La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
L'ancien site est a présent archivé pour la postérité et en mode "lecture seule". Vous pouvez consulter l'ensemble du contenu et des anciennes discussions du forum,
mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.
N'hésitez pas à rejoindre le Discord de la Pierre de Tear en cliquant ici: Discord Pierre de Tear
- L'équipe des Admins: Klian, Owyn et DS
Lugard (et ses environs)
(Sujet créé par Aedmun Kigarin l 11/10/06 à 16:07)
L'armée d'Aedmun est pour l'instant aux portes de Lugard. Danner est à l'interieur avec quelques groupes pour déstabiliser ce qui reste des forces de l'ordre dans la cité.
J'essaie de prendre un pas décidé, mais Stered voit bien que j'ai du mal à ne pas tituber... Elle m'offre alors son bras, que j'accepte sans manières.
Le fait de marcher et de respirer à pleins poumons chasse peu à peu mon mal de tête, ce qui me laisse enfin l'opportunité de regarder ce qu'il se passe autour de moi. Lugard... Une des rares villes où je n'ai jamais mis les pieds.
Et pour une bonne raison; je la savais sale et corrompue, méprisante des étrangers. Le regard des passants nous le montre bien.
Nous décidons d'aller tout droit, parce que la rumeur du centre semble venir de là.
"Sommes-nous les seules étrangères ici?"
Et les autres...?
"Trouvons simplement une taverne ou une auberge; je suis sûre que nous y rencontreront des voyageurs qui pourront nous donner un point de vue extérieur et avisé sur cette ville. Jusque là, soyons méfiantes".
Hum... Je n'aurai pas dû dire ça. Maintenant, elle va croire que j'ai des choses à cacher...
Je cache mon embarras derrière un sourire un peu trop niais:
"Et vous, Dame Stered, d'où venez-vous? Vous semblez toute aussi étrangère à cette ville que je le suis".
"Oh, j'ai beaucoup voyagé ces derniers temps. Quand au lieu d'où je viens... Disons que ma dernière étape s'est faite dans les Deux Rivières. Je suis venue ici en suivant les chemins, sans idée précise en tête."
Inutile d'approfondir. Je ne la connais pas après tout, et je n'accorde pas si aisément ma confiance.
Comme pour éviter la foule dense d'une rue commerçante nous reprenons le chemin d'une ruelle moins encombrée, nous croisons deux jeunes hommes qui en soutiennent un troisième, l'air mal en point. Son air un peu égarré et son mal de tête évident me font tiquer: Ithilarin et lui font même figure en ce moment. D'autant que...
"Tiens, n'est-ce pas l'un de vos confrères? Ses vêtements ressemblent à ceux des ménestrels que j'ai pu croiser... Il a l'air souffrant lui aussi."
Je suis venue ici en suivant les chemins, sans idée précise en tête
Moui... admettons...
Je commence à sentir la fatigue dans mes jambes, alors que je sais très bien que cela fait à peine quelques minutes que nous marchons d'un pas tranquille. Ma tête semble peser une tonne; elle dodeline bêtement. Stered me soutient toujours. J'ai vraiment l'air d'une ivrogne. D'une ivrogne qui tente de scanner la rue pour trouver une taverne. Mais plus je plisse les yeux pour distinguer ce qui m'entoure, plus ma vue se brouille...
"Tiens, n'est-ce pas l'un de vos confrères? Ses vêtements ressemblent à ceux des ménestrels que j'ai pu croiser... Il a l'air souffrant lui aussi."
Oh... faites que ce soit Padhvil...
Je lève les yeux et aperçoit une forme qui pourrait être Padhvil; ou n'importe qui d'autre. En tout cas, cette personne à l'air mal en point, et si c'est mon p'tit confrère, il a besoin de moi. Mon mal de tête semble disparaître peu à peu, par ma simple volonté. C'est bon, je vois beaucoup mieux à présent. Je signifie à Stered que je n'ai plus besoin de son soutien, et m'avance seule. Les deux hommes soutenant le jeune garçon épuisé me regardent d'un air méfiant.
