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Un cri! Je sursaute et me redresse dans mes couvertures. Ylnaa dort encore, paisible; tout va bien pour elle. Elle a du me rejoindre pendant la nuit. D'ailleurs comment ai je pu m'endormir malgré toutes ces pensées qui se bousculent encore dans ma tête, comme si elles ne m'avaient pas quittées depuis l'instant où je me suis couché?
Ce cri... Qui est ce, alors? A travers l'ouverture de la tente on aperçoit les lueurs de l'aube... Déjà!
Je m'extrais des couvertures, me penche sur Ylnaa et lui embrasse doucement le front pour ne pas la réveiller. Je ne sais pas si j'aurais le courage d'affronter son regard avant de partir. Mieux vaut qu'elle dorme... Je déteste les adieux. Non! Je reviendrai! Je dois revenir!
Je n'ai pas le temps de me préoccuper d'où venait le cri. Je dois vite rejoindre les sagettes pour les dernières instructions avant de partir. Je ne peux pas me permettre d'être en retard!
Là bas... Ces femmes avec des jupes...Pas de doute, elles viennent vers moi! Ont elles su que j'étais réveillé? Comment?
<center>Multi</center>Sagette shaido<hr><small> <i>De l'amour assassiné naît la haine...</i></small>
Nous avançons en rang serré, et d'un pas décidé vers la lisière du campement principal. Il est l'heure. Avec un peu de chance ces chiens des terres humides ne seront pas au rendez vous. Mais déjà, la silhouette du jeune garçon qui se prétend car'a'carn se profile. Il est seul. Je pensais que si un des deux devait être absent ce serait lui. Il parait moins brave que l'autre. Et l'autre semble suffisamment écervelé pour sous estimer le danger.
A quelques mètres de lui, nous stoppons notre marche, et nous lui faisons face. Je suis la plus expérimentée des sagettes présentes, je prends donc la parole et je scande, d'une voix sans émotion :
" Vous, Karion, allez vous rendre au coeur de Rhuidean, au centre même.
Il vous est interdit d'apporter de la nourriture ou de l'eau, en mémoire des errances de notre peuple après la destruction du Monde. Vous devez aller à Rhuidean sans arme, fors vos mains et votre coeur, pour honorer les Jenns.
Si vous avez des armes, déposez les sur le sol, devant nous. Elles seront ici à votre retour; Si vous revenez."
Lorsque je prononce cette dernière phrase, un sourire glacial se peint sur mon visage. Oui si il revient. Je n'y crois pas un seul instant. Mon sourire s'élargit.
L'aube n'est pas encore levé que je suis déjà debout. Je n'ai jamais eu besoin de beaucoup de sommeil et je n'aime pas dormir lorsque je suis en terre inconnue. Je suis donc à l'entrée de ma tente et m'exerce tranquillement avec le Saïdin. Malgré le torrent qui m'envahit et la souillure omniprésente, je sens que je le contrôle de mieux en mieux, désormais je n'ai déjà plus aucun mal à saisir la Source ni à la garder, même sous tension.
Vu l'entraînement que j'ai subit, le contraire serait dommage... Dommage que Kearan soit plus fort...
Je faisais donc quelques exercices que nous avait montré Niedja lorsque, comme tout le camps, j'entends un cri. Des gens se précipitent vers la tente de la jeune Aes Sedaï.
Je me demande bien ce qui lui arrive...
Mais je me désintéresse vite de son sort lorsque je vois Karion sortir de sa tente et être rejoins par des Sagettes. C'est aujourd'hui qu'il entre dans cette fameuse ville. Je me lève alors et pars dans la direction opposée. Je sors du camps et le contourne par une colline. Je m'installe à son sommet. J'ai bien croisé quelques sentinels mais une fois qu'elles m'ont vu m'installer elles n'ont plus fait attention à moi. Du moins pour le moment. En tout cas d'ici j'ai une formidable vu sur l'entrée de Rhuidean. J'aperçois l'entrée de la ville, une espèce de cours pavée et je distingue un ou deux monuments mais pas plus, le brouillard me cache le reste. Pour l'instant c'est en tout cas entièrement suffisant. J'aviserai pas la suite si j'ai besoin de me rapprocher... Karion est encore loin de toute manière.
Alors que Karion commence a jeter ces armes à terre, mes yeux se perdent devant la cité mythique de Rhuidean. De très nombreuses années me séparent maintenant de l'époque où pour la seconde fois, je permettrais dans Rhuidean.
