se regardèrent pendant encore quelques courtes minutes.
A l’aube de la bataille, celles-ci semblaient filer telle une flèche elfique qui ne pouvait manquer sa cible…
Un massacre de plus, pensa le dolmen…
« - Ainsi, fit Tangléïr, cette fois ci c’est inévitable…
- Je crains que oui, répondit Galdor.
- Nos deux races se battent depuis des générations…Pour des motifs plus futiles les uns que les autres…
- En effet, sur le moment tout parait sensé, mais si l’on prend un peu de recul…
- Que vas-tu dire à ton roi, ami ?
- Quel que soient mes paroles, je crains qu’elles n’aient que peu d’effet…Il est trop tard.
La position politique de la famille royale, comme vous le savez bien, est trop faible pour que le roi puisse reculer... »
Ainsi ils sont amis...remarqua le dolmen.
Cette ultime rencontre n’était qu’hypocrisie…tout avait déjà été dit.
« - Alors beaucoup mourront, repris l’elfe, dans un mélange de tristesse et de résignation.
- Ainsi soit-il...
- Ainsi soit-il...»
Ainsi soit-il, pensa le dolmen…
Ils posèrent alors chacun la main sur l’épaule de l’autre, puis repartirent par là ou ils étaient venus.
Pas un souffle…pas un bruit…Rien ne troublait la forêt. Rien n’osait enfreindre le silence d’avant la bataille, le calme avant la tempête.
Jusqu’à ce qu’éclate un cri. La première flèche elfique avait atteint son but. Au calme absolu de l’instant précédent succéda le bruit de la bataille.
La nature, immuable, observait. C’est la même chose…encore et toujours, pensa le dolmen. Et tout ça pour quoi ?
Wahouu Klian il est super ton texte... j'adore, interessant à lire, pas trop descriptif...
Sinon, je voulait dire la difficulté dans le classement, c'est que certains textes sont adpatés à l'xercice, destinés à une longueur de 2 pages... alors que d'autres (ex. dom, néojah...) seraient plus des commencements à une histoire longue... D'ou la difficulté de juger ces textes sur deux pages.
ya le style, le scénario, et l'organisation du texte qui vont être pris en compte je pense. Les deux tyrans du jury vous annoceront cela demain, date de dernière remise...
bon alors vola la version définitive du texte... j'ai complètement changer le premier...
3 pages mais bon...
Loup y es-tu ?
« …et on dit que dans cette forêt rôde un loup qui cherche encore a enfoncer ses dents dans de la chair humaine !» Loïc ricana sombrement avant d’allumer sa lampe de poche sous son menton ce qui révéla son visage sous un jour qu’Etan ne lui avait jamais connus. Ce dernier tomba de la souche sur laquelle il était assis en hurlant. Il resta tapis derrière le tronc mort jusqu’à ce que Loïc se mit à rire à son adresse. « Si t’avais vus ta tête ! » Vincent, un jeune homme bien en chair au visage rond mis un certain temps à lui aussi se mettre à rire. Cette histoire de loup l’avait lui aussi effrayé ,mais il ne voulait pas qu’on le tra6ite de poltron comme c’était le cas avec Etan. « Ouais, finit-il par dire d’une voix étouffée par le bout de sandwich qu’il avait entre ses dents, t’es vraiment un trouillard Etan !
- La ferme !, lui lança le jeune homme en se relevant, T’as eu aussi peur que moi ! »
Il s’avança jusqu’à lui en lui arrachant le sac qu’il serrait avec force contre lui . « Moi c’est pas la même chose ! je protège mes biens ! Je ne fuis pas!
- Si tu ne fuis pas c‘est simplement par ce que tu peux plus te déplacer ! A force de bouffer tes biens t’as fini par devenir un véritable coffre fort à nourriture !, lui répliqua Etan avec sarcasme. »
Le gros garçon ouvrit la bouche, s’apprêtant à lui faire ses remarques mais la voix de Loïc le pris de court :
« Arrêtez tout les deux !, un rictus sur les lèvres , il les contempla avec un regard victorieux, Vous êtes tout les deux de grosses poules mouillées ! C’est tout ! » Il commença à placer ses mains sur ses hanches et battre des bras de façon à imiter la poule en tournant autour du feu.
