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Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Miere Nage comme une pierre
De la terrasse du palais je vois parfaitement Vogue-sur-le-Vent, et la nostalgie du temps où je n’avais aucune attache me reprend.
Naviguer où bon me semble, déjouer les tours du père-des-tempêtes en faisant preuve d’intrépidité et d’ingéniosité….
*Tout cela me manque plus que tout autre chose.*
Parfois je me dis que j’aimerais abandonner tout pour recommencer cette vie sans entrave. Mais l’importance des devoirs qui m’incombe me fait tout de suite passé cette idée absurde.
*Mon peuple compte sur moi, et je ne peux le décevoir, aussi pesante ma fonction soit-elle.*
Une légère brise se lève et souffle sur ma peau, nue jusqu’à la ceinture, la fraîcheur de celle-ci me donne des frissons.
Un vent inhabituel à cette heure de la journée, mais aussi en cette saison
*Un mauvais présage*
Je suis inquiète. Ce genre de « mauvais présages » sont de plus en plus nombreux ces temps-ci.
*La mer est plus agitée, les tempêtes plus fréquentes…. C’est très inquiétant*
Je décide de rentrer à l’intérieur.
Noral est là, avec derrière lui ses deux servant portant les ombrelles bleu symbole de sa charge de Maître-des-Lames.
Dès qu’ils me voient arriver mes propres servants se place derrière moi. Je soupir, je leur avait dis que je n’avais besoin d’eux qu’en public.
*J’apporte des nouvelles du continent Maîtresse-des-Navires.*
[/i] Le ton cérémonieux de mon ami, et ex-amant me fait dire qu’il est là à titre officiel [/i]
Et qu’elles sont-elles Maître-des-Lames ?
*De l’agitation partout, des guerres et…. des rumeurs. J’ai ici quelques exemplaires de textes qui semble être… des prophéties.*
Je prends les rouleau de parchemins avec quelques hésitations, je les déroule avant d’en commencer la lecture.
L'abîme de l'ombre gangrène notre frêle destin
L'enclos du Berger de la Nuit apparaît comme de l'air tangible à ses mains
Les campagnes fécondes bruniront, avortant de leurs moissons
Les peurs sombres du passé lanceront des flammes sur les nations
Dès lors, la Roue vacillante élira un homme appelé Dragon
Parmi les ténébres il nous baignera dans un immense flot de chagrin
Mais sans lui le dessein s'ouvrira pour tous sur le déclin
Les barrières de jadis ne sont que des leurres,
Sans emprise sur l’ombre et ses puissants seigneurs.
La vermine, toujours fidèle serviteur,
Rapporte à son maître les moindres rumeurs.
Au dragon acculé, deux voies sont proposées,
Chacune menant vers un destin opposé.
Déjà en son cœur, un poison s’est distillé,
Par le tendre regard d’une femme déposé.
Je prends une grande inspiration, un peu effrayée par ce que je viens de lire et par ce que cela signifie.
Ces prophéties émanant des continentaux, avaient beaucoup de ressemblance avec certains points de la prophétie dictée par Jundai.
Tout cela était troublant. *Le cooramor serait donc déjà né?*
La recherche de celui qui était le hérault d’une nouvelle Ere devait passer avant tout. Et s’il était déjà né…
Mais comment le trouvé parmis des milliers et des milliers de continentaux ? Demandé à toutes les Maîtresse-des-Voiles du peuple de partir à la recherche d’indinces ne suffirait qu’à récolter que de vagues rumeurs.
Non il lui fallait prendre contact avec des continentaux et peut-être même se rendre sur place elle-même.
Mais prendre contact avec qui ? L’ Atha'an Miere ne s’était jamais vraiment ouvert à l’extérieur depuis la destruction du monde et aucun membres du Peuple ne s’éloignait de la mer de plus de quelques lieues. *Enfin personne sauf…*
Je fais signe à un serviteur
Apporter moi une plume et un parchemin, j’ai une lettre à faire.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Miere Nage comme une pierre
A ma connaissance aucune Maîtresse-des-Navires ne s’était jamais rendu sur le continent depuis la Destruction du Monde et si il n’était pas question de retrouver le Coramoor elle ne serait pas proposer d’être la première.
Rester plus de quelque jours à pour assumer mes fonctions était déjà difficile en soi, mais au moins ais-je toujours l’océan sous les yeux et puis-je prendre la mer dans mes moments libres.
Mais le Cairhein est bien loin dans les terres, bien loin de l’océan. Savoir que je ne vais plus le revoir pendant plus d’une Lune me remplit déjà de tristesse et de doutes… *Vais-je y arriver ?*
Bien entendu j’aurais pu donner rendez-vous à la délégation de la Tour dans une ville portuaire, mais Caihrein avait une bibliothèque très fournie selon les rumeurs… et si j’allais sur le continent il fallait profiter de cette occasion pour faire des recherches sur le Coramoor.
