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Les Quatre
(Sujet créé par Galldrenn l 09/07/04 à 01:08)
Histoire d'avoir quelques critiques pour savoir ce qu'il faut que je reprenne (je sais je fais chier avec mes sujets inutiles lol) mais bon si vous avez un peu de temps lisez et critiquez ça me fera plaisir...thanks
(et merci à Gondar pour le prologue qu'il a bien voulu rédiger )
Quatre esprits gardiens
Maîtres des éléments
Et un qui garda ses souvenirs anciens
A travers les supplices du Temps.
Esprit de l’Ombre et de la Terre
Celui qui réveilla ses frères
Et pris d’assaut la Grande Cité
Pour mourir des mains de son roi outragé.
Esprit de l’Eau et de la Glace
Dont l’amour était un péché
Qui ne voulut garder sa place
Malgré la menace des Armées.
Esprit de Feu et de Lumière
Celui qui ne pouvait aimer
Dont chacun comprit les prières
A la mort de sa bien-aimée.
Esprit de Foudre Maître du Vent
Qui assista à leur déclin
Et qui trahit tous les serments
En provoquant sa propre fin.
Enfant du Temps, Fille des Puissants
Qui fut le fruit de la violence
Devint le guide des quatre enfants
En leur ôtant leur innocence.
Quatre esprits gardiens
Maîtres des éléments
Liés ensemble par le Destin
Guidés par la mémoire des ans.
********************************************************************************
Par delà les murs de la cité, c’était toute une armée que l’on pouvait voir. On apercevait des dizaines, des centaines, des milliers de soldats, tous en rang. Au devant de cette armée se dressait un homme seul, fier pour la diriger, un homme qui avait réveillé ses légions d’entre les morts pour assurer sa survie mais aussi celle de ses trois amis. Deux d’entre eux avaient pêché, il fallait racheter leur faute par le sang, et il s’en sentait capable même si c’était son sang qui risquait de se répandre.
Plus à gauche de cette foule de squelettes, c’était le Léviathan lui-même qui était prêt à se battre, surmonté d’une magnifique silhouette féminine. Les deux forces se mirent en marche simultanément. Ils voulaient attaquer la ville sur différents fronts mais cela était bien vain et ils le savaient car ils ne connaissaient que trop bien le maître de cette cité. C’était pourtant leur unique chance, aussi minime fusse t’elle.
Le feu embrasa la ville. La bataille commença. Une marrée de mort-vivants inonda la ville. Chaque quartier fut submergé. Les combats faisaient rage dans tous les coins de la cité sauf sur les quatre artères qui menaient au palais. Ces quatre rues, arrivant des quatre points cardinaux, avaient était sécurisées en premier lieu par les assaillants.
Trois des quatre passages virent passer des humains que chaque habitant connaissait et surtout craignait, le quatrième resta lui désespérément vide tout le temps du combat. Arrivant de l’est, le général des armées, farouche et déterminé, marchait d’un pas rigide trahissant son éducation militaire. Il était beau et imposant. Arrivant du sud, la cavalière du Léviathan était une femme jeune, séduisante et terrifiante. Elle avançait d’un pas désinvolte et provocateur. Arrivant de l’ouest, un jeune homme, voûté comme par le fil du temps, portait un visage grave marqué par les soucis mais aussi empli de rage. Avec la jeune femme, ils étaient la cause de tous ces désastres et ce poids pesait lourd sur ses épaules.
Même s’ils venaient tous de directions différentes, leurs chemins convergeaient vers un unique endroit : le palais. Sur la grande place, ils s’arrêtèrent tous trois et se regardèrent fixement pendant plusieurs secondes, jusqu'à ce que la cavalière fasse un premier pas vers les portes du palais. Puis les deux hommes suivirent, marchant derrière elle avec prudence.. Tous trois entrèrent.
Certains racontent qu’ils assistèrent au plus grand déchaînement d’énergie pure, nombreux aussi sont ceux qui affirment avoir vu une tempête chargée d’éclair sortir du palais et enfin une lumière aveuglante qui mit, soit disant, fin au combat. Quoiqu’il en soit, tous s’accordent à dire que c’est la dernière fois qu’on entendit parler d’eux dans ce monde.
Darla était épuisée. Elle avait eu tellement à faire ces derniers jours. Et il y avait encore tant à accomplir ! L’ampleur de sa tâche la décourageait presque. Presque. Elle savait ce qu’elle devait faire, parce qu’elle aimait son peuple et cette cité, parce qu’elle devait le protéger de la puissance corrompue de son père….