C’en était trop ! Etan ne pouvait plus le supporter lui et ses histoires nulles, sa coupe de cheveux si fantastique, et ses muscles qui étaient un véritable aimant capable d’attirer toutes les filles à vingt mètres à la ronde. C’est sûr que lui-même , ce garçon si maigre qu’on le comparait souvent à Oscar -le squelette du cours de biologie, avec ses lunettes cassées et sa peur de tout, personne ne le remarquait vraiment. Il se jeta sur lui en hurlant de rage.
Ils tombèrent tous les deux non loin du feu. Loïc le repoussa d’une seule main et se releva en époussetant ses vêtements. Encore une fois une de ses tentatives de meurtre sur cet idiot avait lamentablement échouée comme il l’imaginait.
« Bon, je vous laisse à vous entretuer en paix… j’ai bien mieux à faire que vous regarder vous battre » La voix de Léa immobilisa toute la compagnie. Tous se tournèrent vers elle avec un regard lui implorant de rester. Particulièrement Loïc qui voyait en cette belle jeune fille la seule résistance que sa jeune vie ait connue en matière de séduction. Etan avait été aux anges en sachant qu’il allait faire équipe avec elle pour cette chasse au trésors organisée par l’école. Cinq jour en pleine forêt ! Une fantastique expérience avait déclaré son père lorsque la feuille d’inscription lui était parvenue. Ce n’était pas de cet œil que l’avait vus l’adolescent, pour lui, il s’agissait plutôt d’un véritable calvaire de cinq jours dans un lieu menaçant. Les cris de joie de savoir qu’il passerait ces cinq jour avec Léa s’étaient transformer en série de gémissements lorsque les deux autres noms sortis du bocal furent annoncés. Les deux noms que par dessus tout il ne voulait pas entendre : Loïc et Vincent. Il fallait que ce soit ce duo infernal qui viennent transformer son calvaire en véritable enfer.
« Où est-ce que tu vas ? l’interrogea Loïc.
- Me coucher ! d’ailleurs vous devriez en faire autant peut-être que ça vous fera un peu réfléchir… On dit que la nuit porte conseil. » Elle leva les yeux vers la lune pleine de cette nuit puis s’enfonça dans sa tente avant de la refermer.
L’ombre de son corps se plaqua sur le taud, Tous avaient les yeux rivés sur la silhouette sombre qui accomplissait quelques actions avant de se coucher, dans l’espoir de l’apercevoir en train de se déshabiller. Etan rougit en se demandant si elle pouvait savoir qu’on la voyait. Elle finit par retirer son pull et ils ouvrirent tous la bouche en attendant la suite… Et tous se retournèrent d’un air innocent lorsqu’elle éteignit sa lampe à huile pour terminer de se dévêtir.
Ils restèrent quelques secondes à se regarder, puis Loïc adressa à Etan un sourire inquiétant. « Tu ferait mieux d’aller te coucher… ,lui lança-t-il, Tu prend le deuxième quart… ». Etan se leva en se mordant la lèvre inférieure. Le deuxième quart de garde… Le pire ! Se réveiller au milieu de la nuit était la seule corvée qu’on lui avait évitée jusqu'à présent. Toutefois, il ne dit rien : Loïc semblait avoir oublié l’incident de la poule mouillée ce qui était déjà quelque chose de bien. Il se tourna vers la tente et lui aussi regarda la lune ronde qui disparaissait derrière un gros nuage.
Il n’en pouvait plus. Il se coucha mais resta bien longtemps à se demander si il pourrait tenir demain. Il sombra d’un un sommeil léger et sans rêves, tandis qu’une silhouette de loup se faufilait hors de la clairière dans laquelle ils avaient installé leur campement.
Etan sentit qu’on le secouait. Il entendit bientôt le rire moqueur de Loïc. Sa tête lui pesait énormément. Il eut du mal à la soulever de son sac de couchage avant d’ouvrir les yeux pour découvrir un Loïc au visage fatigué mais à l’air sadique. Tous deux ne se parlèrent pas. Etan se leva, enfila un pantalon et sortit tandis que Loïc lui fit tout le contraire avant de se mettre au lit.
