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P'tites chansons
(Sujet créé par JustBob l 27/11/04 à 20:43)
Voilà une chanson que je viens d'écrire.
Indulgence, s'il-vous-plaît! je n'ai que vingt ans... Mais toute critique est la bienvenue
Au fond de la vieille Taverne
Du Charriot Embourbé
Toutes les têtes sont en berne,
Toutes les paupières baissées.
C'est pas qu'il fait mal vivre,
Non c'est pas qu'ils s'ennuient,
Juste un p'tit peu trop ivres,
Un p'tit peu trop aigris.
Alors soudain, dans la chaleur rance
De ce gourbi, ils crachent sur la chance,
En hurlant plus qu'ils ne chantent,
En vascillant plus qu'ils ne dansent.
Encore une pinte, voici la pièce,
Je veux me noyer dans la mousse,
Postilloner sur les princesses,
Pour que leurs nuits soient moins douces.
Quand je rentrerai chez moi,
Mes pieds tout gelés de boue,
C'est pas elles qui auront froid,
C'est pas leurs princes qui seront saoûls,
A en baver sans qu'ça les dérange,
A se lever la tête gonflée,
Pour aller travailler dans la fange
Qui pue à vous gangrèner le nez.
Au fond de la taverne,
Y'a encore des gens debouts,
On se cache derrière ses cernes,
On a pas honte, pas du tout.
Tout là-bas, y'en a un,
Assis à une table cassée,
Accoudé comme il peut,
A tous ses rêves embrumés.
Il a l'regard qui ne voit rien,
A part le fond de son verre,
Et que-ce qu'il y voit? Rien!
Enfin c'est d'jà mieux qu'la misère.
Les flammes dans la cheminée
S'étouffent lentement,
Les gens n'ont pas l'air pressés
De s'engouffrer dans c' foutu vent.
Mais bientôt il fera jour,
Alors il faut partir,
La nuit ça pourrait durer toujours
Si seulement on pensait à mourir.
Une autre...
Contre vents et aimées
Il continue sa route,
Sans une larme de doute,
Sans une gorge serrée.
Depuis toujours, il part,
On ne sait où, on n'sait jamais quand.
Ils les envoie se faire voir,
Il les emmène pas sur son cheval blanc.
Pourtant elles auraient bien aimé
Le suivre jusqu'au bout d'la vie,
Et encore croire aux idées
Qu'elles s'étaient faites dans son lit.
Mais lui il prend sa cape sale
De trop de voyages insensés,
Puis s'abrite sur son cheval,
Heureux d'à nouveau tout laisser.
Il va sur ses chemins
Dès le plus petit matin,
Au pas, pour pas presser
Le temps qui veut trop passer.
Ses yeux clairs d'enfant sage
Sont si noirs de violence,
Et si profonds de rage,
Et si fatigués d'errances.
Il trace des sentiers
Qui ne peuvent aller plus droits.
On redoute de le croiser,
On tremble d'entendre son glas.
Ses bottes s'enfoncent dans les machoires,
Sa lame glisse sur les ventres
Comme la haine glisse sur son regard
Quand ses amours le hantent.
Et encore une!
Les pieds nus dansent
Et les yeux sourient
Des rires qu'on se lance,
Des bras qui se lient.
Les flûtes et les violons
S'emmêlent dans les voix,
On oublie toutes ses raisons,
Mais on se souvient des pas.
Des mèches de cheveux longs
Vont se coller dans les bouches,
Les filles r'lèvent leurs jupons,
Faut dire qu'elles sont pas farouches.
Le souffle est court,
Les mollets endoloris,
Mais le son des tambours
N'offre pas de répis.
Les mains se serrent,
Les pieds parfois s'écrasent,
C'est la faute à la bière,
C'est la faute à l'extase.
On tourne en rond et en large
A ne plus savoir où l'on va,
On reconnaît des visages
Méconnaissables de joie.
On s'arrête pas, pas encore,
On continue jusqu'au matin,
On s'ennivre de sueur
Pour pas penser à la fin.
On s'écroule dans l'herbe grasse,
Les cheveux se perlent de rosée.
Lentement les sourires s'effacent,
Il va falloir rentrer.
Tiens j'en ai retrouvé une que j'ai écrit il y a looongtemps
Je vis sur des planches
Et sous trois poteaux,
Dans des cordes nouées,
Et des voiles plus trop blanches.
