La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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Alors que la nuit se fait de plus en plus sombre, je sens que Tristan s'agite derrière moi, puis se lève. L'esprit encore hagard, je me frotte les yeux pour dissiper les brumes du sommeil, accepte la main que me tend le musicien pour me remettre debout. Il fait froid, et j'ai l'impression que mes jambes sont prêtes encore à céder sous moi à chaque instant. Levant vers Tristan des yeux cernés, je vois qu'il me fait signe... manger ? Encore nauséeuse, je sens mon coeur se soulever à cette seule idée et secoue la tête.
Un homme s'approche de nous. M'écartant d'instinct de lui pour me rapprocher du musicien, je le fixe d'un air méfiant alors qu'il me désigne de la main. Que veut-il ? Pourquoi se soucie t-il de nous ? M'accrochant à la main de Tristan, je ne dis rien, pose seulement sur l'inconnu deux yeux sombres, cernés de noir.
Mais le musicien, s'écartant, arrange la couverture sur mes épaules, et ses lèvres qui effleurent gentiment mon front me laissent si surprise que j'en reste muette, resserrant juste mes bras autour de moi dans un geste instinctif. Il s'en va ? Je hoche simplement la tête puis jette autour de moi un regard encore trouble, ne sachant que faire.
Alors que la nuit s'écoule avec lenteur, Niedjan entreprend, bien malgré lui, d'enseigner quelques tissages à Kearan, les épaules courbées et la tête basse sous le poids de plus en plus difficile à supporter de l'épuisement. Mais l'évocation de l'Arafelin, jointe à celle du Tel'aran'Rhiod, l'aide à demeurer en éveil.
Le musicien semble accepter mon aide. Et... me demander quelque chose ? J'ai compris au fil du voyage qu'il était muet...Mais la jeune fille qu'il accompagne est elle muette aussi ? Je sais bien que non, mais je ne peux m'empecher d'en douter l'espace d'un instant. Le regard qu'elle me lance est plein de défiance. Qu'a t elle pu endurer ?
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Je me souvien où je l'ai déjà vue. Au campement, avant de partir. Elle avait été "présentée" a l'ensemble de l'armée avec l'interdiction d'y toucher. Mais ce qu'elle a du subir...
Et.. Dans ce cas, l'autre... Je ne veux pas y penser maintenant alors que j'ai tant de choses a décider.
Le jeune garçon me demande de veiller sur elle semble t il mais elle n'a pas l'air disposée a ce que nous tissions des liens. Ce n'est pas la première fois que je rencontre des personnes peu acceuillantes et souvent, elle avaient moins d'excuse qu'elle.
Pour le rassurer je lui dis.
- Ne vous en faites pas, je reste ici, je ne bouge pas.
Après le départ du musicien, je commence a étendre le deuxième drap a terre. L'arrangeant comme je peux de la même façon que je l'ai fait pour moi. Elle se tient toujours a bonne distance de moi. Je m'éloigne un peu pour aller m'asseoir sur ma couche de fortune et lui montre l'installation que je viens de faire.
J'ai posé la troisieme couverture d'un coté, a l'attention du musicien.
- Vous pouvez vous asseoir ou vous allonger pour l'attendre. Il doit juste s'occuper de son cheval et je pense qu'il est allé vous chercher a manger.
Horrible. C'est horrible ce qu'ils lui ont fait. Enfin, je ne suis pas là pour juger mes supérieurs... Mais l'autre... Et là ce sont mes compatriotes... NON ! Pas mes camarades... Ils ne sont pas des infiltrés eux... Ils n'ont jamais vu la misère d'aussi près que moi... Ils ne se sont jamais préoccupés de ce qu'ils laissaient derrière eux.
Ces reflexions assaillaient la conscience de Kylahn tandis qu'il s'assurait que la jeune fille dont il avait la garde n'avait besoin de rien qu'il aurait pu lui offrir.