J'attends qu'il finisse avant de pouvoir prononcer les phrases rituelles.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Sarah a repris concience, elle m'appelle. Bousculant un peu la sagette sans y penser, je soulève le buste de ma bien aimée et la serre contre moi, avec précaution. Elle semble si fragile. Je murmure contre son oreille :
- Ma Sarah, je suis là, je serai toujours là pour toi. Dis-moi ce que je peux faire. Aide-moi à t'aider. Le lien... est-ce toi qui l'as bloqué ? Ne me laisse pas en dehors de toi ! Je veux comprendre. Qu'importe la souffrance ! Est-ce lui ? Si tu sais où il est, ne me cache rien. Il ne mérite que la mort, je saurai la lui donner.
Je lève les yeux vers la sagette. Que répondre à sa question ? Je ne peux lui révéler qui est le père de Sarah... surtout devant cette Aes Sedai au regard impérieux. Je consens à dévoiler une part de vérité :
- Elle est très forte, il est vrai, malgré sa jeunesse. Personne, pas même elle, ne connait l'étendue de sa puissance.
Puis-je aller jusqu'à dire que Sarah a, sous le coup de sa fureur, lorsque les Rouges ont prétendu nous séparer, dispersé à tous vents les occupants de la Tour Blanche ? Cette Verte, Morgane, ne doit pas ignorer l'évènement mais sait-elle qui l'a provoqué ? Qu'elle continue à l'ignorer ! Je conclus par ces seuls mots :
- Sa mère est la précédente Amyrlin.
Mon regard se porte vers l'extérieur de la tente. Le pan relevé découpe un rectangle de ciel bleu au-dessus du sol ocre du désert. J'aperçois quelques silhouettes dressées sur fond d'azur. Des femmes face à un homme. Karion ! Il se prépare pour rejoindre Rhuidéan et son destin. Et je ne suis pas à son côté. Il doit penser que je l'ai abandonné, que je ne suis pas un homme de parole. Lumière ! je suis tiraillé entre deux devoirs. Lequel prédomine sur l'autre ? Servir ma Dame ou le Dragon réincarné vers qui Sarah nous a conduits ?
La musique est souvent plus expressive que les mots (multi mutique)
Nous avons dormi , plus ou moins bien, dans les bras l'un de l'autre... en tout honneur bien sûr. Un cri me réveille brusquement. Erylin émerge elle aussi du sommeil. Son regard m'interroge, je ne peux que lui répondre par une moue d'incertitude. Nous quittons la tente où nous avons passé une trop courte nuit.
Des femmes se dirigent et s'attroupent près d'une autre tente. Plus loin, Karion, le Dragon, face à un autre groupe de femmes, est en train de se dévêtir. Il se prépare sans doute à se rendre à Rhuidéan. Je ne vois pas le chevalier au regard dur. Ne devait-il pas l'accompagner ? Mû par une curiosité mêlée d'appréhension, je me dirige vers la tente au centre de l'agitation. Je sens, je sais intimement, qu'il s'y passe quelque chose de grave. Je n'ai pas lâché la main d'Erylin.
la fille disparue de DS et Méliane<br><i>multi d'Owyn</i>
Sa chaleur contre ma poitrine... ça m'apaiserait presque, mais il y a encore ces explosions noires qui déchirent tout, et je ne vois rien, que du rouge, des tâches colorées ou sombres. Désespérément, je m'accroche à sa voix, et à ses vêtements que mes doigts agrippent... Ne pars pas ! Le... Lien ?
Je... ne sais pas... pas où il est... pas...
Un râle rauque traverse ma gorge et m'oblige à m'interrompre. Une main à ma bouche, du sang encore, non... non. Comme si quelque chose me blessait de l'intérieur et griffait mes chairs.
Quelque chose... en moi... arr... arrêtez... Nnnn...
Brusquement, je me rue sur la Saidar et l'embrasse, elle se déchaîne, torrent infini, si doux jusque là mais qui semble si douloureux soudain. Le Lien se débloque, et sentant avec horreur ma souffrance se jeter contre l'esprit d'Aelghir, je lâche un cri étouffé. La Source retombe.
Le dos cambré dans une dernière vague de ténèbres, elle perdit connaissance. Sa main serrée autour de celle d'Aelghir dans un sursaut de terreur.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Je prends de plein fouet la souffrance de Sarah. Je l'ai réclamée mais je ne me doutais pas de son intensité. Il faut que je sois fort malgré tout, pour elle. Une migraine atroce martèle mes tempes. Je mords mes lèvres jusqu'au sang. Sans doute ai-je gémi. Je n'en sais rien. La main de Sarah broie presque mes doigts mais ce n'est rien à côté de la douleur qui pilonne mon crâne. Et la douleur n'est rien à côté de la haine. Daémon est responsable de l'état de ma bien-aimé. cela ne fait plus de doute pour moi. Son père, son bourreau ! Avec quel délice je tremperai mes mains dans son sang corrompu ! Je sens la chose qui harcèle Sarah me griffer à l'intérieur. Sarah saisit la source et la repousse. Je bande ma volonté avec la sienne. Mon sang s'écoule comme le sien, de ma bouche et de mes narines. Je reste vigilant pourtant et la soutiens lorsqu'elle perd connaissance.
