La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
L'ancien site est a présent archivé pour la postérité et en mode "lecture seule". Vous pouvez consulter l'ensemble du contenu et des anciennes discussions du forum,
mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Miere Nage comme une pierre
De la terrasse du palais je vois parfaitement Vogue-sur-le-Vent, et la nostalgie du temps où je n’avais aucune attache me reprend.
Naviguer où bon me semble, déjouer les tours du père-des-tempêtes en faisant preuve d’intrépidité et d’ingéniosité….
*Tout cela me manque plus que tout autre chose.*
Parfois je me dis que j’aimerais abandonner tout pour recommencer cette vie sans entrave. Mais l’importance des devoirs qui m’incombe me fait tout de suite passé cette idée absurde.
*Mon peuple compte sur moi, et je ne peux le décevoir, aussi pesante ma fonction soit-elle.*
Une légère brise se lève et souffle sur ma peau, nue jusqu’à la ceinture, la fraîcheur de celle-ci me donne des frissons.
Un vent inhabituel à cette heure de la journée, mais aussi en cette saison
*Un mauvais présage*
Je suis inquiète. Ce genre de « mauvais présages » sont de plus en plus nombreux ces temps-ci.
*La mer est plus agitée, les tempêtes plus fréquentes…. C’est très inquiétant*
Je décide de rentrer à l’intérieur.
Noral est là, avec derrière lui ses deux servant portant les ombrelles bleu symbole de sa charge de Maître-des-Lames.
Dès qu’ils me voient arriver mes propres servants se place derrière moi. Je soupir, je leur avait dis que je n’avais besoin d’eux qu’en public.
*J’apporte des nouvelles du continent Maîtresse-des-Navires.*
[/i] Le ton cérémonieux de mon ami, et ex-amant me fait dire qu’il est là à titre officiel [/i]
Et qu’elles sont-elles Maître-des-Lames ?
*De l’agitation partout, des guerres et…. des rumeurs. J’ai ici quelques exemplaires de textes qui semble être… des prophéties.*
Je prends les rouleau de parchemins avec quelques hésitations, je les déroule avant d’en commencer la lecture.
L'abîme de l'ombre gangrène notre frêle destin
L'enclos du Berger de la Nuit apparaît comme de l'air tangible à ses mains
Les campagnes fécondes bruniront, avortant de leurs moissons
Les peurs sombres du passé lanceront des flammes sur les nations
Dès lors, la Roue vacillante élira un homme appelé Dragon
Parmi les ténébres il nous baignera dans un immense flot de chagrin
Mais sans lui le dessein s'ouvrira pour tous sur le déclin
Les barrières de jadis ne sont que des leurres,
Sans emprise sur l’ombre et ses puissants seigneurs.
La vermine, toujours fidèle serviteur,
Rapporte à son maître les moindres rumeurs.
Au dragon acculé, deux voies sont proposées,
Chacune menant vers un destin opposé.
Déjà en son cœur, un poison s’est distillé,
Par le tendre regard d’une femme déposé.
Je prends une grande inspiration, un peu effrayée par ce que je viens de lire et par ce que cela signifie.
Ces prophéties émanant des continentaux, avaient beaucoup de ressemblance avec certains points de la prophétie dictée par Jundai.
Tout cela était troublant. *Le cooramor serait donc déjà né?*
La recherche de celui qui était le hérault d’une nouvelle Ere devait passer avant tout. Et s’il était déjà né…
Mais comment le trouvé parmis des milliers et des milliers de continentaux ? Demandé à toutes les Maîtresse-des-Voiles du peuple de partir à la recherche d’indinces ne suffirait qu’à récolter que de vagues rumeurs.
Non il lui fallait prendre contact avec des continentaux et peut-être même se rendre sur place elle-même.
Mais prendre contact avec qui ? L’ Atha'an Miere ne s’était jamais vraiment ouvert à l’extérieur depuis la destruction du monde et aucun membres du Peuple ne s’éloignait de la mer de plus de quelques lieues. *Enfin personne sauf…*
Je fais signe à un serviteur
Apporter moi une plume et un parchemin, j’ai une lettre à faire.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Miere Nage comme une pierre
A ma connaissance aucune Maîtresse-des-Navires ne s’était jamais rendu sur le continent depuis la Destruction du Monde et si il n’était pas question de retrouver le Coramoor elle ne serait pas proposer d’être la première.
Rester plus de quelque jours à pour assumer mes fonctions était déjà difficile en soi, mais au moins ais-je toujours l’océan sous les yeux et puis-je prendre la mer dans mes moments libres.
Mais le Cairhein est bien loin dans les terres, bien loin de l’océan. Savoir que je ne vais plus le revoir pendant plus d’une Lune me remplit déjà de tristesse et de doutes… *Vais-je y arriver ?*
Bien entendu j’aurais pu donner rendez-vous à la délégation de la Tour dans une ville portuaire, mais Caihrein avait une bibliothèque très fournie selon les rumeurs… et si j’allais sur le continent il fallait profiter de cette occasion pour faire des recherches sur le Coramoor.
J’aurais ainsi plus besoin de la Tour… mais cet espoir était mince. L’ l’Atha'an Miere évitait depuis des siècle les AS pour des raisons évidentes, mais j’en avait fait pas dans ma lettre, certaines chose devait changer, malgré sa répugnance à le faire.
L’avenir m’inquiète. Mon peuple, est-il près aux épreuves qu’il va devoir affronter ?
Pour le moment j’ai laissé la Maîtresse-des-Vagues de Tremalking et son Maintre-des-Epées pour mon remplacement temporaire et je pense qu’ils se débrouilleront assez bien.
Cependant je sais que j’aurais du laissé la barre à Soloynte mais je n’ai pu me résoudre à partir pour ce périple sans ma sœur de lait.
Je m’aperçois que j’ai beau être la Maîtresse-des-Navires de l’ l’Atha'an Miere je reste cependant une jeune femme quelques peu effrayée par ce que je devine se profiler à l’horizon.
Portant à ce moment précis je me sens bien, ici sur le bon d’un des rakeur de mon peuple, naviguant en pleine mer vers la côte.
Cela faisait des mois que je n’avais pas pris la mer pour un si long voyage, mes responsabilité ne permettant généralement pas de partir au large plus de quelque jours.
Je suis cependant un peu déçue de ne pas être sur mon propre rakeur, mais mon rang ne me permet plus ce genre de chose.
Ca me démange toujours de donner des ordres à l’équipage J’ai beau avoir assez d’autorité pour pouvoir ordonné à la Maîtresse-des-Voiles de sauter à pied joints par-dessus bord, mais donner des ordres à l’équipage aurait été une insulte à ma subordonnée.
Les deux autres rakeurs composants l’expéditions flanquent le navire des côtés formant une escorte jamais vu jusque là. Les deux navires étaient bondés de guerriers.
C’était une initiative Noral, qui malgré toutes ses protestations avait tenu bon. Au final, j’avais du m’incliner devant cette décision, ma sécurité était sous sa responsabilité et je n’avais pas vraiment mon mot à dire sur ce chapitre.
Soudain une vigie, une femme, nous informe que la Terre en vue.
Je m’avance vers l’avant immédiatement suivit par mes servants et j’aperçois effectivement la côte.
Après quelques instants, je remarque l’embouchure d’un fleuve un peu à l’Est. Le fleuve que nous allons remonter jusqu’à Caihrein.
La Maîtresse-des-Voiles de ce navire est une bonne navigatrice.
D’un geste, j’ordonne à un serviteur d’accomplir les ordres que je lui ai donnés quelques jours auparavant. Il revient quelques instants plus tard avec une robe légère en soie bleue. Qu’il me pose sur les épaules avant qu’un autre noue délicatement une ceinture dorée à ma taille afin de maintenir fermer ma robe.
Tout autour de moi, l’équipage fait de même. Je maudis les continentaux pour leurs coutumes stupides de se revêtir ainsi.
Ces idioties ne servait à rien et tenait chaud….
*Et bientôt nous allons quitter la mer, pour entrer sur le continent… j’espère que j’y trouverais certaines réponses.*
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Debout à l'avant du skimmer, je regarde le port grouillant de monde sous mes yeux, et l'île qui s'étend derrière. J'ai grandi dans son clan, et me voilà à présent Maîtresse-des-Vagues de Tremalking. Pourtant, même à-demi Amayar, j'ai du mal à rester trop longtemps loin de mon navire. Mon coeur est Atha'an Miere à présent.
Je srute le port d'un regard impassible quand un homme débarque en courant sur le pont. Il me reconnaît au premier coup d'oeil à cause des médaillons qui s'entrechoquent sur ma joue.
-Vous êtes bien Yarine Din Tinandra, Maîtresse-des-Vagues du clan Ecume-de-l'Aube?
-C'est moi. Que me voulez-vous?
-Je suis chargé de faire passer un message à toutes les Maîtresses-des-Vagues de l'Atha'an Miere et vous êtes la première que je rencontre. Je viens d'arriver du Cairhien où notre Maîtresse-des-Navires a rendu l'âme voici quelques jours...
-Dorilys...?
J'accuse le coup un instant. Dorilys... Nous étions amies, avant que son accession au rang de Maîtresse-des-Navires, alors qu'elle était trop jeune et manquait d'expérience, et certaines de ses décisions que je n'avais pas approuvées nous divise. Car je voulais être Maîtressse-des-Navires, et elle l'a été à ma place malgré son jeune âge. A présent qu'elle est morte... Je me traite aussitôt d'ingrate. Dorilys a été mon amie avant tout et je me dois de respecter le deuil et de la pleurer avant qu'une nouvelle Maîtresse-des-Navires soit nommée. Elle m'avait chargée de la remplacer le temps de sa mission.
-Merci de m'avoir transmis la nouvelle, dis-je d'une voix égale à l'homme. Nous observerons la période de deuil requise. Puisque vous n'avez pour l'instant vu que moi et que la Maîtresse-des-Navires m'avait chargée de la remplacer, faites également passer le message aux autres Maîtresses-des-Vagues qu'après le deuil et la cérémonie, je les invite à me rejoindre à Tremalking afin qu'une nouvelle Maîtresse-des-Navires soit élue.
L'homme prend le temps d'enregistrer les informations puis hoche la tête d'un air grave.
-Bien, Maîtresse-des-Vagues.
-Et... Savez-vous comment est-ce arrivé?
-Pas exactement. Notre Maîtresse-des-Navires était pourtant en bonne santé... Elle revenait d'une réunion avec des continentaux quand elle a été prise d'un malaise. La Maîtresse-des-Voiles du rakeur sur lequel elle se trouvait nous a chargés de transmettre la nouvelle. Elle a également fait savoir que le corps de notre Maîtresse-des-Navires serait rendu à l'Océan en présence des Maîtresses-des-Vagues et de toutes les Maîtresses-des-Navires de notre peuple, c'est pourquoi je suis là.
-Bien. Merci, jeune homme. Nous resterons ici jusqu'à l'arrivée de la Maîtresse-des-Navires. Au moins retournera-t-elle à l'Océan...
J'ai plus parlé pour moi-même que pour le messager. Mon regard se fait lointain.
-Vous pouvez aller à présent, transmettez bien la nouvelle.
L'homme s'incline et quitte le navire sans un mot de plus. Je me tourne vers l'Océan dont la surface miroite. Il est temps de faire le deuil. Je m'adresse à mon Maître-des-Epées:
-Dis à l'équipage de répandre la nouvelle dans le clan, et que le deuil commence...
Il a entendu comme moi la nouvelle, aussi se contente-t-il d'obéir. Un sensation étrange m'envahit alors, presque comme... Non. Une Maîtresse-des-Vagues ne pleure pas.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Je lève la tête à l'annonce de la vigie et m'avance vers la mer. Au loin un navire se profile à l'horizon; même de mon skimmer je peux distinguer sa couleur bleu foncée, la couleur du deuil. C'est bien le rakeur attendu, avec à son bord la Maîtresse-des-Navires. Il est escorté par des darteurs, eux aussi en bleu foncé. Je jette un coup d'oeil à mon propre navire; des tentures de deuil ont été accorchée un peu partout et l'équipage a retiré ses vêtements aux couleurs éclatantes pour des tissus plus discrets. Moi-même, bien que la lourde chaîne pende toujours sur la joue, j'ai retiré mes habituels bracelets et colliers et je regarde le Vogue-sur-le-Vent qui approche du port.
Le rakeur à peine ammaré à côté du Pourfendeur-des-Lames,une foule silencieuse se presse sur le quai. Je fais signe à mon Maître-des-Epées et au serviteur qui porte mon ombrelle de descendre. On s'écarte respectueusement sur mon chemin vers le Vogue-sur-le-Vent. Une jeune femme, que ses chaînes désignent comme une Pourvoyeuse-de-Vent, apparaît sur le pont, un homme à ses côtés. Tous deux attendent visiblement que je les rejoigne.
La jeune femme a les traits quelque peu tirés mais s'efforce de garder un calme impassible, à l'image de l'homme que je reconnais comme le Maître-des-Lames, sans aucun doute celui de Dorilys.
Toutes les Maîtresses-des-Vagues, Maîtresses-des-Voiles et Pourvoyeuses-de-Vent de l'Atha'an Miere sont rassemblées sur le port, la tête baissée en signe de deuil. Elles forment une longue procession qui attend en silence, tout comme la foule.
J'imaginais la vue d'un mort plus pénible que cela, mais ce sont moins les traits paisibles de la Maîtresse-des-Navires que le fait que je la connaissais qui m'affecte. Je m'incline devant le cercueil de Dorilys et prononce mes voeux:
-Que notre Maîtresse-des-Navires trouve la paix dans l'Océan.
Puis je m'efface sur le côté et, une par une, les Maîtresses-des-Vagues en premier, suivies des Maîtresses-des-Voiles et des Pouvoyeuses-de-Vent, montent sur le rakeur pour rendre un dernier hommage à Dorilys.
A côté de moi, la Poruvoyeuse-de-Vent et le Maître-des-Lames restent silencieux. Ils ont dû naviguer lentement pour arriver si tard; toutes les représentantes des clans et des navires étaient arrivés depuis quelques jours déjà. Tous deux fixent le corps défunt, le visage impassible. Pourtant nous aurons des choses à nous dire, plus tard...
Après que la dernière Pourvoyeuse-de-Vent se soit inclinée et que le peuple ait rendu à son tour une dernière prière, deux hommes referment doucement le linceul brillant de la Maîtresse-des-Navires et, solenellement, rendent le corps de Dorilys à l'Océan.
On n'entend qu'un gros "plouf", puis c'est fini. Je ne peux m'empêcher d'avoir un pincement au coeur. Elle était jeune après tout et, bien que je l'ai parfois jalousée, elle ne méritait pas de mourir maintenant. Enfin, ce qui est fait est fait et on ne peut y revenir.
Il n'y a pas besoin d'un long discours; la Maîtresse-des-Navires est morte, point. Et même si le deuil sera observé pendant une semaine et qu'aucun rakeur ne quittera le port durant cette période, l'évènement principal est déjà passé. Une par une, les Maîtresses-des-Vagues quittent le pont pour regagner leur rakeur, puis les Maîtresses-des-Voiles et les Pourvoyeuses-de-Vent. Il ne reste plus que moi, le Maître-des-Lames et la jeune Pourvoyeuse-de-Vent. Je pousse un soupir et me tourne vers eux.
-Puis-je avoir une discussion avec vous, si possible dans un endroit discret?
D'un même mouvement, ils se tournent vers moi. Le Maître-des-Lames me dévisage un instant puis dit d'une voix grave:
-Dans votre cabine, si vous voulez.
J'acquiesce et nous quittons le rakeur. Sur le port, la foule se disperse.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
-Asseyez-vous je vous en prie.
Noral et Sylointe (ils ont fini par se présenter, je ne les connaissais que par leur titre) prennent place dans des fauteuils. Le silence pèse un instant, puis le Maître-des-Lames prend la parole :
-Je suppose qu'une nouvelle Maîtresse-des-Navires va être élue bientôt...
-Il faudra bien, c'est vital pour notre peuple.
-Et... Vous comptez vous présenter?
Son regard glacial attend une réponse. Bien sûr que je vais me présenter, il le sait très bien! Et cela ne fait pas de doute que je serai élue. Mais je comprends où il veut en venir.
-Dorilys m'a laissée l'Atha'an Miere à son départ, mais vous êtes le Maître-des-Lames. Néanmoins vous n'ignorez pas que, si je suis élue, c'est mon Maître-des-Epées qui sera désigné à votre place. Vous pourrez bien trouver une Maîtresse-des-Vagues qui veuille de vous...
-Ce n'est pas à cela que je pensais! réplique-t-il abruptement.Dorilys, comme vous devez le savoir, a recontré ces Aes Sedai des terres intérieures, et elle a passé un pacte avec elles.
Mon regard s'anime. Elle n'a pas osé...
-Et... Quel genre de pacte?
-Elle a promis, au nom de l'Atha'an Miere tout entier, de prendre soin d'une jeune fille de la Tour nommée Sihaya. La jeune fille en question a été nommée ambassadrice de sa communauté et nous l'avons accueillie sur notre naivre. Or, juste avant la mort de Dorilys, elle a disparu dans d'étranges circonstances avec plusieurs de ses compagnons.
Je reste bouche bée. Voilà qui est fort ennuyeux. Une ambassadrice, sous notre responsabilité qui plus est... C'est alors que Sylointe intervient pour la première fois:
-Si cela peut vous rassurer, Dorilys a également affirmé qu'elle n'enverrait plus de jeunes filles de notre peuple à la Tour, sans pour autant faire revenir celles qui s'y trouvent déjà. Il y a parmi elles une autre ambassadrice, mon apprentie, à qui ma soeur avait confié ce poste tout en l'envoyant recevoir l'apprentissage de la Tour. A présent que Dorilys est morte je souhaiterais la faire revenir, mais cette demande devra obligatoirement s'accompagner du retour de Sihaya. Et, si jamais la Tour apprend qu'elle a disparu, je crains pour le devenir d'Isaeda et des autres. Ces femmes tiennent à leurs novices et à leurs Acceptées.
Je me lève et regarde par le hublot. Dans quelle situation nous a donc mise cette jeune entêtée?
-En somme il faudrait envoyer des nôtres sur le continent pour partir à la recherche de cette jeune femme sous prétexte de craindre la colère de ces Aes Sedai? Vous n'y pensez pas!
-Vous avez une autre solution? Si nous nous adressons aux continentaux la Tour sera forcément informée et le serment brisé!
Je réfléchis un instant. Ces futures Pourvoyeuses-de-Vent sont en effet vitales pour nous, même si nous n'en avons plus le secret. Je réfléchis un instant puis me tourne vers mes deux interlocuteurs.
-voilà ce que nous allons faire: je chargerai un messager d'avertir la Tour Blanche du décès de notre Maîtresse-des-Navires, précisant que les négociations ne pourront reprendre qu'une fois la période de deuil observée et la nouvelle Maîtresse-des-Navires élue, ce qui nous laissera le temps de rechercher cette Sihaya. Espérons toutefois qu'elle sera en bonne santé...
-Et surtout qu'elle ne soit pas allée dire à la Tour que l'Atha'an Miere avait abandonnée son ambassadrice sur les rives du Cairhien. C'est ma faute; la mort de Dorilys a précipité les choses...
Il paraît soudain abattu. Je le comprends; c'a a dû être un choc pour lui. Sylointe n'a pas l'air mieux. Je ne peux m'empêche d'avoir pitié d'eux.
-Ne vous inquiétez pas, je vais m'occuper de tout ceci.
Soudain Sylointe se lève
-Je vous en prie, laissez-moi porter le message à la Tour! Après cet... homme gris, je crains pour la sécurité d'Isaeda et des autres!
-Je regrette, votre place est ici. Mais rassurez-vous, je vous tiendrai au courant.
-Qui allez-vous choisir pour porter le message? Ce n'est pas une mission sans risque. Si la Tour venait à savoir...
-Je veillerai à ce qu'elle n'en sache rien. Maintenant, si vous le permettez, je vais trouver la personne adéquate et préparer le départ.
Ils hochent la tête et, n'ayant visiblement rien à ajouter, sortent. Je reste encore un moment dans ma cabine pour prendre conscience de ce que je vais faire. Bah, après tout peut-être retrouverons-nous facilement Sihaya et tout rentrera dans l'ordre. Nous n'enverrons plus de jeunes filles à la Tour et, une fois formées, celles qui s'y trouvent reviendront parmi nous. Mais, si je n'étais pas élue? Et si il arrivait des ennuis à Sihaya ou Isaeda? Bon, inutile de s'inquiéter, tout ira bien. Pour le moment je dois trouver quelqu'un qui accepte cette mission délicate, ce qui ne sera pas facile. Je prends une inspiration et sors. Une Maîtresse-des-Navires doit aussmer ses décisions après tout.
Messagère de l'Atha'an Mierebestiae sumus, ut non bestiae simus
Mon père m'a laissé quartier libre pour la journée ; j'en profite pour me promener sur le port. C'est un jour important qu'aujourd'hui : la cérémonie de deuil pour la Maîtresse-des-Navires doit se dérouler incessamment sous peu; mais ce n'est pas la seule raison qui rende ce jour plus important que les autres. Je ne l'ai vue que très rarement, mais cette femme m'avait l'air jeune. Trop jeune pour mourir. Je me demande ce qui lui est arrivé.
Les gens s'écartent au passage d'une femme à l'allure haitaine et droite, la Maîtresse-des-Vagues de Tremalking, de mon clan. On chuchote que c'est elle qui va prendre la suite de Dorilys. Elle m'a l'air sûre d'elle ; je n'aimerais pas avoir à faire avec une telle femme!
La cérémonie se déroule dans le recueillement. La Maîtresse-des-Vagues, qui a déjà l'air de se prendre pour la nouvelle Maîtresse-des-Navires, garde un visage froid. Sitôt le défilement de Maîtresses-des-Voiles, Pourvoyeuses-de-Vent et Maîtresses-des-Vagues terminé, elle entraîne le Maître-des-Lames et une jeune femme que l'on dit être la soeur de lait de la Maîtresse-des-Navires vers son rakeur. Je regarde le nom de ce rakeur : Pourfendeur-des-Lames, et mon coeur se serre. C'est bien le navire qu'on m'a indiqué. Impossible! Moi, Brinhyld, Ayamar de naissance, je vais faire mes débuts sur le rakeur de notre Maîtress-des-Vagues!
J'avais parlé à père, je lui avais dit mon intention de me faire apprentie, et il m'avait donné son approbation, bien qu'à regret. Depuis plusieurs années déjà la fabrique de porcelaine avait cessé d'être mon univers ; je rêvais de nouveaux horizons. Une Amayar qui veut prendre la mer! on m'avait beaucoup raillée, jusqu'à ce que je sois admise sur un navire. Je n'ai jamais été entièrement Amayar de toute façon, mon coeur a toujours été vers l'Océan. Sans doute ma mère était-elle Atha'an Miere...
Je m'étonne qu'on m'ait dit de venir aujourd'hui puisque, selon la tradition, aucun navire ne quittera le port pendant un mois et un jour. Bah, cela me laissera le temps d'apprendre certaines choses. Je contemple un moment l'imposant rakeur sur lequel je vais naviguer et la fierté m'envahit. Enfin, ce jour inespéré de monter sur l'un de ces vaisseaux qui ont hanté mes rêves est arrivé!
Chargée de mes maigres effets, je monte à bord du Pourfendeur des Lames. Il n'y a pas foule sur le pont ; bien sûr, tous son occupés à faire le deuil. Un instant je me dis que personne ne viendra, jusqu'à ce qu'une voix de femme résonne dans mon dos.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
J'aperçois une jeune fille non loin de la passerelle. Elle tient un petit baluchon à la main et attend visiblement quelque chose. Je fronce les sourcils; n'a-t-elle pas vu que nous sommes en deuil? De plus, sa peau blanche la désigne comme une Amayar, alors que vient-elle faire ici?
-Eh bien, que faites-vous là, enfant? Ce n'est pas parce que vous n'avez pas les même coutumes mortuaitres qu'il faut ignorer celles des autres. Vous cherchez quelque chose?
Je suis un peu dure; j'ai moi-même du sang Amayar. La jeune fille a l'air d'une enfant prise en faute. Elle paraît effectivement jeune: quatorze années, quinze tout au plus.
-Je... On m'a dit de venir... Ce rakeur...
Je m'efforçe d'adoucir mon regard pour l'amener à s'expliquer plus clairement.
-Oui?
-La Maîtresse-des-Voiles m'a envoyée sur ce navire. Je désirais me faire apprentie...
Je hausse les sourcils. Une Amayar qui veut se faire apprentie sur un rakeur? Bah, après tout je suis bien Maîtresse-des-Vagues.
-Tu serais donc attirée par la mer?
-O... Oui, Maîtresse-des-Vagues. Mon voeu le plus cher est de partir en mer et de découvrir ces terres intérieures.
Elle s'exprime avec une ferveur qui me surprend. Ainsi elle voudrait découvrir ces terres de l'intérieur...?
-Mmmm... Oui, on m'a parlé de toi. Tu dois remplacer une certaine Madria, c'est cela? Elle en aura pour un moment à se remettre d'une mauvaise chute. Bon, le moment est mal choisi mais je suppose que tu es pressée de faire connaissance avec les terres del'intérieur?
-Oh, oui!
Son regard est chargé d'espoir. La pauvre, elle ne doit jamais avoir vu d'autre paysage que celui de cette île... Et si je lui donnais l'occasion d'en découvrir d'autres? Mais aussitôt cette idée me paraît absurde. Elle est trop jeune et trop inexpérimentée. Mais après tout si elle veut faire carrière sur un rakeur, autant commencer maintenant. C'est peut-être le destin qui me l'envoie... Je scrute la jeune fille des pieds à la tête : elle porte des vêtements simples comme en portent les Amayars, rien de bien voyant. Ses cheveux sont blond-roux et ses yeux pareils à l'Océan. Elle m'a l'air d'une brave fille courageuse. J'aurai l'occasion de tester son caractère les jours suivants, là n'est pas la question. A force d'hésiter ma pitié va prendre le dessus. Je me lance:
-Et... Si je te donnais l'occasion de partir avant la fin du deuil, la saisirais-tu?
Son regard se fait méfiant. Elle a sans doute deviné quelque chose mais son empressement la fait acquiescer sans hésitation.
-Bien, alors suis-moi... Quel est ton nom, au fait?
-Brinhyld...
Je souris et l'invite à me suivre dans ma cabine. Cela aura pris moins de temps que je ne m'y attendais, finalement...
Au fur et à mesure que je lui explique sa mission, la jeune fille devient de plus en plus pâle mais garde des traits immobiles. Je doute de plus en plus de sa capacité, quand elle finit par hocher la tête résolument, comme si elle tranchait une question épineuse.
-De plus, qui sait, à ton retour, tu auras peut-être une jolie chaîne sur la joue...
Voilà qui achève de la convaincre. Elle écoute cette fois avec avidité les détails de l'expédition que je lui donne. Cette soif naïve de découverte me fait un peu peur, mais je me suis promise d'en finir le plus vite possible, aussi cette jeune fille est une occasion inespérée. Et puis, elle comprendra assez vite que ce n'est pas une simple commission.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Les jours suivants, je convoque Brinhyld et lui confie tout ce que je sais sur les continentaux, c'est-à-dire pas grand chose, mais je lui dis que des gens d'expériences la renseigneront plus pendant le voyage. La jeune fille m'écoute avec une grande attention. Elle a l'air plus qu'excitée à l'idée d'une telle mission. J'ai un peu honte de reposer une si lourde tâche sur de si fragiles épaules mais les choses doivent aller vite, et cette Amayar, si inexpérimentée qu'elle fût, semble avoir le bon potentiel pour l'acomplissement de cette mission.
Comme je peux le constater au fil de nos conversations, elle est moins réservée qu'elle en a l'air et finit par laisser tomber sa timidité. Je découvre en elle un caractère affirmé qui achève de me convaincre.
Seule épine: Sylointe qui, en apprenant mon projet de faire de Brinhyld une messagère en mission et de la faire partir avant la fin du deuil, a violemment protesté. Cette fille lui rappelait son apprentie, à peine plus âgée, que sa soeur a sacrifié à la politique. Sylointe ne veut pas que je fasse de même avec celle-là, mais je me montre inflexible. Ma décision est prise, aussi finit-elle par se décourager, mais je devine qu'elle ne me porte pas dans son coeur.
La veille du départ, je rédige le fameux message à porter à la Tour:
Aes Sedai,
Je sais que vous n'avez pas oublié le serment fait par notre Maîtresse-des-Navires de protéger votre ambassadrice, et sachez que ce serment est toujours valable des deux côtés. Or, il y a peu, la pénible nouvelle de la mort de notre Maîtresse-des-Navires nous est parvenue, avec toutes les conséquenses que cela va entraîner. Ainsi, en tant que représentante provisoire des Atha'an Miere, je tiens à vous dire que notre collaboration se poursuivera dans la mesure du possible, et ce pour une durée indéterminée. Je ne peux encore rien vous affirmer maintenant puisque, le deuil n'étant pas achevé, je n'ai pas encore les pouvoirs requis pour poursuivre ces négociations. En attendant nous prenons soin de votre ambassadrice, et j'espère qu'il en est de même pour la notre. Je dois d'ailleurs vous demander quelque chose à son sujet: je vous suis d'abord reconaissante de lui apporter vos connaissances, mais quand elle apprendra la nouvelle, j'aimerais la faire revenir sur l'Atha'an Miere afin qu'elle fasse elle aussi son deuil dans nos traditions, et surtout que je fasse sa connaissance.
Je vous fais également part de mon intention de cesser tout envoi de jeunes filles à la Tour, décision déjà prise par Dorilys, car j'estime trop cruel pour des Atha'an Miere de devoir rester si longtemps loin de l'Océan, même si, je le sais, vous aurez sans doute du mal à le concevoir. Ainsi, je laisserai encore quelque temps les novices sous votre responsabilité, mais une fois leur enseignement terminé elles retourneront là où est leur place. Nous avons besoin de nos Pourvoyeuses-de-Vent autant que vous de vos Acceptées et novices, alors j'espère que vous comprendrez.
Je vous fais remettre ce message par une jeune fille qui a toute ma confiance et que je vous demande de traiter en égale. Sachez ainsi que, bien que nos coeurs soient aujourd'hui en deuil, nos relations ne seront pour l'instant pas modifiées. Accordez à Isaeda cette période de recueillement, le temps donc que j'aie un entretien avec elle. Vous comprendrez que je ne peux malheureusement pas pour l'instant quitter l'Atha'an Miere, et que c'est une entorse à la tradition que de laisser partir cette messagère, mais il m'a semblé urgent de vous prévenir.
Que la Lumière vous guide,
Yarine Din Tinandra Tremalking, Maîtresse-des-Vagues
Je relis. Cela me paraît assez ambigü sur le plan des relations, mais je ne peux pas pour l'instant prendre de vraie décision. Cela suffira; j'espère toutefois qu'elles laisseront partir Isaeda. Avec Brinhyld, elles auront bien assez de ressources pour retrouvre Sihaya. Je n'ai jamais menti, et surtout pas pour une question aussi grave, mais c'est nécessaire. Pour notre peuple...
