La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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Autour de moi, je sens diminuer le flux de la bataille et se disperser les hommes comme les Trollocs. Un regard général. Tout va enfin pouvoir se terminer, alors...
[d10]+2 = 12
Ma monture se cabre brusquement alors qu'un de ces horribles monstres à face d'aigle se précipite vers elle, hache levée. Mais le Vide ne m'a pas quitté. Récupérant les rènes d'une main preste, je taillade vivement la gorge découverte de l'engeance, qui s'effondre dans un atroce râle glougloutant, sous les sabots des chevaux, au milieu des masses abjectes de corps qui jonchent le sol noyé de sang noir. Le Trolloc suivant subit le même sort, sans qu'aucune émotion ne parvienne à m'effleurer, pas même une lueur d'espoir quand je regarde autour de moi une fois de plus. Allons-nous vaincre ? C'est à peine si je me pose la question avant de foncer vers les derniers groupes d'adversaires. Ma monture, blessée, dérape sur un cadavre allié. Un ami ? Il m'est impossible de le savoir, mais alors que je redresse la tête, il me semble entrevoir des visages connus, au loin. Eltharion ?
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Sarah m'a parlé de cette femme qu'elle a déjà rencontré au manoir. Avant de quitter la tente, celle-ci lui a dit : " Méfie toi de ces femmes, jeune fille, elles sont tout aussi assoiffées de pouvoir que les réprouvés, elles feront tout pour te garder sous leur coupe, quitte à tuer des personnes qui te sont chères. Fuis tant qu'il est temps pour toi, après il sera trop tard. "
Les paroles de la vieille entrent un peu trop en résonance avec ce que je pense moi-même au sujet des Aes Sedai. Ce que sarah et moi-même avons eu à subir entre leurs mains ne peut qu'appuyer ses dires. Je jette un regard aux deux femmes qui demeurent choquées dans un coin. Ce ne sont pas elles qui nous empêcheront de partir.
- Sarah, nous devons quitter cet endroit. Nous trouverons un cheval pour toi, il doit en errer pas mal sur le champ de bataille et nous partirons dans la direction que tu voudras.
La bataille enfin terminée les hommes se rassemblent pour achever les derniers trollocs et porter secours aux blessés. Des soeurs jaunes, ainsi que d'autre ayant un certain talent pour guérir s'activent dans divers endroits.
Eltharion aperçoit Forgal et ses hommes et se dirige vers eux sans un mot. Il regarde autour de lui avant d'arrêter son regard sur un cadavre étendu sur le sol. Il s'approche, lui ferme les yeux et ramasse ce qu'il portait, la bannière grise au loup bleu. Son vieux maitre d'armes tente de savoir comment il va mais le Lige passe comme s'il ne le voyait pas.
Le Gaidin siffle et un grand étalon gris arrive vers lui, le lige l'enfourche et commence a se déplacer au petit trot avant de se mettre à crier:
- Vous tous qui avez combattu, je suis fier d'avoir été à vos coté. Une fois de plus vous avez défendu vos vies, défendu vos familles, défendu votre pays, défendu les nations du sud, défendu la paix, défendu la liberté! Défendre encore et toujours et bien cette fois c'est fini, il est temps d'attaquer! Que ceux qui en on assez se joignent à moi pour porter la guerre chez nos ennemis!
Forgal Cargel: - Que lui arrive-t-il?
Keldrim Gaidin s'approche:
- Il a perdu son Aes Sedai et cette fois je l'ai perdu lui! Cette fois je ne peux rien pour lui. Il y a plusieurs années j'ai réussi à canaliser sa rage, mais là...
Vous devriez être satisfait, vous avez retrouvé votre loup bleu!
Forgal Cargel: - Vous pensez que je voulais que ça se passe comme ça? Sur les terres des Al'Makian il est interdit de tuer un loup... On fait seulement des exceptions lorsque l'animal est enragé...
Plus d'Aes Sedai dites vous, alors il va mourir!
Keldrim Gaidin - D'après ce que j'ai pu voir, il a été à nouveau lié.