J’aurais ainsi plus besoin de la Tour… mais cet espoir était mince. L’ l’Atha'an Miere évitait depuis des siècle les AS pour des raisons évidentes, mais j’en avait fait pas dans ma lettre, certaines chose devait changer, malgré sa répugnance à le faire.
L’avenir m’inquiète. Mon peuple, est-il près aux épreuves qu’il va devoir affronter ?
Pour le moment j’ai laissé la Maîtresse-des-Vagues de Tremalking et son Maintre-des-Epées pour mon remplacement temporaire et je pense qu’ils se débrouilleront assez bien.
Cependant je sais que j’aurais du laissé la barre à Soloynte mais je n’ai pu me résoudre à partir pour ce périple sans ma sœur de lait.
Je m’aperçois que j’ai beau être la Maîtresse-des-Navires de l’ l’Atha'an Miere je reste cependant une jeune femme quelques peu effrayée par ce que je devine se profiler à l’horizon.
Portant à ce moment précis je me sens bien, ici sur le bon d’un des rakeur de mon peuple, naviguant en pleine mer vers la côte.
Cela faisait des mois que je n’avais pas pris la mer pour un si long voyage, mes responsabilité ne permettant généralement pas de partir au large plus de quelque jours.
Je suis cependant un peu déçue de ne pas être sur mon propre rakeur, mais mon rang ne me permet plus ce genre de chose.
Ca me démange toujours de donner des ordres à l’équipage J’ai beau avoir assez d’autorité pour pouvoir ordonné à la Maîtresse-des-Voiles de sauter à pied joints par-dessus bord, mais donner des ordres à l’équipage aurait été une insulte à ma subordonnée.
Les deux autres rakeurs composants l’expéditions flanquent le navire des côtés formant une escorte jamais vu jusque là. Les deux navires étaient bondés de guerriers.
C’était une initiative Noral, qui malgré toutes ses protestations avait tenu bon. Au final, j’avais du m’incliner devant cette décision, ma sécurité était sous sa responsabilité et je n’avais pas vraiment mon mot à dire sur ce chapitre.
Soudain une vigie, une femme, nous informe que la Terre en vue.
Je m’avance vers l’avant immédiatement suivit par mes servants et j’aperçois effectivement la côte.
Après quelques instants, je remarque l’embouchure d’un fleuve un peu à l’Est. Le fleuve que nous allons remonter jusqu’à Caihrein.
La Maîtresse-des-Voiles de ce navire est une bonne navigatrice.
D’un geste, j’ordonne à un serviteur d’accomplir les ordres que je lui ai donnés quelques jours auparavant. Il revient quelques instants plus tard avec une robe légère en soie bleue. Qu’il me pose sur les épaules avant qu’un autre noue délicatement une ceinture dorée à ma taille afin de maintenir fermer ma robe.
Tout autour de moi, l’équipage fait de même. Je maudis les continentaux pour leurs coutumes stupides de se revêtir ainsi.
Ces idioties ne servait à rien et tenait chaud….
*Et bientôt nous allons quitter la mer, pour entrer sur le continent… j’espère que j’y trouverais certaines réponses.*
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Debout à l'avant du skimmer, je regarde le port grouillant de monde sous mes yeux, et l'île qui s'étend derrière. J'ai grandi dans son clan, et me voilà à présent Maîtresse-des-Vagues de Tremalking. Pourtant, même à-demi Amayar, j'ai du mal à rester trop longtemps loin de mon navire. Mon coeur est Atha'an Miere à présent.
Je srute le port d'un regard impassible quand un homme débarque en courant sur le pont. Il me reconnaît au premier coup d'oeil à cause des médaillons qui s'entrechoquent sur ma joue.
-Vous êtes bien Yarine Din Tinandra, Maîtresse-des-Vagues du clan Ecume-de-l'Aube?
-C'est moi. Que me voulez-vous?
-Je suis chargé de faire passer un message à toutes les Maîtresses-des-Vagues de l'Atha'an Miere et vous êtes la première que je rencontre. Je viens d'arriver du Cairhien où notre Maîtresse-des-Navires a rendu l'âme voici quelques jours...
-Dorilys...?
J'accuse le coup un instant. Dorilys... Nous étions amies, avant que son accession au rang de Maîtresse-des-Navires, alors qu'elle était trop jeune et manquait d'expérience, et certaines de ses décisions que je n'avais pas approuvées nous divise. Car je voulais être Maîtressse-des-Navires, et elle l'a été à ma place malgré son jeune âge. A présent qu'elle est morte... Je me traite aussitôt d'ingrate. Dorilys a été mon amie avant tout et je me dois de respecter le deuil et de la pleurer avant qu'une nouvelle Maîtresse-des-Navires soit nommée. Elle m'avait chargée de la remplacer le temps de sa mission.
-Merci de m'avoir transmis la nouvelle, dis-je d'une voix égale à l'homme. Nous observerons la période de deuil requise. Puisque vous n'avez pour l'instant vu que moi et que la Maîtresse-des-Navires m'avait chargée de la remplacer, faites également passer le message aux autres Maîtresses-des-Vagues qu'après le deuil et la cérémonie, je les invite à me rejoindre à Tremalking afin qu'une nouvelle Maîtresse-des-Navires soit élue.