Le matin suivant, aux premières lueurs de l'aube, le rakeur Fureur-des-Flots s'apprête à lever l'ancre dans le grand port de Tremalking. C'est le seul qui n'ait pas la couleur du deuil, et il forme un contraste étonnant avec le reste de la flotte amarrée.
J'ai fait une annonce officielle du départ du naivre, excusant la tradition par l'urgence de transmettre la nouvelle, aussi les rares passants ne s'étonnent pas de voir un navire sur le départ, en ce quatrième jour de deuil.
Je fais mes dernières recommandations à Brinhyld et lui confie le précieux message scellé, en lui recommandant de le mettre à l'abri. Il ne faudrait pas qu'il tombe en d'autres mains que celles des Aes Sedai. Noral et Sylointe sont là, la Pourvoyeuse-de-Vent me regardant d'un air sombre.
Brinhyld monte d'un pas mal assuré dans le rakeur et, un instant plus tard, le Fureur-des-Flots largue les amarres. Je laisse ainsi une jeune fille seule face à son destin mais heureusement, mes derniers remords s'en vont avec elle.
Messagère de l'Atha'an Mierebestiae sumus, ut non bestiae simus
Le port s'éloigne lentement à mesure que nous quittons Tremalking. Un vent marin me fouette le visage; je me sens étonnament bien. Enfin, je vais découvrir de nouvelles terres, et surtout cet Océan que j'ai toujours voulu parcourir. Seul un petit pincement au coeur me fait penser à mon père que je viens de laisser seul dans sa fabrique de porcelaine. Il avait besoin de mes yeux pour la minutieuse peinture et de mes mains habiles pour remplacer les siennes, usées, et voilà que je l'en prive. Je me rassure en me disant qu'il trouvera bien un apprenti pour l'aider à ma place. Avant de partir, il m'a donné une boucle d'oreille qui appartenait à ma mère; je lui ai demandé pourquo il n'y en avait qu'une mais il m'ai dit que ma mère ne lui avait donné que la seconde. Je n'ai pas insisté et me suis contentée de lui faire mes adieux. J'espère qu'il ne me manquera pas trop.
Je n'aurais jamais espéré me voir confier une mission d'une telle importance. Je garde en permanence le message confié par la Maîtresse-des-Vagues sur moi, de peur de le perdre. Elle s'est montrée étonnament précise sur certains points de ma mission alors qu'elle a souvent fait la sourd oreille à mes question. Moi qui n'avais entendu parler des Aes Sedai que dans les contes, voilà que je vais en voir de vraies!
Cette mission me paraît simple en somme: je remets le message aux Aes Sedai et pars avec cette Isaeda pour retrouver l'ambassadrice, sans rien leur dire bien sûr. Quelque chose me dit cependant qu'on m'a caché des choses... Bah, je verrai bien. En attendant je vais effectuer un long voyage. Je me sens soudain plus légère, comme libérée d'un fardeau, et je laisse la brise m'arroser des goutelettes d'écume.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Ce topic va désormais servir pour le RP Seanchan - Atha'an Miere.
Dès Sam partie, je me lève, puis crie à mes valets, mes secrétaires et mes soldats différents ordres, en autres celui de rassembler tous les Officiers dans la salle de réunion du Navire Amiral.
Je me retrouve alors seul dans mon bureau. Je me dirige d'un pas lent vers le très imposant miroir. Malgré la porte fermée, j'entends le brouhaha du dehors. Je ne m'en occupe pas, je ne me concentre que sur moi-même ; enfin sur mon reflet dans la psychée.
Celle-ci me renvoie l'image d'un homme jeune, beau. Son visage est la concentration même.
C'est maintenant Tarlic que tu vas devoir choisir ton avenir. Ne te trompe pas de route ; saisis la seule qui t'a toujours intéressé : celle de la Gloire.
J'abandonne alors mon reflet pour rejoindre la salle de réunion.
Pensée: Plus que jamais il faut que tu t'imposes comme Chef...
Alors que Miesko se réveille, elle se rend vite compte de l'agitation qui règne dans tout le navire. S'apprêtant au plus vite, elle quitte sa cabine pour voir de quoi il s'agit, avec l'intention de rejoindre ensuite Jaëlle.
Dans les couloirs, elle croise un homme peut-être un peu plus jeune qu'elle. Elle reconnaît rapidement le commandant des Hailène et s'incline brièvement devant lui. Son visage est de nouveau du marbre le plus froid.
Miesko, oui c'est ça. J'ai entendu parler de vous pour je ne sais plus trop quoi.
Je me rendais sur le pont afin de connaître la cause de toute cette agitation.
Plus la peine. Sachez que les morat'rakens ont repéré la première trace de vie de ce côté de l'Océan : des êtres plus ou moins légendaires, appelés les Atha'an Miere. Ils vivent principalement en mer, d'après nos informations.
Une fois fini mon "briefing", une idée me vient :
Venez donc avec moi. Il y a une réunion des Officiers -que je préside-, une sul'dam ne pourra qu'être bénéfique à celle-ci.
Miesko, oui c'est ça. J'ai entendu parler de vous pour je ne sais plus trop quoi.
*Sans doute l'affaire avec le morat'raken, ça a donc commencé à s'ébruiter, déjà...*
La sul'dam écoute attentivement ce que lui dit le commandant, puis hoche la tête, vaguement curieuse à l'égard de ces Atha'an Miere. Une réunion ? Ca peut être important. Elle irait donc voir Jaëlle après...
Miesko marche aux côtés du commandant, en direction de la salle du réunion. Sa question la surprend une seconde _pourquoi s'intéresserait-il à une damande ?_, mais le visage de la Sul'dam reste parfaitement impassible. Elle répond calmement :
Ria, commandant. On vient tout juste de lui passer l'a'dam, son caractère n'est pas forgé.
*"Vous avez". Lui les considère bien comme des animaux. En voilà un qu'il ne faudra pas sous-estimer.*
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Nous continuons à marcher, Miesko à ma gauche et légèrement derrière. Après un cours moment de silence, je reprends la conversation, toujours impassible. En fait c'est à peine si je m'intéresse vraiment ce que je dis et à ce que répond la sul'dam. Mes pensées sont plutôt concentrées sur la réunion à venir.
Les damanes m'ont toujours fasciné. Si puissantes... mais si dangereuses lorsqu'elles n'ont pas l'adam autour du cou et une sul'dam pour les contrôler.
Le malaise de Miesko grandit au fur et à mesure qu'elle avance en compagnie du commandant. Son désintérêt lui fait éprouver des sentiments qu'elle reconnait comme ceux de Jaëlle, lorsqu'on l'ignore ou la méprise. Une brève culpabilité la prend à l'égard de la damane.
Toujours sereine de visage, Miesko incline doucement la tête à l'adresse de Tarlic :
Je me ferai un plaisir de vous en parler plus longuement une autre fois, si vous le souhaitez. Mais pour l'instant il me semble que nous arrivons.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Remontant du vaisseau amiral :
Une fois arrivée en vol statonnaire, elle utilise les deux foulards qui lui enlacent les poignets :
- Vol discret. Observation pour le moment. Après : Mission intimidation et sauvetage. Bonne chance. Attention : gare au vent.
Sam avait donné les ordres pour que tous les escadrons se reunissent plus ou moins. Il gardaent tout de même de bonnes distances mais les etrémités des formations se distinguaient entre elles.
Samiane avait confié le commandement du sien a Tisc pour l'instant et faisait une ronde d'inspection. Les 30 animaux de chaques escadrons n'étaient pas en vol bien entendu... Mais chacun des 6 escaadrons disposaient d'au moins 20 de leurs tadems plus quelques rakens et to'rakens non chevauchés qui étaient plutot un poid en combat.
Elle parcourait les troupes assez vite, galvanisant les troupe, donnant ses ordres aux chefs et encourageant les bêtes...
- Mon Ira, aucun n'est aussi fort que toi, mais la vue de tous ce soutien est si reconfortante.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Appuyée sur la rembarde du Pourfendeur-des-Lames, je contemple la mer d'un air rêveur. Me voilà revenue à Tremalking, l'île de mon peuple, le coeur de l'Atha'an Miere. La nouvelle Maîtresse-des-Navires, Yarine, m'a faite revenir de la Tour. J'avoue avoir été soulagée en embarquant sur le rakeur qui devait me ramener ici. C'était comme si on me rendait une partie de moi-même trop longtemps arrachée. J'ai fait le deuil de Dorilys, qui a été sincère, car j'avais fini par apprécier cette femme, même si elle m'avait en quelque sorte sacrifiée à la cause. Sylointe a été émue de me revoir et je l'ai été de même. Sa présence m'a permis de rencontrer la Maîtresse-des-Navires en toute sérénité. Je lui ai fait un long rapport et nous avons beaucoup parlé, après quoi elle a décidé que je ne retournerais plus sur le Continent et m'a promue Pourvoyeuse-de-Vent de l'Atha'an Miere, sous l'oeil fier de Sylointe. A présent j'arbore fièrement mes chaînes bien méritées. Cet arrachement à l'Océan m'a pourtant été profitable puisque j'ai appris à maîtriser la Saidar, mais c'est décidément trop dangereux pour les nôtres. La prochaine fois que Yarine fera débarquer des siens à la Tour, ce sera pour ramener les filles qui y sont déjà. Cela me paraît irréaliste, mais elle a sa conscience.
Le cheminement de mes pensées est brusquement interrompu. Je me redresse alors pour mieux contempler l'horizon. La rangée de rakeurs qui stationnent plus loin dans le port, pour prévenir toute attaque extérieure, quoique assez inutile, semble agitée. Il me semble alors aperçevoir d'autres navirs inconnus. Je lève la tête vers le plus haut mât. La vigie n'a pas donné l'alerte. Mais je sens pour ma part que quelque chose ne va pas. Je descend alors sous le pont pour frapper à la porte de la cabine de la Maîtresse-des-Navires. Mon nouveau statut et mes services rendus m'ont donné le droit d'aller à ma guise sur son navir. Je dois être la plus jeune Pourvoyeuse-de-Vent de tout l'Atha'an Miere, mais j'ai malgré tout le respect que l'on me doit, et cela me rend fière.
En entendant un bref "entrez", j'ouvre la porte. Yarine est occupée avec divers documents, sans doute traitant de commerce, comme d'habitude. Tout est calme en ce moment. Elle me regarde sans surprise mais d'un air mécontent. Elle n'aime pas beaucoup être dérangée. Enfin, elle me demande ce que je veux. Je m'éclaircis la gorge et lui exprime mes craintes:
- Pardon de vous déranger, Maîtresse-des-Navires, mais je viens de remarquer quelque chose d'anormal du côté de l'entrée du port. La vigie n'a pas donné l'alerte, mais je suis sûre qu'il se passe quelque chose.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Je hausse les sourcils aux paroles d'Isaeda. Cette petite aurait-elle perdu l'esprit, ou alors ses nouvelles chaînes de Pourvoyeuse-de-Vent lui sont-elles montées à la tête? Je ne prends pas la peine de me lever pour lui répliquer d'un ton sévère:
- Voyons, mon enfant, la vigie est justement faite pour donner l'alerte. Si elle n'a rien vu c'est qu'il n'y a rien, vous avez dû vous tromper. Quelle menace pouvons-nous craindre? Cela ne tient pas debout, et votre instinct doit avoir été quelque peu faussé par votre séjour sur le Continent. Vous êtes encore jeune, vous aurez le temps d'apprendre, notamment qu'on ne dérange pas sa Maîtresse-des-Navires à n'importe quel prétexte. Suis-je claire? Veuillez me laisser à présent, et soyez contente que je ne relève pas ce dérangement inutile.
Mon sermon terminé, je fais un geste distrait pour lui indiquer de sortir, sans la regarder davantage, mais ma main est soudain suspendue par un bruit au-dehors. Pas de doute, c'est la vigie! Je lance un regard effaré à Isaeda qui sourit d'un air triomphant -j'admets que c'est son droit en la circonstance- et me précipite sur le pont.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Une fois sur le pont, Yarine peut constater de ses yeux les remous sur la ligne de rakeurs. A présent d'étranges créatures volent autour des navires étrangers qui se rapprochent d'ici. Les rakeurs envoient des signaux de miroir pour expliquer la situation. Je déchiffre en même temps que la vigie: "navires inconnus en vue, en surnombre, visiblement hostiles. Nationalité inconnue". Un frisson me parcour l'échine. D'où peuvent-ils venir? Je n'ai jamais vu d'aussi grosses bêtes volantes, ni des navires de cette taille. A côté de moi, Yarine a lu aussi et elle est blême. Il est temps de prendre une décision.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Je me ferai un plaisir de vous en parler plus longuement une autre fois, si vous le souhaitez.
Toujours de l'air indifférent que j'ai depuis le début de la conversation, je marmonne un :
Oui, bien sûr.
Mais pour l'instant il me semble que nous arrivons.
Effectivement, nous voilà désormais dans une partie du navire encore plus luxueuse que les autres, et où l'agitation semble moindre. Quatre soldats, avec leur casque à tête d'insecte recouvrant leur visage et une lance appuyée sur leur épaule droite, s'approchent de nous deux.
L'un d'entre eux lance alors :
Commandant Tarlic. *Mouvement respectueux de la tête.* Les Officiers sont tous là. Ils vous attendent.
Alors que deux gardes se chargent de m'ouvrir la porte, je murmure à l'oreille du sous-officier en parlant de Miesko :
Laissez la passer.
Puis je m'enfonce dans la salle. Dès mon premier pas à l'intérieur de celle-ci, les conversations et les messes basses cessent. Les Officiers se lèvent alors, une main sur leur poitrine, puis c'est autour du Haut et Puissant Seigneur Thalame, assis en bout de table. Celui-ci clame ensuite d'une voix forte :
Prenez place Commandant Tarlic. Vous aussi...
Il hésite alors en regardant la sul'dam jusqu'à ce que j'enchaîne :
La réunion peut commencer. Seigneur Thalame, Officiers, je me suis permis d'inviter la sul'dam Miesko ici présente. Effectivement cette classe n'était pas représentée dans notre assemblée, j'y ai donc remédié.
Pensée: Tous ces regards faignant l'impassibilité... Ils me craignent et me respectent.
Miesko se prosterne bien bas devant le Seigneur Thalame. Son visage est parfaitement neutre, bien qu'elle se sente quelque peu nerveuse étant donné les circonstances.
C'est un honneur, Puissant Seigneur.
Sur un signe, la sul'dam prend place, et se prépare à écouter, les mains croisées sur sa jupe décorée d'éclairs. *Les sul'dam et les damanes sont très importantes lors des guerres. Comment se fait-il que notre présence lors de ces conseils ne soit pas une évidence même ?* Une brève étincelle d'énervement passe dans son regard clair devant ce manque de reconnaissance, puis s'éteint aussitôt. Ca n'a somme toute aucune importance. Aucun d'entre eux ne connaîtra jamais l'ivresse du vrai Pouvoir. Même pas grâce au bracelet.
Cela fait maintenant plusieurs jours que la relation entre Miesko et moi a évolué...Il y a encore beaucoup de gêne entre nous. Aucune de nous ne sait comment se comporter avec l'autre et les anciennes habitudes sont difficiles à perdre...
Malgré tout l'a'dam semble moins lourd à porter...mais pas tout le temps...
Je brûle d'envie de connaitre la raison de l'agitation que je perçois depuis ma cabine mais le bracelet fixé à la patère est toujours là...me rappelant combien la liberté peut sembler illusoire quand le geolier se fait ami...
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Je reste pour le moment debout, désormais au côté du Haut et Puissant Seigneur Thalame. J'attends que Miesko prenne place, puis, remarquant une petite flamme de colère dans ses yeux, je lance à l'assemblée :
La sul'dam Miesko sera désormais Membre de l'assemblée. Si nul n'y voit d'inconvénient.
Je parcoure alors des yeux les Officiers -toujours impassibles-, puis finalement interroge du regard Thalame.
J'allais justement le proposer, me dit-il avec un grand sourire.
Je reprends donc, tout en contournant la table :
Nous n'avons pas de temps à perdre ; sur ce point je pense que nous sommes tous d'accord.
La Sous-Officier Samiane, chef des escadrons de rakens suit en ce moment même le plan prévu depuis déjà fort longtemps : soit d'observer discrètement pour l'instant, puis si ça devient nécessaire d'intimider l'ennemi et de sauver nos éventuelles troupes en danger.
Pause.
Comme prévu, nous allons d'abord essayer l'intimidation. Les sul'dams et les damanes s'en chargeront parfaitement.
Et un petit sourire pour Miesko.
Si ces Atha'an Miere persistent et essayent une quelconque lutte, alors rentrera en jeu notre Armée.
Je continue alors à dire ce qui a été déjà tant de fois dit auparavant. Les plans A, B et C du début à la fin...
Pensée: Vivement la fin de ce briefing ; vivement l'action!
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Après son tour des troupes, Sam choisit le morat'raken dont la bete est la plus petite
- Il est beau lui aussi, n'est-ce pas Ira
Un beau brun assez petit pour un raken, mais dans une armée, ce n'est pas toujours un défaut
Miok, son chevaucheur avait fait une formation d'espion quand il avait réalisé qu'il allait garder cette bête et avait du coup pour mission toutes les observations sans intimidations, ce qui lui donnait un certain rang dans l'esprit des autres. Il était chef d'equipe et formait en ce moment même un autre espion, Kaïl, le jeunot de son equipe.
Sam fit signe aux deux hommes.
- Miok et Kaïl. Mission reconnaissance en avant. Discretion absolue. Le plus d'infos possible. Rapport a moi uniquement. Effectifs, position et attitude. Bonne chance.
Miok fit signe qu'il avait recut le message et capta l'attention de son apprenti.
- Me suivre. En arrière de moi. Attention a ta bête. Silence total et vol discret. Comme en entrainement. Bonne chance.
Ils se détachèrent de l'escadrille tandis que Sam expliquait la situation au chef d'escadron. Prirent de l'altitude pour rejoindre le niveau des to'raken puis montèrent encore de quelques arpents avant de commencer a avancer a l'horizontale. Après un peu moins d'une heure, ils étaient en arrière des troupes ennemies qui avaient été repérées et a nouveau au dessus des eaux.
Sam les suivit des yeux en levant la tête jusqu'a ce qu'elle fut aveuglée par le soleil.
Miok fit signe de l'arret.
- Descente. Passe d'abord. J'attend ton rapport. Aucune prise de risques. Kaïl approuva et ajouta
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Cette fois l'alerte est générale. Plus personne ne peut ne pas avoir remarqué la flotte menaçante qui se tient à quelques lieues à peine du port. Yarine évalue du regard la puissance des navires, et elle secoue la tête avant de lancer, sans spécialement s'adresser à Isaeda:
- Ils sont bien trop nombreux, et visiblement équipés pour le combat. Je ne veux pas de bain de sang inutile. Tâchons d'abord de savoir ce qu'ils veulent, eux et leurs étranges créatures volantes.
Avec un sang-froid imperturbable dont sa mère aurait été fière, elle se tourne vers son Maître-des-Lames qui l'a rejointe aussitôt sur le pont.
- Contactez les rakeurs ancrés dans la baie et dites-leur de ne pas engager une bataille perdue d'avance. En revanche, affrétez immédiatement un skimmeur rapide pour me rendre là-bas.
Yarine coupe court aux protestations que s'apprête à proférer Toram en le devançant.
- Je sais ce que je fais. Contente-toi de tenir ces créatures volantes à distance de mon navire et d'ordonner aux rakeurs de se défendre, mais pas d'attaquer, tu entends? Ils ne font pas le poids; je veux d'abord savoir ce que nous veulent ces étrangers et éparger le plus de vies possibles. Que personne n'agisse contrairement à mes ordres, c'est compris? Isaeda, tu m'accompagnes.
Yarine jette un regard à son Maître-des-Lames qui n'admet aucune réplique.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Encore une fois, Yarine fait montre de son autorité en tant que Maîtresse-des-Navires. Je finis par trouver sa maîtrise de la situation meilleure que Dorilys, même si je n'approuve pas toutes ses décisions, et Yarine a plus d'expérience, d'après ce que j'en sais. Sans discuter ses ordres, je la suis vers le skimmeur qui nous attend à côté du Pourfendeur-des-Lames, embarcation plus petite mais plus rapide. Au moment d'embarquer, j'aperçois Sylointe qui accourt vers moi, une expression inquiète sur le visage.
- Isaeda! Je viens juste de connaître les ordres... Je vais y aller à ta place!
La sollicitude de celle qui m'a tout appris me touche mais pas plus qu'elle je ne peux discuter les ordres de Yarine. Je me force à sourire.
- Il s'agit juste de parlementer avec ces gens, et de savoir ce qu'ils veulent. Tout ira bien.
Sous le regard impatient et sévère de la Maîtresse-des-Navires qui, je le sais, n'a jamais apprécié la soeur de lait de Dorilys, je me détourne et embarque sur le skimmeur. Peu de temps après nous voguons à une vitesse impressionnante vers l'entrée du port.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Miok m'a tout de suite emmené derrière le port et je suis chargé d'observation... C'est un bon espion mais j'ai l'impression qu'il me sous-estime. Je decide d'être rapide, comme je l'ai promis, mais de m'approcher un peu plus... Mais mon raken, Jhu est plus grand que le brun de Miok donc je dois faire attention a ne pas paraitre agressif au cas ou on me vois... Il me l'a suffisament fait remarqué.
Kaïl s'approche du port tant qu'il peux distinguer les petits points des personnes qui ont toute leur attention portée vers l'entrée du port et la flotte Seanchane au loin...
Il voit tout a coup un petit groupe sortir d'un batiment, de là ou il est, il ne distingue pas les personnes... simplement, les suivant des yeux il constate qu'un bateau est préparé a partir.
Le chevaucheur commence alors en toute vitesse a remonter, ne se laissant le temps que de s'assurer que le bateau démarre.
Arrivant a portée de vue de son chef d'equipe il agitta frenetiquement les poignets :
- Delegation. un bateau. Non hostile. Nombreux vaisseaux leger a quai. Pas assez.
Miok acquiesa :
- Vais au rapport. Rejoins moi. Discretion et Prudence. Prend ton temps.
Sur quoi il tallona son raken et parti de toute la vitesse de ses ailes. Il ne se donna pas la peine de reprendre de l'altitude, passa au dessus du navire leger de délégation dont Kaïl avait parlé et retrouva, quelques lieux a peine plus loin, Sam qui attendait son retour :
- Delegation en route. Forces faibles. Peuple non hostile.
Sam se contenta d'un signe de tête et d'un mouvement signifiant "reprennez la formation" avant de piquer sur le vaisseau amiral.
Irania se posa lourdement sur le pont et Sam, descendant de sa monture interpella le commandant Tarlic qui sortait de son conseil :
- Respects commandant. Une délégation du Peuple de la mer est en route et arrive à grande vitesse. Je recquiert votre permission d'assister aux parlementations afin d'intervenir a propos des forces ailées au besoin.
Elle avait tout dis d'une traite, le poing encore sur la poitrine en geste de salutation, elle en profita pour entrouvrir sa tunique de vol.
Decidement, il faudra inventer mieux que cela pour des boulots comme le mien... Je passe mon temps a l'ouvrir et la fermer...
La sul'dam Miesko sera désormais Membre de l'assemblée. Si nul n'y voit d'inconvénient.
Miesko incline sèchement la tête devant l'acquiescement des officiers, un curieux sourire au coin des lèvres. La réponse du Seigneur Thalame la conforte dans ce qu'elle pensait déjà : c'est Tarlic qui dirige véritablement l'expédition. Elle écoute attentivement le briefing du commandant.
Comme prévu, nous allons d'abord essayer l'intimidation. Les sul'dams et les damanes s'en chargeront parfaitement.
La sul'dam répond par un bref sourire à celui de Tarlic, avant de prendre la parole :
Il vaudrait peut-être mieux ne pas trop s'approcher, en ce cas. Un usage du Pouvoir suffisamment grandiose pour intimider risquerait d'être dangereux, et il serait certainement fâcheux que quelqu'un soit blessé si ces Atha'an Miere ont l'intention de parlementer.
Nous contrôlons parfaitement les damanes, mais quelques précautions sont préférables.
Cette dernière phrase prononcée sur un ton froid et parfaitement impassible, malgré des pensées quelque peu différentes.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Je pose le pied sur le pont d'un des rakeurs de la flotte, à la suite de Yarine. La Maîtresse-des-Navires est aussitôt saluée avec déférence par la Maîtresse-des-Voiles. Elle lui demande un rapport; les nouvelles ne sont pas réjouissantes. Apparemment ces navires de combat ne sont pas près de se présenter ou de faire demi-tour. Mon sang commence à refroidir. La bataille ne semble pas évitable, mais notre flottille ne fera pas le poids une minute. Cependant, avant même que cette idée ait surgi dans mon esprit, Yarine se tourne vers moi pour ordonner d'une voix calme:
- Nous ne sommes pas en position de nous battre, mais nous pouvons au moins répondre à leur intimidation. Isaeda, je suppose que tu as compris ce qu'il te reste à faire. Fais-toi aider par la Pourvoyeuse-de-Vent du rakeur si nécessaire, moi je vais surveiller la situation du pont supérieur.
Et elle s'éloigne, suivie par la Maîtresse-des-Voiles et me laissant abasourdie. Effectivement, j'aurais dû y penser. Mes joues commencent à rosir mais je me reprends; ce n'est pas le moment de me laisser distraire par une étourderie. Je m'avance vers la rambarde et capte la Saidar. Des flux d'Eau et d'Air s'enroulent rapidement en un tissage épais et complexe. Pour y arriver, le me fais aider par l'autre Pourvoyeuse-de-Vent présente.
[d10] +3=12
Bientôt, sous l'effet du Pouvoir, le ciel se met à gronder d'un orage imminent, qui se concentre sur les navires inconnus. La mer commence à se soulever, prémice d'une tempête.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Il vaudrait peut-être mieux ne pas trop s'approcher, en ce cas. Un usage du Pouvoir suffisamment grandiose pour intimider risquerait d'être dangereux, et il serait certainement fâcheux que quelqu'un soit blessé si ces Atha'an Miere ont l'intention de parlementer.
Nous contrôlons parfaitement les damanes, mais quelques précautions sont préférables.
Après un court moment de silence, je réponds :
Oui, c'est vrai.
Quelques sul'dams et quelques damanes devraient suffir. Je ne sais pas, la mer en colère pourrait les... impressionner juste comme il faut.
Pensée: Oui... elle sera très utile dans l'assemblée.
Puis finalement, je reprends d'une voix forte et mets fin à la Réunion :
L'Armée Toujours Victorieuse des Hailènes va aujourd'hui encore démontrer son nom.
Levez-vous mes "amis", et allons ensemble chercher la Gloire de la victoire.
Et une fois tous les membres de l'assemblée levés, je rajoute tout en quittant la salle :
Vous savez tous ce que vous avez à faire.
Puis je sors de cette salle à l'atmosphère étouffante. A peine ai-je mis un pied au-dehors que Sam me saute dessus.
Elle m'envahie dès lors d'un flot de paroles :
- Respects commandant. Une délégation du Peuple de la mer est en route et arrive à grande vitesse. Je recquiert votre permission d'assister aux parlementations afin d'intervenir a propos des forces ailées au besoin.
Très bien, permission accordée.
Et tout à coup, le ciel jusqu'à présent d'un bleu clair agréable passe d'un gris sombre menaçant. Un éclair se laisse apparaître, puis le grondement qui va avec.
Je m'approche rapidement de la barre du Navire, et constate que la mer est en harmonie avec le ciel.
Je remarque alors qu'à ma gauche se trouve Miesko, et à ma droite, Sam. Je leur demande d'une voix où l'inquiétude se laisse entendre :
Que se passe-t-il par la Lumière?! Le Pouvoir est-il en cause?
Très peu de temps après la fin de la réunion, une sombre tourmente recouvre le ciel jusqu'alors limpide, la mer s'agite de spasmes inquiètants. Mal à l'aise, Miesko s'agrippe au bastinage, un peu plus pâle qu'à son habitude du fait des mouvements brusques du navire sous ses pieds, mais sa voix ne laisse filtrer aucune peur quand elle répond à Tarlic :
Oui. Une tempête ne peut pas se déclencher si brusquement, à moins que le Pouvoir ne soit en cause. Ce... ce peuple a des damanes. Ou pire, des marath'damanes ! Je vais chercher Ria et avertir mes soeurs !
Retroussant ses jupes, la sul'dam fait volte-face et part en courant vers les cabines. D'un bleu glacial, ses yeux ne laissent rien voir de ses sentiments, mais sa bouche se pince en un pli déterminé, dur.
Déséquilibrée par un mouvement brutal du navire, elle heurte de l'épaule la porte de la cabine, qu'elle ouvre à la hâte dans un halètement étouffé. Puis, entrant dans la petit pièce, elle tourne vers la damane un regard alerte, voilé par quelques mèches de cheveux dénouées par le vent :
Jaëlle ! Viens vite, nous sommes arrivés près d'une île Atha'an Miere ! Ils usent du Pouvoir contre nous.
Par l'a'dam qu'elle vient de passer à son poignet, elle émet un mélange confus d'excitation, de détermination, et aussi une onde de peur déclenchée par la tempête. *Comme si une mer calme n'était pas déjà suffisante !*
En chemin, elle a prévenu toutes les sul'dam qu'elle a croisé, et une douzaine de ses "collègues" se sont déjà réunies sur le pont, attendant les autres. La nervosité des sul'dam comme des damanes est nettement perceptible.
Vierge de la lance qui distille et pête une durite à l'occasion
rp off : je pars en vacs, j'essayerai de passer mais si je suis pas la, faites moi jouer
Sam, elle aussi avait senti l'air s'alourdir... Elle agita ses poignets rapidements a l'intention de son second
- Remontez. Prevenir. Vol prudent. Plus d'altitude. Pour tous. Vite !
Le morat'raken remonta sur sa bete et s'envola rapidement pour transmettre les ordres...
Sam se tourna vers Tarlic
- Quel qu'en soit la raison, les rakens et to'rakens risquent de ne pas être très utiles si ils doivent intervenir par ce temps... Leur mission devra s'en tenir a l'intimidation...
Les yeux dans le vague, je regarder la mer avec envie par le hublot de la cabine.
Le ciel s'assombrit soudain et quelques instants plus tard Miesko entre récipitamment dans la cabine et m'avertit qu'on utilise le Pouvoir contre nous.
*Comment est ce possible? Ont ils aussi des damanes?*
Je me me raidis lorsque Miesko enfile l'adam et puis je la sens laisser filtre ses émotions comme elle en a pris l'habitude ces derniers temps. Son excitation se transmet alors à moi mais je ne ressens aucune peur face à la tempête. Au contraire cela ne fait que renforcer mon excitation. Cela et le fait que je vais sans doute me servir du Pouvoir.
En silence je suis Miesko sur le pont et apres avoir reçu son autorisation je laisse la saidar m'envahir. Je distingue alors les flux entretenant la tempête. *Incroyable! Ces flux sont tellement épais...*
On utilise effectivement la saidar pour former la masse nuageuse, maitresse.
