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La ville est là, ses remparts se dressent fièrement à l'horizon. A leurs pieds une armée d'environ 45 000 hommes a pris place.
Un groupe se détache et vient à la rencontre du Seigneur Hasegawa et des Aes Sedai. Il est composé du Prince Ragan Togita, de sa conseillère Alesune Chulin, de Morwen Sedai de l'ajah bleue avec son Lige Shaigan Gaidin ainsi que d'une vingtaine de guerriers.
Ragan Togita: - Nous sommes arrivée les premiers, nous n'avons rencontré aucune résistance... son regard se porte sur l'armée et sur les blessés. Visiblement ce n'est pas votre cas, que c'est-il passé?
Alesune Chulin: - Il vaudrait mieux ne pas rester ici, la reine Ethénielle nous attend.
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Me voici arrivée sans encombre à Shol Arbela. Après avoir laissé mon cheval à l'Auberge, et y ayant obtenu une chambre, j'ai pu enfin me débarbouiller, prendre un bon bain, changer de robe, et entreposer mes marchandises. Le voyage a été long, et d'après les rumeurs qui circulent ici, j'ai eu la chance de ne pas avoir d'ennuis. Il parait même que des Aes Sedai et leurs liges sont en route. Je ne sais pas si c'est à elles que je vendrais mes rubans. Tanpis, les dames d'ici, en ces temps agités, doivent aimer les frivolités...
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les murs de Shol Arbela sont enfin en vue !
Je commençais à avoir vraiment mal au cul !
Aucun signe de trollocs au sud de la ville !
Normal ! Dès que je me pointe les affreux filent !
Enfin, après un long cheminement, nous voici arrivés à Shol Arbela. Ses hauts rempars se dressent devant nous. Ils ne tomberont pas facilement, surtout avec ces hommes pour les défendre... Aucune trace de nos ennemis pour le moment.
Un sourire m'échappe à cette vision, effaçant quelque peu le stress accumulé lors des derniers jours de chevauché passés à se méfier et à ruminer sur la traîtrise. Eléa a passé pas mal de temps en compagnie des soeurs Rouges, je n'ai guère eu l'occasion de la voir, ce qui n'a pas amélioré mon humeur. Peut-être qu'à présent que nous sommes arrivés, je pourrais la croiser davantage...
Le prince Ragan Togita et quelques autres viennent à la rencontre de Sahiro, non loin duquel je me tiens. Je me concentre sur leur conversation afin d'en apprendre éventuellement un peu plus sur ce qui se passe là-bas, dans ma ville...
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Je poursuis ma pérégrination dans la ville, en songeant distraitement à ce qui m'a amenée ici. Je suis hélas encore bien jeune comme dirait ma mère. Partir aussi loin pour finalement...pfff, du vent en somme! Je me promène machinalement à l'intérieur des remparts, et sans même y prendre garde, j'écoute les rumeurs. J'entend un femme qui dit que les troupes arrivent, qu'ils sont nombreux, qu'ils les préserveront... J'ai décidément pris le pli, j'ecoute les bruits de la rue sans même y prendre garde.
Me voici arrivée à un croisement. Gauche ou droite? Aller, droite, parce qu'il est droitier. C'est idiot, mais bon. En plus, la rue n'est point trop belle, un peu sale. On dirais que le quartier n'est pas riche. Les femmes sont habillée simplement. Ce n'est certes pas à elles que je vendrais ma marchandise. Rien qu'à voir le pauvre linge qui sèche dans une arrière cour, je devine que c'est un quartier de la ville bien moins luxueux que celui dans lequel je me suis installée, et auxquel je vais m'empresser de retourner...
Guidé par le prince Ragan et le Capitaine Aloran vous vous dirigez vers les portes de Shol Arbela.
Le prince Ragan s'adresse au seigneur Hasegawa.