Aucun des deux ne répond à mon invitation. Le premier avec le sabre est bien trop méfiant et le second,qui porte des habits de ménestrel, a l'air bien trop agard pour comprendre ce qui se passe.
D'un accord tacite le jeune homme à la mèche et moi même nous décidons à relever le ménestrel.
Il a l'air bien jeune pour porter de tels vêtements...
Celui-ci se laisse faire, il a à peine conscience de ce qui se passe. Je relève la tête et vois deux femmes qui s'approchent. La première titube un peu.
Padh-... Padhvil?
Padhvil? Peut-être un des deux jeunes hommes? Ces femmes aussi sont étrangères, c'est la première fois que je les remarque surtout dans ce genre de ruelles! C'est étrange, cette histoire semble de plus en plus intéressante voyons voir ce que nous réserve la suite...
[i] ???
Mais quid, quomodo et tout ça?
Je me sens perdue et je n'aime pas ça... Enfin... Restons patiente et prudente, ça va peut-être s'éclaircir...
Hum... Je ne le connais pas, lui? Le jeune homme à l'épée? Il me semble l'avoir croisé, il y a ... Longtemps. Lorsqu'Eléa et Adelis étaient parties pour Tar Valon; il était avec ce lige, je crois... Et une fille qui...Mouais.
Bah, laissons les se présenter, ça me reviendra sans doute.
Alors que la situation est toujours aussi confuse en compagnie de ces deux inconnus deux nouvelles personnes viennent se joindre à nous. Deux femmes qui semblent malheureusement autant désorientés que nous tous. Ce n'est sans doute pas elles qui vont nous expliquer ce qui se passe ici.
J'ai l'impression d'avoir déjà croisé une des deux nouvelles arrivantes mais mon attention est retenue par l'autre femme qui vient de prononcer un nom comme si c'était celui de notre apparition. Peut être pourra t'elle apporter des éléments pour notre compréhension commune.
Excusez moi, vous connaissez cet homme ? Il vient d'apparaitre devant moi au milieu de la rue et ne sait pas où il se trouve peut être pouvez vous l'aider
En attendant le réponse de la femme qui semble réfléchir je me reconcentre sur sa compagne. Je suis maintenant persuadé de l'avoir déjà rencontrée mais impossible de me souvenir où, trop d'évènements, trop de gens différents ces derniers temps, tout s'accèlère...
*Me tenir debout est plus difficile que je ne le pensais, et je dois constamment me rappeler à l'esprit que ces hommes n'ont pas l'air hostiles, et qu'eux-mêmes semblent ne pas se connaître. Cette situation abracadabantesque ne contribue évidemment pas à l'arrangement de mon état physique et mental...*
"Padh-... Padhvil?"
Cette voix... mais... c'est mon nom !
*Je lève la tête vers la jeune femme qui se tient en face de moi.*
Ithilarin ! Lumière, merci ! Que... que s'est-il passé ?
*Je tente de me redresser complètement, mais je chancelle lorsque je tente de me libérer du support de mes deux nouveaux compagnons. Ça tourne...*
A Karion: "Il vient d'apparaitre devant moi au milieu de la rue et ne sait pas où il se trouve" dites-vous? En fait, je doute que nous puissiions lui être d'une grande aide: cette jeune femme vient d'apparaître devant moi au milieu de la rue et ne savait pas où elle se trouvait...
Plus précisément, elle pensait être à Tar Valon...
Ithilarin ! Lumière, merci ! Que... que s'est-il passé ?
C'est bien lui!
Je me sens heureuse et soulagée de ne pas être seule dans cette épreuve si déconcertante. Malheureusement, le pauvre ne semble pas en savoir plus que moi... et il a vraiment l'air mal en point. Je me rapproche de lui, et prends délicatement son visage dans mes mains pour mieux l'examiner.
"Ne t'inquiète pas de ça maintenant", lui dis-je avec un léger sourire.
Son regard est vitreux, et il est si pâle! J'essaie de lui cacher mon inquiétude... Il faut vraiment qu'il se repose. En supposant que du repos suffise...
