La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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Dès que j'arrête ma monture, mon passager s'en va d'un seul bon. Je ne m'occupe pas des blessés, ils ne m'intéressent pas. Chaque bataille a ses pertes, les faibles partent en premier c'est la Roue qui veut ça. Je préfère observer Kearan, lui seul est important pour le moment, c'est notre guide et le jeune Karion est encore trop retourné pour prendre une quelconque décision.
Kearan s'éloigne de quelques pas avec son prisonnier, le combattant du ciel. Je déplace légèrement mon cheval pour pouvoir les observer. Ils ont un échange "houleux" mais je n'entends pas ce qu'ils se disent. Et soudain les liens qui formaient un bouclier entre la Source et l'homme vétu de blanc se dissipent.
Il va se libérer ! Je m'aprête à saisir la Source mais me ravise. L'arafelin garde son calme et son interlocuteur ne tente rien, c'est bizarre. Ils reviennent vers nous. J'agrippe le bras de Kearan au passage.
"Je ne sais pas qui est cet homme ni quel projet vous avez pour lui mais ne mettez pas à l'écart. J'ai bien senti sa force pendant le combat, si il y a quoi que ce soit à tirer de lui je veux en être. Vous pourriez être surpris de voir ce dont je suis déjà capable, et je sais que je peux encore progresser. Moi aussi je suis contre l'Ombre, et je veux m'améliorer...je ne veux pas mourir seul et dans la folie..."
A peine arrêtés, je descends de cheval pour rejoindre Stered au plus vite.
"Alors, comment va-t-il?"
J'essaie de cacher ma forte inquiétude, mais ce n'est pas évident...
"Faites-le descendre pour qu'il s'allonge; je vais vous aider".
Padhvil, toujours inconscient, glisse lentement le long du flanc de la bête. Je l'étends sur le sol, puis jette un regard interrogateur à Stered: Est-ce qu'il a au moins une petite chance de s'en sortir?
Mais déjà, la guérisseuse est occupée ailleurs... J'essaie alors de verser un peu d'eau dans sa bouche, mais sans succès.
Il chancelle sous l'attaque mentale, portant une main à son front tout en se mordant la lèvre sur une expression emplie de haine. Ce... misérable ne perd rien pour attendre. Sa mixure ne fera pas toujours effet, et lui-même a une connaissance suffisament étendue du Pouvoir pour profiter de la moindre faille, même avec la maigre bride qui lui reste...
Etreint pourtant d'une peur étrange, il ramène ses bras contre lui pour contenir les frissons qui lui viennent, mais se dirige d'un pas résolu vers Tristan, lequel est secoué de violentes convulsions.
Un homme agrippe le bras de Kearan. Lui jetant un coup d'oeil, Niedjan sourit en constatant qu'il possède lui aussi le Pouvoir Unique. Et surtout... bah.
Epoussetant ses vêtements blancs, le jeune homme blond s'agenouille avec autant de grâce que lui permet l'épuisement aux côtés du musicien blessé, sans jeter un seul regard à tous ceux qui l'entourent. Un mince filet de Pouvoir Sonde la blessure et tout le corps de Tristan, avant que Niedjan ne lève le regard vers Kearan.
L'infection a commencé à atteindre le reste de l'organisme et a déclenché une forte fièvre. C'est intéressant... Enfin, la plaie ne peut pas être soignée, sauf avec le Pouvoir. J'espère pour vous que vous avez suffisamment de force pour utiliser l'Air et l'Eau... Il s'agit de combiner les éléments dans la blessure de façon à compléter les tissus déchirés et les régénérer.
Attirant autant qu'il le peut à lui le Pouvoir, il s'efforce d'exécuter le début du Tissage, les traits marqués par l'effort. Il serre les poings en songeant qu'auparavant, il l'aurait réalisé sans même y penser.
"Ca suffit ! Il faut s'arrêter ! Trop de ceux qui nous accompagnent ont besoin de soin: ragarde Padhvil, regarde le musicien! Si pour eux, tu ne réagis pas, regarde l'état de celle que tu tiens dans tes bras !"