Miesko hoche silencieusement la tête, plus sereine, même si ce début de tempête la trouble encore. Une main serrée sur le bastinage, elle se tourne vers les autres sul'dam et s'assure rapidement que toutes sont prêtes, avant d'ordonner sèchement à Ria :
Canalise l'Air pour dissiper la tempête. Les autres feront la même chose.
Elle porte à nouveau son regard sur les autres sul'dam :
Ordre du Commandant Tarlic, nous devons intimider ces gens, mais pas les blesser ou les tuer, pour l'instant. Commençons par dissiper la tempête, nous verrons ensuite. Toutes les damanes doivent Canaliser en même temps.
Elle compte rapidement. Il y a pratiquement deux douzaines de damanes sur le pont. Dissiper quelques nuages ne posera aucun problème.
Les autres sul'dam ont hoché la tête, bien que visiblement agacées de recevoir des ordres de Miesko. Elles n'ont cependant aucun intérêt à désobéir. Toutes se mettent à donner des ordres à leurs damanes, qui commencent à canaliser le Pouvoir.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Alors que la tempête commence à prendre forme, elle semble atténuée par une sorte de bouclier. Je ressens aussitôt les femmes qui canalisent sur les navires étrangers. Je peux presque les voir, amassées sur le pont, qui canalisent des flux d'Air. Elle sont nombreuses, et nous ne sommes que deux. Je ne relâche pourtant pas la Saidar; je me tourne vers la Pourvoyeuse-de-Vent pour lui faire comprendre de tenir bon, et crie à travers le vacarme:
- Allez chercher les Pouvoyeuses-de-Vent des autres rakeurs qui savent canaliser! Dépêchez-vous!
La Source déferle en moi comme jamais auparavant. A côté de moi, la Pourvoyeuse-de-Vent commence à s'épuiser, tandis que le déferlement d'Air des navires calme le déchaînement des vagues. Je pousse un juron en voyant l'échec mais n'abandonne pas pour autant. Il faut tenir le temps que les autres arrivent. Elles ne tardent pas, heureusement. Par chance, toutes les Pouvoyeuses-de-Vent de la flotte savent canaliser. Cela leur facilite la tâche d'éclaireuses et pour aider à défendre l'île. Elles sont huit, nous sommes donc dix en tout. Sans avoir besoin d'échanger un mot, elles joignent leurs flux aux nôtres. Le tissage s'épaissit jusqu'à avoir une taille encore jamais vue pour ce genre d'aptitude. Les canalisatrices adverses sont bien plus nombreuses mais nous sommes plus exercées à ce genre de pratique. La mer se soulève à nouveau, bien qu'avec difficulté. J'espère qu'ils rebrousseront rapidement chemin, car nous ne tiendrons pas longtemps à ce rythme.
Miesko crispe les poings de rage et de dépit. Une flamme glacée s'allume dans son regard comme elle se tourne vers Jaëlle :
Plus fort, Ria ! Plus fort ! Tu as un don pour l'Air, utilise-le !
Elle porte ensuite son regard vers les autres sul'dam, qui encouragent toutes leurs damanes de diverses façons. Un mouvement brusque du navire soulevé par les vagues manque la faire tomber sur Tarlic, lequel se tient non loin de là. Se retenant de justesse au bastinage, elle incline la tête à l'adresse du commandant :
Les Atha'an Miere sont puissantes, Commandant, et plus entraînées à ce genre de Tissages. Devons-nous continuer ?
Ce sont elles qui ont Canalisé les premières. Notre rispote est une action de défense autant que d'intimidation...
Par l'a'dam, Jaëlle peut percevoir ses encouragements muets, mais aussi son dépit, un brin d'excitation et de peur. La sul'dam semble avant tout souhaiter que la mer s'immobilise plutôt qu'impressionner les Atha'an Miere.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine observe de loin les Pouvoyeuses-de-Vent se livrer à leur manoeuvre d'intimidation. Du côté des navires inconnus, la mer est déchaînée. Elle constate qu'Isaeda et les autres, quoique bien entraînées, ne vont pas conserver leur avantage indéfiniment, même si Yarine ne peut voir la Source. Bientôt elles vont se relâcher et laisser à l'ennemi l'opportunité d'avancer. Yarine décide de prendre les devants. A travers le tumulte, elle s'adresse à Isaeda:
- Je vais remonter à bord du skimmeur pour rejoindre l'un de ces navires. Mais auparavant calmez un peu les choses, je crois qu'ils ne pourront pas pour l'instant avancer plus loin dans le port. Accompagne-moi, Isaeda, mais que les Pourvoyeuses-de-Vent se tiennent prêtes à intervenir s'il arrive quelque chose.
Elle crie ensuite des ordres et, aussitôt après, un drapeau blanc se met à flotter sur le rakeur, rapidement multiplié par les autres rakeurs qui en font autant. Il est temps de suspendre les hostilités avant que cela ne devienne une vraie bataille au Pouvoir.
Je ne me suis rarement sentie aussi exaltée!! Le Pouvoir, les éléments qui se déchainent...J'ai presque envie de rire...
A travers l'adam je sens la peur de Miesko et inconsciemment je prends plaisir à la dominer en cet instant. Malgré moi, elle sait aussi que je ne ressens pas de peur vis à vis des vagues qui se déchainent et cela semble la rassurer.
Je perçois également ces encouragements et retente une nouvelle fois de calmer la mer en furie.
[d10] +1(air) +1 (PU) = 7
Les vagues se font moins hautes et moins nombreuses.
Les autres damanes font de même jusqu'à ce que la mer devienne un peu plus calme.
Au loin, je distingue une frêle embarcation qui se dirige vers nous.*Sans doute viennent ils pour parler.* J'ai hâte de voir à quoi ressemble les marath'damanes de ce côté ci de l'océan.
Sous l'effet du Pouvoir Unique, les vagues diminuent et la mer se calme peu à peu. La peur de Miesko recule en même temps que les vagues. L'exaltation de Jaëlle, et son absence de peur face aux éléments déchaînés, la rassurent autant que les Flux de Pouvoir repoussant les nuages, si bien que son visage impassible se détend jusqu'à paraître serein. Cependant, une infime lueur coléreuse demeure dans ses yeux pâles, et filtre par l'a'dam. Elle a perçu la satisfaction de la damane face à sa peur, et cela la trouble et l'énerve à la fois. Pas assez cependant pour atteindre sa satisfaction.
Offrant son visage au vent adouci, la sul'dam remarque l'embarcation qui se dirige vers eux et se permet un bref sourire de ses lèvres minces :
Ils semblent vouloir négocier, commandant Tarlic. Cette manoeuvre n'était donc qu'une tentative d'intimidation.
Plus gravement :
Commandant, si ces canalisatrices sont... des marath'damanes... il faudra nous laisser agir. C'est impensable autrement.
Les sul'dam acquiescent nerveusement tout autour d'eux. Certaines qui n'ont pas de damanes crispent leurs poings sur les a'dam passés à leurs ceintures. Miesko croise le regard de l'une d'elle, Renna, et la salue brièvement de la tête.
Sur les vagues, le bateau des Atha'an Miere se rapproche rapidement.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Je jette un regard d'incompréhension à Yarine. C'est elle qui nous a ordonné de canaliser, et elle exige à présent que je l'accompagne pour parlementer! Le problème c'est que les Pourvoyeuses-de-Vent et moi sommes liées par le Pouvoir, et il ne faudrait pas rompre le lien maintenant. Mais de nouveaux flux de la flotte adverse se mettent à calmer les vagues. J'obéis à la Maîtresse-des-Navires et me défait du lien. *Lumière, pourquoi faut-il qu'elle change d'avis si souvent?* Avant de la suivre, je fais comprendre aux Pourvoyeuses-de-Vent de continuer à résister.
Une fois à bord du skimmeur qui file à vive allure vers l'ennemi, une crainte s'empare de moi et je me tourne vers Yarine en me traitant à nouveau d'idiote pour ne pas y avoir songé.
- Maîtresse, ces étrangers ont des femmes qui canalisent! Ils nous ont déjà repérées et nous ne connaissons pas encore leurs intentions. Peut-être serait-ce plus prudent de...
Les mots meurent dans ma bouche en croisant le regard de Yarine.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine fait taire Isaeda de son regard sévère. Encore une fois, cette jeune fille ne fait pas preuve d'une grande maîtrise d'elle-même. Elle s'en veut un peu de l'avoir prise à son service en négligeant de l'enseigner, croyant que Sylointe s'en chargerait. Mais après tout c'est compréhensible, elle est encore jeune. Si Yarine la garde auprès d'elle alors qu'elle pourrait choisir une Pourvoyeuse-de-Vent avec plus d'expérience, ce n'est pas à cause de sa capacité supérieure aux autres à canaliser, mais précisément parce que sa jeunesse lui permet de suivre ses ordres sans discuter et que son esprit est suffisamment ouvert au monde extérieur. En vieillissant, on a du mal à quitter les opinions que l'on s'est forgé, et Yarine le sait.
- Je sais, Isaeda. J'ai pensé faire venir Sylointe qui ne sait pas canaliser, mais tu as assez de langage, ainsi que de l'observation, pour assister à des négociations. De plus, tu as ton expérience là-dessus et tu pourras utiliser la Source si jamais ils se montraient belliqueux. Quant à tes craintes, elles sont justifiées, mais modère-les tant que nous n'en savons pas plus. Ne te laisse pas emporter ainsi, je t'en ai déjà fait la leçon.
Estimant qu'il est inutile d'en rajouter et qu'Isaeda comprendra, Yarine se concentre sur le navire imposant vers lequel ils se dirigent. Ils s'y collent sans mal, et un matelot s'avance pour exiger une échelle pour monter, en précisant qu'ils ont juste l'intention de négocier.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
J'assiste depuis quelque temps déjà à cette lutte de Pouvoir qui déchaîne les mers et fait gronder le ciel.
Pensée: Aucun mouvement stratégique de la flotte n'est possible dans de telles conditions et les navires ennemis sont trop éloignés pour risquer le moindre dégât de nos flêches. La seule chose à faire pour le moment c'est attendre...
Finalement, Miesko prend la parole :
Les Atha'an Miere sont puissantes, Commandant, et plus entraînées à ce genre de Tissages. Devons-nous continuer ?
Ce sont elles qui ont Canalisé les premières. Notre rispote est une action de défense autant que d'intimidation...
Bien sûr que vous devez continuer. Et gagner par la même occasion.
Ils semblent vouloir négocier, commandant Tarlic. Cette manoeuvre n'était donc qu'une tentative d'intimidation.
Plus gravement :
Commandant, si ces canalisatrices sont... des marath'damanes... il faudra nous laisser agir. C'est impensable autrement.
Oui, sul'dam Miesko, évidemment. Ces dangereuses... créatures doivent être enchaînées, toutes sans exception. Mais patience, vous pourrez très bientôt vous promener avec vos nouveaux toutous.
Puis, voyant que peu à peu le ciel et la mer redeviennent de saison, je me dirige vers l'arrière du Navire Amiral où les ambassadeurs de ce peuple étranger arrivent. Je lance alors à Miesko, puis à Sam :
Venez avec moi.
Allons voir ce qu'ils ont à négocier...
Et me voilà à l'arrière du bateau, avec d'autres Officiers Supérieurs, le Haut et Puissant Seigneur Thalame, Miesko, Sam et une multitude de soldats Seanchans, pointant leur lance vers ces Atha'an Miere, déjà sur le pont.
Je m'avance et lance d'une voix forte :
Je suis l'Officier Supérieur Tarlic, Commandant Seanchan. *Puis après quelques secondes, je rajoute :* Et voici le Haut et Puissant Seigneur Thalame, Chef des Hailènes.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Dès que les flots commencent a se calmer, Sam voit Julain amorcer une descente et apparaitre entre les nuages. Elle bouge discretement ses foulards a son intention et le suit un instant des yeux tandis qu'il remonte chercher son equipe.
Venez avec moi.
Samiane suivit le commandant au coté de la suldam et de sa damane qui marchait en retrait. Elle l'avait déjà vue, cette femme aux traits durs et Julain lui en avait parlé. Apparament toutes deux étaient aussi mal a l'aise sur l'eau. La suldam a cause de l'eau et Sam a cause de l'eloignement d'Irania, son raken.
Je suis l'Officier Supérieur Tarlic, Commandant Seanchan. *Puis après quelques secondes, je rajoute :* Et voici le Haut et Puissant Seigneur Thalame, Chef des Hailènes.
J'ecoute attentivement, comme toujours, Tarlic nous a prouvé a tous que Thalame n'est que la puissance Politique de l'expedition... et encore.
Je me contente d'observer et dd'ecouter les negociations en silence en guettant discretement le ciel de temps en temps.
Quelques secondes plus tard Julain et Kail survolent le pont en stationnaire au dessus des étrangers. Sam approuve en silence tandisqu'Ira se pose adroitement au dessus de l'aire de rencontre et observe elle aussi la scene de ses yeux verts.
edit :
Julain avait remarqué la sul'dam sur le pont... Elle tenait fermement sa damane...
Légèrement mal a l'aise, il assura sa prise sur les rênes de son raken.
Allons... Ton raken est un annimal, il mérite l'affection qu'on a pour un annimal... et cette... Jaëlle... Est... non. N'est pas une humaine, c'est une arme...
Il detourna le regard un instant et croisa le regard de Kail qui le fixait.
- Attention. Les sul'dam sont difficiles a chasser. Et leurs damanes ne sont pas chassable... Continue et tu chevauchera un to'raken pour quelques temps
Il accompagna sa remarque d'un sourire goguenard et d'un clin d'oeil
Faisant signe à Jaëlle de la suivre, Miesko enroule une partie de la chaîne de l'a'dam dans sa main, puis accompagne le commandant Tarlic vers l'arrière du navire, où se trouve déjà les Atha'an Miere, le Puissant Seigneur Thalame et quelques officiers.
A côté de la sul'dam marche une femme, Sam apparemment, qu'elle sait être le capitaine des Morat'raken. Cette dernière ne semble guère à l'aise loin de son raken, pas plus qu'elle sur un navire. Levant brièvement son regard bleu vers le ciel, Miesko songe qu'à la limite, elle se sentirait mieux sur une de ces créatures volantes que sur cette coque de bois flottante et agitée de soubresauts, elle a toujours aimé le vent. Une silhouette sur l'un des raken attire son attention. Ne serait-ce pas ce Julain ?
Haussant mentalement les épaules, elle se concentre à nouveau sur la délégation des Atha'an Miere, debout quelques pas derrière Tarlic.
Je suis l'Officier Supérieur Tarlic, Commandant Seanchan. *Puis après quelques secondes, je rajoute :* Et voici le Haut et Puissant Seigneur Thalame, Chef des Hailènes.
La sul'dam s'apprête à suivre en silence les discussions, toujours ouverte aux sensations de Ria. Si une Canalisatrice se trouve ici, la damane le remarquera aussitôt, elle a été entraînée à cela.
Suivant docilement Miesko, je sens un noeud se former dans mes entrailles. *J'espère qu'il n'y aura pas de canalisatrice parmi la délégation...Je en pourrai pas empêcher Miesko de reconnaitre par mon intermédiaire une canalisatrise...*
Je ferme mes poings tellement forts que ça me fait mal...
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine relève le menton d'un air hautain. Apparemment ces gens ne sont pas différents d'elle, hormis leurs vêtements. Ils acceptent au moins de parler, c'est déjà ça, et dans une langue compréhensible. Yarine se détache du groupe et s'avance vers l'homme qui a parlé, Tarlic, visiblement le chef. Les titres dont il s'afflube ne lui disent rien, mais elle lui en sert tout autant. Elle joue pleinement son rôle en parlant d'une voix forte et parfaitement polie, comme si cette rencontre n'avait rien d'une négociation:
- Je suis Yarine din Tinandra Tremalking, Maîtresse-des-Vagues de l'Atha'an Miere, et je viens à vous sans crainte, pour parlementer. J'aimerais savoir d'où vous venez, et ce que signifie la présence de cette flotte dans nos eaux. Jusqu'à nouvel ordre le passage des navires est régi par des lois, et celles-ci commandent aux étrangers de commencer par se présenter, ce que vous n'avez pas fait.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Mal à l'aise, je jette autour de moi des regards inquiets tandis que Yarine se met à parler. J'ai beau essayer de me mettre dans la peau de la Pourvoyeuse-de-Vent que je suis, quelque chose distrait mon attention. Et puis soudain mon regard se pose sur une jeune fille, de mon âge environ, et attachée par une sorte de laisse à une autre femme qui a l'air de poser sur elle un regard possessif. Mon coeur fait un bond lorsque je réalise que la jeune fille sait canaliser. Mais pourquoi est-elle enchaînée au cou de cette façon? Est-ce une coutume de ces étrangers? Une peur étrange me noue l'estomac et j'ai l'impression que la jeune fille a l'air d'une captive. Mais pourquoi semble-t-elle soumise? J'ai beau scruter son visage baissé, je ne vois rien d'autre que la Saidar qui est en elle. Et la femme qui la tient ne sait pas canaliser.
Miesko est occupée à scruter attentivement la délégation Atha'an Miere. Vu la diversité des habitants du Seanchan, ni leur peau sombre, ni leurs vêtements ne lui paraissent bien étonnants. Elle pince cependant un instant les lèvres devant l'indécence des tenues, guère plus que des minces chemises et des pantalons colorées.
De ses yeux acérés comme des épines de glace, elle cherche une éventuelle Canalisatrice, évalue chaque femme avec précision. D'autres sul'dam se tiennent non loin de là, dans l'attente, Renna à leur tête. Terminé son examen de cette Yarine din Tinandra Tremalking, elle porte son attention sur la jeune fille à son côté... Elle est mal à l'aise. Pourtant sa position semble importante, mais elle n'a pas l'assurance de sa... Maîtresse-des-Vagues. Elle aussi regarde autour d'elle...
Les sentiments de Jaëlle se déchaînèrent juste au moment où Miesko croisait le regard de l'Atha'an Miere.
Sentant un regard pesé sur moi, je finis par lever les yeux, et croiser le regard de la jeune fille se tenant aux côté de la Maîtresse des Vagues. *Oh non non non elle a l'etincelle!!!*
J'essaye d'accrocher son regard, les larmes emplissant les yeux. *Fuis , va t'en, elles vont t'enchainer!!*
Miesko a ressenti mon agitation, il est trop tard....
*Une Marath'damane ! Ici !* Miesko se tourne vers ses soeurs, si vivement que ses jupes voltent autour de ses jambes. Renna entame aussitôt un pas, mais un regard glacé suffit à l'immobiliser, elle a compris. Intervenir maintenant risquerait de briser toutes tentatives de négociations... mais d'un autre côté il est impensable de laisser plus longtemps libre une Canalisatrice...
Sur un bref signe de tête, sul'dam et damanes se rapproche, encerclant le pont telles une garde aux uniformes gris et rouges. Le menton fier, Miesko traverse le rang des Officiers d'une démarche digne pour s'approcher de Tarlic, devant lequel elle s'incline. Par l'a'dam qu'elle crispe dans sa main gauche, une onde de nervosité et détermination atteint Jaëlle, doublée d'un peu de gêne face à ce qu'elle est en train de faire.
Fichant ses yeux bleus dans ceux du Commandant, elle lui murmure presque sans bouger les lèvres :
Une marath'damane...
La sul'dam s'efface d'un pas sur le côté. Pas un instant elle n'a porté son regard sur la Canalisatrice des Atha'an Miere.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Soudain elle lève la tête et me regarde. Je n'aurais pas été aussi stupéfaite si j'avais reçu une gifle. Elle a les yeux brillants et me fixe d'un air implorant, comme si elle m'engageait à prendre la fuite. Avant même que je cherche à trouver ce qui ne va pas, la femme à l'autre bout de la "laisse" semble s'agiter et marmonne quelque chose à l'intention de son chef, quelque chose que je ne comprends pas. Mais mon esprit a déjà analysé la situation, avec une maîtrise dont Yarine pourrait être fière, après ses remontrances. La jeune femme a vu que je savais canaliser, et l'autre l'a senti à travers cette étrange chaîne qui les relie. Et visiblement, cela n'a pas enchanté la femme. Mon instinct me dit que les choses vont mal tourner si cela continue, car j'ai toutes les raisons de croire que ces femmes m'en veulent. Je m'efface légèrement derrière la Maîtresse-des-Navires, espérant qu'elle a compris comme moi ce qui vient de se passer, et mes yeux se détournent avec difficulté du regard suppliant de la femme prisonnière.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
A ma grande surprise, c'est une femme qui s'avance et prend la parole pour le peuple étranger. Son langage est bien compréhensible, surtout qu'elle parle plutôt lentement* :
- Je suis Yarine din Tinandra Tremalking, Maîtresse-des-Vagues de l'Atha'an Miere, et je viens à vous sans crainte, pour parlementer. J'aimerais savoir d'où vous venez, et ce que signifie la présence de cette flotte dans nos eaux. Jusqu'à nouvel ordre le passage des navires est régi par des lois, et celles-ci commandent aux étrangers de commencer par se présenter, ce que vous n'avez pas fait.
Je souris, puis mon regard quittant l'ambassadrice pour aller se poser sur le Puissant Seigneur Thalame constate que celui-ci ne cache pas son sourire : on distingue même l'une de ses dents en or.
Je m'approche ensuite de cette Yarine je-ne-sais-quoi des Vagues, mais alors que je me prépare à répondre, la sul'dam Miesko vient se poster à mes côtés pour me glisser à l'oreille :
Une marath'damane...
Ma bouche se referme, pour finalement se rouvrir. A mon tour, je lui murmure :
Je vous l'offre si vous voulez, seulement permettez-vous que l'on finisse les négociations?
*Pause*
Je vais vous confier quelque chose Miesko. Aucuns de ces ambassadeurs ne quittera le Navire, si ça peut vous rassurer.
Puis je finis par :
Tenez vous prêtes surtout.
Alors ces AM reprennent toute mon intention. Après avoir avalé ma salive, puis après avoir passé ma main gantée sur mon menton, je clame d'une voix d'orateur -d'une voix qui se veut supérieure- :
Nous venons de très loin, d'au-delà de l'Océan d'Aryth. Et je vais à tous vous l'avouer, nous venons avec la ferme et irrémédiable intention de reprendre les terres de ce côté-ci de l'Océan.
Et d'un simple mouvement de tête, j'ordonne aux soldats Seanchans de les piquer de leur lance. Ceux-ci s'exécutent.
Vous voilà captifs de la Grande Armée des Hailènes, pour avoir essayer de barrer la route à notre inévitable Corenne.
(RP off: * N'oubliez pas que les Seanchans ont une façon de parler particulière ; ils attachent tous les mots en quelque sorte, et donc parlent rapidement.)
La sul'dam s'écarte en s'inclinant à la réponse de Tarlic, puis recule de nouveau pour venir reprendre sa position première. Enfin :
Vous voilà captifs de la Grande Armée des Hailènes, pour avoir essayer de barrer la route à notre inévitable Corenne.
Les soldats seanchan encerclent les Atha'ans Miere de leurs lances. *Vite !* Un regard à Renna suffit pour que cinq sul'dam viennent complèter leur cercle. Toutes ont une damane, à l'exception de Renna, qui a décroché et ouvert l'a'dam passé à sa ceinture, ses yeux noirs fixés sur la jeune Ath'an Miere.
En retrait, Miesko laisse agir ses soeurs. Elle prefère ne pas confronter Ria à cela, autant car elle perçoit sa détresse que parce qu'elle doute de parvenir à se faire obéir instantanément sur ce point, alors que chaque seconde compte.
Première sul'dam :
*incite sa damane à tisser des flots d'Air pour immobiliser l'Atha'an Miere.* Seconde et troisième sul'dam :
*incitent leurs damanes à Tisser des flots d'Air pour immobiliser tous les autres Atha'an Miere, au cas où.* Renna :
*se précipite vers la jeune Atha'an Miere, son a'dam levé pour le lui passer autour du cou.* >[d10] Cinquième sul'dam :
*incite sa damane à créer un poing d'Air pour assomer la Marath'damane.*
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Je ne reste pas sans remarquer que dès mes mots sortis de ma bouche les sul'dams et leur damanes sont passées à l'action : l'une des "porteuses de laisse" se rue dès lors vers une jeune Atha'an Miere, qui semble ne pas encore avoir réagie.
Je dégaine ma lame dans un geste d'habitué et la pointe sous la gorge de Yarine.
Je lui dis alors sur le ton que j'utiliserai pour parler à un animal qui se peut agressif :
Je vous conseille de rester calme. Votre survie à tous peut en dépendre.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Le Haut et Puissant Seigneur Thalame
[b]Pensée: Rhaaa ce Tarlic! Il a de la chance d'être dans mon estime en plus d'être doué... Il est temps que je prenne les rênes en main.
Je commence alors à dépasser Tarlic, quand celui-ci proclame :
Vous voilà captifs de la Grande Armée des Hailènes, pour avoir essayer de barrer la route à notre inévitable Corenne.
Nos soldats encerclent alors la délégation ennemie, puis les sul'dams et leur arme semblent comme passer en action.
Tarlic tire son épée qu'il pointe sous la gorge de cette Yarine, et quant à moi je me retourne rapidement pour aller me mettre à l'abris derrière des gardes et leur bouclier -perdant dans mon repli mon éventail-.
Pensée: Par l'Impératrice elle-même! Mon ancien élève ne changera donc jamais?
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Je me retrouve soudain immobilisée par le Pouvoir, en même temps que les autres de la délégation, dont Yarine. Avant de comprendre ce qui se passe, une femme se précipite vers moi avec à la main le même genre de lien qui relie les deux étrangères. Je ne peux défaire le flux qui m'immobilise seule, mais je me concentre aussitôt sur la femme qui va me faire prisonnière et canalise de l'Air pour la repousser.
[d10]+1=6
La peur me déconcentre, c'est insuffisant. Avant que je puisse tenter quoi que ce soit d'autre un collier se referme autour de mon cou, sous mes yeux effarés.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine est soudain immobilisée par une force invisible. Du Pouvoir, naturellement. Elle s'en veut de ne pas avoir écouté les avertissements d'Isaeda. Oui, ces étrangers ont des femmes qui canalisent, et elle les a fait tomber droit dans le piège. Il aurait mieux valu poursuivre le combat que de tenter de parler à des inconnus menaçants. Yarine se maudit pour son inconscience. A présent elle ne voit pas comment ils pourraient s'en sortir, puisque la Maîtresse-des-Navires et la Pourvoyeuse-de-Vent elles-mêmes sont prisonnières. Et les choses ne s'arrangent pas quand un groupe de femmes en veut à Isaeda et l'attachent avec une étrange chaîne. Yarine veut protester mais le commandant du navire lui pose une lame sur la gorge.
Je vous conseille de rester calme. Votre survie à tous peut en dépendre
Yarine regarde l'homme, une lueur de haine dans le regard, et réplique d'un ton sifflant:
- Nous n'aurions pas dû vous faire confiance. Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous avez moins d'honneur qu'un Continental! Que la Lumière vous brûle, étrangers! Et si vous faites le moindre mal à Isaeda ou à quiconque d'autre, je vous promets que les choses n'en resteront pas là. Même si nous sommes vos otages, nous sommes prêts à nous battre.
La sul'dam manque glisser, brièvement repoussée par un flot de Pouvoir, mais elle passe finalement sans trop de difficultés l'a'dam autour du cou de la jeune Atha'an Miere. Le regard horrifié de celle-ci lui arrache un sourire teintée d'une satisfaction presque cruelle. Refermant d'un geste grâcieux le bracelet autour de son mince poignet, elle tourne vers Miesko un regard orgueilleux. *La première capturée, et c'est moi qui la tient !*
Le flot des émotions de la damane l'emplit peu à peu comme elle enroule lentement la laisse dans sa main.
Comment te nomme t-on, damane ? Miesko n'a pas manqué le regard fier de Renna, ni la grâce orgueilleuse de ses mouvements. Elle s'accorde un bref sourire, soulagée que la capture se soit déroulée si vite et sans problème. Se détournant, elle ramasse l'éventail perdu de Thalame et le lui tend d'un geste élégant tout en s'inclinant bas :
J'ose espérer, Haut et Puissant Seigneur, que vous pardonnerez notre fort brusque intervention. Une marath'damane est trop dangereuse pour que nous nous permettions des civilités dans ces cas-là...
Ses yeux étincellent littéralement d'un mépris glacé, mais prosternée comme elle se tient, ses longs cheveux blonds dissimulent son visage. Elle n'a pas manqué de remarquer la retraite précipitée du Seigneur... *Heureusement que Tarlic est un officier compétent, sinon je n'ose même imaginer comment se déroulerait le Corenne avec ce lâche à sa tête...* Les autres sul'dam ordonnent à leurs damanes de maintenir les flots d'Air autour des prisonniers.
Avec horreur, je vois l'adam de Renna se refermer sur le cou de la jeune fille. Cette dernière n'a pas l'air de savoir ce qui l'attend. Une intense nausée m'envahit que je réprime avec difficulté. Et puis la colère, salvatrice, finit par l'emporter. Je lève des yeux accusateurs vers Miesko, même si au fond je sais qu'elle n'a pas le choix....
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Nous n'aurions pas dû vous faire confiance. Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous avez moins d'honneur qu'un Continental! Que la Lumière vous brûle, étrangers! Et si vous faites le moindre mal à Isaeda ou à quiconque d'autre, je vous promets que les choses n'en resteront pas là. Même si nous sommes vos otages, nous sommes prêts à nous battre.
Plus elle parle, plus je souris. Finalement, une fois ses menaces terminées, je me tourne vers l'Atha'an Miere que la sul'dam Renna a fait nouvelle damane.
Isaeda? Plus pour longtemps je le crains.
Toujours sans quitter des yeux cette Isaeda, je dis à Yarine d'un ton de victoire mais aussi d'un ton qui se veut sincère :
Je ne souhaite pas d'effusions de sang inutiles. Nous ne sommes pas là pour vous anéantir vous et votre peuple.
Nous avons comme but premier de vous réapprendre -à vous mais aussi aux... "Continentaux"- les Anciens Serments et cette fois à vous y tenir : obéir, attendre et servir.
Néanmoins si guerre vous voulez alors guerre il y aura. Sachant que notre victoire ne fait aucun doute, je vous le déconseille. Alors?
Je quitte enfin des yeux Isaeda pour retrouver ceux -où semble pétiller l'hostilité- de Yarine.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Le Haut et Puissant Seigneur Thalame
Toujours protégé derrière les soldats, j'aperçois une sul'dam -Miesko, oui c'est ça, la sul'dam de l'assemblée- qui me tend mon éventail.
J'ose espérer, Haut et Puissant Seigneur, que vous pardonnerez notre fort brusque intervention. Une marath'damane est trop dangereuse pour que nous nous permettions des civilités dans ces cas-là...
Prenant l'éventail des mains de la sul'dam, puis me mettant en avant en venant me poster devant les gardes, je finis par dire à Miesko d'un ton froid :
Evidemment oui.
Puis, écoutant mon second :
Je ne souhaite pas d'effusions de sang inutiles. Nous ne sommes pas là pour vous anéantir vous et votre peuple.