Vierge de la lance qui distille et pête une durite à l'occasion
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Kyr ne réagit pas quand Kashim la prit dans les bras.
Il veut m'aider, j'ai besoin d'aide, je dois accepter son aide, il veut m'aider, il ne me veut pas de mal, rien ne va m'arriver...
L'ombre tombait sur la foret et l'espace de la tente était rassurant pour elle. Kashim avait du rester dehors, elle ne l'avait pas vu. Elle ne voulait pas trop penser a lui... Elle l'avait encore vu portant son sac... alors que c'était a elle de leur porter les deux en principe. Elle ne voulait pas penser a son honneur si meurtrit, a ses frères et soeurs qui devaient l'attendre pour qu'elle aille présenter a Jenna un couteau et un fouet.
Elle se rendormit très vite, malgré la hantise des cauchemars qui l'attendaient... Elle le savait.
La chaleur étouffante de la Terre triple... Elle savait qu'elle revait... du moins elle le percevait d'un coin de son esprit... c'était une chaleur tuante. Mais tout semblait si réel qu'elle oublia que ce n'était pas la réalité.
Elle était nue... Armée uniquement de sa lance. Elle la lacha instantanément... Elle n'avait pas le droit de toucher une lance... elle se souvenait de ca... Mais d'où lui venait ce souvenir ?...
Sa peau toute entiere semblait cuire, et elle n'y pouvait rien.
Peu importe. Il fallait qu'elle bouge, qu'elle retrouve son enclos. Qu'elle y purge un toh. Elle ne savait plus lequel. Elle marcha quelques heures, n'ayant pas la force de courrir et vit devant elle une silhouette qui tendit la main... Lointaine...
Une impression, un instinct affreux lui intima de se retourner. Derrière elle, 3 courreurs des Tenebres, des Chiens de l'enfer se tenaient. Ils ne laissaient aucunes empreintes dans le sable bouillant et marchaient lentement vers elle.
Comme si ils voulaient terminer quelque chose... Comme si elle était leur seule raison d'exister puis, semblant obéir a un signal invisible, ils se mirent a courrir dans sa direction.
Kyr ne voulait pas fuir, elle n'en avait pas la force et pas l'envie, elle devait combattre... A mains nues.
L'un d'eux fit un bond en avant des autres... Dans quelques secondes il allait être sur elle, il tendait sa machoire vers son épaule droite.
La nuit était déjà très avancée et silencieuse.
Elle avait eu un sommeil qui semblait extrement calme, cela fit donc sursauter le monde environnant quand elle s'éveilla dans une plainte, serrant son épaule de toutes ses forces et semblant vouloir l'enfoncer dans le sol, comme pour la proteger de quelque chose. Une plainte résignée de quelqu'un qui sait qu'il va mourir. Un cri de détresse qu'elle eut un mal fou a faire taire. Elle prit une profonde inspiration comme si elle n'avait pas pu respirer depuis plusieurs minutes. Et la plainte de detresse se mua en un hurlement de douleur. La main qu'elle avait sur le haut du dos se crispa et elle se mit a pleurer, ne laissant plus échapper aucun sons, sanglottant en silence.
RP off : pour la soeur louve, si tu te reveille, tu sentira une vague de douleur prédominante aux odeurs dont je t'ai déjà parlé
Tristan s'éloigne, et je me retrouve seule avec l'inconnu, cet homme. Il s'écarte heureusement, désigne juste avec une sorte de douceur _fausse ?_ les couvertures qu'il a étendu au sol. Machinalement, je m'assois, ramenant mes jambes sous la couverture pour me tenir un peu chaud. Ma robe est déchirée et sale, comme le corps qu'elle recouvre. Dans une nouvelle vague de douleur, un dernier effet des herbes de Stered ?- je me recroqueville sur moi-même, les traits tirés, avant de ramener sur l'autre un regard plus méfiant que jamais. Je le surveille... qui sait ce qu'il pourrait vouloir faire ? Et puis... et puis son visage...
