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P'tites chansons
![]() Voilà une chanson que je viens d'écrire. Indulgence, s'il-vous-plaît! je n'ai que vingt ans... ![]() Mais toute critique est la bienvenue ![]() Au fond de la vieille Taverne Du Charriot Embourbé Toutes les têtes sont en berne, Toutes les paupières baissées. C'est pas qu'il fait mal vivre, Non c'est pas qu'ils s'ennuient, Juste un p'tit peu trop ivres, Un p'tit peu trop aigris. Alors soudain, dans la chaleur rance De ce gourbi, ils crachent sur la chance, En hurlant plus qu'ils ne chantent, En vascillant plus qu'ils ne dansent. Encore une pinte, voici la pièce, Je veux me noyer dans la mousse, Postilloner sur les princesses, Pour que leurs nuits soient moins douces. Quand je rentrerai chez moi, Mes pieds tout gelés de boue, C'est pas elles qui auront froid, C'est pas leurs princes qui seront saoûls, A en baver sans qu'ça les dérange, A se lever la tête gonflée, Pour aller travailler dans la fange Qui pue à vous gangrèner le nez. Au fond de la taverne, Y'a encore des gens debouts, On se cache derrière ses cernes, On a pas honte, pas du tout. Tout là-bas, y'en a un, Assis à une table cassée, Accoudé comme il peut, A tous ses rêves embrumés. Il a l'regard qui ne voit rien, A part le fond de son verre, Et que-ce qu'il y voit? Rien! Enfin c'est d'jà mieux qu'la misère. Les flammes dans la cheminée S'étouffent lentement, Les gens n'ont pas l'air pressés De s'engouffrer dans c' foutu vent. Mais bientôt il fera jour, Alors il faut partir, La nuit ça pourrait durer toujours Si seulement on pensait à mourir. Une autre... Contre vents et aimées Il continue sa route, Sans une larme de doute, Sans une gorge serrée. Depuis toujours, il part, On ne sait où, on n'sait jamais quand. Ils les envoie se faire voir, Il les emmène pas sur son cheval blanc. Pourtant elles auraient bien aimé Le suivre jusqu'au bout d'la vie, Et encore croire aux idées Qu'elles s'étaient faites dans son lit. Mais lui il prend sa cape sale De trop de voyages insensés, Puis s'abrite sur son cheval, Heureux d'à nouveau tout laisser. Il va sur ses chemins Dès le plus petit matin, Au pas, pour pas presser Le temps qui veut trop passer. Ses yeux clairs d'enfant sage Sont si noirs de violence, Et si profonds de rage, Et si fatigués d'errances. Il trace des sentiers Qui ne peuvent aller plus droits. On redoute de le croiser, On tremble d'entendre son glas. Ses bottes s'enfoncent dans les machoires, Sa lame glisse sur les ventres Comme la haine glisse sur son regard Quand ses amours le hantent. Et encore une! Les pieds nus dansent Et les yeux sourient Des rires qu'on se lance, Des bras qui se lient. Les flûtes et les violons S'emmêlent dans les voix, On oublie toutes ses raisons, Mais on se souvient des pas. Des mèches de cheveux longs Vont se coller dans les bouches, Les filles r'lèvent leurs jupons, Faut dire qu'elles sont pas farouches. Le souffle est court, Les mollets endoloris, Mais le son des tambours N'offre pas de répis. Les mains se serrent, Les pieds parfois s'écrasent, C'est la faute à la bière, C'est la faute à l'extase. On tourne en rond et en large A ne plus savoir où l'on va, On reconnaît des visages Méconnaissables de joie. On s'arrête pas, pas encore, On continue jusqu'au matin, On s'ennivre de sueur Pour pas penser à la fin. On s'écroule dans l'herbe grasse, Les cheveux se perlent de rosée. Lentement les sourires s'effacent, Il va falloir rentrer. Tiens j'en ai retrouvé une que j'ai écrit il y a looongtemps Je vis sur des planches Et sous trois poteaux, Dans des cordes nouées, Et des voiles plus trop blanches. On m'a recueilli là-d'ssus Quand j'avais sept-huit ans. Me demandez pas, je sais plus, Si j'avais encore des parents. C'qui est sûr c'est qu'j'ai dormi Entre deux tonneaux de vin, Grandi avec les gars d'ici, En espérant l'prochain matin. Souvent j'm'affale sur le pont mouillé, Bercé par le grincement des cordages. Je ferme les yeux, j'ai plus d'idées Aujourd'hui j'ai pas été très sage. Oh oui ce fut un bon jour, On a hurlé "à l'abordage!" Comme des fous et comme toujours, On a tué et mis en cage. Le drapeau en signe de gloire, Drapeau si noir du sang versé, Reste flottant dans le brouillard En se déchirant de fierté. Moi j'ai toute ma vie ici Entre les mouettes et le sel. Au port j'ai quelques amies Mais j'me rappelle plus d'elles...
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