Nous avons comme but premier de vous réapprendre -à vous mais aussi aux... "Continentaux"- les Anciens Serments et cette fois à vous y tenir : obéir, attendre et servir.
Néanmoins si guerre vous voulez alors guerre il y aura. Sachant que notre victoire ne fait aucun doute, je vous le déconseille. Alors?
Je rajoute :
Et je vous conseille aussi de vous montrer coopératifs pour le reste...
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Je ne souhaite pas d'effusions de sang inutiles. Nous ne sommes pas là pour vous anéantir vous et votre peuple.
Nous avons comme but premier de vous réapprendre -à vous mais aussi aux... "Continentaux"- les Anciens Serments et cette fois à vous y tenir : obéir, attendre et servir.
Néanmoins si guerre vous voulez alors guerre il y aura. Sachant que notre victoire ne fait aucun doute, je vous le déconseille. Alors?
Yarine serre les poings. Elle n'a pas le choix. Quelle imprudence d'être venue ici sans arme, sans protection, alors qu'ils sont infiniment supérieurs en nombre. Mais même sans cela, Yarine sait qu'ils n'auraient eu aucune chance. Et elle ne souhaite pas non plus d'effusions de sang. Le sort de son peuple repose sur elle. Elle lâche de mauvaise grâce, aussi méprisante que possible:
- Je ferai ce qu'il vous plaira, parce que vous avez aujourd'hui l'avantage, mais sachez que l'Atha'an Miere ne rampera jamais aux pieds de gens comme vous!
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
La femme vient de m'attacher un collier relié à son poignet par une laisse. Encore sous le choc, je la fixe, pleine de rage et de haine. Si je n'étais pas immobilisée je ne manquerais pas de l'envoyer à terre. Ma fureur m'empêche même de canaliser. Je jette des regards affolés autour de moi, espérant en vain une aide extérieur. Mes yeux tombent sur la jeune femme qui me regardait d'un air implorant, il y a moins d'une minute. A présent son expression est celle de l'impuissance, tandis qu'elle regarde la femme qui l'enchaîne. L'étrangère qui vient de m'attacher s'approche.
Comment te nomme t-on, damane ?
Pour toute réponse, je lui crache à la figure et hurle:
- Je ne sais pas ce qu'est une damane, mais je suis libre, vous entendez? Alors relâchez-moi tout de suite, espèce de lâches!
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Je ferai ce qu'il vous plaira, parce que vous avez aujourd'hui l'avantage, mais sachez que l'Atha'an Miere ne rampera jamais aux pieds de gens comme vous!
Sans m'occuper du ton méprisant qu'elle a mis dans ses mots, je lui dis d'une façon peut-être trop amical pour faire vrai :
Je ne vous ai jamais demandé de ramper. Juste de coopérer.
Après un court moment de pause, je reprends :
Enfin, discutons de ça dans un endroit plus approprié : la salle de réunion par exemple.
Et alors que je me retourne pour m'y diriger, un cri me stoppe dans mon mouvement :
Je ne sais pas ce qu'est une damane, mais je suis libre, vous entendez? Alors relâchez-moi tout de suite, espèce de lâches!
C'est de la nouvelle damane, Isaeda, que proviennent ces paroles.
Alors que j'entrouvre la bouche pour lui répliquer qu'elle apprendra très vite ce qu'est une damane, je me rends compte que ce n'est pas à moi que cette tâche incombe. Je pars donc direction la salle de réunion, avec juste une dernière pensée pour cette jeune fille.
Pensée: La pauvre, elle risque d'en baver...
Remarquant que Thalame, certains Officiers ou encore Sam me suivent, je m'arrête pour dire :
Juste Yarine. Et vous Puissant Seigneur évidemment.
Et enfin, malgré mon idée de départ :
Ramenez les autres de la délégation Atha'an Miere à leur navire, et qu'ils repartent en paix.
Inutile que je rajoute "les autres sauf Isaeda".
Pensée: Je ne veux pas d'effusions de sang tant que c'est évitable.
Puis je murmure à l'oreille d'un secrétaire différents ordres à restransmettre aux Officiers, comme par exemple de disposer les navires en demi-cercle autour du port avec au milieu le Navire Amiral ou encore de continuer à survoler le ciel pour intimider et observer. Je m'assure également que le secrétaire ait bien compris que je ne veux pour le moment aucun Seanchan sur les terres/les îles ennemies.
Et enfin je pénètre dans la salle de réunion, quittée il y a peu, pour ensuite prendre place au côté de Thalame.
Asseyez-vous Yarine. Nous avons beaucoup à discuter...
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine fixe le commandant d'un air plus que méfiant et hésite un instant avant de prendre place dans un des fauteuils de la salle de réunion. Le fait qu'ils soient presque seuls ne contribue pas à la rassurer; les autres ont dû rester sur le pont et elle s'inquiète pour eux, surtout pour Isaeda dont elle a entendu les cris. Elle s'efforce malgré tout de prendre un air sérieux et responsable, en tant que représentant de son peuple, et dit froidement:
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Allez-y, je vous écoute.
J'attends qu'un des serviteurs ait fini d'enlever la robe du Puissant Seigneur Thalame *le voilà qui a chaud* avant de commencer :
Comme je vous l'ai dit sur le pont, nous sommes les Seanchans, qui viennent des terres loitaines du même nom. Et nous venons avec un but : reconquérir les terres qui nous sont dues, soient les terres de ce côté-ci de l'Océan, et réapprendre à leurs habitants les Anciens Serments.
Effectivement, nos espions, envoyés un peu partout sur ces terres il y a de cela plusieurs mois voire années, nous ont tous dit la même chose : "Aucun ne sait ce que sont les Serments, aucun ne prête encore allégeance au Roi Artur et à ses descendants."
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine écoute Tarlic et hausse les épaules. Elle commence à se demander si ce peuple n'est pas un peu prétentieux.
- Je ne comprends rien à votre histoire de Serments. Et quant aux terres dont vous parlez, elle ne sont dues à personnes, et encore moins à ceux qui veulent se les approprier. De plus, mon peuple vit essentiellement sur la mer. Cela ne nous concerne pas. Auriez-vous la prétention de vous approprier jusqu'aux océans?
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Je ne comprends rien à votre histoire de Serments. Et quant aux terres dont vous parlez, elle ne sont dues à personnes, et encore moins à ceux qui veulent se les approprier. De plus, mon peuple vit essentiellement sur la mer. Cela ne nous concerne pas. Auriez-vous la prétention de vous approprier jusqu'aux océans?
Plus elle parle, et plus mes sourcils se fronssent...
Pensée: Les espions n'ont pas menti alors... Pas d'inquiétude, bientôt elle saura ce que sont les Serments et jamais elle ne les oubliera!
Soyons d'accord : nous ne voulons en aucun point s'approprier quoi que ce soit, ni les terres, ni les océans, ni les libertés. Juste redonner à ce monde sa grandeur passée!
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Soyons d'accord : nous ne voulons en aucun point s'approprier quoi que ce soit, ni les terres, ni les océans, ni les libertés. Juste redonner à ce monde sa grandeur passée!
Cette fois Yarine éclate franchement de rire. Si la situation n'était pas si critique ce serait une bonne blague.
- Sa grandeur passée? Qu'est-ce qui vous fait croire que ce monde a besoin de votre venue pour vivre paisiblement? Nous, Atha'an Miere, n'avons besoin de nulle grandeur. Notre commerce nous suffit largement et nous marchons dans la Lumière.
Elle secoue la tête d'un air d'incompréhension.
- Non, vraiment, j'ai du mal à saisir votre but, si ce n'est pas de s'approprier nos biens.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Et la voilà qui éclate de rire!
D'un geste souple, je bondis de ma chaise.
[d10] + 2 = 9.
Une petite flêche vient alors se planter dans le dossier de celle de Yarine, à quelques centimètres de son bras gauche.
Pensée: Enfin son rire cesse...
Je raccroche alors à ma ceinture ma petite arbalète.
D'une voix grave et antipathique je lui lance :
Ne vous a-t-on jamais appris les bonnes manières? Les prisonniers n'ont guère le droit de rire au Seanchan...
Que je ne revois plus jamais sur vos lèvres l'ombre d'un sourire, ou la Tour des Corbeaux vous en passera l'envie! Croyez-moi...
Après un long moment de silence, je reprends place sur ma chaise.
Pensée: Calme-toi Tarlic... Rhaaaa, non! Comment a-t-elle osé se moquer de moi et me rire ainsi au nez?!
Finalement, une main toujours crispée sur l'un des accoudoirs, je continue :
D'accord, je l'avoue. Notre Corenne dépasse désormais les buts ancestraux : nous voulons bien plus qu'unir les peuples sous notre bannière -et ce par n'importe quel moyen-, nous voulons bien plus que restaurer l'empire de jadis, nous voulons bien plus qu'un monde baignant sous la Lumière... Je veux bien plus.
Mon regard devrait suffir à la geler sur son siège...
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine soutient le regard de Tarlic sans ciller. Son caractère vaut au moins celui de son interlocuteur, et si sa mauvaise plaisanterie lui a fait peur et lui a ôté le sourire elle a de nouveau réveillé en elle le mépris.
- Je vois... Vous êtes quelqu'un d'ambitieux. Méfiez-vous que cette ambition ne vous perde pas...
Elle lui jette un regard de défi pour lui faire comprendre que, si elle est en son pouvoir, elle n'a pas l'intention de se laisser faire pour autant.
- Mais que pouvez-vous vouloir de plus qu'un monde marchant dans la Lumière?
Miesko s'incline avec un petit sourire devant le ton froid de Thalame, avant de se reculer. Par l'a'dam, elle sent affluer vers elle l'horreur, puis la colère de Jaëlle.Des yeux accusateurs se posent sur elle, pesants. Elle se détourne en faisant mine de ne pas le remarquer, mais son regard se fait plus froid encore alors qu'elle se dirige vers Renna. *Même si je n'avais rien dit, les damanes des autres les auraient de suite prévenues, de toute façon. Et on se serait défié de moi...*
Les damanes ont libéré Isaeda de leurs flots d'Air. Il n'y a plus de danger maintenant qu'elle est enchaînée.
Pour toute réponse, je lui crache à la figure et hurle:
- Je ne sais pas ce qu'est une damane, mais je suis libre, vous entendez? Alors relâchez-moi tout de suite, espèce de lâches!
Miesko remarque de suite la dangereuse étincelle s'allumer dans les yeux de Renna, et ses poings se crisper. Forçant le pas, elle pose doucement une main sur l'épaule de la sul'dam brune, puis murmure d'une voix soyeuse :
Leur peuple ignore tout des damanes, soeur, un peu d'indulgence. Elle ne tardera guère à te respecter, je n'en doute pas.
*A moins qu'elle ne soit une nouvelle Ria... En ce cas ses cris vont longuement résonner...*
- Je ne sais pas ce qu'est une damane, mais je suis libre, vous entendez? Alors relâchez-moi tout de suite, espèce de lâches!
La sul'dam essuie lentement le crachat. Elle demeure impassible, mais son regard de braise s'éclaire cruellement, tandis que ses doigts se referment en un poing sur la laisse de l'a'dam. Le murmure de Miesko la coupe dans son élan alors qu'elle s'apprête à déchaîner sa fureur sur la jeune Atha'an Miere.
Tu as raison, grince t-elle en réponse. Il faut savoir se montrer...indulgente.
Retrouvant son sourire affable, elle décoche à son amie un regard perçant. *Tes yeux glacés dissimulent quelque chose, chère Miesko. Je te connais trop bien.* Puis, à la nouvelle damane :
Les damanes sont les porteuses de laisse. Des Canalisatrices. Il est totalement inconcevable que ton peuple laisse en liberté des femmes si dangereuses, il faudra y remédier.
Les damanes sont contrôlées par les sul'dam, comme moi, grâce à l'a'dam. (Elle désigne la chaîne argentée dans sa main.)Grâce à lui, je dirige ton Pouvoir. Canalise sans mon autorisation, essaie de retirer le collier, de déplacer le bracelet, de toucher une arme, et tu découvriras à quel point le Pouvoir peut être douloureux. Serais-je blessée, tu ressentiras le double de ma souffrance, désobéis-moi, ce sera à moi, et à moi seule de choisir quelle punition t'infliger.
Vous autre damanes n'êtes pas des êtres humains. Vous êtes des armes. Est-ce clair ?
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Je vois... Vous êtes quelqu'un d'ambitieux. Méfiez-vous que cette ambition ne vous perde pas...
Lâchant l'accoudoir pour lier mes mains entre elles sur la table, je rétorque :
Je vous remercie de votre... conseil.
Et alors je lui souris -un sourire en rien charmeur comme à mon habitude mais plutôt ironique-. Je sais aussi que mes yeux pétilles de cette même rangaine.
Mais que pouvez-vous vouloir de plus qu'un monde marchant dans la Lumière?
Pensée: Un monde marchant dans ma Lumière peut-être...
Le Haut et Puissant Seigneur Thalame
Je reste pour le moment assis sur le luxueux fauteuil, en bout de table, repoussant de mon éventail la pesante chaleur qui s'installe et observant l'affrontement de mon Second et de l'ambassadrice Atha'an Miere.
Pensée: Cette fille a du caractère... Mais Tarlic l'écrasera ; c'est vrai, c'est quand même moi qui l'ai formé!
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine hausse un sourcil interrogateur. Cet homme voudrait-il la rabaisser plus que nécessaire? Il sait pertinemment que ni elle ni son peuple n'ont le choix, et il ose encore lui poser la question... Yarine retient à temps une réponse cinglante et se contente de répliquer d'un ton encore modéré:
- Je ne désire pas plus que vous faire la guerre, quoique vous sachiez autant que moi que l'issue en serait déterminée dès le début.
Elle marque une pause avant de parler comme si les mots étaient extirpés de force de sa gorge:
- Mon peuple sera prêt à coopérer si c'est moi qui le lui demande, et je suis prête à le faire à condition qu'il ne soit pas traité en esclave.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Mon peuple sera prêt à coopérer si c'est moi qui le lui demande, et je suis prête à le faire à condition qu'il ne soit pas traité en esclave.
Et c'est avec un petit sourire en coin que je lui réponds :
Evidemment que votre peuple ne sera pas traité en esclave. Seulement, il y aura certaines règles à respecter... Comme par exemple l'obligation de réapprendre les Anciens Serments jusqu'à ce qu'ils restent à jamais gravés dans votre mémoire, ou encore l'interdiction de quitter vos îles jusqu'à nouvel ordre.
Je marque une courte pause -moment durant lequel un serviteur emmène au Puissant Seigneur et à moi-même une thisane rafraîchissante-. Je m'en humidifie les lèvres, avant de continuer :
Votre peuple pourra continuer sa vie normale, enfin en respectant ce que j'ai dit à l'instant et quelques autres lois.
Un claquement de mes doigts fait se rapprocher mon valet qui me donne alors un parchemin, sur lequel j'écris ce que j'appelle "les Lois de l'occupé" :
Les Lois de l'occupé
- Apprendre et respecter les Serments : obéir, attendre et servir.
- Faire preuve d'un respect inébranlable envers l'occupant.
- Interdiction totale de quitter les îles occupées ou de communiquer avec l'extérieur.
- 1/4 des productions devront revenir à l'occupant.
- Les armes seront collectées ; seules auront le droit d'en porter les classes importantes.
- L'occupant pourra, à son gré, disposer de bâtiments et/ou de navires, mais en aucun cas de biens vivants ; exceptions à cette règle : les marath'damanes.
- L'occupant pourra, à son gré, décider de nouvelles lois.
=> Tout manquement à l'une de ces lois engendrera une sanction proportionnelle à la faute commise.
Je redonne alors ma plume à mon valet, ainsi que le parchemin, qu'il transmet immédiatement à Yarine.
Alors qu'elle le parcourt des yeux, je lui dis :
Vous receverez les lois en détails plus tard, et sachez aussi que je suis ouvert à toutes remarques.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Les damanes sont les porteuses de laisse. Des Canalisatrices. Il est totalement inconcevable que ton peuple laisse en liberté des femmes si dangereuses, il faudra y remédier.
Les damanes sont contrôlées par les sul'dam, comme moi, grâce à l'a'dam. (Elle désigne la chaîne argentée dans sa main.)Grâce à lui, je dirige ton Pouvoir. Canalise sans mon autorisation, essaie de retirer le collier, de déplacer le bracelet, de toucher une arme, et tu découvriras à quel point le Pouvoir peut être douloureux. Serais-je blessée, tu ressentiras le double de ma souffrance, désobéis-moi, ce sera à moi, et à moi seule de choisir quelle punition t'infliger.
Vous autre damanes n'êtes pas des êtres humains. Vous êtes des armes. Est-ce clair ?
J'écarquille les yeux aux paroles de la femme qui porte le bracelet. Elle veut diriger mon Pouvoir? C'est inconcevable! Pourtant je sens que cette femme a l'étincelle; pourquoi me veut-elle du mal? Et pourquoi ne pourrais-je pas canaliser à ma guise?
- Pour qui vous prenez-vous, étrangère? Je ne comprends rien à votre histoire de da... damane et sul'dam. J'utilise le Pouvoir comme je l'entends, et je ne suis pas un chien que l'on peut tenir en laisse! Alors enlevez-moi cette chose tout de suite au lieu de raconter n'importe quoi! Ce n'est pas de cette façon que vous allez me faire peur...
La Sul'dam part d'un grand rire de gorge, et la plupart des sul'dam qui ont entendu les paroles de l'Atha'an Miere échangent un sourire ou un coup d'oeil. Mains sur les hanches, Renna baisse sur la jeune damane un regard moqueur, avant de lancer d'un ton méprisant :
Eh bien vas-y ! Qu'attends-tu ? Utilise ton Pouvoir sur moi, je suis sûre que tu brûles de me frapper.
Ses lèvres s'étirent sur un sourire arrogant, et tout dans sa position clame clairement qu'elle met la jeune femme au défi. Entre ses doigts, la chaîne de l'a'dam émet de petits cliquetis.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Je regarde la femme avec stupeur. Elle me demande de la frapper avec le Pouvoir?! Je la vois échanger avec les autres un sourire qui attise ma haine, mais j'ai encore assez de présence d'esprit pour savoir que sa demande n'est pas innocente. Elle ne ferait pas ça si elle courait le moindre risque. Néanmoins je ne peux pas laisser passer ma chance sans avoir essayé. Peut-être qu'elle bluffe après tout, et qu'elle ne me croit pas capable de la frapper. Si c'est le cas elle va comprendre son erreur...
Je canalise un flux d'Air pour la frapper, trop en colère pour me retenir à présent.
[d10]+3=11
Un tissage parfait, aurait jugé Amyria Sedai... seulement s'il avait atteint sa cible. Mon déferlement d'Air revient contre moi, avec une puissance décuplée. Je pousse un hurlement de douleur avant de tomber à genoux sur le pont, les mains crispées sur la poitrine.
Miesko suit silencieusement la scène, debout à côté de Renna. Son regard glacé ne rélève rien de ce qu'elle pense quand elle l'abaisse, méprisante, sur la damane pliée en deux de douleur. Elle murmure :
Ceux qui rient de la puissance du Seanchan le regrettent toujours amèrement...
Elle reporte son attention sur Renna, qui s'amuse de la chaîne de l'a'dam avec ostentation, un sourire plus que satisfait étirant ses lèvres charnues. Sa posture _main sur une hanche, menton haut_ pleine d'arrogance et de fierté, montre qu'elle n'en a pas encore fini avec la jeune Atha'an Miere. *Elle ne sait jamais quand s'arrêter.*
Les émotions de Jaëlle envahissant son esprit, la sul'dam blonde pose de nouveau la main sur l'épaule de sa consoeur, l'air de rien :
Nous avons à parler, ma Soeur. Laisse donc ta damane avec ma Ria. Je me fais fort d'avoir soumis cette forte tête, la tienne comprendra bien vite de quoi il en retourne en sa compagnie.
Puis, presque contre son oreille, dans un murmure : Tu ne penses pas ?
Le sourire de Renna se transforme et elle acquiesce lentement. Tirant avec brutalité sur la chaîne de l'a'dam, elle meurtrit cruellement le cou de la jeune Atha'an Miere :
Debout toi ! Ton apprentissage commencera demain.
Elle et Miesko se dirigent vers les cabines. Au passage, la dernière adresse un signe de tête à Ria pour lui faire signe de la suivre, puis lui explique :
Tu partageras ta cabine avec la nouvelle damane. Décidément, ce navire est vraiment trop petit.
Les autres sul'dam ont déjà quitté le pont, seules ou en petits groupes.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Les Lois de l'occupé
- Apprendre et respecter les Serments : obéir, attendre et servir.
- Faire preuve d'un respect inébranlable envers l'occupant.
- Interdiction totale de quitter les îles occupées ou de communiquer avec l'extérieur.
- 1/4 des productions devront revenir à l'occupant.
- Les armes seront collectées ; seules auront le droit d'en porter les classes importantes.
- L'occupant pourra, à son gré, disposer de bâtiments et/ou de navires, mais en aucun cas de biens vivants ; exceptions à cette règle : les marath'damanes.
- L'occupant pourra, à son gré, décider de nouvelles lois.
=> Tous manquements à l'une de ces lois engendrera une sanction proportionnelle à la faute commise.
Yarine écarquille les yeux, se demandant presque si c'est une plaisanterie. Elle ne peut pas croire qu'un peuple veuille soumettre le sien de cette façon, et elle sait qu'il serait vain et inutile de remettre en cause l'une de ces stupides "lois de l'occupé". Il y a cependant un point qu'elle ne peut laisser passer.
- Si vous vous dites ouvert à toute remarque, permettez-moi celle-ci: le commerce est vital à mon peuple, c'est ce qui nous permet de vivre, et vous voudriez empêcher les rakeurs de quitter les îles pour vendre la porcelaine sur le continent? De quoi pensez-vous que nous allons vivre? C'est impensable! Et que sont ces marath'damanes dont vous parlez?
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Si vous vous dites ouvert à toute remarque, permettez-moi celle-ci: le commerce est vital à mon peuple, c'est ce qui nous permet de vivre, et vous voudriez empêcher les rakeurs de quitter les îles pour vendre la porcelaine sur le continent? De quoi pensez-vous que nous allons vivre? C'est impensable! Et que sont ces marath'damanes dont vous parlez?
Je ne m'attendais pas à moins de questions de votre part, Yarine.
Prenant appuie sur la table, je me relève, et tout en contournant cette dernière, j'explique à l'Atha'an Miere d'un ton un peu ennuyé et détâché :
Commençons par les marath'damanes... Ce mot, qui signifie dans la langue commune "celles qui ne sont pas encore attachées", désigne les femmes qui ont en elles l'étincelle, soit la capacité d'user du Pouvoir Unique. Notre peuple -contrairement au vôtre apparemment- ne peut accepter que celles-ci restent libres. Nous les attachons donc, pouvant ainsi -par l'intermédiaire de professionnelles- contrôler leur Pouvoir et rendre nul le risque qu'elles symbolisent. Elles se feront alors appeler damanes. Rien de plus compliqué.
Je suis désormais assis à côté de Yarine, et mon ton reprend son sérieux habituel :
Mais oui bien sûr, je vais vous laisser aller librement. Peut-être qu'en chemin vos commerçants rencontreront les "Continentaux" et pourront les avertir de notre arrivée prochaine...
Et je frappe alors de ma main gantelée la table, provoquant un gros "paf" dans la salle.
Il ne faudrait pas abuser de ma gentillesse tout de même.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine se force à rester diplomate, mais à l'intérieur elle est comme un océan déchaîné. Evidemment, il ne fallait pas trop exiger de cet homme. Mais elle ne peut pas lâcher cette question, car cela signifierait la fin de son peuple.
- Je suppose que, vu la rapidité et le nombre de votre flotte, vous aurez largement le temps d'envahir le Continent avant que nos marchands ne puissent avertir qui que ce soit. Je ne souhaite pas non plus que vous mettiez à feu et à sang les pays côtiers, car notre commerce en souffrirait aussi, mais dans tous les cas je ne vois pas comment nous pourrions obéir à un tel ordre, à moins que les vôtres se chargent de donner de quoi vivre à mon peuple.
Son regard se peint d'effroi lorsque le Commandant explique ce que sont les marath'damane, et elle s'en veut par-dessus tout de ne pas avoir écouté plus tôt Isaeda. Un rictus de dégoût lui plisse les lèvres.
- Quel sorte d'être êtes-vous pour vouloir enlever la liberté aux femmes qui canalisent, pour vouloir vous en servir comme de vulgaires objets? Sans nos Pourvoyeuses-de-Vent et notre commerce, que nous restera-t-il? Vous estimez être clément mais vous ne nous laissez rien et ordonnez l'impossible.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Sam avait elle aussi interpreté la remarque de Kail a propos des duos damane/sul'dam et des ambitions de Julain envers eux...
Elle sourit interieurement
Puis tout alla très vite, les soldats ont pointé leurs armes et ont faite prisonnière la délégation.
Une marat'damane a été capturée.
Sam frissonna a l'idée qu'elle s'était trouvée a moins de 5 metre d'une canalisatrice en liberté.
Pendant l'intervention, Ira était restée tout a fait calme et ses yeux refletaient même plutot une certaine curiosité.
Puis Tarlic parti avec cette Maitresse-de-tous-les-bateaux ou quelque chose comme ca. Samiane recut les ordres par un valet bien mis.
C'est ridicule... C'est tellement plus simple de se parler de vive voix... enfin...
Elle fit parvenir les ordres
- Julain tu descends. Quartier libre avec ton equipe. Kail, Miok et 2 autres en mission d'observation. Tous les autres en intimidation. Interdiction de mettre pied a terre. Pas d'agression.
Elle avait hate de mettre quelques petites choses au clair avec Julain.
Il va s'attirer des ennuis avec les sul'dam et c'est sur moi que ca va retomber
Sam était attentive a ses hommes et plutot compréhensive en général... Mais pas quand il s'agissait de fricoter avec risques.
Elle alla sur le pont arrière pour l'attendre, il serait obligé de traverser le bateau et donc de passer devant Miesko et sa Ria et les autres damanes. Peut être que leur proximité lui changerait les idées. Elle fremit a nouveau.
Moins de 5 m. d'une marat'damane !
Julain descendit de Raiv et marcha lentement...
Quartier libre... comme ca... c'est tout ? Ce n'est pas normal, il faut que je lui parle !
Il se mit en quete de son commandant raken, Samiane.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Seule dans la cabine, avec l'autre damane pour me tenir compagnie, je retiens à grand peine mes larmes. Je ne veux pas qu'on me voie pleurer, pas même cette fille qui a pourtant eu l'air de vouloir m'avertir. Recroquevillée sur moi-même, je touche d'une main tremblante l'espèce de collier qui m'entoure le cou, et rien que de le toucher, mon estomac se retourne en repensant à la douleur que j'ai ressenti l'instant d'avant. J'avais canalisé sur Renna, pas sur moi! Et pourtant j'ai tout pris, avec une puissance décuplée. J'aurais pu en mourir si la douleur ne m'avait pas coupée de la Vraie Source. Je suis donc bien en son pouvoir, comme un chien qui doit exécuter des ordres. Mais même sans le Pouvoir, jamais je ne lui obéirai!
Je lève les yeux vers l'autre jeune fille qui me fixe depuis tout à l'heure. Mon sort sera le même que le sien, pourquoi ne pas essayer d'en savoir davantage? Je m'approche d'elle et demande à voix basse:
Miesko et Renna nous ont conduit dans ma cabine. Je ose à peine regarder la jeune fille dans les yeux, me sentant responsable de sa capture...Cette idée m'est insupportable. Je voudrais la consoler mais je n'ose pas non plus la toucher. Sa détresse me rappelle bien trop la mienne...et honteusement je ne veux pas perdre l'équilibre que j'ai peinement réussi à installer dans mon esprit...
Je finis par la regarder quand elle s'adresse à moi. *Nous sommes si différentes et pourtant si semblable dans notre souffrance...*
D'une voix douce dans laquelle j'essaye de mettre un peu de chaleur pour la réconforter, je réponds :
Mon nom est Jaelle. Mais pour les sul'dam c'est Ria. Ce dernier mot est prononcé avec amertume
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Je hoche la tête pour montrer que je grave son nom dans ma mémoire... pas son nom de damane, l'autre. Je la regarde d'un air à la fois surpris et écoeuré. *Penser à autre chose, penser à autre chose...*
- Pour les sul'dam? Elles t'ont donné un nom?
Je sens à nouveau une vague de haine monter en moi et siffle:
- Elles vont jusque là... elles volent les noms et baptisent comme des animaux domestiques!
Je tente sans succès de me calmer et répond à la question de Ria d'une voix mal maîtrisée. *La colère empêchent les larmes de prendre le dessus*
- Je m'appelle Isaeda, et pas autrement. Personne ne me volera mon nom.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
- Je suppose que, vu la rapidité et le nombre de votre flotte, vous aurez largement le temps d'envahir le Continent avant que nos marchands ne puissent avertir qui que ce soit. Je ne souhaite pas non plus que vous mettiez à feu et à sang les pays côtiers, car notre commerce en souffrirait aussi, mais dans tous les cas je ne vois pas comment nous pourrions obéir à un tel ordre, à moins que les vôtres se chargent de donner de quoi vivre à mon peuple.
Pensée: Elle aime son peuple... C'est un bon Chef.
Je reste plusieurs minutes sans parler, à réfléchir, puis finalement je décide -bien qu'une partie de moi réfute cette idée- :
D'accord, vous m'avez convaincu. Je ne veux pas la mort de votre peuple ou lui causer une blessure grave, alors je n'annule pas votre droit à la circulation. Votre commerce pourra continuer...
Un poids apparait alors dans mon estomac, et il me faut quelque temps pour reprendre confiance en moi :
Seulement 1/3 de votre production devra désormais nous revenir, et pour ce qui est des marath'damanes je ne changerais pas d'avis : nous en ferons des damanes, toutes sans exception, car si je peux aller à l'encontre de nos règles militaires je ne peux même pas imaginer passer outre une coutume, qui plus est vitale.
- Quel sorte d'être êtes-vous pour vouloir enlever la liberté aux femmes qui canalisent, pour vouloir vous en servir comme de vulgaires objets?
Je ne remets pas en question votre peuple, ne remettez pas le mien. Les femmes qui canalisent sont dangereuses, à l'image des hommes -même si à une moindre échelle-. Je ne vous permets plus de discuter sur ce sujet.
Me suis-je bien fait comprendre sur tous les points?
Je jette un regard furtif au Puissant Seigneur Thalame et m'aperçois, pour mon plus grand plaisir, qu'il hoche la tête en signe de contentement.
Pensée: Il ne manquerait plus qu'il s'oppose publiquement à mes décisions...
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Kail et Miok et 2 autres prirent leur envol, a moins haute altitude que la première fois, pour aller en mission d'observation sur les iles, les 4 Raken legers étaient assez espacés mais suffisament proche pour que chacun des morat'raken puisse recevoir les messages visuels de ses voisins.
Il survolèrent l'ile et les ilots environnant, chacun, entrainé, retenait les nombre, les tailles et la puissance des troupes du peuple de la mer et son organisation.