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Non, je ne peux pas le connaître... je ne crois pas... Avec un temps de retard significatif, j'acquiesce distraitement à ses paroles sans prononcer un seul mot, détournant bientôt la tête pour me perdre dans mes sinistres rêveries. J'espère que Tristan reviendra vite... Tous ces gens étranges autour me semblent des ombres, blanches ou noires, mais toutes potentiellement dangereuses.
"Repoussée" par Orages d'Eté de cet endroit où j'étais je me réveille en sursau. Le chasseur et le louveteau sont là toujours endormis et je n'ose les réveiler malgré l'envie que j'en ait.
*immature vraimant* aussitôt, l'odeur de l'Aielle m'agresse à nouveau. Avec cette fois-ci une prédominance de la souffrance.
La musique est souvent plus expressive que les mots (multi mutique)
Je m'occupe en premier lieu de mon cheval qui a mâchonné quelques herbes en m'attendant. Je le mène boire au ruisseau et en profite pour remonter en amont afin de boire une eau pure et remplir ma gourde presque vide. Je desselle l'animal, l'entrave pour qu'il puisse brouter sans trop s'éloigner. Je fouille ensuite mes sacoches, y déniche une poignée d'avoine que je lui donne, mais pas grand chose d'autre à part une pomme un peu ridée. Je la fourre dans ma poche et me décide à faire le tour du camp pour quémander un peu de nourriture. Je n'aime pas trop ça mais il nous faut manger et même si l'idée de se nourrir déplait à Erylin, elle ne doit pas se laisser dépérir.
Je m'approche du feu de camp des Aiels. Ceux-ci doivent avoir des provisions. Ils n'ont pas quitté leur désert les sacoches vides. Je vais pour saluer une jeune femme et ses compagnons lorsque j'aperçois, assis auprès d'eux, un personnage que je n'aime pas beaucoup sinon pas du tout : ce Iarl Ewing qui m'a fait dès le début une fâcheuse impression.
Assis à la périphérie du camps, j'ai une vue d'ensemble sur tout ce qu'il s'y passe. Les canalisateurs ce sont retirés entre eux, ainsi que les Aes Sedai. Notre camps est calme, celui des Aiels un peu plus agité. Kylahn s'est installé aux côtés d'Erylin et Tristan, pendant que ce dernier est parti s'occuper de son cheval et de nourriture me semble-t-il.
J'ai bien profité de notre repas à l'auberge, je ne vais pas m'occuper de nourriure ce soir. A peine quelques heures que nous sommes partis et déjà les besoins matériels nous ratrappent. Déjà beaucoup de gens nous ont rejoins, nous allons devoir penser à nous ravitailler. Il faudrait peut-être installé des tours de chasse ?
Tout en pensant je continue d'observer le camps, le dénommer Iarl et Tristan se trouvent tout deux du côté Aiel. La ménestrelle Ithilarin continue de veiller son ami, Karion s'occupent de sa jeune Ylnaa, elle n'a toujours pas l'air entièrement remise malgré l'intervention de Stered.
Curieux...
Le temps passe et le sommeil ne vient toujours pas. Au clair de lune, je continue de regarder vivre le rassemblement le plus étéroclyte que je n'ai jamais vu.
