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Joute : Une rencontre en forêt...
(Sujet créé par Lan l 04/04/03 à 16:47)
non favori





Aller en bas de page
Lan
27/03/2003 12:48
VCR

Voilà donc le sujet de la première joute tant attendue :

"Une rencontre en forêt"

Il faut réaliser un texte d'environ 1 à 2 pages en accord avec le sujet ci-dessus, et le poster dans ce topic avant la date limite du 20/04/2003 en un seul post.
Vous pouvez le poster avant et l'éditer si cela est possible jusqu'à la date limite.
Le jury est composé de Moridin et moi-même.

seront pris en compte :
- l'ortaugraff
- le style
- l'originalité et la cohérence de l'histoire
- le respect du sujet
- le sujet peut être interprété de manière détournée, toutefois sans en changer l'ortographe, mais à vos risques et périls

pour éviter d'avoir trop à présenter vos personnages dans le texte, vous pouvez joindre une annexe d'une demi page sur les personnages ou lieux.

je ne pourrai pa aller sur le net durant toute la joute, alors si vous avez qqch d'important à me faire part, envoyez moi un mail. si vous n'êtes pa inscrits, vous pouvez tout de même participer et je vous inscrirai à l'issue de la joute.

Bonne chance à tous !
Alvorn
27/03/2003 21:36
Ménestrogier Breton

bonsoir
une petite suggestion de lecture concernant la forêt

"LA FORET DES MYTHAGOS"
de Robert HOLDSTOCK
collection Lune d'Encre, Denoël

et voici la quatrième de couv


"Il existe, dans un coin reculé du Hertfordshire, une forêt qui n'apparaît sur aucune carte, qui se débarrasse des avions qui tentent de la survoler, qui recèle bien des secrets. On en fait le tour au pas de course en deux heures, mais on peut s'y enfoncer de plus de quatre-vingt kilomètres. Deux hommes se sont dédiés à son étude, George Huxley et Edward Wynne-Jones. Ce qu'ils ont découvert dépasse l'entendement : le bois de Ryhope est une forêt primordiale peuplée de créatures mythologiques, comme Guiwenneth la belle princesse celte mais aussi le roi Arthur, Jason et bien d'autres. Quelqu'un doit explorer la forêt, s'enfoncer jusqu'en son coeur, Lavondyss... "

un livre formidable, envoutant . les mots me manquent pour vous décrire la richesse de ce livre
Attention chef d'oeuvre

a bientôt

Alvorn
Moridin
28/03/2003 15:59
Jury

Allez y je suis toute ouïe !
Caramon Bornhald
29/03/2003 14:09
vivre la décroissance

Salut j'ai fini mon texte. Alors je le poste. Mais je me réserve le droit de le modifier, compléter.




Rencontre en forêt.


On était en hiver et à 4 heure, l’après-midi, le jour est déjà bien avancé. Dans nos forêts de Montbard, il commence déjà à faire sombre.
Ce qui ne connaissent pas Montbard, n’ont jamais vu de forêt. A Montbard, des jeunes pousses, il y en a pas. Ce sont que des arbres millénaires. Des arbres aux troncs noueux, aux branches entrelacées qui s’encroisent encore et encore. Leur but est simple : Toujours plus haut dans leur course vers la lumière. C’est à celui qui s’échappe et rejoint le ciel, la lumière, véritable lutte pour la vie
Le résultat est là, des plantes de toutes sortes, un enchevêtrement sans fin qui laisse peu d’espace pour se faufiler. Elles sont bizarres les plantes de la foret. Il en existe des grandes toutes minces qui plient à la moindre bourrasque et des toutes petites qu’on écrase en marchant dessus. D’autres ont des feuillages de toutes les couleurs, verts, marrons bien sûr. Il y en a aussi des jaunes qui ont l’air d’être malades et même des rouges, qui saignent quand on les coupe.
Au milieu des arbres vivent les animaux qui se nourrissent des produits de la forêt : Les sangliers amateurs de champignons, les cerfs aux bois majestueux et leurs harems de femelles, biches effarouchées. Suivent des animaux sauvages. Les loups qui vivent en bandes, attaquent en bande, mangent en bande. Les grands prédateurs, espèces rares, solitaires et légendaires.
L’homme lui s’est installé près de la forêt. En contre-bas, il y a un joli petit village avec quelques habitants, paysans et cerfs. Plus haut surplombe le château du Seigneur Di Marshall, notre protecteur ; Deux tours garnies de meurtrières, un fossé remplie d’eau et une lourde porte accommodées de pointes de quoi décourager toute attaque.


Aujourd’hui, la forêt de Montbard compte un nouvel habitant. C’est cet homme courbé qui ramasse des branches d’arbres. Il est resté en lisière pour ne pas se perdre. La au moins, on peut encore apercevoir les champs derrières les arbres. En plus il connaît bien ces chemins aux abords du village.
C’est qu’il est pas beau à voir le bonhomme. « Jean cochon » comme on l’appelle au village. Non pas qu’il soit laid. Il a plutôt une jolie frimousse comme disait sa défunte de mère. Ses yeux bleus clairs lui donnent l’air de rêver. Et ses cheveux, des mèches en bataille, ajoutent un ton insolent à son jeune visage. Pour sûr, il pourrait même plaire aux femmes. Il suffirait d’enlever cette boue qui couvre son corps et de raser sa moustache qui fait raton laveur.
Jean est content. Ce soir, on aura du bois pour se chauffer. Il pourra enfin dormir sans grelotter de froid toute la nuit.

« En voilà assez, je vais pouvoir m’en retourner ». Et comme Jean ramasse ses fagots, branchages secs attachées les unes aux autres, retentit le galop d’un cheval.
« Sans doute le jeune Seigneur qui chasse. C’est qu’il s’enorgueillit de sa forêt et aime s’y promener ».

Il en est fier et il y a de quoi.
Elle attire nombreux voyageurs. Viennent des magiciens de passage pour améliorer leur art et trouver des objets magiques. Les scientifiques et autres herboristes ou animaliers, à la recherche de plantes rares eux aussi sont assez fous pour s’y aventurer. Il arrive enfin des guerriers, grands gaillards solides à la recherche de trésors et d’aventures. Tout se monde séjourne au château.


Le jeune Seigneur, comme l’appelle Jean. Il a sûrement le même âge que lui. C’est vrai que Jean a l’air plus âgé que l’autre jeunot. Bien sûr quand on est paysan, on vieillit vite.
Un groupe de quatre personne s’approche au petit trot.
Le Jeune Vicomte Di Marshall entretient deux jolies femmes. Habillé d’une tunique courte, il semble prendre plaisir à dévoiler ses mollets gracieux. Les filles sont bien jeune et fraîches. Deux jolies fleurs à cueillir. A les regarder, on ne se trompe pas. Elles sont complètement sous le charme : petits rires langoureux, regards fixés sur leur idole, le Vicomte.
Suit un homme au regard dur et sombre. Il a le teint pâle et le visage balafré. Une grande cicatrice coupe en deux son sourcil et déchire la joue. Lui porte un vêtement brun en cuir grossier, « Sans doute le tuteur et maître d’arme ».

Vite, Jean s’agenouille sur le sol, en signe de soumission. Il baisse la tête, tandis que le noble cortège passe.
Mais voilà qu’on n’entend plus les sabots des chevaux. Que se passe-t-il ? Qu’attendent-il ? Alors, lentement doucement pour ne pas offenser son seigneur, Jean lève la tête.
Di Marshall est descendu de cheval. Il est debout juste la, à quelques pas, l’air insolent. Il croise les bras sur sa poitrine et se racle le fond la gorge.
Jean ne bouge pas.
Le pied de Di Marshall vient cogner son front.
« Tu peux lever la tête le crasseux » dit-il. Aussitôt le paysans obéit, et son regard croise celui du seigneur.
Tout de suite après Di Marshall, sourit. Il vient de trouver un nouveau moyen d’amuser ces dames. Le « crasseux » sent qu’on va lui jouer un mauvais tour.
« Et comment s’appelle votre majesté ? »
Les deux filles gloussent à cette nouvelle plaisanterie.
« Jean Mon’sieur »
Di Marshall continue son manège :
« La présence de votre majesté est un grand honneur », petite courbette.
Derrière, les deux femmes éclatent de rire.
A ce moment le Vicomte fait une grimace affreuse. Il tord les lèvres, tire la langue et bégaye : « Jea.. Jean Mon’sieur ». Il est vite récompensé par une nouvelle rigolade.
« Ne restez pas dans la boue votre majesté ». La phrase est dite avec élégance, une élégance doublée d’un certain dédain, une menace ?
Jean comprend bien que le seigneur se moque de lui. Mais, il y a rien à faire. Il faut obéir.
Il rougit, alors que les jeunes femmes continuent de rire.
Et pourquoi elles ne riraient pas. Il est tellement laid. Il est sale aussi. Une vraie bête sortie de la forêt. Il a honte le paysan d’être cette bête : « Ces femmes, ce sont des déesses. Moi je ne suis qu’un sale bonhomme ». L’humiliation est terrible. Elle est pire que tous les coups du monde. La femme ne sait pas à quel point elles peuvent humilier l’homme.
Pour montrer bonne figure aux demoiselles et pour satisfaire le Seigneur. Jean se redresse et regarde la petite assemblée avec joie. Un vrai chien obéissant à son maître.
Mais, quelle drôle d’impression, celle de glisser pour tomber et s’écrouler dans la boue.
Jean voit trouble. Sa vision s’assombrit. Ce qu’il sent c’est le coup dans son estomac. Un coup vicieux, violent et discret. Ce qu’il entend, c’est la voix moqueuse de Di Marshall.
« Votre Majesté a glissé, Votre Majesté s’est fait mal », suivit de nouveaux gloussements des demoiselles.
Alors, Di Marshall, se baisse et murmure : « Tu as de la chance, le crasseux. Qui vole du bois de mes forêts doit-être pendu ».
Puis il se tourne vers les femmes « ce que ces paysans sont balourd ».


Il a mal Jean, très mal. Etalé par terre, il ne bouge plus. Il entend encore des bruits de voix assourdies, un galop qui s’estompe dans le lointain. Puis, vient le silence, le silence de la forêt. Il reste seul avec ce silence inquiétant. Et le temps passe. Il s’écoule sans attendre le paysan. Le temps ne remarque pas cet homme allongé sur le sol. Le temps est égoïste. Il continue de tourner. Le jour tombe et fait place à la nuit. Il ne faut pas rester là dans la forêt, mais impossible de bouger. Il a trop mal.
D’abord, il a crû mourir, incapable de respirer. Il pensait étouffer sur le sol. Les araignées et autres insectes se promènent librement sur sa figure. Il ne peut pas bouger. Il ne peut pas les chasser. A un moment, une grosse mouche bleue se pose sur son nez. Elles reste jugé là pour mieux observer la paysage. La vue est splendide du haut de ce nez. La mouche frotte ses pattes l’une contre l’autre. Puis lasse, elle décide de poursuivre son expédition. Elle entre dans une narine pour explorer cette sombre caverne.
Jean bouge brusquement. Il vomit un mélange de sang et d’eau. Le liquide imprègne la terre. Le sol boit et dévore la substance. La joue de Jean est poisseuse. Les brindilles et les feuilles collent à la peau. C’est désagréable. Il tourne la tête.
Et il est pris de panique.
L’homme sévère, le balafré, le maître d’arme, est jugé sur son cheval. Statue immobile, il regarde le blessé, sans rien dire. « Il est revenu pour m’achever » pense Jean.
Le visage de l’homme n’est en effet pas rassurant. Il n’exprime aucune émotion. Un vrai masque. Et cette balafre est un bien triste sourire. Le visage est sinistre, celui d’un tueur, d’un assassin ? Voilà donc le visage de la mort ?
Non, l’individu sans mot dire se contente de lancer une bourse d’or en direction de Jean.






Lan
29/03/2003 15:31
VCR


Pas de pb Cara, tu peux me l'envoyer par mail pour pa le poster tout de suite sur le forum si tu veux.
En tout cas je ne le relèverai que le jour donné.

l'allonge pa trop par contre stp, après c'est long à corriger... CORRIGER hehehehehe, gniark, gniark ...
Moridin
30/03/2003 12:15
Jury

Moi aussi je peux faire le rire sadique ? gniark gniark !
Mŷrka
31/03/2003 03:22



une chose est sûre (enfin de mon humble point de vue):c'est très bon! Mais on a pas la même définition de page je crois...
Lan
31/03/2003 19:04
VCR


ben c t de une à deux pages, et si tu met sous word en 12 (c en gros la norme) ça fait deux pages le truc de Cara.

pour la qualité, j'en ai eu un meilleur encore que celui de Cara (dsl Cara t'aura pa le prix cette fois...) mais le sien reste très bien.

non non je dirai pa qui c'est l'autre...
Caramon Bornhald
31/03/2003 23:43
vivre la décroissance

Oui, ça ne m'étonne pas. Je n'avais aucune prétention pour ce texte. Je ne le trouve pas assez senti. D'ailleurs, ce n'est pas facile un texte long en gardant une certaine cohérence, sans tombé dans le cliché, ou dans la description à outrance...

Bref, je suis impatient de lire cet autre texte... (Je pari que c'est Aekar, ou Néojah..., ils écrivent bien)

(je le sais que tu ne diras rien)
Moridin
01/04/2003 12:35
Jury

Texte assez sympathique malgré qq fautes. (Juché et pas jugé Cara)

Je pense qu'en soignant un peu l'écriture - moins familier, plus "langue écrite", tu auras tes chances pour la prochaine

Je referai une appréciation plus complète quand j'aurais lu tous les textes.
Neojah
01/04/2003 12:40
Ménestrel bibliophage

Désolé de te décevoir, Cara, mais je n'ai encore rien écrit. Et quand je lis ton texte, je me dis que ça va pas être de la tarte !!
En tout cas, moi, ça me fait rudement plaisir et puis, ça ne peut qu'être de mieux en mieux au fil du temps ...
C'est vraiment prometteur !!!
Moridin
01/04/2003 13:28
Jury

J'ai lu un autre texte.

Je laisse mon commentaire tel quel.
Caramon Bornhald
01/04/2003 20:24
vivre la décroissance


Merci pour ton commentaire Moridin
(P.S: tu as bien reçu l'argent)
Mŷrka
03/04/2003 01:42



aie aie aie... j'ai aucune chance moi... alonns, faut se décourager, je retrousse mes manches et je prend ma plume... enfin, mon clavier... (ça fait moins poètique vous trouvez pas?)
la limite c'est bien 500 mots?
Aramina
03/04/2003 02:13
Jamais Contente !


Allez Myrka, toutes tes soeurs comptent sur toi, la Tour Blanche a besoin de ses auteurs ! (Mais ou sont donc passées ces satanées Brunes ?)
Aramina
Sigismund_Till
03/04/2003 19:16



Il y a un probleme dans ce jury la parité n'est pas très respectée et pourtant ce site accueil un certain nombre de membre féminin.Je ne pronne pas le boycote de cette joute mais je pense que le jury devrait au moins contenir une jeune femme de notre assemblée. Mes seigneurs ne vous montrez pas aussi bestiaux, meme si vous l'etes déjà.

Sigismund,chevalier de la Lumière.
Caramon Bornhald
03/04/2003 19:26
vivre la décroissance


Cher fils, je ne cesse de le répéter à ces sauvages.
Il n'y a donc que les chevaliers de la lumière pour être gallants.
Mais après tout, que peut-on attendre de tels Ténébreux?
Lan
03/04/2003 20:27
VCR


je n'aurai qu'à dire que les filles me semblent plus intéressée à écrire qu'à faire partie du jury (ce en koi je les comprend), mais si vous trouvez un autre système de vote pour que tout le monde puisse participer (même le jury), alors je suis tout ouïe...
Aramina
04/04/2003 01:46
Jamais Contente !


Pour les membres du jury, je confirme, participer me semble plus interessant que juger, j'en profite pour remercier ceux qui se sont dévoués. Du Coup, je culpabilise un peu d'entre profiter alors que d'autres font tout le travail, donc je fais une proposition, un peu au hasard je l'avoue. Ceux qui ne veulent pas participer et qui ont envie d'etre jury peuvent le rester bien sur, mais pour les autres, ont pourrait peut etre "tourner". Ca permettra a tout le monde de pouvoir essayer.
Enfin voila, si vous voulez qu'on fasse jury, on peut désigner des groupes de 3 personnes qui le feront a tour de role
Sinon j'ai quelques petites questions, j'espere qu'elles n'ont pas deja ete posées (si oui, vous n'avez qu'a repondre "t'as qu'a relire" ;p).
Je voulais savoir si tous les textes vont etre notés et classés ou si on aura uniquement les trois premiers. Je voulais aussi savoir si on pouvait avoir un petit commentaire avec notre texte (ca fait tjrs plaisir) et si possible autre chose que 'j'adooore, meme s'il y a eu mieux', quelque chose de constructif quoi. Enfin, est ce qu'on pourra lire tous les textes ou juste le meilleur ?
Aramina
Dom
04/04/2003 08:33
Ménestrels et cochons: tout y est bon !


Le jury est composé de Lan et Moridin. Pourquoi ne pas rajouter la Vox Populi ? Tous les participants voteraient pour leur texte préféré, sans établir de classement, contrairement aux membres du jury. Le texte qui recueillerait le plus de suffrages populaires recevrait deux points. Points qui viendraient s'ajouter à ceux attribués par les Grands Juges (appelons les ainsi ). Les Grands Juges feraient un classement de leurs trois textes préférés: le premier recevant trois points, le deuxième deux, et le troisième un. Puis on somme.

C'est une modeste proposition.
Elann
04/04/2003 16:47
<b>Wolfmaster</b>

Je pourrais mettre en service mon bon vieux système de sondages (qui traîne sur wotc mais pas sur la Pierre) pour permettre à Vox Populi de devenir membre du jury. Ca éviterait de bourrer le forum de votes.

Sinon pour le jury, je pense que le système actuel est bon : les gens qui veulent participer aux joutes peuvent tjs participer, ceux qui veulent lire tout et classer le font à chaque fois.
Moridin
04/04/2003 16:57
Jury

BLASPHEME !

Grand Seigneur du Jugement me paraît un minimum pour mon extrêmement importante personne.

Rampe devant moi misérable ver en implorant mon pardon !
Lan
04/04/2003 19:53
VCR


pour le classement, tous les textes seront classés, sachant pour ceux qui ont lu que on gagne minimum 5 points en participant et plus jusqu'à la cinquième place. donc tous les textes seront dans le classement

tous les textes seront aussi présentés sur le forum, bien sur, pour que tout le monde puisse en profiter, ça reste un des principaux buts ; cela après la date limite (sauf pour ceux qui ont directement voulu le mettre)

ce sera un classement et non une notation afin de ménager les sensibilités (ça serai dommage que quelqu'un prenne mal une mauvaise note alors que le texte n'est pa forcément mauvais, parce que ça servirai qu'a départager les gens)

il y aura bien sur des critiques positives, et aussi négatives, mais toujours constructive, par mail je pense ( c perso ) sauf si vous voulez que tout le monde en profite ce qui peu être aussi une idée.

pour le jury, on essaie de trouver un nouveau système (merci à tous pour vos idées) plus égalitaire. et en plus comme ça je pourrai participer !!!!!
Dom
07/04/2003 09:51
Ménestrels et cochons: tout y est bon !