En se dirigeant vers sa cabine avec Renna, Miesko croise le Morat'raken, Julain, qui se rend apparemment sur le pont arrière. Ses lèvres s'étirent en un bref demi-sourire, et elle songe un instant à lui adresser la parole, avant finalement de continuer son chemin d'une démarche assurée. Comme elles s'éloignent, la main de Renna effleure, d'un geste sans doute inconscient, les cheveux de la sul'dam blonde.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Me suis-je bien fait comprendre sur tous les points?
Yarine hoche la tête. Elle imagine qu'elle ne pouvait pas en attendre davantage, à part à présent un miracle de la Lumière qui ferait partir ces étrangers. Elle garde néanmoins une grosse boule dans la gorge en pensant qu'il faudra se priver des Pourvoyeuses-de-Vent... et d'Isaeda. Elle regarde le commandant dans les yeux et dit:
- Il ne s'agit pas d'une remise en cause. Les canalisatrices ne sont en aucun cas un danger. Ce sont des êtres humains comme les autres, et elles peuvent aider un peuple à avancer sans qu'on ait besoin de les mettre en laisse. Je doute que vous compreniez une chose aussi évidente, puisque cela semble faire partie de vos traditions, mais comprenez que je ne vous donnerai pas les canalisatrices de mon peuple pour qu'elles se fassent traiter comme des esclaves.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
hj : dslée de l'absence... et ca va empirer les jours qui viennent c'est très aléatoire en fait...
Miesko, tu peux improviser pour Julain, en partant du principe que tu lui a tapé dans l'oeil mais qu'il est intrigué par ta damane.
Une inifinie tristesse m'envahit à la pensée de ce qu'Isaeda va devoir subir.
D'autant plus que cette Renna a l'air encore plus dure que Miesko.
Voyant sa colère et sa volonté, je ne peux m'empecher de penser qu'en acceptant cette sorte de partenariat avec Miesko, j'ai perdu une part de moi-même, celle qui souhaite pouvoir être libre un jour. La honte m'envahit comme si je m'étais prostituée en acceptant cet équilibre avec Miesko.
Tu as raison. Quoi qu'il arrive, quoi que Renna te fera subir, car crois moi ce que tu as subi n'est rien en comparaison de ce qu'elles sont capables de faire, n'oublie jamais qui tu es et d'où tu viens!!
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
- Il ne s'agit pas d'une remise en cause. Les canalisatrices ne sont en aucun cas un danger. Ce sont des êtres humains comme les autres, et elles peuvent aider un peuple à avancer sans qu'on ait besoin de les mettre en laisse. Je doute que vous compreniez une chose aussi évidente, puisque cela semble faire partie de vos traditions, mais comprenez que je ne vous donnerai pas les canalisatrices de mon peuple pour qu'elles se fassent traiter comme des esclaves.
Pensée: Elle me fatigue à la longue...
Et me voilà tappant du pied dans un signe nerveux.
Vos Canalisatrices, toutes sans exception, deviendront des damanes et seront mises en laisse. Ce seront les sul'dams qui décideront de leur condition de détention.
Le sujet est désormais clos.
Je la transperce d'un regard froid, la dominant de toute ma hauteur.
Finalement, j'ordonne aux gardes de la ramener à son navire, où les autres ambassadeurs de son peuple doivent l'attendre.
Je ne lui adresse rien de plus qu'un signe de tête avant qu'elle quitte sous escorte la salle de réunion.
Pensée: Je n'en ai pas encore fini avec elle je crois...
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
La lueur farouche qui brillait dans mes yeux aurait dû se renforcer aux paroles de Jaelle, mais au contraire quelque chose déborde de moi. J'ai enfoui cela depuis que Renna m'a passé l'a'dam, mais à présent que je réalise vraiment ce qui m'attend, la perte de ma liberté comme Jaelle et bien d'autres, les larmes prennent le pas sur la colère. Elles coulent sur mes joues sans que je fasse rien pour les arrêter. Dans un sursaut inutile de fierté, je me détourne de Jaelle en essuyant en vain mes joues.
- Ce n'est rien... rien du tout. ça va passer.
Je lui souris même pour s'en convaincre avant d'enfouir son visage dans ses mains, secouée de tremblements incontrôlables.
Voyant la jeune Isaeda fondre en larme et secouée de tremblements, je m'approche d'elle et l'enserre dans mes bars doucement, la laissant pleurer tout son saoul.
Une fois ses tremeblements finis, je lui relève la tête et plonge mon regard dans le sien.
Tu es forte Isaeda, je le sais. Tu trouveras en toi le moyen de supporter tout celà. Nous trouverons un moyen de nous en sortir. Je ne sais pas encore comment mais nous trouverons, je te le promets. Compris?
Sans attendre sa réponse, je me redresse, et d'une voix un plus dure je lui dis A présent sèche tes larmes, elles ne te serviront à rien sinon à attiser le plaisir de cette Renna. et avant que celle-ci ne revienne, je souhaiterais t'expliquer ce qui t'attends. Es tu prête à m'écouter attentivement?
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Mon premier geste est de repousser Ria qui me serre dans ses bras *Lumière, je ne veux pas être si misérable!*, mais je n'en ai pas la force. A la place, je continue à pleurer en silence sans plus penser à rien. J'aimerais que cela ne soit qu'un cauchemar, et me réveiller tout de suite. C'est moins la certitude d'avoir perdu ma liberté que la peur de ce qui pourrait m'arriver si je ne leur obéit pas qui m'empêche de retenir mes larmes. Heureusement je finis par me calmer, plus vite que je ne l'aurais pensé. Et les paroles de Jaelle me redonne espoir.
Je m'écarte doucement en essuyant mes yeux, un peu honteuse d'avoir pleuré comme une petite fille.
- Forte ? Non, je ne suis pas forte... si c'était le cas je ne me serais pas laissée si stupidement avoir. Mais je te fais confiance... s'il existe un moyen, un seul, un infime espoir de nous en sortir je n'hésiterai pas, quoiqu'il arrive.
J'achève de me reprendre et regarde Jaelle en essayant d'avoir l'air le plus naturel du monde. Je lui souris pour accentuer l'impression.
- Je ne pleurerai plus, c'est fini. En tout cas, merci d'être là... Je suis prête à t'entendre, Jaelle.
J'accentue volontairement sur son prénom. J'ai l'impression que je ne peu guère lui offrir autre chose en remerciement que de l'appeler par son vrai nom.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Finalement et après plusieurs minutes à rester plongé dans mes réflexions, je me retourne vers le Haut et Puissant Seigneur Thalame qui, désormais, est entouré de plusieurs serviteurs : deux qui agitent à côté de lui des éventails et une -vêtue de ces robes blanches qui laissent voir le moindre recoin d'intimité- qui lui tend une autre thisane.
Je détourne rapidement les yeux de la femme -effectivement, ce n'est pas une pratique, cette robe, que j'affectionne- et déclare à Thalame :
Il est temps d'occuper ce territoire. Comme nous l'avions décidé, nous allons rester ici un peu avant de repartir accomplir notre mission qu'est le Corenne, non?
Pensée: Donnons au Puissant Seigneur plus d'importance qu'il n'en a en réalité...
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Le Haut et Puissant Seigneur :
Il est temps d'occuper ce territoire. Comme nous l'avions décidé, nous allons rester ici un peu avant de repartir accomplir notre mission qu'est le Corenne, non?
La question du Commandant Tarlic me sort brusquement de ma rêverie. Je quitte donc des yeux les formes de la servante, puis réponds à mon ancien élève :
Oui, nous allons rester un peu. De toute façon, il serait absurde de changer les ordres tant préparés maintenant.
Au fait, vous avez bien mené la conversation Tarlic. C'est d'ailleurs pour ça que je ne suis pas intervenu plus que nécessaire.
Je bois alors à petites gorgées ma thisane.
Pensée: Rhaaa! J'avais demandé une légère pointe de miel! Elle va m'entendre!!
Je commence donc à enguirlander la servante pour ne pas avoir su répondre aux attentes de son maître.
Une fois les larmes apparues dans ses yeux, je la laisse repartir à d'autres tâches plus dures.
Où en étais-je déjà? Ah oui! Je disais : si vous continuez ainsi, vous ferez vite honneur à votre mentor!
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Où en étais-je déjà? Ah oui! Je disais : si vous continuez ainsi, vous ferez vite honneur à votre mentor!
Je souhaite surtout faire honneur à l'Impératrice -que la Lumière l'illumine- et à notre peuple.
Ma réplique a pour conséquence -comme elle avait pour but- de faire taire le "Chef des Hailènes". J'enchaîne rapidement avant qu'il décide de me faire la leçon comme il me la faisait à une époque :
Les officiers doivent désormais recevoir la suite des ordres : mettre pied à terre étant le principal.
Pensée: Mais pas avant moi. Je veux être le premier à fouler ces terres quasiment conquises.
Je commence alors mon récit. J'entreprends de lui décrire les fonctionnalités de l'adam, la relation avec la suldam, les interdits, les punitions etc...Pendant mon monologue ma voix se fait tour à tour dure et froide, tremblotante comme si j'allais pleurer, déterminée, coléreuse, desespérée...Je ne dis pas un mot concernant ma relation avec Miesko. Je ne la nomme pas une seule fois, "Ma suldam" sont les termes que j'emploie. Je ne veux pas donner d'espoirs futiles à Isaeda, plus elle sera préparée, mieux elle tiendra le coup. Et puis cela ne regarde que nous, Miesko et moi. Un secret que nous sommes les seules à partager...
Une fois mon récit terminé, je guette la réaction d'Isaeda.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Lorsque Jaëlle finit son récit, je me rends compte que j'ai enfoncé mes ongles dans mon bras jusqu'au sang. Je sursaute et regarde la damane. Je n'ai pas pu retenir autrement la rage qui montait en moi aux paroles de la jeune femme. Comment des personnes aussi cruelles peuvent-elles exister, voilà la question que je me pose. Je secoue la tête, n'y trouvant pas de réponse. La voix de Jaëlle aussi m'a frappée; marquée par les émotions aux faits qu'elle m'a décrits. Finalement, je lâche d'une voix éteinte:
- C'est... c'est abject. Ces gens ne connaissent donc que la soumission par la cruauté ? Leur soif de conquête est-elle si grande pour qu'ils en arrivent là ? Franchement, ça me dépasse... je devrai vraiment faire tout ce que ma sul'dam m'ordonne ? Ces femmes aiment tant faire souffrir ?
Non, décidément, je ne comprends pas. Je n'ai jamais été confrontée jusque là à un tel degré de perversité et d'asservissement.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Pensée: Tous ces regards sur moi... Tous ces hommes qui commencent déjà à me respecter et à me craindre. Qu'ils me regardent, oui. Qu'ils me voient, moi, le Commandant Tarlic, être le premier à poser le pied sur ces terres.
Je prends le casque en forme de tête d'insecte qui trônait jusqu'alors sous mon bras, puis en recouvre ma tête. Je rajuste mon armure, caresse le pommeau de mon épée, avant de me mettre en marche.
Je descends lentement, prenant plaisir, le pont qui mène à l'île de Tremalking, capitale et port du Peuple Atha'an Miere.
Pensée: Encore quelques pas...
[d10]
Et, glissant sur un galet, je tombe à genoux, réussissant -avec classe, j'ose l'espérer- à garder un certain équilibre.
Pensée: Par l'Impératrice! Fichus galets humides!!!
Ne pouvant accepter le ridicule, je sais désormais que le seul moyen de conserver ma classe est de faire croire à tous que cette chute était voulue.
Pour cela, toujours à genoux, je ramasse une poignée de galets et de sable, que je lève dans mon poing ganté. Je les lève le plus haut possible, avant de m'écrier d'une voix grave :
Voilà la première étape sur la route de la victoire. Le Corenne est maintenant lancé ; et qui pourra arrêter les Hailènes? Qui pourra arrêter l'Armée Toujours Victorieuse?
Je suis debout, et, desserrant ma main droite, j'écoute les cris des Seanchans, j'écoute les cris des créatures, grolms, rakens et autres.
Les autres mettent également pied à terre désormais. Telle une vague de puissance, les Légions Seanchans s'emparent de l'île.
- C'est... c'est abject. Ces gens ne connaissent donc que la soumission par la cruauté ? Leur soif de conquête est-elle si grande pour qu'ils en arrivent là ? Franchement, ça me dépasse... je devrai vraiment faire tout ce que ma sul'dam m'ordonne ? Ces femmes aiment tant faire souffrir ?
Je remarque la réaction d'Isaeda mais ne dis rien à ce sujet.
Je ne sais pas si elles aiment faire souffrir, mais elles ne s'en privent pas pour peu qu'on leur désobéisse. Les Sul'dam et les damanes sont tellement anciens dans notre... dans la culture Seanchan qu'ils ne se rendent certainement pas compte de la cruauté de leurs actes.
Entendant des pas dans le couloirs, je relève vivement la tête.
Ce sont peut-être elles qui reviennent. Mieux vaut qu'elles ne nous entendent pas discuter.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Je secoue la tête, les sourcils froncés. Je remarque au passage la rectification de Jaëlle sur la culture seanchane, et j'ai brusquement l'impression qu'elle semble considérer cette culture comme la sienne aussi. Aussi je ne lui ai pas demandé d'où elle venait, trop occupée que j'étais par les souffrances que je pourrais endurer. Je me promets de le lui demander par la suite.
Un bruit de pas se fait alors entendre, et Jaëlle suggère de cesser la conversation. Elle a raison, je n'ai aucune envie de subir la même chose que tout à l'heure. Je ferme donc mon visage à tout émotion, le rendant aussi impassible qu'une pierre, et fixe d'un regard vide la porte en attendant qu'elle s'ouvre. Quoiqu'elles fassent à présent je sais que je dois m'attendre au pire.
Ayant laissé Julain rejoindre son chef après une brève conversation (off: on verra plus tard ça^^), Miesko s'isole un long moment dans sa cabine avec Renna. Quand elles en ressortent, toutes deux semblent de bonne humeur, bien que parfaitement impassibles. Intriguée par l'agitation, la sul'dam brune va s'informer, tandis que Miesko rejoint Ria et Isaeda.
Lorsqu'elle pousse la porte, les deux damanes sont parfaitement silencieuses, mais elle se doute qu'il n'en a pas été ainsi pendant tout le temps de leur absence. Comme elle passe à son poignet le bracelet de l'a'dam, Renna entre à son tour dans la cabine :
Les armées se sont emparées de l'île. Nous devrions descendre à terre nous aussi, et réquisitionner un bâtiment si le Commandant compte rester.
Sans même un coup d'oeil à sa nouvelle damane, elle récupère elle aussi la chaîne de son a'dam. Miesko hoche la tête, si manifestement soulagée de quitter même un instant le navire que ses émotions glissent le long de l'a'dam en une onde presque joyeuse. Elle se dirige vers la porte.
Viens, Ria.
Enroulant la chaîne autour de son poing, Renna entraîne Isaeda de la même manière.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
hj : bon, j'ai fais une fiche avec tous les noms de mes subordonnés, leurs rakens et leur role histoire de s'y retrouver
Sam recut l'ordre pour ses troupes de continuer d'une part les observations et d'aute part, de mettre pieds a terre pour l'intimidation au sol.
Elle envoya le jeunot de son équipe, Néo, dont le raken Onoff était l'un des plus rapides, chercher ceux qui étaient déjà partis en éclaireur et réunir les messagers des autres escadrons afin de n'avoir a donner ses ordres qu'une seule fois.
Une fois que les 5 envoyés et Néo furent devant elle elle transmit ses ordres, elle devait crier pour se faire entendre mais ce qu'elle avait a dire était trop complexe pour le simple language des signes.
- Toutes les troupes doivent être éveillée et sorties des vaisseaux. Les seconds d'escadrons prennent le commandement des 15 couples qui se sont reposés le plus récemment et restent en vol. Les Chefs d'escadrons et les 15 couples qui sont les plus fatigués ou ont été tirés de leur pause vont au sol. Les bêtes restent hors des villes, dans les champs et limitez les dégats, les maitres entrent dans les villes, seuls les chefs d'equipes gardent leur betes avec eux.
Ce qui faisait déjà 5 animaux par escadron au sol, elle esperait que leurs maitres sauraient les tenir mais a priori elle n'avait pas a s'en faire.
- Je vais demander au commandant de requisitionner un batiment avec cour pour nos troupes. Là, ceux qui étaient en pause terminent leur pause, les autres patrouillent. Ceux qui restent en vol explorent, je veux tout savoir sur ce qui se passe en bas sur toute l'île. On instaure les mêmes roulements qu'en mer. Par tranches de 8heures. Les rakens des non-chefs qu'equipe ne doivent pas passer les portes des cités. Faites vous déposer a l'entrée. Une fois au so, deux equipes fusionnent pour n'en former qu'une de 6 dirigée par le chef d'equipe qui a le plus d'ancienneté. Soyez prudents.
Déjà les hommes commencaient a se disperser mais elle les rappella une dernière fois :
- Je veux tous les chefs d'escadrons au sol et au rapport d'ici 30 minutes au port.
Puis elle les congedia, donnant ordre a Néo de faire passer ces ordres a leur escadron. Elle se tourna vers Julain qui remontait a peine du vaisseau.
- Alors ? On discute avec les sul'dam ? Elles sont dangereuses.
Mais elle n'avait pas le temps de s'étendre.
- Ton équipe, la mienne, celles de Mara, Tisc, Hylom, au sol. Maintenant.
Ainsi, je fais descendre mes 5 equipes, Jaline prendra le commandement de l'escadron.
Arrivée au sol, je saute d'Ira avant même que celle ci n'ait n'atterit et me dirige vers le commandant. Je fait signe aux autres de rester en retrait et le rejoins alors qu'il tient encore quelques grains de sable dans son poing. Je lui fais un salut militaire.
- Commandant, les ordres sont donnés, je viens vous demander si nous pouvons requisitionner des batiments pour les hommes des escadrons aeriens. Nous n'avons pas besoin de beaucoup et bien entendu, toutes les bêtes qui ne sont pas necessaires a l'intimidation resteront en dehors de la cité. J'aimerai simplement vos ordres et un endroit ou tenir un conseil avec mes chefs d'escadres.
J'ai la voix légèrement enrouée d'avoir du crier pour me faire entendre des autres.
Jetant un dernier regard compatissant à Isaeda, je suis Miesko à Terre. A travers l'a'dam je sens son soulagement de quitter le navire. J'essyae de faire le vide en moi pour que Miesko ne sente rien de ce que le peu de temps passer avec Isaeda a changé en moi...Une nouvelle détermination jusqu'alors inconnue de la Suldam. Je me tiens droite et regarde droit devant comme si c'était une autre que moi qui portait l'a'dam.
Les deux sul'dam se dirigent vers leur Commandant Tarlic après avoir discuté avec certaines de leur consoeurs. Comme Miesko s'approche, elle voit que la femme, Samiane, s'entretient déjà avec Tarlic mais elle s'avance néanmoins.
- Commandant, les ordres sont donnés, je viens vous demander si nous pouvons requisitionner des batiments pour les hommes des escadrons aeriens. Nous n'avons pas besoin de beaucoup et bien entendu, toutes les bêtes qui ne sont pas necessaires a l'intimidation resteront en dehors de la cité. J'aimerai simplement vos ordres et un endroit ou tenir un conseil avec mes chefs d'escadres
La sul'dam attend que Tarlic en ait fini avec la Morat'raken pour intervenir à son tour.
Mes préoccupations sont presque les mêmes, Commandant. Devons-nous réquisitionner un bâtiment pour les sul'dam et les damanes ? J'ai parlé avec quelques soeurs, et toutes désirent commencer dès maintenant les tests sur les femmes du Peuple de la Mer. Le pouvons-nous ?
Sa voix est plus détendue depuis qu'elle est à terre, ce qui ne l'empêche pas de conserver un visage de marbre. Ses paupières se contractent légèrement cependant, à mesure qu'elle pense à Ria. La détermination renouvelée qu'elle sent émaner de sa damane, ce vide, ne lui dit rien qui vaille. Peut-être a t-elle fait une erreur en la laissant seule avec l'Atha'an Miere. Elles auront pu se monter la tête l'une et l'autre dans leurs idées de résistances, ce qui ne pourra que compliquer sa tâche, et celle de Renna. Il faudra voir ça le plus tôt possible...
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Je puise mon courage dans le regard déterminé de Ria *je vais en avoir besoin* et suit Renna sur le pont, réfrénant mon envie de me jeter sur elle. Mon regard se pose alors sur l'homme qui parle avec Miesko, et qu'elle appelle "Commandant". Si les émotions pouvaient se matérialiser, celui-là serait un appât à poissons.
La voix doucereuse de Renna me tire soudain de mes pensées.
Tu ne m'as toujours pas dit ton nom, damane. Préfères-tu que je te renomme moi-même ? Voyons...
Je la regarde avec effarement et m'empresse de répondre non sans une certaine amertume :
- Je m'appelle Isaeda... et cela me convient très bien.
Peut-être vais-je t'autoriser à le garder. Mais tu dois d'abord te souvenir d'une chose, damane, c'est que je suis ta maîtresse désormais. Ne l'oublie pas, ou tu pourrais très bien devenir Eda... ou Lio, ou tout autre nom de ma fantaisie. Est-ce clair ?
Elle lui jeta un dernier regard moqueur, avant de reporter son attention sur Miesko, comme si la damane n'avait déjà plus d'importance à ses yeux. À sa façon de faire, on voit cependant qu'elle attend une réponse.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Je baisse la tête à la réponse de Renna, mais plus pour éviter qu'elle ne voie mon expression de mépris que pour lui montrer ma soumission. Lumière, si j'avais imaginé haïr quelqu'un à ce point un jour... Je serre les dents pour retenir une réponse insolente et me calme avant de lâcher :
- C'est clair. Et comment dois-je vous appeler ? Sul'dam ? Renna ?
Je la regarde enfin, certaine à présent d'avoir l'expression suffisamment indifférente pour l'affronter, comme si tout m'était égal à présent. Je ne sais pas comment m'adresser à elle, puisque c'est la première fois que je lui parle le plus naturellement possible, en revanche je vois très bien comment elle me considère, moi... et cela me blesse finalement plus que cela me met en colère. Si seulement elle pouvait quitter ce sourire de propriétaire.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Je regarde, droit et fier, les Légions, par groupes de 400, encercler la cité, partir dans l'horizon où doivent se trouver champs et autres activités agricoles. Je respire le sel de la mer, où certains vaisseaux lèvent l'ancre pour mieux aller se placer autour de l'île.
Je fais rouler dans ma main gantée quelques grains de sable, jusqu'à ce qu'un cri strident me fasse lever les yeux au ciel. Ce sont des rakens et leur chevaucheur, qui se posent sur le pont à plusieurs mètres de moi. Sam arrive alors d'un pas pressé en face de moi, et après s'être inclinée, elle me demande d'une voix enrouée :
- Commandant, les ordres sont donnés, je viens vous demander si nous pouvons requisitionner des batiments pour les hommes des escadrons aeriens. Nous n'avons pas besoin de beaucoup et bien entendu, toutes les bêtes qui ne sont pas necessaires a l'intimidation resteront en dehors de la cité. J'aimerai simplement vos ordres et un endroit ou tenir un conseil avec mes chefs d'escadres.
Vous aurez vos bâtiments, un ou deux pour vos bêtes, de même pour vos hommes où ce que vous voulez.
Sinon pour les ordres, je suppose que vous savez ce que vous avez à faire : pour le moment intimider, et recueillir le maximum d'informations sur ce Peuple. Survolez aussi au-dessus des navires marchands sortants et entrants dans le port, et prevenez ceux qui auront la tâche dans l'armée de sol de contrôler les navires Atha'an Miere si l'un d'entre eux vous paraît suspect. Vos hommes au sol -et non au repos- auront la fonction de gardes de leurs bâtiments, bien que des soldats sauront déjà attribués à cette tâche. Ce Peuple de la Mer n'est pas aussi dompté qu'on peut le croire...
Pensée: Ils doivent nous craindre et nous glorifier. Alors seulement je pourrai rouvrir mon poing.
Sur cette pensée, je laisse tomber les grains qui reposaient encore dans ma main droite.
Mes préoccupations sont presque les mêmes, Commandant. Devons-nous réquisitionner un bâtiment pour les sul'dam et les damanes ? J'ai parlé avec quelques soeurs, et toutes désirent commencer dès maintenant les tests sur les femmes du Peuple de la Mer. Le pouvons-nous ?
C'est Miesko, chef des sul'dams, qui me demande ça, juste après que j'en ai fini avec la morat'raken.
Je me tourne donc vers elle, et vers sa damane ainsi qu'une autre paire sul'dam/damane. Je réponds alors :
Vous aussi vous aurez vos bâtiments. Pour les tests... Attendez que l'armada soit entièrement répartie sur l'île et que son contrôle soit assuré pour les commencer.
Après une courte pause pendant laquelle j'observe d'un oeil discret la nouvelle damane et ancienne Atha'an Miere, je reprends :
Bien, commandant. Serait-il possible que vos hommes rassemblent toutes les femmes de l'île sur la place publique ? Cela nous faciliterait grandement la tâche et nous aurions fini plus vite.
Autre chose Sul'dam Miesko?
Miesko suit le regard du commandant vers Renna et l'Atha'an Miere, et en profite pour sourire brièvement à la sul'dam brune. Elle secoue la tête :
Rien d'autre, Commandant, je vous remercie. Je crains juste que nous rencontrions quelques difficultés avec les femmes de l'Atha'an Miere. Elles ne sont pas soumises à nos coutumes, les canalisatrices sont libres chez eux. Mais nous saurons vaincre leur... réticence.
Elle s'incline à nouveau, puis retourne vers Renna et les damanes.
C'est clair. Et comment dois-je vous appeler ? Sul'dam ? Renna
La sul'dam a un nouveau sourire.
Eh bien, tu devrais m'appeler "maîtresse", en principe, mais ça sonne terriblement mal. Aussi Renna suffira.
Ses yeux sombres se fixent dans ceux d'Isaeda, étincelants et moqueurs.
Une dernière chose. Par l'a'dam je perçois aussi bien ta haine que ton mépris. Mais c'est bien, tu progresses. Bientôt ta soumission sera davantage qu'une facade, je n'en doute pas.
Elle se détourne pour voir Miesko les rejoindre. La sul'dam blonde les tient informer des ordres de Tarlic, puis se tourne vers Isaeda :
Dis-moi, Damane. Est-ce que toutes les femmes sont testées par vos Canalisatrices ? Que deviennent-elles ?
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Samiane approuva de la tête
- Merci commandant.
En effet ele savait ce qu'elle avait a faire, elle avait géré suffisament de mission de répression de rebelles et autres pour savoir comment gerer toute les forces aeriennes qui étaient sous ses ordres.
- J'enverrai l'un de mes hommes vous signaler les batiments que nous auront requisitionnés afin que vous puissiez nous rejoindre pour le conseil avec mes chefs d'escadres si vous le souhaitez.
Puis, faisant le salut militaire, saluant également la sul'dam qui était approchée, elle s'en alla rejoindre son equipe et es autres qui les ont rejoints.
C'est ainsi qu'une quizaine d'hommes et de femmes morat'raken et 5 de leurs betes les plus impressionnantes entrent dans la cité.
Samiane se pencha vers Ira qui avancait magestueusement en tête.
- Tu es la plus belle mon amour et c'est toi qui soumetra tous les peuples.
Puis elle s'adressa aux hommes qui suivaient
- On requisitionne un batiment pour les hommes, puis les chefs d'escadrons et moi même en requisitionnons un second ou se tiendra le premier conseil ou seront donnés les ordres.
Avancant par les grandes avenues vers le centre de la ville, le peuple s'écarte sur notre passage. Nous entrons dans un batiment a l'allure bourgeoise mais non administrative : le Commandant a précisé aux troupes qu'il ne fallait pas entraver le développement des terres.
Nous entrons sans problèmes, je fais signes aux maitres des bêtes de les mener dans le patio en face et interpelle un serviteur afin qu'il fasse venir son chef... Il ne semble pas bien me comprendre mais j'arrive a lui faire comprendre ce que je veux.
hj : c'est vous qui jouez les PNJ du peuple de la mer ?
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
J'ai l'impression que quelqu'un m'observe, mais je me retiens de regarder autour de moi. Le sourire de la sul'dam me déplaît de plus en plus. Le fait de pouvoir l'appeler par son prénom est une maigre consolation, mais me permet au moins de conserver le peu de dignité qu'il me reste, sans avoir à l'appeler "maîtresse". Evidemment, elle sait ce que je ressens envers elle, mais je n'y peux rien. Heureusement, elle a plutôt l'air de s'en amuser. Mais si elle compte que ma soumission devienne réelle, elle peut attendre longtemps.
Je fais mine de réfléchir à la question inattendue de la sul'dam blonde, grimaçant à l'appellation méprisante de "damane" qui me désigne. Je n'ai aucune envie de lui parler de notre mode de fonctionnement, mais je n'ai pas le choix. Je lâche du bout des lèvres :
- Lorsqu'une Pourvoyeuse-de-Vent canalisatrice détecte l'étincelle chez une jeune fille, elle la prend aussitôt comme apprentie, pour qu'elle devienne Pourvoyeuse à son tour. Toutes les Pourvoyeuses ne savent pas canaliser, mais toutes les canalisatrices sont des Pourvoyeuses... Et elles ne canalisent qu'à la seule fin de faciliter la navigation.
J'appuie ma dernière phrase, pour bien souligner l'écart de point de vue entre les Seanchans et nous. Jamais les Pourvoyeuses ne deviendraient des armes vivantes enchaînées autour à une laisse.
rp off: la question était posée par Miesko, je précise.
on :
- Lorsqu'une Pourvoyeuse-de-Vent canalisatrice détecte l'étincelle chez une jeune fille, elle la prend aussitôt comme apprentie, pour qu'elle devienne Pourvoyeuse à son tour. Toutes les Pourvoyeuses ne savent pas canaliser, mais toutes les canalisatrices sont des Pourvoyeuses... Et elles ne canalisent qu'à la seule fin de faciliter la navigation.
En entendant la dernière phrase, Renna a un petit rire provocant :
Quelle drôle d'idée. Ils ont des marath'damanes puissantes et n'emploient même pas tout leur potentiel. S'ils font pareil sur le continent, notre victoire est presque assurée.
Sans se permettre même un sourire, Miesko a cependant l'air satisfait :
Ca va considérablement faciliter nos recherches. Il nous suffira de réunir toutes les ...Pourvoyeuses de vent ? Quant aux femmes qui ont le don de sul'dam... je doute que nous puissions leur faire confiance, il faudra les garder à l'oeil. Allons rejoindre nos soeurs et réquisitionner un bâtiment. L'armée aura bientôt fini son travail, j'espère.