L'homme prend le temps d'enregistrer les informations puis hoche la tête d'un air grave.
-Bien, Maîtresse-des-Vagues.
-Et... Savez-vous comment est-ce arrivé?
-Pas exactement. Notre Maîtresse-des-Navires était pourtant en bonne santé... Elle revenait d'une réunion avec des continentaux quand elle a été prise d'un malaise. La Maîtresse-des-Voiles du rakeur sur lequel elle se trouvait nous a chargés de transmettre la nouvelle. Elle a également fait savoir que le corps de notre Maîtresse-des-Navires serait rendu à l'Océan en présence des Maîtresses-des-Vagues et de toutes les Maîtresses-des-Navires de notre peuple, c'est pourquoi je suis là.
-Bien. Merci, jeune homme. Nous resterons ici jusqu'à l'arrivée de la Maîtresse-des-Navires. Au moins retournera-t-elle à l'Océan...
J'ai plus parlé pour moi-même que pour le messager. Mon regard se fait lointain.
-Vous pouvez aller à présent, transmettez bien la nouvelle.
L'homme s'incline et quitte le navire sans un mot de plus. Je me tourne vers l'Océan dont la surface miroite. Il est temps de faire le deuil. Je m'adresse à mon Maître-des-Epées:
-Dis à l'équipage de répandre la nouvelle dans le clan, et que le deuil commence...
Il a entendu comme moi la nouvelle, aussi se contente-t-il d'obéir. Un sensation étrange m'envahit alors, presque comme... Non. Une Maîtresse-des-Vagues ne pleure pas.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Je lève la tête à l'annonce de la vigie et m'avance vers la mer. Au loin un navire se profile à l'horizon; même de mon skimmer je peux distinguer sa couleur bleu foncée, la couleur du deuil. C'est bien le rakeur attendu, avec à son bord la Maîtresse-des-Navires. Il est escorté par des darteurs, eux aussi en bleu foncé. Je jette un coup d'oeil à mon propre navire; des tentures de deuil ont été accorchée un peu partout et l'équipage a retiré ses vêtements aux couleurs éclatantes pour des tissus plus discrets. Moi-même, bien que la lourde chaîne pende toujours sur la joue, j'ai retiré mes habituels bracelets et colliers et je regarde le Vogue-sur-le-Vent qui approche du port.
Le rakeur à peine ammaré à côté du Pourfendeur-des-Lames,une foule silencieuse se presse sur le quai. Je fais signe à mon Maître-des-Epées et au serviteur qui porte mon ombrelle de descendre. On s'écarte respectueusement sur mon chemin vers le Vogue-sur-le-Vent. Une jeune femme, que ses chaînes désignent comme une Pourvoyeuse-de-Vent, apparaît sur le pont, un homme à ses côtés. Tous deux attendent visiblement que je les rejoigne.
La jeune femme a les traits quelque peu tirés mais s'efforce de garder un calme impassible, à l'image de l'homme que je reconnais comme le Maître-des-Lames, sans aucun doute celui de Dorilys.
Toutes les Maîtresses-des-Vagues, Maîtresses-des-Voiles et Pourvoyeuses-de-Vent de l'Atha'an Miere sont rassemblées sur le port, la tête baissée en signe de deuil. Elles forment une longue procession qui attend en silence, tout comme la foule.
J'imaginais la vue d'un mort plus pénible que cela, mais ce sont moins les traits paisibles de la Maîtresse-des-Navires que le fait que je la connaissais qui m'affecte. Je m'incline devant le cercueil de Dorilys et prononce mes voeux:
-Que notre Maîtresse-des-Navires trouve la paix dans l'Océan.
Puis je m'efface sur le côté et, une par une, les Maîtresses-des-Vagues en premier, suivies des Maîtresses-des-Voiles et des Pouvoyeuses-de-Vent, montent sur le rakeur pour rendre un dernier hommage à Dorilys.
A côté de moi, la Poruvoyeuse-de-Vent et le Maître-des-Lames restent silencieux. Ils ont dû naviguer lentement pour arriver si tard; toutes les représentantes des clans et des navires étaient arrivés depuis quelques jours déjà. Tous deux fixent le corps défunt, le visage impassible. Pourtant nous aurons des choses à nous dire, plus tard...
Après que la dernière Pourvoyeuse-de-Vent se soit inclinée et que le peuple ait rendu à son tour une dernière prière, deux hommes referment doucement le linceul brillant de la Maîtresse-des-Navires et, solenellement, rendent le corps de Dorilys à l'Océan.
On n'entend qu'un gros "plouf", puis c'est fini. Je ne peux m'empêcher d'avoir un pincement au coeur. Elle était jeune après tout et, bien que je l'ai parfois jalousée, elle ne méritait pas de mourir maintenant. Enfin, ce qui est fait est fait et on ne peut y revenir.
