La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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There's something rotten in the kingdom of Blizzard...Chevalier du Haut Verbeex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser
Je jure sur ce que j'ai de plus cher au monde (et même ailleurs si ça vous arrange) que ce message n'était pas vide, et que mon smiley apparaissait clairement, avec son panneau noir encadré en rouge avec l'inscription "Merci !" en rouge.
Je vérifie à chaque fois les messages où je place des balises !
Désolé si ça ne marche plus, mais ça n'est pas ma faute.
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Oyez damOiseux ! J'ai créé ce topic pour qu'on y poste des textes que l'on aime et pour en parler... Alors en voici un autre, d'un de mes amis :
INVOCATION DES ELEMENTS
- selon les vues du dragon blanc -
Par la terre qui me soutient, je vous invoque, habitants de la pierre et du
terrier,
de la forêt et de la ville.
Au nom de la Nature ma mère, accourrez !
De montagnes et vallées, faîtes votre monture.
Venez, forces généreuses de la terre !
Germez, poussez, donnez la chair et le fruit !
Coupez les racines du doute, dévorez sans hésitation !
Que la confiance magique qui vous accompagne toujours devienne pour moi
présence corporelle !
Par le corps de mes rêves et la puissance des ondes, soyez les bienvenues,
forces de l’eau !
Déchainez en moi l’incomparable fluidité !
Au nom de la Lune, laissez voguer la chair à la rencontre du vivant et du
sensible.
Venez, précipitez-vous en cascades de fantaisie et d’ombres !
Plongez, glissez vers moi. Qui, sinon vous, m’enseignera l’art de l’eau,
qui s’adapte à toutes les formes sans en avoir aucune ?
Par le souffle qui me respire et dompte les chevauchées sauvages du vent !
Par le maître des tourmentes et du Zéphir,
vous voici, esprits de l’air !
Envoyez par raffales vos bouffées de sagesse !
Soufflez sur moi un vent toujours nouveau.
Ecartez les fixations de la pensée en m’ouvrant aux mystères invisibles !
Salut, ! Esprit de l’ouvert, source d’inspiration, semeur d’opportunités.
O, comme je flaire ton odeur dans la brise !
Approche, messager des connaissances non-apprises !
Prends ton envol, destrier de l’instant !
Par la chaleur qui bat en moi, par la puissance du Dieu beau, porteur de la
Lumière,
brûlez, consumez, élevez-vous, esprits du feu !
Forges du Dragon, étincelles des dieux,
léchez de vos flammes toute approche indolente !
Réveillez du tréfonds mon ardeur amoureuse !
Foudroyez mes entrailles en me donnant l’audace !
Rugissez d’enthousiasme, investissez la place !
Des laves souterraines aux confins des étoiles, rassemblez-vous ici, sur
l’ordre du sorcier.
Pied de mon pied, main de ma main,
cœur de mon cœur,
Je suis le dieu cornu et tout cela JE SUIS.
Jean-Luc Colnot
Si son écriture vous plaît, vous pouvez lire son superbe essai sur la magie, "L'art obscur", paru aux éditions de l'oeil du sphinx, où il développe ce qu'est le véritable souffle du dragon, entre autres choses passionnantes... Ce poème a été publié dans la revue "Proscrit".
Voici un poème d'Alfred de Vigny que j'ai toujours beaucoup aimé. Je suis sur qu'il plaira aussi à SunBeN
Il s'intitule: La mort du loup.
LES nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l’incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l’horizon,
Nous marchions, sans parler, dans l’humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes
Nous avons aperçu les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu.—Ni le bois ni la plaine
Ne poussaient un soupir dans les airs; seulement
La girouette en deuil criait au firmament;
Car le vent, élevé bien au-dessus des terres,
N’effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d’en bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque, baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s’étaient mis en quête
A regardé le sable en s’y couchant; bientôt,
Lui que jamais ici l’on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçaient la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos counteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s’arrêtent, et moi, cherchant ce qu’ils voyaient,
J’aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable, et semblable la danse;
Mais les enfants du Loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu’à deux pas, ne dormant qu’à demi,
Se couche dans ses murs l’homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu’adoraient les Romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s’assied, les deux jambes dressées,
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s’est jugé perdu, puisqu’il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris;
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante,
Et n’a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu, qui traversaient sa chair,
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu’au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu’à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang;
Nos fusils l’entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.
II
J’ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n’ai pu me résoudre
A poursuivre sa Louve et ses fils, qui, tous trois,
Avaient voulu l’attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux, la belle et sombre veuve
Ne l’eût pas laissé seul subir la grande épreuve;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
A ne jamais entrer dans le pacte des villes
Que l’homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.
III
Hélas! ai-je pensé, malgré ce grand nom d’Hommes,
Que j’ai honte de nous, débiles que nous sommes!
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C’est vous qui le savez, sublimes animaux!
A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse,
Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse.
—Ah! je t’ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m’est allé jusqu’au cœur! 80
Il disait: ‘Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu’à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j’ai tout d’abord monté.