Selon Moridin:

Grand Seigneur du Jugement me paraît un minimum pour mon extrêmement importante personne.


OK (mais à mon sens on pouvait faire mieux comme: Dépositaire Incontestable de l'Examen Universel, Entomostracé Lisant l'Utopique ... )! Toi, Lan, tu as d'autres attentes ?
Moridin
07/04/2003 13:49
Jury

C'est tellement bas que je ne répondrai même pas

J'ai trois textes à lire alors je reviendrai plus tard ...
Lan
07/04/2003 18:11
VCR


pour Dom : "maître" suffira...

sinon, on attend toujours plus de texte ! qui n'a pa fait le sien ? j'en voi un au fond là-bas ! oui vous ! derrière votre écran ! tire au flan !
JustBob
08/04/2003 19:38
Joyeux Barbare


Bonjour !
Je me présente : JustBob, barbare, transfuge d'AC que certains d'entre vous fréquentent.

Au mot de joute, j'accours et vous propose donc cette petite bafouille :


Rencontre en forêt.

Sir Quentin était un preux chevalier dont la renommée n’avait d’égale que la bravoure. De retour d’une noble quête au cours de laquelle il avait libéré une ravissante princesse des griffes d’un effroyable sorcier, il traversait la sinistre forêt connue dans ces contrées sous le nom de Boisdombre.
Il chevauchait son fidèle destrier sous les épaisses frondaisons de chênes centenaires. La lumière parcimonieuse se reflétait en éclats chatoyants sur l’armure immaculée du fier guerrier. Les bêtes sauvages et les étranges créatures qui peuplaient cette forêt hostile à l’homme, se tenaient à l’écart de l’aura lumineuse du paladin. Sir Quentin s’avançait sans crainte et respirait avec délectation les senteurs parfumées du sous-bois.
- Aidez-moi, je vous en supplie…
L’appel était faible et provenait d’un buisson sur le bas-côté de la piste que suivait le chevalier. Il stoppa sa monture et scruta les environs.
- Où êtes vous ? Je ne vous vois pas.
Un frémissement de feuilles et une petite boule de poils émergea timidement de l’épais fourré. Un adorable lapin blanc se tenait face à Sir Quentin. Il reprit d’une petite voix tremblotante :
- Aidez-moi, s’il vous plaît.
- Quelle est donc cette sorcellerie ! Un lapin qui parle ?
- Mais je ne suis pas un lapin. Je ne suis qu’un pauvre paysan victime de sorcellerie.
- Que vous est-il donc arrivé ?
- Et bien, je cherchais des champignons dans les bois et je me suis perdu. Comme la nuit tombait, je me suis réfugié dans une grotte. Pour mon malheur, celle-ci était habitée par un féroce dragon qui m’a transformé en lapin. S’il vous plaît, aidez-moi à lever cette effroyable malédiction.
- Un dragon, dites-vous ?
- Oui, mon seigneur. Il était gigantesque et ses dents grandes comme un homme.
- Voilà qui est un défi à ma mesure. Ne crains rien, paysan, Sir Quentin va occire cette maléfique créature et ainsi tu seras libéré du sortilège qui t’accable.
- Oh, merci mon seigneur !
- Guide-moi vers l’antre de ce dragon.
- Avec plaisir, mon seigneur.
Et le lapin se mit à trottiner devant le chevalier qui était impatient d’en découdre. Ils s’enfonçaient profondément dans la forêt. Bientôt, Sir Quentin fut obligé de mettre pied à terre et de se frayer un chemin à grands coups d’épées à travers les inextricables futaies. Soudain, il entendit une sorte de jappement.
- Aidez-moi….
Un loup efflanqué et malingre s’approcha lentement. Il tremblait de tous ses membres. Le chevalier menaça la bête de son épée.
- Qui es-tu créature ? Un loup-garou ?
- Que nenni, messire. Je m’appelle Léon et je ne suis qu’un pauvre forestier victime de sorcellerie.
- Que vous est-il donc arrivé ?
- Je parcourais la forêt à la recherche de bois précieux quand un violent orage a éclaté. Je me suis alors réfugié dans une caverne. Malheureusement, celle-ci était habitée par un puissant dragon. Pour me punir de mon intrusion, il m’a transformé en loup.
- Ah ah ! Ne t’inquiètes plus, Léon. Sir Quentin a décidé de libérer cette forêt de cette engeance démoniaque.
- C’est vrai mon seigneur ? Grand merci à vous. Je peux vous accompagner… je me sentirais plus en sécurité.
- Soit. Suis-moi !
Et, accompagné du lapin et du loup, le chevalier reprit sa progression dans la sombre forêt. Le sol se faisait plus rocailleux et les arbres enlaçaient les rochers de leurs gigantesques et noueuses racines. Le chemin était difficile mais rien ne pouvait attendre l’inébranlable volonté du chevalier. Brusquement, une voix grave leur parvint des branches d’un arbre voisin.
- Aidez-moi, chevalier…
Une nouvelle fois, Sir Quentin s’arrêta. Levant les yeux, il vit un ours maladroitement agrippé au tronc.
- Qui êtes-vous ?
- Je m’appelle Maurice et je suis un aventurier.
- Vous n’auriez pas rencontré un dragon, par hasard ?
- En effet ! Mais comment avez-vous deviné ?
- Ce lapin et ce loup ont aussi été victimes de la cruauté de ce monstre.
- Ah ? Et vous pouvez nous libérer de ce mauvais sort ?
- Bien sûr ! Tel est mon devoir et ma raison d’être !
Et ainsi, Sir Quentin et ses trois malheureux compagnons continuèrent leur périple. Après une longue ascension, le chevalier parvint finalement à une clairière taillée à flanc de colline. A la lueur du soleil couchant, il discerna la menaçante ouverture d’une large caverne. Dans ses environs le sol semblait calciné et de nombreux ossements blanchis luisaient d’une aura malsaine. Des fumerolles de souffre s’échappaient de l’antre et rendaient l’air difficilement respirable. Le sol vibrait au rythme d’une profonde respiration.
Le lapin prit la parole :
- Nous sommes arrivés, Messire. Le dragon se cache ici.
- Bien. Je m’en vais le châtier pour tous ses méfaits.
- Méfiez-vous, il est très puissant et sa magie est redoutable.
- N’ayez crainte. Ceci est mon métier et je saurai déjouer tous ses sortilèges.
- Bon courage, noble chevalier.
Sir Quentin ajusta son armure et vérifia que les sangles étaient parfaitement serrées. Il mit son heaume orné d’un panache blanc et saisit son large écu. Finalement, il dégaina sa magnifique lame de pur acier.
Fièrement, le bouclier en avant, il franchit le seuil de la caverne.
- Oh là ! Vile créature ! Prépare-toi à payer pour tes crimes !
- Hein ?
Et les échos d’un terrible combat parvinrent aux oreilles du lapin, du loup et de l’ours. Les cris de Sir Quentin se mêlaient aux rugissements du dragon. Puis, soudain…

BROUZOUF !

Un heaume tout cabossé et noirci par les flammes vint rebondir aux pieds du lapin.
- Hein ? Déjà !
- Quarante-cinq secondes. C’est moins bien que mon barbare. Allez ! Par ici, les mises ! » aboya le loup.
- Mouais, mais c’est mieux que le mage. » répondit l’ours.
Un énorme rugissement vint interrompre leur conversation tandis que la tête d’un dragon apparaissait à l’entrée de son antre.
- C’est pas un peu fini ce jeu stupide !
Le lapin, le loup et l’ours s’enfuirent en ricanant.

Ethan Log Ynan était un puissant guerrier elfe dont les prouesses étaient légendaires. Il chevauchait dans le Boisdombre avec confiance et sérénité. Soudain, il entendit une sorte de jappement.
- Aidez-moi, je vous en prie….


JustBob
Klian
08/04/2003 21:21
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Tient ça fait plaisir de te voir JustBob
Mais je ne lis pas ton texte, n'ayant pas encore participé, je ne veux pas être influencé...d'ailleur, je vous conseille à toi et à Caramon d'envoyer votre texte par mail à Lan et toi a Justbob de t'inscrire du meme coup à la joute!
De cette façon vous pourrez enlever vos textes du forum, et ainsi personne ne les lira avant le verdict final ou Lan les mettra tous dans les pages des joutes littéraires (partie comunauté, je le rapelle).
Ouf, tout ça sans respirer
Dom
08/04/2003 23:48
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Les mots me manquent ... J'ai vraiment bien ri ! Et je continue ...

Référence jeu de rôle: j'y retrouve l'ambiance de certaines parties de Rêve de Dragon (si, si, souvenez-vous il y a longtemps (20 ans à peu près) ... Un monde qui pouvait être certes très onirique (rien que le nom), mais selon les scénarios très drôle. Je trouve que l'histoire est somme toute poëtique: quitte à me sentir isolé sur la poësie de ce texte, je l'assume !
Neojah
09/04/2003 11:28
Ménestrel bibliophage

Excellent !! J'aime beaucoup ton texte JustBob ! C'est simple et en même temps, ça marche nickel. Et puis, j'ai bien rigolé aussi ...
Ces joutes risquent d'être trés intéressantes ... J'attend la suite avec impatience ! Et j'espère être à la hauteur de mes "adversaires".
Bonne chance à tous.
Lan
09/04/2003 17:13
VCR


c cool que tu vienne participer justbob, j'ai copié collé ton texte donc tun'a pa besoin de me l'envoyer.

pour la date du classement, ben... après la date limite de remise des textes, et le plus vie possible.

départager tout le monde va être dur !

je vous promet de faire un texte aussi même s'il n'est pa classé.

ps: justbob, on fait une sorte de ligue de jouteurs, si tu veux t'inscrire tu me mail à l'adresse indiquée par klian (c pa encore automatisé... pour ça fodrai que je me penche sérieusement sur le PHP...)
Elann
09/04/2003 18:47
<b>Wolfmaster</b>

Bah si tu as des idées, on en parle et je réalise ?
JustBob
09/04/2003 19:26
Joyeux Barbare


Voilà, je t'ai envoyé un mail Lan.

Donc officiellement je suis un jouteur ???

dites moi ouiiii...

J'en profite pour féliciter Caramon pour son texte. J'aime beaucoup le point de vue Jean/narrateur... c'est pas facile à faire, je trouve.
La description du début est très bonne.
Et ton histoire est... "douloureusement réelle"

Sinon au niveau critique, ça a déjà été dit : attention à la syntaxe, orthographe, grammaire (vive le correcteur de word). En fait, j'ai l'impression que tu n'as pas ou peu relu ton texte...

Enfin bravo Caramon !

Hum... je n'aimerai pas être à la place du jury !

A bientôt et j'attends avec impatience les différents textes.

JustBob
Lan
09/04/2003 21:52
VCR


oui c'est bon JustBob , même si tu es pa encore dans le classement sur les pages, tu y es dans la base.
DonLope
10/04/2003 10:11
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Brouzouf !?!!?
Dom
10/04/2003 15:09
Ménestrels et cochons: tout y est bon !


Hier soir, j'ai lu, comme tous les soirs, une histoire à mes enfants (c'est vraiment un grand bonheur). En leur lisant, j'ai pensé à notre fameuse joute. Elle m'a inspiré ceci. Comme j'ai déjà envoyé à Lan ma prose, c'est pour le plaisir.

Rencontre en forêt

Un soir, un vieil orc tout décati pénétra dans la forêt. Tous, cachés, l’observaient. Il semblait vieux, très vieux même. Il portait un grand sac de toile, qui semblait peser bien lourd. Rapidement, toute cette partie de la forêt fut au courant de sa venue. Des années que les orcs n’osaient plus y pénétrer : nombre d’entre eux furent décimés au cours d’une grande bataille, qui les opposa aux nombreux êtres féériques, habitants de cette forêt. Les rumeurs allaient bon train sur les raisons de sa venue : venait-il venger la mémoire de ses frères ? détenait-il dans son sac une arme redoutable ?

Pourtant, à y regarder de près, il n’avait pas l’air terrible, cet orc, par son âge bien sûr, mais aussi sa petite stature, son air voûté, son regard vitreux. Non, vraiment, il n’avait pas l’air dangereux.

Arrivé dans une vaste clairière, il s’assit et s’adossa à un chêne, près d’une petite source. Il semblait attendre. Tout autour de la clairière, des yeux l’espionnaient.

Au bout d’un moment où il sembla dormir, il rassembla quelques pierres en cercle, mit du bois au centre et alluma ce bûcher sommaire. Il sortit de son sac une marmite, qu’il remplit d’eau. Puis à l’aide de deux branches, il la suspendit au-dessus. Enfin, toujours de son sac, il extrait un caillou rond, tout gris, qu’il immergea dans l’eau frémissante.

Un jeune centaure, plus téméraire que les autres, aussi sans doute plus inconscient, sortit de sa cachette et s’approcha de lui.

« Holà, l’orc ! Tu n’es pas le bienvenu ici !Que viens-tu troubler notre quiétude ? »

« Mille pardons. Je ne fais que me reposer avant de poursuivre ma route. Le temps de cuire ma soupe au caillou, de la boire et je m’en vais. Pardon d’avoir pu gêner. »

Le centaure avança légèrement, curieux, l’œil étincelant de gourmandise.

« Une soupe au caillou ? Ma foi, je ne connais pas. »

« Assieds-toi. Partage mon humble repas, si tu le désires. »

« Certes. Mais avec quelques topinambours, ne serait-ce pas meilleur ? »

« Si fait. »

Le centaure partit au galop, et revint avec les légumes annoncés. Il les donna à l’orc, qui les rajouta à sa fameuse soupe.

Intriguée, une pixie s’approcha également, troublée par cet étrange manège.

Le centaure l’appela :

« Viens ! Viens goûter cette soupe au caillou ! »

« Une soupe au caillou ? Hum, çà a l’air fameux. Pourquoi n’y rajoutez-vous pas de belles racines ? »

Sans attendre la réponse, elle en fit apparaître quelques-unes, que l’orc rajouta à sa soupe.

Tout d’un coup, un groupe d’elfes surgit, arc à la main, menaçant le vieil orc. C’étaient de grands guerriers qui, à leur accoutrement, devaient revenir de la chasse.

« Avant que tu aies esquissé le moindre geste ou essayé la moindre traîtrise, tu seras mort ! »

Le centaure et la pixie s’interposèrent : « Il ne fait rien de mal : nous préparons une soupe au caillou. Et après, il s’en va. Restez avec nous et partageons ce repas. »

Interloqués, les elfes s’interrogèrent du regard, et finalement acceptèrent l’offre, à condition d’y rajouter un peu de gibier et quelques herbes.

Plus tard, c’étaient plus de vingt convives qui étaient là à deviser gaiement : brownies, nymphes, elfe, centaures et même une licorne Un deuxième feu, avec une deuxième marmite, avait même été allumé vu le nombre d’ingrédient que chacun avait amené.

Enfin, la soupe fut servie. Délicieux et exquis furent les seuls mots prononcés. Puis, une deuxième, et enfin une troisième fournée furent servies. Maintenant, les conversations avaient repris allègrement. Les différents habitants de la forêt n’avaient pas l’habitude de se retrouver ainsi et de parler comme cela.

L’orc sortit un couteau, et piqua le caillou.

« Ah ! Il n’est pas cuit. Tant pis. Il pourra resservir. Je vais maintenant devoir vous quitter. »

Des protestations s’élevèrent.

« Si. Comme je vous l’avais dit, je dois y aller. »

Il remit dans son sac sa marmite et son caillou.

« Reviens quand tu veux ! A bientôt ! »

Le ventre enfin plein, et l’œil plein de malice, il s’éloigna en direction de l’orée de la forêt. Ils ne le revirent jamais.

FIN

Les parents reconnaîtront la célèbre (?) histoire de la Soupe au Caillou, que je trouve géniale. Dans le genre livre un peu atypique, je recommande aussi chaudement "le canard fermier".
Méliane
10/04/2003 16:30
Meliane#2818

J'aime beaucoup cette petite histoire et je la note dans un coin de ma tête pour pouvoir la raconter à mon petit paladin d'ici quelques mois !
JustBob
10/04/2003 18:38
Joyeux Barbare


Très bonne histoire Dom !

Très agréable à lire, une belle ambiance féerique. Toute simple et fort sympathique.

Je n'ai même pas de critique à faire...

Si ta contribution à la joute est de ce niveau, il va falloir s'accrocher...

JustBob

PS : regardez Princess Bride ! Absolument ! (voir topic films de fantaisie)
Neojah
10/04/2003 18:39
Ménestrel bibliophage

La dernière bataille (version définitive)

Quand Iränæ reprit conscience, elle n’entendait plus les combats qui faisaient rage autour d’elle. De leur côté, les survivants n’accordaient que peu d’importance aux centaines de corps qui s’entassaient, pêle-mêle, au cœur de la plaine. Au milieu des cris, de la peur et de la violence, seule comptait la victoire ...
A cette pensée, Iränæ tenta de se relever, mais elle chuta lourdement. Une douleur atroce l’empêchait de prendre appui sur ses jambes. Quand elle regarda son bas-ventre, elle ne put s’empêcher de vomir. Le dernier coup qu’elle avait reçu lui avait ouvert l’estomac, et elle découvrit avec dégoût la couleur de ses propres entrailles.
La plaine n’était qu’une immense flaque de sang et, si la pluie n’effacerait pas avant plusieurs jours les marques de la bataille, elle limitait au moins son odeur de mort, un mélange de sang caillé, de bile et d’excréments.
Elle appela faiblement à l’aide, sans croire que quiconque viendrait lui porter secours. Quand elle regarda autour d’elle, ce ne fut que pour y voir mort et désolation. Quelques hommes se battaient encore ça et là, mais c’était bien la Mort qui avait remportée cette lutte acharnée.
Pourtant, ce qui effraya le plus Iränæ fut le bourdonnement des mouches. Maintenant que l’essentiel des combats avaient eu lieu, elles avaient envahi par milliers le champ de bataille. Elles pullulaient et ne faisaient aucune différence entre les vivants et les morts. La jeune femme les sentaient partout sur son corps, pondant leurs œufs dans ses plaies.
La guerre … Iränæ venait de vivre sa première bataille. Et elle savait qu’il s’agissait également de la dernière. Ayant déjà accompagné de nombreux mourants, elle connaissait les signes funestes : les sueurs froides, les tremblements qui deviennent peu à peu des contractions, puis la lassitude, l’engourdissement de la douleur …
Elle prit cependant conscience de l’imminence de sa mort quand le sang lui envahit la bouche et les narines, car elle le sentait couler du plus profond de son être.
Elle chercha à relever la tête afin de ne pas s’étouffer, et s’essuyant le cou d’un geste machinal, elle effleura le Bois.