Il n'y a pas besoin d'un long discours; la Maîtresse-des-Navires est morte, point. Et même si le deuil sera observé pendant une semaine et qu'aucun rakeur ne quittera le port durant cette période, l'évènement principal est déjà passé. Une par une, les Maîtresses-des-Vagues quittent le pont pour regagner leur rakeur, puis les Maîtresses-des-Voiles et les Pourvoyeuses-de-Vent. Il ne reste plus que moi, le Maître-des-Lames et la jeune Pourvoyeuse-de-Vent. Je pousse un soupir et me tourne vers eux.
-Puis-je avoir une discussion avec vous, si possible dans un endroit discret?
D'un même mouvement, ils se tournent vers moi. Le Maître-des-Lames me dévisage un instant puis dit d'une voix grave:
-Dans votre cabine, si vous voulez.
J'acquiesce et nous quittons le rakeur. Sur le port, la foule se disperse.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
-Asseyez-vous je vous en prie.
Noral et Sylointe (ils ont fini par se présenter, je ne les connaissais que par leur titre) prennent place dans des fauteuils. Le silence pèse un instant, puis le Maître-des-Lames prend la parole :
-Je suppose qu'une nouvelle Maîtresse-des-Navires va être élue bientôt...
-Il faudra bien, c'est vital pour notre peuple.
-Et... Vous comptez vous présenter?
Son regard glacial attend une réponse. Bien sûr que je vais me présenter, il le sait très bien! Et cela ne fait pas de doute que je serai élue. Mais je comprends où il veut en venir.
-Dorilys m'a laissée l'Atha'an Miere à son départ, mais vous êtes le Maître-des-Lames. Néanmoins vous n'ignorez pas que, si je suis élue, c'est mon Maître-des-Epées qui sera désigné à votre place. Vous pourrez bien trouver une Maîtresse-des-Vagues qui veuille de vous...
-Ce n'est pas à cela que je pensais! réplique-t-il abruptement.Dorilys, comme vous devez le savoir, a recontré ces Aes Sedai des terres intérieures, et elle a passé un pacte avec elles.
Mon regard s'anime. Elle n'a pas osé...
-Et... Quel genre de pacte?
-Elle a promis, au nom de l'Atha'an Miere tout entier, de prendre soin d'une jeune fille de la Tour nommée Sihaya. La jeune fille en question a été nommée ambassadrice de sa communauté et nous l'avons accueillie sur notre naivre. Or, juste avant la mort de Dorilys, elle a disparu dans d'étranges circonstances avec plusieurs de ses compagnons.
Je reste bouche bée. Voilà qui est fort ennuyeux. Une ambassadrice, sous notre responsabilité qui plus est... C'est alors que Sylointe intervient pour la première fois:
-Si cela peut vous rassurer, Dorilys a également affirmé qu'elle n'enverrait plus de jeunes filles de notre peuple à la Tour, sans pour autant faire revenir celles qui s'y trouvent déjà. Il y a parmi elles une autre ambassadrice, mon apprentie, à qui ma soeur avait confié ce poste tout en l'envoyant recevoir l'apprentissage de la Tour. A présent que Dorilys est morte je souhaiterais la faire revenir, mais cette demande devra obligatoirement s'accompagner du retour de Sihaya. Et, si jamais la Tour apprend qu'elle a disparu, je crains pour le devenir d'Isaeda et des autres. Ces femmes tiennent à leurs novices et à leurs Acceptées.
Je me lève et regarde par le hublot. Dans quelle situation nous a donc mise cette jeune entêtée?
-En somme il faudrait envoyer des nôtres sur le continent pour partir à la recherche de cette jeune femme sous prétexte de craindre la colère de ces Aes Sedai? Vous n'y pensez pas!
-Vous avez une autre solution? Si nous nous adressons aux continentaux la Tour sera forcément informée et le serment brisé!
Je réfléchis un instant. Ces futures Pourvoyeuses-de-Vent sont en effet vitales pour nous, même si nous n'en avons plus le secret. Je réfléchis un instant puis me tourne vers mes deux interlocuteurs.
-voilà ce que nous allons faire: je chargerai un messager d'avertir la Tour Blanche du décès de notre Maîtresse-des-Navires, précisant que les négociations ne pourront reprendre qu'une fois la période de deuil observée et la nouvelle Maîtresse-des-Navires élue, ce qui nous laissera le temps de rechercher cette Sihaya. Espérons toutefois qu'elle sera en bonne santé...
-Et surtout qu'elle ne soit pas allée dire à la Tour que l'Atha'an Miere avait abandonnée son ambassadrice sur les rives du Cairhien. C'est ma faute; la mort de Dorilys a précipité les choses...
Il paraît soudain abattu. Je le comprends; c'a a dû être un choc pour lui. Sylointe n'a pas l'air mieux. Je ne peux m'empêche d'avoir pitié d'eux.
-Ne vous inquiétez pas, je vais m'occuper de tout ceci.
Soudain Sylointe se lève
-Je vous en prie, laissez-moi porter le message à la Tour! Après cet... homme gris, je crains pour la sécurité d'Isaeda et des autres!
