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(Sujet créé par Dom l 23/10/03 à 10:59)
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DonLope
13/11/2003 14:00
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Moi, aussi j'aspire à des postes de responsabilité pour avoir ce pouvoir de faire les choses au mieux.

Hé ben, plus moi. J'en ai un et je veux m'en débarrasser !

1. Je ne peux pas faire les choses "au mieux", car après tout ce n'est pas moi qui tient les cordons de la bourse et comme tout se résume à "Combien ?" ça limite grandement mes bonnes intentions scientifiques et manageriales.
2. Tu passes ton temps à dire ce que tu as fait, ce que tu vas faire...et à changer ton fusil d'épaule trois mois après car "faut être réactif". Pour faire au mieux sur certains projets...on verra ça plus tard.
3. Tu dois te coltiner les reproches/revendications/états d'âme de tes troupes (j'aime pas le mot collaborateur) qui sont justifiées dans -allez- 50 % des cas sans avoir véritablement de réponse satisfaisante. Pour construire une cohésion et une motivation...pareil c'est pas gagné.

Tout ça se résume à : j'ai les responsabilités mais je n'ai ni le budget, ni la décision finale. Juste le droit de proposer des idées, de les défendre et au final d'accepter de bonne grace de faire avec les miettes qu'on m'alloue.

En d'autres termes, les responsabilités on vous les donnera n'ayez crainte. Le vrai pouvoir, c'est une autre histoire...

PS. Je parle du secteur privé et en particulier de l'industrie. Je suis bien conscient que la donne est différente dans d'autres secteurs d'activité
Méliane
13/11/2003 16:42
Meliane#2818

eh eh ...
Ma responsable m'a demandé : "mais pourquoi vous voulez changer d'activité professionnelle et vous reconvertir dans l'HSCT ? Je pense que vous auriez fait une bonne DRH dans quelques années"
eh eh ...
C'est hors de question ! N'y comptez même pas ... Etre DRH c'est tout ce que viens de dire DL mais en bien pire ... Non merci !

Tu fais quoi exactement JB ?
DragonSlayer
13/11/2003 16:45
Administrateur

bravo méliane ! mort aux DRH !
DonLope
13/11/2003 17:47
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Ca dépend lesquels. L'adjoint au DRH groupe (qui lui est une caricature de DRH) qui s'occupe des cadres est trés bien. Sympa, ouvert, simple, à l'écoute.
MAIS...il n'a pas non plus pouvoir de décision. Et hop ! On reboucle sur ce que je disais mais à un niveau déjà trés élevé dans la hiérarchie (juste deux marches sous le grand patron).

CQFD
Feldwyn
13/11/2003 18:02
Un coup d'oeil... de temps en temps

Dans ma boîte, la grande vanne du moment c'est: "fais gaffe, si tu continues comme ça tu vas finir manager"... l'insulte suprême dans mon service R&D
Quant aux DRH... chez nous c'est un poste à siège éjectable: un DRH tous les six mois. Je ne connais même pas le nom du DRH actuel
Gablebo
13/11/2003 20:53
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Sur ma commune (je ne crois pas à des schémas pré établis, chaque commune a forcément ses spécificités), l’enjeu principal est la maîtrise du développement. Commune périphérique de la capitale régionale, elle a vu sa population multipliée par 4 en 25 ans (aujourd’hui, environ 3500 habitants). La pression foncière y est très forte. D’où la nécessité d’une planification, et d’une attention soutenue. Je ne rentrerais pas dans les déclinaisons : cela aurait peu d’intérêt.


C'est laquelle exactement Dom ? Ça m'interresse on sait jamais ! Et puis, dans 3 ans, j'aurais le droit de vote. Alors si jamais tu trouves un projet politique, sait-on jamais (tout dépend ensuite de la commune en question)...
DonLope
13/11/2003 21:25
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Mais ma chère Feldwyn, vous êtes à la traine ma parole ! Nous autres en R&D, ça fait deux ans qu'on nous as dit : "Il n'y a plus de commercial, de producteur, de chercheur. Vous êtes tous des managers."