Elle ferma les yeux un instant…et les rouvrit aussitôt. Les images étaient encore là, des images de son père ivre de pouvoir, des images de mort…La mort des Gardiens de la Cité, ceux qui lui avaient voué leurs vies…. La mort de son aimé..
Elle avait admiré son père. Arlam était un homme bon, honnête et droit. C’est lui-même qui avait rassemblé les Esprits Elémentaux, les mettant au service du peuple. Puis il y avait eu les Créatures-Liges, et les Armes Elémentaires…Alors Arlam avait commencé à craindre la puissance grandissante des Esprits Elémentaux.
Elle secoua la tête. Oui, elle savait ce qu’elle devait faire. Pour le peuple. Pour Erion. Pour son père…
Elle déposa les sphères contenant les Esprits des Quatre au centre du Cercle qu’elle avait dessiné. Elle était allée elle-même les récupérer sur leurs corps. Elle seule pouvait le faire, parce qu’elle avait hérité des pouvoirs de son père. Il ne savait pas, bien sûr. Il la croyait si fragile, sa petite fille chérie, il ignorait qu’elle avait aimé l’un de ses ennemi, qu’elle rêvait parfois qu’elle l’épousait. Elle avait bâti sa vie sur l’espoir qu’un jour elle vivrait auprès de lui et qu’il la protégerait après son accession au Trône de son géniteur. Et tout avait été détruit à cause d’une femme, d’un amour interdit…Elle ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir, même en sachant qu’elle aurait agi pareillement à sa place. Cette femme avait brisé sa vie sans même s’en rendre compte…
Elle retira la sphère de Feu du Cercle. Non, elle ne le faisait pas par rancœur, mais seulement pour éviter un autre désastre. Bien sûr, ce n’était pas de la rancœur, juste de la raison. Elle fixa l’image de la sphère dans sa tête, en ses moindres détails, ajoutant le décor au fur et à mesure que se formait la Trame. Elle choisit un monde au hasard, et retint les sensations qu’elle ressentait, afin de pouvoir le retrouver facilement. Elle déchira alors la Trame, plaçant la sphère dans le monde qu’elle avait choisi, l’infiltrant au milieu des âmes à venir …
Bientôt ce monde perdrait une vie, et une autre la remplacerait, préservant l’Equilibre qui existait dans tous les mondes placés sur la Trame. Et cette âme nouvelle serait celle du Feu, dont la mémoire reviendrait avec le temps…. Si on en arrivait là. Elle prit la sphère suivante, celle de la Terre, de son aimé…Elle choisit une autre ville, dans le même monde cependant, mais à des lieues de l’Esprit du feu, et l’inséra avec tendresse à travers la Trame. Elle répéta l’opération avec le Vent, qui avait été son allié dans cette guerre désastreuse…. L’Eau, elle l’inséra sans douceur dans les Fils de la Vie…
Elle referma la Trame, s’autorisant une pause. Elle était en nage. Elle se doutait que ce ne serait pas facile, mais à présent elle se demandait si elle n’avait pas surestimé ses Talents. Mais elle n’avait plus le choix, à présent. Et le plus dur restait à faire…. Elle se leva, et lentement, très lentement, sortit du Cercle qu’elle avait tracé. Pour les mortels, c’était un simple dessin, plutôt fantaisiste, sans grand intérêt…. Pour elle, c’était une protection contre la vision magique de son père. Si jamais il sentait les flux énormes de pouvoir qu’elle utilisait, il viendrait directement…ici. Elle sentit son Contact au moment même où elle sortait du Cercle. Il arrivait. Paniquée, elle voulut placer des protections aux portes de ses appartements…. Et se ravisa. Cela ne l’arrêterait pas plus de quelques minutes, et elle aurait besoin de toute son énergie possible si elle voulait réussir. Elle avait su les risques qu’elle encourait, et elle les avait acceptés… Ses mains tremblaient, son cœur était un poids dans sa poitrine…Elle prit la sphère brillante sur son bureau et l’observa un instant, enregistrant mentalement son image, sa résonance…Elle avait crée cet esprit, sacrifiant ses souvenirs afin qu’il devienne le Guide des Quatre, afin qu’ils n’oublient jamais leur Histoire…et qu’ils se préparent à affronter son père. Le couloir. Il était à l’étage au-dessous à présent, et il se demandait ce qu’elle faisait réellement…Il était inquiet pour elle. Il y avait donc encore une étincelle de ce qu’il avait été en lui, un vestige de l’homme bon qu’avait été son père. Elle n’avait plus de temps à présent. Il allait arriver d’un instant à l’autre. Elle s’accorda un dernier soupir de regret, et versa tous ses souvenirs dans la sphère. Son enfant. Sa création. Sa fierté à jamais. Elle ajouta au passage les totems et offrit à la sphère les noms des armes magiques des Quatre.