La nuit était plus noir qu’il ne l’aurait pensé. La pleine lune lui avait fait croire à une soirée assez éclairée mais le ciel était complètement caché par des nuages denses qui assombrissait la forêt déjà assez obscure. Comble du malheur, Loïc n’avait pas entretenus le feu qui faiblissait à vue d’œil. Il regarda aux alentours pour vérifier qu’il n’y avait pas de bois pour nourrir les flammes. Il ne vit que quelques branchages en face de lui, de l’autre côté de la clairière. Il alla les chercher et à mi-chemin ce qui devait arriver arriva : la pluie se mit à tomber. Doucement d’abord. Si doucement qu’un instant –un instant seulement- Etan crut que la chance lui souriait enfin et qu’il ne s’agissait que d’une averse passagère. Mais bientôt l’eau tomba à grosse gouttes et en grande quantité.
Il courut jusqu’à la tente des garçons et alors qu’il s’apprêtait à tirer sur la fermeture éclair de l’entrée, il entendit La voix de Loïc lui dire :
«- Qu’est-ce que tu veux poltron ?
- Je viens m’abriter, laisse moi rentrer !, lui répliqua Etan
- Ca va pas ? C’est ton tour de garde ! Tu restes dehors !
- T’es fou ou quoi ? Il pleut des cordes ! je vais pas rester dehors !
- Dégage !, lui cria Loïc. »
Ce qui eut l’effet de réveiller Vincent . Ce dernier l’obligea rapidement à sortir de la tente à grands pas.
« Et Mer-de ! » lança Etan à l’adresse des deux comparses lorsqu’ils eurent refermés l’entrée. Il les haïssait vraiment. Il ne pouvait plus tenir. Cette fois c’était lui ou eux ! Il désirait ardemment les tuer. Il voulait qu’ils disparaissent et que lui retourne chez lui.
Sa colère se transforma en peur lorsqu’il s’assit sur la souche qui servaient de siège aux campeurs. Au loin, un loup chanta sa complainte. C’est bizarre… Un loup ne vivrait pas aussi près de la ville, songea-t-il, ce n’est pas possible ! Pourtant il s’agissait bien d’un loup.
Les dernières braises du feu s’éteignirent et la nuit fut alors plus noire que qu’a l’intérieur d’un four. Le loup avait cessé ses hurlements. Ce qui ne rassura pas Etan pour autant. Il fut même plus aux aguets du moindre bruit, redoutant que la bête ne soit partie en chasse et qu’elle ne le trouve… « Ce salop de Loïc e ses foutus histoires !,marmonna-t-il, mon imagination me joue des tours. Un loup ne peux pas vivre ici. Je le hais ! »
Un bruissement de feuille écrasées le fit sursauté. Il se leva. Son regard se posa sur chaque arbre, sur chaque buisson. Retenant son souffle il scruta les environs sans ciller des yeux. Un petit rongeur se révéla et il expira longuement avec soulagement. Un écureuil, un simple écureuil, se rassura-t-il, Etan, tu es vraiment un trouill…
Il eut juste le tant de sauter sur le côté pour éviter la créature qui bondit sur lui. Le loup s’écrasa contre la souche en gémissant. Il secoua la tête pour reprendre ses esprits ce qui laissa à Etan le temps de se relever et d’attraper une branche en qu’il pris comme une épée. Le bâton ne troubla pas le loup qui, s’approchant de lui, l’attrapa dans sa gueule et le fit exploser en milles morceaux dans entre ses dents. Etan trébucha contre une racine et dans un mouvement de dépense plaça ses mains devant son visage. Il sentit bientôt la chaleur de l’animal près de lui. La créature resta longtemps immobile à l’observer avant d’enfoncer ses crocs dans son mollet. Etan serra les dents pour ne pas hurler de douleur. La langue du loup léchait son sang comme lui buvait de l’eau.