Si tu savais...ça gratte comme costume quand tu es habitué à la blouse ou au bleu de travail et aux chaussures de sécurité.
JustBob
13/11/2003 23:43
Joyeux Barbare

Pour répondre à ta question Méliane, je suis fonctionnaire donc je ne fais pas grand chose…

Plus sérieusement, je travaille à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) pour le département. En gros c’est ce qu’on appelle la DDASS (vous savez… les voleurs d’enfants) bien que ça fait vingt ans que la DDASS ne s’occupe plus de la protection de l’enfance.
Donc voilà, j’arrache les ch’tits n’enfants à leurs parents en larmes, je les amène au fond d’une caverne bien sombre et on n’entend plus jamais parler d’eux. Et je ricane bêtement en me frottant les mains.

C’est un sujet qui m’intéresse beaucoup et j’ai du mal à faire court. Pas simple…

En gros le service est chargé de la protection de l’enfance. On intervient en cas de difficultés et carences éducatives familiales, de maltraitances, de difficultés sociales ou psychologique, etc… en bref dans la situation où on estime (c’est vraiment dans ce mot que réside la difficulté de ce travail) que l’enfant est en danger au sens large du terme en proposant des aides financières, des mesures d’assistances éducatives administratives, d’accueil provisoire, de travailleuse familiale, etc… (donc en accord avec les parents) ou, si la situation nous paraît particulièrement inquiétante, de saisir l’autorité judiciaire en faisant un signalement (et généralement en désaccord avec les parents) pour demander une mesure judiciaire (mesure éducative, enquête sociale, tutelle et jusqu’au placement des enfants).

On travaille aussi beaucoup en prévention. En fait on récolte toutes les informations (rapports des travailleurs sociaux de secteur, des écoles, des médecins, les hôpitaux, les courriers anonymes, les appels au 119 Allo enfance maltraitée, etc…en moyenne par jour, je dois lire trois rapports sur des enfants tous malheureux et passer trois heures au téléphone pour entendre ce que les travailleurs sociaux n’ont pas voulu mettre dans leur rapport), en fonction de la gravité, on peut demander à une assistante sociale de prendre contact avec la famille ou bien dans les cas extrêmes à demander l’intervention de la police pour enlever le ou les enfant(s) en danger.
C’est l’aspect le plus intéressant de ce taf : ce n’est pas simple d’évaluer la gravité et le danger d’une situation familiale. Il n’est pas toujours évident de trouver la solution la plus adaptée à une famille. Saisir le procureur pour demander une mesure de placement n’est pas vraiment rigolo et on ne le fait pas en se tapant sur les cuisses…

Cela dit l’essentiel de nos interventions concerne de « simples » carences éducatives ou difficultés socio-économiques (mais qui peuvent faire de gros dégâts sur les enfants). Les cas de maltraitances sexuelle ou physique avérées sont quand même assez rares (une demi-douzaine pour cette année). Pour vous épargner de mauvais rêves je n’en dirai pas plus.

Je pourrai écrire des pages tant les situations rencontrées sont différentes. Il y a plein de choses à dire.

Mais bon, en fait, c’est vraiment triste comme taf.
On ne devrait pas avoir à faire ça.

JustBob
Caramon Bornhald
13/11/2003 23:57
vivre la décroissance

Tu me fais peur Donlope, moi qui veut travailler dans le privé dans la négaciation commerciale ou dans le marketing. Enfin j'espère pouvoir profiter de l'aspect international du commerce: partir n'importe ou même si ça n'a qu'un temps.

Enfin une question personnelle Donlope, si tu pouvais tout refaire et choisir tu choissirais quel travail? Commercial? avocat de banlieu? médecin? fonctionnaire? et quel secteur? dans l'industrie? dans l'alimentaire? dans les vêtements?

Moi je pense que le pire c'est de travailler dans ces espèces de gros groupes, sans visage, sans valeurs et qui ne respectent rien.