La jeune femme ouvrit la Trame un instant. Elle avait de plus en plus de mal à se souvenir de la méthode. Bientôt, même son nom lui serait inconnu…. Elle plaça la sphère dans la Trame, espérant que ce monde était bien celui qu’elle avait choisi…
« _ Darla. » Ce nom. Elle connaissait ce nom. Il flottait, là, à la lisière de son esprit, sans qu’elle puisse le retenir…Il était si proche…et si lointain à la fois.
« _ Darla, qu’as-tu fait ? Regarde-moi Darla. Tu me reconnais ? C’est Papa ma chérie. Tu n’as pas idée de ce que tu viens de faire. Quelqu’un a du t’obliger…. Darla ? »
Elle observait ce visage inconnu. Il était si doux, si gentil. Elle se rappela comment il l’avait appelée. Darla. Oui, c’était son nom. Elle était Darla et cet homme était son père. Elle lui prit la main, et ses yeux s’embuèrent de larmes. Tout irait bien à présent. Son père était là ; il l’aimait et il allait lui dire qui elle était. Et sûrement aussi lui expliquer la raison pour laquelle elle ne se rappelait de rien avant son arrivée…..
«_ Darla, fille d’Arlam, fille de feu la reine Ellisae, vous êtes accusée en ces lieues de Haute Trahison. Vous avez bafoué vos serments envers le Trône, et envoyé les Esprits Elémentaux à travers la Trame des Mondes, risquant une nouvelle rébellion. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? »
Darla plissa les yeux pour apercevoir l’homme qui parlait. Elle ne comprenait pas. On l’avait placée dans une chambre pendant des semaines, et les gardes à l’entrée l’avaient empêchée de sortir. Elle ne savait pas grand chose de cet endroit, et à la vérité elle ne savait pas grand chose d’elle-même, si ce n’est qu’elle était la fille du maître des lieux, et qu’elle avait commis une faute impardonnable. Jusqu’à hier elle ignorait ses détails. Aujourd’hui, on l’avait conduite dans cette salle, les mains liées, pour semble-t-il être jugée pour ses fautes.
L’homme qui avait parlé était un homme de petite taille, corpulent, qui aurait pu être beau sans la cicatrice qui lui barrait le visage. Elle avait l’impression de le connaître, mais à chaque fois qu’elle pensait avoir trouvé qui il était, le flou dans lequel elle baignait depuis des semaines emportait tout. Depuis son arrivée, on ne lui avait encore jamais parlé aussi rudement. Le ton agressif de l’homme la rendait nerveuse.
« _ Papa.
_ Je suis là ma chérie... »
Elle n’avait pas eu conscience de parler à haute voix. Son père se tenait à l’écart à sa droite, et la regardait, le désespoir dans les yeux.
« _ Dit leur Darla. Explique-moi. Tout ira bien après. On recommencera à vivre comme avant. Je te le promets, ma chérie. Parle Darla…Parle. »
Elle resta muette. Que pouvait-elle dire ? Elle ne savait rien ; pour autant qu’elle se souvienne elle pouvait tout aussi bien ne pas être cette Darla dont tout le monde parlait. Que voulaient-ils à la fin ? Elle ne savait pas ; tout simplement pas…. Elle voulait tout révéler, si cela pouvait sécher les larmes de son père, de cet homme qu’elle aimait. Elle le ferait, si elle le pouvait…. Pardonnez-moi. Pardonnez-moi tous…
« _ Au regard de votre silence, j’en conclus que vous plaidez coupable ? » Ce n’était pas une question. Les yeux de cet homme étaient ceux d’un faucon sur le point de fondre sur sa proie.
« _ Darla fille d’Arlam, nous vous enverrons dans la Trame à la recherche des Esprits Elémentaux. Vous êtes Marquée, à présent. Lorsque vous saurez où ils se trouvent, nous saurons aussi. Nous vous chargeons de réparer vos erreurs. Dans notre grande clémence nous vous permettons de vous racheter. Votre père vous accordera son pardon si vous éliminez les Quatre. Vous serez alors de nouveau une des nôtres, et vous pourrez reprendre votre place. Attendu que vous renoncez à votre droit au Trône, bien sûr. »
Darla avait une curieuse impression…. d’irréalité. Elle était là, et cependant elle semblait assister à cette scène sans vraiment la vivre. Elle était détachée de tout. Seuls les yeux pleins de larmes de son père et la promesse de le revoir si elle menait à bien sa mission lui restaient à l’esprit, comme gravés en lettres de feu. Elle reviendrait, et son père l’accueillerait comme sa fille qu’elle était, et lui accorderait son pardon…Pour elle, il n’y a que cela qui comptait…
« _Ouvrez la Trame, nous allons l’Envoyer. »
Je t’aime Papa. Je rentrerai bientôt. Très bientôt… Le vide engloutit tout, aspirant son esprit dans la spirale du temps et des réalités...