La chaleur monta en lui, il se sentait comme excité. Iil eut bientôt l’impression d’être dans une fournaise. Il voyait des loups partout. Des centaines, des milliers de loups. Tos les même, tous le regardant de leurs yeux perçant. Des pelages gris et blanc qui défilaient devant ses yeux. Puis tout disparus. Il s’enfoui dans un sommeil lointain de cauchemars sanglants…
Il se réveilla au beau milieu d’un véritable champ de bataille. Les tentes avaient été déchirées et leurs éléments dispersés aux quatre coins du campement. Ici un bout de bois, ici un sac de couchage en miettes et ici… Etan détourna les yeux des corps ensanglantés de Loïc et Vincent côtes à côtes. Ses tripes se retournèrent et il fut surpris de ne as vomir immédiatement. Le loup ! pensa-t-il, Le loup les as tés ! Oh mon dieu c’est pas vrai !. Il n’était pas si content qu’il l’avait imaginé de voir ces deux là mort. Il était même plutôt triste. « Cette sale bête les a tués ! » hurla-t-il au ciel. « Tu te trompe Etan… » Il se retourna pour voir Léa presque nue devant lui. Il éprouva un soulagement énorme. Elle au moins était en vie. « Léa… tu as survécue, balbutia-t-il, ce cette bête elle…
- Tu te trompe Etan… ce n’est pas ce loup qui les a tués…
- Que veux-tu dire ? Qui d’autre aurait pu ?
- C’était toi Etan… Tu les as tués.
- Qu’est-ce que tu racontes ? Je n’aurais jamais put !
- Regarde toi ! »
Etan baissa les yeux pensant voir son corps. A la place, il vit deux pattes velues et griffues : des pattes de loups. « Qu’est-ce que… NON ! Ce n’est pas possible !
- Tu te rappelle de l’histoire de Loïc ? eh bien… elle était exacte. C’était moi le loup mais à présent c’est toi. Tu m’as libéré ! Tu voulait les tuer et tu as réussi ! »
Elle se détourna de lui et s’enfonça dans la forêt ne jetant pas un regard derrière elle. «Léa ! NON ! Léa !… » il n’était déjà plus qu’un animal.
Et on raconte que dans cette forêt rôde un loup qui cherche encore a enfoncer ses dents dans de la chair humaine…
L'inspiration est dure à trouver ces temps ci...J'ai hésité longtemps entre plusieurs options. Mais bon, l'heure approche, il faut choisir. Dont acte !
…Il était tard et l’ombre s’étendait sur la terre de mes ancêtres comme elle envahissait mon esprit, usé par les années et les épreuves. Le froid qui gagnait mes membres n’était pas uniquement du à la saison et la rigueur de l’hiver ainsi que la neige qui était tombée abondamment la nuit dernière ne pouvaient quant à eux refroidir le feu qui me brûlait la poitrine.
Mon heure était venue. Il était temps pour moi de prendre le chemin que tant d’autres shamans avaient emprunté auparavant.
Alors que je quittais la tribu endormie je me revis, jeune alors, lors de mon initiation et je touchais mes yeux aux orbites vides depuis tant d’années. C’était hier pourtant, et la douleur que j’éprouvais lorsqu’ils me brûlèrent les yeux et me privèrent de la lumière du jour était encore vivace en mes souvenirs, tout comme l’extase de la découverte aussitôt après.
La Vue…
Rien ne m’avait préparé à cette sensation. Ni les leçons de mon maître, ni les exercices auxquels je fus astreint dès mon plus jeune âge, pas même mes premières visions.
Comment décrire la fierté de parler aux esprits de tous les shamans que cette terre a portés ? Comment vous dire la joie de voir mieux que tous, d’être le guide ? Il faut être aveugle pour cela.
Pendant des années moi Jemmad fils de Jazar, shaman de la tribu de l’élan et fils de l’arbre, j’ai servi mon peuple et je ne regrette rien maintenant que mon heure est proche.
Mon esprit est lourd cependant et il doute. Comment pourrait il en être autrement alors que l’Enfant n’a pu être trouvé ? Dois je donc mourir sans successeur et perdre ainsi la sagesse de mon peuple ? Qu’ai je fait qui mérite un châtiment si terrible ? Ces questions me rongent alors que je passe la lisière de la forêt.