Comme elle rajuste le bracelet de l'a'dam sur son poignet, son regard croise celui de Ria. *Les tests, ça ne va pas te plaire, ça non... Pourquoi veux-tu de nouveau me résister ? Mais je ne te laisserai pas me ridiculiser une fois de plus, sois-en assurée...* La détermination et une dureté renouvelée filtre le long de la chaîne de l'a'dam, mais aussi comme une onde d'interrogation déçue. Son visage reste impassible, néanmoins, alors qu'elle et Renna se dirigent vers les bâtiments Atha'an Miere. Les paroles d'Isaeda ont cependant trouvé en elle un écho troublé. L'idée qu'on puisse choisir de laisser des marath'damanes en liberté la terrifie, mais l'intrigue aussi. Il ne faudrait pas que cette nouvelle vision des choses vienne travailler dans l'esprit de gens... comme Julain par exemple. Où est-il d'ailleurs, celui-là ? Tout en marchant, elle se prend à songer au morat'raken.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Bien, commandant. Serait-il possible que vos hommes rassemblent toutes les femmes de l'île sur la place publique ? Cela nous faciliterait grandement la tâche et nous aurions fini plus vite.
Oui, ce sera fait.
Un signe de tête à mon valet lui fait clairement comprendre l'ordre qu'il doit faire circuler aux Officiers.
Rien d'autre, Commandant, je vous remercie. Je crains juste que nous rencontrions quelques difficultés avec les femmes de l'Atha'an Miere. Elles ne sont pas soumises à nos coutumes, les canalisatrices sont libres chez eux. Mais nous saurons vaincre leur... réticence.
Je l'espère oui. La coopération est la meilleure solution, pour eux, mais aussi pour nous ne l'oubliez pas.
Miesko prend alors congé de ma personne, et je passe donc à autre chose.
- Merci commandant.
- J'enverrai l'un de mes hommes vous signaler les batiments que nous auront requisitionnés afin que vous puissiez nous rejoindre pour le conseil avec mes chefs d'escadres si vous le souhaitez.
Je réponds alors à Sam, mon casque à tête d'insecte sous le bras :
Oui, bien sûr. Je serai là dès que possible et nécessaire.
Alors que Sam commence à partir, je rajoute d'une voix aussi sûre que fière :
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Le maitre de la demeure arrive enfin, sur un signe de tête, Hylom le fait baisser la tête de force pour une révérence...
*Le noble ne semble rien comprendre si ce n'est qu'une peuple envahisseur vient l'emmerd*r chez lui et qu'ils font entrer des grosses créatures volantes chez lui.*
Samiane s'adresse au noble
- Nous requisitionnons ce batiment pour les forces aériennes du Corenne, pour heberger les morat'raken et leurs montures du peuple qui n'a pas oublié les anciens serments et qui vient reprendre possession des territoires qui nous sont dût.. Pour l'impératrice, puisse-t-elle vivre éternellement !
Ces derniers mots sont reprits par tous les Seanchans présents.
- Homme du peuple marin, fais moi visiter ta demeure afin que je juge du meilleur lieux pour mes hommes.
Sam s'adresse ensuite a Hylom, l'un des plus anciens chefs d'equipe :
- Allez requisitionner un autre lieux, c'est ici que les chefs se réuniront... et Hylom, rejoins nous une fois que les hommes sont installés.
Ne restent avec moi que les chefs d'escadrons, qui nous ont rejoins, tous les autres partent a la suite d'Hylom pour investir un batiment proche. Nous sommes donc une quizaine a suivre le maitre de maison, nos bêtes restent dans le patio, poussant parfois quelques cris stridents de curiosité.
Mon regard croise celui de Miesko et je sens, à travers l'adame sa déception face à ma réaction. Gênée, je détourne le regard. Nous nous dirigeons vers les bâtiments mis à notre disposition. A la mention du test à faire passer aux Athan'Miere, les images et les sensations de mon propre test me reviennent en mémoire...Le collier qui se referme sur mon cou...le sourire triomphant de Miesko...Je porte la main au collier comme pour l'arracher . Me rendant compte que mon geste est inutile je laisse tomber ma main parvenant difficilement à calmer ma rage. Je jète un regard à Miesko mais son visage reste impassible alors que je sais qu'elle a ressenti mes sentiments. Je serre les dents pour ne pas me mettre à hurler de rage...de frustation...de culpabilité...
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Me voilà dans le plus grand et beau bâtiment de cette île. D'après sa place sur celle-ci et sa décoration, ce devait être un Palais, ou quelque chose du genre. Il me faudra me renseigner sur ce sujet ; il est important de connaître toute l'histoire et les moeurs du Peuple que l'on occupe.
Après m'être occupé des tâches superficielles comme choisir la pièce qui me servira de bureau temporaire et le fauteuil qui aura parfois le privilège de soutenir mon postérieur musclé, je décide de convoquer au plus vite Yarine, la "chef" des Atha'an Miere.
Pensée: J'ai un peu de temps devant moi, je vais donc en profiter pour discuter avec elle. J'espère qu'elle se montrera plus coopérative que la dernière fois.
Les paravents laissent filtrer de beaux rayons de soleil en cet fin d'après midi.
Pensée: Une journée, dans l'ensemble, fort mémorable.
Les soldats ont réussi à réunir la plupart des Pourvoyeuses de Vent sur la place, devant le bâtiment réservé aux sul'dam et damanes. Toutes ne sont certainement pas encore là, et ils les recherchent encore. Il ne faudrait pas qu'une seule reste en liberté.
Un peu à l'écart, Miesko et les sul'dam ayant déjà une damane regardent leurs collègues tester les Atha'an Miere. Certaines de ces dernières essaient parfois de résister et embrasent le Pouvoir, mais elles sont rapidement bloquées par les bien plus nombreuses damanes. Comme l'avait dit Isaeda, toutes les Pourvoyeuses ne se rélèvent pas forcément être des Canalisatrices, mais les résultats sont néanmoins particulièrement satisfaisants. Miesko est pensive, cependant. *Si toutes sont comme cette Isaeda ou même Ria, la tâche ne sera pas si aisée... Nous aurons du fil à retordre si nous devons toutes les soumettre par la force.*
Elle tourne un bref regard vers Renna, dont l'éternel sourire provocateur ne laisse transparaître aucune crainte ou doute, puis vers Ria. Les émotions qui émanent de cette dernière sont aussi diverses que confuses, et guère agréables.
Détournant résolument la tête, impassible malgré une brève contraction des paupières, la sul'dam blonde se ferme, refusant tout ce qui pourrait la troubler venant de la damane. Leurs sentiments réciproques se mêlent trop et s'agressent, cela risquerait de devenir embarrassant. D'autant plus que le spectacle des test n'est pas pour réjouir Ria...
Impuissante, j'assiste au test des Pourvoyeuses de Vent. Profondément écoeurée, je détourne mon regard, les larmes venant brûler mes yeux. *Je savais à quoi m'attendre... elles non. Par la lumière, ce peuple donne la preuve que des Marath'damanes peuvent être laissées en liberté sans être danger... Mais les sul'dams ne seraient plus toutes puissantes dans ce cas...*
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Le conseil a commencé.
En moins d'une heure tous les problèmes pratiques pouvant être reglés le sont. Samiane avait l'habitude des expeditions sr le terrain et elle savait s'adapter a un terrain qu'elle ne connaissait que peu. Mais le peu qu'elle avait survolé de l'île lui avait apprit ce qu'elle voulait savoir.
Il s'étaient fait servir quelques plats et boissons pour recuperer du poisson salé qu'ils ingurgitaient depuis si longtemps.
- Y a t il encore des questions prioritaires pouvant être reglée ?
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Accompagnée de deux de ces colonisateurs, Yarine pénètre dans le bureau qui était le sien du temps où elle était Maîtresse-des-Vagues de Tremalking, et il y a encore quelques heures celui de celle qui lui avait succédé. Elle constate que l'homme qui l'a appelée se tient à son aise dans le grand fauteuil. Une bouffée de colère monte à nouveau à la vue de celui qui a réduit son peuple à l'esclavage. Elle n'en laisse toutefois rien paraître et reste debout en le fixant d'un regard meurtrier mais insondable. Il l'a faite demander comme s'il se croyait déjà le seul maître à bord! L'humiliation de Yarine et sa haine sont autant de braises qui alimentent le feu de sa vengeance.
Elle sourit à Tarlic d'un air affable et demande directement :
- Vous avez de nouvelles négociations à faire concernant nos libertés ?
Elle grince les dents et ajoute, songeant à ce que les Pourvoyeuses-de-Vent subissent en ce moment même :
- Ou alors vous voulez simplement contempler votre victoire en nous humiliant davantage...
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Enfin la voilà. Je l'observe quand elle rentre, je la regarde se positionner juste devant mon bureau.
Pensée: Tu crois que je ne décèle pas ta haine? Ou alors fais-tu exprès de la laisser apparaître? Sache en tout cas que tu peux me haïr autant que tu veux, ça ne changera pas ta situation.
Elle prend la parole en première, après m'avoir donné un sourire on ne peut plus forcé et... toujours si antipathique -c'est compréhensible, remarque-.
Vous avez de nouvelles négociations à faire concernant nos libertés ?
Ou alors vous voulez simplement contempler votre victoire en nous humiliant davantage...
A ces mots je me lève brusquement, ayant du mal à contenir ma rage naissante.
Et en détachant chaque syllabe, je lui dis :
Vous avez déjà de la chance d'avoir les conditions de libertés que vous avez. D'autres que moi n'auraient même pas laissé un seul de vos navires quitter le port.
Je m'approche d'elle, ma colère visible à travers mon ton froid écrasant -j'en suis quasiment certain- sa haine pour mon peuple.
D'autres que moi auraient pompé dans vos minables ressources, laissant votre peuple périr. D'autres que moi vous aurez déjà donné en pâté aux grolms!
Mon visage n'est désormais qu'à quelques centimètres du sien. Je parle donc à voix basse, à son oreille, mon ton un peu moins froid qu'avant.
Je ne souhaite que discuter. Discuter de votre peuple, que j'espère un jour pouvoir appeler le mien, dans l'union qu'il formera alors avec les Seanchans.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine regarde Tarlic s'approcher sans ciller. Son ton froid lui montre qu'il a deviné la haine qu'elle ressent et la lui rend. Tant mieux, au fond.
* Sa colère contre ma haine, voyons s'il a autant de volonté.*
Il est plus jeune que lui, quoique pas de beaucoup, mais semble avoir déjà acquis une autorité naturelle, et le ton de celui qui s'attend à être obéi.
Elle lui sourit, affable.
- Oh, je vois... En somme, je me suis mal comportée, c'est ça ? J'aurais dû me mettre à genoux et vous remercier pour avoir été si clément. Et si mon peuple est si minable que vous le dites, je ne vois pas en quoi nos Pourvoyeuses-de-Vent vous sont utiles.
Elle sait qu'elle joue avec le feu, car elle est en son pouvoir, mais elle ne peut pas s'en empêcher. Si cela doit avoir des répercussions sur les siens, elle arrêtera... La voix de Tarlic à son oreille la ramène à la réalité. Elle adopte la même voix basse, presque charmeuse, pour lui répondre :
- Discuter ? Vous me surprenez, commandant. J'ignorais que ce mot faisait partie de votre vocabulaire. Imposer, ça oui, enfin... que voulez-vous savoir sur mon peuple ?
Elle croise les bras. Céder, oui, elle ne peut faire que ça. Mais non sans lui rappeler à chaque phrase, chaque mot, qu'elle le tuera de ses mains un jour.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Oh, je vois... En somme, je me suis mal comportée, c'est ça ? J'aurais dû me mettre à genoux et vous remercier pour avoir été si clément. Et si mon peuple est si minable que vous le dites, je ne vois pas en quoi nos Pourvoyeuses-de-Vent vous sont utiles.
Je ne me préoccupe guère de ce premier flot de paroles affables, ayant sûrement pour but de me destabiliser.
Pensée: Tu gâches inutilement ta salive, femme.
Quand à son tour, elle me chuchotte à l'oreille d'un ton nouveau mais guère moins tranchant :
Discuter ? Vous me surprenez, commandant. J'ignorais que ce mot faisait partie de votre vocabulaire. Imposer, ça oui, enfin... que voulez-vous savoir sur mon peuple ?
Serrant discrètement le poing, je décide de ne pas perdre une fois encore ce calme si précieux dans ce genre d'affrontements.
Pensée: Tu veux jouer au plus malin? Tu veux jouter verbalement? Je vais te montrer ce que les meilleurs précepteurs Seanchans apprennent aux membres du Sang!
Je vous ordonne de me décrire celui-ci. J'exige -oh oui j'exige- de tout connaître de ses anciennes moeurs, de ses coutumes de naguère. Vous savez, celles qui ont été remplacées par les Trois Serments, de nouveaux ancrés dans vos si défaillantes mémoires?
Mon ton est mesuré, chacun de mes mots doit être un clou dans le cerceuil de sa volonté.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Thalame : - Moi j'ai une question prioritaire !!
Sam leva les yeux au ciel le plus discretement possible. Le Seigneur Thalame venait de faire irruption dans la pièce du conseil, sans prévenir, il vint s'installer en bout de table, face à Sam.
Celle ci tenta de ravaler sa deception, elle s'attendait a voir arriver Tarlic, lui il comprennait les strategies, les problemes de ravitaillement et de moral des soldats... Tandis que cet emplumé...
Thalame : Ce que j'aimerai savoir c'est si vos morat'rakens comptent envahir tous les plus beaux palais ? Voila au moins le deuxième que je constate occupé par vos force. Ne restera t il rien pour nous autres, plus hauts placés que vous dans la hierarchie et dans le Sang ?
Offier Samiane... Je vous parle !
Sam se retint de le reprendre sur son nom SAM c'était pourtant facile a retenir. Elle vit l'un des chefs d'escadre lui faire discretement des signes de foulards de façon a ce que Thalame ne puisse les voir.
-Détends toi Sam. Il a plus de pouvoirs que toi. Reste calme et réponds a ses questions. Si ca t'aide : on est tous du même avis que toi. Mais prend garde il se lit sur ton front.
Sam tenta de mettre en application le conseil de son subordonné et ami et se composa un visage de soumission et de justification. Alors que tout ce qu'elle avait ordonné était en effet justifié.
- Les deux structures que vous avez remarqués, sont les deux seules que les troupes aeriennes requisitionneront. Elles ont été choisies car elles ont les plus grandes cours permettant d'heberger les animaux. Mais je vous assure que ce ne sont pas les plus luxueuses...
(hj : Tarlic, si t'es motivé pour jouer Thalame, moi j'ai du mal... sinon, on dira que la convers s'est tout simplement terminée)
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
[ HJ: Je m'en occupe. ]
Le Haut et Puissant Seigneur Thalame :
Les deux structures que vous avez remarqués, sont les deux seules que les troupes aeriennes requisitionneront. Elles ont été choisies car elles ont les plus grandes cours permettant d'heberger les animaux. Mais je vous assure que ce ne sont pas les plus luxueuses...
J'écoute presque attentivement sa réponse, puis réfléchis quelques instants.
Pensée: Oui, oui, c'est logique. Et puis si ce ne sont pas les plus luxueuses...
Deux structures oui, mais pas une de plus. Vous avez largement ce dont vous avez besoin, non?
Avant qu'elle n'ait pu répondre, j'enchaîne :
Très bien Officier Samiane. Y a-t-il autre chose dont vous aimeriez me faire part? Ma noble présence est-elle requise pour la fin de votre conseil ou puis-je m'occuper de d'autres tâches guère moins importantes? J'ai l'impression de tout faire moi ici!
Pensée: Il me faut à tout prix me trouver un Palais digne de mon nom. Quand je pense que Tarlic a pris le mieux pour l'Administration Seanchane au lieu de me le garder pour habitation personnelle...
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Le ton de Tarlic se durcit encore. Yarine se demande jusqu'où va aller ce petit jeu de volonté. Elle fait semblant de se montrer coopératrice et répond comme si elle enseignait l'Histoire à un jeune mousse, feignant de ne pas avoir entendu certains termes employés.
- En ce qui concerne nos moeurs actuels, ils n'ont guère changé depuis que notre peuple existe, c'est-à-dire depuis la Destruction du monde. A cette époque, nos ancêtres se sont établis sur la mer et ne l'ont plus quittée. Ainsi pour nous, Atha'an Miere, l'Océan fait partie de notre vie. Nous naissons sur l'eau et, à notre mort, nos corps retournent à l'Océan. Les navires sont nos maisons et sont comme des membres de notre famille.
Elle se tait un instant avant de reprendre d'un ton presque mécanique :
- Notre mode de vie est mal connu des Continentaux, car nous n'avons d'autres échanges avec eux que par le commerce. Comme vous vous en êtes peut-être aperçu, notre société est très hiérarchisée. En tant que Maîtresse-des-Navires, je détiens la plus haute autorité, avec mon Maîtres-des-Lames qui s'occupe davantage des affaires commerciales. Viennent ensuite les Maîtresses-des-Vagues et leur Maître-à-l'Epée, qui dirigent les clans, puis les Maîtresse-des-Voiles et leur Maître-du-Fret sur les rakeurs de commerce. Les Pourvoyeuses-de-Vent comme Isaeda *elle marque une pause pleine de sous-entendus* occupent un rang un peu à part. Elles conseillent les différentes Maîtresses et, pour celles qui canalisent, influent sur la météo de l'Océan pour faciliter la navigation. Vous comprenez donc à quel point elles nous sont utiles.
Le regard qu'elle jette à Tarlic en dit plus long que des paroles. Ce qu'il a l'intention de faire des Pourvoyeuses-de-Vent, outre la cruauté de sa méthode, les privera d'une aide précieuse. Elle se tait pour l'instant. Elle n'a rien à cacher à Tarlic sur leurs moeurs et coutumes, c'est inutile à présent, mais elle n'a pas non plus envie de lui faire un cours détaillé sur son peuple.
[HRP] désolée de répondre si tardivement à chaque fois mais je n'ai pas accès à internet aussi souvent que je le voudrais...[/HRP]
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
J'écoute attentivement ses explications, dites sur un ton si mécanique et toujours aussi tranchant malgré qu'elle le mesure.
Ce qu'elle me dit, notamment sur la hiérarchie de son peuple, s'avère intéressant. J'ai malgré tout du mal à croire que leurs... Pourvoyeuses-de-Vent ne servent qu'à changer la météo pour faciliter leur commerce. J'ai surtout du mal à croire qu'elles agissent librement et obéissent sans être enchaînées.
Pensée: Ce ne sont que des balivernes! Le Pouvoir, au Seanchan comme ici ou ailleurs, doit être contrôlé. Les hommes deviennent fous, et qui nous dit que les femmes ne peuvent pas dégénérées elles aussi? Nos coutumes sont fondées -j'en suis persuadé- et ce n'est pas la sainte parole d'une ennemie qui m'est quasiment inconnue qui va me les faire rejeter!
Me redressant une fois son "cours" terminé, j'ouvre la bouche pour poser une nouvelle question. Seulement celle-ci n'a pas le temps de sortir car je me trouve interrompu par un serviteur au crâne à demi-rasé et portant une longue robe bleue qui m'apprend que l'Officier Sam a déjà commencer son Conseil et aimerait beaucoup que j'y participe. Je lance alors à Yarine :
Je dois m'absenter. Nous reprendrons cette conversation tellement amicale plus tard. Vous pouvez disposer.
Seulement alors je pars à la suite du serviteur venu me chercher pour embellir de ma présence le Conseil de Sam.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Très bien Officier Samiane. Y a-t-il autre chose dont vous aimeriez me faire part? Ma noble présence est-elle requise pour la fin de votre conseil ou puis-je m'occuper de d'autres tâches guère moins importantes? J'ai l'impression de tout faire moi ici!
Ce sont ces mots que j'entends lors de mon arrivée dans la salle de taille non négligable où se dirige le Conseil des forces aériennes des Hailènes. Je n'ai pas à chercher qui les a prononcé ; je me doute évidemment de l'identité de son émetteur.
C'est donc moi-même qui réponds à cette question :
Vous avez raison Haut et Puissant Seigneur Thalame. Votre présence est requise ailleurs pour des choses bien plus importantes. Je vais vous remplacer, vous seconder, comme ma fonction l'exige.
Pensée: Est-ce mon affrontement avec l'obstinée Yarine qui a aiguisé ma stratégie politique?
Ce n'est qu'une fois Thalame sortit de la pièce entouré de ses multiples valets, serviteurs et autres gens aussi inutiles que lèches-bottes que je prends place en bout de table, soit face à Sam.
Je m'excuse de mon retard, Officier. Mais ne vous gênez pas, reprennez où vous vous étiez arrêté, on me fera un rapport du début de la réunion.
A peine ai-je fini ma phrase qu'on dépose devant moi un parchemin résumant effectivement ce début de Conseil.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Samiane fit volte face en entendant la réponse de Tarlic, on pouvait lire très clairement le soulagement qu'elle avait d'être en présence de cet officier militaire pour remplacer ce nobliau précieux...
- Puissiez vous marcher dans la lumière commandant Tarlic.
Elle porta la main a sa poitrine en un salut militaire, et la conserva en place pour saluer le départ de Thalame.
Une fois Tarlic installé avec sous les yeux le rapport du début de la réunion, elle fit un tour de table : Guabi, Moko, Luji, Link et Alo, les chefs d'escadrons, parfois accompagnés de leurs seconds. Samiane elle même est accompagnée de Jaline et Hylom ne devrait plus se faire attendre.
En portant son regard sur ses subordonnés, Sam eut la confirmation qu'ils avaient confiance en elle et surtout, qu'ils n'appréciaient pas vraiment Thalame non plus. Ce fut pour elle une petite consolation. Elle soupira légèrement puis s'adressa a Tarlic.
- Nous avons réglé les problème d'ordre général mineurs. En ce moment même, les derniers recoins de l'île principale sont explorés, mes hommes ont pris possession de place pour eux et leurs bêtes. La place ne manque pas pour les hommes, ils sont peu nombreux, 180 au total sachant que seul 1 tiers d'entre eux sont au sol simultanément. Par contre, pour les bêtes, si nous comptons rester plus d'une demi-douzaine de jours, il faudra batir des abris.
Elle interrogea du regard ses chefs d'escadrons qui confirmèrent d'un signe de tête, Guabi répliqua après quelques secondes d'hésitation :
Guabi : - Nous pouvons compter au maximum 3 semaines mais passé ce délai, les animaux ne suporteront plus de dormir dehors sans parler du fait que cela demandera de la part des morat'raken encore plus de soins.
Sam approuva puis reprit le cours de sa reflexion
- Le second problème majeur et non des moindre est le moral des troupes, éloignés de leurs bêtes, forcés de tourner en rond sur des terres trop réduites et serrés les uns aux autres, tous, animaux comme hommes vont finir par ronger leurs freins... Là encore 3 semaines représentent un grand maximum...
Elle fut coupée par l'irruption d'Hylom, après un bref salut a tous ses supérieurs présents il s'adressa directement a Sam
Hylom : - Comptez 1 semaine et demi... Après, abris, patios ou grange, ils ne suporteront plus rien. Je viens de requisitionner le deuxième plus grand batiment ici, il ne contiendra qu'une trentaine de couples... D'ici une semaine, faites les dormir dehors mais ensuite, il leur faudra voler vers des plus grandes terres...
Il laissa sa phrase en suspend, tous savaient de quoi il parlait puis alla prendre place a droite de Juline.
Un moment de silence s'installa puis Sam termina par un simple :
- Enfin, la pêche sera indispensable au ravitaillement et donc, les rakeurs du peuple de la mer devront s'attendre a des prises de moins en moins grande a mesure que les morat'raken mèneront leurs bête se nourrir.
A nouveau, Elle laissa un silence avant de conclure
- En bref, il ne faudra pas trop faire tarder le Corenne Commandant.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Assis confortablement dans le siège du bout de table, j'écoute les différents chefs d'escadrons converser des possibilités d'attente et de confort sur cette île pour leurs bêtes et eux-mêmes.
Une fois leurs doléances terminées et la conclusion de Sam prononcée, je me lève pour déclarer :
Je n'avais pas l'intention de m'attarder ici de toute façon. Nous partirons bientôt, suffisamment tôt. En attendant, sachez que vous êtes libres de construire autant d'abris que vous le souhaitez, ou encore que vous pouvez piocher dans les filets des Atha'an Miere de quoi faire une indigestion.
Pensée: Il est temps que je prenne les rênes du Corenne et que je les garde d'une main de fer dans un gant de velours... Ou d'acier quelle différence?
Surveillez plus étroitement que jamais les navires Atha'an Miere qui quittent l'île comme ceux qui y rentrent. Contrôlez tout, contrôlez tous ceux qui vous semblent suspects. Et n'hésitez pas à demander de sévir.
Après un court moment de silence suffisant pour regarder un à un les soldats présents dans la pièce, je reprends :
Officier Sam, pouvez-vous envoyer des éclaireurs sur le Continent? Est-ce possible de là où nous sommes ou nous faut-il attendre d'être plus proches des terres?
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Samiane recut les permissions avec gratitude elle savait que lui au moins comprendrait les problèmes qu'impliquaient des bêtes aussi puissantes et magnifiques que les rakens.
Elle s'adressa donc a ses chefs d'escadrons
- Vous avez entendu ! Donnez les ordres dès la fin de ce conseil pour faire construire des abris aux abords de la cité, chaque abris pourra contenir 2 ou 3 équipes... Requisitionnez les prises pour vos bêtes. Pas de redistributions, ce sera plus simple : Chaque chef d'equipe va prélever pour ses hommes.
Puis aux seconds ordres de Tarlic, un mince sourire se dessina sur son visage
- Entendu commandant. Luji, ton escadron sera chargé des surveillances des navires en mer a proximité de l'île, Moko, ton escadron surveillera les entrées et sorties du port. N'empiétez pas sur la police des Atha'an miere mais surveillez la également. C'est bien ca commandant ?
Elle demanda confirmation d'un regard a son supérieur. Decidement, elle savait ce qu'elle avait a faire. Luji était connu pour être assez brutal, l'envoyer loin des cotes c'etait mettre sa brutalité au service de la surveillance tout en l'éloignant des tavernes. Et Moko, elle était si reservée que chaque information restera secrete jusqu'a ce qu'elle arrive a qui de droit.
Enfin, la question qu'elle attendait arriva, celle qui prouvait combien les raken étaient supérieurs a tous les autres, combien ils étaient utiles.
- Bien entendu commandant. Nous avons une équipe d'espion très discrets et efficaces...
Elle croisa quelques secondes le regard du chef de l'escadron de l'equipe en question. Puis s'adressa a nouveau a Tarlic.
- Nous pouvons grossir cette equipe de Raken messagers très rapide et former ainsi un groupe d'une dizaine environ d'hommes pour une mission de reconnaissance plus avancée.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Très bien, faîtes ainsi.
Puis, après un nouveau moment de silence pendant lequel Sam semble de nouveau distribuer des ordres par le regard, je reprends tout en m'approchant d'elle :
Officier Sam, je tenais à vous féliciter en particulier pour l'excellent travail dont vous faîtes preuve. Votre jeunesse n'a guère écrasé votre autorité et votre expérience s'avérant forte utile. Vous gagnez aujourd'hui le titre de der'morat'raken ainsi que tous les Chefs d'escadron qui ne l'ont pas encore.
Sachez vous en montrer digne, tous autant que vous êtes.
J'attends désormais, droit et fier, les saluts respectueux des militaires présents dans la salle.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
La déclaration du Commandant la prit completement au dépourvu. Non seulement elle ne s'y attendait pas, mais surtout pas a cet instant précis, comme ca, sans plus de cérémonie. A y réflechir, elle n'avait jamais assisté a une montée en grade de Der'morat'raken donc...
Son regard fit rapidement le tour de la table, tous les autres étaient aussi abasourdis qu'elle, tous se levèrent lentement pour saluer avec respect le Commandant. Sam qui ne s'était pas assise depuis le début s'appuya légèrement sur la table un instant avant de se ressaisir et de saluer a son tour.
- Merci commandant. Pour les Trois serments et que Vive l'imperatrice.
Tous les soldats présents reprirent en coeur ces mots. Un silence s'installa ensuite. Sam se racla légèrement la gorge.
- Bon, les chefs d'escadrons vont a présent aller donner les ordres qu'ils viennent de recevoir a leurs hommes. Je vous tiendrais bien entendu personnellement au courant du résultat de la mission de reconnaissance. Je pense que deux ou trois jours devraient être suffisants.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Bon, les chefs d'escadrons vont a présent aller donner les ordres qu'ils viennent de recevoir a leurs hommes. Je vous tiendrais bien entendu personnellement au courant du résultat de la mission de reconnaissance. Je pense que deux ou trois jours devraient être suffisants.
Content de l'apprendre, Officier Sam.
Lui dis-je avant de quitter la salle après un salut respectueux, une main sur le coeur.
Pensée: Voilà qui est fait... Encore quelques jours à attendre, le temps de fignoler les plans, de s'assurer du contrôle total de cette île. On a encore beaucoup de choses à décider, comme combien de soldats il faudra laisser ici pour s'assurer que ce Peuple de la Mer reste notre vassal.
Je marche dans les nombreux couloirs du bâtiments, puis passe à côté d'une immense cour où plusieurs rakens mangent du poisson et s'abreuvent.
Pensée: Si il n'y avait que ces bêtes à se soucier... Mais on a aussi les grolms, les s'redits et j'en passe heureusement. Certaines pourront encore rester dans les navires dont l'usage est de les héberger, mais d'autres ont le besoin de prendre l'air et de plus d'espace. Je me souviens d'un coup de folie dont j'avais eu vent : des grolms qui avaient piétiné nul ne sait pourquoi un Conseiller du Trône... Il est hors de question que ce genre d'incident est lieu ici!
Je ne fais même plus attention à ce qui m'entoure, ni à ceux qui m'entourent, bien que certains me parlent, comme un soldat - a-t-il dit morat'to'raken? - pour je ne sais quelle raison à qui je lance une réponse pressée ou un serviteur qui me prévient que ma voiture est prête. J'y monte, et elle se met en marche dans les rues pavées du port.
Je souris en voyant à travers le léger rideau de la fenêtre les Atha'an Miere baisser les yeux aux passages du moindre Seanchan, soldat comme sul'dam. Même si la haine se lit encore sur leur visage, au moins commencent-ils à se plier à nos décisions...
Les chefs d’escadrons sortent enfin du bâtiment où ils étaient réunis. Tous les escadrons étaient rassemblés devant le bâtiment, excepté les effectifs en charge de la garde des bêtes pendant le rassemblement, et ceux surveillant l’île et les navires. Luji s’avance vers nous et nous crie les ordres. Nous allons devoir poursuivre la surveillance de la mer et des navires. J’entends peu après Moko ordonner à ses hommes de s’organiser pour la surveillance des entrées et des sorties du port. Plus loin, certains membres d’un autre escadron reçoivent l’ordre de se diriger vers le continent pour une mission de reconnaissance. Mon cœur se serre. Les terres d’Arthur…
Après le départ de Luji, je vois le Commandant se diriger vers sa voiture accompagné d’un serviteur. Sans prendre la mesure de mes actes, je me dirige vers lui pour me porter à sa hauteur. Sans arrêter notre marche, je l’accoste, en mettant ma main sur le cœur :
- Commandant, je suis Pareth Per Jakuth, soldat morat’raken de l’escadron de Luji. Par les Trois Serments, je sollicite votre haute bienveillance pour faire parti de la mission de reconnaissance.