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
j'ai bien aimé et j'attends la suite
j'ai trouvé quelques lourdeurs dans la première partie et n'ai pas trop saisi les rapports avec la seconde ,mais la suite éclairera le début, je pense .
PS je suis moi-même en train d'écrire un texte, j'aimerai avoir des avis svp!
Elle était au milieu des corps, ses cheveux châtains libérés tombant sur ses épaules, ses larmes se répandant sur son visage. Tout était perdu. A jamais. Elle avait pourtant fait tout ce qui était en son pouvoir pour les préserver, elle avait tout fait pour les sauver. Insuffisant. Elle avait tout donné et à la toute fin, cela n’avait servi à rien. Ses sacrifices avaient été aussi inutiles que ses larmes. Elle baissa les yeux sur ses mains et aperçut alors le sang qui les recouvrait…Son cri, mélange d’horreur et de désespoir, se perdit dans l’obscurité de la nuit… Elle se réveilla en sueur, le souffle coupé par la réalité de son rêve. Cela avait semblé si clair, c’était comme si elle avait réellement été présente, qu’elle avait vraiment senti ce vent de mort autour d’elle, cette odeur de cadavre, ressenti ce dégoût d’elle-même. Elle se leva et s’habilla en hâte. Elle était stupide. Bien sûr qu’il n’y avait pas eu de corps, ce n’était que son imagination de jeune fille en manque d’action qui lui jouait des tours…Pourtant, parce qu’elle était ce qu’elle était, ce songe pouvait être autre chose, un avertissement important qu’elle ne pouvait se permettre d’ignorer…Elle secoua la tête : non, elle divaguait. Il n’y avait pas eu de pluie, pas de massacre. Elle avait tout simplement rêvé, comme toute personne normale le faisait.
Elle voulut enfiler sa robe de chambre; elle ne parviendrait plus à dormir cette nuit…C’est alors qu’elle vit le sang qui maculait sa chemise de nuit, et la peur obscurcit son cœur. Un rêve normal…. Elle n’avait jamais été comme tout le monde, et elle ne le serait jamais. Car ce sang signifiait le retour de sa mère…
Lucas attrapa son sac de cours en hâte, le balançant par-dessus son épaule avant de courir vers la sortie. La journée n’avait pas été des meilleures. Le lundi était pour toute la classe de terminale scientifique une véritable séance de torture qui ne semblait pas vouloir prendre fin. L’administration s’était encore une fois bien débrouillée : les mathématiques suivaient la chimie qui elle-même était précédée de plusieurs heures de biologie…De quoi s’arracher les cheveux de la tête, surtout pour ceux qui détestaient les sciences. Lucas en faisait partie.
Affublé comme il était, on l’aurait pris pour un lycéen littéraire en option art : ses vêtements amples au look militaire contrastaient avec les bracelets de clous à ses poignets, ses cheveux noirs d’ébène en bataille finissaient le tableau du jeune étudiant dit ‘en marge’ et qui au premier abord paraissait ignorer jusqu’à la signification du mot organisation. Ce qui était effectivement le cas : Lucas avait la fâcheuse habitude de toujours tout oublier, et de ne jamais rien ordonner ni préparer, ce qui lui avait valu nombre de réprimandes.
Ses yeux brun foncé vous fixaient parfois avec cet air perdu, ce qui signifiait probablement qu’il était sur le point de se souvenir de quelque chose d’important…ce qui n’arrivait pas souvent. Dans la plupart des cas, il se rappelait dans la journée ce qu’il aurait du faire la veille, ce qui avait le don d’énerver ses meilleurs amis.
Marchant d’un pas vif dans les couloirs du bâtiment, il ne s’arrêtait que pour souhaiter le bonjour à quelques amis qui, comme lui, avaient du s’enfermer dans une salle et écouter l’interminable discours du professeur tandis qu’un soleil d’été les narguait de l’autre coté des fenêtres.