Gémir, pleurer, prier, est également lâche. 85
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t’appeler,
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler.’
Souffle de vie sur une aurore de Mai
Une enfant se lève aux aguets
Une petite fille au regard passionné
Observe le monde, savoure sa liberté.
Sa mère est attentive, la regarde s’élancer
A travers les montagnes, à travers les forêts
Cependant que la Mort devant elle apparaît
Derrière son masque d’or et son sourire figé.
La petite fille se retourne soudain
Et ses yeux ne peuvent quitter cette main
Que tend celle qui lui prendra sa mère
Et qui ternira la beauté de cette terre.
Ses larmes se répandent sur ce sol poussiéreux
Ce paradis brisé, ce refuge désastreux
Et ses mains innocentes qui semblaient si fragiles
Tiennent un bâton que sa Vengeance anime.
Souffle de vie sur une aurore de Mai
Une petite fille est morte en cette triste journée
Emmenée par la Mort qu’elle a osé défier
Emmenée par ses songes, ses illusions blessées
encore un topic qui m'a l'air fort allechant ...et fort profondement enterré ...et j'espere que Gab pourra tout lire cette fois (ps moi je vois pas la vidéo...mais je pense que j'aimerai bien!)
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Passacaglia della vita
O come t'inganni
se pensi che gl'anni
non hann'da finire,
bisogna morire
E'un sogno la vita
che par si gradita
e breve il gioire
bisogna morire .
Non val medicina
non giova la China
non si puo guarire,
bisogna morire
Non si trova modo
di scoglier'sto nodo,
non val il fuggire
bosogna morire .
Commune'è il statuto,
non vale l'astuto
'sto colpo schermire,
bisogna morire .
Si more cantando,
si more sonando
la cetra, o sampogna,
bisogna morire .
Si more danzando,
bevendo, mangiando,
con quella carogna
bisogna morire .
I giovani, i putti
e gl'huomini tutti
s'hann'a incenerire
bisogna morire .
I sani, gl'infermi,
i bravi, gl'inermi
tutt'hann'a finire
bisogna morire
E quando che meno
ti pensi, nel seno
ti vien a finire,
bisogna morire .
Se tu non vi pensi
hai persi li sensi,
sei morto e puoi dire :
bisogna morire .
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Caldazounet (dommage pour sa chute -au dessus d'un nid de coucou-, elle est terrible).
Merci Aelghir
Pour la peine, je prends le temps de recopier un petit texte pour les amoureux des chats :
LES CHATS
On s'était si souvent demandé, et depuis longtemps, à quoi les chats pouvaient bien penser.
Tapis au plus profond de leur solitude, enroulés autour de leur chaleur, comme rejetés dans une autre dimension, distants, méprisants, ils avaient l'air de penser, certes.
Mais à quoi ?
Les hommes ne l'apprirent qu'assez tard. Au XXIe siècle seulement.
Au début de ce siècle, en effet, on constata avec quelque étonnement que plus aucun chat ne miaulait. Les chats s'étaient tus. On n'en fit pas un drame. En fin de compte, les chats n'avaient jamais été tellement bavards : sans doute ne trouvaient-ils vraiment plus rien à dire à présent.
Puis, plus tard, on releva un autre fait.
Plus singulier celui-là beaucoup plus singulier : les chats ne mouraient plus.
Quelques-uns mouraient évidemment par accident, écrasés par un véhicule, le plus souvent; ou emportés en bas âge par quelque maladie purement pernicieuse. Mais les autres évitaient la mort, lui échappaient, comme si cette fatale échéance n'avait plus existé pour eux.
Cette énigme, personne ne la perça jamais.
Leur secret était simple, pourtant. Les chats depuis qu'ils vivaient sur terre, n'étaient jamais sortis de leur indolence native pour accomplir, comme les hommes, mille petits tours savants. Ils avaient toujours laissé les hommes s'occuper de leur sort, leur procurer la nourriture, le confort et la chaleur artificielle. Eux, libérés de tout, avaient toujours vécu dans une sorte d'hibernation idéale, bien dosée, parfaitement mise au point, ne songeant qu'à mieux se concentrer, douillettement lovés dans leur bien-être.
Les chats avaient eu beaucoup de temps pour penser. Ils avaient beaucoup pensé. Mais alors que les hommes pensaient à tort et à travers, au superflu de préférence, les chats, eux, n'avaient pensé qu'à l'essentiel, sans cesse, sans se laisser distraire. Ils n'avaient médité, inlassablement, au cours des siècles, qu'un seul problème.
Et à force d'y penser, ils l'avaient résolu.
Jacques Sternberg, publié en 1974 dans Contes glacés, Marabout, épuisé.
Et je fais même des bises à ceux qui liront jusqu'au bout, tiens.