« Je n’en peux plus. »
Deux silhouettes se découpaient à travers les arbres. Il s’agissait d’une jeune femme et d’un jeune homme, tout deux habillés de feuilles et de mousses.
« Moi non plus. Je te propose qu’on s’arrête un instant : j’ai soif. »
Le jeune homme s’assit prés d’un ruisseau et tendit les mains pour se désaltérer.
« Et voilà qu’on le trouve pas. Ah, ça m’exaspère !
- Sois patiente Iränæ. La nuit est encore loin : nous avons le temps.
- Non, nous ne l’avons pas : toute le village nous attend pour commencer la célébration ! Je te rappelle que c’est le jour de mon Union, et j’ai attendu ça toute ma vie !
- De ton Union ? A t’entendre, je suis là pour distraire la communauté …
- Mais non Œritlos. Je t’aime, tu sais bien. Mais je suis terriblement angoissée à l’idée qu’on ne le trouve pas. Et ce déguisement stupide n’arrange rien : ça me gratte de partout.
- Je suis de ton avis, mais les traditions sont importantes. »
Le jeune homme se leva et prit la jeune fille dans ses bras. Elle se colla à lui, puis l’embrassa.
« Tu as raison. Peut-être qu’il ne viendrait pas si nous n’étions pas habillés de la sorte. »
Elle se pencha et but. L’homme hésita, puis demanda :
« Tu es bien sûre de ton choix ? Je veux pas dire que j’hésites, ça non, mais je n’ai pas envie que tu regrettes ton choix un jour.
- Tu es l’homme que j’aime depuis toujours Œritlos. Enfants déjà, nous étions unis à notre manière. Nos vies ont été tissées ensemble : j’ai toujours désiré être à tes côtés. Je t’aime.
- Moi aussi Iränæ. »
Les deux amants s’embrassèrent de nouveau avec passion.
Soudain, un bruissement de feuilles se fit entendre de l’autre côté du ruisseau. Iränæ et Œritlos s’arrêtèrent soudain en se tournant vers les fourrés.
« Yakwohl ? C’est toi ?
- Nous sommes Iränæ et Œritlos, du Village-dans-les-arbres, et nous sommes là pour demander ta Bénédiction. »
La silhouette d’un cerf se dessina à travers les fourrés.
« Oui, c’est bien toi. Selon les usages, nous sommes venus te trouver afin que notre Union soit bénite. Nous avons déposé de la nourriture, ainsi que quelques offrandes, à la source de ce ruisseau. Nous avons prononcé les paroles rituelles et nous t’avons cherché.
- Mais c’est toujours toi qui décides d’apparaître ou non. J’ai tellement eu peur que tu ne vienne pas ! »
Iränæ réprima un frisson et s’approcha davantage du cerf. Celui-ci tendit la tête au-dessus du ruisseau pour mieux les regarder. Les deux humains observaient le cerf avec fascination : ses bois luisaient dans la pénombre et ils semblaient s’étirer vers eux.
« C’est magnifique ! »
La jeune femme tendit la main vers les bois tandis que le cerf la fixait de ses yeux. Quand elle finit par les atteindre, une petite explosion de lumière éclaira la forêt. Un minuscule bout de Bois semblait flotter dans les airs. Sa surprise passée, Iränæ tendit la main pour s’en saisir.
« Voici donc la Bénédiction de Yakwohl, le shaman-cerf. Puissent nos enfants te célébrer en retour, et puissent nos peuples vivre en paix. »
Œritlos s’approcha également et observa le bout de Bois. Il continuait à luire faiblement par endroits. Quand il finit par s’éteindre, les jeunes découvrirent les runes qui symboliseraient leur Union.
Ils s’embrassèrent, puis inclinèrent la tête devant le cerf.
« Nous te remercions, shaman-cerf. Et tel que l’ont fait nos anciens, et les anciens de nos anciens, nous allons prononcer ta Bénédiction. »
Les amants se regardèrent intensément, se murmurant un « je t’aime » discret, puis se tournèrent vers le cerf.

« Chaque fois que le vent soufflera,
Chaque fois que le feu brûlera,
L’amour que je te porte grandira.

Chaque fois que la pluie tombera,
Chaque fois que la terre germera,
L’amour que je te porte grandira.


Puisse la Terre nous accorder ses faveurs,
Puisse la Terre unir nos cœurs. »


Les larmes coulaient sur les joues d’Iränæ. Murmurer ces quelques mots lui avaient demandé beaucoup d’efforts, mais cela l’emplit d’une confiance qu’elle n’aurait pas cru possible.
Sa vue se brouilla une dernière fois et elle expira un ultime soupir.

Neojah

POST : j'ai changé cette histoire de victoire de Vengeance qui n'apporte rien à l'histoire et qui est peut-être trop ambitieuse pour moi à tenir sur plusieurs joutes.
Dom
10/04/2003 19:09
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

Waow ! Je me sens retourné d'émotion. C'est très beau ! Le début est poignant de réalisme (enfin j'imagine). La rencontre avec le shaman cerf féérique.

En deux mots et juste histoire de mettre à mal la modestie de Neojah: Quel talent !

Allez, pour le plaisir, je me relis ce superbe texte !
Neojah
11/04/2003 09:26
Ménestrel bibliophage

Ben, écoutes, merci beaucoup : ça me fait plaisir que ça t'ai plu ...
Méliane
11/04/2003 09:37
Meliane#2818

Oui, je trouve aussi que c'est très beau et émouvant... J'ai deux remarques à faire mais qui ne remettent en rien en cause ton texte :
- je ne pense pas que l'on puisse vomir lorsqu'on est blessé à l'estomac : les contractions qui permettent de régurgiter ne sont possible que si les fibres de l'estomac ne sont pas endommagées
- les mouches ne pondent pas dans la chair encore vivante ...

Bon, là forcemment, je casse un peu l'ambiance du texte, mais c'est juste pour qu'il soit à la fois beau et crédible ....
Dom
11/04/2003 09:46
Ménestrels et cochons: tout y est bon !


M'enfin Méliane !

Ce matin, je me connecte. Hop ! Je relis le texte. Magique. Et je tombe sur ton post. Argh ! La magie s'est envolée.
Neojah
11/04/2003 10:22
Ménestrel bibliophage

Merci beaucoup Méliane : je suis content que ça te plaise également. Quant à tes remarques, il existe des mouches qui pondent dans les plaies "vivantes" (j'avais effectué quelques recherches préalables comme j'avais également un doute : [url]http://www.ful.ac.be/hotes/sandrine/dossier/publication/DIVERS/pesticides_1.htm[/url] )
Par contre, je n'étais pas au courant des fibres de l'estomac ... Bon, ça reste quand même acceptable.
Mais j'y ferai attention : promis !

POST : (quelqu'un peut m'expliquer comment transformer une adresse en véritable lien : je croyais que c'étais avec [url] [/url], mais ça marche pas ...)
JustBob
11/04/2003 11:03
Joyeux Barbare

Bravo Néojah !

Cette histoire est émouvante et magique. L'écriture est agréable.

J'aurai juste une petite critique, en fait plutôt une suggestion : je me serai peut-être un peu plus attardé sur la description de la forêt, du lieu de la rencontre et du cerf pour permettre de mieux "visualiser" la scène, de rendre l'atmosphère encore plus féerique et de faire contrepoids à la description du champ de bataille.
Très bien faite celle-là d'ailleurs... sauf peut-être juste la phrase "... victoire de la Vengeance" qui, à mon avis, n'apporte rien puisqu'on ne s'intéresse pas au pourquoi de cette bataille. De plus en mettant une majuscule, tu renforces l'impression du lecteur, au début, que c'est un point important de l'histoire, alors que ce n'est pas le cas. J'aurai plutôt mis "... victoire de la bêtise humaine"

Cela-dit c'est du chipotage. Ton texte est très beau.

C'est bien, ça met une grosse pression sur les jouteurs qui n'ont pas encore écrit leur texte, héhé ! Pour moi, c'est trop tard...

JustBob

PS : On peut faire des critiques, hein ? Je ne veux vexer personne.
Méliane
11/04/2003 11:04
Meliane#2818

Alors autant pour moi Néo pour les mouches !!! Désolée !!!

Bon, je m'y colle ....

"Epuisé il atteignit la lisière de la forêt, son seul espoir pour se mettre à couvert. Voilà, des heures qu’il avait fui le champ de bataille. Persuadé d’être suivi, il avait couru jusqu’à ce que ses poumons le brûlent. A présent, il n’aspirait qu’à un peu de repos mais il lui fallait poursuivre. Il devait prévenir les siens de ce qu’il avait découvert. Il avait vu cette nuit l’arrière garde des armées adverses lever le camp et partir vers l’Est. Les espions avaient confirmé ce changement de tactique. La bataille qu’ils menaient dans les plaines de Torhan n’était qu’un leurre… La vraie cible des Irmins était la ville de St Oria, sa propre ville natale. Mais, malgré ses supplications, les nobles qui dirigeaient les opérations ne voulaient pas pour autant lever le camp. St Oria leur semblait un tribu négligeable, leur fierté piquée au vif par la résistance de troupes pourtant moins nombreuses exigeait réparation. Ils voulaient écraser toute résistance avant de poursuivre vers l’Est.

Il était à présent rentré dans la forêt. Couper à travers les bois étaient sa seule chance d’arriver à temps. Les Irmins devraient longer la forêt avant de pouvoir la traverser à la passe des Hauvrêts. Juste quelques instants de repos, voilà ce dont il avait besoin. Alors qu’il s’enfonçait un peu plus, son attention fut soudain attirée par un arbre gigantesque. Majestueux et immense, il dégageait une aura de force et de plénitude qui l’attira irrésistiblement. Il s’assied, à bout de fatigue.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, elle se tenait auprès de lui, lui caressant les cheveux. Elle était nue et il ne put s’empêcher de la détailler de la tête au pied. Il n’avait jamais vu une femme aussi sublime. Son parfum était celui de l’herbe fraîchement coupée, ses cheveux couleur des blés, sa bouche évoquait un fruit bien mur, sa peau était plus doré que le miel, son regard s’arrêta longuement sur sa poitrine et ses hanches et les mots lui manquèrent …. Elle s’était penchée sur lui, lui murmurant des choses qu’il ne comprenait pas mais qui exerçaient sur lui une attraction certaine. Dans sa course, il avait du se débarrasser de son armure et des pièces les plus lourdes de son équipement. Elle eu tôt fait d’enlever le reste sans qu’il s’en rende vraiment compte. Sa fatigue soudain oubliée, il fut animé du désir le plus fort qu’il ai ressenti depuis longtemps. C’était comme si la peur, le découragement, la haine et la douleur qu’il avait ressenti ses derniers jours avaient attisé en lui une rage, une envie irrésistible de survivre. Entrer en elle fut bientôt son sa seule obsession. Dans ses bras, il oublia qu’il avait un nom, il oublia qu’il avait une femme, il oublia qu’il avait une mission.

Losqu’il s’éveilla, il n’aurait su dire depuis combien de temps il était là. Sa fatigue et les blessures du champ de bataille avaient disparu. Il mit du temps à comprendre qu’il se trouvait à la lisière Est de la forêt, sans être capable de se souvenir comment et quand il avait traversé les bois. Il se souvint de son objectif et poussa un cri de rage en pensant au temps qu’il avait perdu. Rassemblant ses affaires, il s’habilla en hâte et couru vers St Oria.

C’est avec soulagement qu’il découvrit sa ville intacte. C’était jour de marché et il devait traverser la place encombrée de marchands pour accéder à la maison de Bourgmestre. Les ragots allaient bon train, partout on racontait que les armées Irmins avaient été décimées à la passe des Hauvrêts. Les raisons de cette débâcle semblaient mystérieuses. Certains parlaient de créatures des forêts, d’autres d’arbres vivants et vengeurs, quelques témoins évoquaient une femme magnifique … Les habitants les plus virulents affirmaient que les forces de la nature s’étaient fait justice : les Irmins les avaient trop longtemps défié impunément pour étendre leur territoire.

Il dut s’appuyer sur l’étal d’un marchand pour ne pas sombrer sous le poids du soulagement. Il pouvait désormais rentrer chez lui et retrouver les siens. Mais au fond de son cœur, une culpabilité tenace lui faisait appréhender ce moment."

Elbinoe
11/04/2003 11:31
Paladin chocolaté


ah beh pfou :o
hum...tous vos textes sont vraiment intéressants, chacun a su dégager une émotion et une ambince particulière et tous vous émuler grave..viva youpi...continuez, j'ai beaucoup de plaisir à vous lire. (et p-e si j'ose je posterai moi aussi une histoire)
Neojah
11/04/2003 13:46
Ménestrel bibliophage

Eh bien, ces joutes vont vraiment être géniales : tous les textes que j'ai pu lire jusqu'à présent, même si je ne l'ai pas forcément dit, sont de trés bonne qualité : ça promet pour l'avenir !!!
JustBob : perso, j'accepte les critiques ... si elles sont bonnes . Non, je suis preneur de tout, surtout que je n'écris que très rarement (j'arrive pas à me dégager du temps pour ça ...). Pour cette histoire de Vengeance, c'est que j'avais l'intention de lier les textes des différentes joutes (mais, ça me paraît difficile avec le recul). Quant à la description de la forêt, eh ben, je sais que j'ai encore des progrès à faire ...
Enfin, je te remercie également et j'apprécie que tu prennes du temps pour expliquer ton avis
JustBob
11/04/2003 14:28
Joyeux Barbare

Ben vi...

Quand on écrit, on n'a pas forcement le recul pour s'autocritiquer. Donc, je suis moi même demandeur de critiques (même si des fois c'est pas très agréable) et, à mon humble avis, c'est la seule façon de s'améliorer. C'est pour ça que j'essaye de formuler des avis.

Enfin bref, puisqu'on parle d'avis, je vais donner le mien sur le texte de Méliane.

Il est bien écrit (j'ai cru voir quelques fautes mais c'est pas grave) et je le trouve vraiment sympa. Bon, je l'avoue ce n'est pas celui que je préfère.
Je crois que ça tient essentiellement à la construction et à l'équilibre du texte. Un peu comme pour Néojah, je trouve que tu es passée un peu rapidement sur ce qui c'est passée dans la forêt et sur sa description.
J'aurai peut-être rajouté un paragraphe plus descriptif sur l'étreinte (NAN ! je ne suis pas un voyeur !) genre : la forêt s'éveille, les animaux et les êtres féeriques s'assemblent autour du couple, les bourgeons éclosent, etc... (maintenant que j'écris ça je me dis qu'il y a moyen de faire un texte puissamment érotique sur l'étreinte entre le héros et la forêt).
En gros, insister un peu plus sur l'aspect féerique de la forêt et de l'impact de cette "communion". Du coup je trouve que l'annonce de la défaite des méchants vient un peu trop abruptement.
D'un autre côté, tu ménages l'effet de surprise et c'est peut-être ce que tu désirais.

Je me dis que quand on lit quelque chose de bien écrit et d'agréable on a envie que ça dure plus longtemps...

Voilà.

Au passage, j'ai repensé au texte de Caramon, et plus ça va, plus je trouve que c'est le plus original et qu'il a choisi un mode de narration vraiment très interessant et pas facile à réaliser. Donc, je le félicite à nouveau.

JustBob
Dom
11/04/2003 14:54
Ménestrels et cochons: tout y est bon !

çà fait longtemps que j'avais envoyé mon texte à Lan. Je ne l'avais posté par pudeur. Mais, à force de vous lire, je me sens un peu voyeur. Donc je vous le livre.



La nuit était tombée depuis longtemps, lui semblait-il. Les ténèbres l’enveloppaient. L’obscurité était à la fois oppressante, et rassurante. Si lui ne voyait pas, il pouvait imaginer que c’était réciproque : on ne devait pas le voir.

Ses sens aiguisés et son expérience de la forêt lui permettaient toutefois de se déplacer sous les futaies sans trop de difficultés. Et là où il n’avait pas perçu un obstacle, un pas de côté, une esquive souple lui assuraient sa sécurité.

Et pourtant, il était inquiet, aux aguets. Le cor qu’il avait entendu retentir peu après le crépuscule ne lui laissait guère de doute. On était à ses trousses. Les mouvements qu’il avait perçus à quelques dizaines de mètres lui faisaient penser que plusieurs traqueurs devaient le suivre. L’absence de tous bruits animaux l’inquiétait : même eux avaient perçu cette oppression, qui s’était abattue sur la forêt. Le feuillage des arbres ne bruissait plus.

Il continuait à progresser.

Quelle idée d’accepter ce rendez-vous à minuit dans la clairière aux bolets. Le message porté par ce curieux volatile, mi-pie, mi-moineau, ne lui avait pourtant pas laissé le choix. Cela faisait trop longtemps qu’il cherchait à connaître ses origines. Enfant recueilli peu après sa naissance, il avait tout de suite montré d’étranges talents, que d’aucuns qualifiaient de druidiques. Sa morphologie, elle-même, laissait perplexe les étrangers au village. Sa taille menue, ses oreilles légèrement effilées, sa beauté. Tout concordait : on lui accordait facilement du sang elfique. Mais les elfes avaient disparu, depuis bien des lustres.

Sur sa droite retentit un son étrange, moitié animal, moitié humain. Une sorte de hurlement plaintif, qui déchirait la nuit. Comme en réponse, deux autres se firent entendre. Malgré sa connaissance de la forêt, il ne reconnaissait pas les créature qui avait émis ces sons.

Le message était certes sybillin, mais très clair : « Retrouve-moi ce soir à la clairière des bolets : je t’expliquerais le secret de ton tatouage ». Personne n’était au courant de ce curieux et minuscule dessin situé sur le haut de sa cuisse. Il avait commencé à apparaître quand il avait atteint 13 ans. Au début, très flou. Il n’y avait guère prêté attention. Au fil des ans, l’étrange entrelacement de feuilles s’était précisé en une couronne, avec en son centre un faucon. Il n’en avait parlé à personne.

Par prudence, alors qu’il approchait de la clairière, il sortit son coutelas. Des pas étaient maintenant perceptibles derrière lui. Une dizaine de créatures. Peut-être plus. Il accéléra son train. Il percevait maintenant l’espace dégagé dans les bois.

Une silhouette féminine auréolée d’une lumière pâle se dressait en son centre.

Ailée.

Derrière lui, ses poursuivants s’étaient mis à courir. Il y arrivait enfin. Dans la clairière, il se précipita vers cette femme. Son visage lui apparaissait maintenant, et lui semblait familier, comme s’il se retrouvait en elle. Lui ouvrant les bras, elle se mit à parler doucement : « Mon fils, le temps presse… ».

Derrière, les créatures arrivaient , et sortaient du couvert des bois. Instinctivement, il se retourna. Ce n’étaient pas des hommes, même s’ils en avaient un semblant d’apparence. Plus trapus. Couverts de plaques de cuir et de métal et armés d’épieux. Leur nom lui vint naturellement. Des orcs.

Il leur fit face, conscient de sa propre faiblesse. Derrière les premiers, d’autres encore arrivaient. Il devait protéger sa mère. Sa mère ! L’espace d’un instant, il se revit bébé dans ses bras, entouré d’autres êtres féériques, qui rayonnaient de beauté et de tranquillité.

Venus du fond de sa mémoire, des mots jaillirent de sa bouche : « Aklaï Bezu ! Gzalo Moyal ! ».

Les orcs s’arrêtèrent nets, stupéfaits.

Autant par ses paroles que par l’homme en bleu qui traversait la clairière, une caisse à outils sous le bras.

Un cri s’éleva : « Roger ! Merde ! T’es dans le champ ! On la refait ! ».

L’agitation sur le plateau monta d’un cran. Chacun s’affaira à ses affaires.

De la cime des arbres, un battement d’ailes se fit entendre aux plus attentifs. Et une voix murmura : « oui c’est ainsi que cela s’est passé ».

Dom

Lan
11/04/2003 17:51
VCR


hehe , un bon texte de plus !