Quoi qu’il en soit, la sonnerie avait fini par retentir, annonciatrice de liberté pour les élèves assommés par les équations capricieuses qui refusaient de révéler leur secret. Il marchait vite : il savait où il allait, c’était presque un rituel quotidien à présent. Il traversa la cour sous la chaleur accablante et trouva enfin ce qu’il cherchait. Avachi sur un banc à l’ombre d’un olivier, un groupe de jeunes étaient engagés dans une conversation animée, s’il en jugeait par les éclats de voix qui lui parvenaient. Sans hésitation aucune, il s’élança vers eux et lança par-dessus le brouhaha de la conversation :
« _ Hey les gens !!! Qu’est ce qu’il se passe encore ?? Vous avez encore perdu au tarot, qu’on vous entend ricaner à l’autre bout de la cour ? »
Le sourire complice d’une des jeunes filles présentes lui en dit long sur ce qu’il s’était vraiment passé. Maria était la plus douée de la bande en ce qui concernait les cartes ; elle gagnait quasiment toutes les parties, ce qui était aussi la raison pour laquelle tous refusaient à présent de jouer contre elle. Car si Maria décidait de participer, elle ne supportait pas de perdre, et vaincre l’adversaire devenait alors l’ultime but à atteindre. Elle pouvait dans ce cas devenir détestable avec les autres, irritée qu’elle était par le jeu qu’elle menait. Si Maria affichait cet air ravi, c’est qu’elle avait finalement réussi à s’immiscer tant bien que mal dans une partie en cours, au grand dam de ses adversaires.
Lesquels regardaient tout penauds la jeune femme battre le paquet, avisant la partie à venir. Lucas en profita pour prendre ses aises et trouver une place dans le cercle des joueurs. Apparemment aucun d’eux n’avait cours à cette heure de la journée, et ceux qui auraient du effectivement rejoindre leurs salles n’avaient pas l’air pressés de retrouver l’atmosphère pesante des classes de terminale. En face de lui s’était installée Clara, ses longs cheveux blonds rattachés en une couette grossière. Ses yeux bleus toujours éclairés d’une lueur malicieuse, elle passait son temps à taquiner ses amis. Aujourd’hui, elle semblait tourmenter Declan, qui était depuis longtemps devenu sa cible favorite. Celui-ci souriait poliment à ses remarques espiègles : il savait qu’il n’y avait là rien de méchant : c’était tout simplement sa façon à elle de démontrer son affection.
Des quatre personnes présentes une seule ne riait pas : Alexis ne partageait apparemment pas la joie de ses compagnons. Declan aussi paraissait l’avoir remarqué, car il lui dédia un sourire compatissant avant de demander la raison de son inquiétude. Alexis sembla surprise par la question ; manifestement elle ne s’était pas rendue compte de la mine qu’elle affichait.
« _ Excuse-moi. Je…C’est juste que Sarah est partie toute à l’heure et j’ai l’impression qu’elle n’allait pas très bien. Elle ne m’a pas attendue à la sortie, et depuis elle n’est pas revenue. »
Lucas ne comprenait pas bien ce qu’il se passait, mais si Alexis s’inquiétait, c’est qu’elle avait de bonnes raisons de le faire. Il espérait seulement que Sarah serait bientôt de retour…Le rire de Declan en réponse à une boutade de Clara le sortit de sa torpeur. Entre temps, Alexis avait repris son masque d’impassibilité ; à la voir on aurait pu penser qu’elle n’avait jamais été soucieuse. Mais Lucas la connaissait depuis assez longtemps pour savoir qu’il n’en était rien…
Oui, certaiens choses se dévoileront au cours de l'histoire, plutot rapidement je pense d'ailleurs. Des lourdeurs? Tu peux préciser s'il te plait, y a plein de choses à revoir je pense et ça m'aiderait de savoir ce qui gène la lecture...
En tout cas merci beaucoup d'avoir lu et pris un peu de ton temps pour m'aider...
PS : je vais voir ton texte tout de suite pendant que j'ai un peu de temps tiens (enfin une soirée sans boulot à ne presque rien faire!!!!!)
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Bon, je viens de relire le prologue et voilà ce qui me gène un peu
fier pour la diriger (je trouve celà inadéquat)
s'il s'en sentait capable même si c'était son sang qui risquait de se répandre
(trop lourd " serait-ce au prix de son propre sang "
surmonté d'une magnifique silhouette féminine
çà fait cerise sur le gâteau Les deux forces (et ensuite) ils !
fusse t'elle : fût-elle
le feu embrasa la cité : quel feu ? Par ailleurs, il est dit plus haut que la cité serait difficile à prendre et en fait, il n'y parait pas .
quatre (trop de "quatre" dans ce seul passage )
Pourquoi désespérément vide ?