-Je regrette, votre place est ici. Mais rassurez-vous, je vous tiendrai au courant.
-Qui allez-vous choisir pour porter le message? Ce n'est pas une mission sans risque. Si la Tour venait à savoir...
-Je veillerai à ce qu'elle n'en sache rien. Maintenant, si vous le permettez, je vais trouver la personne adéquate et préparer le départ.
Ils hochent la tête et, n'ayant visiblement rien à ajouter, sortent. Je reste encore un moment dans ma cabine pour prendre conscience de ce que je vais faire. Bah, après tout peut-être retrouverons-nous facilement Sihaya et tout rentrera dans l'ordre. Nous n'enverrons plus de jeunes filles à la Tour et, une fois formées, celles qui s'y trouvent reviendront parmi nous. Mais, si je n'étais pas élue? Et si il arrivait des ennuis à Sihaya ou Isaeda? Bon, inutile de s'inquiéter, tout ira bien. Pour le moment je dois trouver quelqu'un qui accepte cette mission délicate, ce qui ne sera pas facile. Je prends une inspiration et sors. Une Maîtresse-des-Navires doit aussmer ses décisions après tout.
Messagère de l'Atha'an Mierebestiae sumus, ut non bestiae simus
Mon père m'a laissé quartier libre pour la journée ; j'en profite pour me promener sur le port. C'est un jour important qu'aujourd'hui : la cérémonie de deuil pour la Maîtresse-des-Navires doit se dérouler incessamment sous peu; mais ce n'est pas la seule raison qui rende ce jour plus important que les autres. Je ne l'ai vue que très rarement, mais cette femme m'avait l'air jeune. Trop jeune pour mourir. Je me demande ce qui lui est arrivé.
Les gens s'écartent au passage d'une femme à l'allure haitaine et droite, la Maîtresse-des-Vagues de Tremalking, de mon clan. On chuchote que c'est elle qui va prendre la suite de Dorilys. Elle m'a l'air sûre d'elle ; je n'aimerais pas avoir à faire avec une telle femme!
La cérémonie se déroule dans le recueillement. La Maîtresse-des-Vagues, qui a déjà l'air de se prendre pour la nouvelle Maîtresse-des-Navires, garde un visage froid. Sitôt le défilement de Maîtresses-des-Voiles, Pourvoyeuses-de-Vent et Maîtresses-des-Vagues terminé, elle entraîne le Maître-des-Lames et une jeune femme que l'on dit être la soeur de lait de la Maîtresse-des-Navires vers son rakeur. Je regarde le nom de ce rakeur : Pourfendeur-des-Lames, et mon coeur se serre. C'est bien le navire qu'on m'a indiqué. Impossible! Moi, Brinhyld, Ayamar de naissance, je vais faire mes débuts sur le rakeur de notre Maîtress-des-Vagues!
J'avais parlé à père, je lui avais dit mon intention de me faire apprentie, et il m'avait donné son approbation, bien qu'à regret. Depuis plusieurs années déjà la fabrique de porcelaine avait cessé d'être mon univers ; je rêvais de nouveaux horizons. Une Amayar qui veut prendre la mer! on m'avait beaucoup raillée, jusqu'à ce que je sois admise sur un navire. Je n'ai jamais été entièrement Amayar de toute façon, mon coeur a toujours été vers l'Océan. Sans doute ma mère était-elle Atha'an Miere...
Je m'étonne qu'on m'ait dit de venir aujourd'hui puisque, selon la tradition, aucun navire ne quittera le port pendant un mois et un jour. Bah, cela me laissera le temps d'apprendre certaines choses. Je contemple un moment l'imposant rakeur sur lequel je vais naviguer et la fierté m'envahit. Enfin, ce jour inespéré de monter sur l'un de ces vaisseaux qui ont hanté mes rêves est arrivé!
Chargée de mes maigres effets, je monte à bord du Pourfendeur des Lames. Il n'y a pas foule sur le pont ; bien sûr, tous son occupés à faire le deuil. Un instant je me dis que personne ne viendra, jusqu'à ce qu'une voix de femme résonne dans mon dos.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
J'aperçois une jeune fille non loin de la passerelle. Elle tient un petit baluchon à la main et attend visiblement quelque chose. Je fronce les sourcils; n'a-t-elle pas vu que nous sommes en deuil? De plus, sa peau blanche la désigne comme une Amayar, alors que vient-elle faire ici?
-Eh bien, que faites-vous là, enfant? Ce n'est pas parce que vous n'avez pas les même coutumes mortuaitres qu'il faut ignorer celles des autres. Vous cherchez quelque chose?
Je suis un peu dure; j'ai moi-même du sang Amayar. La jeune fille a l'air d'une enfant prise en faute. Elle paraît effectivement jeune: quatorze années, quinze tout au plus.
-Je... On m'a dit de venir... Ce rakeur...
Je m'efforçe d'adoucir mon regard pour l'amener à s'expliquer plus clairement.
-Oui?