Ragan: - Il faut que vous m'expliquiez ce qui c'est passé de votre coté. Quelquechose ne va pas ici, mon armée n'a rencontré aucun trolloc sur la route, comment ont-ils su où vous alliez passer?
Nous avons eu des nouvelles du nord, Keldrim Gaidin est revenu du front il y a deux heures... Il parrait que le loup bleu fait des ravages là-bas.
Mais pour le moment il faut voir la reine.
Capitaine Aloran: - Keldrim est rentré, comment va-t-il? Bien assurément c'est un Lige...
Morwen Sedai se dirige vers le groupe des Aes Sedai et leur parle à voix basse.
Morwen Sedai: - Je suis heureuse de vous voir mes soeurs, j'attendais votre venu depuis le moment où j'ai envoyé Shaigan à la Tour... Mais dites moi ce qui c'est passé.
Les portes sont franchies et vous marchez dans les rues.
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Tenant mon cheval par la bride et bien content de me dégourdir les jambes, je suis le mouvement. L'animal hennit car il sent l'écurie. Quant à moi, j'imagine l'arôme d'un bon repas, le bouquet d'un vin généreux, l'odeur de lavande de draps propres et le parfum de... mais non, je ne rêve pas, là ! le parfum capiteux d'une femme. Elle se tient à un croisement, des rubans dans les mains et l'air faché... ce froncement de sourcils la rend plus jolie encore. Je lui adresse un sourire, le modèle séducteur ravageur.
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Je suis au milieu de la rue, à ruminer, mes rubans tachés dans les mains. Je vois au croisement que je viens de franchir, un grand nombre de gens qui marche. Il y a des hommes en armes, et on apperçois des femmes au loin. L'un de ces homme me guigne avec effronterie, et m'adresse un sourire... ma foi, charmant. Je me laisse aller à formuler des voeux. Il a l'air sympathique ce soldat, pas trop rustre. Peut être que dans ses bras... je pourrais oublier celui pour qui j'ai parcouru toutes ces lieues.
*Je lui adresse un grand sourire en retour, et m'arrange pour lui faire mes yeux suppliants.*
Le capitaine Aloran se dirige a son tour vers la jeune fille au ruban, elle peut alors remarquer qu'il porte le même uniforme que le jeune homme qui l'a bousculé.
- Quelquechose ne va pas mademoiselle? Peut-on vous porter secour?
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Alors que je souris d'un air triste, je vois un homme, vêtu du même uniforme que celui qui m'a bousculé, s'approcher de moi:
- Quelquechose ne va pas mademoiselle? Peut-on vous porter secour?
-Ah, Monsieur, je vous remercie de me porter attention! J'étais là, perdue, je recherchais mon auberge, quand un jeune homme, vêtu du même uniforme que vous, m'a bousculé, et a renversé ma marchandise. Maintenant, elle est invendable. Je... je me suis perdue.....
Je fais mine d'être effondrée, et ment pieusement en disant m'être perdue. Apres tous, les hommes aiment les femmes qu'il faut protéger.
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Hé Ho ! L'autre ! Je l'ai vue le premier ! Pas parce qu'il est du coin qu'il peut se permettre de faire le joli coeur !
Je m'approche du capitaine et lui fais de l'ombre (ben, je fais au bas mot 20 cm de plus que lui) sans négliger que je suis nettement plus jeune que lui et plus barraqué !). D'ailleurs, je fais mine de ne pas le remarquer et m'adresse à la (belle) jeune femme éplorée :
- Demoiselle, Je me présente : Marcus Antonius pour vous servir. Car lorsque je ne tranche pas du Trolloc, je mets mon épée, ma bourse et mon coeur au service des jeunes femmes en détresse, ce que vous m'avez l'air d'être, du moins en ce moment.
Et toc pour le capitaine ! Voilà ce qu'est le savoir vivre !
- Pouvez vous me donner le signalement de l'homme qui vous a bousculé? Je veillerai à ce qu'il en réponde. En attendant vous pouvez venir avec nous si vous vous montrez discrète.