On m'a recueilli là-d'ssus
Quand j'avais sept-huit ans.
Me demandez pas, je sais plus,
Si j'avais encore des parents.
C'qui est sûr c'est qu'j'ai dormi
Entre deux tonneaux de vin,
Grandi avec les gars d'ici,
En espérant l'prochain matin.
Souvent j'm'affale sur le pont mouillé,
Bercé par le grincement des cordages.
Je ferme les yeux, j'ai plus d'idées
Aujourd'hui j'ai pas été très sage.
Oh oui ce fut un bon jour,
On a hurlé "à l'abordage!"
Comme des fous et comme toujours,
On a tué et mis en cage.
Le drapeau en signe de gloire,
Drapeau si noir du sang versé,
Reste flottant dans le brouillard
En se déchirant de fierté.
Moi j'ai toute ma vie ici
Entre les mouettes et le sel.
Au port j'ai quelques amies
Mais j'me rappelle plus d'elles...
et ne t'en fais pas on est indulgents. on n'est pas des Liges, nous.
Tu croyais peut-être qu'elle allait m'échapper celle là! Si chez les Liges nous sommes exigeants c'est que nous sommes un corps d'élite. Nous consacrons nos vie à combattre l'ombre et sans nous les trollocs seraient déjà à vos portes.
Je vois que vous l'avez bien dressé la nouvelle recrue, elle répète les mots de son doyen comme un bon petit toutou.
DERNIER RAMEUTAGE POUR DEMANDAGE DE CRITIQUES EN TOUS GENRES
Sinon après je pleure <<< ben vous voyez je pleure déjà
Je sais pas moi, dîtes quelquechose! même si c'est "boarf" ou "nul à ch***", je serai contente de savoir que des gens ont pris quoi? 2 minutes pour lire les 3.
Voilà c'était Ithilarin's Coup de Gueule (j'arrive pas à être crédible quand je m'énerve )
Ben vi ! J'ai mis du temps à les trouver tes textes !
Bon... pas mal...
Nan sérieux, ils sont très bien, mais je trouve qu'ils ont tous une connotation tristoune/mélancolique, même le dernier qui est sensé être plus joyeux.
Attention à quelques négations qui manquent, ça fait bizarre parfois.
JB: c'est vrai que maintenant que je les relis, je m'en rends compte! mais pour moi, à l'exception du deuxième , ils ne sont pas vraiment "tristes"... bon je n'arrive pas à m'expliquer Pas grave Sinon pour les négations qui manquent, là je vois pas
En tout cas J'essaierai des choses plus gaies J'ai de quoi m'inspirer chez les ménestrels
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
excuses Ithilarin pas fait exprès du tout du tout... comme quoi j'ai beau m'étonner qu'on écrive Iseda, Isaéda, Iseada, moi-même je ne fais pas mieux...
Le drapeau en signe de gloire,
Drapeau si noir du sang versé,
Reste flottant dans le brouillard
En se déchirant de fierté.
Le reste flottant me fait bizarre...
J'aime beaucoup... même si je persiste à y trouver un ton mélancolique, voire fataliste. Amusant car c'est l'impression qui me reste du "petit voleur de morts".
Serait-ce un trait de votre caractère, ma chère ?
EDIT : au fait, si t'as le temps, tu peux toujours donner ton avis sur mon petit texte "L'Ecarlate", il doit faire à peine soixante pages...
Merci pour ta critique JB.
Pour le grincement des cordages... là je pense que je vais rester dessus, parce-que sur les grands bateaux, les cordes sont tellement grosses qu'elles grincent vraiment, ce n'est même pas une image. Frottement ou bruissement ne suffirait pas.
Par contre pour le "Reste flottant", tout à fait d'accord; je n'y avais jamais fait attention. Va falloir que je trouve autre chose, mais là, j'avoue que je bloque
Moi fataliste? Noooon... C'est vrai, OK! mais ça ne se voit pas. Les gens me décrivent plutôt comme quelqu'un de souriant
Pour l'Ecarlate, j'ai lu la bonne moitié je pense. Et je t'ai dit ce que j'en pensais (avec les petites corrections que tu as lâchement effacées ). Je l'ai imprimé mais pour l'instant c'est ma soeur qui le lit parce-qu'en ce moment...
Au fait, je viens de m'en rendre compte: ça ne te dérange pas que je l'ai donné à lire à quelqu'un? On ne sait jamais...