*Lan qui frissonne à l'idée de devoir départager tout le monde...*

bravo à tous, je prend note des textes postés.
Aramina
12/04/2003 14:06
Jamais Contente !

Bon du coup, je me sent un peu obligée d'ajouter le mien aussi. Il aura peut etre l'air long, ms il tient sur 2 pages word en 12, alors je suis toujours dans la marge.

Rencontre en forêt : Re-naissance

Les anciens m’avaient prévenu : nul ne réchappe à sa rencontre.
Mais toutes les nuits Elle me hantait. Vierge de toute beauté, ou sorcière menaçante, d’aussi longtemps que je me souvienne, Elle m’appelait. De plus en plus pressante, de plus en plus suppliante.
Les anciens m’avaient prévenu, mais ce matin là, il fallait que je sache, pour que ces visions me quittent à jamais. A l’aube du jour, je partis donc pour la forêt sacrée, celle qui me faisait tant peur dans ma jeunesse, celle vers qui se tournent tous nos mythes.
Autrefois, on m’appelait Atim et j’avais 14 ans. Garçon peu turbulent, je participais aux taches du village, comme chacun. Mes cheveux d’or et mes yeux clairs faisaient la fierté de ma mère, qui me disait ange envoyé des dieux. Mon père, tanneur du village, était un homme, certes peu bavard, mais franc et protecteur. Et il y avait Mathis, la fille du bûcheron, si belle sous ses longues boucles sombres, et qui la veille m’avait offert les fleurs qu’elle avait cueillies elle-même. Mathis que j’aurais pu épouser, quelques printemps plus tard. Rien que la douceur d’une longue vie calme. Aucune raison de fuir un quelconque malheur. Et pourtant, je partis, car à chaque fois que le soleil disparaissait derrière l’horizon, Elle était toujours là, dans ma tête.
A l’orée de la forêt, je m’arrêtai quelques minutes. Ses arbres que je côtoyais depuis toujours, je ne les avais jamais dépassés, ni personne de mon village. Souvent lors des veillées d’hiver, les plus vieux nous amenaient près d’un feu pour nous réciter des contes. Tant de fois ils nous ont décrit les monstres se cachant là, attendant à l’affût les enfants téméraires qui voudrait s’y aventurer. Tant de fois j’ai frissonné avec les autres. Mais ce matin là, ces histoires me paraissaient bien loin, et la forêt semblait m’inviter, comme si elle m’attendait depuis des années. Je savais que là était ma voie, même si Mathis ne venait pas. Si elle m’aimait, elle attendrait que mon mystère soit résolu et tout redeviendrait comme avant. Je pensais partir pour un mois, pas pour une vie.
J’ai marché tout le jour durant, connaissant, sans le connaître, le chemin à suivre. Dans une réalité quasi onirique j’ai traversé ruisseaux et clairières, la sentant toujours plus près, entendant pour la première fois son appel hors de mes rêves.
Autour de moi les feuilles frémissaient sous la brise du matin. Aux arbres que je pouvais nommer avait succédés d’autres espèces que je ne connaissais pas. Et plus je m’enfonçais, plus la forêt explosait de couleurs et de parfums. Parfois, du bout des doigts, j’effleurais la rondeur d’un fruit que les reflets irisés rendaient irréel à mes yeux.
La nuit tombée, Elle ne m’était toujours pas apparue. Pourtant je la savais proche, ne pouvant plus différencier mes sentiments des siens. A ma peur se mêlait la mélancolie, à mon impatience une fureur sans nom. Et soudain, à la clarté d’une lune glaciale, je la vis.
Monstrueuse et magnifique à la fois. Nue. De sa taille immense, Elle devait, debout, dépasser la cime des arbres. Au premier regard, dans sa perfection, je la pris pour une statue, dernier vestige d’une civilisation depuis longtemps éteinte. Puis je vis son ventre qui régulièrement s’élevait et s’abaissait marquant le rythme de sa divine respiration. Haletant, je ne savais que faire, rester ou fuir, mais ses paupières s’ouvrirent et Elle me regarda fixement. Elle se trouvait jusque là étendue sur le sol, et dans un mouvement lent mais empli de force, elle se redressa à genoux. Loin de mes images passées, elle n’inspirait ni les plaisirs licencieux, ni la destruction, Elle dégageait seulement une extrême lassitude. Je me mis à pleurer.
La Mère de la Terre, l’amante de l’horizon, l’être à l’origine de tout, me parla : « Je t’ai tant attendu mon enfant ». Et dans un doux mouvement elle tendit ses immenses mains vers moi.
Hésitant et apeuré, je reculais d’un pas. Déesse africaine, sur ses épaules d’ébènes courraient des tresses de lianes, qui encadraient un visage d’une beauté sans égale. Ses yeux, d’un bleu changeant, me racontaient tout des océans des légendes de nos nourrices. Mais une larme de diamant coulait sur ses joues de velours. De son cou à sa poitrine, une plaie béante crachait de la terre, la déchirait. A son sein droit pendait une goutte de lait, tandis qu’au gauche glissait un filet de sang.
A mon sursaut répondirent une douleur et une tristesse incommensurable sur ses traits. Petit à petit elle se repliait, se recroquevillait sur elle-même, les bras toujours tendus vers moi. Mais sa souffrance m’avait touché, et ma frayeur diminuait, pour laisser place à une quiétude et un bien-être que je n’avais alors jamais ressentis. Et toujours cette fureur. Mère de tous, elle avait été blessée par les siens, mais moi, elle l’avait toujours su, je lui appartenais, et je l’aimais.
Calmement je m’avançais vers elle, et d’une délicatesse inimaginable venant d’une telle puissance, elle me porta contre son ventre, tel un nouveau-né. Durant un cours moment d’éternité, elle me berça et tous mes souvenirs, toutes mes attaches s’éloignèrent de moi. De sa peau se dégageait l’odeur de l’humus et une tiédeur apaisante. Au loin il me semblait entendre tous les volcans et toutes les vagues, tous les ruisseaux et toutes les tempêtes du monde. Finalement, en continuant de m’enlacer, elle me redressa jusqu’aux collines de sa poitrine. Je bus alors à son sein, le lait tentateur, qui s’infiltra dans tout mon corps, toute mon âme. Dans chacune des cellules de mon organisme, je sentais se distiller une nouvelle vie. A présent enfant de la terre, je m’éveillais sur un sentiment nouveau de force, et de savoir. Et de faim. Le lait s’étant tari, je bus son sang, à son sein gauche. Dans les affres d’une agonie extatique, je sentis mon corps se lacérer, se déformer pour se modeler en une nouvelle entité. Je ne saurais dire aujourd’hui combien de temps cette mutation a duré. Mais il était l’aube quand je me suis réveillé et, à côté de moi, notre Mère était de nouveau allongée et semblait curieusement sereine. Mon premier effort pour me relever fut vain. Les suivants également. Puis au bout de quelques minutes un instinct qui me semblait à la fois inconnu et présent depuis toujours m’envahit. Avec précaution, je déployais mes ailes, si fines et si brillantes aux premiers rayons du soleil et pourtant si terrifiantes. Avec précaution et émerveillement, je fis jouer les muscles de mon dos et de ma queue puis de mes serres, je remuais la terre meuble sous mes pattes. En quelques battements d’ailes je surplombais la forêt, voyant ma mère, au centre de sa clairière, à présent tant fragile à mes yeux. Plusieurs fois j’ai tournoyé au-dessus d’Elle, expérimentant le bonheur de sentir l’air autour de moi. Dans l’effort de l’élévation, ou le vertige du plongeon, je me sentais entièrement libre. Et loin en dessous de moi, je l’entendais rire avec moi. Je revins me poser à côté d’elle, glissant ma tête sous son bras. De sa main si douce, elle caressa mon cou, tellement long désormais, et posa un fin baiser sur ma bouche. Et d’un regard, elle me dit tout, car nul langage n’était plus nécessaire entre nous, je pensais tout ce qu’elle pensait, je voyais tout ce qu’elle voyait. Elle ajouta pourtant dans un murmure : « Va mon amour accomplir notre horreur ».
De nouveau je pris mon envol, sachant maintenant où je devais me rendre. Sous mes griffes mortelles la forêt défilait et bientôt apparaîtraient les premières habitations. D’autres comme moi naîtraient dans quelques temps, je le sentais, et nous formerions la nouvelle Race. D’autres comme moi, pour m’aider à exterminer tous ceux qui ne suivaient pas la voie de Sheria, tous ceux qui la faisaient souffrir.
Pour annoncer mon arrivée, j’expulsais de ma bouche un formidable trait de feu, qui se confondait avec l’astre naissant. Ce goût de soufre sur mes crocs témoignait de toute ma rage, de toute ma splendeur, et de toute ma supériorité. Mais avant mon combat, il me restait une mission à accomplir.


Voila, je prends aussi toutes les critiques bien entendu
Aramina



Lan
12/04/2003 17:53
VCR


pour info, je mettrai tous les textes dans le topic (enfin je rajouterai que ceux qui y sont pas déjà) et ils seront aussi mis sur une page dans les pages de joutes, je pense pa que ça pose de problèmes ?
Aramina
12/04/2003 18:11
Jamais Contente !

Moi ca ne me derange pas en tout cas
Aramina
Beregond
14/04/2003 13:24


Bonjour à tous !!!

Avant toute chose, je remercie Caramon et Zacharias pour les commentaires sur la Quête de De Falmir. Cela m'a fait plaisir.

En ce qui concerne les textes déjà postés, j'ai bien ri avec l'histoire de Justbob et particulièrement apprécier le style et l'histoire de Aramina. Tous cela m'a donné envie de participer aussi...

En ce qui concerne mon texte, j'aimerai vous dire deux choses. La premiere est qu'il est un peu plus long (2 pages et demi en Word 12) et qu'il s'agit de Fantasy comtemporaine. en fait, je ne sais pas si elle rentre dans le cadre de la joute (le jury decidera) mais si il y a de une foret et une rencontre.

Mais que tout cela ne vous empêche pas de la lire et de me faire part de vos avis !!!

Rencontre en forêt :


Bertrant s’affaissa lourdement sur la souche d’un arbre et tenta de masser son pied endolori à travers l’épaisse chaussure de marche. « Eh les gars ! Attendez-moi ! » Le visage rouge, ruisselant de sueur, il essayait tant bien que mal de reprendre son souffle.
Ses trois compagnons se retournèrent vers lui en poussant des soupirs d’exaspération, les mains levées au ciel.
« Encore ! » s’exclama Denis, un adolescent de seize ans au physique avantageux. « Tu fais chier, Bertrant ! Comment veux-tu qu’on retrouve la voiture si tu nous arrêtes toutes les cinq minutes ! Arrête de jouer les chochottes et avance ! »
Ce n’était pas tous ces propos qui faisait le plus de mal à Bertrant mais plutôt la façon dont Virginie regardait Denis. Ses yeux verts, remplient d’un désir ardent, n’arrêtaient pas de suivre ostensiblement les contours de son torse musclé, la courbe de ses fesses fermes, ses cuisses. Elle posa délicatement sa main à la peau pâle sur l’avant-bras de Denis. « Tu vois bien qu’il est à bout de souffle. Laisse-lui deux minutes, tu veux ? »
Qui résisterait au regard qu’elle lui lança ? Certainement pas lui. « Tu as raison », dit-il les lèvres fendues d’un sourire idiot. « Eh Gras-Doubles ! Je te donne cinq minutes ! »
Bertrant préféra l’ignorer et se concentrer sur son pied. Pourquoi lui et pas moi ? pensa-t-il. Bien sûr, la réponse était évidente quand vous les compariez. Et d’abord, je suis pas gros ! Je suis un peu enveloppé, c’est tout ! A force de le répéter, les gens avaient fini par le surnommer Obélix.
Il regrettait amèrement d’avoir proposé à Virginie de visiter la forêt de Paimpont. Denis et son acolyte, Jérémie, étaient passés à ce moment là dans le couloir du lycée et l’avaient entendu. Et voilà, Brocéliande avait perdu son côté magique. Un week-end romantique entre Virginie et… Denis, au grand désespoir de Bertrant. Et comble du malheur, lorsqu’il tentait une approche, Jérémie se mettait en travers de son chemin.
Ce fameux empêcheur de tourner en rond posa son sac à dos près de lui. « Tu ne trouves pas qu’ils forment un joli couple ? »
Bertrant releva la tête et observa les deux adolescents qui venaient vers eux en se frôlant, se jetant des regards de côté, souriant. « Ouais, ouais. C’est vrai qu’ils vont bien ensemble », avoua-t-il à contre-cœur.
Jérémie posa une main squelettique sur son épaule. « La prochaine sera peut-être la bonne. » Bertrant lui jeta un regard étonné. C’était exactement la pensée qui lui avait traversé l’esprit. Il n’y avait aucune trace de moquerie dans la voix de Jérémie, ce qui était nouveau. « Denis est amoureux d’elle depuis le CP, mais il est timide. Il faut pas lui en vouloir pour ce qu’il te dit. Il essaye de se mettre en valeur, c’est tout. »
Dans des moments comme celui-là, cela vous fait vraiment une belle jambe lorsque quelqu’un vous dit un truc pareil. Tout ce que désirait Bertrant en cet instant, c’était pleurer. Il sentit les sanglots montés dans sa gorge mais il réussit à les contrôler. Il voulait aussi lui crier que c’était la chose la plus stupide qu’il n’ait jamais entendu pourtant il parvint à refréner sa colère. Au lieu de cela, il s’éclaircit la gorge. « Tu crois que la départementale est encore loin ? »
« Je sais… Tu as entendu ? »
Bertrant tendit l’oreille. Au loin, un pivert tambourinait l’écorce d’un arbre. « Un oiseau ? »
« Non pas ça… Quelque chose approche… »
Bertrant réalisa que des brindilles craquaient. « Un sanglier ? on ferait peut… »
Un homme surgit des taillis. Les pieds nus et sales, une robe blanche recouverte de boue et le visage en sueur, l’homme s’arrêta et tourna frénétique la tête dans leur direction puis dans celle du couple. Il arborait une barbe grise et des cheveux longs et blancs qui volaient au vent. De la bave dégoulinait de son menton tandis qu’il psalmodiait des phrases incompréhensibles.
Jérémie gloussa. « Eh bien ! Qu’est ce qu’il a le vieux ! Y se prend pour Gandalf ! »
Denis rit à son tour et secoua la tête. « Mais non, réfléchit Crétin ! On est à Brocéliande ! C’est Merlin ! »
Denis fit un pas vers le vieil homme mais Virginie le retint de sa main délicate à la peau pâle. « Fais attention », dit-elle prudemment. « Il ne m’a pas l’air bien net. »
Dans l’intervalle, l’inconnu s’était rapproché de Bertrant et de Jérémie tout en continuant de marmonner dans sa barbe. De temps à autre, il portait une main tremblante à sa bouche.
« Mais qu’est ce qu’il raconte ! » s’exclama Jérémie. « Je comprends rien à ce qu’il dit ! »
« C’est du latin ! » lui répondit Bertrant.
Jérémie se retourna vers lui, l’air interrogateur.
« J’ai fais deux ans de latin au collège. Je crois avoir reconnu certains mots. »
« Lesquels ? »
« Chercher et… Ah ! J’en suis pas sûr ! Il parle trop vite ! »
Le vieil homme agrippa Jérémie par le col et lui pesta à la figure. L’adolescent maigrelet le repoussa vivement. « Eh ! Bas les pattes avec tes mains crasseuses ! »
Un éclair de colère passa sur le visage du vieil homme. Il se redressa - subitement il parut plus grand - et écarta les bras. Sa vitesse de diction s’accéléra. Un vent froid et violent se leva. Des feuilles mortes tourbillonnèrent dans tous les sens, s’envolant vers la cime des arbres. Jérémie et Virginie hurlèrent en même temps. Virginie… De terreur et Jérémie… De douleur. Des lianes s’enroulaient autour de ses mollets. Elles se resserraient sur elles même à chaque torsade. Il hurlait, criait qu’elles lui faisaient mal, qu’elles le brûlaient.
Perdant l’équilibre, il s’écroula. Ses trois compagnons se jetèrent à ses pieds. Ils essayèrent de desserrer les lianes mais ils eurent vite fait de retirer leurs mains. « Des orties ! » s’écria Denis qui se retourna vers le vieil homme. « Espèce de salaud ! Pourquoi avoir fait ça ? »
Imperturbable, le vieil homme fixait maintenant du regard Bertrant et répétait inlassablement les même mots latins.
« Il essaye de communiquer avec toi », lui dit Virginie.
Bertrant déglutit. Quels yeux magnifiques ! « Tu… Tu crois ? » Oh Génial ! Tu parles d’une réplique ! « Heu… Je sais pas ! Il parle tellement vite ! »
« Tu peux le faire », l’encouragea-t-elle.
Bertrant crut l’espace d’un instant que son cœur allait bondir à l’air libre. Elle pense que je peux le faire, Moi ! Bertrant ! Il regarda le visage crispé de Jérémie puis se retourna vers le vieil homme. Celui-ci parlait désormais plus lentement. Il tente de se faire comprendre ! pensa-t-il. Une nouvelle fois, il déglutit. A force de concentration et de patiente, il parvint à saisir quelques mots : retour, or et chercher.
« Mais ça veut rien dire ! » s’exclama Denis, l’air hystérique. Les lianes continuaient leur avancée et atteignirent les genoux de jérémie. « T’es sur que ton latin est bon ! »
« J’ai compris ! » Bertrant et Denis se retournèrent vers Virginie. Même en cet instant critique, son sourire fit chavirer le cœur des deux garçons. « Le Val sans retour ! L’endroit d’où l’on vient ! Il doit chercher l’Arbre d’Or qui se trouve au Val sans retour ! »
Chercher, retour, or. Un éclair de compréhension traversa l’esprit de Bertrant. Il bondit sur ses jambes et, après un instant de réflexion, pointa du doigt la direction d’où ils venaient. Sans un mot, le vieil homme se mit à courir et disparut rapidement dans les fourrés. Aussitôt, Le vent retomba. Les lianes desserrèrent leur étreinte, se rétractèrent et disparurent dans le sol. Les jambières bleue strié de orange du survêtement de Jérémie était en lambeau. Ses mollets étaient recouverts de plaques rouges et boursouflées de pue. Il lui était impossible de bouger sans gémir de douleur.
Virginie tapota de sa main délicate l’épaule de Bertrant. « Tu as été génial. »
Rougissant jusqu’à la racine des cheveux, l’adolescent crut défaillir.

