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Je jette un regard gêné à Elora Sedai... *Pourquoi me demande-t-elle de lui parler ainsi?*
Je ressens une intonation moqueuse dans la voix de l'homme, lorqu'il l'appelle "Elora presque Sedai". *Qui est-t-il pour oser se moquer d'une Aes sedai?*
Nous nous mettons en route vers les portes de la ville, d'un pas rapide et assuré. Il m'est très difficile de ne pas me mettre à courir. J'ai l'impression de me trainer. Apparement c'est également le cas pour Lewin.
Je suis sur les nerfs... Je ne me sens pas à mon aise sans mes lances et ma shoufa.
Aux abords de la ville, il règne une certaine pagaille, chacun cherchant à s'enfuir. Parmis eux, un groupe de cavaliers attire mon regard.
"Les chevaux... tsss... Ces wetlanders ne savent vraiment pas se servir de leurs pieds... En plus ils s'entassent à deux sur chacune de ces pauvres bêtes..."
Soudain, mes yeux se posent sur celui qui semble en être le chef. Du moins guide-t-il le groupe...
"Un homme avec des clochettes dans les cheveux... Ce doit être celui dont Noemy nous a parlé..."
J'ai du mal à ne pas cracher par terre en forme de mépris. Puis je Le vois. Celui avec une mèche blanche. Celui des nuages. Celui pour qui je suis venue. Il porte une jeune femme mal en point sur son cheval...
Je jette un regard interrogateur aux autres. * Les ont-ils vus? Pensent ils la même chose que moi? Peu importe... depuis que je l'ai vu apparaitre dnas le ciel j'ai la conviction que c'est Lui.* Je me mets à courir vers eux... Heureusement qu'ils ne vont pas très vite. Ils empruntent une route s'éloignant de la ville... *Je dois savoir où ils vont... Peu importe le reste.. mon coeur bat à toute allure...Tant pis si les autres me suivent ou pas... Je ne me suis pas tapé la route depuis le désert pour du crottin de chèvre!!!*
La musique est souvent plus expressive que les mots (multi mutique)
[d10]
Mes paupières sont lourdes. Des vertiges m'affectent. Je sens la sueur brûler mon front. Je n'ai plus vraiment mal... enfin ce n'est pas tout à fait vrai... la douleur est différente, c'est tout, plus diffuse, comme un poison insidieux dans mes veines. Peut-être n'est-ce pas une blessure ordinaire ? C'est un canalisateur... le Pouvoir Unique... le Pouvoir maudit...
Nous avons quitté la ville. Derrière moi, je devine que le musicien se sent de plus en plus mal, même si je n'ose me tourner trop souvent vers lui pour voir son visage devenir blême, et la fièvre, la sueur. Est-ce que la fièvre rend fou un homme ? Il me tient contre lui, et j'ai peur soudain qu'il ne fasse quelque chose. Je pince les lèvres, étreinte d'une vive inquiètude que je ne peux analyser. Va t-il bien mal ? Les paroles de Kearan arrivent à temps pour me donner une lueur d'espoir.
Posant ma main sur celle que Tristan a glissé autour de ma taille, je tâche de refermer mon poing sur celui qui tient les rênes, mais la main de l'homme est trop grande pour que ma prise ait une quelconque influence, sinon pour l'inciter à rafermir la sienne. Je souffle :
Tenez, par pitié. Plus pour longtemps.
Juste un murmure. Puis je baisse la tête, atrocement consciente par devers moi de sa présence, de toutes les présences autour de moi. Mais il n'y a plus la ville. Mais qu'est-ce qui se cache, autour de nous ?
Peur, fatiguée...
Je sens que les loups sont inquiets. Après les avoir bien regardé, je comprends que nous sommes suivis ou observer par plusieurs personnes. Je previens les autres.
-Juste comme ca, au cas ou ca vous intéresserez, y-a des deux-pattes qui nous mattent.
La musique est souvent plus expressive que les mots (multi mutique)
[d10] (Oups !)
Les mains d'Erylin sur les miennes... veut-elle me donner... de sa force ? Elle en a si peu... j'en aurais besoin de bien plus... j'ai... chaud et froid tout ensemble... Pourtant, il faut que...
Tristan glisse à bas de son cheval, entraînant la jeune femme dans sa chute. Heureusement pour eux que le groupe avance au pas, étant donné qu'il y a deux cavaliers par animal.
RP off : dsl, Erylin, mais c'est la faute à Dédé !
L'eau qui dort fait plus de dégâts qu'un chien qui aboie mais ne mord pas. Multi.
-Juste comme ça, au cas ou ça vous intéresserez, y-a des deux-pattes qui nous mattent.
-Des deux pattes? C'est quoi ça! Mais avant qu'elle n'ait eu le temps de me répondre, le jeune muet, Tristan, tombe de son cheval.