Intéressant ton travail d'aide à l'enfance... en fait ce n'est pas si éloigné des consultations juridiques gratuites à la mairie... très tristes, mais aussi très valorisant. On sent qu'on est utile à quelque chose.
DonLope
14/11/2003 09:09
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Faut pas avoir peur Caramon, chacun réagit à sa façon et en fonction de ses principes, croyances et besoins : ce que je ressens m'est personnel, je le partage certainement avec d'autres mais pas avec tous. Certains de mes collègues sont heureux(ses) comme ça car ils/elles y trouvent leur compte.
En résumé, si aujourd'hui tu sens ce que qui t'attire, vas y. C'est comme en amour (sujet déjà abordé), faut réfléchir un peu avant de se lancer mais faut pas tergiverser trop longtemps non plus.

Ta question, je me la suis posée. Mais pas longtemps : on ne peut pas revenir sur le passé et je ne regrette finalement pas grand chose de mes choix antérieurs. En revanche, j'en ai un à faire maintenant : je continue dans l'industrie et je m'accommode de tout ce qui ne me convient pas (et d'ailleurs, le puis-je ?) ou bien je me reconvertis vers autre chose ?
Il n'y a guère que deux secteurs qui m'attirent : la recherche publique et l'enseignement. Problème principal : mon salaire va en prendre un coup derrière les oreilles et je suis justement dans la période où j'ai une famille et un chat à charge ainsi qu'une maison à rembourser...
Bref, ça gamberge sec

J'ai toujours travaillé dans un grand groupe et je l'ai vu changer depuis 11 ans que j'y suis. Il est aujourd'hui à l'image de tous les autres : que nous fabriquions du papier ou des culottes, des choux ou des carottes n'a pas d'importance puisque "sa seule raison d'exister" (pour reprendre les mots du grand chef à plume) est de faire du profit.
Le choix est donc finalement simple : si tu peux t'accommoder de cela et vivre avec (tout en agissant à coteé contre) et/ou si ton boulot te plait, tu peux travailler pour un grand groupe; si ce n'est pas ou plus le cas, tu t'en vas.
Il est juste assez déprimant de voir que ceux qui s'en vont sont finalement ceux qui peuvent apporter beaucoup au Groupe car ils sont différents : c'est le plus gros problème de l'industrie aujourd'hui, les managers sont tous formatés car cooptés sur les mêmes critères, le discours et la réflexion s'en appauvrissent d'autant...

PS. JB, j'ai une tante qui est assistante sociale et je l'ai vue se racornir petit à petit jusqu'à ne plus savoir pourquoi elle travaillait. Ca m'a vacciné à vie contre ce type de boulot mais j'en ai gardé beaucoup d'admiration pour les gens dans ta branche.
Méliane
14/11/2003 11:04
Meliane#2818

Comme DL j'ai beaucoup de respect pour les "travailleurs sociaux". Travail difficile, peu reconnu, avec souvent peu de moyens face à l'ampleur de la tache. J'imagine que cela ne doit pas être tous les jours facile pour toi et je comprends mieux ton intervention, il y a quelques semaines, la tristesse dont tu nous a fait part, sans donner plus d'explications.

J'ai vu hier soir une ènième repportage sur les flics et je me demandais si, comme dans ce cas où l'on parle parfois (et de manière très galvanisée par les média) de "zone de non droit", il y avait des zones de non-aide sociale. Des endroits où "vous" (un "vous" très générale que je prend avec des pincettes) n'osiez intervenir.
Gablebo
14/11/2003 17:53
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Si je puis me permettre cette intervention, je m'apperçois que le sujet s'est recentré superbement !
Sur ce, je deserte.

Très interessantes vos expériences en tout cas ! Une mine pour les ptits jeunes comme nous !
Merci .
Caramon Bornhald
14/11/2003 20:34
vivre la décroissance

Merci JB pour tes conseils. Comme j'ai pu le dire je poursuis une formation avec des jeunes qui postulent pour des MBA, Havard, Colombia, Yales, INSEAD...
Certains à 30 ans se retrouvent sans un MBA "bloqué" au niveau professionnel.