Se guidant à travers la cime des arbres, les deux jeunes hommes couraient dans la direction du soleil couchant. Ils avaient pris cette direction à défaut d’une autre. Ils devaient rejoindre la départementale au plus vite et suivre la course du soleil était le meilleur repère pour ne pas changer de direction.
Bertrant courait derrière Denis le cœur léger. Elle m’a trouvé génial ! Maintenant, il voulait lui montrer à tout prix ce dont il était capable. Il ne se laisserait pas écraser par ce Denis arrogant. « J’ai bien réfléchi », dit-il. « Je crois qu’on vient de croiser le véritable Merlin, celui des légendes. »
Denis s’arrêta de courir, mit les mains sur ses hanches pour reprendre son souffle et se retourna vers lui. « Merlin est un mythe, crétin ! Il n’a jamais existé ou il est mort depuis belle lurette ! »
Bertrant eut un mouvement de recul devant la colère de son compagnon. « Pourtant… Insista-t-il, j’ai lu dans un livre qu’il avait la capacité de se déplacer dans le temps. Peut-être qu’il s’est égaré à notre époque ? »
« Bon sang ! Mais t’as pas fini avec ces foutaises ! Au cas ou tu l’aurais oublié, on a laissé nos amis au milieu de nulle part pour chercher des secours avant la tombée de la nuit ! »
Reprenant leur course, ils débouchèrent dix minutes plus tard sur la départementale 134, déserte à cette heure de la journée. A l’horizon, le demi-cercle orangé solaire s’amenuisait d’avantage. L’atmosphère se refroidissait de minutes en minutes et donnait la chair de poule à Bertrant. « Et maintenant ? Qu’est ce qu’on fait ? »
« A ton avis ? … On recherche la voiture, crétin ! »
« Oui, mais de quel côté ? »
Denis lui tapa sur l’épaule et lui désigna un véhicule en stationnement un peu plus loin sur leur gauche. Le véhicule en question se révéla être une ambulance dans le fossé. L’avant de l’estafette était enfoncé, le gyrophare en miette et des débris de verre partout sur la route. Lorsqu’ils arrivèrent à sa hauteur, deux infirmiers étaient en train de se soigner. Le premier avait un bandage autour de la tête et le deuxième son bras en écharpe.
Les deux adolescents parlèrent en même temps. « On a besoin d’aide ! » disait Denis tandis que Bertrant s’époumonait : « Nos amis sont en danger ! »
Une fois les secours prévenus, ils attendirent patiemment dans un silence pesant, jusqu’au moment où Denis demanda aux infirmiers ce qui leur était arrivé.
« Nous transportions un malade », répondit celui au bandage à la tête. « Et puis un vent violent s’est soudainement levé et a emporté l’ambulance dans le bas-côté. C’était terrible. Il a tout brisé. »
Denis et Bertrant se dévisagèrent, leurs yeux remplient de stupéfaction. « Votre malade, demanda Denis, la voix chevrotante, c’était pas un vieillard aux cheveux et à la barde grisonnants ? »
L’infirmier au bras cassé confirma de la tête. « Un prof de latin à la retraite en dépression. Ces derniers temps, il était devenu un peu agressif alors on le transférait dans un institut plus adapté. »
Le rire que laissa échapper Denis exprima son soulagement sincère. « Et dire qu’un instant, j’ai faillit y croire ! Ton Merlin, Bertrant, n’est qu’un vieux prof à la retraire ! » Tout en continuant de rire, il se donnait de grandes claques sur la cuisse.
Mais loin de se démonter, Bertrant lui adressa un sourire sardonique. « A ouais ! Et comment expliques-tu le vent qu’il à produit ou bien ce qu’il a fait à Jérémie ? »
Le rire de Denis se coupa net.
Le silence tomba sur la forêt de Paimpont.

JustBob
14/04/2003 14:27
Joyeux Barbare

Eh ben ! Mazette !

Nos juges vont de voir se casser le bonnet pour départager tous ces textes !

Je livre quelques commentaires sur les dernières contributions :

* Dom : bien écrit mais je trouve que l'histoire manque un peu d'originalité (désolé ) jusqu'à la fin qui prend bien par surprise. Le principe est bon mais le lien entre légende et réalité mériterait à mon avis d'être un peu plus explicité (en gros le lien entre l'oiseau et le réalisateur ou scénariste du film).Cela-dit, je préfère la soupe au caillou (je la trouve plus poétique).

* Aramina : je trouve ce texte très bon. L'écriture est agréable et l'histoire très sympathique. La fin nous laisse sur une incertitude : était-ce nécessaire ? Ou bien aura-t-on droit à une suite ? (la suite ! la suite !).
Juste une petite réticence, mais c'est juste une question de "symbolique personnelle", le dragon (puisque je suppose que l'enfant est transformé en dragon) ne me semble pas très lié symboliquement à l'idée de la "mère terre" (Gaïa), j'aurai plutôt vu une transformation en un animal sauvage ou, mieux, en un élément climatique (une tempête, une tornade ).
Cela-dit, bravo ! Très beau texte !

* Beregond : ce texte est superbement écrit ! Rien à redire. J'aime bien le principe. J'aurai peut-être un peu "tempéré" les manifestations surnaturelles du vieillard pour que le doute subsiste. Après l'attaque d'ortie, il n'y a plus de doute. Peut-être juste un indice que le personnage principal est le seul à avoir remarqué ?
Félicitation Beregond !

En fait c'est difficile de faire des critiques sur l'écriture en elle-même. Alors, soit je ne suis pas assez compétent pour le faire (ce qui est fort possible !), soit vous écrivez tous vachement bien !!!

Pour la petite histoire, mon texte est inspiré d'un intermède que j'avais introduit dans une campagne de Jdr. Le groupe, après quelques scénars très bien réussis, se croyait alors presque invincible. Ils se sont bien fait matés par le dragon mais ont survécu. Par la suite, ils ont conservé une phobie des lapins...

JustBob
Beregond
14/04/2003 16:32


Merci pour ton commentaire, JustBob, ca fait très plaisir. En fait, je sais pas pourquoi mais je ne me lasse pas de relire ce que tu as écri sur mon texte...
Bon trêve de plaisanterie.

Je suis tout a fait d'accord avec toi au sujet de Aramina (la suite ! la suite !)
Aramina
14/04/2003 20:36
Jamais Contente !

Et bien d'abord merci.
Pour ton texte Beregond j'ai bcp apprecié (peut etre parce que je commence a m'interesser a la fantasy dans des univers moderne). La seule critique que je pourrais donner est je pense le peut de description des ado fassent à la "magie". Bien entendu, dans 2 pages ce n'est pas facile de développer, mais leur 'indifference' rend presque anodin ce qui se passe alors que cela merite pour moi d'etre mis en avant. Donc soit l'histoire se passe dans un univers ou la magie est deja un peu presente, si tu as deja une histoire plus complete derriere, soit les adolescents preferent occulter la scene pour rester sains d'esprit pour l'instant (enfin je ne fais qu'essayer d'interpreter leur manque de reaction;p ). Dans le premier cas, ben il n'y a rien a rajouter, a part peut etre qques aventures precedentes . Dans le deuxieme, il serait peut etre bien de developper un peu ce passage, ce qui donnerait une dimension psychologique supplementaire a ton personnage.
Voila pour les critiques de ce texte. N'ayant pas bcp de temps la, je ferais les autres plus tard dans la nuit.

Pour mon histoire, il y a bien une suite. Enfin elle fait partie du premier chapitre d'un "livre" que j'essaye d'ecrire (bien que livre soit un peu pompeux dans le cas). Normalement, d'ici 15 ans je pourrais le proposer a une maison d'edition vu le rythme auquel j'avance. Ce chapitre est en fait un recueil de nouvelles dans le style, qui me sert a presenter les principaux personnages.
Donc pour le dragon ... je n'avais pas bcp d'autres possibilités. J'ai deja fait la mythologie du monde et Sheria ("ma" Gaia) a deja des enfants aux niv des elements et a deja produit pas mal d'animaux feroces Enfin si ca interesse qq1 je pourrais tjrs vous passer la mythologie en question.
Voila, a bientot
Aramina
Aramina
15/04/2003 01:18
Jamais Contente !

Alors pour les autres textes :
- Celui de Caramon : J'aime beaucoup l'histoire, mais moins la forme. Ca vient peut etre de moi, mais toutes ces phrases courtes sans mot de liaison, je trouve que ca casse un peu le rythme. C'est dommage, parce que sur le fond, j'ai mal pour le hero.
- Celui de JustBob : J'ai bien rigolé, et j'aime vraiment beaucoup. Tu pourrais surement nous ecrire un recueil du style "les fables des temps modernes". Des generations d'étudiants te seraient plus que reconnaissant de les avoir délivré de La Fontaine.
- Celui de Neojah : Bon je sais pas si c'est la fatigue ou autre chose, ms j'avoue que la premiere fois je n'avais pas bien compris. Je viens de le relire, et comme il cela a deja ete dit, l'histoire est tres émouvante. J'aime beaucoup le style du texte. La seule chose qui me gene un peu ce sont les couplets de la fin. Mais vu que je n'aimais deja pas ca chez Tolkien, le pb doit venir de moi et pas de ton texte
- Celui de Meliane : Malgrè le theme assez grave, je lui trouve un coté "frais" tres agreable. Il est vrai qu'il est dommage que l'etreinte ne soit pas plus décrite, c'etait surement l'occasion de faire un passage certes pas essentiel pour l'histoire, ms tres esthetique. Mais cela donne egalement un coté pudique, et intimiste a leur relation, comme si leur rencontre n'appartenait qu'a eux et non plus a l'auteur.
- Celui de Dom : J'ai des sentiments assez opposés sur ce texte ... D'un coté, je trouve la chute geniale (avec l'arrivée du technicien) et d'un autre, je suis un peu frustrée que la magie soit "cassée" comme ca, meme si ca repart apres. Bref, j'aime bcp meme si ca m'ennerve. Je pense que si tu ecrivais une suite, ou le feerique avait une place importante, j'aimerais tout court
Voila mon humble avis, bon courage au jury Personnellement j'aurais vraiment bcp de mal a classer des textes aussi differents.
Aramina
Beregond
15/04/2003 09:28


Pour repondre à Aramina,

L'univers des adolescents est le notre. donc pas de magie... Mais en deux pages, je ne pouvais pas tout developpé... Au départ il y avait une description de la fôret, un dialogue plus important entre les ado et à la fin avec les infirmiers. mais après avoir atteint trois pages et etre à mi-chemin de mon histoire, jai preféré me concentrer sur le perso pricipal.

Et, je sais pas, mais tu peux aussi dire que sur le moment, voyant leur ami agonisé, les perso pensent à lui. Le contre coup ne viendra que plus tard, à l'arrivée des secours... ca peut être un raison pour laquelle ils restent insensibles au effet de la magie...
Lan
15/04/2003 13:12
VCR

je viens juste dire que je suis très content du nombre de texte que j'ai eu, je m'attendais pa à en avoir autant !

pour les résultats, ce sera juste après les dernier jour de remise dans 5 jours.
Gotrek
16/04/2003 18:29
une ombre dans la nuit

bon aller je v mettre ma rencàontre en ôrêt enfin laissez moi le temps de l'érire... 2 pages c tout? bof s'il le faut je le mettrait en 8 sur word... tiens g une petite idée qui me passe par la tête ... non non c une mauvaise idée... :{
Klian
16/04/2003 20:48
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Non non, on a bien dit 2 pages word en 12 maximum!
Klian
Gotrek
16/04/2003 22:52
une ombre dans la nuit

ouais ben c vachement restrictif votre truc! j'aurais jamais la place de dévellopée cet nouvelle en 2 pages max et en plus en 12 ca c le pire... moi qui ai l'habitude d'écrire en 9!
Gotrek
16/04/2003 22:58
une ombre dans la nuit

et puis je tiens à signaler à tous hasards que le texte de beregond tiens sur 4 pages et non pas 2... voilà ct juste pour dénoncer qqun que je connais pas
Lan
17/04/2003 12:41
VCR

il fait à peine plus de 2 pages en 12 et en Times new roman.

je voudrais demander à ceux qui ont mis leur texte sur le forum qu'ils mettent la mention définitif sous leur texte une fois que c'est bon (en fait c surtout pour ceux qu'il me l'on envoyé par mail et mis sur le forum).
et aussi de me signaler les mises à jours, parce que le topic compte un certain nombre de posts, alors...
Gotrek
17/04/2003 13:55
une ombre dans la nuit

mouais...3 pages qud même en times
Klian
17/04/2003 15:43
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

mouais...3 pages qud même en times

Ca dépend ou tu met tes marges
Et puis tu peu dépasser, mais vraiment pas trop...

Le maximum en longueur, je dirais que c'est le texte de Caramon. N'allez pas plus loin.
Gotrek
17/04/2003 15:44
une ombre dans la nuit

bon ok ca fait plus de 2 pages mais bon vous allez pas me faire un procès... j'ésère que ca bous plaira... bien sûr ce n'est pas la version définitive...

Bang ! le bruit d’un objet de métal tombé se fit entendre. Loïc éteignit la lumière de sa lampe de poche. « Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! » cria Etan. Il tomba à la renverse et se faufila dans son sac de couchage et le referma complètement la fermeture éclaire. Loïc ralluma sa lampe de poche et hurla à la façon d’un loup. Etan émit un gémissement et se recroquevilla sur lui même. Ouvrant son sac de couchage, Loïc rit bruyamment. « Ah ! si t’avais vu ta tête !,dit-il lorsque la tête d’Etan réapparus derrière le sac de couchage.
- Putain ! c’est vraiment pas drôle ! t’es con !, Etan lui asséna un coup de poing dans les côtes.
- Oh ça va ! si on peut plus rire !
- T’es vraiment un poltron, lui cria vincent.
- C’est pas vrai ! , lui répliqua Etan, Tu t’es pas vus ! »
Etan s’avança jusqu’à lui et lui retira l’énorme sandwich qu’il serrait fort contre lui. « C’est pas la même chose ! moi j’essayes de protéger mes biens !
- Ouais ben tu devrais peut-être arrêter de les bouffer tes biens ! »
Etan lui enfonça le doigt dans le ventre. Vincent le dévisagea d’un regard froid. « Arrêtez ! ,leur ordonna Loïc, On n’est pas ici pour s’engueuler. Déjà que leur foutus club fait tout pour nous emmerder, vous allez pas vous y mettre aussi ! Merde !, il esquissa un rictus de victoire, La vérité c’est que vous êtes tous les deux des poules mouillées ! » Il se mit à imiter la poule, les main sur les hanches, secouant ses bras comme s’il s’agissait d’ailes.
Tu va voir qui c’est la poule mouillé, pensa Etan, toi et t’es foutus histoires à la con ! Il fonça sur lui et le plaqua au sol, près du feu de camp qu’ils avaient allumés pas plus tard qu’il y a dix minutes. « Eh !T’es fou ou quoi lui hurla Loïc en se dégageant de son emprise. T’aurais put me griller
- Ouais ben moi j’ai bien envie d’un peu poulet chaud., dit Vincent en se léchant les babines. »
Debout à présent, Loïc et Etan se regardèrent le visage traduisant une inquiétude grandissante. Loïc se tourna vers son gros ami et lui dit : « Dis pas des trucs comme ça… ça a le dont de me foutre les boules…
- Ah ! ont peu plus rigoler maintenant ?, fit le gros avec un sourire.
- Oh ! la ferme !
- Moi j’aimerait bien que vous arrêtiez tous les deux de raconter des histoire pareille, c’est vraiment pas drôle !, dit Etan
- Ben si t’es pas content t’as qu’à aller te coucher. C’est vrai, on ne va quand même pas te rendre fatiguer à ta petite maman » lui répliqua Loïc d’un ton maternelle.
Etan se rendit à l’intérieur de la tente sans leur dire un mot. Trois jours qu’ils étaient ici et il en avait déjà marre. Ce foutu club des neufs leur avaient bien fait chier dans cette chasse au trésor. Ils avaient certainement des kilomètres d’avance à leur qu’il est. Et Loïc et ses histoire stupides le faisait passer pour un imbécile. « MAR-RE ! » hurla-t-il en rentrant dans son sac. Il mit un certain temps à s’endormir se demandant qu’est qu’ils faisaient vraiment là au milieu des bois. Ce Loïc et ses idées à la con! pensa-t-il.
Il se réveilla vers minuit. Vinçent c’était couché mais Loïc était resté près du feu, prenant son tour de gardes pour éviter d’être ralentit encore plus qu’ils ne l’étaient déjà. Le front plissé, il était en train de tailler une branche avec son couteaux suisse dont il était si fier. « Alors bien dormi, lui dit-il une fois qu’ils furent tous deux assez proche pour parler ? c’est bien, ça t’aideras à supporter les loups » Il gloussa. Etan pinça les lèvres et lui répondit : « ah ! bon ? je croyait que les loup mangeait seulement les Loïcs dans les camps… » Le jeune homme se leva et d’une démarche royale rentra dans la tente.
Encore une nuit à faire le garde… Etan détestait les bruits des forêt… surtout celle-ci. Il se souvenait alors qu’il était petit et que ses parents se promenaient avec lui dans le bois. A l’époque il n’aurait jamais fait plus de vingt pas à l’intérieur. C’était d’ailleurs la première fois qu’il avançait aussi oins sous les feuilles de ces arbres à l’apparence menaçante. Son frère l’avait toujours traité de poltron, comme Loïc et le gros lard le faisait aujourd’hui. Peut-être avaient-ils raison, mais lui ne le croyait pas. Loïc racontait pouvait dire ce qu’il voulait, ce n’était pas lui qui s’était retrouvé en train de pleurer parce que son frère et son club l’avait attaché à un arbre dans ce bois. Le visage d’Etan se fendit en un large sourire en pensant à ce souvenir. Tout le lycée s’était moqué de Loïc pendant une semaine après que son frère ait dit à ses parent où il ‘avait mis. Ces dernier avait renvoyés Julien - son frère – dans un pensionnat duquel il fut renvoyé un mois plus tard. On racontait qu’il ait mis le feu au gymnase.
Le hululement d’un hibou sortit Etan de ses pensées. Il remarqua que le feu avait bien baissé depuis les dix minutes qui s’étaient écoulées. Il chercha donc du regard quelques branches pour ré alimenter les flammes. Ne distinguant rien qui ressemblait à un amas de branche. Il se leva et alla jeter un coup d’œil derrière la tente. C’est ce moment là que choisi la pluie pour se mettre à tomber. Evidemment, il fallait que ça tombe sur moi, pensa-t-il. Au début, il crut qu’il na s’agissait que d’une averse passagère. Mais les gouttes se firent de plus en plus grosses et les nuages de plus en plus denses. Il fonça alors à l’intérieur de latente où Loïc était encore réveillé.
« Qu’est-ce que tu fous là !, lui murmura-t-il, dégage t’as pas fini ton tour de garde.
- Mais il pleut, lui répondit Etan, et y a même pas de bois pour le feu !
- M’en fous ! tu dégage.
- Ca va pas ?, lui répliqua Etan en serrant les dents de rage.
- Sort !, hurla-t-il. »
Ce qui eut la propriété de réveiller Vincent, qui dans sa forte somnolence le chassa à coup de pied hors de l’abri de tissu.
« Et merde ! » s’écria-t-il à l’adresse des deux dans la tente. La pluie ne s’était toujours pas arrêter et le feu était totalement éteint. Les salops ! j’en ai raz le cul de leur chasse aux trésors. Il asséna à l’arbre le plus proche de la clairière où ils s’étaient installés un coup de poing qui couvrit ses doigts de sang. Il hurla de douleur en jurant au ciel. La lune venait de se détacher d’un nuage : elle était pleine cette nuit. Il se rappela de ses histoires sur les loup garous que lui racontait Loïc. Encore des sottises, se dit-il. Il s’assis alors contre le tronc d’arbre qu’il avait attaqué essayant de s’écraser le plus possible contre le sol.
Un loup chanta sa complainte au loin. Etan remua la tête dans tout les sens dans l’espoir de n’en voir aucun. Rien ne se montra et il soupira de soulagement. Des loup !,songea-t-il, n’importe quoi. L’animal avait cesser de hurler. Ce qui ne le rassura pas beaucoup. Il inspira et expira une grande quantité d’air, se rassurant lui même : tout va bien, les loup ne viendront p…
Etan eut à peine le temps de rouler sur le côté comme une masse poilue venait de sauter vers lui. La créature s’écrasa sur le tronc en gémissant. Après avoir repris ses esprit elle se tourna vers Etan en montrant les dents. Le jeune garçon hurla. Il s’agissait d’un loup et de grands traits de bave s’écoulait de sa gueule. La rage ! Etan se releva aussitôt et criant les noms de Loïc et de Vincent il prit un bâton dans l’espoir de se défendre. La bête ne fut pas impressionnée. Elle ouvrit sa gueule et saisi le bout de bois entre ses dents. Il explosa en milles morceau alors que les dents se refermaient sur lui. Dépourvus de toute défense, Etan mis ses mains en protection devant son visage. Il ferma les yeux pour ne pas assister à sa mort certaine, il sentit bientôt qu’on le mordait à a cheville, serra les dents pour ne pas hurler et s’écroula sur le sol inconscient.
Le lendemain, il se trouvait au milieu d’un affreux carnage. Latentes, les sacs, la nourriture : tout avait été déchiqueté et griffés par des pattes de loup. Etant se leva en prenant sa tête dans les mains. Un mal de crâne énorme l’avait pris. Il était extrêmement sale. Comme si il avait passé la nuit dans la boue. Loïc, Vincent… ces deux noms lui vinrent à l’esprit. De qui étaient-ce ? la mémoire lui revint bientôt.
« Loïc ! Vincent ! » appela-t-il. Personne ne lui répondit.
Il les chercha longtemps, très longtemps. Il allait abandonner après avoir fouillé tout l’endroit, lorsqu’il le vit. Le loup était devant lui Il n’avait plus la rage mais c’était le même loup. Il lui paraissait beau, il avait envie de la caresser. La créature s’enfonça dans les bois. Et Etan le suivit. Il ne savait pas pourquoi il faisait cela, il ne savait pas si cela servirait à grand chose mais il le suivit. Les arbres défilèrent devant ses yeux. Le loup allait très vite et le suivre s’avérait un véritable parcours du combattant dans cette forêt où les racines sortant de terre étaient aussi nombreuses que les arbres.
Après avoir trébuchet longtemps. Il finit par arriver à une clairière. Le loup l’attendait. Ils se regardèrent tout deux un long moment. La bête s’en alla derrière l’endroit où il était, se trouvait deux cadavres sanglant : Loïc et Vincent. « non… » murmura-t-il. Il s’agenouilla près des deux corps en pleurant. Il resta là longtemps avant de se rendre compte qu’il avait un drôle de goût dans la bouche. Il cracha au sol. Du sang tâcha l’herbe verte de la clairière. Pour s’assurer qu’il s’agissait vraiment de sang, il le toucha du bout des doigts. Ses ongles étaient eux aussi recouverts de sangs. Il se lécha les doigts et savoura le goût du liquide rouge. Il ressentit alors une douleur à la cheville. Remontant son pantalon il contempla deux petites entaillent.
Le loup revint et commença à hurler. Etan l’observa un instant avant de lui aussi se mettre à hurler. Les deux chantèrent leur victoire dans un même cri de joie.
On dit qu’à présent, on peut voir deux loups dans cette forêt et que l’on ne les croise que par nuits d’orages.
______________________________________________

