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Concours de poèmes
(Sujet créé par Nayla l 08/01/06 à 17:36)
Bon je vous préviens tout de suite, j'appèle ça 'concours' pour lui donner un nom, mais disons que c'est juste pour vous inciter à participer. Donc cela consiste à créer des poèmes, (nous même) pas à les emprunter... sur le sujet que l'on veux!! Bien sûr personne ne sera noté, je précise que l'objectif, est de nous faire plaisir, pas a concurrencer, (je sais, le jeu de mot, je sais) parceque bon, les ménestrels gagneraient !!
Voilà quelques régles :
- 1° les vers doivent avoir un sens ^^
- 2° il faut OBLIGATOIREMENT des rimes
- 3° les poêmes ne doivent pas être trop long, pas des pages quoi, mais un minimum de 4 vers, pas trop court non plus!!
- 4° mettez bien votre poême en évidence, que ça soit des quote, en gras ou en couleur, debrouillez vous pour qu'ils se voient!
Attention cependant, la structure du sonnet italien pour tes deux derniers versets est inversée. C'est du type AAB CCB et non BAA BCC comme tu l'as fais.
Vierge de la lance qui distille et pête une durite à l'occasion
Arf !!!
Je savais que j'aurai du redemander... enfin, la j'ai pas le courage de le repprendre... j'espère que ce sera accepté parce que c'est sonnet obligatoire.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Malédiction
En ces jours si sombres sonne la dernière heure.
Grondantes, les cloches ébranlent les tours hautes.
La Peste nous fauche et lourdes sont nos fautes.
Quand avance l’ombre, tout espoir est un leurre.
Le roi et ses nobles nous ont abandonnés.
Les dieux et leurs prêtres sont sourds à nos suppliques.
Des lois ils sont maîtres mais nul ne les applique.
Nos voies sont ignobles, qui sera pardonné ?
Nous avons négligé justice et connaissance.
Nous avons érigé richesse et impatience
En dieux jaloux et vains dignes de notre zèle.
N’espérons plus du ciel aucune sauvegarde.
L’avenir n’est que fiel. Sous la lune blafarde,
Les hiboux, les devins s’enfuient à toutes ailes.
Je précise tout de suite que je sais que certains vers sont boiteux, hein, mais j'ai préféré les laisser car mes remaniements étaient encore pires
Le Dragon
Et un ciel outragé accueillit son élan,
Sa flamme a ravagé le flanc de l’alezan.
Mais bien avant enfin que le combat n’avance,
Il nous faut revenir aux temps de son enfance,
Quand dragonnet petiot en sa tendre liqueur
Il se laissait bercer par la grande chaleur
Du souffle maternel.
Sa mère est un dragon haut de plus de huit mètres,
Son père, nul ne sait qui tant fol fut pour être
Celui qui féconda les flancs brûlants et verts
De celle dont le souffle fait flétrir les paupières
Des imprudents.
Dedans un œuf d’argent, il a vécu longtemps,
Puis tendit ses naseaux à la morsure du temps
Pour découvrir le monde.
Car en la sinistre tanière offerte aux vents
Point n’est de lieu bien sûr pour un petit enfant
Tant sa mère a de dents…
Parti, il vogue sans larme, ni peine en l’âme,
Il disperse les cendres entre ses dents de lames :
Une caverne au loin lui offre un gîte sûr
Et des repas laineux s’ébattent dans l’azur
De la vallée.
Ah ! Que de jours heureux sont ainsi dispersés !
Mais le vent ce matin porte un étrang’ fumet
Métallique et graisseux.
Une voix de stentor s’échappe du centaure
Qui charge furibond le petit ventre rond
De notre dragon !
Le fourbe !
A la lance répond le souffle du démon,
A l’épée va la flamme.
Une mort clôt le drame.
Le chevalier défait gît dessus le pavé,
Mais de son dernier souffle échappe une prédiction :
« D’autres viendront. »
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Poème sur une installation de Nils Udo
« Cercle de bambous-calumets » (Land Art)
Ce sont sentinelles dressées sur le sable
Lissé par l’océan, juste les pas du temps.