Forgal Cargel: - L'Aes Sedai va surement parvenir à le calmer...
Keldrim Gaidin - J'ai vu l'expression dans les yeux de Morwen Sedai, je ne crois pas qu'elle est envie de le calmer, elle a l'air aussi... "enragé" que lui...
Le vieux Lige porte un regard triste sur le dos d'Eltharion qui parcours toujours le champ de bataille en brandissant bien haut sa bannière et en prononçant toujours le même discours.
- Je vais faire ce qu'il y a à faire avant de préparer le retour pour Shol Arbela et vous?
Forgal Cargel: - Je vais le suivre... C'est aussi ma guerre.
Fini, enfin... Et nous avons gagné. J'essuie mon front d'une main lasse une fois à terre, puis flatte doucement le flanc de ma monture éprouvée, les yeux hagards, vidés de toute lueur alors que le Vide se relâche et que la fatigue, la douleur, l'horreur reviennent assaiilir mon esprit plus que la victoire. Je regarde tout autour de moi, fixe mon attention sur Eltharion, son discours, cette violence inhabituelle qui émane de lui. Se battre ? Maintenant ? Pour quoi ? Il n'y a que des morts... Mais encore une cause à défendre et c'est celle de la Tour Blanche ; je dois rejoindre Eléa.
Baissant la tête, j'essuie mon épée noircie du sang des trollocs puis la rengaine, soulevé à la vue de tous ces morts qui gisent sur le sol. Je marche. M'arrête, et mon coeur se serre soudain jusqu'à me faire mal. Si mal, que je tombe plutôt que je m'agenouille à côté du corps ensanglanté qu'anime encore un souffle de vie. Ma main frôle son visage blême :
"Père."
Est-ce vraiment ma voix ? Les paupières s'ouvrent et les lèvres s'étirent sur un sourire dans lequel transparaient déjà les lumières de la mort. Une étreinte. Quelques mots et un nom, notre nom lâché au hasard du vent, avant que la vie ne se noie dans un flot pourpre, comme une fleur étrange au coin de ce sourire. Une expression si rare sur son visage...
Mes doigts gourds se crispent sur ses cheveux poissés de sang. De l'eau sur mon visage. Des larmes ? Je me relève après avoir fermé ces yeux privés de lumière, arrangé les membres inertes et froids, puis reprends ma marche du même pas, lent, hagard. Je ne sais où sont Shinje, ou les autres. Mais Eltharion ...
Le voyant venir dans ma direction, j'attrape et bondit sur le premier cheval à portée, puis me place sur son chemin, de façon à ce qu'il ne puisse pas m'éviter. Mon regard est terne, mais mon visage impassible à travers les larmes alors que je le regarde approcher.
L'ombre d'un soulagement passe rapidement dans les yeux du Lige.
- Owyn, je suis content de te voir toujours en vie. Cette bataille est terminée mais la guerre ne fait que commencer! Seul la mort ou la victoire finale pourront m'arrêter maintenant! Protéger encore et toujours, à quoi bon? On les repousse et sans arrêt ils reviennent et à chaque fois les nôtres meurt!
Il est temps de trouver celui qui saura détruire le mal à la racine, le temps est venu!
Je t'ai enseigné tout ce que j'avais à t'apprendre, tu as été mon plus brillant élève. Maintenant il est est temps pour toi de tracer ta voie comme je continue la mienne.
La lueur que je crois saisir dans le regard du Lige me rassure presque. Il n'est pas, comme je le craignais, devenu un amas de haine et de colère à l'exclusion de tout autre sentiment. Je sens même la véracité de ses paroles. Celui qui saura... Le Dragon ? Je ne pensais même pas que nous en étions si proche...
Je baisse la tête aux propos qu'il m'adresse, mais relève les yeux malgré moi aux tous derniers mots, comme une étrange sensation, indéfinissable, perce à travers la douleur. Joie, fierté ? Je ne souffle qu'un :
Merci.