Me voilà sous les sapins chargés de cette neige fine et envahissante que seul le vent du nord peut engendrer. Je m’y enfonce jusqu’aux genoux et mon souffle se fait court. Le silence est pesant et le terrain difficile mais je n’en ai cure : un besoin me pousse toujours plus avant, le temps m’est compté. Mes jambes me trahissent et m’abandonnent, je tombe et roule jusqu’à une combe : c’est là ma destination, je l’ai rêvé.
Les membres perclus, je ne puis même pas voir les quelques étoiles dont la lumière parvient à percer les frondaisons et tout mon être s’engourdit.
Mon esprit s’envole comme à l’accoutumée, une vision ? Maintenant ?
La forêt s’évanouit, le froid disparaît, la douleur quitte ma poitrine et je sens cette présence familière tout autour de moi.
« Sais tu pourquoi tu es ici Jemmad ? »
Je ne sais que répondre. Je suis ici car j’ai suivi mes visions, comme je l’ai toujours fait.
Un murmure dans les arbres…« Il ne sait pas. Et il doute. »
« Maître, est ce vous ? »
« Oui Jemmad, c’est bien moi. Ton heure arrive et il ne te reste plus qu’une tâche à accomplir. »
« Mais Maître, comment cela se peut il ? L’Enfant ! Je le cherche en vain depuis des lunes ! »
« L’Enfant ne naîtra pas au cours de cet Âge Jemmad. Notre ère est révolue. Les glaces vont envahir le Nord et notre peuple devra trouver refuge plus au sud. Nos coutumes se perdront et notre culture se transformera. »
« Non ! Cela ne se peut ! »
« Calme toi. Cela ne signifie pas la fin pour autant. Juste un autre commencement. Ecoute moi Jemmad, écoute et comprends. Il viendra un jour où les glaces reculeront et notre peuple reviendra conquérir cette terre. Nous devons préserver notre mémoire. Pour cela, ton corps devra mourir mais pas ton esprit. Tu dois le libérer et le fondre à cette forêt. Nous serons avec toi comme nous l’avons toujours été, et notre essence vivra en attendant ce jour où un enfant naîtra qui saura nous trouver. »
Ainsi, c’était fini. La vie telle que je l’avais connue allait changer et je ne pouvais rien faire. Pourquoi devais je être le dernier ?
Je n’attendais pas vraiment de réponse à cette question.
Je sentais les esprits des anciens autour de moi qui attendaient et me décidais : « qu’il en soit ainsi ! ».
La forêt tremble. Elle s’agite comme sous l’effet d’un vent soudain, une plainte monte du sol et va crescendo. Et puis tout se calme et le silence retombe.
Au fond de la combe un arbre nouveau se dresse. Patient, il attend.
Ca se bouscule sur le forum ces temps ci. Malheureusement, je n'ai pas le temps de sortir mon texte avant ce soir. Je pourrais le prendre mais j'ai des tas de choses à faire, sur le site notamment. Je ne sais pas si je vais participer aux joutes finalement
Voici mon texte, je précise que seul moridin décidera de sa place et donc l'insèrera ou bon lui semble dans le classement.
Les anciens du village racontaient qu’autrefois, la forêt de Fonreth était peuplée de lutins.
Ceux-ci auraient disparu depuis que les hommes avaient découvert les armes. Les lutins sont de petites créatures malicieuses, très douées pour les illusions, et surtout qui adorent faire de mauvaises farces. Mais les hommes, voulant s’approprier la Fonreth pour chasser en auraient fait fuir les lutins.
Ekel ne croyait pas à toutes ces élucubrations. Un cerf brama. Un frisson glacé le parcourut. Il n’était pas rassuré. Il posa sa main sur son arc. Cette angoisse remontait à sa première chasse.
Vers l’âge de douze ans, son père l’avait amené en forêt pour lui apprendre les rudiments de la chasse, poser et relever des collets, attraper des perdrix…
Il était tout content, se sentait fort, s’imaginait déjà être le meilleur chasseur qui puisse exister. Puis ils tombèrent sur les traces d’une harde de biches dans une clairière. L’hiver était rude, le gibier se faisait rare et méfiant, le village avait très faim, son père décida de les pister.