Stered s'adresse à moi comme si j'étais responsable de ce qui se passe mais je n'ai pas envie de lui répondre et de partir dans une dispute avec elle. Il faut que je garde mes forces pour des choses plus utiles.
Lorsque nous nous arretons je descend de cheval avec Ylnaa que j'allonge et je commence à lui parler. J'entend derrière moi l'homme avec qui j'ai combattu parler. Toute la scène me revient alors en mémoire et une énorme haine monte en moi. Je m'approche de l'homme aux clochettes à qui je faisais confiance mais qui semble pourtant laisser l'autre en liberté.
Pourquoi cet homme est-il en liberté ? Il a voulu me tuer, il veut le mal. Vous m'aviez dis que vous m'ameniez en sécurité et vous le laisser aller et venir à son grès. Je veux des explications, si vous continuez le voyage avec lui, vous le continuerez sans moi!
Après avoir observé le tissage du prisonnier l'arafelin l'attrape par le bras et l'entraine à l'écart en faisant signe à Karion et Alback de le suivre.
- Il n'est pas libre, il ne peut canaliser qu'avec beaucoup de difficulté. Pour le moment il nous est plus utile vivant, il a beaucoup de chose à nous apprendre! Il se tiendra tranquille je le garde à l'oeil, il sait ce qui l'attend s'il ne se comporte pas bien. Il existe de nombreux tissages dont nous ignorons tout, si nous voulons être prés contre ses semblables ou contre les soeurs rouges nous devons apprendre!
Si vous avez bien observé vous avez vu les tissages utilisés pour soigner, si votre amie en a besoin vous serez heureux de pouvoir l'aider.
J'ai vu sa puissance lors du combat, je ne doute pas qu'il a donné tout ce qu'il avait, et en dehors de sa grande maîtrise vous lui êtes supérieur en force.
Le fait que Kearan me parle d'apprendre des tissages me rappelle tout ce qui s'est passé. Je me remémore petit à petit les évènements pour en arriver à un constat que j'avais enfoui au plus profond de moi depuis la fin du combat ne voulant pas le reconnaitre : je suis capable de canaliser.
Vais-je devenir fou moi aussi ? Est-ce que le fait d'avoir utilisé ce pouvoir pour me battre m'a condamné à la folie? Peut être que si j'arrétais de canaliser pour toujours, que je ne recommençais jamais, je pourrai échapper à la folie.
Mais il y a Ylnaa, c'est un moyen formidable de l'aider et de la protéger. Je dois prendre le risque de tout pour elle.
D'accord, j'accepte qu'il reste avec nous, mais à une condition. Je veux qu'il m'apprenne comment soigner Ylnaa tout de suite, je ne continuerai pas tant qu'elle ne sera pas mieux
Dites, vous devriez peut-être vous occuper de lui assez vite maintenant que vous savez comment faire.
Attiré par les glapissements de Karion, Niedjan rompt son Tissage et lève le visage vers les deux hommes, haletant déjà sous l'effort qu'il vient de fournir. Il l'écoute sans oser sourire, ni ajouter un quelconque mot. L'autre apparemment est encore sous le choc, et il n'a pas envie de se faire tuer par "erreur".><
Abaissant à nouveau son regard sur Tristan, il n'émet qu'une faible protestation quand Kearan le tire encore une fois par le bras pour l'entraîner à l'écart, bien qu'une certaine lassitude l'effleure à force d'être traîné de la sorte. L'échange entre les deux Canalisateurs se poursuit sans qu'il n'intervienne. Ce n'est que quand Karion le somme de lui apprendre à soigner qu'il lève vers lui un regard entre exaspération, mépris et épuisement. Il joue sur cette dernière impression :
Je n'ai plus assez d'énergie pour vous montrer le Tissage dès maintenant. Il est trop complexe surtout si la blessure n'est pas localisée.