Ce grand gaillard semble avoir décidé de veiller sur vous.
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Oh, revoilà le beau jeune homme qui m'a souris, j'avais cru qu'il se contenterai de passer... Mais maintenant, j'en ai deux qui veulent s'occuper de moi!
- Pouvez vous me donner le signalement de l'homme qui vous a bousculé? Je veillerai à ce qu'il en réponde. En attendant vous pouvez venir avec nous si vous vous montrez discrète.
Ce grand gaillard semble avoir décidé de veiller sur vous.
-Et bien, vous savez, il est passé si vite. Je ne faisais pas très attention, je tentais de me rapeller mon chemin. Il est arrivé derrière moi, et m'a legèrement bousculé, mais j'ai surtout été surprise. Et sa bourrade m'a fait lâcher mes rubans. Il portait le même uniforme que vous, était assez grand, je dirais... bien comme le Jeune homme, là. *Je désigne mon sourieur* Il avait des cheveux noirs, et un étrange regard, sombre...peut être des yeux vert.
*Je me retourne vers le charmant jeune homme qui m'a sourit en premier*
-Cela vous derangerait t'il que je me place sous votre protection? Auriez vous l'obligeance de me raccompagner à mon auberge? *Sourire enjôleur!*
Oh, par la Lumière, il est charmant celui là! Si je continue à lui sourire, il va fondre...
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*Le capitaine Aloran s'assombrit soudain, et, s'en va prestement en direction de la tête de la colonne. Il ne reste que le jeune homme souriant et fatigué pres de moi.*
-Gloups ! Mais bien sûr ! Où vous voulez ! Et quel est votre nom, ma chère ? Je suis sûr qu'il doit être aussi doux que le miel.
-Je suis demoiselle Inaylline, pour vous servir monsieur.*Je m'incline* Colporteuse de mon état. Et vous même? Si j'en juge pas votre vêture, vous devez être soldat. *Je continue de lui envoyer un sourire plein de promesses, mais baisse prestement les yeux; et adopte un air réservé.* Je loge à l'auberge qui se trouve à proximité du palais. Je me souviens maintenant du chemin. Me prêterez vous votre bras?
La conquête me semble un peu facile. Il n'a pas l'air d'un mauvais compagnon, pourtant. Mais il faut que j'adopte une attitude plus reservée, sinon il va croire que c'est du tout cuit!
Je regarde autour de moi avec l'impression de découvrir Shol Arbela pour la première fois, resserrant d'une main ma cape autour de mes épaules. Je ne pensais pas que la ville m'avait tant manqué...
Puis, reportant mon regard sur le groupe qui m'entoure, je cherche quelqu'un à même de me renseigner sur la situation actuelle du siège. Aloran et le Seigneur Hasegawa ont leurs discussions respectives, et je ne sais qui aborder. Un soldat peut-être... bah, si nous allons à la rencontre de la Reine, nous serons sans doute informés rapidement...
Eléa est toujours avec les Rouges. Je rejoins donc Shinje, qui s'est visiblement fait abandonner par Marcus, et lui adresse un vague sourire, un peu plus détendu que durant le trajet.
Nous voilà arrivés... j'ai hâte de savoir comment les choses évoluent ici.
Je ne cesse de regarder tout autour de moi, découvrant cette ville dont la plupart des habitants ne savent pas qu'elle est menacée.
*Avec des remparts aussi solides, la moitié de l'armée du Shienar, des Aes Sedai et leur liges avec nous, cette ville ne se laissera pas faire.*
Nous voilà arrivés... j'ai hâte de savoir comment les choses évoluent ici.
Il faudrait déjà savoir si les gens de cette ville sont au courant de la menace qui pèse sur eux... Il est certes inutile de les affoler, mais on ne peut les laisser dans l'ignorance. Et puis, ils pourraient s'armer et nous servir de soutien si la ville venait à être réellement assiégée.