Le Commandant jette sur moi un regard étrange, vide, qui me traverse, comme si je n’étais pas là. Mon sang se glace. Il répond néanmoins mais d'un air totalement absent et mécanique :
- Voyez avec l'officier Samiane, votre supérieur direct, je ne suis pas bien placé pour vous répondre, elle a carte blanche pour composer son équipe de reconnaissance comme elle le souhaite.
Je me rends compte alors à quel point je n’ai pas eu un comportement militaire, emporté par le désir de voir le continent, de participer aux premières reconquêtes. Je n’ai pas respecté la hiérarchie, j’aurai dû en parler directement à Luji. Mais je savais d’avance qu’il refuserait. J’aurai dû alors, ce qui est autorisé, m’en référer à Samiane. Mais tous soldats connaissent bien la valeur des morat’rakens désignés pour initier le Corenne sur le continent, mes chances étaient minces. Tous les éclaireurs sont expérimentés, je ne suis qu’un jeune morat’ fougueux et irresponsable. Solliciter Samiane c’est s’exposer à un refus et vivre dans l’escadron de Luji, qui sera forcément mis au courant, deviendra un enfer pour moi. Je dois apprendre à contrôler mes pulsions.
Le Commandant grimpe dans sa voiture qui file alors dans les rues pavées, me laissant bras balants l’air penaud. Ma dernière chance reste l’officier Samiane, comment va t’elle réagir.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Après le départ de Tarlic, elle regarda a nouveau ses hommes. Un silence s'installe quelques secondes puis elle repri la parole.
- Tous les chefs d'escadrons vont donner leurs ordres. Guabi, tu restes ici.
Avant que les autres ne puissent s'imaginer quelque chose car elle savait ce qu'on disait sur Guabi et elle dans les troupes, elle ajouta :
- Envoyez moi aussi ses chefs d'equipe. Jaline, c'est toi qui leur donnera l'ordre de venir ici nous rejoindre.
Elle jugea également préférable de rappeller rapidement les princaux ordres
- Luji et Moko en surveillance, Tous les autres, mettez vos morat'raken et morat'to'raken au travail, ils devront construire des abris capables d'acceuillir plusieurs equipes chacuns tout en veillant sur leur monture.
En effet, En Seanchan, chaque animal avait plusieurs morat' chargés de son entretient mais pour les Hailenne, on n'avait pu prendre que les chevaucheurs les plus expérimentés et capables de s'occuper seuls de leur bête.
- Guabi et ses chefs d'équipe, au rapport ! Nous allons préparer l'expedition.
- ...
- Execution !
Tous les chefs sortirent de la pièce après un bref salut a leur chef, laissant Guabi et Sam seuls.
Pourquoi les chefs ne donnent-ils que des ordres immédiats à leur subalternes ? La motivation, même si nous n’en manquons pas, ne serait-elle pas meilleure si nous savions où nous allons, et quand ? Si nous avions un peu plus de perspectives ? Combien de temps vais-je passer avec Cérès à survoler les environs de cette île ? Les conditions de vie sur cette île ne sont pas évidentes pour nos bêtes, sommes-nous les seuls à nous en rendre compte ? Je ne peux pas imaginer passer des mois ici, je ne veux pas l’imaginer … le continent.
Samiane n’est pas ressortie du bâtiment et Guabi est resté avec elle, je dois tenter quelque chose, et au diable la fureur de Luji !
Je rentre dans le bâtiment et traverse de nombreux couloirs sans prêter attention aucune à l’architecture ou à la décoration. Je suis trop préoccupé par ce que je vais faire, ce que je vais dire. J’aperçois alors la salle dans laquelle s’était tenue la réunion avec le seigneur Thalame, Tarlic, Samiane et tous les chefs d’escadron. Un murmure s’amplifie à mesure que j’approche de l’entrée, les battements de mon cœur aussi. Je ne dois pas penser à l’arrogance dont je fais preuve, pas maintenant, après oui.
Samiane fait face à Guabi. La dernière voix que j’ai entendue avant de pénétrer complètement dans la salle était celle de Samiane. Dès mon arrivée, les deux officiers tournent leur tête vers moi et j’effectue prestement un salut respectueux à l’intention de Samiane qui me lance à sa manière autoritaire habituelle :
-Soldat Jakuth, que faites-vous ici ?
Je prends une courte respiration.
-Capitaine Samiane, puis-je vous formuler une requête ?
Le regard de Samiane, connu de tous ses hommes me gèle le sang, de toute évidence je n’avais pour elle pas choisi le bon moment, pour moi c’était le bon.
Sans attendre sa réponse, je poursuis :
-Capitaine, je souhaiterais participer à la mission de reconnaissance sur le continent.
Les dés sont jetés, je ressents dès lors un certain soulagement même si les conséquences …
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
- Ce que je te dis c'est que tous les hommes sont au courant Guabi... Ce n'est plus possible, sois un peu raisonna-...
Elle fut coupée par l'entrée en trombe d'un homme haletant, a sa tenue, elle reconnu en lui un morat'raken, d'un coup d'oeil à Guabi, il lui chuchotta :
- Jakuth, escadrond de Luji, jeunot.
Elle déplorait de ne pas connaitre encore personnellement tous ces hommes mais au court du voyage, elle s'en était déjà plus rapprochée, mais elle n'avait pas vraiment le temps de faire connaissance avec ceux qu'elle commandait, surtout avec les jeunot. Aussi, elle les avait tous déjà vu bien sur, mais se souvenait jamais leurs noms.
Elle répondit a son salut d'un ton autoritaire, comme pour l'impressionner et lui faire passer l'envie de la couper desormais :
-Soldat Jakuth, que faites-vous ici ?
Il répondit d'une voix haletante, comme si il vennait de courrir un 100 coudées.
Elle n'eut même pas le temps de lui signaler que les requetes avant un temps et que justement, ce temps n'était pas venu, il enchainait déjà.
Quand il formula sa requete, elle fut plus que surprise, elle s'attendait au contraire plus a quelqu'un qui demande a rentrer chez lui.
A nouveau, elle échangea un regard avec Guabi, reflechit quelques secondes puis répondit d'un ton sec.
- Soldat jakuth, vous êtes jeunot d'un escadron. Ce n'est d'ailleurs même pas l'escadron affecté a la mission de reconnaissance. Vous êtes avec Luji ? C'est celui qui est chargé de la surveillance des mers. Pourquoi devrais je changer une organisation rodée pour un jeunot ?
Le ton était monté et devenait vraiment froid tandis qu'elle marchait vers lui d'un air furieux mais dans les yeux du jeune homme, ainsi que dans le cmportement qu'il avait eut jusqu'a présent, elle sembla trouver quelque chose qui lui plut. Plus ou moins.
Elle était a présent face a lui. Un silence s'installa dans la pièce, bientot rompu par les chefs d'equipe de Guabi. ils entrèrent, saluant leurs supérieurs et l'air interloqués de trouver ici un autre morat'to'raken qui ne chevauchait pas avec eux d'ordinaire.
- Euh... Capitaine, Luji cherche cet homme, il a des rprimandes contre lui et des ordres a lui donner. Si vous voulez je peux aller lui dire qu'il est ici.
C'était l'un d'eux qui avait parlé. Sam les regarda, leur fit signe de se mettre au repos et fixa celui qui avait dit cela.
- Est ce Luji qui réprimande quand JE suis présente ? Est ce Luji qui donne les ordres quand JE suis présente ? Bien. Ainsi, je me charge de ce soldat...-elle porta a nouveau son regard sur jak- qui sera exempt de tout blame pour ce qu'il vient de faire.
Ceci dit, elle n'avait toujours pas l'air plus commode. Elle connaissait simplement la rigueur que Luji appliquait a son escadron et savait ce que risquait d'endurer le jeune homme.
Elle marcha quelques secondes de long en large, personne ne parlait dans la pièce, tous attendant les ordres. Guabi alla rejoindre ses chefs d'equipe pour recevoir les ordres en même temps qu'eux.
Tout a coup, Sam sembla prendre une décision.
- On ne change rien aux plans.
Elle ingnorait a présent Jak et s'adressa uniquement aux gradés qui lui faisaient face.
- Miok, vous êtes le meilleur espion des forces aeriennes, vous en êtes. Vous êtes aussi le second, donc Guabi, tu ne peux pas y aller aussi, tu restes là. Miok, ton apprentit part aussi... Kayly, c'est ca. Il est dans le coup.
Elle pointa également deux chefs d'equipe a tours de role
- Toi tu y va, t'es le plus organisé, tu sera chef d'organisation-expedition. Et toi, le jeunot de ton escadron en sera, son to'raken est l'un des plus rapides que je connaisse. Les to'rakens feront la navette entre la mission et ici pour un rapport deux fois par jours. Il me faut donc au moins 3 messagers to'rakens car ils sont plus rapides que les rakens.
Depuis le début, elle jettait parfois un oeil discretement a Jak pour voir sa réaction, c'est le moment qu'elle choisit alors pour l'impliquer. Elle se retourna lentement vers lui.
- Toi, Jakuth, tu chevauche bien un to'raken ? il est rapide ?
Bien entendu, il s'empressa de répondre qu'il le serait suffisamment.
- Et bien tu as ta place dans la mission !
Elle se tourna ensuite pour les voirs tous
- Je récapitule. Restent ici : Guabi, car il faut bien qu'il sache ce qui va se faire avec son escadron, Miok, son second qui sera chef de la mission de reconnaissance et le chef de l'équipe 4 chargé de toute la logistique et votre superieur dans tout ce qui est autre que l'espionnage.
Elle fit signe aux autres de disposer :
- Chargez vous de construire des abris et faites chercher Kayly, le jeunot de l'équipe 5 et celui de la 6.
Quand il furent sortis et que les jeunes hommes furent arrivés, elle commenca a donner les instruction de vol et de type de mission.
- Soldat jakuth, vous êtes jeunot d'un escadron. Ce n'est d'ailleurs même pas l'escadron affecté a la mission de reconnaissance. Vous êtes avec Luji ? C'est celui qui est chargé de la surveillance des mers. Pourquoi devrais je changer une organisation rodée pour un jeunot ?
La réponse du Capitaine ne me surprit pas, c’était une réponse de militaire, sensée, à laquelle je n’avais d’argument que ma seule motivation. Je devais soutenir le regard qu’elle me lançait tout en se rapprochant de moi jusqu’à s’immobiliser à une distance qui aurait dû me faire littéralement fondre. Son regard … nous connaissions tous son regard, la magie par laquelle elle faisait exécuter des ordres aux chefs d’escadrons sans un seul mot, la dureté qui pouvait tantôt signifier « expliquez-vous », tantôt « taisez-vous », un regard qui imposait le respect militaire, un regard de soldat qui outre son aspect masculin, faisait complètement oublier qu’il appartenait à une femme.
Ce fut un demi-soulagement que de voir entrer alors les chefs d’équipes, événement qui allait me soustraire enfin à ce regard scrutateur. Demi, parce que l’un d’eux fit savoir au Capitaine que Luji me cherchait pour me faire passer de bons moments semblait-il. Je reconnus alors la personnalité de Samiane qui réaffirma son autorité, elle était notre chef à tous, Luji compris.
Mon cœur se souleva lorsqu’elle déclara dans la foulée ma dispense de sanction. Mon esprit faillit quelques instants. Je n’étais plus maître de moi depuis un bon moment ; si le chemin de mon destin avait été tracé par mes actes depuis mon intervention auprès de Tarlic, ma vie semblait désormais suspendue aux lèvres et au regard de Samiane. Le Capitaine se mit à marcher de long en large, plongé dans ses réflexions, la tension dans la salle était perceptible. Lorsque Samiane reprit la parole, c’était pour reprendre la réunion avec les nouveaux arrivants, ignorant complètement les événements précédents ainsi que ma personne même, je n’en restais pas moins suspendu.
Samiane désigna alors les membres de la mission et leur rôle. Je me faisais alors l’impression d’un enfant puni, contraint de ne pas bouger et de regarder les grands régler leurs affaires, ignorant totalement ma présence.
Lorsqu’elle s’adressa de nouveau à moi, j’avais l’impression de revenir de très loin, et de répondre sans même avoir entendu la question :
-Cérès est très entraîné et très rapide.
- Et bien tu as ta place dans la mission !
Ma respiration se coupa et je sentis alors une chaleur bouillonnante envahir mon visage. Je tentais bon gré, mal gré de contenir mes émotions, mais là, c’était vraiment trop.
Je m’avançais vers le groupe de missionnaires nouvellement désigné pour écouter les ordres de Samiane et les conseils de Guabi tout en réprimant le sourire naissant d’une joie incommensurable. Le regard des morat’rakens était à la fois incrédule et inquisiteur. Je l’ignorais car j’éprouvais désormais pour Samiane une admiration et une reconnaissance décuplées.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Sam se rendait compte de la faveur qu'elle faisait a ce jeune. Peut être que les autres lui en tiendrais rigueur mais ce n'étaient pas eux qui étaient capitaine des troupes aeriennes.
Elle donna rapidement les instructions de vol :
- Vous serez 6, Cela veux dire que vous formez 2 équipe : La une composé des 2 espions et un to'raken, la 2, du chef d'escadre et des deux autres jeunots. Le to'raken de la 1 n'aura qu'a accompagner les espions sauf si il risque de les faire repérer, auquel cas, il restera en retrait. Il sera uniquement chargé de l'approvisionnement pour les 2 equipes et de faire le trajet messager en cas d'urgence puisque l'equipe 2 passera son temps a faire des allers-retours. La composition exacte m'est égale pourvu que la mission arrive a terme.
Elle regarda le chef d'equipe chargé de la logistique :
- Ton equipe, vous resterez en retrait d'environ 30min de vol, tu restera sur place pour recevoir les rapports très réguliers du to'raken de la 1 et tu enverra les 2 de ton equipe me remettre le rapport de la demi-journée écoulée.
C'est toi qui transportera les vivres pour toute la mission avec l'aide du to'raken 1.
Puis elle reporta son attention sur tous :
- Je vous rappelle que vous avez l'interdiction formelle de vous poser ailleurs que sur les terres du peuple de la Mer. Il est HORS de QUESTION que les habitants du continent voient en vous autre chose qu'un vol de grands oiseaux. L'idéal serait que les seuls a être vus depuis la terre soient les espions : Miok et Kayly.
Elle adressa un signe de tête aux deux concernés.
voilà qui alimenterai la prétention de Miok mais elle n'y pouvait rien, il était très utile et le savait...
- Cette mission sera éprouvante, vous devrez rester en selle près de 3 jours. Vos animaux même finiront par fatiguer. Au moindre problème, rabattez vous sur Tremalking. J'espère que vous êtes conscients de l'effort physique que cela demandera.
Disant cela, elle regarda en particulier les jeunots. Personne ne fit mine de vouloir renoncer a l'xpedition.
- Très bien. Vous partez dans 15minutes, le temps de faire vos pack, premier rapport a moi bien sur, dans 12 heures.
Tous sortirent après un salut sauf Guabi qui s'éternisa.
Sam se prit un instant l'arrete du nez et ferma les yeux. C'était fatiguant de devoir gerer tout ca mais elle aimait ca de toutes façons. Et puis, elle venait de devenir Der'morat'raken.
- Félicitation Sam pour ta montée en grade !
- Dis pas de bêtises, toi aussi tu es monté en grade !
Guabi haussa les épaules.
- Grace a ton commandement. Et, tu n'a pas eu le temps de finir ta phrase tout a l'heure...?
Elle fit un signe de main.
- Bah... ca n'a pas d'importance, dis aux chefs d'escadrons de se réunir ce soir, on dinera ensemble et on fêtera ca !
Guabi sorti, perplexe apparement et Sam s'assit enfin. Première fois depuis qu'elle avait mis pied a terre.
Lorsque Kayly nous a rejoint, ainsi que les deux autres jeunots, Miok a récapitulé l’organisation de la mission pour conclure :
-Maintenant rassemblez vos affaires. Nous prendrons l’envol dans dix minutes depuis le pré du Trône.
Le pré du Trône, c’est ainsi qu’avait été nommé cet espace plat qui dominait le port où était amarré le Navire Amiral.
A grandes enjambées, j’ai regagné l’enclos de fortune où les rakens de mon escadre avait été maintenus pendant le rassemblement. Il n’en restait que deux et je reconnus mon compagnon d’escadre Sorath qui se tenait à égale distance entre Cérès et son propre to'raken. Les deux bêtes levaient haut leur tête comme pour surveiller des événements qui nous échapperaient. Il est difficile pour un non volant de distinguer un raken d’un autre. Pour nous, morat’, c’est aussi simple que de reconnaître son propre père ou mère, ou pour moi, l’Impératrice. L’exemple est mauvais, tous les seanchans reconnaîtraient l’Impératrice. Cérès aussi me reconnut, il s’était mis sur pattes à mon approche, en trépignant. Sorath me lança :
- Pépé, où étais-tu ? Luji est hors de lui ! J’ai pris sur moi de te retrouver et de veiller sur Cérès. - Merci Sor.
Je me dirigeais vers Cérès qui me jetait son regard affectueux, affable et surtout gourmand, celui de la fin d’une absence aussi longue que la moitié d’une demi-journée. Sorath repris :
- Luji est remonté, il voulait que nous allions immédiatement couvrir le nord de Trémalking. Il a parlé à de nombreux chefs d’équipe, je crois qu’il vaut mieux qu’on y aille tout de suite.
En écoutant d’une oreille Sorath, je grattais le dessous de la mâchoire de Cérès. C’était un acte affectueux qui lui signifiait, et il le comprenait, que nous allions vivre un moment fort, peut être difficile. Je lui marmottai :
- Je pars avec la mission de reconnaissance.
Sorath resta un moment incrédule, puis il accomplit les pas qui nous séparaient, sans que je puisse les compter, pour m’étreindre. Ses bras puissants comprimaient nos poitrines. Lorsqu’il relâche son étreinte, il fixa des yeux brillants sur moi. Je crois que les miens brillaient aussi.
J’arrivais sur le pré du Trône en tenant d’une main le harnais de Cérès, de l’autre je vérifiais sans cesse la présence de mon épée, soit par le fourreau, soit par la poignée. Les deux autres jeunots étaient déjà là, ainsi qu’un chef d’équipe. Miok et Kayly nous ont ensuite rejoint pour compléter cette nouvelle équipe, celle improbable à laquelle j’appartenais désormais. Miok nous lança un regard sévère, à nous les jeunots. Puis alors qu’il enfourchait son propre raken, il dit :
- C'est clair ? ! ?
Ce n’était pas une question, cela signifiait « pas d’écart ! », et nous avons pris notre envol.
L’envol, c’est une course d’une dizaine d’enjambées, les ailes se déploient, commencent à battre l’air, en nous y sommes, dans l’air. Lors de cet envol là, j’avais le ventre serré, un estomac pas plus gros qu’un œuf de poule. Cérès lui, il était sûr de lui, moi aussi j’étais sûr de lui. Les envols étaient une routine depuis longtemps, mais celui ci avait une saveur toute particulière. Les envols sont d’une certaine manière, lors de la formation, une épreuve de sélection pour les futurs volants. Les to'rakens dont je m’occupais dans mon jeune âge m’avaient toujours paru affectueux. Pourtant quatre prétendants avaient échoué sur chacun d’eux. Lorsque nous commencions une formation au vol, on vous confiait toujours des to'rakens apprivoisés, c’est à dire aptes à entrer en relation avec un humain. Sur ce plan là, j’avoue que Cérès était bien réglé. Les premiers vols s’effectuent toujours en formation avec les maîtres de vol, les exercices consistent à reproduire les figures des maîtres. Voler seul ensuite, c’est se découvrir en même temps qu’on découvre sa monture, qu’on l’éprouve vraiment. L’ivresse du vol m’avait fait croire, au début, que ce privilège tenait dans ma main avec le rêne. Les premiers vols que j’ai effectués seul se limitaient à reproduire ceux que nous avions réalisés avec les maîtres. Ensuite, par l’ivresse de l’air, j’ai voulu imprimer mes initiatives. Cérès ne l’a pas entendu de cette oreille, lui aussi m’a formé, c’est ainsi que notre confiance mutuelle s’est construite. Nombre de fois, j’ai tiré sur le harnais, pour voler plus haut, traverser les nuages. Nombre de fois Cérès ne m’a pas obéi, se limitant à quelques battement d’ailes. Nous étions jeunes, surtout moi. Alors je voulais vraiment être maître en vol et j’ai tiré sur le rêne jusqu’à ce que Cérès accomplisse ma volonté. Mon to'raken secouait la tête et j’avais toujours interprété cela comme un refus d’obéissance. Le fameux jour où la tension du rêne crispait tous les muscles de mon bras, Cérès a grimpé haut dans le ciel, très haut. La suite, Cérès la connaissait à l’avance, pas moi, pas encore. Nous avons entamé alors une descente vertigineuse, de plus en plus rapide, que les ailes de Cérès ne cherchaient même pas à ralentir. Le sol du Seanchan allait nous accueillir comme un boulet sur une forteresse. Je ne pouvais que m’en remettre à mon animal. Celui ci nous laissa tomber jusqu’à une distance du sol plus que critique, il a ensuite déployé brutalement les 70 coudées d'envergure, à la limite de la rupture, tout en se cabrant. Il a ainsi transformé notre chute inéluctable en un vol plané qui nous faisait reprendre de la hauteur.
J’ai par la suite beaucoup appris de Cérès ; j’ai observé par exemple que les regards qu’il jetai sur certains rapaces cherchaient et trouvaient des informations de vol.
Nous volions à haute altitude, en formation de « V », c’est à dire une formation d’oiseaux migrateurs pour quiconque nous verrait depuis la surface. Et la surface, ce n’était que de l’eau, derrière moi, l’île de Trémalking avait disparu et devant l’océan semblait interminable. Lorsque nous aperçûmes enfin des navires, Miok parla à Kayly, je ne pouvais pas entendre à la distance qui me séparait d’eux. Kayly ralenti alors sa vitesse, et se porta à notre hauteur :
- Remontez vers l’océan pour disparaître de la vue des navires. Ils nous indiquent que nous ne sommes plus très loin des terres. Nous allons effectuer une première rotation de repérage et essayer de trouver un endroit désert où nous pourrions nous poser tous. En attendant, ménagez vos montures.
Il s’enfuit alors à la poursuite de Miok qui se dirigeait déjà vers le continent.
Faire du stationnaire en vol n’est pas en soi très difficile, surtout lorsqu’il y a des nuages. Là, il n’y en avait aucun, juste la chaleur.
Cérès, pendant notre formation, m’avait fait sentir la magie du ciel. Nous volions à l’ouest du Seanchan, d’énormes nuages courraient vers le soleil couchant. Cérès s’engouffrait sous leur ombre et nous fument littéralement aspiré vers eux, il gagnât des hauteurs vertigineuses sans un seul battement d’ailes.
Là, face au continent que nous devinions juste par la présence de navires plus nombreux, il n’y avait qu’un ciel bleu, chaud. Rien pour nous aider. Nous avons volé à haute altitude un bon moment, jusqu’à ce que Miok et Kayly reviennent et se portent à notre hauteur : - Suivez-nous, nous avons repéré un endroit.
Nous avons alors volé vers le continent. Je ne sais pas à quoi je m’attendais, les côtes, que ce soient celles des îles ou celles des continents, elles ont toujours le même aspect. Des falaises, des dunes, des plages, des montagnes en arrière plan. Miok et Kayly, après avoir volé à une distance respectable les côtes du continent en direction du soleil couchant, nous ont amené à l’intérieur des terres, mais relativement proche du rivage. Nous nous sommes posés sur un pré entouré de bosquets. - Attendez ici, il n’y pas semble t’il âme qui vive à plusieurs lieux à la ronde.
Ils ont repris leur envol pour commencer véritablement la reconnaissance. Si Miok et Kayly n’avaient pas trouvé cet endroit abrité des regards, nous aurions volé pendant plusieurs jours au-dessus de l’océan, faisant la navette avec Trémalking, sans peut être même voir le continent une seule fois. Miok avait certainement dû mesurer les risques de son initiative qui allait contre les conseils de Samiane elle-même.
Je mis pied à terre, Cérès replia ses ailes. Je regardais mes pieds, fouler ce sol, la terre d’Arthur. L’émotion était forte, le Corenne débutait réellement pour moi.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Les deux autres jeunots posèrent également pied a terre avec autant d'enthousiasme que PP mais le chef d'escadron, Sevryn refusa.
- Hors de question, les ordres de Sam sont très stricts : On ne doit pas se poser.
Mais Miok lui rappella qu'il était chef de mission et qu'il devait s'acoutumer au terrain et a la tournure des evenements.
Miok : - Le nombre des vaisseaux proches des cotes est bien trop grand pour que l'on prenne la peine de tous les survoler pour chaque rapport. Les jeunots messagers partiront d'ici. Ainsi de plus, les 3 seront disponibles pour le relais des rapports et nous 2 n'en mobiliseront aucuns.
Sevryn : - C'est de la folie furieuse ! J'ai plus d'experience que toi Miok ! Si les habitant de ce continent nous decouvrent, nous mettont en grand péril le Corenne !
La discution se poursuivit dans le language des signes spécifique aux chefs d'equipe. Un language ayant quelques similitudes avec celui de toutes les armées aeriennes mais quelque peu different ce qui le rendait difficile a comprendre. tout ce que les autres voyaient c'était que Miok et Sevryn avaient une discussion mouvementée.
Enfin, Sevryn consenti a descendre de son raken, de mauvaise grace et rejoingnit les jeunots tandis que Miok et Kayly partaient en reconnaissance, la robe argentée de leurs raken permettait de les camouffler, sans parler de la très petite taille de leurs animaux et avec le soleil tel qu'il était, ils étaient difficilement visibles.
Sevryn aux jeunot : - Nous ne resteront pas ici pendant la journée, vos to'rakens seront TOUS accrochés aux arbres avec une longueur de mouvement de 2 metres maximum. Vous deux, vous fabriquez un abris pour nous, PP, tu pars dans 10minutes pour le premier rapport que je vais rediger de suite. Interdiction de décoller sans mon ordre clair et de faire un feu.
Les deux jeunes se mirent au travail et Sevryn prit un stylet et un parchemin dans ses affaires pour rediger, d'une écriture brouillonne et dans le jargon militaire quelques données.
PP eut juste le temps de nourrir son to'raken que le chef d'escadron lui confiait un parchemin roulée.
- J'y indique que nous sommes au dessus de l'océan a une grande distance des terres en raison d'un nombre important de vaisseaux et j'y ai joint un debut de carte, d'après mes évaluations et mes souvenirs. J'ai dit que c'était mon jeunot qui était avec les espions pour aujourd'hui. Et... je n'ai pas parlé du fait que nous nous sommes posés.
Il lui adressa a ce moment un regard évocateur : cette information ne devait pas transparaitre.
Après son départ, les autres occupèrent leur temps comme ils purent sachant bien que les espions ne reviendraient qu'a la nuit tombée pour limiter encore les risques d'être surpris. Un tour de garde fut mis en place : qui pouvait dire quels animaux étranges peuplaient ces terres ?.
De leur coté, Miok et Kayly survolaient les cotes, ils avaient quelques cartes tracées par les chercheurs de la vérité envoyés en éclaireurs depuis quelques années déjà. Ils repèrerent d'abord la cité de Tanchico, notèrent ce qu'ils voulaient savoir et ne repartirent qu'alors que la nuit était déjà bien avancée.
Kayly suivait a la lettre les ordres de Miok, muselant comme il le pouvait son impatience du grand retour.
Je pris le parchemin que me tendait Sevryn et remontais sur Cérès. Après l'envol, nous primes rapidement de la hauteur pour survoler l'océan en direction de Trémalking. Nous avons volé à une vitesse raisonnable, je devais économiser les forces de mon to'raken.
J'abordais l'île par l'ouest, j'avais dû dériver un peu. Je la contournais pour retrouver le pré du Trône et me poser. Je descendis, et j'amenai Cérès à l'enclos pour qu'il se restaure et se repose. Le temps pour moi de retrouver Guabi et lui remettre la missive. Je me dirigeais vers le bâtiment qui faisait lieu de réunion et demandais à un guerrier morat' que je croisais si Guabi se trouvait dans les parages. Guabi était toujours à l'intérieur, je le trouvais et lui remis le message, attendant qu'il en prenne connaissance avant de reprendre le chemin du continent.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Guabi prit le message que lui tendait le jeune homme
- Je le prend, de toutes façon, Sam se repose a l'heure qu'il est. La prochaine fois, remettez lui le rapport en mains propres.
Il ouvrit le parchemin et le parcourut rapidement.
- Quelque chose necessite mon intervention ?
La réponse de Jak sembla le contenter.
- Très bien, retournez auprès des autres et bon courage.
----
Quant PP arrivera au lieu de camp, il pourra voir qu'un enclot très petit a été monté pour les rakens et les to'rakens sont séparés, attachés très court aux arbres environnants la clairière.
Ceux qui occupent le camps semble mourir d'ennui et acceuillent avec plaisir leur compagnon qui porte a 4 leur nombre, ce qui leur permet de jouer a autre chose qu'aux dés.
Sevryn se contente de lui serrer la main :
- Aucuns problèmes ?
Puis se mêle aux jeunots pour une partie de cartes.
Pendant les trois jours qui ont suivi, les deux jeunots et moi nous sommes relayés pour rapporter les informations à Samiane sur l'île de Trémalking. Finalement, la mission n'était pas trop harrassante, nous pouvions nous reposer, les bêtes aussi. Mes compagnons avaient construit un enclos de fortune où les bêtes étaient dissimulées.
J'aurai bien aimé survoler le continent, pour en avoir une idée plus précise. Avec l'expérience de l'audace que je commençais à accumuler, je décidai au deuxième jour de demander à Miok de l'accompagner dés qu'il reviendrai avec Kayly de la région de Tanchico. Ils avaient fait pas mal de reconnaissance de ce coin là déjà. Aussi, à leur retour, décidèrent ils de s'intéresser à Falme, une cité portuaire à la point d'une langue de terre.
Alors que Kayly commençait à se restaurer, il semblait très fatigué, je m'approchai de Miok qui s'occupait de son raken.
- Miok, accepterais-tu de me prendre sur un vol de reconnaissance, je pourrais apprendre et ... je ne gênerai aucunement, je suivrai tes ordres ...
Miok se retourna en direction de Kayly, puis me dévisagea à nouveau. Avec un air très sérieux, il me dit :
- Alors, je dois d'abord t'apprendre certaine choses au sol, la sécurité passe par des règles qu'aucun observateur ne peut déroger.
Il commença son enseignement, je l'écoutai avec beaucoup d'attention. Il me dit ensuite qu'il allait se reposer un peu, et que je devais en faire autant. Nous sommes partis, Miok et moi, après cette courte pause. Miok s'est d'abord rassemblé avec Kayly et Sevryn pour leur faire part de sa décision de me prendre avec lui pour ce vol de reconnaissance initiatique. Sevryn semblait très agité.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Sevryn a nouveau s'opposa pour commencer a la decision de Miok. Et a nouveau, Miok eut raison de sa resistance. Mais tout de même, Sevryn confia, le temps de la reconnaissance, son raken a PP. Le raken, de robe claire, serait plus discret que l'immense to'raken.