Vouté par le fil du temps (plutôt le poids)
poids pesait lourd (redondance)
la cavalière fasse (présent du subjonctif alors que prédédemment est employé un passé simple [fût]utiliser l'un ou l'autre, pas les deux ,il existe une tolérance pour employer le sujonctif présent dans un texte au passé, c'est moins pesant et surtout plus facile que les subjonctifs passé et imparfait
GondarAelghir ???
C'est fou ce qu'on peut remarquer à une relecture :
Lucas, c'est toi ? c'est du vécu ? pourquoi en S alors qu'il déteste les sciences ?
... ce qui signifiait à coup sûr ... ce qui n'arrivait pas souvent : n'est-ce pas contradictoire ?
... conversation animée ... éclats de voix , plutôt qu'éclats de rire , non?
C'est tout ... pour le moment !
Bon ben ca c'est ma partie alors je pense que je vais reprendre tout le combat en fait vu que j'ai rien a faire ces derniers temps ca va m'occuper d'ecrire
Merci pour la correction, c'est vrai que mon francais n'est pas genial...
(au grand damne de ma prof mais vu que j'analyse bien j'arrive tout de meme a etre dans les premiers ^^)
lol. Ok bon si tu veux reprendre ton prologue Gondar pas de problèmes En revanche pour ce qui est de la suite :
ce qui signifiait à coup sûr ... ce qui n'arrivait pas souvent : n'est-ce pas contradictoire ?
Non, ça arrive rarement, mais quand cela arrive vous pouvez être sur que c'est cette raison et pas une autre....ouaip c'est pas clair je reprendrai ça
.. conversation animée ... éclats de voix , plutôt qu'éclats de rire , non?
Exact, ça rend mieux, je change dès que je peux (post éclair je dois partir )
Lucas, c'est toi ? c'est du vécu ?
Bon Lucas c'est effectivement une 'image' de moi, en ce qui concerne le look et le caractère en partie quoi. La scène est inspirée de faits qui se sont réellement passés (oui nous jouons aux cartes )
pourquoi en S alors qu'il déteste les sciences ?
Parce qu'il arrive que l'on se trompe de voie et que l'on choisisse une filière parce qu'on en a les moyens et qu'elle ouvre plus de branches que les autres, avant de s'apercevoir que ce n'est pas du tout celle qui nous convient...Bref, je ne rentre pas dans les détails, mais Lucas a fait une erreur, mais cette erreur ne durera qu'un temps donc ça va
Et non je ne suis pas en colère bien au contraire ce topic est fait pour ça et ça m'aide bien, donc en revanche je te remercie beaucoup de prendre le temps de lire et de me dire ce qui ne va pas.
Je dois y aller, j'suis encore en retard Je poste la suite très bientôt.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Gondar, ne te prends pas trop la tête avec le subjonctif dont les temps passés sont de moins en moins employés moi, je les adore, mais bon, je ne suis pas une référence Ganndrell
Il arrive qu'on se trompe de voie
C'est ce que je me dis régulièrement (en fin de mois)
PS: si vous voulez que je supprime mes posts une fois que vous les avez lus, pas de problèmes ! Suffit de le dire .
Sarah marchait d’un pas vif, évitant de regarder en arrière. Elle regrettait d’être partie si vite, mais elle se savait assez proche d’Alexis pour que celle-ci découvre sa fragilité malgré tous ses efforts pour garder son calme et son ton posé. Son rêve était encore trop présent, le sang sur ses avant-bras qu’elle avait fait disparaître semblait toujours brûler sa peau. Ou peut être était-ce parce qu’elle avait frotté ses bras avec tant d’ardeur qu’ils avaient pris une teinte rouge vive.