Un moyen de gagner au moins un peu de temps... Conservant un visage neutre, il raidit les épaules en attendant la réaction de ses ravisseurs.
Je me doute que cet homme a encore de l'énergie, il ne peut pas être épuisé après une seule guérison. Je tente un coup de bluff
Bien, c'est ce que je pensais, il ne nous sert à rien... Il cherche juste à gagner du temps en attendant de pouvoir tenter de s'échapper.
Je sors mon sabre et m'approche de l'homme avec un regard sadique. Je lui attrape la main et la pose au sol puis d'un coup sec je lui coup deux doigts
Nous allons voir maintenant si vous trouvez l'énergie pour nous monter comment vous soigner, dans le cas contraire, vous risquez de perdre bcp de sang et de vous retrouver en mauvaise posture
Voyant Karion dégainer son sabre, Niedjan recule d'un pas en se mordant la lèvre, s'efforçant péniblement de conserver un visage neutre alors que le Pouvoir lui est tout juste accessible. Puis il se retrouve au sol, devine la main du shienaran qui emprisonne son poignet. Toute couleur quitte son visage lorsqu'il voit l'arme se lever, s'abaisser :
Non, ne...
Ses paroles se perdent dans un cri de souffrance. Tâchant vainement de contrôler son souffle et les larmes qui lui viennent, il serre les dents de toutes ses forces, sans même oser regarder sa main mutilée. Son dos se cambre sous l'effet de la douleur.
Salaud... et vous prétendez... la Lumière... l'Arafellin... viens de lui expliquer... Je... je vais sonder... la fille.
Dans un éclair, il se rappelle l'époque, cette époque lointaine où cette main ensanglantée courait sur les cordes d'une harpe. Levant sur Kearan ses yeux incolores, il lâche un faible :
Kylahn suivait les évènements autours des bléssés...
Il avait bien sur remarqué que les canalisateurs s'étaient portés a l'écart mais ne pouvait prendre le risque dès maintenant de les espionner... Et puis, les menestrels avaient besoin de lui.
Les pauvres, ils ne sont même pas conscient de s'être engagé a suivre ces maudits canalisateurs fils du Tenebreux lui même !
Il aidait donc de son mieux, portant les blessés au bas de selle, aidant les femmes a leur essuyer le front, vidant sa gourde dans un mouchoir qu'il appliquait ensuite sur les tempes des malheureux...
Il s'adressa à la menestrelle avec qui il avait chevauché et avec laquelle il n'avaient échangé qu'un mot.
- Quel est le nom de votre ami ?
(rp off :Padhvil ^^)
Il n'avait rien trouvé de mieux pour engager une conversation et l'aider a penser a autre chose que l'inquietude qu'elle avait pour lui.
La musique est souvent plus expressive que les mots (multi mutique)
[d10]
Rpoff : Waouw Kearan, tu es meilleur que tu ne crois.
Une chaleur intense mais pas désagréable dans tout mon corps me rappelle à la conscience. J'ouvre les yeux et la bouche sur un cri qui ne peut sortir. Kearan est penché au-dessus de moi.
Je laisse Kearan nous expliquer son point de vue, à Karion et moi.
"Nous sommes donc d'accord, c'est juste ce dont je voulais m'assurer."
Après cette échange Karion semble enfin comprendre ce qu'il est réellement, une chappe de plomb lui est tombé sur les épaules et cela a l'air de l'avoir pas mal remonté. Après une courte semonce au prisonnier il lui coupe deux doigts sans plus de cérémonie. Je ne tique pas. Ce jeune homme ne manque pas de cran, une donnée à ne surtout pas oublier...
Niedjan malgré sa blessure nous remontre la manière de procéder. Scanner une personne n'est pas compliqué mais je peux mettre tout de suite la guérison de côté, je suis trop faible dans la manipulation de l'Air et l'Eau. De toute manière la Guérison ne m'intéresse pas si on ne peut se guérir soi-même, je ne suis pas venu pour cela...