D'autres ont envie de changer d'air. Et ils sont nombreux, trop nombreux à avoir tes propos:
"Il est juste assez déprimant de voir que ceux qui s'en vont sont finalement ceux qui peuvent apporter beaucoup au Groupe car ils sont différents".
Un garçon m'a expliqué qu'en entreprise tu as très peu de marge de manoeuvre et l'avancement se fait de manière discrétionnaire. Bref c'est le risque de vite s'ennuyer si on sort du cadre, si on veut changer certaines valeurs, si on a pas l'esprit "bureaucrate". (attention je ne critique pas l'esprit bureaucrate... mais il faut de tout).
D'ou l'intérêt de devenir responsable de zone, de produit à l'étranger. Bien sur cela comporte aussi le risque d'être oublié au siège décisionnel de Paris, ou se prennent toutes les décisions: de se faire doubler par le type qui débarque avec des sourires et est nommé en poste en Chine, Japon sans même connaitre le pays.

Bref moi j'hésite encore entre l'ALlemagne qui reste encore très proche de la France, ou carrément l'Asie, ou le dépaysement, les opportunitées sont multiples. Mais comme je ne parle ni Chinois, ni Japonais, je vais sans doute me contenter de l'ALlemagne. Et je verrai bien.
JustBob
14/11/2003 23:20
Joyeux Barbare

"mais aussi très valorisant. On sent qu'on est utile à quelque chose."

On est tous utiles d'une façon ou d'une autre. Et valorisant, à titre personnel, oui puisque ce taf est "en accord" avec mes idéaux, mais l'image des services sociaux n'est pas en général très bonne.

"j'ai une tante qui est assistante sociale et je l'ai vue se racornir petit à petit jusqu'à ne plus savoir pourquoi elle travaillait. "

Oui les travailleurs sociaux n'ont pas une durée de vie professionnelle très longue. Beaucoup s'orientent vers autre chose. Certains deviennent un peu aigris face aux difficultés rencontrées. Et pour ce qui est de la politique social... on ne peut pas dire qu'elle réponde en qualité et en quantité aux exigences du terrain. Pour durer, faut vraiment avoir une grande capacité de détachement.
Cela-dit, moi je ne suis qu'un administratif. Je ne rencontre pas beaucoup les familles (et quand ça arrive ce n'est pas très bon...) et heureusement. Malgré cela, c'est comme si je les connaissais depuis des années. Et c'est un peu envahissant... j'en suis à me rappeler des dates de naissance des enfants...
Pour moi, le plus difficile (mais aussi le plus stimulant) et la décision et la rédaction du signalement judiciaire.
Enfin bref, c'est pas facile tous les jours et quelque part la Pierre me permet de souffler, de d'oublier et c'est bien cool. Merci à vous.

"J'ai vu hier soir une ènième repportage sur les flics et je me demandais si, comme dans ce cas où l'on parle parfois (et de manière très galvanisée par les média) de "zone de non droit", il y avait des zones de non-aide sociale. Des endroits où "vous" (un "vous" très générale que je prend avec des pincettes) n'osiez intervenir."

Je travaille à Vaulx en Velin, banlieu "sensible", et je n'ai jamais entendu parler de ça et pourtant on s'occupe de sacrés lascars. La violence vient des situations. C'est sûr les menaces de mort sont fréquentes, il y a eu des épisodes "chauds", pour certaines interventions les TS sont accompagnés par des équipages de flics. Mettez vous à la place d'un père ou d'une mère à qui on enlève son enfant de force... il y a de quoi être un tantinet violent.
Il est évident que vu notre travail, nous baignons en permanence dans la violence tant physique que psychologique.
A notre niveau, la population se caractérise par de graves difficultés socio-économiques (pas de revenus, pas de logements fixes, dossier de surendettement, dettes, problèmes de papiers, prise en charge médicale insuffisante, etc...) et par des problèmes culturels : les habitants du maghreb n'ont pas la même conception de la violence que nous (et je vous assure que je ne caricature pas), les familles d'Afrique noire n'ont pas la même conception de l'autorité parentale que nous, c'est à dire que les gamins peuvent être élevés par l'oncle, la tante, le grand-père, le cousin, etc... et ça ne pose pas de problèmes, etc...
Pour l'anecdote, une assistante sociale a une fois été obligée d'avoir l'accord du sorcier pour intervenir dans une famille.