Alors ca vous a plus? non? bon ben je v me recoucher...

Caramon Bornhald
18/04/2003 00:09
vivre la décroissance

Voici mes commentaires sur vos textes.

Deux aspects sont interessants à noter : 1)l'originalité, l'idée, l'histoire.
2) le style.

Le prix du texte le plus original revient à justbob: une histoire sans fin... génial, cette idée.
Quant au style, Justbob s'en tire bien en adoptant, un style simple, sans description, qui colle avec l'histoire.

Au niveau de la rédaction, j'ai bien aimé le texte d'Aramina. Les description sont douces, musicales... C'est un style très féminin (peut-être un peu trop au goût de l'homme que je reste).
Seule critique, Aramina a peut-être tendance à trop décrire sans apporter suffisamment d'évènements.

Le texte de Beregond reste mon préféré avec celui de justbob.
Sur le style, l'écriture est agréable à lire. Les descriptions restent réaliste, vivantes... (peut-être parceque tu t'inspires de ta propre expérience).
Pour les idées, ce texte est tout aussi génial... Un Gandalf, prof. de Latin échappé de l'asile.
Oui décidemment, cela me plait beaucoup.

Désolé pour les autres textes, ils m'ont moins accrochés. Soit que l'histoire tourne au cliché, soit que la description reste par moment trop longue, ennuyeuse ou au contraire trop courte.

Voila!!!!

JUSTE UNE REMARQUE IMPORTANTE. Ce qui me gêne un peu, c'est que justement les textes les meilleurs à mes yeux ne sont pas de la fantaisy pure... Et je crois qu'il est plus dur d'écrire un texte de fantaisy pure comme ceux Néojah, Dom ou de Méliane que de raconter une histoire sans fin ou une histoire comme celle de Beregond.
Il est difficile de ne pas tomber dans le cliché voir d'ennuyer le lecteur...

Voila pourquoi, si il fallait choisir un 1er prix, je penchêrait pour Aramina.

Merci, ce ne sont que les remarques d'un lecteur amateur alors...
Gotrek
18/04/2003 10:42
une ombre dans la nuit

faut pas dire ca caramon! c très important ton avis! franchemment je vois pas en koi mon texte tombe dans la banalité mais je peux comprendre qu'on y accroche moins que d'autres!
Beregond
18/04/2003 16:26


Gotrek, tu n'es pas le seul à faire des nouvelle de 9 pages ou plus et personne ne s'est plaint. Aramina essaye de faire un roman. Moi, j'ai ecri la quete de falmir (avoir Création) qui en fait 12 et un roman de 250p dans l'univers de Kult. Et en fait j'ai trouve interréssant de développé une coute histoire.

En ce qui concerne ton texte, Le style à l'air bon mais j'avoue avoir très vite décrocher. la dispute du début m'a vite fatigué. Tout est collé. L'un fait ca, l'autre ceci et le dernier leur cri après et tout ca sur la meme ligne... Pfut...Fatiguant. En coupant et en passant à l'essentiel, en éclairant plus ton texte et en changeant de ligne, peut être... Je pense que tu as voulu trop en mettre sur deux pages... Mais je peux me tromper car j'avoue ne pas avoir été au bout de l'histoire.

Sinon, pour changer de sujet, merci Caramon pour tes commentaires. Comme tu as pu le constater,J'essaye de rester dans l'esprit de la Quête de de Falmir

ps modo : calmez vous un peu tous les deux Beregond et Gotrek ya pa à s'énerver pour une question de longueur, c'est au jury de voir, restez fair-play
Zacharias
18/04/2003 16:42
Ménestrogier

Salut à tous !!!
Mon nom est zacharias et je suis nouveau sur le site.
Je vais donc me présenter en quelques lignes.
je suis Passionner par les jeux de rôle et la Fantasy - Mages ; Dragons; Féeries. En clair, J'aime m'évader !
Il y de cela quelques années, je me suis passionné pour un JdR du nom de ARS MAGICA. Cela fait un petit moment que je ne pratique plus et mon objectif est de finir de raconter l'histoire de mon Mage dans un roman.
Ces concours de nouvelle sont pour moi une chance de pouvoir m'entrainer et ainsi m'améliorer grace à vos critiques.
Voici donc la nouvelle que je présente pour cette joute.

Bonne lecture et à bientôt.

Quand Morgan reprit connaissance, il était allongé sur une paillasse dans une pièce vide. Sa tête était douloureuse. Il ne se souvenait plus de rien.
Il s'assit, jeta un regard à la ronde, et se frotta les yeux car sa vue était brouillée. Dehors il faisait nuit et seul la lumière émise par la pleine lune éclairait la pièce.
Mais où suis-je ? Que m'est-il arrivé ?
Il se rendait à Trias pour transmettre un message du roi au cardinal Dugoris. En traversant une forêt, il était tombé sur des bandits de grands chemins.
Maintenant il se trouvait dans cette pièce gelée en pierre. A première vue, ses affaires avaient disparu. A part la tête embrouillée et un goût amère dans la bouche, Morgan se sentait bien. Quand il essaya de se lever, il eut des vertiges et se rassit pour reprendre ses esprits.
Drogué ! Ils m'ont drogué ! Le mal de tête qui suivit l'empêcha de penser correctement.
Malgré tout, une image lui revint à l'esprit.
Oui c'est vrai ! Ils m'ont attaché sur la paillasse et m'ont forcé à boire quelque chose ! Ensuite... Le trou noir. Pourquoi m'avoir drogué si seul le message les intéressait ? Arrête de te poser des questions pauvre idiot ! Trouves plutôt une solution pour te sortir de ce pétrin !
Stupéfait, il remarqua que ses liens étaient défaits.
Pourquoi m'ont-ils détaché ? Où sont-ils maintenant ?
Une fois de plus, des questions lui venaient à l'esprit. Il se ressaisit et tenta une deuxième fois de se lever. Toutes les parties de son cerveau en état de fonctionner furent mobilisées pour accomplir cet exploit. Maintenant il lui fallait garder le contrôle de son corps.
Aller ! Courage mon vieux ! Dans quelques heures les effets de la drogue se seront dissipés. Mais en attendant, tu ne peux pas rester là à prendre le risque que ses bandits reviennent !
Chancelant, il réussit tant bien que mal à faire quelques pas en direction de la porte. A peine avait-il parcourut la moitié du chemin, qu'il s'écroula par terre.
Merde ! Maudite drogue ! Debout fainéant tu dois sauver ta peau ! Ses gestes accompagnant la parole, il réussit à se mettre à quatre pattes.
Cette position lui était plus facile à maintenir, et c'est difficilement qu'il atteignit la porte. Malgré plusieurs tentatives, il était incapable d'atteindre la poignée. Une nouvelle fois il se surpassa et parvint à se mettre debout. Mais le résultat n'en fut pas meilleur.
Merde ! Cette fichue poignée est juste devant moi ! Pourquoi j'arrive pas à l'attraper ? Cette drogue me laisse simplement la faculté de penser. Je suis incapable de coordonner mes mouvements avec ce qui m'entoure. Je ne vais tout de même pas rester prisonnier de cette pièce !
Cette dernière pensée résonna dans son esprit quelques secondes avant qu'il ne puisse réfléchir à nouveau. Il s'assit dos à la porte étant inutile d'insister de ce côté là. Il n'allait pas dépenser son énergie dans des démarches vaines.
Bon réfléchis un peu ! Ton esprit est prisonnier dans un corps qui est invalide ! Ses yeux furent attirés par la lune qui rayonnait par la fenêtre quand il réalisa : La fenêtre est ouverte ? Une lueur d'espoir apparut dans ses yeux.
Par chance, sa cellule se situait au rez-de-chaussée. Après de nombreux efforts, il parvint à sortir de la pièce.
Il essaya de savoir où il était. Ses premières observations lui apprirent qu'il était dans une forêt et probablement dans un monastère en ruine. Après avoir récupéré un peu d'énergie, il réussit à se mettre debout et commença sa route dans la forêt.
On dirait que je commence à retrouver l'usage de mon corps. Avant le levé du jour je devrais être rétabli. Enfin si je survis jusque là !
Une fois le monastère hors de vue, il s'arrêta, essaya de distinguer une lumière où d'entendre un bruit qui pourraient lui indiquer une direction à suivre. L'astre lunaire était haut dans le ciel.
La lune étant mon seul repère, je vais toujours marcher dans sa direction.
Après plusieurs pauses pour observer et écouter, il fut heureux d'entendre des bruits qui lui semblaient familiers.
Une fête de village ? Enfin un signe qui me permet de reprendre espoir !
Il se dirigea en direction de la musique laissant ainsi la lune sur sa droite. La marche lui parut durer une éternité. Dans son état, le temps et l'espace étaient complètement faussés. Plus il approchait plus les sons étaient distincts. Il finit même par apercevoir de la lumière.
Soit quand même prudent Morgan on ne sait jamais !
Plus il approchait des lumières, plus il essayait d'être discret. Sa première vision de la scène était des personnes dansant autour d'un feu tout en chantant. Ce qui lui parut bizarre, fut l'absence d'habitations aux alentours. Il décida de s'approcher toujours discrètement.
Ne te concentre que sur tes mouvements. C'est pas le moment de se faire repérer !
Quand il jugea être assez près, il trouva un petit arbuste avec un feuillage dense qui lui permettrait de regarder sans être vu. Quand il observa une nouvelle fois la scène, il eut la confirmation que cette fête avait quelque chose d'étrange. Toutes les personnes, dansant autour du feu, étaient habillées d'une robe de bure blanche, capuche rabattue cachant ainsi leurs visages. Sur la droite, un autel de pierre avec un corps couvert d'un drap blanc. Autour, quatre hommes torse nu portant des masques blancs.
Tous chantaient dans une langue inconnue de Morgan.
Pas de panique mon vieux ! Si tu ne bouge pas on ne te trouvera pas ! Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
Une forme humanoïde transparente, comme un fantôme, approcha de l'autel. A ce moment là, tous les chants et les danses s'arrêtèrent. L'assemblée était maintenant tournée vers l'autel, une dague à la main. La forme humanoïde prit la parole dans ce langage étrange. Les quatre hommes retirèrent le drap du corps allongé sur l'autel.
Morgan eut un frisson de frayeur en voyant le corps.
Mais c'est moi ! Comment est-ce possible ? Non ! Je dois rêver ! Tout se bousculait dans son esprit. Vite une arme ! Se précipitant sur une branche, il s’immobilisa quand sa main passa au travers.
Il essaya une nouvelle sans plus de succès.
Mais que m'arrive t-il ? C'est impossible ! Alors je suis un...
Il ne voyait plus qu'une solution pour tenter d'y mettre fin. Se jeter dans l'arène et retourner dans son corps avant cette chose. Quand il se rua sur la foule qui entourait l'autel, personne ne bougea. Il traversa tous les corps qui étaient devant lui et se figea au pied de l'autel. Son corps venait de se redresser. Trop tard !
La cérémonie terminée, tout le monde quitta les lieux. Quand l'enveloppe charnelle de Morgan passa à ces côtés, elle tourna la tête, lui adressa un sourire ironique et poursuivit sa route.
Seul devant l'autel, Morgan était en larme et ne réalisait pas encore ce qui venait de se passer.

Lan
18/04/2003 17:38
VCR

je suis heureux de voir que cette joute atire du monde, bienvvenu Zacharias, je note ton inscription
Gotrek
18/04/2003 18:13
une ombre dans la nuit

ET LA MIENNE TU L'AS NOTE?

beregond je plaisantait! c'était juste pour glapiner quelques lignes... Comme je l'ai dit, je peut compredre que l'on accroche moins à mon texte qu'a ceux des autres, pour la bonne raison que c'est un version très provisoire du texte. en gros, g encore rien corrigé et je n'ai encore rien rectifié... alors on verra à la prochaine version...
Caramon Bornhald
18/04/2003 18:34
vivre la décroissance

Ne m'en veux pas Gotrek, j'ai lu ton texte en diagonale (c'était le dernier).
Sinon, je propose non pas de noter les texte, mais de les classer selon leur attrait, qualité... ex: 1) excellent.
2) très bon...

Il pourrait y avoir plusieurs textes de même degré, ce qui évite les casses têtes et les notes qui pourraient froisser?
what you think?
Klian
18/04/2003 19:03
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Caramon, les règles des joutes, le système de notation, etc on déja été fixées, et restront inchangées pour cette joute-ci
Tu peu aller voire section communauté du site, tout est détaillé.
Par contre, tu peux envoyer tes suggestions en mail à Lan, responsable officiel des joutes de La Pierre, pour la prochaine!
Klian
Gotrek
18/04/2003 19:23
une ombre dans la nuit

ok, en gros personne n'a lut montexte et c tant mieux!... je préfère ca que me faire lyncher
Klian
19/04/2003 10:06
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Hop voila mon texte...ouf, juste à temps




Le dolmen trônait au milieu de la clairière comme si cela avait toujours été sa place. Sa présence seule donnait à l’endroit une sérénité tout droit sortie des anciennes légendes. C’était comme si la nature elle-même s’était mise à respecter, avec le temps, les grandes pierres grises et couvertes de mousse.
Mais en cette fin de journée, un autre sentiment dominait la clairière… Si tout était silencieux, l’atmosphère semblait cependant tendue à l’extrême.
Quelque chose est en train de se passer... et je sais... C’est la même chose...encore et toujours...pensa le dolmen.

Puis, comme en réponse à ses pensée, une forme svelte et rendue imprécise par la lumière du crépuscule pénétra dans la clairière. Elle progressa vers le dolmen avec agilité et seul les infimes claquements de sa cape bordée de runes troublaient le silence absolu de l’endroit.
Arrivée à mis chemin elle s’immobilisa et sembla se fondre avec le paysage.
Une autre forme avait pénétrée dans la clairière. L’homme, lourdement armé, portait une armure légère. Le cliquetis du fer contre le fer, si léger soit-il, prenait ici une tout autre mesure. Il s’avança pesamment au centre de la clairière, puis s’arrêta essoufflé au pied du dolmen.
Deux minutes passèrent…et la première silhouette ne bougeait toujours pas. Le ciel s’assombrissait de plus en plus, et d’hors et déjà le soleil était caché par la cime des arbres.
Le dolmen écoutait, revoyant, encore et toujours la même scène, qui, à l’échelle de son temps, semblait se répéter sans cesse.
Enfin, l’homme assis à ses pieds se leva lentement, avec calme et dignité, sa posture semblant exprimer le respect qu’il vouait au lieu. Sa vision avait eu le temps de s’habituer à la faible clarté qui s’étendait peu à peu sur la forêt.
« Je t’ai vu, elfe, dit-il. »
Tout d’abord, l’herbe elle-même sembla bouger. Puis peu à peu se redessina la forme de ce dernier. Plus il approchait du dolmen, plus ses contours semblaient se révéler.
« Bravo humain, lança t’il, visiblement étonné... » .
Puis ils se reconnurent mutuellement…
«- Galdor, fit dans un souffle le diplomate elfe...
- Tangléïr, fit dans un souffle le capitaine humain...
- Alors je comprend...»
A quelques mètres l’un de l’autre, ils se regardèrent pendant encore quelques courtes minutes.
A l’aube de la bataille, celles-ci semblaient filer telle une flèche elfique qui ne pouvait manquer sa cible…
Un massacre de plus, pensa le dolmen…
« - Ainsi, fit Tangléïr, cette fois ci c’est inévitable…
- Je crains que oui, répondit Galdor.
- Nos deux races se battent depuis des générations…Pour des motifs plus futiles les uns que les autres…
- En effet, sur le moment tout parait sensé, mais si l’on prend un peu de recul…
- Que vas-tu dire à ton roi, ami ?
- Quel que soient mes paroles, je crains qu’elles n’aient que peu d’effet…Il est trop tard.
La position politique de la famille royale, comme vous le savez bien, est trop faible pour que le roi puisse reculer... »
Ainsi ils sont amis...remarqua le dolmen.
Cette ultime rencontre n’était qu’hypocrisie…tout avait déjà été dit.
« - Alors beaucoup mourront, repris l’elfe, dans un mélange de tristesse et de résignation.
- Ainsi soit-il...
- Ainsi soit-il...»
Ainsi soit-il, pensa le dolmen…
Ils posèrent alors chacun la main sur l’épaule de l’autre, puis repartirent par là ou ils étaient venus.