Je me tourne vers un des deux étrangers qui le soutiennent:
"Connaissez-vous une auberge près d'ici? Il faut qu'il s'allonge, et vite".
Le jeune homme apparu si mystérieusement essaye de se relever mais chancelle aussitôt. Nous gardons une main bienveillante sur ses épaules au cas où...
Une des deux jeunes femmes semble connaître ce ménestrel tombé du ciel. Ils discutent, je laisse tranquilles et me met un peu en retrait.
"Connaissez-vous une auberge près d'ici? Il faut qu'il s'allonge, et vite".
"Je connais bien la ville pour y avoir vécu quelques années il fut un temps. Suivez moi je vais vous conduire à l'endroit parfait, ça ne paie pas de mine mais c'est confortable et le propriétaire est une vielle connaissance. Nous y serons à l'aise pour discuter et votre ami pourra se reposer. J'ai hâte d'entendre vos récits!"
Lorsque nous arrivons à l'auberge la nuit est déjà bien entamée et l'établissement est presque vide. Ca fait un bail que je n'étais pas venu ici, trop de souvenirs...
"Ola l'aubergiste! Rien a changé ici, c'est toujours le même taudis!"
L'aubergiste: Non mais...Jibaï! Qu'est-ce que tu fiches ici vieux brigand! Toujours pas mort? "Pas tant que ton bouiboui tiendra debout l'empoisonneur!"
Nous nous donnons l'accolade et je lui demande plus sérieusement.
"Dis moi l'ami ton arrière salle est toujours disponible? Mes amis et moi aimerions parler tranquillement."
Je t'avoue qu'on ne l'utilise plus beaucoup. Blik mort et toi parti c'est plus calme ici... Mais il y a toujours les chaises, la table et les fauteuils. Avec la poussières en plus et quelques objets que je ne savais pas où mettre. Utilise là comme bon te semble toi et tes amis êtes les bienvenus. "Merci. Je te revaudrai ça."
Mais j'y compte bien! Ces jeunes gens m'ont l'air un peu perdus, je vais vous préparer quelques choppes et un bon repas.
Je me tourne vers mes nouvelles connaissances et leur montre un couloir au fond de la salle commune.
"Bienvenu dans mon ancien QG. Vous verrez nous serons bien installé."
"Mes amis"... "parler tranquillement"... On a pas buter du Trolloc ensemble que je sache. Bien qu'il ait l'air très sympathique, il vaudrait mieux que je me méfie. De plus, je n'ai pas envie de parler... que pourrais-je bien lui dire, d'ailleurs? Je n'ai aucune idée de ce qui nous ait arrivé, à Padhvil et à moi.
"Je vous remercie de votre attention, mais je crois vraiment que mon ami a besoin de se reposer dans un bon lit".
Je me tourne vers Padhvil, l'air soucieux:
"Padhvil, comment te sens-tu? Est-ce que ça va mieux?"
Oui... je crois. Je pense que marcher m'a fait du bien. Mais je ne comprends toujours pas ce qui s'est passé. Comment sommes-nous arrivés ici ? Et où est Gablebo ?
J'ai l'impression d'être dans un rêve, ou un cauchemar, je ne sais pas trop.
Tout d'abord ravie d'entendre qu'il va mieux, je déchante rapidement lorsqu'il me pose cette question...
Portant ma main à mon front (Ce mal de tête qui ne s'en va pas!), je soupire et lui répond d'une voix très neutre:
"Je n'en sais rien. Sur le trajet pour venir ici, j'ai essayé de me souvenir de ce qu'il s'était passé, de la dernière chose dont je me souvenais... Sans grand succès, je dois dire: je me rappelle de toi et Gablebo, et de la Tour. Mon dernier souvenir, c'est la Tour... oui. Réfléchissons".
Je commence à marcher doucement à travers la pièce. Tout le monde me regarde comme si j'allais apporter la réponse, claire et précise, dans l'instant. Je prends une chaise, toujours dans ma réflexion, et assoie Padhvil dessus. Je m'agenouille ensuite devant lui et écarte cette mèche blonde de son visage fermé.
