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PROCES
(Sujet créé par Gablebo l 13/04/04 à 14:02)
Placardée sur un des murs de l'auberge vous pouvez lire l'affiche suivante :
PROCLAMATION PUBLIQUE Vendredi 9 avril de l’an de grâce 2004.
Session exceptionnelle du Conseil de Justice de Tar Valon
« Par ordre de l’Amyrlin, Ezekiel, apprenti lige de la Tour Blanche sera jugé ce jour pour le meurtre d’Aeldrinae, apprenti lige. La session se déroulera dans la salle de réception de la Tour Blanche et sera publique.
Nous le jurons ! (Dupond et Dupond... oups, pardon).
Rodolph:
Bien sur que nous l'avons fouillé !
Mais ... voyez vous ...
Messire Ezekiel ... Enfin, c'est un apprenti lige. Cela nous faisait comment dire...
Erwan:
Oui, Maîre Eltharion ... Enfin, monsieur le Procureur. ça nous f'sait tout drôle de fouiller un lige. Nous ne voulions pas l'offenser et il avait une mine qui disait qu'on l'ennuyait.
Rodolph:
Pour sur ! Il nous a lancé d'ces r'gards. Nous étions tout honteux. C'est le règlement qu'on lui a dit !
Oh ! Lui, il n'a rien dit ... Non, juste eu un soupir de mépris. Mais ça a suffit pour qu'on se sente tout ...
Erwan:
Pas bien. On se sentait pas bien, hein Rodolph ?
Rodolph :
Et bien Maît.. Monsieur le procureur. Nous avons fait rentrer l'apprenti Ezekiel dans la salle de visite. Nous y avions déja installé le jeune Aeldrinae. Puis nous sommes rentré dans la salle et avons fermé la porte derrière nous.
Ezekiel s'est assis en face d'Aeldrinae puis il a commencé à parler.
Nous .. on pouvait pas entendre c'qu'il disait. Il parlait bas et on était à 3 ou 4 m d'eux et puis on aurait eu un peu honte d'écouter.
Erwan :
Pour sur, cela ne se fait pas !
Rodolph :
Mais, le jeune lige, Ezekiel ... Il est devenu agité. Il parlait de plus en plus fort, il faisait une tête bizarre, comme si, comme si ...
Erwan :
Il avait les yeux tout exorbités. Un sourire ... Le garde frisonne ... tellement froid, crispé. Et puis il tremblait ...
Rodolph :
Il a fait mine de se lever. Nous l'avons rappellé à l'ordre. Nous lui avons dit de rester assis et de se calmer. Ce n'était pas facile vous savez ... De ... De lui dire ça, parce qu'il s'agissait de ... enfin vous savez ... C'est un apprenti lige. On n'a pas l'habitude de leur parler comme ça... Le garde rougit, visiblement honteux et très impressionné par Eltharion. Il s'est assis mais rapidement le ton est à nouveau monté.
Erwan:
Oui, il est devenu vraiment bizarre. Nous n'écoutions pas vraiment ses paroles ... Mais, quand il s'est mis à crier ... On était obligé d'entendre, vous comprenez ?
Il parlait de sauver Aeldrinae... Pour que celui-ci lui appartienne. Et d'autres choses encore.
Le garde hésite à poursuivre ...
Rodolph : (dont les rougeurs du visage ne vont pas en s'améliorant. Oui, il a dit des choses comme... Je sais pas si je dois le dire monsieur mais vous m'avez dit de dire la vérité et ... Bah c'est la vérité, je vous jure, je dis pas ça pour faire le mal. Vous me croyez n'est-ce pas ?
Je m'en souviens bien parce que je n'en croyais pas mes oreilles.
Il a dit : "Ta vie, ton sang est beau !", "tu es ce que j'ai toujours attendu ...", "Tu es voué a un grand destin et tu symbolisera Ma fin comme mon commencement" .
Les deux gardes se taisent. Ils ne tiennent visiblement pas à raconter la suite. Et se regardent pour savoir qui continuera le récit.
prend peur aux propos des Gardes, s'imagine la scéne .. brrrr... s'agrippe a du tissu mou a coté, ne prete pas attention a ce que c'est, ne peut detacher son regard des Gardes, ni l'esprit de la scene ... iiiiih a froid dans le dos, et a des frissons...
Les deux gardes se précipitent sur la deuxième question, heureux d'obtenir ainsi quelques secondes de sursis.
Rodolph:
Et bien, vous savez bien ... c'est la procédure Maître Eltharion. Ils ne voient plus le procureur mais le chef des liges et ne prennent même plus soin de corriger leur propos. Quand quelqu'un veut rendre visite à une personne maintenue en quarantaine on le fouille. C'était déja comme ça du temps où mon père servait la tour.
Erwan :
Et oui !
Rodolph :
Et oui ...
silence
Rodolph :
Après ... Après avoir crié...
regard vers son collègue qui ne décoche pas ses yeux de ses chaussures. L'apprenti Ezekiel ... s'est levé. Il continuait à parler et parler et parler mais ses propos n'étaient plus compréhensibles. Je lui ai demandé de se rassoir mais il a contourné la table qui le séparait d'Aeldrinae.
Erwan s'est alors précipité sur lui... Moi, j'ai bondi aussi ... Mais s'était trop tard.