Pas un souffle…pas un bruit…Rien ne troublait la forêt. Rien n’osait enfreindre le silence d’avant la bataille, le calme avant la tempête.
Jusqu’à ce qu’éclate un cri. La première flèche elfique avait atteint son but. Au calme absolu de l’instant précédent succéda le bruit de la bataille.
La nature, immuable, observait. C’est la même chose…encore et toujours, pensa le dolmen. Et tout ça pour quoi ?
Lan
19/04/2003 12:22
VCR

les textes seront classé entre eux, sans note ni apprèciation.

je rapelle que le dernier délai est demain minuit...
Caramon Bornhald
19/04/2003 13:56
vivre la décroissance

Wahouu Klian il est super ton texte... j'adore, interessant à lire, pas trop descriptif...
Sinon, je voulait dire la difficulté dans le classement, c'est que certains textes sont adpatés à l'xercice, destinés à une longueur de 2 pages... alors que d'autres (ex. dom, néojah...) seraient plus des commencements à une histoire longue... D'ou la difficulté de juger ces textes sur deux pages.
Lan
19/04/2003 14:24
VCR

douterai tu de la capacité du jury infâme vermisseau ?!!!!!

ne t'inquiète pas, on ne prend pa que le scénario en compte.
Gotrek
19/04/2003 14:29
une ombre dans la nuit

mais c important qud même c ca qui fait l'histoire... (surtout que moi je mise à 100% sur le scénar... alors...)
Lan
19/04/2003 17:41
VCR

ya le style, le scénario, et l'organisation du texte qui vont être pris en compte je pense. Les deux tyrans du jury vous annoceront cela demain, date de dernière remise...
Gotrek
19/04/2003 17:48
une ombre dans la nuit

ouais je sais j'ai presque finit la version définitive de mon texte... il me reste plus qu'a corriger les fautes d'otrhographes... aïe!
Lan
19/04/2003 19:49
VCR

utilise word, ça élimine toutes les fautes de frappe au moins
Gotrek
19/04/2003 20:31
une ombre dans la nuit

bon alors vola la version définitive du texte... j'ai complètement changer le premier...
3 pages mais bon...

Loup y es-tu ?

« …et on dit que dans cette forêt rôde un loup qui cherche encore a enfoncer ses dents dans de la chair humaine !» Loïc ricana sombrement avant d’allumer sa lampe de poche sous son menton ce qui révéla son visage sous un jour qu’Etan ne lui avait jamais connus. Ce dernier tomba de la souche sur laquelle il était assis en hurlant. Il resta tapis derrière le tronc mort jusqu’à ce que Loïc se mit à rire à son adresse. « Si t’avais vus ta tête ! » Vincent, un jeune homme bien en chair au visage rond mis un certain temps à lui aussi se mettre à rire. Cette histoire de loup l’avait lui aussi effrayé ,mais il ne voulait pas qu’on le tra6ite de poltron comme c’était le cas avec Etan. « Ouais, finit-il par dire d’une voix étouffée par le bout de sandwich qu’il avait entre ses dents, t’es vraiment un trouillard Etan !
- La ferme !, lui lança le jeune homme en se relevant, T’as eu aussi peur que moi ! »
Il s’avança jusqu’à lui en lui arrachant le sac qu’il serrait avec force contre lui . « Moi c’est pas la même chose ! je protège mes biens ! Je ne fuis pas!
- Si tu ne fuis pas c‘est simplement par ce que tu peux plus te déplacer ! A force de bouffer tes biens t’as fini par devenir un véritable coffre fort à nourriture !, lui répliqua Etan avec sarcasme. »
Le gros garçon ouvrit la bouche, s’apprêtant à lui faire ses remarques mais la voix de Loïc le pris de court :
« Arrêtez tout les deux !, un rictus sur les lèvres , il les contempla avec un regard victorieux, Vous êtes tout les deux de grosses poules mouillées ! C’est tout ! » Il commença à placer ses mains sur ses hanches et battre des bras de façon à imiter la poule en tournant autour du feu.
C’en était trop ! Etan ne pouvait plus le supporter lui et ses histoires nulles, sa coupe de cheveux si fantastique, et ses muscles qui étaient un véritable aimant capable d’attirer toutes les filles à vingt mètres à la ronde. C’est sûr que lui-même , ce garçon si maigre qu’on le comparait souvent à Oscar -le squelette du cours de biologie, avec ses lunettes cassées et sa peur de tout, personne ne le remarquait vraiment. Il se jeta sur lui en hurlant de rage.
Ils tombèrent tous les deux non loin du feu. Loïc le repoussa d’une seule main et se releva en époussetant ses vêtements. Encore une fois une de ses tentatives de meurtre sur cet idiot avait lamentablement échouée comme il l’imaginait.
« Bon, je vous laisse à vous entretuer en paix… j’ai bien mieux à faire que vous regarder vous battre » La voix de Léa immobilisa toute la compagnie. Tous se tournèrent vers elle avec un regard lui implorant de rester. Particulièrement Loïc qui voyait en cette belle jeune fille la seule résistance que sa jeune vie ait connue en matière de séduction. Etan avait été aux anges en sachant qu’il allait faire équipe avec elle pour cette chasse au trésors organisée par l’école. Cinq jour en pleine forêt ! Une fantastique expérience avait déclaré son père lorsque la feuille d’inscription lui était parvenue. Ce n’était pas de cet œil que l’avait vus l’adolescent, pour lui, il s’agissait plutôt d’un véritable calvaire de cinq jours dans un lieu menaçant. Les cris de joie de savoir qu’il passerait ces cinq jour avec Léa s’étaient transformer en série de gémissements lorsque les deux autres noms sortis du bocal furent annoncés. Les deux noms que par dessus tout il ne voulait pas entendre : Loïc et Vincent. Il fallait que ce soit ce duo infernal qui viennent transformer son calvaire en véritable enfer.
« Où est-ce que tu vas ? l’interrogea Loïc.
- Me coucher ! d’ailleurs vous devriez en faire autant peut-être que ça vous fera un peu réfléchir… On dit que la nuit porte conseil. » Elle leva les yeux vers la lune pleine de cette nuit puis s’enfonça dans sa tente avant de la refermer.
L’ombre de son corps se plaqua sur le taud, Tous avaient les yeux rivés sur la silhouette sombre qui accomplissait quelques actions avant de se coucher, dans l’espoir de l’apercevoir en train de se déshabiller. Etan rougit en se demandant si elle pouvait savoir qu’on la voyait. Elle finit par retirer son pull et ils ouvrirent tous la bouche en attendant la suite… Et tous se retournèrent d’un air innocent lorsqu’elle éteignit sa lampe à huile pour terminer de se dévêtir.
Ils restèrent quelques secondes à se regarder, puis Loïc adressa à Etan un sourire inquiétant. « Tu ferait mieux d’aller te coucher… ,lui lança-t-il, Tu prend le deuxième quart… ». Etan se leva en se mordant la lèvre inférieure. Le deuxième quart de garde… Le pire ! Se réveiller au milieu de la nuit était la seule corvée qu’on lui avait évitée jusqu'à présent. Toutefois, il ne dit rien : Loïc semblait avoir oublié l’incident de la poule mouillée ce qui était déjà quelque chose de bien. Il se tourna vers la tente et lui aussi regarda la lune ronde qui disparaissait derrière un gros nuage.
Il n’en pouvait plus. Il se coucha mais resta bien longtemps à se demander si il pourrait tenir demain. Il sombra d’un un sommeil léger et sans rêves, tandis qu’une silhouette de loup se faufilait hors de la clairière dans laquelle ils avaient installé leur campement.
Etan sentit qu’on le secouait. Il entendit bientôt le rire moqueur de Loïc. Sa tête lui pesait énormément. Il eut du mal à la soulever de son sac de couchage avant d’ouvrir les yeux pour découvrir un Loïc au visage fatigué mais à l’air sadique. Tous deux ne se parlèrent pas. Etan se leva, enfila un pantalon et sortit tandis que Loïc lui fit tout le contraire avant de se mettre au lit.
La nuit était plus noir qu’il ne l’aurait pensé. La pleine lune lui avait fait croire à une soirée assez éclairée mais le ciel était complètement caché par des nuages denses qui assombrissait la forêt déjà assez obscure. Comble du malheur, Loïc n’avait pas entretenus le feu qui faiblissait à vue d’œil. Il regarda aux alentours pour vérifier qu’il n’y avait pas de bois pour nourrir les flammes. Il ne vit que quelques branchages en face de lui, de l’autre côté de la clairière. Il alla les chercher et à mi-chemin ce qui devait arriver arriva : la pluie se mit à tomber. Doucement d’abord. Si doucement qu’un instant –un instant seulement- Etan crut que la chance lui souriait enfin et qu’il ne s’agissait que d’une averse passagère. Mais bientôt l’eau tomba à grosse gouttes et en grande quantité.
Il courut jusqu’à la tente des garçons et alors qu’il s’apprêtait à tirer sur la fermeture éclair de l’entrée, il entendit La voix de Loïc lui dire :
«- Qu’est-ce que tu veux poltron ?
- Je viens m’abriter, laisse moi rentrer !, lui répliqua Etan
- Ca va pas ? C’est ton tour de garde ! Tu restes dehors !
- T’es fou ou quoi ? Il pleut des cordes ! je vais pas rester dehors !
- Dégage !, lui cria Loïc. »
Ce qui eut l’effet de réveiller Vincent . Ce dernier l’obligea rapidement à sortir de la tente à grands pas.
« Et Mer-de ! » lança Etan à l’adresse des deux comparses lorsqu’ils eurent refermés l’entrée. Il les haïssait vraiment. Il ne pouvait plus tenir. Cette fois c’était lui ou eux ! Il désirait ardemment les tuer. Il voulait qu’ils disparaissent et que lui retourne chez lui.
Sa colère se transforma en peur lorsqu’il s’assit sur la souche qui servaient de siège aux campeurs. Au loin, un loup chanta sa complainte. C’est bizarre… Un loup ne vivrait pas aussi près de la ville, songea-t-il, ce n’est pas possible ! Pourtant il s’agissait bien d’un loup.
Les dernières braises du feu s’éteignirent et la nuit fut alors plus noire que qu’a l’intérieur d’un four. Le loup avait cessé ses hurlements. Ce qui ne rassura pas Etan pour autant. Il fut même plus aux aguets du moindre bruit, redoutant que la bête ne soit partie en chasse et qu’elle ne le trouve… « Ce salop de Loïc e ses foutus histoires !,marmonna-t-il, mon imagination me joue des tours. Un loup ne peux pas vivre ici. Je le hais ! »
Un bruissement de feuille écrasées le fit sursauté. Il se leva. Son regard se posa sur chaque arbre, sur chaque buisson. Retenant son souffle il scruta les environs sans ciller des yeux. Un petit rongeur se révéla et il expira longuement avec soulagement. Un écureuil, un simple écureuil, se rassura-t-il, Etan, tu es vraiment un trouill…
Il eut juste le tant de sauter sur le côté pour éviter la créature qui bondit sur lui. Le loup s’écrasa contre la souche en gémissant. Il secoua la tête pour reprendre ses esprits ce qui laissa à Etan le temps de se relever et d’attraper une branche en qu’il pris comme une épée. Le bâton ne troubla pas le loup qui, s’approchant de lui, l’attrapa dans sa gueule et le fit exploser en milles morceaux dans entre ses dents. Etan trébucha contre une racine et dans un mouvement de dépense plaça ses mains devant son visage. Il sentit bientôt la chaleur de l’animal près de lui. La créature resta longtemps immobile à l’observer avant d’enfoncer ses crocs dans son mollet. Etan serra les dents pour ne pas hurler de douleur. La langue du loup léchait son sang comme lui buvait de l’eau.
La chaleur monta en lui, il se sentait comme excité. Iil eut bientôt l’impression d’être dans une fournaise. Il voyait des loups partout. Des centaines, des milliers de loups. Tos les même, tous le regardant de leurs yeux perçant. Des pelages gris et blanc qui défilaient devant ses yeux. Puis tout disparus. Il s’enfoui dans un sommeil lointain de cauchemars sanglants…
Il se réveilla au beau milieu d’un véritable champ de bataille. Les tentes avaient été déchirées et leurs éléments dispersés aux quatre coins du campement. Ici un bout de bois, ici un sac de couchage en miettes et ici… Etan détourna les yeux des corps ensanglantés de Loïc et Vincent côtes à côtes. Ses tripes se retournèrent et il fut surpris de ne as vomir immédiatement. Le loup ! pensa-t-il, Le loup les as tés ! Oh mon dieu c’est pas vrai !. Il n’était pas si content qu’il l’avait imaginé de voir ces deux là mort. Il était même plutôt triste. « Cette sale bête les a tués ! » hurla-t-il au ciel. « Tu te trompe Etan… » Il se retourna pour voir Léa presque nue devant lui. Il éprouva un soulagement énorme. Elle au moins était en vie. « Léa… tu as survécue, balbutia-t-il, ce cette bête elle…
- Tu te trompe Etan… ce n’est pas ce loup qui les a tués…
- Que veux-tu dire ? Qui d’autre aurait pu ?
- C’était toi Etan… Tu les as tués.
- Qu’est-ce que tu racontes ? Je n’aurais jamais put !
- Regarde toi ! »
Etan baissa les yeux pensant voir son corps. A la place, il vit deux pattes velues et griffues : des pattes de loups. « Qu’est-ce que… NON ! Ce n’est pas possible !
- Tu te rappelle de l’histoire de Loïc ? eh bien… elle était exacte. C’était moi le loup mais à présent c’est toi. Tu m’as libéré ! Tu voulait les tuer et tu as réussi ! »
Elle se détourna de lui et s’enfonça dans la forêt ne jetant pas un regard derrière elle. «Léa ! NON ! Léa !… » il n’était déjà plus qu’un animal.

Et on raconte que dans cette forêt rôde un loup qui cherche encore a enfoncer ses dents dans de la chair humaine…






DonLope
19/04/2003 23:51
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

L'inspiration est dure à trouver ces temps ci...J'ai hésité longtemps entre plusieurs options. Mais bon, l'heure approche, il faut choisir. Dont acte !




…Il était tard et l’ombre s’étendait sur la terre de mes ancêtres comme elle envahissait mon esprit, usé par les années et les épreuves. Le froid qui gagnait mes membres n’était pas uniquement du à la saison et la rigueur de l’hiver ainsi que la neige qui était tombée abondamment la nuit dernière ne pouvaient quant à eux refroidir le feu qui me brûlait la poitrine.
Mon heure était venue. Il était temps pour moi de prendre le chemin que tant d’autres shamans avaient emprunté auparavant.
Alors que je quittais la tribu endormie je me revis, jeune alors, lors de mon initiation et je touchais mes yeux aux orbites vides depuis tant d’années. C’était hier pourtant, et la douleur que j’éprouvais lorsqu’ils me brûlèrent les yeux et me privèrent de la lumière du jour était encore vivace en mes souvenirs, tout comme l’extase de la découverte aussitôt après.
La Vue…
Rien ne m’avait préparé à cette sensation. Ni les leçons de mon maître, ni les exercices auxquels je fus astreint dès mon plus jeune âge, pas même mes premières visions.
Comment décrire la fierté de parler aux esprits de tous les shamans que cette terre a portés ? Comment vous dire la joie de voir mieux que tous, d’être le guide ? Il faut être aveugle pour cela.
Pendant des années moi Jemmad fils de Jazar, shaman de la tribu de l’élan et fils de l’arbre, j’ai servi mon peuple et je ne regrette rien maintenant que mon heure est proche.
Mon esprit est lourd cependant et il doute. Comment pourrait il en être autrement alors que l’Enfant n’a pu être trouvé ? Dois je donc mourir sans successeur et perdre ainsi la sagesse de mon peuple ? Qu’ai je fait qui mérite un châtiment si terrible ? Ces questions me rongent alors que je passe la lisière de la forêt.
Me voilà sous les sapins chargés de cette neige fine et envahissante que seul le vent du nord peut engendrer. Je m’y enfonce jusqu’aux genoux et mon souffle se fait court. Le silence est pesant et le terrain difficile mais je n’en ai cure : un besoin me pousse toujours plus avant, le temps m’est compté. Mes jambes me trahissent et m’abandonnent, je tombe et roule jusqu’à une combe : c’est là ma destination, je l’ai rêvé.
Les membres perclus, je ne puis même pas voir les quelques étoiles dont la lumière parvient à percer les frondaisons et tout mon être s’engourdit.
Mon esprit s’envole comme à l’accoutumée, une vision ? Maintenant ?
La forêt s’évanouit, le froid disparaît, la douleur quitte ma poitrine et je sens cette présence familière tout autour de moi.
« Sais tu pourquoi tu es ici Jemmad ? »
Je ne sais que répondre. Je suis ici car j’ai suivi mes visions, comme je l’ai toujours fait.
Un murmure dans les arbres…« Il ne sait pas. Et il doute. »
« Maître, est ce vous ? »
« Oui Jemmad, c’est bien moi. Ton heure arrive et il ne te reste plus qu’une tâche à accomplir. »
« Mais Maître, comment cela se peut il ? L’Enfant ! Je le cherche en vain depuis des lunes ! »

« L’Enfant ne naîtra pas au cours de cet Âge Jemmad. Notre ère est révolue. Les glaces vont envahir le Nord et notre peuple devra trouver refuge plus au sud. Nos coutumes se perdront et notre culture se transformera. »
« Non ! Cela ne se peut ! »
« Calme toi. Cela ne signifie pas la fin pour autant. Juste un autre commencement. Ecoute moi Jemmad, écoute et comprends. Il viendra un jour où les glaces reculeront et notre peuple reviendra conquérir cette terre. Nous devons préserver notre mémoire. Pour cela, ton corps devra mourir mais pas ton esprit. Tu dois le libérer et le fondre à cette forêt. Nous serons avec toi comme nous l’avons toujours été, et notre essence vivra en attendant ce jour où un enfant naîtra qui saura nous trouver. »
Ainsi, c’était fini. La vie telle que je l’avais connue allait changer et je ne pouvais rien faire. Pourquoi devais je être le dernier ?
Je n’attendais pas vraiment de réponse à cette question.
Je sentais les esprits des anciens autour de moi qui attendaient et me décidais : « qu’il en soit ainsi ! ».
La forêt tremble. Elle s’agite comme sous l’effet d’un vent soudain, une plainte monte du sol et va crescendo. Et puis tout se calme et le silence retombe.
Au fond de la combe un arbre nouveau se dresse. Patient, il attend.

Elann
20/04/2003 12:32
<b>Wolfmaster</b>

Ca se bouscule sur le forum ces temps ci. Malheureusement, je n'ai pas le temps de sortir mon texte avant ce soir. Je pourrais le prendre mais j'ai des tas de choses à faire, sur le site notamment. Je ne sais pas si je vais participer aux joutes finalement
Lan
20/04/2003 14:09
VCR

on vera avec moridin si notre webmaster a droit à un délai supplémentaire pour cause travail sur le site... ça me semble légitime
Elann
20/04/2003 17:25
<b>Wolfmaster</b>

Non non j'insiste Je ne veux pas m'ajouter ça à faire en plus de tous les trucs que je dois faire et que je fais plus ou moins.
Lan
20/04/2003 18:58
VCR

lol, kan à moije promet d'envoyer à moridin la dernière version de mon texte avant minuit... je sui pa couché
Lan
20/04/2003 22:31
VCR

Voici mon texte, je précise que seul moridin décidera de sa place et donc l'insèrera ou bon lui semble dans le classement.