La voie d'Eltharion, je crois le comprendre, n'est plus celle de la Tour Blanche. Mais qu'en est-il de la mienne ? La réponse n'est pas longue à venir.
Dès que nous en aurons fini ici, je partirai retrouver Eléa. Mais ma fidélité vous est acquise, toujours... Bonne chance.
Je me recule assez pour le laisser continuer son chemin, sur un dernier regard. Mon coeur me pousserait presque à partir tout de suite rejoindre Eléa, qu'elle soit à Shol Arbela ou à Tar Valon... La Tour Blanche ! Non, elle ne pouvait déjà y être quand ils se sont tous dispersés, du moins je l'espère.
Mais il y a encore à faire ici avec les morts et les blessés, avant de rejoindre Shol Arbela.
- Adieu mon ami, nos chemins se croiseront surement à nouveau. Tu es jeune mais tu es passé par là ou peu son passé et tu as du talent. Tu as aussi beaucoup de coeur, peut-être un peu trop parfois... Ou bien est ce moi qui ai perdu le mien en route. Bonne chance, je te confie la Tour.
Sur ces mots le gaidin continue son avancé en brandissant la bannière et en hurlant son appel. Déjà dans les rangs on entend ici et là des cris: "le loup bleu, pour le loup bleu et la lumière, vengeance..."
Le combat est terminé, des hommes sont au sol couverts de sang, d'autres gémissent, ou pleurent. Mon regard se perd sur la pointe de ma lame d'où le sang noir des trollocs s'écoule. Je ne pense plus à rien, seulement à ce que pourrait penser ma mère si elle savait ce que j'ai fais aujourd'hui.
*Peut-être serait-elle fière de moi?*
Je relève ma tête, lourde de peine, de colère, et de fatigue, et aperçois tout un rassemblement autour d'Eltharion. La distance ne me permet pas d'entendre ce qui se dit mais à l'agitation regnant chez les hommes, je devine qu'une quelconque nouvelle est la cause de tout ceci. Après un certain moment, le lige fait avancer sa monture, en direction d'Owyn. Les deux visages sont graves, et de ces deux hommes ressort un sentiment de tristesse intense. Eltharion Gaidin fait ensuite repartir sa monture, brandissant sa bannière et hurlant son appel. Je ne cherche pas à l'appeler ou me faire voir, j'ai bien trop d'estime pour cet homme pour me montrer face à lui, moi qui ait douté et qui doute encore du camp auquel j'aimerais appartenir.
Après avoir gravé dans ma mémoire les dernières paroles d'Eltharion Gaidin, je reste un moment à le regarder partir, bannière haute, puis me détourne. D'un geste vif, j'essuie les dernières larmes qui strient mon visage, fermant ainsi mon visage aux émotions qui pourraient m'effleurer alors que je me dirige vers Shinje. Passant à côté de lui, je lâche d'une voix atone :
Venez, il faut s'occuper des morts.
Et de Père... Un dernier élan de tristesse étreint ma poitrine. Bientôt, les soldats s'activent au milieu des cadavres. Puis nous pourrons regagner Shol Arbela. Puis Eléa.
La vie n'est faite que de séparations, provisoires ou le plus souvent définitives... Multi
Ben voilà ! C'est fini alors qu'on commençait tout juste à s'amuser. Bon, il y a pas mal de braves gars qui sont restés sur le terrain tout de même.
Je me dirige vers les deux jeunes Liges qui font peine à voir.
- Besoin d'un coup de main, les amis ? Parce que votre chef, on dirait qu'il vous a laissés en plan. Il est parti je ne sais où. C'est comme le chevalier au côté de qui j'ai eu l'honneur de me battre, celui-là aussi il s'en est allé sans au revoir en compagnie d'une jolie rouquine.
Tournant vers Marcus un regard froid, je le considère un court moment, sans rien dire. Le chevalier, parti ? Il faudra que j'essaie de comprendre un peu tout ça. Mais je ne peux me permettre de le laisser croire pareille chose au sujet d'Eltharion Gaidin. D'une voix plus glacée que jamais, j'affirme simplement :
Eltharion Gaidin va là où son devoir le mène. Quant à vous, votre aide sera la bienvenue. Nous devons livrer nos parents à la dernière étreinte, tous ont mérité de connaître enfin la Paix.