Je l'ai imprimé mais pour l'instant c'est ma soeur qui le lit parce-qu'en ce moment...
Au fait, je viens de m'en rendre compte: ça ne te dérange pas que je l'ai donné à lire à quelqu'un? On ne sait jamais...
Ben si, ça me dérange.
Mais si elle me fait part de ses impressions, je veux bien t'excuser.
C'est une question intéressante en fait (Aelghir, t'es concerné). Sur les différents forums d'écriture où j'ai trainé mon pagne, les futurs Tolkien/Jordan/Hobb (ou qui l'espèrent) sont très nombreux et ils travaillent amoureusement et secrètement sur leur roman-bébé-chéri qui fera passer le Sda et la Rdt pour d'aimables histoires sans grand intérêt (j'exagère un poil). Ils distillent les extraits au compte-goutte et font appel à des personnes triées sur le volet, qu'ils baptisent assez vulgairement "béta-lecteurs" (je n'oserai pas vous appeler mes bétas-lecteurs quoique... pour certains... ), pour avoir des avis et corrections.
L'idée de divulguer une parcelle de leur roman est à 99% intolérable pour eux.
De mon point de vue, j'écris avant tout pour me faire plaisir et pour partager le fruit de mes élucubrations avec d'autres personnes.
Evidemment, si j'arrive à quelque chose d'abouti, je l'enverrai à des maisons d'édition. Je n'ai rien à y perdre et on ne sait jamais. Mais ça n'a rien de vital et je ne souhaite pas devenir écrivain "professionnel" (les auteurs français de fantasy/SF vivant uniquement de leur écriture doivent se compter sur les doigts d'une main).
Je ne crains pas le plagiat et quand bien même... tant pis.
Et comme les chances d'être publié sont infimes, je n'ai vraiment rien à perdre en publiant ce texte ici.
Pour info, et puisque Aelghir a évoqué Bragelonne, cette maison d'édition a reçu en 4 ans 600 manuscrits (dont prêt de 60% sont partis à la poubelle en moins de 10 minutes) et en a publié... un et un seul ! Et encore, il s'agissait d'un auteur qui s'était déjà fait un petit nom avec des nouvelles dans des anthologies... donc pas vraiment un débutant. Aux dernières nouvelles, Brag' va peut-être publier un vrai auteur inconnu sorti de nulle part... mais ce n'est pas sûr.
Ce n'est pas pour te décourager Aelghir, mais c'est juste pour dire que la réalité de l'édition est telle que je peux bien prendre le risque de mettre mon texte en ligne sans trop me faire de soucis !
En conclusion, Ithilarin, je suis très content que ta soeur lise mon texte (même si elle a 6 ans ) et je te remercie.
EDIT : maintenant que j'y pense, si ta soeur est effectivement très jeune, fais quand même attention. Il y a notemment un bout de chapitre qui est un peu plus hard que le reste.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
En fait je ne me fais pas d'illusion, j'écris vraiment pour me faire plaisir et d'ailleurs avant de venir sur ce forum, personne n'avait jamais lu ce que j'avais déjà écrit, ce qui représente pas mal de cahiers . Un vrai plaisir solitaire !!! . Au point que lorsque j'avais terminé un roman, je le relisais deux ou trois fois puis en faisais un feu de joie ( Bien 5 ou 6 qui sont partis comme ça en fumée ) C'est Ysandell qui m'a mis cette idée en tête avec ma nouvelle Prince-Loup que je lui ai d'ailleurs envoyée et dont je n'ai plus de nouvelles, ce qui n'est pas normal pour une nouvelle .
Ceci dit, quant j'aurai terminé Les Astres Jumeaux, je l'enverrai à Bragelonne et je ne me suiciderai pas de désespoir s'ils le refusent ! De toute façon, je le mettrai en ligne au fur et à mesure ... En fait pour le moment j'en ai 300 pages mais je ne peux pas tout mettre d'un coup !!! Bon, je vais lire la suite de ton Ecarlate
Je demanderai à ma soeur ce qu'elle en pense; mais en fait je ne sais même pas si elle l'a commencé... Ca avait l'air de lui plaire, mais elle pas mal de trucs à lire pour les cours.
Pour info elle a 18 ans Je pense donc qu'elle supportera le passage "hard"
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
SUPER Aelghir!!! j'espère franchement qu'il sera pris ton roman pasqu'il est chouette comme tout! pis bon même si il est pas pris au moins on en aura profité avant