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Mais pourquoi moi...non, mais qu'est ce qu'elles me veulent ces Aes Sedai...hum, elles ont pas l'ai commodes... Bon, heureusement, Eléa est avec moi, on va pouvoir se serrer les coudes. Mais, pourquoi je ne peux pas aller à l'auberge?
Ouf...je me demande parfois pourquoi je suis partie....
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[i] Mais pourquoi est-ce que ça revient toujours a aller dans une auberge??
Je réfléchit a des considérations hautement spirituelles du même genre quand je songe à Karion. Bon, je ne lui ait pas reparlé depuis un bon moment, a ce garçon, il serait temps qu'il me fasse part des informations qu'Il as pu glaner.
Un long voyage nous ramène à Tar Valon. Rien ne m’a permis de quitter le groupe, de repartir vers Tear. Isaeda est parmi nous, je ne sais pourquoi, mais elle ne m’a pas approché. Etrange. En tout cas, même si Althéa n’a pas voulu entendre quoi que ce soit concernant ma mission, je repartirais plus tard. Il ne faudrait pas être en de mauvais termes avec l’Ath’an Miere.
Arrivée dans les domaines de la Tour, Althéa s’engouffre dans les bâtiments, accompagnées des deux jeunes femmes. Elles en sortiront en blanc, les pauvres. L’Aes Sedai pensait sûrement que LuX s’occuperait de me remettre à ma place, mais celle-ci est tellement perturbée qu’elle s’éloigne sans plus de formalités.
Liliana me tire dans un coin éloigné de toute oreille indiscrète.[/i]
La nouvelle de Liliana me fait l'effet d'un uppercut en pleine poitrine. Je la regarde qui pleure, et je me sens flétrir, geler dans mon fort intérieur. L'idée de la réconforter ne me vient pas à l'esprit, et je reste là, bras ballants, le visage inexpressif.
Je n'ai pas pu la Guérir comme il le fallait. Il restait du poison dans son organisme, et je l'ai laissée seule. Sa mort est entièrement de ma faute.
Je ne reconnais pas ma voix, celle d'une étrangère, monocorde. Mais je n'ai plus envie de me battre. Tous mes espoirs se sont définitivement envolés.
Une femme, richement vétue, s’approche de Sihaya et Liliana, elle ne semble guère leur prêter attention poursuivant sa route d’une démarche gracieuse. Mais subitement, elle fixe son regard sur le dos de la guérisseuse, ces yeux s’écarquillent, elle perçoit alors quelques paroles : coincée ici contre mon grés. Après avoir marqué une courte pause, elle reprend son chemin plus vite que jamais.
[d10]
Liliana perçoit une présence derrière elle, elle porte instinctivement sa main sur son dos, réalisant que son pendentif est sorti de sa robe, elle s'empresse de le glisser dans son corsage.
Pire? Je te signale que tu portes une vie en toi! La véritable question est de savoir si les AS te laisseront le garder.
Non, bien sûr que non... Elles ne me laisseront jamais le garder. Mais peut-être que ses grands-parents... Je ne sais pas, il ne serait pas bien là-haut dans le Nord... Il neige beaucoup il paraît. Tu as déjà vu la neige ? Moi non, je suis une fille du Sud, une fille de la Mer, comme Dorilys.
Mes yeux se posent sur une femme derrière Liliana, puis sur un papillon, un nuage, un caillou.
Les AS m'ont forcé à vous suivre, et je suis coincée ici contre mon gré!
Ses paroles touchent le jeu restant entre l'hébétement et la souffrance, et je hausse la voix s'en m'en rendre compte.
Tu n’es pas inscrite dans leur registre, elles ne te connaissent pas, elles ne te rechercheront pas si tu t’en vas. Moi si. Je ne peux plus aller nulle part. Elles savent que tu ne les aimes pas, alors que je dois tout faire pour qu’elles ne s’en doutent jamais ! Ne te plains pas, toutes les opportunités te sont encore ouvertes, tu es libre. Et non pas dans une cage blanche, avec un fardeau comme un bébé qui plus est.