Erwan qui retrouve sa langue:
ça a été très vite vous comprenez et on allait pas lui sauter dessus sans d'abord lui demander de se rassoir. On pouvait pas .... vous comprenez ! C'était un apprenti !
Rodolph :
Calme toi Erwan. Laisse moi finir. Tout est de notre faute. On savait qu'on devait en passer par là ... Non ?
silence
Ezekiel a sorti une dague. Je vous jure qu'on l'avait fouillé monsieur. Mais, on a fait trop vite. On a du oublier un endroit. Je ne me souviens plus. Enfin, un instant il était assis en train de crier et la seconde d'après il était debout en marmomant, une dague au point.
On lui a mis la main dessus au moment où il plongeait la dague dans le cou du jeune Aeldrinae.
Erwan :
On a fait notre possible maître, je vous jure ! On a fait aussi vite qu'on a pu ! Le garde pleure.
une , deux , trois gouttes de sang ....hum un pur délice
*Regarde les gardes fixement , impassible ...*
N'empêche un des gardes a l'air d'avoir un sang de grande qualité , je m'en veux de ne pas m'en être apercu plus tôt ...faut dire que mes occupations étaient tout autres
Trés bien, vous avez fouillez l'accusé parce que c'est la procédure et que ça l'a toujours été, que cette procédure est connue de tous. Malgré cela l'accusé à dissimulé une arme, une arme dont il c'est servi pour assassiner messire Aeldrinae.
Trés bien, je n'ai plus de question pour le moment, mais je me réserve le droit de rappeller les témoins à la barre.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Dans le cou ou dans le dos ? Il y a contradiction ! Dans le public, messire Aelghir secoue la tête : Comment peut-on laisser passer çà ? Le procés est décridibilisé !
Il jette un coup d'oeil intrigué à Marcelle ... Décidément cette drôlesse manque vraiment de séduction, on comprend qu'elle se soit enrôlé(e) dans les Blancs Manteaux .
Même se sentant aussi seul qu'un rocher au milieu d'une rivière en crue, Aelghir ne se laisserait jamais tenter par une approche de la dite Marcelle !
Intéressant...on a les circonstances mais pas le mobile. Moi ça m'intéresse le mobile. L'accusé n'a pas l'air particulièrement touché; plutôt...gourmand. Je me demande comment il va plaider ?
Aidant les gardes à assurer une sécurité prestigieuse pendant le procès, Aekar ne peut s'empêcher de fixer l'accusé d'un regard... différent, calculateur, et froid. Il a maintenant son attention presque toute entière, encore qu'un peu reste dans la surveillance des soldats blanc-manteaux.
Les gardes de Tar Valon ne sont pas la protection réelle. Mais peut-être qu'ils ne seront pas une protection de trop, vu le genre d'engeance à laquelle nous avons affaire...
Rodolph attend, observant le procureur.
Il se dit qu'il n'aurait pas du parler car visiblement cela contrarie tout le monde. A moins que personne n'ai entendu ce qu'il vient de dire, mais il n'ose pas le répéter.
Il tourne alors son regard vers l'avocat de la défense.
En ce qui me concerne, et si vous n'y voyez pas d'objections Votre Honneur, je pense que le Sieur Rodolph doit s'exprimer si cela peut apporter un quelconque éclairage sur cette affaire.
Amyrlin :
Monsieur le Procureur ? Y voyez vous une objection ?
Nous pouvons aussi attendre la fin de l'interrogatoire de la défense pour écouter les informations complémentaires dont souhaite nous faire part ces gardes si vous le souhaitez.
une , deux , trois gouttes de sang ....hum un pur délice
Commence a siffloter vu la lenteur extrême de ce procès ô combien palpitant ...Se dit que lorsque l'on décidera à m'interroger , mes chaines auront déjà rouillées
Rodolph met un peu de temps à comprendre que cette phrase s'adresse en fait à lui.
Et bien voila. Ces derniers temps j'ai beaucoup réfléchi à tout ça. Je n'arrive plus à trouver le sommeil et la nuit ... Enfin, bref, je revies sans cesse la scène et il y a vraiment quelque chose qui me chiffonne voyez-vous. Je ne sais pas si c'est important, je vous fais peut-être perdre votre temps, mais ça me tracasse.
Pendant tout l'entretien le jeune Aeldriane est resté complètement éteind, absent. Il n'a pas prêté attention une seule fois aux paroles de l'apprenti lige. Du moins c'est ce qu'il m'a semblé. Et même quand Ezekiel est devenu violent, il n'a pas bougé. C'est à peine s'il a levé les yeux vers lui.
Quand à l'accusé... Dès qu'il a eu frappé sa victime avec sa dague, il est devenu complètement ...
Erwan :
Amorphe.
Rodolph :
Oui, c'est ça. Il a laché la dague. On l'empoignait fortement, mais on a vite compris que cela ne servait à rien car il ne résistait absolument pas. Il s'est laissé emmené sans rien dire. Il était devenu si calme. On aurait dit que cela lui était complètement indifférent ... Que tout ce qui pouvait lui arriver ensuite ne comptait pas ... Qu'il se moquait de tout.
Il aurait du essayer de fuir, non ? De se débattre ? Il savait qu'il se jettait dans la gueule du loup en tuant ainsi Aeldrinae, qu'il ne pourrait pas fuir et il l'a fait quand même. Je ne comprends pas ...