C'est plus le manque de moyens qu'autre chose qui nous empêche d'intervenir.

Et voilà ! je fais encore des tartines...

Un dernier mot pour dire à Gab' qu'il y a plein de choses intéressantes dans la fonction publique territoriale ou d'état. Il suffit de passer des concours qui ne sont pas insurmontables.
Je vous invite à vous renseigner...

JustBob
Dom
15/11/2003 00:32
Ménestrels et cochons: tout y est bon !



Dom, fonctionnaire territorial heureux
Caramon Bornhald
15/11/2003 00:48
vivre la décroissance

C'est intéressant ce que tu racontes sur ce métier.
"mais aussi très valorisant. On sent qu'on est utile à quelque chose."
Oui je parlais d'une utilité au niveau humain. Parceque tu sais défendre des chinois qui vendent des produits chimiques et nocifs sur le territoire communautaire, ça paye bien mais bon... en même temps t'es pas toujours trop fier de ton boulot.

Bof moi j'étais à Créteil réputé "banlieue défavorisé".
Et c'est vrai qu'il y a des gens, j'avais envie de pleurer rien qu'après les avoir entendu. L'avocat avec lequel "je travaillais", après chaque consultation me donnais ses impressions avant de faire entrer la personne suivante. Ca permettait de souffler un peu.
En fait ce qui m'a choqué c'est au tribunal, la manière dont les juges se font "traiter" par les délinquants. Ils parlent, personne n'écoute et il y a un brouhaha constant. Puis ils statuent et des insultes fusent ! La justice est vraiment mal estimé par beaucoup de gens.

J'ai aussi rencontré des gens qui font un métier très dur, et pas bien payé, parfois bénévole!: l'aide aux victimes. Ils suivent les victimes jusqu'au procès et procurent un soutien psychologique, moral, un suivi de la victime.
Feldwyn
15/11/2003 09:03
Un coup d'oeil... de temps en temps

DL > Mais ma chère Feldwyn, vous êtes à la traine ma parole ! Nous autres en R&D, ça fait deux ans qu'on nous as dit : "Il n'y a plus de commercial, de producteur, de chercheur. Vous êtes tous des managers."

Eh ben... chez nous c'est l'inverse: les managers sont indétrônables, invariablement les mêmes... et bien sûr très critiqués par leurs équipes (je dis "bien sûr" parce que j'ai l'impression que c'est assez répandu ).

En revanche, j'en ai un à faire maintenant : je continue dans l'industrie et je m'accommode de tout ce qui ne me convient pas (et d'ailleurs, le puis-je ?) ou bien je me reconvertis vers autre chose ?

Il me semble que tu avais dit ailleurs (je ne sais plus dans quel topic) que tu aimerais rester dans une R&D (et je te comprends! surtout quand on fait de plus en plus de R et de moins en moins de D ), or n'y a-t-il pas que les grands groupes qui disposent d'un service R&D? Je n'affirme pas, je demande

Caramon > Un garçon m'a expliqué qu'en entreprise tu as très peu de marge de manoeuvre et l'avancement se fait de manière discrétionnaire. Bref c'est le risque de vite s'ennuyer si on sort du cadre, si on veut changer certaines valeurs, si on a pas l'esprit "bureaucrate".