Ma colère disparaît comme elle est venue, et je me mets à jongler nerveusement avec ma dague sortie d’on ne sait où.
Vieux routard revenant des brumes du temps passé....
Perceval avais beaucoup apprecié ce retour par la foret, il ne participait pas aux joutes il partait le plus souvent en eclaireur de jour comme de nuit et ds qu'il etait a bonne distance du groupe ses freres le rejoingait pour une partie de chasse ou les necessités de son role d'eclaireur ce que les loups faisaient avec joie et parfois transformaient en un jeu ou une joute, Perceval n'etait pas le moins debrouillard mais Flamme le surpassait souvent... Elle ne menais pas la meute depuis plus de 2ans pour rien...
le reste des journées au camp, etait passé a discuter avec les uns et les autres, memorisant leurs odeurs, leurs paroles et leurs talents specifiques on ne sais jamais...
Un retour agréable...
Les nuits par contre, etaient toutes autres, une suite de chasse : Cette louve, je la ratrapperai et elle me dira pourquoi elle a envaït ma vie de jour comme de nuit, pourquoi a cause d'elle je me suis mis de moi-meme dans le filet des Aes Sedai, pourquoi je me suis retrouver au milieu d'une bataille alors que j'etait a la tour, et surtout pourquoi chaque nuit je reve d'elle dans le reve de loups de facon systematique ces derniers temps et non plus de temps en temps comme avant cet etrange apparition au milieu de cette compagnie...
Je m'aperçois que mes paroles ont dépassé mes pensées, ma voix devient plus douce.
" Ce n'est ce que je voulais dire, je n'ai encore eu le temps de faire le deuil de deux membres de ma famille, alors mes propos sont un peu emportés. Le fait est que certaines soeurs ont visiblement du mal à me considérer comme un être humain et pas une curiosité scientifique ... Et ce n'est pas que je ne les aime pas, mais je n'ai pas confiance en elle, elle considère chacun comme une marionette .. "
Je respire un instant:
" Ta cage ne sera pas ta résidence éternelle, et grâce à elle tu pourra apprendre à sauver des vies comme je ne pourrais jamais le faire. "
Messagère de l'Atha'an Mierebestiae sumus, ut non bestiae simus
Les continentales sont en train de parler, il n'y a plus que nous. Je ne trouve plus rien à dire pour combler le silence, alors je demande à Isaeda, gênée malgré moi:
Isaeda... Est-ce que tu peux sentir... s'il y a des Aes Sedai à proximité?
Je n'ose pas lui demander tout de suite. Pourtant il vaut mieux que je soulage enfin le besoin qui me torture.
Est-ce que tu pourrais commencer... à m'enseigner ce que tu sais? Pas beaucoup, juste pour que je m'y habitue...
En effet, c'est tellement nouveau pour moi, cette sensation de chaleur à l'intérieur de moi. J'ai l'impression parfois qu'elle va me consumer et, Ô Lumière! J'en ai presque envie!
Je fixe mon amie, pleine d'espoir.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Je regarde Liliana et Sihaya qui discutent. Le visage de Sihaya se voile soudain comme un nuage passe devant le soleil, et je comprends que Liliana lui a appris la nouvelle. Je ne pensais pas que cela l'affecterait tant. Elle a déjà perdu le père de son enfant, et maintenant celle qui l'avait protégée. Elle ne pourra peut-être pas retourner à la Tour à cause du bébé. La pauvre, à quoi peut-elle se raccrocher à présent? Je ne peux m'empêcher de la plaindre. Il faudra que j'essaie au moins de faire quelque chose pour elle.
En attendant Brinhyld et moi sommes assises dans l'herbe, moi écoutant d'une oreille la conversation et mon amie mâchouillant un brin d'herbe. Shaevar s'est éloigné, nous sommes seules. Brinhyld a remarqué le silence elle aussi, et elle me regarde d'une étrange façon, l'air gênée.
Isaeda... Est-ce que tu peux sentir... s'il y a des Aes Sedai à proximité?