*Kashim avait bondit de sa place était rentrer sous la tente prestement. Il regardait Kyr, qui cherchait à s’enfoncer l’épaule dans le sol et ne savais que faire. Il s’agenouilla alors près d’elle, et la pris dans ses bras, la soulevant et la reposant sur son lit. Elle continuait à se tordre de douleur, il se demandait pourquoi elle se tenait l’épaule si durement.*
*Son Cadin’Sor étant descendu mis bras après qu’elle se soit débattue avec elle même, il prit sur lui de lui ôter sa main de son épaule ou elle avait prise, puis de déposé un linge qu’il avait légèrement arroser avec un peu d’eau de sa gourde pour le rendre humide, sur celle-ci.*
*En retirant la main de Kyr, il ne put s’empêcher de remarquer encore une fois la marque qu’elle protégeait de la vue de tous. Il voyait également la peau rougie par l’étreinte et les griffures imposées par sa main, néanmoins, il n’avait pas le temps de s’attarder sur cela, il devait lutter contre elle et la protéger en même temps.*
- « Khyra’Fyn, ressaisit toi … ça va aller … »
*Il lui fit boire un peu d’eau de sa gourde car elle ne s’était pas hydrater depuis trop longtemps.*
*Il n’avait aucune idées de si ses mots l’atteignait ou pas mais il devait l’empêcher de mettre son épaule en sang. Il n’avait pas de talent pour soigner et demander de l’aide à une sagette pour le moment serait suicidaire.*
*Il s’adressa alors à Morgheuz*
- « Ne restez pas trop prêt s’il vous plait, je ne sais pas quelle réaction elle pourrait avoir et je ne tiens pas a ce quelle augmente son Toh. »
*Il avait qu’il pourrait retenir Kyr si elle s’en prenait à lui, et il n’avait aucune peur de mourir. Mais il ne fallait pas qu’elle s’emballe, il ne fallait pas qu’elle perde à nouveau conscience d’elle-même. Il devait la garder sur la voie de la raison.*
Apres avoir discuter un peu avec Jenna, je sors discrètement de la tente étuve et me rhabille le plus vite possible, à l'abris, j'espère, des regards masculins.
Les Aes Sedai toujours dans leur tente, j'avise le feux de camp aiel auotur duquel plusiuers personnes se sont rassemblés. Je m'assois non loin de Noemy et jette un regard mauvais à l'homme qui a insulté Kendra sedai à notre arrivée.
Vierge de la lance qui distille et pête une durite à l'occasion
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Le linge frai lui paru enflammé tant son épaule était brulante.
Elle serra les dents mais ne le repoussa pas. Elle arrivait même a accepter ses soins.
Pourtant, elle ne put retenir un cri.
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Elle parvint même a s'humeter la gorge avec l'eau qu'il lui versait dans la bouche. Elle continuait de verser des larmes sans sanglots mais sans sembler pouvoir s'arreter.
Elle entendit ce qu'il dit a Morgheuz, dans un souffle elle voulut le rassurer.
- Je suis consciente.
Mais sa phrase se termina par un grognement.
- J'ai mal.
Elle passa la main par dessus le linge, l'arracha d'un geste brusque et plaqua sa paume contre la marque. Lançant un regard desapprobateur a Kashim, comme lui interdisant de plus jamais effleurer la tache sombre qui lui ornait l'épaule.
Il n'y avait pas touché mais rien que l'idée qu'on l'eut vu lui deplaisait.
Un bruit à côté de moi... Je sursaute violemment, surprise de voir une teinte rosée à l'horizon. L'aube, déjà ? Je me suis endormie assise près du feu, je n'ai pas vu le temps passer...
Aux alentours, le campement improvisé se réveille; certains prennent leur petit déjeuner, d'autres sont déjà en train de se préparer au départ.
Je me lève et m'étire pour chasser les séquelles d'une nuit à dormir dehors, à même le sol, et me dirige vers la rivière adjacente pour faire un brin de toilette. En passant, un coup d'oeil à Ebène qui mâche paisiblement un brin d'herbe et semble plus dispos que moi.
J'irai m'enquérir deJibaï, Tristan et des jeunes filles ensuite.
RP off: C'EST LE MATIN !!!!!!!!!!!!!!!!!! DEBOUT LA DEDANS!!!