Avant qu'elle n'ait eu le temps de faire quoique ce soit, la Sagette s'est lancée dans la guérision. Quelle imprudente. Elle n'a pas eu le temps de la prévenir! Plus tard il sera temps de lui expliquer que la guérison est un art que l'on doit maîtriser à 100% avant de le pratiquer.
Avec attention elle écoute les quelques mots d'Aelghir. La fille de Méliane...Elle devra en parler en Mariane.
Plongée dans ses réflexions elle n'a pas le temps de réagir lorsque Sarah attarpe la saidar. Néanmoins elle sent toute la puissance de la jeune fille. Cette puissance qui semble se retourner contre elle...Elle découvrira un jour de quoi il retourne. Et si dans l'immédiat elle ne peut pas faire grand chose pour elle, elle peut aider son lige, car ils sont liés celà ne fait aucun doute
Elle s'agenouille auprès d'Aelghir.
Quelque chose nous empêche de sonder et de la guérir et au travers de votre lien celà vous affecte également. Si vous me laisser vous sonder je serais mieux à même de comprendre le mal dont elle souffre.
Vierge de la lance qui distille et pête une durite à l'occasion
Kyr a entendu le cri elle aussi.
L'aielle se dresse au point de se cambrer, tant elle est tendue.
Elle murmure...
- Non ! Oh non, pas moi... ce n'est pas moi ! Je ne suis pas responsable ! Trop nombreux ! Vous êtes trop nombreux au même endroit !
Ils vont encore dire que c'est toi !
De toutes façons, il se passe tant de choses étranges... rien ne dit que...
Tais toi ! Elle n'a rien fait cette fois ! Et même rien pressenti !
Kyr se retourna et echappa a Niwan, se mettant a courrir vers les montagnes sans regarder devant elle. Elle ne voulait pas être entourée de tant de gens, elle avait peur...
La jeune femme avait déjà les pieds violets de froid et de sang et sa course était plutot chaotique tant elle était engourdie par le froid. Sa soeur s'était déjà élancée a sa suite et n'aurait pas mis longtemps a la rattraper. Mais ce fut autre chose qui l'arreta.
Un aiel s'était dressé face a elle, l'homme semblait l'interroger du regard. Et ce regard bleu la reconforta, elle ne savait comment, le regard froid et impersonnel de Kashim la stoppa net. Il n'avait pas tenté de l'arreter mais elle se senti apaisée.
Lui ne pense pas que c'est toi...
Tu ne peux faire confiance a personne !
Peut être, mais il a prit soin de moi !
Par devoir !
Il a donc un honneur au moins...
Kyr s'arreta face a lui, la largeur d'une paume simplement les séparait.
- Que fais tu ici Kashim, Shae'en M'Taal ?
Elle avait completement oublié Niwan et celle ci devait être interloquée de la réaction de sa soeur de lance.
Le Seigneur Dragon va partir pour Rhuidean... Et s'il n'en revenait pas qu'est ce que tu feras? Il doit revenir sans lui tout est perdu, les Aes Sedai se remettrons à nous pourchasser, et plus personnes ne pourra nous unir pour affronter l'ombre!
Il a sa mission et tu as la tienne, il te faut t'entrainer pour pouvoir entrainer les autres...
Je dépose mes armes aux pieds des Sagettes... Cette Sorindhra me donne la chair de poule, mais je ne dois pas le laisser paraitre. Qu'est-ce-qui m'attends là bas? Je suis sans armes, et seul. Même si Aelghir était venu, j'aurais été seul face à mon destin. J'apprécierai son aide plus tard, sans aucun doute, mais Rhuidean s'affronte seul, d'après ce que Jenna m'en a dit.
Je dépose mon épée et je m'adresse aux Sagettes.
"Voilà!"
Ce n'est pas très élégant, mais je ne vois pas quoi dire d'autre!
Kashim regarda la vierge un bref instant avant de s’exprimer lui aussi.
-« Je te vois Khyra’Fyn, je pourrais te poser la même question toi qui par deux fois t’éloigne du campement en ces heures si froide. Celles qui t’accompagne ne sont pas à la hauteur de leur tache ?»