-La Maîtresse-des-Voiles m'a envoyée sur ce navire. Je désirais me faire apprentie...
Je hausse les sourcils. Une Amayar qui veut se faire apprentie sur un rakeur? Bah, après tout je suis bien Maîtresse-des-Vagues.
-Tu serais donc attirée par la mer?
-O... Oui, Maîtresse-des-Vagues. Mon voeu le plus cher est de partir en mer et de découvrir ces terres intérieures.
Elle s'exprime avec une ferveur qui me surprend. Ainsi elle voudrait découvrir ces terres de l'intérieur...?
-Mmmm... Oui, on m'a parlé de toi. Tu dois remplacer une certaine Madria, c'est cela? Elle en aura pour un moment à se remettre d'une mauvaise chute. Bon, le moment est mal choisi mais je suppose que tu es pressée de faire connaissance avec les terres del'intérieur?
-Oh, oui!
Son regard est chargé d'espoir. La pauvre, elle ne doit jamais avoir vu d'autre paysage que celui de cette île... Et si je lui donnais l'occasion d'en découvrir d'autres? Mais aussitôt cette idée me paraît absurde. Elle est trop jeune et trop inexpérimentée. Mais après tout si elle veut faire carrière sur un rakeur, autant commencer maintenant. C'est peut-être le destin qui me l'envoie... Je scrute la jeune fille des pieds à la tête : elle porte des vêtements simples comme en portent les Amayars, rien de bien voyant. Ses cheveux sont blond-roux et ses yeux pareils à l'Océan. Elle m'a l'air d'une brave fille courageuse. J'aurai l'occasion de tester son caractère les jours suivants, là n'est pas la question. A force d'hésiter ma pitié va prendre le dessus. Je me lance:
-Et... Si je te donnais l'occasion de partir avant la fin du deuil, la saisirais-tu?
Son regard se fait méfiant. Elle a sans doute deviné quelque chose mais son empressement la fait acquiescer sans hésitation.
-Bien, alors suis-moi... Quel est ton nom, au fait?
-Brinhyld...
Je souris et l'invite à me suivre dans ma cabine. Cela aura pris moins de temps que je ne m'y attendais, finalement...
Au fur et à mesure que je lui explique sa mission, la jeune fille devient de plus en plus pâle mais garde des traits immobiles. Je doute de plus en plus de sa capacité, quand elle finit par hocher la tête résolument, comme si elle tranchait une question épineuse.
-De plus, qui sait, à ton retour, tu auras peut-être une jolie chaîne sur la joue...
Voilà qui achève de la convaincre. Elle écoute cette fois avec avidité les détails de l'expédition que je lui donne. Cette soif naïve de découverte me fait un peu peur, mais je me suis promise d'en finir le plus vite possible, aussi cette jeune fille est une occasion inespérée. Et puis, elle comprendra assez vite que ce n'est pas une simple commission.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Les jours suivants, je convoque Brinhyld et lui confie tout ce que je sais sur les continentaux, c'est-à-dire pas grand chose, mais je lui dis que des gens d'expériences la renseigneront plus pendant le voyage. La jeune fille m'écoute avec une grande attention. Elle a l'air plus qu'excitée à l'idée d'une telle mission. J'ai un peu honte de reposer une si lourde tâche sur de si fragiles épaules mais les choses doivent aller vite, et cette Amayar, si inexpérimentée qu'elle fût, semble avoir le bon potentiel pour l'acomplissement de cette mission.
Comme je peux le constater au fil de nos conversations, elle est moins réservée qu'elle en a l'air et finit par laisser tomber sa timidité. Je découvre en elle un caractère affirmé qui achève de me convaincre.
Seule épine: Sylointe qui, en apprenant mon projet de faire de Brinhyld une messagère en mission et de la faire partir avant la fin du deuil, a violemment protesté. Cette fille lui rappelait son apprentie, à peine plus âgée, que sa soeur a sacrifié à la politique. Sylointe ne veut pas que je fasse de même avec celle-là, mais je me montre inflexible. Ma décision est prise, aussi finit-elle par se décourager, mais je devine qu'elle ne me porte pas dans son coeur.
La veille du départ, je rédige le fameux message à porter à la Tour:
Aes Sedai,
Je sais que vous n'avez pas oublié le serment fait par notre Maîtresse-des-Navires de protéger votre ambassadrice, et sachez que ce serment est toujours valable des deux côtés. Or, il y a peu, la pénible nouvelle de la mort de notre Maîtresse-des-Navires nous est parvenue, avec toutes les conséquenses que cela va entraîner. Ainsi, en tant que représentante provisoire des Atha'an Miere, je tiens à vous dire que notre collaboration se poursuivera dans la mesure du possible, et ce pour une durée indéterminée. Je ne peux encore rien vous affirmer maintenant puisque, le deuil n'étant pas achevé, je n'ai pas encore les pouvoirs requis pour poursuivre ces négociations. En attendant nous prenons soin de votre ambassadrice, et j'espère qu'il en est de même pour la notre. Je dois d'ailleurs vous demander quelque chose à son sujet: je vous suis d'abord reconaissante de lui apporter vos connaissances, mais quand elle apprendra la nouvelle, j'aimerais la faire revenir sur l'Atha'an Miere afin qu'elle fasse elle aussi son deuil dans nos traditions, et surtout que je fasse sa connaissance.