Elle atteignit la place peu après ; son souffle s’accéléra sans qu’elle puisse le maîtriser. Son cœur battait la chamade. Elle sentait sa présence aussi sûrement qu’elle avait conscience d’elle-même. Elle n’avait pas réellement pensé qu’elle retrouverait un jour celle qui était à l’origine de son existence même, celle qui par son sang lui avait donné vie…
Elle se souvenait de chaque bataille des Quatre, dans les moindres détails, jusqu’à la dernière qui leur avait valu la mort et leur entrée dans ce monde. Elle n’avait jamais trouvé étrange ce don qu’elle avait de sentir leur présence, pas avec sa tête remplie des souvenirs de sa mère. Elle n’était pas humaine, cela elle l’avait compris depuis longtemps. Elle avait été crée en vue d’une nécessité, et chargée d’une mission qu’elle seule pouvait remplir. Elle devait apprendre aux Esprits Elémentaux leur véritable nature, les appeler à redevenir ce qu’ils étaient, afin de briser les armées d’un tyran. Elle avait été envoyée pour les réveiller et leur ôter leur innocence…
Elle le ferait, bien sûr. Elle ne pourrait pas le leur cacher indéfiniment, d’ailleurs ils découvriraient bientôt leurs pouvoirs seuls, et alors ils auraient besoin d’un guide. Et elle serait présente. Elle aurait du réveiller leurs âmes de guerriers au lieu d’attendre qu’ils se découvrent d’eux-mêmes, elle était censée les avoir déjà formé ; pourtant elle en avait décidé autrement. Ils n’étaient pas des soldats. Pas seulement. Avant tout, ils restaient ses amis, et elle rechignait à leur enlever ce qu’ils étaient. D’ailleurs, elle n’était pas une machine, et elle refusait de se laisser diriger par les souvenirs d’une autre, fusse-t-elle sa propre génitrice.
Lorsque Sarah pensait au monde dont ils étaient originaires, elle se sentait coupable cependant. Ces gens-là attendaient une délivrance qui tardait à venir de par la volonté d’une petite fille…Mais après tout, qu’avait-elle à voir avec ces personnes ? Elle n’avait pas choisi. Elle n’était pas responsable. Sûrement que non…
Et puis, pourquoi aurait-elle du sacrifier le fragile équilibre qu’elle avait réussi à maintenir jusque là ?
Elle avait une vie paisible, avec des parents qui l’aimaient et un cercle d’amis qui l’acceptaient telle qu’elle était et avec qui elle se sentait bien. Au nom de quoi aurait-elle du tout perdre ? Du devoir , murmura une voix dans sa tête. Elle refusa d’écouter. Ils n’avaient pas le droit d’exiger cela d’elle. Elle n’avait rien décidé. Elle les informerait lorsqu’elle considérerait le moment venu. Et le plus tard serait le mieux…
Avec un peu de chance, elle n’aurait pas à trancher de toute façon. Sa mère était de retour à présent, et elle voudrait probablement s’occuper elle-même des Quatre. Le choix ne lui appartiendrait plus alors. Cela même lui donnait envie de se précipiter pour l’accueillir. Elle ne le ferait pas, bien entendu. Sa mère était peut être accompagnée, et si elle l’était, certainement pas d’une personne qu’elle aimerait rencontrer. Elle se devait d’être prudente.
Elle frissonna malgré la chaleur ambiante. Elle craignait que Darla n’apprécie pas qu’elle les ait laissés dans l’ignorance, et ne comprenne pas ses raisons. Elle avait fait ce que lui dictait sa conscience, mais sa mère le verrait–elle ?
Elle ralentit le pas. Ce n’était plus très loin à présent. Pourquoi était ce si difficile ? Ne pas réfléchir. Elle est encore ta mère, elle saura. Elle comprendra... Ici. Elle n’avait nul besoin de la sensation qui l’avertissait, elle aurait reconnu cette femme, et ce même si elle ne l’avait encore jamais rencontrée. Ses souvenirs se faisaient plus précis, comme si la proximité de sa mère les avait attisés. Elle revoyait le champ de ruines de Trehan et la rage de son grand-père devant l’affront des Quatre. Les cris de souffrance d’Erion résonnaient encore à ses oreilles, suscitée par la perte de ses amis. La cavalière du Leviathan avait été désarçonnée, et la puissance d’Arlam avait annihilé ses dernières forces. Puis le feu avait dévoré le palais, et le jeune homme qui en était la source s’était précipité sur le roi, lame au clair. L’image de son corps inerte sur le sol marbré était encore nette dans son esprit. Erion avait déchaîné ses armées sur la citadelle, des hommes morts depuis des siècles qui s’étaient relevés, appelés à combattre de nouveau. Lui aussi avait péri, car lui et Arlam luttaient au Palais, qui était la source même des pouvoirs de son grand-père. Ici rien n’aurait pu l’atteindre, pas même la volonté des Quatre. Erwan avait découvert le carnage et la tempête qu’il avait créée s’était éteinte. Des larmes avaient coulé sur son visage, qu’il avait ensuite tourné vers son roi, la souffrance déformant ses traits. Et ivre de haine et de rage, ses bras levés vers le ciel, il avait appelé à lui le courroux du tonnerre, et la ville avait sombré dans les ténèbres.
Les jours étaient passés, et les ruines avaient été en partie relevées.