La musique est souvent plus expressive que les mots (multi mutique)
Voici l'aube. Je me lève en m'étirant. Nuit peu confortable... heureusement que j'ai pu grapillé de la nourriture pour Erylin et moi-même. J'espère que la situation s'est décantée et que nous n'allons pas passer une journée de plus dans ce champ. Des Blancs Manteaux pourraient nous rejoindre et ils sont nettement moins amicaux que les Aïels.
Kylahn faisait partie de ceux qui s'étaient levé tot. Il avait l'habitude. Ses affaires étaient roulées... Du moins celles qu'il n'avait pas prétée et il avait pu se rafraichir dans le ruisseau pres duquel ils étaient installés.
Il avait pu, enfin, prendre soin correctement de son cheval, s'assurant que les fers étaient en place et que la bete n'était pas trop fatiguée par son double travail de la veille.
- Tu es une bonne bête Rubis.
Adressa t il a l'equidé en lui carresant affectueusement le museau.
Il s'était d'emblée éloigné des dormeurs pour ne pas les déranger d'une part et ensuite parce qu'il ne se sentait pas a sa place.
Il ne s'était pas non plus approché des sauvages. Seul son cheval semblait sain d'esprit parmis les ames de ce camps.
Le souvenir de la jeune fille me revient soudain en tête alors que je m'asperge le visage d'eau froide. Karion a-t-il pu lui apporter l'aide qu'elle désirait ?
A grands pas, dans la fraicheur matinale, je me dirige vers l'endroit où dort le dragon. Des hommes semblent s'être érigés en gardes, mais mon air revêche les dissuade de jouer au petit soldat avec moi : ils m'ont vu parler directement à Karion et savent qu'il me connaît.
Karion qui dort encore au moment où je m'approche de lui, d'un sommeil agité ce qui m'évite d'avoir des scrupules à l'en tirer.
"Holà, du dragon, l'aube est passée, le jour levé, il faut s'éveiller !"
J'attends qu'il émerge de ses rêves et une fois que je suis sûre que j'ai toute son attention, je lui dis:
"Les gens se préparent à repartir. Ils vont attendre que tu les guides. Oui, je sais, je sais, dis-je devant son mouvement de dénégation, mais c'est ce qu'ils attendent de toi, que tu le veuilles ou non.
Dis, pour Ylnaa, qu'en est-il ? As-tu pu... Oui, je suppose que oui. Oh Padhvil !"
Nouvel éclair qui monopolise mon attention : il faut que j'aille voir comment va le ménestrel.
"Je vais vérifier son état et celui d'Ithilarin. Si Ylnaa ou toi avez besoin de me trouver, je serai avec eux ou Erylin"
Avec une moue mi souriante, mi soucieuse, accaparée par ces nouveaux soucis que la nuit avait estompés, j'abandonne Karion sans qu'il ait pu me répondre et sans voir le sourire fataliste qu'il adresse à mon inconstante attention...
RPOff: Quand tu prends les choses en main tu fais pas semblant
A la lisière du camp je n'ai pas trouvé le sommeil.
Comment tenir ma promesse faite à Karion ?
Petit à petit je vois le camps de lever et les gens s'activer. Le camps aiel tourne comme un horloge, chez nous c'est un peu plus discordant. Stered traverse le camps d'un pas décider. Après quelques minutes passées dans la tente de Karion, elle repart bille en tête.
"En voilà une qui est du matin."
Je me lève à mon tour, m'étire, et rejoins les autres. Je vois Tristan se lever aussi.
"Ca va mieux ? Votre bras ne vous fait plus mal ? Et votre amie ?"
Après avoir vu Padhvil dont l'état est toujours le même, j'arrive près d'Erylin, Tristan et Jibaï au moment où ils se réveillent. Un rapide examen de la jeune fille me montre qu'elle est pratiquement remise et qu'à part encore un peu de fatigue, elle va bien.
"J'ai quelques provisions : voulez vous partager mon petit déjeuner ?"