... J'aimerais aussi que vous m'expliquiez ce qu'il s'est passé, si vous en savez plus que moi.
Je descends de cheval, vois tous ces guerriers à l'air sombre qui creusent la terre ou soulèvent les cadavres de leurs compagnons. Puis sans vérifier que l'on me suit, je me dirige tout droit vers le corps de mon père. Des soldats ont déjà commencé la tombe de l'officier. Je me joins à eux.
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Tout en les aidant, je bavarde :
- Je n'en sais trop guère, vous savez, dans la bataille, on se perd facilement de vue, on n'a pas trop le temps d'échanger des nouvelles sur la santé, la famille et tout le reste. Bon, alors, le chevalier, un vrai fou furieux dans la bataille, celui-là, à un moment, il me demande de suivre le Lige avec lui. Votre chef repartait vers l'arrière, mais bon, ce n'était pas qu'il fuyait, non, on sentait que quelque chose de grave venait d'arriver. Apparemment, son Aes Sedai s'était volatilisée, je veux dire qu'elle est sans doute morte. Ca explique qu'ensuite le Lige a cherché à périr dans la bataille. On voyait bien qu'il était désespéré, il se battait avec une de ces maladresses ! Mais alors, une autre de ces sacrées bonnes femmes est intervenue, elle l'a guérie comme ça d'un coup et il n'a plus eu l'air d'avoir envie de vouloir mourir, vous voyez ce que je veux dire ?
Je soulève un corps, mince ! Le haut et le bas se séparent en dévidant un flot de tripailles. Le pauvre gars a été littéralement coupé en deux. Reste plus qu'à porter les deux moitiés séparément.
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...Chevalier du Haut Verbeex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser
*J'ère au milieu du champ de bataille. De temps à autre, j'achève quelques trollocs agonisants. Je marche. Je suis fatigué. Du repos, enfin. Je pose un genou à terre dans un bruit spongieux. Ma main se porte à ma poitrine, mais elle n'y trouve rien. Mon collier a disparu, probablemnt arraché pendant l'affrontement. Je pleure.*
D'un geste las, je rengaine l'épée dans son fourreau et soupire. Trop de gens sont morts... Je regarde autour de moi, aperçois des visages familiers tordus par la douleur de la mort, tel que cet homme qui avait bavardé avec moi une partie du chemin. Sa femme et ses enfants ne le reverrons plus jamais. Je retiens des larmes et secoue la tête.
Eltharion Gaidin va là où son devoir le mène.
*Son devoir n'est-il pas de m'éduquer et me protéger? Il nous abandonne donc... *
Mes machoires se serrent, mes sourcils se froncent, mes mains empoignent ma cape que je ramène sur moi. Je ne m'occupe plus d'Owyn, qui semble se diriger dans une direction d'un pas assuré. Je relâche ma cape, me saisit du premier corps et commence alors un travail long et fastidieux. Marcus qui nous avais rejoins alors nous lâche tout un flot de paroles sur le déroulement de la bataille, mais je n'écoute qu'à moitié, l'autre moitié partagée entre la soudaine haine pour Eltharion et le manque pour ma mère.
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Le pauvre petit n'a pas l'air d'avoir le coeur à l'ouvrage. On le comprendrait à moins. Tous ces cadavres, et puis pas beaux à voir, c'est vrai. Les armes des trollocs font de vilaines blessures. Mais il n'y a pas que ça. Je crois bien que le brusque départ du Lige qui ressemble à une défection l'a affecté. - Mon gars, tu es un guerrier. Faut t'y faire à tout ça si tu veux en devenir un bon.
Je cale le morceau de soldat sous mon bras gauche (comme je tiens déjà l'autre moitié de la main du même coté, ça me déséquilibre un peu mais comme la tripaille du pauvre gars est restée par terre, il est moins lourd qu'il n'y paraît) et d'un geste large du bras ainsi libéré, je lui montre le champ de bataille et incidemment la direction par laquelle le Lige est parti.