Je vous fais également part de mon intention de cesser tout envoi de jeunes filles à la Tour, décision déjà prise par Dorilys, car j'estime trop cruel pour des Atha'an Miere de devoir rester si longtemps loin de l'Océan, même si, je le sais, vous aurez sans doute du mal à le concevoir. Ainsi, je laisserai encore quelque temps les novices sous votre responsabilité, mais une fois leur enseignement terminé elles retourneront là où est leur place. Nous avons besoin de nos Pourvoyeuses-de-Vent autant que vous de vos Acceptées et novices, alors j'espère que vous comprendrez.
Je vous fais remettre ce message par une jeune fille qui a toute ma confiance et que je vous demande de traiter en égale. Sachez ainsi que, bien que nos coeurs soient aujourd'hui en deuil, nos relations ne seront pour l'instant pas modifiées. Accordez à Isaeda cette période de recueillement, le temps donc que j'aie un entretien avec elle. Vous comprendrez que je ne peux malheureusement pas pour l'instant quitter l'Atha'an Miere, et que c'est une entorse à la tradition que de laisser partir cette messagère, mais il m'a semblé urgent de vous prévenir.
Que la Lumière vous guide,
Yarine Din Tinandra Tremalking, Maîtresse-des-Vagues
Je relis. Cela me paraît assez ambigü sur le plan des relations, mais je ne peux pas pour l'instant prendre de vraie décision. Cela suffira; j'espère toutefois qu'elles laisseront partir Isaeda. Avec Brinhyld, elles auront bien assez de ressources pour retrouvre Sihaya. Je n'ai jamais menti, et surtout pas pour une question aussi grave, mais c'est nécessaire. Pour notre peuple...
Le matin suivant, aux premières lueurs de l'aube, le rakeur Fureur-des-Flots s'apprête à lever l'ancre dans le grand port de Tremalking. C'est le seul qui n'ait pas la couleur du deuil, et il forme un contraste étonnant avec le reste de la flotte amarrée.
J'ai fait une annonce officielle du départ du naivre, excusant la tradition par l'urgence de transmettre la nouvelle, aussi les rares passants ne s'étonnent pas de voir un navire sur le départ, en ce quatrième jour de deuil.
Je fais mes dernières recommandations à Brinhyld et lui confie le précieux message scellé, en lui recommandant de le mettre à l'abri. Il ne faudrait pas qu'il tombe en d'autres mains que celles des Aes Sedai. Noral et Sylointe sont là, la Pourvoyeuse-de-Vent me regardant d'un air sombre.
Brinhyld monte d'un pas mal assuré dans le rakeur et, un instant plus tard, le Fureur-des-Flots largue les amarres. Je laisse ainsi une jeune fille seule face à son destin mais heureusement, mes derniers remords s'en vont avec elle.
Messagère de l'Atha'an Mierebestiae sumus, ut non bestiae simus
Le port s'éloigne lentement à mesure que nous quittons Tremalking. Un vent marin me fouette le visage; je me sens étonnament bien. Enfin, je vais découvrir de nouvelles terres, et surtout cet Océan que j'ai toujours voulu parcourir. Seul un petit pincement au coeur me fait penser à mon père que je viens de laisser seul dans sa fabrique de porcelaine. Il avait besoin de mes yeux pour la minutieuse peinture et de mes mains habiles pour remplacer les siennes, usées, et voilà que je l'en prive. Je me rassure en me disant qu'il trouvera bien un apprenti pour l'aider à ma place. Avant de partir, il m'a donné une boucle d'oreille qui appartenait à ma mère; je lui ai demandé pourquo il n'y en avait qu'une mais il m'ai dit que ma mère ne lui avait donné que la seconde. Je n'ai pas insisté et me suis contentée de lui faire mes adieux. J'espère qu'il ne me manquera pas trop.
Je n'aurais jamais espéré me voir confier une mission d'une telle importance. Je garde en permanence le message confié par la Maîtresse-des-Vagues sur moi, de peur de le perdre. Elle s'est montrée étonnament précise sur certains points de ma mission alors qu'elle a souvent fait la sourd oreille à mes question. Moi qui n'avais entendu parler des Aes Sedai que dans les contes, voilà que je vais en voir de vraies!
Cette mission me paraît simple en somme: je remets le message aux Aes Sedai et pars avec cette Isaeda pour retrouver l'ambassadrice, sans rien leur dire bien sûr. Quelque chose me dit cependant qu'on m'a caché des choses... Bah, je verrai bien. En attendant je vais effectuer un long voyage. Je me sens soudain plus légère, comme libérée d'un fardeau, et je laisse la brise m'arroser des goutelettes d'écume.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Ce topic va désormais servir pour le RP Seanchan - Atha'an Miere.