Je leur tends un peu de pain et du fromage que je partage équitablement en quatre. Puis en cinq quand Ithilarin nous rejoint.
*Zut, ça s'émiette partout...*
"Je ne sais pas où nous allons... Tout le monde se prépare au départ, mais pour où ? Je ne crois pas que Padhvil suportera un long voyage et comme nous ne savons pas dans quoi nous nous embarquons... Je me tourne vers Ithilarin : Il lui faut du repos, un cadre sûr et quelqu'un pour veiller sur lui, pas les aléas d'un voyage vers l'inconnu avec le risque de voir les adversaires du Dragon nous tomber dessus à tout moment..."
Encore assise sous les couvertures, je me réveille à peine quand Jibaï nous rejoint, et repoussant vaguement en arrière mes cheveux emmêlés par la nuit, je me frotte les yeux puis étire mon dos encore engourdi par cette nuit inconfortable. Au moins je n'ai pas eu froid. Et personne...
Repoussant cette pensée, je me redresse avec lenteur, un peu pâle sans doute après les évènements d'hier soir. Cherchant automatiquement Tristan du regard, je m'approche de lui sans prendre la peine de défroisser ma robe de toute façon déchirée et minable et glisse doucement mon bras autour du sien pour lui signaler ma présence, levant vers Jibaï un regard encore trouble et peut-être un peu méfiant.
Je vais bien.
Puis comme Stered arrive à son tour, je lui souris presque, mais refuse d'un signe de tête la nourriture qu'elle me tend, pinçant les lèvres. Quelle journée allons-nous avoir, aujourd'hui ?
La musique est souvent plus expressive que les mots (multi mutique)
Jibaï s'approche de nous. Je réponds par un hochement de tête à son aimable question. La Guérison fait vraiment des miracles. je ne peux m'empêcher d'éprouver de la reconnaissance envers Bregan bien qu'il soit du mauvais côté. Je crois bien que sans lui, je serais moi aussi passé du mauvais côté, pas le même bien sûr, mais bien plus définitif celui-là. Alors que je me tourne vers Erylin pour mieux apprécier son état, la jeune femme qui s'est déjà occupée d'elle survient et avec un entrain communicatif l'examine. elle paraît satisfaite de son examen. Puis elle nous propose de partager son repas, ce que nous faison volontiers, sauf Erylin. Il faudra que je fasse des provisions dans la prochaine auberge, je ne veux pas vivre aux crochets de quiconque. Et que je convainque Erylin de se nourrir.
Après avoir dormi entrecoupément, je vois Stered, puis elle s'en va, encommatée, je ne lui ai pas demandé. Elle a dit qu'on pouvait la trouver avec... Qui ça ? Ah... truc et chose, mouais. Je me lève péniblement, assez blasée, avec un certain malaise au niveau ventral. Je l'aperçois avec des gens que je ne connais pas, sauf Erylin que je reconnais. Elle est en train de parler et est dos à moi, si bien qu'elle ne me voit pas. J'attend un peu, puis quand elle a fini, je lui touche l'épaule sans rien dire. Elle me lance un regard interrogatif, je lui répond :
Tout compte fait... Karion m'a dit que sa... technique n'était pas très sûre. Bien que j'ai foi en lui, il me recommande de m'enquérir auprès de vous, et je vous l'avoue, je lui fait toute confiance, je ne sais vraiment pas comment réagir alors je suis son conseil... Alors pourriez vous ? Oh quand vous aurez un moment, hein.
... Bon je vais manger un petit quelquechose, je crois que ça fait un certain moment que je n'ai rien mangé, du moins consciemment... Vous voyez ? Euh... bon. Voilà. Je... euh... Bonne soirée... Euh non excusez moi, je...
Je m'arrête là, les yeux baissés, comme à la recherche d'une idée perdue, puis je m'éloigne vers des soldats qui semblent sortir de la nourriture.