Discours du ministre brésilien de l'Éducation, en visite auxÉtats-unis
Pendant un débat dans une université aux États-unis, le ministre de l'Éducation Cristovam Buarque, fut interrogé sur ce qu'il pensait au sujet de l'internationalisation de l'Amazonie. Le jeune étudiant américain commença sa question en affirmant qu'il espérait une réponse d'un humaniste et non d'un Brésilien.
Voici la réponse de M. Cristovam Buarque.
"En effet, en tant que Brésilien, je m'élèverais tout simplement contre l'internationalisation de l'Amazonie. Quelle que soit l'insuffisance de l'attention de nos gouvernements pour ce patrimoine, il est nôtre.
En tant qu'humaniste, conscient du risque de dégradation du milieu ambiant dont souffre l'Amazonie, je peux imaginer que l'Amazonie soit internationalisée, comme du reste tout ce qui a de l'importance pour toute l'humanité. Si, au nom d'une éthique humaniste, nous devions internationaliser l'Amazonie, alors nous devrions internationaliser les réserves de pétrole du monde entier.
Le pétrole est aussi important pour le bien-être de
l'humanité que l'Amazonie l'est pour notre avenir. Et malgré cela, les maîtres des réserves de pétrole se sentent le droit d'augmenter ou de diminuer l'extraction de pétrole, comme d'augmenter ou non son prix.
De la même manière, on devrait internationaliser le capital financier des pays riches. Si l'Amazonie est une réserve pour tous les hommes, elle ne peut être brûlée par la volonté de son propriétaire, ou d'un pays. Brûler l'Amazonie, c'est aussi grave que le chômage provoqué par les décisions arbitraires des spéculateurs de l'économie globale. Nous ne pouvons pas laisser les réserves financières brûler des pays entiers pour le bon plaisir de la spéculation.
Avant l'Amazonie, j'aimerai assister à l'internationalisation de tous les grands musées du monde. Le Louvre ne doit pas appartenir à la seule France. Chaque musée du monde est le gardien des plus belles oeuvres produites par le génie humain. On ne peut pas laisser ce patrimoine culturel, au même titre que le patrimoine naturel de l'Amazonie, être manipulé et détruit selon la fantaisie d'un seul propriétaire ou d'un seul pays.
Il y a quelque temps, un millionnaire japonais a décidé d'enterrer avec lui le tableau d'un grand maître. Avant que cela n'arrive,il faudrait internationaliser ce tableau.
Pendant que cette rencontre se déroule, les Nations unies organisent le Forum du Millénaire, mais certains Présidents de pays ont eu des difficultés pour y assister, à cause de difficultés aux frontières des États-unis. Je crois donc qu'il faudrait que New York , lieu du siège des Nations unies, soit internationalisé. Au moins Manhattan devrait appartenir à toute l'humanité. Comme du reste Paris, Venise,Rome,Londres, Rio de Janeiro, Brasília, Recife, chaque ville avec sa beauté particulière, et son histoire du monde devraient appartenir au monde entier.
Si les États-unis veulent internationaliser l'Amazonie, à cause du risque que fait courir le fait de la laisser entre les mains des Brésiliens,alors internationalisons aussi tout l'arsenal nucléaire des Etats-unis.
Ne serait-ce que par ce qu'ils sont capables d'utiliser de telles armes, ce qui provoquerait une destruction mille fois plus vaste que les déplorables incendies des forêts Brésiliennes.
Au cours de leurs débats, les actuels candidats à la Présidence des États-unis ont soutenu l'idée d'une internationalisation des réserves florestales du monde en échange d'un effacement de la dette.
Commençons donc par utiliser cette dette pour s'assurer que tous les enfants du monde ait la possibilité de manger et d'aller à l'école.
Internationalisons les enfants, en les traitant, où qu'ils naissent, comme un patrimoine qui mérite l'attention du monde entier. Davantage encore que l'Amazonie.
Quand les dirigeants du monde traiteront les enfants pauvres du monde comme un Patrimoine de l'Humanité, ils ne laisseront pas travailler alors qu'ils devraient aller à l'école; ils ne laisseront pas mourir alors qu'ils devraient vivre.
En tant qu'humaniste, j'accepte de défendre l'idée d'une internationalisation du monde. Mais tant que le monde me traitera comme un Brésilien, je lutterai pour que l'Amazonie soit à nous. Et seulement à nous !"
Désolée de remettre un peu de serieux dans ce sujet, j'ai je trouvait interessant de diffuser se texte qui ne sera jamais publié...
j'ai pu voir la chute...en effet tres artistique!
Les textes je n'ai lu que ceux qui sont mis en pages clairement (un oridi tout pourri avec un ecran jauni pas beau ) mais promis je me rattraperais!
Merci Maèline pour ce texte! il m'a beaucoup touchée (moi qui peste chaque fois qu'on me demande de faire "dame-patronnesse" pour l'environnement!)
J'aimerais bien le réutiliser: pourrais-tu me donner les références d'un site où il est visible?
Le contenu étant "légèrement subversif"...j'aurais besoin de "couvrir mes arrières" re-merci ! (PS:j'assume le choix sans problème! mais je dois citer des sources!)