Les partisans des Esprits Elémentaux avaient fui le pays, poursuivis par les espions d’Arlam. Darla avait alors envoyé les âmes défuntes en ce monde. Et à présent avait elle-même était envoyée ici, de l’avis de Sarah. De là à découvrir pourquoi, il n’y avait qu’un pas. Un pas qui se révélerait peut être le dernier…
Elle suivit sa mère dans les dédales de la ville. Celle-ci marchait d’un pas pressé, comme si elle savait où elle se rendait. Fait plus qu’étrange pour une femme qui était censée tout ignorer de cet univers. Voyons, où pouvait-elle bien aller ? Les rues étaient étroites et peu occupées à cette heure, une chance, sinon les habits qu’elle portait n’auraient pas manqué de provoquer quelques froncements de sourcils. Une robe de velours rouge au décolleté plongeant n’était certes pas ce dont les gens d’ici étaient accoutumés. Peut être même l’aurait-on arrêtée pour l’interroger sur le spectacle qu’elle donnerait probablement, étant donné son accoutrement, et alors cela aurait vraisemblablement tourné au désastre.
Elle dépassa le monument aux morts sans y accorder ne serait-ce qu’un regard et traversa la cour qui menait au théâtre. Une bien étrange attitude, pour sûr. Ce chemin ne la mènerait nulle part, c’était une impasse, seuls les étudiants l’empruntaient parfois lorsqu’ils étaient en retard pour se rendre au…Le lycée.
Sarah étouffa un hoquet de saisissement. Stupide qu’elle était pour ne pas avoir compris plus tôt ! Si elle pouvait percevoir leur présence, sa mère en était certainement capable !
Elle éprouvait d’étranges sentiments, comme si la part de son esprit qui appartenait à sa génitrice voulait l’avertir d’un danger.
La femme s’arrêta alors au beau milieu du chemin, apparemment hésitante. Lentement, elle fit demi-tour et ses yeux rencontrèrent les siens. Des yeux qui exprimaient une haine et un mépris d’une intensité telle que Sarah n’attendit pas de savoir si ses craintes étaient fondées. Courir. Courir et espérer atteindre avant elle ceux dont elle avait la charge. Dont elle aurait toujours la charge, pour autant qu’elle le savait, maintenant que Darla n’était plus. Car cette femme n’était pas sa mère. Une étrangère, au regard de glace qui exprimait seulement la malveillance. Possédée…
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
On attend la suite !
Quelques remarques
ligne 3 Plutôt : bien qu'elle l'eût fait disparaître
ligne 4 : rouge vif ( les adjectifs de couleur composés ne s'accordent pas
qui ne tardait à venir de par la volonté ???
Le passage "Elle se souvenait ... génitrice " me paraît un peu confus, avec quelques contradictions, mais peut-être ne sont-elles qu'apparentes ?
Alors voyons voir...J'ai corrigé les erreurs, changé ce que tu as relevé, et je te remercie bcp encore une fois de prendre la peine de lire et de me conseiller Pour ce qui est de "ne tardait pas à" c'était une erreur de frappe, le "ne" n'avait aucune raison d'être là.
En revanche je ne comprends pas trop ce que tu entends par"contradictions" dans le passage cité. Tu veux bien développer un peu, que je vois ce qui va pas et puisse le changer? Parce qu'à moi il m'apparait plutôt clair, mais c'est normal puisque j'en suis l'auteur j'me comprends encore (quoique pas toujours en fait )...
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Woui! je viens de relire le passage que j'avais incriminé, sciouze-mi seur!
Je ne devais pas être trop au top ! à moins que, avec tes coups tordus d'adt, tu ne les ais fait disparaitre, il n'y a pas de contradictions !
Non non juré j'ai rien touché sauf pour corriger ce que tu m'avais indiqué...Dis donc avec toute cette histoire vous devenez tous paranos...j'adore! Bon la suite dès que je l'écris...ce qui veut dire dans un petit moment vu que je vais commencer cette semaine le vrai boulot des vacances! le plus dur est à venir, soyons motivééééééééééééééé
Je crois que tu me reconnaitras malgré le pseudo puisque tu es en quelque sorte mon créateur sur ce site lol. Je viens de lire la suite et je peux te dire que tes descriptions valent le coup, encore un peu et tu deviendras un grand Zola lol (c'est un compliment pour la L que je suis).Au fait Aelghir tu as raison il a choisi S alors que son talent pourrait être utilisé à bon escient en L tu peux le constater avec ses écrits , on lui fait remarquer tout le temps mais bon on ne peut rien changer!!!
Grosses bises à tous.