"Je n'en sais rien, Padhvil... J'espère simplement que Gablebo est sain et sauf".
Après quelques instants, je soupire encore une fois; non pas parce que je suis confuse, mais parce que j'ai au moins une certitude:
"Nous sommes ici pour une raison. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais nous sommes arrivés à Lugard, et nous avons certainement quelque chose à faire, ou à découvrir dans ce trou à rats... Qu'en penses-tu?"
nous avons certainement quelque chose à faire, ou à découvrir dans ce trou à rats...
Trou à rats? Il parle de chez moi tout de même! Ca fait longtemps que je ne suis pas revenu mais c'est chez moi! C'était notre ville à Blik et moi. Et puis il feraient bien de faire attention les jeunots, ce trou à rat pourrait bien leur être fatal. Enfin ils sont juste ébéter et perdus mieux vaut leur éviter de se fourrer dans un pétrin dont ils ne pourraient se défaire...
Nous voilà emmenés dans une auberge par cette autre homme. Les deux apparitions se connaissent bien mais ne semblent pas être capables l'un plus que l'autre d'expliquer leur présence en ce lieu. Pendant qu'ils essayent de comprendre ce qui s'est passé je m'approche de la jeune femme qui me rappelle quelquechose
Pardonnez moi, mais votre visage m'est familier, nous serions nous déjà rencontrés ?
Silencieuse, méfiante encore, je repère les différentes issues de la pièce. Au cas où.
Voyons ce que les deux ménestrels ont à nous dire... Certes... Nous voilà bien avancés. Mais que suis-je venue faire dans cette galère? Ithilarin, puisque tel est son nom, ne pouvait-elle pas choir devant une tierce personne, hein?
Pffff...
Bon en même temps, ces gens ont l'air plutôt sympathique et... Je n'ai pas grand chose de mieux à faire...
Pardonnez moi, mais votre visage m'est familier, nous serions nous déjà rencontrés ?
*Hein, quoi? Qui vais-je? Euh...*
"Hum... Pardon, j'étais plongée dans mes pensées. A vrai dire, je pense également que nous nous sommes déjà vus: n'étiez vous pas en compagnie d'un lige et d'une jeune femme très remuante il y a environ un an? Parmi un grand nombre de voyageurs se rendant à Tar Valon?
J'étais accompagnée d'une jeune femme qui venait de ddécouvrir qu'elle savait canaliser. Eléa. Le nom ne vous dit rien?
Il y avait aussi une autre ménestrelle parmi nous. Ysandell. Je me souviens que nous avions beaucoup parlé lors du trajet. Ainsi qu'avec un certain Owyn qui voulait devenir lige. Quant aux autres... Force est d'avouer que leur nom m'échappe. Presque autant que leur visage."
*Concentrée sur mes souvenirs, j'essaye de me raccrocher à quelque chose de fiable dans cette situation ubuesque, mais rien de plus satisfaisant ne me vient*
Je m'appelle Karion. Maintenant je pense que je vais pouvoir laisser ces deux là essayer de comprendre ce qui s'est passé et aller faire un tour dans cet auberge pour me trouver quelque chose à manger. Si vous désirez m'accompagner, vous êtes la bienvenue.
Visiblement tout le monde préfère rester dans la salle commune, je ne pense pas apprendre grand chose ce soir. Tant pis autant partager un bon repas on verra bien ce que nous reserve la suite plus tard.
Là dessus mon viel ami l'aubergiste arrive avec un plateau bien rempli. Je m'assoie à la table des deux ménestrels et lui fait signe de tout déposer ici.
En m'adressant aux deux autres un peu plus loin qui parlent entre eux:
"Venez donc nous rejoindre c'est moi qui invite. J'ai une ardoise ici vielle de dix ans ce n'est pas un repas ou deux qui changeront grand chose."
Puis aux deux ménestrels:
"Servez-vous donc aussi. Un bon repas vous aidera peut-être à vous remettre d'aplomb."
Et là dessus je prends une chope et la vide goulument.