Vois la rupture de l’horizon immuable,
Bleu et noir, terre et eau, en fugitif instant,
Par les verticales fragiles éphémères
Du cercle de bambous élevant vers le ciel
Le silence rythmé du souffle de la mer :
Spiritualité, cette quête essentielle.
Au rythme silencieux des lances immobiles
Les flammes des prières t’appellent en leur centre.
Toi sur le sable noir face aux hampes graciles :
Spectateur et acteur. En es-tu conscient ? Entre
Pour agréer le sceau de toute connaissance.
Ose l’élévation pour balayer la mort.
Ce tombeau est ta vie. Tu choisis l’ignorance ?
Rejette la Porte. Tu resteras dehors...
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Pour changer un poème un peu plus gai... ah non ? Je croyais.
Homme libre
L’esprit de mon Maître guide toujours mes pas,
La voie qu’il m’a tracée je ne quitterai pas.
Contre tous j’ai choisi et relevant la tête,
Je n’aurai de frayeur ni des hommes ni des bêtes.
Je ne prétendrai pas qu’il est semé de roses
Ce chemin fort étroit. Mais seul celui qui ose
Obtiendra le pouvoir de décider pour soi.
Cela vaut bien, ma foi, tes beaux habits de soie.
Ah ! Frère, tu ris de mon froc en sombre bure
Et de mes yeux rougis par les longues lectures.
Mais ta barbe lustrée et ton brillant plumage
Font-ils vraiment de toi quelqu’un de bien plus sage ?
Tu vends ta liberté pour la gloire inconstante
Qu’un roi t’abandonne. C’est là ta seule attente.
Quant à moi peu me chaut l’admiration des sots.
J’ai rejeté le monde et brûlé mes vaisseaux.
Tu n’es qu’un serviteur, toi qui te dis le maître.
Tu écoutes ton cœur mais le cœur est un traître.
Je foule mon chemin sans charger mes épaules
D’un fardeau superflu et sans jouer un rôle.
Lorsqu’on me questionne, je parle avec franchise.
Si un fat m’injurie, je garde ma maîtrise.
Pour un mot de travers, tu dégaines ta lame.
Quelle noble ambition où employer ta flamme !
Je ne me pose pas en unique modèle.
C’est à moi avant tout que je reste fidèle.
Je ne dévierai pas car j’ai fait le bon choix.
Je ne t’oblige pas à marcher avec moi.
Ce monde est moribond et un lent crépuscule
Peint de fausses couleurs les pantins ridicules
Qui réclament, geignards, de l’or et des offices.
Pensent-ils survivre par ces vains artifices ?
Je suis pauvre mais c’est toi qui es indigent.
Tu es riche, c’est vrai mais qu’est-ce que l’argent
Au regard de la Voie, la Liberté promise ?
Sur moi qui ne suis rien la peur n’a pas de prise.
Frère, vas-tu t’asseoir, blasé, sur les gradins ?
Ton roi – il n’est plus mien -, pour châtier le dédain
Que j’ai pour ses bienfaits, va m’envoyer demain
Combattre dans l’arène une épée à la main.
Contre moi, il requiert mes anciens compagnons.
J’ai vécu avec eux en une étroite union
Quand nous étions garants des Marches du royaume.
Je les ai commandés, ils étaient tous mes hommes.
Mais le Maître est venu, enseignant que l’épée
Tue l’esprit et l’espoir. Il m’a donné la paix.
Le roi l’a mis à mort bien qu’il fut innocent.
Il n’a pas supplié quand on versait son sang.
Comme lui j’offrirai ma mort en bel exemple.
Dans l’arène de bois, s’édifiera mon temple.
Sur le sable ma main laissera chuter l’arme.
Alors, frère, sur moi ne verse pas de larmes.
Vierge de la lance qui distille et pête une durite à l'occasion
Aelgir, je ne commente pas a chaque fois tes poemes mais je les lis et tous m'offrent quelques secondes dans ton monde.
Celui ci, je l'aime beaucoup, peut être plus... simple que d'autres dans le vocabulaire qui fait que même si il est long, il passe très bien ^^.