Il la scrutait de ses grands yeux aussi froids que cette fin de nuit. Il s’aperçu bien vite qu’elle ne portait pas de quoi résister a la température. Il laissa tomber négligemment un Cadin’Sor de la taille de la vierge qui traînait encore parmi ses affaires. Il l’avait depuis qu’elle s’était retrouvée en robe des terres humides.
-« Ne tarde pas a changer … je sens le fond de l’air étrange en cette fin de nuit … »
Puis il tourna la tête et leva les yeux vers la lune qui s'estompait et laissa place à l'aube.
-« oui … étrange … »
Quand il rebaissa la tête, il vit Niwan qui arrivait a la suite de Kyr, haletant d’avoir suivit encore une fois sa sœur de lance.
-« Quand a moi, ce que je fait ici ne regarde que moi. »
Il resta alors immobile, attendant une réaction de la part d’une des deux vierges présentent.
Nous sommes bien trop nombreux dans la tente de la jeune femme. Je ne peux plus rien pour elle. Je sors dans l'air frais de cette fin de nuit. Le campement est encore relativement calme... Je cherche quelqu'un à qui parler, ou avec qui partager mon outre d'Oosquai (RP OFF: oui dès le matin, s'paaa bien!)
Un peu à l'écart, vers la vallée, le Car'a'carn s'entretient avec les sagettes avant son départ. Ce sont des affaires de chefs et de sagettes. Je m'en vais donc dans la direction opposée.
Devant moi, un homme des terres humides s'éloigne également. Bizarre, ce n'est aps dnas leurs habitudes de s'éloigner du centre d'intérêt. Ils ont plutôt tendance à fourrer leur nez partout où ils ne devraient pas! Un peuple étrange, assurément...
Je me mets à le suivre,son comportement est suspect. Je ne veux pas qu'un autre meurtre ait lieu ici, pas avec les Shaidos à proximité!
En m'approchant, je reconnais.. ce Kearan! Maudit soit ce canalisateur sans honneur! Pourquoi faut il qu'il se touve partout sur mon chemin?
Entre mes dents, je marmonne :
"Je ne vous fais pas confiance, sale canalisateur! Je ne vous lâcherai pas d'une semelle."
<center>Multi</center>Sagette shaido<hr><small> <i>De l'amour assassiné naît la haine...</i></small>
Le jeune chien des terres humides s'est exécuté sans façons... Cette Jenna l'a mieux informé que je ne l'aurais pensé... souhaité! Si seulement il avait pu commettre la simple erreur de refuser de rendre ses armes, nous aurions pu l'empêcher d'aller souiller notre terre sacrée...
Enfin... Ce qui est fait ne peut être défait.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Quelque chose nous empêche de sonder et de la guérir et au travers de votre lien celà vous affecte également. Si vous me laisser vous sonder je serais mieux à même de comprendre le mal dont elle souffre.
Je ne sais que penser de sa proposition. Me remettre entre les mains d'une Aes Sedai ne me dit rien qui vaille. D'autres m'ont sondé, utilisant une force de compulsion pour m'obliger à leur révéler nos secrets. D'autre part, cette femme n'est-elle pas dans le camp du Dragon... apparemment... Et cette douleur qui empire sous mon crâne. Je n'avais pas eu ausi mal à la tête depuis des mois... Je ne sais plus que faire. Pourra-t-elle vraiment agir pour Sarah ? Il faut sans doute tenter...
Je plante mon regard dans le sien.
- Faites ce que vous avez à faire.
Mon acceptation sonne comme une menace.
La musique est souvent plus expressive que les mots (multi mutique)
Par le pan ouvert, je jette un regard à l'intérieur de la tente. Sans doute fais-je preuve d'indiscrétion mais je sais, je sens, que je suis d'une certaine façon concerné par ce qui se passe ici. La jeune femme accompagnée par le chevalier est inconsciente. Celui-ci la tient contre lui. Du sang coule sur son menton. Il semble souffrir. Je voudrais lui venir en aide. Mon pouvoir, que je connais si peu, peut-il y prétendre ? Je voudrais tant apprendre à m'en servir. Il faudra que j'aille trouver Kearan. Ou le Dragon...
Je lisse mes jupes nerveusement. Il n'est pas donné à toutes les Sagettes de pouvoir prononcer ces phrases lourdes de sens. Et devoir faire cela pour un jeune homme des Terres-Humides qui devra, si il réussit, nous guider, me donne des frissons. Je ne sais pas ce qui m'effraie le plus, qu'il échoue ou bien qu'il doive par la suite se présenter à tout le peuple, tel qu'il est...
Les 2 autres Sagettes répètent avec moi cette dernière phrase.