Dès Sam partie, je me lève, puis crie à mes valets, mes secrétaires et mes soldats différents ordres, en autres celui de rassembler tous les Officiers dans la salle de réunion du Navire Amiral.
Je me retrouve alors seul dans mon bureau. Je me dirige d'un pas lent vers le très imposant miroir. Malgré la porte fermée, j'entends le brouhaha du dehors. Je ne m'en occupe pas, je ne me concentre que sur moi-même ; enfin sur mon reflet dans la psychée.
Celle-ci me renvoie l'image d'un homme jeune, beau. Son visage est la concentration même.
C'est maintenant Tarlic que tu vas devoir choisir ton avenir. Ne te trompe pas de route ; saisis la seule qui t'a toujours intéressé : celle de la Gloire.
J'abandonne alors mon reflet pour rejoindre la salle de réunion.
Pensée: Plus que jamais il faut que tu t'imposes comme Chef...
Alors que Miesko se réveille, elle se rend vite compte de l'agitation qui règne dans tout le navire. S'apprêtant au plus vite, elle quitte sa cabine pour voir de quoi il s'agit, avec l'intention de rejoindre ensuite Jaëlle.
Dans les couloirs, elle croise un homme peut-être un peu plus jeune qu'elle. Elle reconnaît rapidement le commandant des Hailène et s'incline brièvement devant lui. Son visage est de nouveau du marbre le plus froid.
Miesko, oui c'est ça. J'ai entendu parler de vous pour je ne sais plus trop quoi.
Je me rendais sur le pont afin de connaître la cause de toute cette agitation.
Plus la peine. Sachez que les morat'rakens ont repéré la première trace de vie de ce côté de l'Océan : des êtres plus ou moins légendaires, appelés les Atha'an Miere. Ils vivent principalement en mer, d'après nos informations.
Une fois fini mon "briefing", une idée me vient :
Venez donc avec moi. Il y a une réunion des Officiers -que je préside-, une sul'dam ne pourra qu'être bénéfique à celle-ci.
Miesko, oui c'est ça. J'ai entendu parler de vous pour je ne sais plus trop quoi.
*Sans doute l'affaire avec le morat'raken, ça a donc commencé à s'ébruiter, déjà...*
La sul'dam écoute attentivement ce que lui dit le commandant, puis hoche la tête, vaguement curieuse à l'égard de ces Atha'an Miere. Une réunion ? Ca peut être important. Elle irait donc voir Jaëlle après...
Miesko marche aux côtés du commandant, en direction de la salle du réunion. Sa question la surprend une seconde _pourquoi s'intéresserait-il à une damande ?_, mais le visage de la Sul'dam reste parfaitement impassible. Elle répond calmement :
Ria, commandant. On vient tout juste de lui passer l'a'dam, son caractère n'est pas forgé.
*"Vous avez". Lui les considère bien comme des animaux. En voilà un qu'il ne faudra pas sous-estimer.*
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Nous continuons à marcher, Miesko à ma gauche et légèrement derrière. Après un cours moment de silence, je reprends la conversation, toujours impassible. En fait c'est à peine si je m'intéresse vraiment ce que je dis et à ce que répond la sul'dam. Mes pensées sont plutôt concentrées sur la réunion à venir.
Les damanes m'ont toujours fasciné. Si puissantes... mais si dangereuses lorsqu'elles n'ont pas l'adam autour du cou et une sul'dam pour les contrôler.
Le malaise de Miesko grandit au fur et à mesure qu'elle avance en compagnie du commandant. Son désintérêt lui fait éprouver des sentiments qu'elle reconnait comme ceux de Jaëlle, lorsqu'on l'ignore ou la méprise. Une brève culpabilité la prend à l'égard de la damane.
Toujours sereine de visage, Miesko incline doucement la tête à l'adresse de Tarlic :
Je me ferai un plaisir de vous en parler plus longuement une autre fois, si vous le souhaitez. Mais pour l'instant il me semble que nous arrivons.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Remontant du vaisseau amiral :
Une fois arrivée en vol statonnaire, elle utilise les deux foulards qui lui enlacent les poignets :
- Vol discret. Observation pour le moment. Après : Mission intimidation et sauvetage. Bonne chance. Attention : gare au vent.
Sam avait donné les ordres pour que tous les escadrons se reunissent plus ou moins. Il gardaent tout de même de bonnes distances mais les etrémités des formations se distinguaient entre elles.
Samiane avait confié le commandement du sien a Tisc pour l'instant et faisait une ronde d'inspection. Les 30 animaux de chaques escadrons n'étaient pas en vol bien entendu... Mais chacun des 6 escaadrons disposaient d'au moins 20 de leurs tadems plus quelques rakens et to'rakens non chevauchés qui étaient plutot un poid en combat.
Elle parcourait les troupes assez vite, galvanisant les troupe, donnant ses ordres aux chefs et encourageant les bêtes...
- Mon Ira, aucun n'est aussi fort que toi, mais la vue de tous ce soutien est si reconfortante.