-Sang et cendres! Je file vers lui et mets pied a terre à ses cotés. Je n'ai pas vraiment de talent de guérisseurs mais j'ai déjà opéré les premiers soins sur un champ de batailles.
Je sens bientôt la monture se dérober sous moi, comme si quelque chose m'entraînait sur le côté, vers le sol... Dans un cri étouffé, je tente de me retourner. Ma hanche heurte brutalement le sol. Et à côté de moi, il y a Tristan, plus pâle que jamais. D'une main hésitante, je touche son front brûlant. Est-ce qu'il va... ? Prise d'une sorte de furieuse colère qui étouffe mes craintes horribles, j'agrippe son bras valide et tente de le relever sans ménagement, en vain. Pourquoi est-il si lourd ? Pouquoi je l'aide ? Le cheval est encore à côté de moi, je pourrais... je pourrais...
À l'aide !
Plutôt un glapissement qu'un cri de panique, mais nos proches voisins auront entendu... Je retiens le cheval par les rènes, tirant toujours Tristan par la main alors que je chancelle moi-même. J'en ai assez, assez...
Relevez-vous ! Ou alors je... je vous laisse là ! Allez !
Comme un homme approche de nous, je le foudroie du regard et m'éloigne de lui, sans lâcher le musicien.
J'ai assisté à la scène et je me rapproche à nouveau de Karion :
"Ca suffit ! Il faut s'arrêter ! Trop de ceux qui nous accompagnent ont besoin de soin: ragarde Padhvil, regarde le musicien! Si pour eux, tu ne réagis pas, regarde l'état de celle que tu tiens dans tes bras !"
Toute à ma colère, je tourne bride sans plus m'occuper de lui et rejoins les deux personnes autour de l'homme au sol. Je ne descends pas de cheval car je dois tenir Padhvil, mais je m'adresse à la jeune femme :
"Calmez-vous: en le tirant ainsi vous n'arrangez pas son état. Sans doute sa blessure s'échauffe-t-elle... Si on nous laisse un peu de répit, j'ai des herbes qui font baisser les fièvres en infusion. Mais son bras exige du repos..."
A Iarl :
"Vous... Vous pouvez l'aider ? Mes connaissances sont limitées, les vôtres ?"
Les blessés ne peuvent pas continuer, nous nous sommes déjà éloigné de la ville. Une clairière avec un point d'eau fera l'affaire pour notre première halte.
L'arafelin descend de sa monture et entraine son prisonnier avec lui. Il s'approche de Karion.
- Vous allez bien vous et votre amie? Il faut que nous parlions tout les deux. J'ai fait un long voyage pour trouver des hommes comme moi, pour trouver celui qui nous permettra de vaincre l'Ombre... Et c'est vous! Vous pouvez compter sur moi pour être à vos cotés. Je vais voir ce que nous pouvons tirer de celui là pour le moment.
Ils s'arrêtent... Apparement, certains d'entre eux sont assez sérieusement blessés...Il est temps pour moi de prévenir les autres, nous avons largement le temps de revenir avant qu'ils ne soient en état de repartir
- Lewin? * hum peut on lui faire confiance? après tout je ne sais pas d'où il vient... mais c'est un frère de lance, tant pis je n'ai pas le choix* tu restes ici avec Elora Sedai? Observe bien ce qui se passe, on aura peut être besoin d'un compte rendu...Je vais chercher les autres.
Ne vous en faites pas Elora Sedai, nous serons très vite de retour * tsss ces wetlanders ne tiennent vraiment pas la distance, elle a l'air épuisée...*
Sans plus d'explication, je rebrousse chemin en courant, vers le campement Aiel
L'eau qui dort fait plus de dégâts qu'un chien qui aboie mais ne mord pas. Multi.
"Vous... Vous pouvez l'aider ? Mes connaissances sont limitées, les vôtres ?"
[i]Encore plus limités. La seule chose que je sais, c'est qu'il faudrait cautériser la plaie pour éviter qu'elle ne s'infecte. Il faudrait d'abord la désinfecter avec de l'alcool puis la cautériser avec du métal porté au rouge...
Je m'arête quand je vois le regard paniqué de la femme.
-De toutes façons, nous n'avons pas le choix! *A voix basse* Les blancs manteaux et les Aes Sedai sont à nos trousses et nous ne pouvons pas nous permettre de nous arrêter plus longtemps.
Traîné à bas du cheval, Niedjan réussit tant bien que mal à trébucher à la suite de son ravisseur, ne tenant que par orgueil sur ses jambes meurtries. Sa tête tourne étrangement, ses traits sont tirés sous les effets du Bouclier qui le coupe du Saidin. Pourtant, un semblant de rire rauque lui échappe aux paroles de Kearan. Il porte une main à son front comme pour dissimuler son hilarité... et aussi pour la vive douleur qui transperce ses tempes.