- Des morts, tu en verras. Des ennemis, et des gens que tu as juste cotoyés auprès d'un feu de camp mais aussi des amis que tu croyais immortels. Et puis, il y en aura qui devront suivre leur chemin et ce chemin ne sera plus le tien. Tu dois l'accepter. La vie n'est faite que de séparations, provisoires ou le plus souvent définitives. Quand tu l'auras compris, tu seras un vrai guerrier, petit
Waouh ! C'est moi qui ai sorti ça ! Je m'étonne moi même. Vais-je entamer une carrière de philosophe ? Ou alors je vais écrire un bouquin....
Après avoir traversé tout le champ de bataille, le gaidin dirige sa monture en direction du sud, derrière lui on peu entendre des clameurs. Un vieux guerrier arrive à sa hauteur.
Forgal Cargel: - Tu sais ce que tu fais?
- Nous verrons bien! ... Combien?
Forgal Cargel: - Je dirais environ 10 000, principalement des shienarans et des arafelins... Et quelques saldaeans et kandoris. Où nous mènes tu?
- Dans le sud, voir si nous avons bien à faire à celui qui pourra détruire l'ombre...
Une femme en manteau à capuchon bleu arrive à son tour à la hauteur du Lige, une belle femme au visage sans age et à l'expression indéchiffrable... Mais un regard plein de colère et de détermination.
A la tête de son armée, Eltharion Gaidin s'éloigne vers le Sud, tandis que les dirigeants des Marches réunissent leurs hommes sur le champ de bataille. Les corps des Trollocs, rassemblés en plusieurs bûchers, brûlent sous les feux des Aes Sedai. Ces dernières n'ont rien dit devant le départ du maître Lige et de Morwen Sedai. Et aucune lueur ne perce dans leurs regards neutres. Pourquoi alors les hommes éprouvent-ils un tel embarras devant ces silhouettes droites et nobles ?
Le temps s'écoulent, et les blessés sont soignés, par le Pouvoir pour les plus gravement touchés, les autres ont écopé des soins moins efficaces de leurs compagnons, des bandages de fortune. L'épuisement, l'affliction mais aussi une étrange exaltation se lit sur les pâles visages qui errent entre les tombes de leurs compagnons tombés. Tous ceux qui ont reçu la dernière étreinte de la Mère. Certains, devant les tombes, soufflent un dernier adieu plein de retenue. Owyn est de ceux-là.
Puis déjà on se réunit pour le départ, car nul n'a envie de s'attarder ici, même si les corps meurtris réclament un repos encore refusé. Et l'on se met en marche, lentement, vers Shol Arbela victorieuse. Quelques Aes Sedai continuent vers la ville avec les arafelins, pour rencontrer une dernière fois la Reine Ethenielle.
Les autres, prévenues de la situation de la Tour Blanche, dévient directement vers Tar Valon en compagnie de leurs Liges. Shinje et Owyn sont parmi eux. Dès que tous seront en état, la déléguation accélèrera le pas, puis remontera en navire le court de l'Erinin, pour atteindre la citée. Au plus vite.
La vie n'est faite que de séparations, provisoires ou le plus souvent définitives... Multi
Va pour la Tour Blanche ! Ainsi font font font les maris honnêtes (et les autres aussi d'ailleurs), un petit tour et puis s'en vont. C'est plutôt un siphon parce que tout ça s'est écoulé fort vite. Ecroulé aussi. Et comme je ne suis pas marié, je peux aller faire un tour où je veux, à Tar Valon par exemple, mais c'est Tard Valoin il me semble ! Il faudrait un petit tour de sorcellerie aes-sedaite pour nous y emmener en un tournemain ! Devant moi, chevauchent le petit Shinje et le jeune Owyn. Tout deux tirent une gueule d'un empan de long comme si quelqu'un leur avait fait un tour de cochon. Pauvres petiots !