Enfin, j'en profite pour te feliciter pour tous et t'encourager a continuer a les poster ^^ !!
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Merci beaucoup. Pour l'encouragement aussi.
Je poste mes poèmes puis quelques temps après je les supprime parce que lorsque j'en aurai assez, je pourrai peut-être les faire publier. Un éditeur m'a dit que ça l'intéressait mais qu'il fallait au moins 150 pages. pour le moment j'ai à peu près 80 poèmes de longueurs variées.
Je vous copie/colle un courier de 'Poesie en liberté', c'est dans le cadre du printemps des poêtes me semble t il et il s'agit d'envoyer un poeme, enfin y a les liens qui faut :
Bonjour à tous,
Nous entamons la dernière ligne droite avant la fin du concours Poésie en
liberté 2007, nous avons bien reçu votre participation et vous souhaitons
bonne chance. Clôture du concours le 3 avril !
Nous vous suggérons vivement de faire participer votre entourage !
A cours d'idées ? Suggérez leur d'utiliser les 10 mots migrants proposés
pour la Semaine de la langue française qui se déroule du 10 au 20 mars :
abricot, amour, bachi-bouzouk, bijou, bizarre, chic, clown, mètre,
passe-partout, valser.
Site officiel > http://www.semainelf.culture.fr/MENU/Menu.html
Nous en profitons aussi pour vous rappeler que le 21 mars se déroulera la
Journée mondiale de la Poésie et qu'en 2007 nous fêtons le centenaire de
la naissance du poète René Char.
A cette occasion, Poésie en liberté a rendu hommage au poète lors d'une
lecture au Centre Culturel Canadien le mercredi 7 mars dernier.
Vous n'avez pas pu être là, nous avons tout filmé >
http://www.poesie-en-liberte.org/concours/2007/centre-culturel-canadien/index.html
Profitez-en pour visiter notre espace René Char et éventuellement nous
envoyer votre propre vidéo d'une lecture de Char.
> http://www.poesie-en-liberte.org/actualite/le-poete-de-l-annee/
> http://www.poesie-en-liberte.org/actualite/le-poete-de-l-annee/espace-pedagogique/dire-char/
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
ARBRE
Arbre comme une île
Droit dans l'air tranquille
Souffle de beauté
Source de clarté
Douce chair du bois
Geste pur émoi
D'un souple rameau
Berceau des oiseaux
Frisson bleu des feuilles
Le vent s'y recueille
Rêvé par la Terre
Chargé d'or solaire
Arbre comme une île
Voyage immobile
Essor vers l'azur
Elan des murmures
Racines profondes
Jusqu'au coeur du monde
La lumière y pense
Parfaite présence
Gardien des secrets
Quels sont mes regrets ?
Livre de mes heures
Ivre de mes pleurs
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Le mourant
Il courbe le front sous les vents froids de l'hiver
Qui poudrent à frimas son âge encore vert.
Sa chair sera bientôt un festin pour les vers.
Voici son testament tenant en quelques vers.
J'écris sous sa dictée quels sont ses derniers dons.
A son pire ennemi, il offre son pardon,
Oubliant tous les torts et les sanglants affronts.
Qu'il écoute la voix de parfaite raison !
A ses bons compagnons, il cède tous ses livres,
Les tonneaux de sa cave et son envie de vivre.
Qu'ils lisent et boivent jusqu'à en être ivres
De vin et d'amitié, car tôt viendra le givre !
A ses très chers enfants, il lègue un coeur pur,
La voie de justice, le chemin le plus sûr
Où marcher dans la paix malgré les temps si durs.
Qu'ils entendent l'appel d'un lumineux futur !
Pour sa tendre épouse est son dernier soupir.
Elle eut sur son grand coeur le plus doux des empires.
Entre ses bras dolents, à mourir il aspire,
Son souffle parfumé pour ultime respir.
A moi, son fidèle, il dit :"Garde mes paroles.
Un fleuve débuta en infime rigole
Qui reçut des cours d'eau une précieuse obole.
Parfaire mon discours, voilà quel est ton rôle."