Je laisse donc les autres s'entraîner et par la même occasion soigner leurs compagons et continue à les observer attentivement sans perdre une miette du moindre flux.
Je me trouve aux côtés de Tristan et Pahdvil qui ont été déposé à terre. Ca a l'air de chauffer entre les canalisateurs mais ils se décident enfin à s'occuper du sort des blessés. Je reste un peu en retrait pour les laisser, je suis inutile pour le moment pas la peine de les déranger. Je surveille la ville au loin, histoire de voir si nous n'avons pas été suivi.
[d10] (jet de discretion ben oui je ne suis ni aielle ni lige )
Mal à l'aise dans cette position , je me déplace légèrement pour délier mes muscles douloureux. Malheureusement mon pied retombe sur des brindilles et le carquement m'apparait comme un coup de tonerre dans le silence ambiant.
Lewin et le lige m'adresse alors un regard furieux et plein de reproches.
[d10] (allez vais je dépassé les 5?...ce topic est maudit pour moi )
Je tente encore une fois d'atteindre la saidar mais c'est encore un échec.
Penchée sur Padhvil, je relève doucement la tête et jette à l'homme un regard plein de mépris et d'incompréhesion. Mais qu'est-ce que ça peut bien faire?
Cachant mon visage dans mes mains, j'essaie de me calmer. Rien de tout ça n'est de sa faute. Il faut que je me ressaisisse... Je ne serai d'aucune aide à Padhvil si je passe mon temps à lui pleurer dessus.
Alors je me lève, sèche mes larmes et esquisse ce qui se veut un sourire:
"Pardonnez-moi... Je... Je suis un peu perdue, voyez-vous". Je pose mon regard sur mon compagnon: "Son nom est Padhvil, et comme vous pouvez le voir, il n'est pas au mieux de sa forme".
Je lâche un petit rire nerveux qui ressemble plus à un cri d'animal, et les sanglots noient mes mots; des larmes brûlantes roulant sur mes joues, je m'exclame d'une voix brisée:
"N'y a-t-il donc rien que l'on puisse faire?"
Autour de moi, des choses se passent, je le sais bien. Mais je n'arrive plus à réfléchir; je me sens totalement impuissante au milieu d'une foule qui ne me voit pas... Si Gablebo était là... Au moins je me sentirais moins seule.
Arrivés à une certaine distance du camp, nous nous dispersons pour prendre position...
*Si nous arrivons tous ensemble, ils vont fuir avant que nous n'ayons eu le temps d'envoyer une délégation lui parler.*
Habituellemnt je suis plutôt bien aise de n'être qu'une simple éclaireuse, mais là j'aurais vraiment aimé être Sagette ou Chef de clan, afin de pouvoir m'approcher de lui... Il semblerait que je sois la seule parmi mes semblables à être profondément convaincue de ce qu'il est... Mais après tout c'est stupide, même si c'est bien le Dragon, rien ne prouve qu'il soit le Car'a'carn... pourtant...
Laissant les Chefs décider de qui doit faire partie de la délégation,*[soupir] Je n'ai aucune chance d'en être de toutes façons* je me dirige furtivement vers l'endroit ou j'ai laissé Lewin, Elora Sedai, et l'homme silencieux...
*J'ai ramassé sa cape aux couleurs bizarres en même temps que mes Lances, sur le chemin de retour et je la lui rapporte. Bon, c'est vrai, la vraie raison, c'est que l'endroit où ils se trouvent est étonnament bien "concu" pour acceuillir un bon point d'observation *
[i]L'air est tendu dans le campement. Si nous approchons sans entre vu ou entendu, ils vont penser à une attaque et du sang sera versé inutilement. En plus, ils sont tous suffisament préoccupés pour ne pas sentir notre présence.
Mais ils sont blessés et les deux Aes Sedai qui nous accompagnent nous permettrons, je pense, de les approcher sans risque.
Le voile descendu sur l'épaule mais les lances en main, je me prépare à rentrer dans leur campement.
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