Je la regarde à mon tour, surprise. Qu'a-t-elle en tête? Je jette un oeil à Sihaya; elle ne se rendra compte de rien vu l'état où elle est, de toute façon je lui expliquerai après. Je ne sens rien d'autre tout près, alors je demande à Brinhyld:
-Pas juste autour de nous, non, à part Sihaya... Pourquoi?
Est-ce que tu pourrais commencer... à m'enseigner ce que tu sais? Pas beaucoup, juste pour que je m'y habitue...
Elle a l'air décidée. C'est vrai que jusqu'à présent elle n'avait pas semblé trop s'intéresser à son nouveau pouvoir, et je la comprends. Je pousse un soupir, me souvenant de la réflexion de Caldazar. Bah, il n'y a pas d'Aes Sedai dans une proximité directe, si je lui dis de se limiter cela ira. Il faut bien tuer le temps, et plus vite Brinhyld apprendra, moins elle aura de chance de se détruire. *Et j'aurais l'impression d'être déjà une Pourvoyeuse-de-Vent avec son apprentie *
Je n'arrive cependant pas à canaliser moi-même, aussi je me contente de lui expliquer comment faire, mêlant les enseignement de Sylointe et des Aes Sedai. Elle a du mal à se réfrenner mais à force de patiente on arrive à quelque chose. Elle apprend vite, c'est déjà ça. J'ai l'impression que le Pouvoir tisse entre nous un lien plus fort que la simple amitié, réveillant en moi un autre lien que je ne parviens pas à démêler. Mais, avant que je puisse explorer cette réflexion, un malaise me reprend, m'obligeant presque à m'affaler. Je croyais que cela allait mieux mais finalement ça a empiré... Combien de temps vais-je pouvoir tenir? Brinhyld est en meilleure forme mais sa santé physique a elle aussi baissé ces derniers temps. Il est plus que temps de partir.
-Brinhyld, lui dis-je d'un ton essouflé. Rentrons chez nous.
Bien sûr, j'aurai encore certaines choses à régler ici mais je dois revoir l'Océan. Je règlerai tout ce qu'il y a à régler avec Sihaya avant mais nous devons partir.
Messagère de l'Atha'an Mierebestiae sumus, ut non bestiae simus
Je suis attentivement les consignes d'Isaeda tout en essayant de freiner mon envie de me laisser aller tout entière à la Saidar. Isaeda m'a fait comprendre que c'était une chance que j'aie révélé mon canalisage, il paraît que les filles qui n'apprennent pas assez tôt, les "irrégulières" comme elle les a appelées, peuvent finir par se détruire. Heureusement ce ne sera pas mon cas si je fais comme elle me dit, et j'ai envie d'apprendre. C'est tellement étrange et fascinant à la fois, néanmoins aux yeux d'Isaeda cela n'a rien d'un jouet qu'on peut user à sa guise. Je m'en rendrai compte plus tard sans doute. N'empêche, si père me voyait! J'ai tellement changé en quelques jours, je ne me reconnais plus! Et c'est ce voyage avec Isaeda qui m'a transformée... Cette fille a toujours l'air d'en savoir plus qu'elle ne veut bien le dire.
Soudain elle tombe sur les coudes, et je dois la soutenir pour qu'elle ne tombe pas. Isaeda, que...?
Elle est manifestement épuisée. Je n'aurais pas dû lui demander de m'apprendre si vite, c'est de ma faute. Elle ne tiendra pas longtemps ainsi. Elle dit à haute voix ce que je venais juste de formuler dans ma tête.
-Brinhyld. Rentrons chez nous.
Tu as raison. Notre mission est terminée, nous avons retrouvé Sihaya après tout. Yarine n'aura qu'à poursuivre ses négociations seules.
Elle hoche la tête, plus mal en point que je ne l'ai vue depuis la dernière fois qu'elle s'est évanouie.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Je reprends calmement mon souffle et rassure Brinhyld
-Ce n'est rien, juste un étourdissement... Si je ne canalise plus ça ira.