Il dit à Ekel de rentrer au village et d’avertir qu’il ne rentrerait pas avant la nuit.
Puis il s’enfonça dans l’épaisseur de la forêt.
Tout à coup, Ekel s’était sentit seul, vulnérable ; la forêt n’avait plus ses couleurs gaies et accueillantes comme quand son père était là ; elle était sombre et menaçante. Les arbres semblaient tendre leurs branches comme pour le saisir, leurs craquements étaient sinistres ; le soleil lui-même en se couchant semblait animer des ombres qui dansaient autour de lui. La forêt prit une allure fantasmagorique…
La peur commençait à monter en lui, chaque buisson semblait cacher un prédateur en embuscade ; le vent soufflant entre dans les branches ressemblait à de sinistres lamentations…
Il lui sembla voir des petites créatures remuer dans les buissons. Pris de panique, il s’était mis à courir vers le village, sans se retourner, simplement pour fuir, échapper à ce sentiment de menace sourde qui l’oppressait. Son souffle s’était raccourci, le froid lui donnait un goût de sang dans la bouche, il avait trébuché sur une souche, roulé sur quelques mètres. En se relevant, il avait aperçu ce cerf juste devant lui. Effrayé par cette apparition soudaine, l’animal avait commencé à le charger ; Ekel s’était remis à courir éperdument ; le bruit des sabots martelant le sol semblait se rapprocher à chaque instant, il percevait même le souffle rauque derrière lui. Il aperçut enfin l’orée de la forêt, il était sauvé. Il continua sa course dans un champ, mais il n’était plus poursuivit. L’animal n’avait pas osé sortir du couvert de la forêt.
Arrivé au village, il s’était réfugié dans les jupes de sa mère.
Depuis cela, jamais il n’avait pu retourner en forêt. Rien que le fait d’entendre du village, les brames des cerfs, le mettait mal à l’aise, cela pouvait sembler idiot, mais cela le terrorisait. Aujourd’hui c’était différent.
Il fallait qu’il vainque sa peur ; parce que sa tribu avait toujours été une tribu de chasseurs, et surtout parce qu’il ne pouvait plus vivre dans cette honte. Au fil du temps, il avait réussit à enfouir son angoisse au plus profond de lui-même.
Il devait tuer ce cerf. Il s’était levé à l’aube, avait préparé ses affaires pour la chasse…. Sa chasse…et maintenant qu’il avait en face de lui son but, ses mains tremblaient comme celles d’un vieillard. Il sentit l’angoisse qu’il avait mis des années à emprisonner au plus profond de lui-même qui commençait à poindre. Il essuya la sueur sur son front du revers de sa manche comme si cela allait effacer aussi son angoisse…
L’animal était à peine à plus de dix pas de lui maintenant, il semblait grandir, sa ramure prit des dimensions démesurées. L’estomac noué, Ekel réussit à maîtriser le tremblement de ses mains pour encocher une flèche sur son arc. Il s’était arrêté de respirer. Le temps semblait figé…
Tout à coup, il entendit un grand fracas dans son dos. Il fit volte-face.
Ce n’était qu’une branche morte qui venait de tomber. Il se retourna.
Le cerf était face à lui, immense, menaçant.
Il se revit, dix ans auparavant, devant le cerf… La peur commençait à le gagner, il fit un pas en arrière. L’animal baissa la tête, pour charger. Les jambes d’Ekel tremblaient. Ses mains aussi. Tout son corps était envahi par la panique. Il ressentit cette sensation d’hostilité qui venait de la forêt, une sensation de menace diffuse, les hurlements du vent, la semi-obscurité des sous-bois…
Il s’enfuit, courut, sans se retourner, la peur au ventre, comme dix ans avant… Il courut jusqu’à la lisière de la forêt, en sortit et continua vers le village.
Trois lutins sortirent en riant des fourrés où ils étaient cachés.
Je voulais juste savoir comment vont se passer les résultats : y'a-t-il un rendez-vous "officiel" sur le chat ? sur le forum ? Y'a-t-il une heure particulière ? Faut-il que les participants soient là ? (je sais que je m'y prend un peu tard pour ce genre de questions ...)