Il me semble que ça dépend des boîtes, non? Quant à l'avancement, tout dépend de ce que tu recherches. Personnellement, je préfère évoluer "horizontalement" (i.e. changer de poste mais pas forcément gravir l'escalier des responsabilités et du management... je n'ai pas envie de ça, pour le moment), et c'est vrai qu'un grand groupe me le permet plus facilement qu'une petite entreprise. Après, c'est une histoire de goût et d'ambition

DonLope
15/11/2003 10:26
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Ben oui Fel', je ne conçois pas de travailler ailleurs qu'en R&D mais c'est l'inverse qui se produit : on fait toujours du D, plus du tout de R et de plus en plus de A (comme Assistance = aider les usines à résoudre leurs merdes journalières).
Bref, c'est mon espace temps qui n'est plus compatible avec celui de l'entreprise : mon esprit est celui d'un chercheur, donc calibré en mois et en années, alors que mon travail glisse à grande vitesse vers une calibration en jours et en semaines...
Oui seuls les grands groupes continuent de payer pour de la R&D mais dans le mien...ce n'est plus vraiment de la R&D. D'où mon envie de voir ailleurs si ça existe toujours.
Caramon Bornhald
15/11/2003 11:26
vivre la décroissance

oui oui feldywm le probleme c'est qu'arès un certain niveau d'étude, soit tu es surdiplomé et on a peur de te prendre, soit se sont les grands groupes qui sont pret à t embaucher... et les grands groupes ne sont pas tres humain, l'image ils s'en fichent eux (si tu es pas content tu pars, ils trouveront quelque'un d'autre).
De plus popur travailler à l'etranger et sans prendre le risque d etre bloque la bas à vie, il n y a que les grands groupes.
Enfin bref, il y a de fortes chances, malchances? que je travaille pour une grosse structure.
Feldwyn
15/11/2003 19:52
Un coup d'oeil... de temps en temps

Aaaaaahhhh la grande question des budgets et de la R&D... tout un poème

Quand je suis arrivée dans ce service R&D, je ne faisais que du développement (on appelle ça "pisseur de lignes" ), donc le budget ne me posait pas de problème: un PC et un compilateur java (ARGH) me suffisaient.

Maintenant que je fais de la recherche... eh eh eh... au secours! C'est super super intéressant mais dur dur de chercher quand t'as pas les ressources nécessaires. En gros, je passe plusieurs fois par mois dans la zone manufacturing de ma boîte avec un regard suppliant : "T'as pas une baie de diiiiisques en rab, pleeeaaase? Ah, il n'y a qu'une alim sur quatre qui marche? Pas grave, je prends!".

J'ai failli oublier de parler des plannings: DL, ce que tu dis me fait rire car... je compatis! V'là t'y pas que je vois débarquer mon chefaillon "alors, ça fait une semaine que tu étudies la baie de disques, là... maintenant que t'es une experte (là, je dois éviter d'éclater de rire, puisque j'arrive à peine à communiquer avec l'engin) tu m'envoies ton estimation précise en nombre de jours". Ben voyons... Comment diable savoir combien de temps je vais mettre à faire son papelard puisque personne n'a jamais fait ce boulot auparavant et que l'activité est nouvelle sur le site, uh?

Alors là tu commences tes calculs très compliqués et alambiqués. Toute fière, tu balances les estimations au manager. Réponse: "12 semaines !?!?!? ah mais ça va pas du tout ça, taille dans le vif et envoie des estimations plus légères". Ah.

Maintenant, je sais comment faire (si si j'ai trouvé!): je demande directement à mon manager "c'est quoi la date limite?". Et voilà le travail Parce que c'est ça le pire: il te fait faire des estimations pour te faire croire qu'il est humain, mais en fait ça fait belle lurette qu'il a fixé la date de livraison du truc

Résultat? Et ben voilà: on est samedi, il est 19H44 et je suis toute seule au boulot depuis ce matin, en train d'attendre que ce rogntudjûûûû de serveur daigne rebooter. C'est sinistre une R&D déserte la nuit...

Excusez mon interminable mail, mais ça me fait du bien de me changer un peu les idées

Ceux qui pensaient qu'être dans un grand groupe signifie avoir des horaires pépères, je crois que c'est raté
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