Les anciens du village racontaient qu’autrefois, la forêt de Fonreth était peuplée de lutins.
Ceux-ci auraient disparu depuis que les hommes avaient découvert les armes. Les lutins sont de petites créatures malicieuses, très douées pour les illusions, et surtout qui adorent faire de mauvaises farces. Mais les hommes, voulant s’approprier la Fonreth pour chasser en auraient fait fuir les lutins.

Ekel ne croyait pas à toutes ces élucubrations. Un cerf brama. Un frisson glacé le parcourut. Il n’était pas rassuré. Il posa sa main sur son arc. Cette angoisse remontait à sa première chasse.

Vers l’âge de douze ans, son père l’avait amené en forêt pour lui apprendre les rudiments de la chasse, poser et relever des collets, attraper des perdrix…
Il était tout content, se sentait fort, s’imaginait déjà être le meilleur chasseur qui puisse exister. Puis ils tombèrent sur les traces d’une harde de biches dans une clairière. L’hiver était rude, le gibier se faisait rare et méfiant, le village avait très faim, son père décida de les pister.
Il dit à Ekel de rentrer au village et d’avertir qu’il ne rentrerait pas avant la nuit.
Puis il s’enfonça dans l’épaisseur de la forêt.

Tout à coup, Ekel s’était sentit seul, vulnérable ; la forêt n’avait plus ses couleurs gaies et accueillantes comme quand son père était là ; elle était sombre et menaçante. Les arbres semblaient tendre leurs branches comme pour le saisir, leurs craquements étaient sinistres ; le soleil lui-même en se couchant semblait animer des ombres qui dansaient autour de lui. La forêt prit une allure fantasmagorique…
La peur commençait à monter en lui, chaque buisson semblait cacher un prédateur en embuscade ; le vent soufflant entre dans les branches ressemblait à de sinistres lamentations…

Il lui sembla voir des petites créatures remuer dans les buissons. Pris de panique, il s’était mis à courir vers le village, sans se retourner, simplement pour fuir, échapper à ce sentiment de menace sourde qui l’oppressait. Son souffle s’était raccourci, le froid lui donnait un goût de sang dans la bouche, il avait trébuché sur une souche, roulé sur quelques mètres. En se relevant, il avait aperçu ce cerf juste devant lui. Effrayé par cette apparition soudaine, l’animal avait commencé à le charger ; Ekel s’était remis à courir éperdument ; le bruit des sabots martelant le sol semblait se rapprocher à chaque instant, il percevait même le souffle rauque derrière lui. Il aperçut enfin l’orée de la forêt, il était sauvé. Il continua sa course dans un champ, mais il n’était plus poursuivit. L’animal n’avait pas osé sortir du couvert de la forêt.

Arrivé au village, il s’était réfugié dans les jupes de sa mère.

Depuis cela, jamais il n’avait pu retourner en forêt. Rien que le fait d’entendre du village, les brames des cerfs, le mettait mal à l’aise, cela pouvait sembler idiot, mais cela le terrorisait. Aujourd’hui c’était différent.
Il fallait qu’il vainque sa peur ; parce que sa tribu avait toujours été une tribu de chasseurs, et surtout parce qu’il ne pouvait plus vivre dans cette honte. Au fil du temps, il avait réussit à enfouir son angoisse au plus profond de lui-même.
Il devait tuer ce cerf. Il s’était levé à l’aube, avait préparé ses affaires pour la chasse…. Sa chasse…et maintenant qu’il avait en face de lui son but, ses mains tremblaient comme celles d’un vieillard. Il sentit l’angoisse qu’il avait mis des années à emprisonner au plus profond de lui-même qui commençait à poindre. Il essuya la sueur sur son front du revers de sa manche comme si cela allait effacer aussi son angoisse…

L’animal était à peine à plus de dix pas de lui maintenant, il semblait grandir, sa ramure prit des dimensions démesurées. L’estomac noué, Ekel réussit à maîtriser le tremblement de ses mains pour encocher une flèche sur son arc. Il s’était arrêté de respirer. Le temps semblait figé…

Tout à coup, il entendit un grand fracas dans son dos. Il fit volte-face.
Ce n’était qu’une branche morte qui venait de tomber. Il se retourna.

Le cerf était face à lui, immense, menaçant.

Il se revit, dix ans auparavant, devant le cerf… La peur commençait à le gagner, il fit un pas en arrière. L’animal baissa la tête, pour charger. Les jambes d’Ekel tremblaient. Ses mains aussi. Tout son corps était envahi par la panique. Il ressentit cette sensation d’hostilité qui venait de la forêt, une sensation de menace diffuse, les hurlements du vent, la semi-obscurité des sous-bois…
Il s’enfuit, courut, sans se retourner, la peur au ventre, comme dix ans avant… Il courut jusqu’à la lisière de la forêt, en sortit et continua vers le village.

Trois lutins sortirent en riant des fourrés où ils étaient cachés.
Neojah
21/04/2003 11:35
Ménestrel bibliophage

Je voulais juste savoir comment vont se passer les résultats : y'a-t-il un rendez-vous "officiel" sur le chat ? sur le forum ? Y'a-t-il une heure particulière ? Faut-il que les participants soient là ? (je sais que je m'y prend un peu tard pour ce genre de questions ...)
Lan
21/04/2003 11:51
VCR

ben yaura concertation privée entre Moridin et moi aujourd'hui, et les résultats seront mis sur le forum et sur les pages de joute.

ya pa d'heure particulièr. je pense qu'on réussira à sortir le classement aujourd'hui.
Klian
21/04/2003 12:04
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Pour que ce soit plus propre par contre, vous n'aurez qu'a créer un nouveau sujet. Et puis par la meme occasion Lan tu n'aura qu'a desticker l'autre en haut.
Klian
Lan
21/04/2003 12:24
VCR

c fait
Eldair
21/04/2003 13:11


Ca y est j'ai tout lu, et je dois avouer que cette histoire de joute est vraiment une super idée : d'abord tous les textes envoyés sont de qualité .On voit bien qu'ils sont recherchés, et que les participants n'ont pas baclé leur nouvelle.Quant à moi je dois dire que je pense devoir tous vous remercier , parce qu'en vous lisant j'apprends, et je "prends de la graine", dans l'espoir de pouvoir vous rattrapper(dur dur...lol).Bon, sinon j'ai une préférence pour les textes de Néojah,Aramina,DonLope et Caramon....Celui de JustBob m'a fait beaucoup rire aussi.Mais je pense que je pencherai moi aussi plutôt pour celui d'Aramina.Decidemment, elle l'a écrit et réecrit mais ça valait la peine d'attendre!!lol.J'apprécie son style, et je trouve que les sensations et les émotions sont bien mises en valeur....Même le scénario est original!!Chapeau!!
Eldair
PS : Désolée pour ceux dont les textes n'ont pas été cités : comme je l'ai dit, TOUS les textes sont bien , après c juste une question de gout.Et comme on dit les gouts et les couleurs....
Aramina
22/04/2003 00:56
Jamais Contente !

Je voulais juste remercier les gens qui ont fait des compliments. Bon d'accord ca aide pas beaucoup a s'ameliorer, mais ca fait toujours plaisir et ca motive a continuer
Aramina
DonLope
22/04/2003 08:24
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Dans ce cas, encore un petit compliment pour la journée Aramina ?

"BRAVO !"

et

"ENCORE !"
Elann
22/04/2003 18:16
<b>Wolfmaster</b>

LOL
Aramina
22/04/2003 20:46
Jamais Contente !

C'est normal que je ne puisse pas supprimer/modifier mes messages ? (on y a peut etre droit que le jour meme, je ne sais pas )
Aramina
Eldair
23/04/2003 01:35


C pas trop normal je pense.....moi je peux toujours les supprimer et les modifier....tu t'es identifiée,dis??
Je demande ça parce qu'il m'arrive souvent d'oublier et alors je ne peux plus toucher aux anciens posts....
Lan
23/04/2003 13:17
VCR

ça peu aussi venir du fait que tu n'a pa respecté les majuscules

quand tu met la bonne orthograf sans respecter les majuscules, tu peu poster mais pa faire le reste, quand tu respecte les majuscules, tout marche bien.

ça m'est arrivé au début du site et on a mi un mois à trouver d'ou ça venait. par contre, le pk est toujours pa résolu...
Eldair
23/04/2003 14:39


Encore un coup des Réprouvés, je parie......
Caramon Bornhald
23/04/2003 20:10
vivre la décroissance

Je poste un petit texte coup de poing par plaisir...


Une mort atroce

Le feu crépitait dans les ténèbres.
Elann regardait au loin, très loin dans son passé. Brusquement, sans préambule, il commença son récit :

_J’ai quitté fractie il y a plus de quarante ans, alors j’avais vingt ans.
Pour répondre à l’appel de l’aventure. Je suis descendu de la montagne et j’ai traversé le désert jusqu’à la ville de Pirt. De nombreux soldats traversaient la ville, en marche vers l’Ouest, pour combattre les infidèles. C’était en Avaspa que se rendaient tous ces soldats. Le Seigneur Caramon avait été nommé pour gouverner ces terres. Il n’était bruit que des richesses d’Avaspa. Nous nous rangeâmes sous l’étendard du Seigneur Caramon.
« Je découvris des terres lointaines, de multiples occasions de me battre pour ma foi. Avec les troupes du Seigneur, je traversais villes et pays pour arriver en Avaspa. J’étais devenu un soldat habile à l’épée, à la lance et à l’arc, un maître dans l’art de détruire et de tuer.
Les infidèles tenaient encore les montagne d’Avaspa et nous les combattîmes. Je me distinguais dans les batailles, si bien que le Seigneur me remarqua et me prit sous sa protection. Puis nous revînmes en Alahor.

La voix d’Elann s’assourdit et se tut. Les flammes du feu étaient un voile couvrant le passé. Pendant un moment, il les contempla. Puis il poussa un profond soupir et reprit :
« nous nous rendions à Ceuta. L’épouse du comte Arnaud y soutenait un siège. Le comte Arnaud, ce renégat qui avait aidé nos armées dans leur conquête d’Avaspa. Le Seigneur Caramon s’était retourné contre lui et sa famille et avait résolu de tous les exterminer. Le comte réussit à s’enfuir. Mais sa femme était assiégée dans la citadelle de Ceuta par les forces du Seigneur et je me trouvais parmi ces soldats.
La garnison se défendit avec l’énergie du désespoir, mais nous emportâmes la forteresse et capturâmes la comtesse. Je faisais parti de la garde du Seigneur quand elle fut amené en sa présence. Malgré son grand désarroi, son visage reflétait encore sa noblesse et sa beauté. Elle savait qu’elle était vouée à la mort, et elle était prête à l’affronter sans broncher.
Mais elle avait un fils nommé Klian, encore tout enfant. Le Seigneur le connaissait et voulait aussi le faire mourir, mais l’enfant resta introuvable lors de la prise du château. Le Seigneur interrogea la comtesse et elle jura devant son Dieu que son fils était au nombre des morts. La voix avait l’accent de la sincérité et même le Seigneur sembla y croire.
Or le Seigneur avait parmi sa suite un vieux magicien nommé Moridin, en qui il avait grande confiance. Cet homme s’adonnait à la magie noire et jetait des sorts. C’est lui qui influençait le Seigneur et lui inspirait ses mauvais desseins. Il écouta les paroles de cette femmes, puis il descendit avec des soldats dans les tombes des morts. Il y découvrit l’enfant vivant, là ou sa mère l’avait caché. Ils l’amenèrent devant le Seigneur. En voyant son fils, la fière comtesse poussa un cri et se jeta aux pieds du Seigneur pour implorer sa pitié et la Grâce de l’enfant.
Ce jeune garçon était beau, blond aux yeux bleus, comme tous les habitants des lointains pays du Nord. Il se tint sans crainte devant le Seigneur et s’efforça de rassurer et de consoler sa mère, tout enfant qu’il fût. Même les plus rudes soldats étaient émus par sa jeunesse et son innocence.
Mais le cœur du Seigneur ne se laissait pas émouvoir. Il murmura quelques mots à son magicien et le vieillard hocha la tête, puis il prit l’enfant par la main. Le Seigneur se tourna vers sa garde et, comme j’étais le plus proche, ce fut à moi qu’il s’adressa. « Va avec le mage, me dit-il, vois s’il a besoin d’aide pour accomplir ce que je lui ai ordonné. » Et j’obéis en bon soldat, tandis que la comtesse hurlait et se roulait aux pieds du Seigneur. »

Le feu se mourait, mais Elann ne s’en aperçut pas.
« Je suivis le vieillard et l’enfant jusqu’à la plus haute tour de la citadelle. Là, le mage s’engagea dans l’escalier en colimaçon, et je montai silencieusement derrière lui. Enfin, nous émergeâmes à l’air et à la lumière sur la plate-forme de la tour. Un magnifique panorama était construit sur les éperons rocheux au bord de la mer. A nos pieds, les vagues s’écrasaient sur les récifs, des mouettes tournoyaient en criant et, au-delà, c’était la vaste étendue d’eau bleu.
Le mage pris l’enfant par la main et le conduisit au créneau. « Monte, lui dit-il et mets-toi debout, là sur le créneau. Ne te retiens pas à moi enfant mais à la pierre. Il n’y a pas de danger. Père je ne crains point, répondit l’enfant.
Vois tu la ligne de terre à l’horizon ?
L’enfant fit signe que oui, joyeusement. C’est Avaspa, le pays de mon père et de ma mère.
Le mage dit alors étend la main et donne-lui ta bénédiction mon fils.
La face grimaçante du mage était la figure même du diable. L’enfant tendit le bras. Je le vis un instant dressé devant le ciel, tout innocence et beauté sous le regard de Dieu et le mien.
Et puis, d’un geste brusque, le mage le poussa et le projeta sur les rochers, du haut de la tour. Quatre cents pieds plus bas, il s’écrasa sur un rocher. Le rocher se montra meilleur que l’homme. Il lui fit grâce s’une mort instantanée.
Le magicien ricana. Puis se tourna vers moi pour dire « qui veut vivre âgé, étouffe l’oiseau dans le nid ».
Et moi, j’observais, les mains crispées sur la garde de mon épée !.

Les dernières paroles semblaient être arrachées douloureusement. Le feu n’était plus que braise, et la nuit cachait la figure du pénitent. Il y eu un long silence puis Elann reprit d’une voix plus sourde :
« J’étais soldat. Je me suis dit que j’oublierai la mort d’un enfant d’infidèle. Je retournai en Avaspa et une fille du pays devint ma femme. Elle me donna un fils qui faisait toue ma joie. Je fus élevé avec le temps au rang de Capitaine de la forteresse D’avapaé et j’y vécu avec ma famille. Je partais en expédition dans les montagne pour guerroyer contre les bandes ennemies.
Et puis un jour, alors que mon fils avait sept ans, il monta sur les créneaux de la forteresse pour me voir rentrer victorieux d’une expédition. Dès qu’il m’aperçut, il agita le bras : « papa, papa » criait-il. Son pied glissa, il tomba pour s’écraser sur le sol. Et quant je me penchais pour relever son corps brisé, j’eu devant les yeux le visage de Klian.
C’était le jugement de Dieu.

Je n’eus plus d’autre enfant. Ma femme finit par mourir et j’en pris une autre. Une bonne épouse mais qui ne put me donner de fils. Voyant cela, elle me demanda de prendre une autre femme, mais je refusais. Je savais que je n’aurai plus jamais de fils.
Les années passèrent. J’allais de combat en combat, de garnison en garnison, au rythme de la guerre. Ma vie n’était plus que ténèbres. Les jours succédaient aux jours, les batailles aux batailles. Et la nuit l’insomnie et les cauchemars guettaient. Dieu m’avait condamné à vivre par l’épée et dans le sang. Moi l’abomination à visage humain, je devrais errer jusqu’à ma mort.
Les autres mourraient mais je survivais sans jamais connaître la paix. Pourtant la mort je la cherchais constamment. Je m’engageais au plus fort des combats pour voir les autres mourir autour de moi et en sortir indemne.
Au décès de ma seconde femme. Je quittais l’Avaspa, cette terre n’a que de tristes souvenirs à m’offrir.
C’est pour cela que je me dirige vers mon pays natale.

Le silence suivit le récit d’Elann. La nuit elle même semble partager son chagrin.

Ce soir allongé sous la tente, j’écoute les sanglots du vieil homme solitaire. je pense alors à son histoire, au sorcier maudit Moridin, à Caramon le grand conquérant et à Klian gisant brisé au pied de la tour.
Demain je continuerai ma route vers Avala.
Klian
23/04/2003 21:04
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Sacré Caramon . Il nous embarque sans nous demander dans ses textes de fanatique lol
Alors comme ça je suis mort...Et Elann est un sous fifre de Commandeur Caramon...nous voila bien lotis hehe.

En tout cas, le texte est sympathique, et il y'a de bonnes idées. Cependant c'est trés noir, j'aurais préféré apparaitre dans un texte plus gais
Enfin...allé, mon prochain texte, je fait apparaitre Caramon en lige
Eldair
23/04/2003 22:14


Caramon se laisse aller à ses fantasmes : Klian mort, Moridin/Elann à ses ordres.....Mais c vrai que c pas mal quand même.M'est avis que Caramon n'a pas pu résister à la tentation,lol.
Caramon Bornhald
23/04/2003 22:27
vivre la décroissance

Au prochain épisode, Moridin et Elann lèchent les bottes de leur seigneur Caramon ah ah ah
Neojah
23/04/2003 22:43
Ménestrel bibliophage

Je n'ose imaginer ce que ça sera quand tu passera au tour des Aes Sedai ...
Lan
25/04/2003 13:19
VCR

Ce jeune garçon {Klian} était beau, blond aux yeux bleus


première faute de scénario

je fait apparaitre Caramon en lige


inscrition refusée...
Eldair
26/04/2003 14:11


Neojah, s'il ose s'attaquer aux Aes Sedai il le paiera très cher.N'as tu pas connaissance de l'ajah (ou j'ajah si vous préférez, s'pas Griselda??)Brune??Il y a quelques problèmes de membres pour l'instant mais je suis sûre que ça va se remplir bientôt....hepssssss!!!Les Brunes, vous êtes où????!!!)
Elann
02/05/2003 15:21
<b>Wolfmaster</b>

La Lumière a encore frappé ! (trop fort sur la tête de Caramou).

Il est fou celui là ! Si il croit que moi, le fier frère-loup issu de la défunte Malkier, je vais tolérer ce genre de propos.

La pitié envers sa folie dans son grand âge l'emportera t'elle sur ma fureur ?
Klian
02/05/2003 16:44
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Ah c'est sur que toi en sous fifre et moi en jeune garçon blond aux yeux bleus et ennemi des WC, je préfère ma place
Elann
02/05/2003 16:45
<b>Wolfmaster</b>

Enfin encore heureux qu'il m'a pas mis meutrier sanguinaire. Parce que là je censurais !
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