Elle a bien vu mon mensonge *il ne sert à rien d'essayer de mentir avec elle* mais elle ne fait pas de commentaire et se contente de m'aider à me mettre debout. Mes jambes chancellent, je plaque un sourire sur mes lèvres pour cacher ma souffrance. Je n'aurais jamais cru qu'être loin de l'Océan me ferait tant souffrir; les Atha'an Miere ne sont décidément pas faits pour vivre sur le continent! Je me sens tiralliée pourtant: ces terres ont l'air si vastes, il y a tant de choses à y découvrir. Ma vie est sur l'eau, c'est vrai, mais je sens aussi la curiosité qui grandit en moi. j'aimerais découvrir ces pays, et je sais qu'il en est de même pour Brinhyld.
Tu as raison. Notre mission est terminée, nous avons retrouvé Sihaya après tout. Yarine n'aura qu'à poursuivre ses négociations seules.
Pourtant quelque chose me dit que la Maîtresse-des-Navires aura encore besoin de nous, et mon instinct me trompe rarement.
-Pour l'instant je dois parler à Sihaya, nous reprendrons la route ensuite.
Je me retiens d'ajouter "si je tiens jusque-là", je n'aime pas me plaindre sur mon sort, et encore moins que d'autres se préoccupent de moi. Je me dis aussi que cela me laissera peut-être le temps de savoir qui est en réalité Brinhyld.
Je m'approche de Liliana et Sihaya, toujours en train de parler, et me permets de les interrompre. La jeune femme est encore sous le choc, je ne dois pas la brusquer.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Le visage de Sihaya est sans expression mais elle finit par hocher la tête. Je me demande même si elle m'a reconnue. Je m'efforce de prendre un ton naturel mais il ne tient qu'en facade.
-Je dois avouer que je n'avais pas vu ainsi nos retrouvailles, mais je comprends votre peine. Je suppose que j'aurais ressenti la même chose si c'avait été Sylointe.
Elle a l'air ailleurs. Je ne pensais pas que Dorilys et elle étaient si proche. Mais aussi elle était sa seule barrière entre elle et la Tour. J'évite de parler du Lige ou du bébé, un seul chagrin suffit bien pour le moment.
-Pour tout vous dire, cela fait quelque temps maintenant que je suis à votre recherche. Yarine, la nouvelle Maîtresse-des-Navires, m'avait chargé ainsi qu'à Dorilys de vous retrouver. C'est chose faite, mais j'avoue qu'à présent je ne sais plus trop quoi dire... Que comptez-vous faire? Si vous avez besoin d'aide je suis sûre que la Maîtresse-des-Navires saura respecter la parole de Dorilys envers vous, et il en sera de même pour vous Liliana.
Je me tourne vers la jeune femme. Elles sont toutes deux étrangement liées à notre peuple, bien que n'en faisant pas partie. Elles seraient sans doute bien accueillies chez nous.
L’ensemble des paroles d’Isaeda se noît dans une bouillie de sons.
Que comptez-vous faire?
Que faire ? Aller dans les pays de la Bordure… Il doit y avoir beaucoup de neige la-bas... Je ne peux me Guérir moi-même, tu viendras avec moi Lili, n’est-ce pas ? J’étais Ambassadrice, mais de qui ? Dorilys est morte, l’Alliance qui a fait le Marché est… dissoute… LuX… Les Atha’an Miere… Peuple étrange… Sans Dorilys… Et puis, les Sœurs… Cage Blanche. Je dois…
Je ne sais pas…
Perdue, je dévisage les deux jeunes femmes, le regard voilé.
" Evidement que je te suivrais, j'ai donné ma parole. Pour le moment tu devrais prendre un peu de repos comme nous toutes. Je suppose qu'il existe des jardins plus au calme, ou nous pourrons davantage discuter."
Je me tourne vers Iseada,tout en me dirigeant vers les jardins:
" Merci de ta proposition, seule la mer pourrait parvenir à appaiser mon coeur, mais pour le moment nous sommes tous deux retenues ici."