Vaincre l'Ombre... pittoyable. Vos compagnons sont déjà en train de mourir.
Forçant un sourire sur son beau visage que souillent encore la poussière et la douleur, il jette un coup d'oeil à Tristan, s'effondrant à moitié contre l'arafelin qui le tient encore. Pourtant, il essaie de se débattre, faiblement, en ajoutant un pauvre, mais incroyablement arrogant :
Les blessures que j'inflige ne se guérissent pas.
Son esprit, lentement, va toucher le Bouclier qui le sépare de la Source. Il pâlit.
L'arafelin entraine le prisonnier un peu à l'écart, à l'abri des regards et lui donne un grand coup dans l'estomac avant de le saisir et de lui faire boire de force le contenu de sa gourde.
- Les blessures que j'inflige guérissent mais elles font quand même mal. Vous avez un grande maîtrise du pouvoir unique... Vous allez pouvoir me l'enseigner.
Il ne laisse pas de temps a l'homme pour répondre
- Vous avez le choix
L'arafelin retire le bouclier, mais le prisonnier peux à peine saisir la source s'il le tente.
- Vous aimez ma tisane? Je disais donc que vous aviez le choix, avoir la possibilité de sentir le saidin même faiblement ou bien être définitivement neutralisé!
Si vous ne faites pas tout ce que je dis je vous neutralise,
Si j'ai ne serait ce que l'impression que vous me cacher quelquechose, je vous neutralise,
Si vous tentez quoi que ce soit sans me demander avant, je vous neutralise!
Si je pense que vous mentez je vous neutralise.
Pour commencer vous vous nommer Bregan, vous êtes un homme qui canalise et qui voulait être le Dragon et vous allez me montrer tous ce que vous savez sur la guérison!
Résistant à peine tant il était mal en point, il se laissa entraîner par Kearan sans broncher, malgré les douleurs que réveillait dans tout son corps la brutalité de l'arafelin. Le coup de poing l'atteignit de plein fouet. Plié en deux, il eut un râle de souffrance, qui se changea en gémissement lorsque son ravisseur lui ouvrit la bouche de force. Pas de l'eau... Il voulut recracher mais se trouva bientôt contraint d'avaler le liquide amer qui lui emplissait la bouche. S'écartant enfin, il essuya ses lèvres d'un revers de main, le regard haineux.
Vous l'enseignez ! Vous...
Il écarquilla les yeux comme autour de lui, le Bouclier se dissipait... se précipita vers la Source... Mais la lueur avide qui éclairait son regard mourut comme il se retrouvait étrangement... limité. Tirer plus qu'une bride de Pouvoir aurait suffi à le Consummer. Le visage congestionné de rage, il porta d'instinct une main à sa gorge, fixant sur Kearan un regard incolore et glacé, empli de haine. Courbé autour de la souffrance qui l'étreignait, il écouta sans mot dire les paroles de l'arafelin, attendit qu'il ait fini avant de répliquer froidement, se redressant autant qu'il pouvait :
Les pauvres êtres comme toi m'ont nommé Berislav, mais il y a longtemps je m'appelais Niedjan. Je ne changerai pas de nom. Et vous n'êtes pas assez idiot pour me Neutraliser quand vous savez la connaissance que je peux vous apporter.
Il sourit. Ses paroles contenaient assez d'arrogance et de défi pour mettre en rage l'arafelin, mais il savait pertinemment l'importance qu'il avait ici. Pourtant, au cas ou, il recula vivement d'un pas en direction du camp et ajouta :
Si vous voulez soigner votre ami, nous ferions mieux de le rejoindre avant qu'il ne crève.
Coopérer semblait plus rentable... pour l'instant.
La musique est souvent plus expressive que les mots (multi mutique)
Soudain, Tristan est pris de convulsions. Il se raidit et s'arrache à l'étreinte d'Erylin mais sans reprendre connaissance. Son visage est livide et luisant de transpiration.
- Je ne suis peut-être pas assez idiot pour vous neutraliser tout de suite, mais je peux rendre votre vie des plus misérables, que l'un d'entre eux apprenne ce que vous êtes, mais sans défense et je ne donne pas cher de votre vie. Vous ignorez encore de quoi je suis capable et croyez mois vous ne voulez pas le savoir.
*L'Aes Sedai brulée, les BM massacrés, l'arafelin secoue la tête faisant tinter ses clochettes* L'attaque mentale vise directement le Niedjan [d10]
Durant toutes ces années j'ai appris quelques trucs, alors n'oubliez pas une chose, vous ignorez l'étendu de mes connaissances alors faite attention aux pièges que je pourrais vous tendre.
Maintenant en avant Bregan, allons soigner notre ami avant que je ne change d'avis!