Sevryn : - Il s'agit d'une immense faveur que je te fais pépé. J'espère que tu en es conscient. Il s'agit de situation exceptionnel ce qui explique que j'ai pris cette décision. Tu les accompagnera 1 journée uniquement et ce pret ne se renouvellera pas. Est-ce bien clair jeunot pépé ?
Il insista sur le "jeunot" il trouvait qu'entre l'autorisation de participer a la mission et le pret qu'il allait lui faire, PP prendrait peut être l'habitude des traitements de faveur. Et il voulait l'éviter a tous prix.
---
Sam récupérait regulièrement les rapports et en transmettait des copies aux cartographes et aux autres chefs d'armée tout en préparant son rapport final à Tarlic.
Miok restait le chef de mission incontesté et sa décision fut semble t'il acceptée.
Ensuite, nous avons pris de la hauteur, et nous avons survolé les côtes en direction du soleil levant.
Lorsque nous nous sommes rapprochés de la cité portuaire, Miok m'a lancé le signe qui signifiait qu'on devait passer du mode 'vol de transit' à 'vol stationnaire giratoire', tels les rapaces qui essayent de repérer une proie au sol.
Falme était jonchée à flanc de colline. Les rues les plus larges partaient des faîtes pour rejoindre plus bas le port. Une longue jetée formait une rade protégée ainsi des caprices de l'océan. L'entrée dans cette rade était étroite, seuls deux navires seanchans pourraient la franchir de front.
Quelques navires étaient à quai, des navires bien plus petits que les nôtres, l'activité sur le quai semblait intense.
Sur les faîtes des collines, quelques palais rivalisaient de beauté. La cité ne semblait pas particulièrement protégée, des remparts inégaux et intermittents la separaient du continent.
Par delà les collines, dissimulée de la cité, j'aperçu ce qui ressemblait à une armée. Par un signe je l'indiquai à Miok. Celui-ci me signifia de rester au dessus de Falme, tandis que lui allait voir de plus près. Un moment plus tard, il me fit le signe que nous en avions terminé, nous devions retourner à notre camp improvisé.
Au troisième jour, nous avions accompli notre mission et assemblé beaucoup d'informations dont notre commandement à Trémalking avait pris connaissance au compte goutte. A notre retour sur l'île, après nous être occupés de nos animaux, nous avons été appelés par Guaby et Samiane afin de leur fournir les dernières informations et de valider les cartes que des scribes avaient commencé à dessiner.
Tout en se dirigeant vers le bâtiment où nous attendaient Samiane et Guabi, Miok s'adressa à Sevryn :
- La mission a été un réel succès. Je suis sûr que nous n'avons jamais été repérés, du moins pour autre chose que des oiseaux. Et nous avons recueilli suffisamment d'informations pour que désormais des décisions puissent être prises sur l'organisation du Corenne à venir. Je crois ... qu'il n'est pas nécessaire de raconter dans le détail la manière dont nous nous sommes organisés. Je compte néanmoins sur toi pour exprimer la satisfaction que nous avons eu de l'ensemble des membres de l'équipe ...
Sevryn lui coupa la parole :
- ... Et la satisfaction que j'ai de notre chef de mission ?
Miok ne répondit pas mais lui jeta un regard glacial.
Dans la salle, Samiane et Guabi étaient penchés sur une table, à observer les nouvelles cartes. Dès qu'ils nous aperçurent, l'ensemble de l'équipe de reconnaissance effectua un salut en direction de Samiane.
Miok s'approcha des cartes, il reconnut une partie de la Nation nommée Tarabon. Il récapitula sa description de Tanchico, la capitale :
- Cette ville s'étend sur des collines raides qui se jettent dans la mer. Sur les collines les plus élevées, nous avons vu des palais, certains majestueux, blancs. Je crois que nous avons reconnu le palais du Panarch, ce palais antique dont il est fait état dans nos plus vieux livres d'histoire. De toute évidence, il doit être occupé par les plus hautes personnalités du pays.
Samiane aquiesça. Miok poursuivit :
- La ville s'étend autour de l'embouchure d'un fleuve, je crois, de mémoire, qu'il s'agit de l'Andahar. Le port est occupé par une myriade de bateaux de toutes sortes et de toutes tailles. Trois péninsules saillent le port. Nous avons repéré pas moins d'une douzaine de forteresses sur ces péninsules, elles entourent complètement le port. La péninsule la plus au sud est couverte de bâtiments délabrés, sans doute les plus bas quartiers de la ville. Nous avons vu, derrière la ville, à l'intérieur des terres de grands bâtiments qui pourraient à leur agencement être militaires, mais pas de troupes importantes. L'armée de la cité semble avoir été envoyée vers une plaine en direction du soleil levant où nous avons observé plus d'un millers d'hommes sur des montures ou à pieds.
La côte, de part et d'autre de la ville interdit tout débarquement, les collines sont trop raides et se transforment en falaises à mesure que l'on s'éloigne. La carte correspond bien ...
Il laissa sa phrase en suspens, attendant une réaction de Samiane ou de Guabi.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Samiane accueilla le salut de l'equipe, ils semblaient relativement en forme pour des hommes qui avaient passé 3 jours en vol a dormir sur leurs animaux.
Elle écouta patiemment et avec attention le rapport sur Tanchico.
Sevryn lui sembla renfrogné, elle se promit de lui parler plus tard.
- Très bien, merci Miok.
Elle resta un instant les yeux dans les yeux avec lui et le trouva, decidément bien reposé pour quelqu'un qui avait passé 3 jours en observation continue des cotes.
- Vous venez juste d'arriver ?
Avant que Miok n'ait pu répondre, c'est Sevryn qui répondit, l'air blasé
Sevryn : - A l'instant.
- Bien. Prenez 3 heures de repos et ensuite, vous reprendrez vos rôles respectifs dans vos escadrons.
Disant ceci, elle fixa particulièrement PP qui semblait rayonner. Elle réprima un sourire, elle aussi aurait aimé qu'on lui donne cette chance.
Elle congedia tout le monde d'un signe de main
- Allez dormir maintenant. Sevryn tu restes.
Après a peine une seconde d'hésitation, elle rappella également PP qui était déjà a la porte.
- Restes aussi.
Quand tous les autres furent sortis, Guabi y comprit, elle s'adressa d'abord a Sevryn, faisant signe a PP de s'asseoir lui disant :
- J'en ai pas pour longtemps, ce qui va se dire ne vous conscerne pas "pépé" et ne devra pas quitter cette pièce. C'est clair ?
Elle appuya ses dires d'un regard évocateur au jeunot.
- Sevryn, qu'est ce qui c'est passé ? Pourquoi tu tires une tête de 12 pieds et pourquoi avez vous tous l'air de sortir d'un vol d'a peine 2 heures ? Il y a quelque chose qui te trouble, dis moi quoi.
L'homme semblait a la fois soulagé qu'elle l'interroge et inquiet de la réponse qu'il allait donner. Il lanca un coup d'oeil au jeune homme qui était assis dans le fauteuil derrière Sam mais ne put détourner le regard des yeux de sa supérieur très longtemps. Et tous savaient quel pouvoir elle avait sur les soldats dont elle avait la charge.
Sevryn soupira mais finit par parler.
Sevryn : - Je n'ai pas aimé la façon dont la mission a été dirigée. Vous pourrez convoquer Miok a ce propos, il ne sera pas surprit étant donné qu'il a de bonnes raisons pour vouloir l'éviter. Il savait pourtant que je vous parlerai. Ce sont vos ordres qui m'ont évité de lui envoyer mon poing dans la figure.
A nouveau il croisa le regard de PP mais préfèra se détourner et regarder Sam droit dans les yeux, se redressant un peu.
Sevryn : - Certains n'ont pas autant de reverance que moi pour l'obeissance aux ordres directs mais je ne vous apprend rien Capitaine. Toutefois, je dirais que l'expedition a malgré tout été efficace donc je n'ai rien a répliquer en ce qui me concerne. C'est à vous qu'il appartient de gérer ce problème.
Sam l'écoutait, sans le quitter des yeux depuis le début et ne montrait aucunes réaction, imperceptiblement, elle serrait les dents mais elle se contenta de hocher la tête :
- Sevryn, vous étiez la uniquement pour assurer l'intendance et les rapports, le reste ne relève pas de votre fonction et comme vous l'avez signalé, la mission a abouti, et très bien même. Contentez vous de prendre du repos, le reste ne vous concerne pas. Je pensais que quelque problèmes personnels vous chagrinaient, me voila rassurée mais peu contente de l'ardeur que vous mettez a dénigrer un autre chef d'escadron qui a bien fait le travail qui lui était confié.
Ce fut dit sans animosité, uniquement comme un constat.
- Vous pouvez disposez, allez vous occuper de votre raken et reposez vous, vous semblez le plus fatigué de tous.
Il salua et s'appreta a partir, elle le retint toute fois, ayant perdu son attitude officielle.
- Sevryn, ne t'en fais pas pour Miok, je sais qu'il est insuportable d'être sous son commandement quand on ne veut pas déroger aux règles mais les faits sont pour lui. La mission est un franc succès.
Sevryn acquiesca presque avec de la peine, ils se serrerent les poignets, une poignée de main virile que Sam échangeait rarement en public mais a laquelle tous les gradés pouvaient prétendre.
Quand il fut parti, c'est à PP qu'elle s'adressa, elle avait reprit son ton solennel et se retourna pour lui faire face, avancant vers lui, elle s'assit enfin dans un fauteuil richement décoré.
Cela devait certainement faire plusieurs heure qu'elle était debout, comme toujours.
- Alors ? Comme était-ce ? Avez vous aimé ce vol pour lequel vous avez bénéficié de privilèges spéciaux ? Votre equipe était soudée ?
Encore une fois, nulle intonation ne témoignait d'un quelconque agacement ou reproche, c'était une simple question, elle voulait savoir si il s'était bien integré, si il n'avait pas été décu par rapport a ce qu'il s'attendait a voir et a faire... en fait, elle profitait de ce moment, tandis qu'il ne paraissait pas trop épuisé, pour faire un peu plus connaissance avec lui... comme elle aurait aimé le faire avec tous avant le départ.
Je fus surpris d'entendre Samiane m'appeler "Pépé" pour me dire de ne pas quitter la salle et de m'asseoir. Ce surnom signifiait une complicité avec mes compagnons de même grade. L'entendre de la bouche d'un officier me déroutait.
Un frisson me traversa lorsqu'elle questionna Sevryn qui donna des réponses qui levaient tous les doutes concernant la mission. Samiane, j'en étais persuadé, avait perçu la manière dont s'était déroulé notre expédition, les écarts pris par rapport aux consignes initiales. Ce qui fut déroutant, c'est cette forme de désinvolture avec laquelle elle prit la chose. Seul le résultat semblait avoir de l'importance. Samiane congédia alors Sevryn, se tourna vers moi et me dit sur ton égal :
- Alors ? Comme était-ce ? Avez vous aimé ce vol pour lequel vous avez bénéficié de privilèges spéciaux ? Votre equipe était soudée ?
Je lui répondis, au début avec une voix peu assurée :
- Vous l'avez dit Capitaine, la mission a été exécutée ... nous avons tous assuré notre fonction ... et ... enfin ... j'ai remplacé Kayly sur un vol de reconnaissance, juste un, celui de Tanchico. C'était à ma demande auprès de Miok et cela a permis à Kayly de se reposer un peu.
Le ton de la voix de Samiane, et je ne savais trop quoi d'autre m'avaient finalement fait avouer. Certes, l'officier m'intimidait et je ne savais pas si ces aveux venaient du fait que je sentais qu'elle avait déjà tout deviné. Ce que je ne savais pas non plus, c'est sa réaction. Un mince sourire sur la bouche de Samiane, à peine perceptible, me fit oublier le temps d'un éclair son statut d'officier.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Sam écouta les "aveux" du jeunot. Elle avait entendu le surnom que tous semblaient lui donner et se l'était approprié sans demander son avis au jeune homme mais sans vraiment penser que cela le choquerait. Après tout, tout le monde savait qu'elle se comportait souvent ainsi avec ses hommes.
Elle fronça légèrement les sourcils quand il parla de sa reconnaissance. Elle ajouta d'une voix un peu asbente, ayant perdu son ton autoritaire.
- Miok a accepté ? Enfin, je suppose qu'il aurait accepté n'importe quoi si cela pouvait lui permettre de réaffirmer son autorité auprès de Sevryn.
Elle lui sourit mystérieusement.
- Et oui, je ne pense pas qu'il ait fait cela par réelle envie de te faire plaisir. Désolée si je te déçois. Il faut que tu saches que Miok aurait fait n'importe quoi si cela pouvait le mettre en conflit avec Sevryn et donc, lui donner raison au final. Comme il l'a lui même précisé, Sevryn ne pouvait discuter un ordre de Miok car il a trop de respect pour les miens.
Elle détourna le regard a nouveau, souriant franchement.
- J'en viendrais presque a m'en vouloir de lui avoir fait subir ca. Et Miok va être encore plus insupportable après ca. Mais les résultats sont là, et Miok va m'entendre.
Sam porta son regard au ciel, parfois, un raken décollait et restait alors quelques secondes dans l'encadrement de la fenetre puis elle reporta son attention sur le jeunot. Elle le détailla quelques secondes, laissant un silence s'installer puis reprit.
- Tu ne montes pas depuis longtemps toi c'est bien ca ? ... Et tu reviens d'une explo de 3 jours, frai comme un lendemain de congé.
A nouveau, elle laissa un silence s'installer puis lacha sa conclusion
- Vous vous êtes posé.
ce n'était pas une question, elle parlait presque avec de la peine, peine que l'audace de Miok soit allée jusqu'a l'encontre d'un ordre direct et clair.
- Bien. J'espère que vous ne vous êtes pas fait remarqué, ni au sol, ni en vol et que vous n'avez rien laissé derrière vous qui pourrait avertir le continent du Corenne. ?
Je sentis de la contrariété dans le ton de Samiane. L'efficacité de Miok suffirait-elle à gommer les défauts de sa personnalité ?
- Miok et Sevryn vous l'ont dit, cette mission est un succès total. Personne ne nous a vu, ou sinon, comme des oiseaux. Miok m'a parfaitement enseigné les règles que doivent suivre les observateurs. Je connais désormais leurs techniques. Le Corenne ne peut pas avoir été trahi par notre incursion. Si Miok a accepté de me prendre avec lui, c'est parce que Kayly était VRAIMENT fatigué, et Miok le connaît parfaitement. Sevryn m'a prêté son raken. Et puis ... cela a été une expérience très formatrice pour moi.
Je ne voulais pas que Miok soit le seul responsable des conséquences de mon audace. Mais je ne pouvais pas avoir d'influence sur la relation entre les deux officiers. Après tout, après la joie d'avoir participé à cette mission et d'avoir secondé un éclaireur, je devais affronter mes propres problèmes. D'abord celui de savoir comment Samiane interprèterait mon audace, comme de l'arrogance ou comme de la bravoure. Mon avenir de militaire en dépendrait sûrement, et il tenait à ce moment même au bout des lèvres du Capitaine. Ensuite, j'allais certainement réintégrer mon escadron, exactement là où je l'avais quitté. Luji me prendrait sûrement de très haut et j'aurai alors à affronter ses foudres pendant un bon moment.
Je me levai pour me mettre en position d'attente militaire en essayant d'imprimer à mon visage un air à la fois résolu et légèrement renfrogné tout en fixant Samiane. La femme avait de nouveau disparu, désormais elle n'était plus dans mon esprit qu'un militaire, un supérieur.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Sam éclata d'un rire jaune.
- Tu connais leurs techniques ? Petit, pour former un espion comme Kayly, qui est encore en formation, il a fallu 3ans.
La remarque qu'il venait de faire lui avait parut si ridicule qu'elle n'avait pas pu s'empecher de l'appeller "petit" pourtant, il n'était pas de beaucoup plus jeune qu'elle.
- Sans doutes ce fut formateur pour toi. Mais crois moi, cela va être deformateur pour Miok. Et Sevryn t'a prété son raken dis tu ? Mais c'est pas vrai. Tout va t il donc être chamboulé sous pretexte que c'est un monde nouveau dans lequel se deroule cette mission ?! J'espère que tu as raison et que vous n'aurez pas étés repérés ou alors vous serrez tous retrogradés !
Elle se tut un instant pour se calmer, quand il se leva, elle se leva a son tour et lui fit face.
- Morat'TO'raken, vous allez a présent réintegrer votre escadron et votre équipe là ou vous les aviez laissés. Vous ne ferrez plus l'objet d'aucunes clémence particulière néanmoins, Luji a été averti des raisons de votre absence et ne vous en tiendra pas rigueur. Disposez.
Quand il fut parti, elle rejoins la table centrale en deux grandes enjambées, y prit les cartes et les rapports et se rendit a la recherche de Tarlic.
Elle le salua en entrant, il était seul face a son bureau.
- Puisse l'impératrice vivre éternellement.
Puis elle démarra son rapport, lui tendant les cartes
- Voici les cartes plus détaillées que nous avons pu compléter grace a l'equipe de reconnaissance, voici le rapport sur Tanchico, et celui sur Falme.
Elle lui tendit a nouveau deux autres parchemins.
- Quant aux rapports oraux : l'un de mes officiers a désobéit a un ordre direct je demande l'autorisation de le rétrograder pour la période du Corenne. Il a mit en danger la mission et bien qu'elle n'en ai pas été compromise, je ne peux tolérer cela. D'autre part, les espions ont repéré une armée a proximité de la ville donc il faudra peut être revoir les plans de débarquement en consequence.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
- Puisse l'impératrice vivre éternellement.
Je reprends cette phrase solennelle -oh, combien de fois l'ai-je déjà prononcé?- sans même regarder qui arrive soudain dans mon bureau.
Pensée: L'Officier Sam qui vient faire son dernier rapport... Dans quelques jours, enfin, nous pourrons quitter cette île étroite pour l'immense Continent qui nous est dû, ce Continent qui n'a su garder loyalement en mémoire les Anciens Serments, ce Continent où vivent les traîtres à Artur, à son Empire passé et à tout ce que cela représentait et représente encore. Ce Continent où se jouera mon avenir...
Je me tourne vers elle, la saluant, que lorsqu'elle me tend des cartes, ajoutant :
- Voici les cartes plus détaillées que nous avons pu compléter grace a l'equipe de reconnaissance, voici le rapport sur Tanchico, et celui sur Falme.
Je prends également les autres documents, posant déjà sur mon bureau en pagaille les cartes, sans les avoir plus détaillées que ça pour le moment.
- Quant aux rapports oraux : l'un de mes officiers a désobéit a un ordre direct je demande l'autorisation de le rétrograder pour la période du Corenne. Il a mit en danger la mission et bien qu'elle n'en ai pas été compromise, je ne peux tolérer cela. D'autre part, les espions ont repéré une armée a proximité de la ville donc il faudra peut être revoir les plans de débarquement en consequence.
Après un court instant de silence pendant lequel je feuillette les rapports, je relève la tête vers Sam et lui lance un regard dur, peut-être plus dur que j'aurais aimé. Et pour l'expliquer, je l'associe à ces paroles :
Vous me décevez pour la première fois, Officier Samiane. Je croyais que vous sauriez vous faire obéir en toute circonstance, malgré votre jeunesse, mais il semblerait que je me sois trompé.
Rétrogradez cet Officier aux chevilles qui enflent, mais gardez bien en tête que votre poste est aussi précaire que le sien...
Dans les quelques secondes qui s'écoulent alors, je lance aux gardes et à mon valet un regard signifiant qu'ils doivent nous laisser seuls. Une fois que toutes les portes de la pièce sont fermées, je reprends, dans un murmure presque inaudible :
... Ou le mien.
Je sais bien que peut-être j'ai fait une erreur en prononçant ces mots. Je sais bien aussi que je fais peut-être la plus grosse de ma carrière en continuant sur ma lancée :
Que vous imaginez vous, Officier? Qu'on m'a donné ce poste que pour mon talent indénuable? Je pense que vous êtes beaucoup plus intelligente que ça.
Si je suis le Second Chef des Hailènes, le Commandant, si on me laisse toutes les décisions à prendre, c'est par pure stratégie. Le Corenne est une mission difficile, c'est la plus importante que le peuple Seanchan ait eu à vivre. Le risque de défaite est donc grand, que dis-je, immense. Réussir le Retour dans les meilleures conditions est une nécessité... quasi impossible.
Comprenez vous maintenant où je veux en venir? En me mettant au sommet, la Cour des Neuf Lunes ou je ne sais quels puissants membres du Sang ont assuré leur propre réussite. Il y a forcément un moment où je ferai une erreur, et à ce moment-là je ne serai plus le Commandant. Je ne serai plus que l'Ancien Commandant, celui qui a échoué si près du but. Et c'est alors que d'autres prendront ma place, et selon où j'aurai déjà emmené le Corenne, ils n'auront quasiment plus qu'à prendre la gloire de la réussite.
Bien qu'à une moindre échelle vous êtes dans le même cas que moi, ou que celui du Haut et Puissant Seigneur Thalame.
Pensée: A moins que ce soit lui qui tire les ficelles...
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Le regard que m'adresse le Commandant est si dur... Je m'y attendais, j'ai failli et je le sais. Je ne sais pas si j'aurais du le signaler. Peut être que j'aurais du me contenter de regler cela entre nous. de toutes façons, je le savais que j'étais responsable. C'est d'ailleurs pour cela qu'il y a des grades, le plus haut gradé est responsable des erreurs des peknots... Et J'adhere a ce système depuis toutes ces années. Je reste donc droite face aux réprimandes, je serre les dents : "Samiane", c'est sa façon de me remettre a ma place. Mais je n'envie pas la sienne.
- Vous ne vous êtes pas trompé Commandant. Cela ne se reproduira plus, les hommes me respectent, c'est pour cela qu'ils ont obéit a l'autre. Je prendrais toutes les mesures necessaires pour regler son orgueil.
Quelques secondes de silence s'installent, les serviteurs sortent.
Sam ouvrit légèrement sa tunique, sous l'effet de la fureur, elle avait prit chaud tout a l'heure et sa tenue de vol était décidement très chaude.
Elle écouta ce que Tarlic avait a dire, ne comprennant pas vraiment pourquoi il lui revelait cela. Elle senti qu'elle avait quelque chose a dire. Mais pour elle qui était a la tete de ses hommes depuis tant d'années, elle avait finit par admettre que le système des hierarchies n'était pas le plus sur. Elle aussi tenta une nouvelle carte, sachant que c'était plus que risqué et peut être déplacé. Elle perdit son allure officielle et restant a sa place, se détendit quelque peu.
- Tarlic, si je puis me permettre. Pour l'instant c'est vous le Commandant et certainement pas le Seigneur Thalame. Même si nous devons subir un échec, vous serez toujours le commandant a mes yeux et aucun autre freluquet a peine débarqué du Seanchan ne pourra vous retirer le respect que je vous porte même si c'est l'Impératrice elle même qui le met a la tête des armées.
Elle se tut un instant.
- Nous savions dès notre enrolement qu'avec le grade viendraient les responsabilitées. Mais en ce qui me concerne, je ne reculerai pas. J'aime mon métier, mes hommes me respectent et ont confiance en moi. Je n'ai aucunes raison de faillir a moins que ce ne soit réellement impossible. Il n'y aurait pas eu d'écart si cela avait présenté un danger réel pour le Corenne et je pense que vous pouvez en dire autant des officiers que vous dirigez.
Sentant qu'elle en avait certainement trop dit, elle reprit le garde-a-vous comme si aucunes paroles ne s'étaient échangées.
C'est étrange ce que la guerre peut faire sur l'esprit humain, je ne comprend pas ce qui nous a prit, cette discussion n'avait pas lieu d'être. Je suppose que l'excitation d'être si proche du but après tant d'années de préparation nous fait voir les choses autrement.
J’essayais d’oublier la colère de Samiane tout en me rendant à l’abri où Cérès se reposait. Cet abri avait été édifié durant notre mission sur le continent. Il pouvait recevoir toute notre flottille. Néanmoins, pour l’instant, seul mon To’raken l’occupait. Luji et mes compagnons devaient être en repérage sur les côtes ou au-dessus de l’océan. J’en profitais pour prodiguer quelques soins à ma bête et pour ensuite me reposer un peu.
Je devais m’être assoupi et je ne savais pas depuis combien de temps lorsque je fus réveillé par le bruit des To’rakens que mes compagnons rentrés de mission guidaient sous notre abri. Sorath me lança un large sourire et un signe discret de la main. Je lui répondis par un simple :
- Salut Sor.
Derrière lui suivait Luji qui, lorsqu’il m’aperçut, ne changea pas d’un cil son expression toujours dure. Je me relevais prestement, je n’étais pas fatigué, juste un peu engourdi par cette plongée somnolente. Tous les hommes s’employèrent presque mécaniquement à l’entretien de leur bête. J’attendais, la confrontation avec Luji était inévitable, même si le Capitaine m’avait en quelque sorte assuré du contraire. J’essayais de me remémorer la mission de reconnaissance, de regonfler mon cœur en pensant à la chance que j’avais eu d’être parmi les premiers à voir le continent, à la chance et à l’honneur d’être un Hailène.
Luji se planta devant moi avec un air arrogant et supérieur auquel je répondais par une expression rigide et fermée. Il me jeta : - Alors Pépé !
Je ne répondis pas, qu’avais je donc à lui dire ? Il enchaîna rapidement :
- Ca te dirait un entraînement à l’épée, tu n’as pas dû beaucoup t’en servir sur le dos de ton To’raken ? - Avec plaisir !
Lui répondis-je sans arrière pensée, ou presque. J’avais confiance dans ma supériorité dans le maniement de l’épée, celle qui m’avait été révélée lors de ma formation par les maîtres d’arme de la Garde Impériale, même si je devais craindre la puissance de Luji. Nous sortîmes de l’abri, suivis de mes compagnons d’armes pour nous rendre dans un espace dégagé. Je dégainais mon épée et nous nous mîmes en garde. L’enchaînement des figures commença alors, tel une danse orchestrée par un talentueux chorégraphe : le saut du grolms esquive l’assaut du s’redit ; le torm fait le dos rond ; Le raken déploie ses ailes ; l’envol du to’raken … [d10]
Vierge de la lance qui distille et pête une durite à l'occasion
Luji
En arrivant déjà, je vois Pépé qui est de retour de sa Lumière de mission.
Les autres sont efficaces, a peine posés, ils ne perdent pas de temps alors que lui devait être en train de dormir.
Je lui propose un combat. Plus pour le forcer a sortir de sa letargie que pour autre chose. De toutes façons, je connais ses compétences. Il est bon.
Les rakens et to'rakens observent avec leurs yeux jaunes de curiosité pendant que les maitres se réunissent autours de nous.
Il enchaine bien les figures le jeunot...
[d10]
+ 1(c'est ton supérieur quand même )
Je répond a chacunes de ses attaques par la parade impecablement effectuée. Le comabt est très beau certainement, mais ce n'est pas ce qui m'interesse. Mes instructeurs m'ont toujours déclarés trop discipliné pour gagner... peut être.
Je lance l'attaque a mon tour, le grolm dans la neige.
[d10] +1
Ar... je n'aime pas avoir a lancer l'attaque.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
- Tarlic, si je puis me permettre. Pour l'instant c'est vous le Commandant et certainement pas le Seigneur Thalame. Même si nous devons subir un échec, vous serez toujours le commandant a mes yeux et aucun autre freluquet a peine débarqué du Seanchan ne pourra vous retirer le respect que je vous porte même si c'est l'Impératrice elle même qui le met a la tête des armées.
Je reste immobile, regardant fixement l'Officier, non, la femme qui me fait face ; une femme si forte. Je l'écoute surtout, sans y répondre quoique ce soit. Je ne remarque même pas le "Tarlic, si je puis me permettre", comme-ci c'était naturel qu'elle m'appelle ainsi, sans le "Commandant" qu'on associe normalement à mon prénom.
Puis elle reprend son discours :
- Nous savions dès notre enrolement qu'avec le grade viendraient les responsabilitées. Mais en ce qui me concerne, je ne reculerai pas. J'aime mon métier, mes hommes me respectent et ont confiance en moi. Je n'ai aucunes raison de faillir a moins que ce ne soit réellement impossible. Il n'y aurait pas eu d'écart si cela avait présenté un danger réel pour le Corenne et je pense que vous pouvez en dire autant des officiers que vous dirigez.
Cette fois elle a fini : elle est redevenue la militaire.
Pensée: Peut-être n'aurions-nous pas dû...
Je rajoute juste...
Merci Sam.
... Avant de redevenir le Commandant Tarlic.
Et c'est en temps que celui-ci que je m'installe à mon bureau, commençant à lire et à travailler sur les rapports des morat'rakens.
Je suppose que l'armée stationnée à proximité de Falme est mentionnée dans les rapports, non? Alors vous pouvez disposer Officier Sam.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
C'est avec un sourire qu'elle prit congé, pensant ne pas avoir perdu la confiance de Tarlic.
Enfin, depuis tant de jours, elle allait pouvoir dormir.
Elle se dirigea vers ses appartements. Une pièce avec un coin de toilette, extrèmement luxueux étant donné le manque de place qui sevissait pour tous les Seanchans a l'exceptions des officiers.
Elle était de bonne humeur en prévision du repos bien mérité qu'elle allait prendre, elle fit un détours par la cour pour s'occuper quelques minutes d'Ira puis rejoignit les étages mais elle s'assombrit, songeant qu'elle devait encore rétrograder Miok.
Bah... Je m'en occuperais tout a l'heure.
Elle interrompit un serviteur en livré et lui donna l'ordre de venir la reveiller dans 3heures.
En arrivant dans le corridor menant a sa chambre, elle vit que quelqu'un l'attendait devant sa porte... Ce fut Guabi qui la salua avec respect avant de lui demander une audience.
Elle lui sourit sincèrement mais jeta un regard las autours d'eux puis ouvrit la porte et le fit entrer avant de refermer derrière elle.
Je crois que mon repos n'est pas pour tout de suite.
Servant deux coupes de vin capturé au peuple de la mer, elle l'interrogea du regard.
Il enchaine bien les figures le jeunot...
(d10) : 9
+ 1(c'est ton supérieur quand même )
Je répond a chacunes de ses attaques par la parade impecablement effectuée. Le comabt est très beau certainement, mais ce n'est pas ce qui m'interesse. Mes instructeurs m'ont toujours déclarés trop discipliné pour gagner... peut être.
Je lance l'attaque a mon tour, le grolm dans la neige.
(d10) : 3 +1
Ar... je n'aime pas avoir a lancer l'attaque.
Luji se défendit à merveille, parant mes coups avec beaucoup de dextérité. Il ne fallait pas que cet entraînement dure trop longtemps, que l'issu se révèle vite. Je ne pourrais pas rivaliser avec sa force et son endurance.
Luji tenta sa première attaque qui n'était pas très nerveuse, je tentais de contrer avec le soleil fait fondre la neige ...
[d10] Arffff (RP OFF : va falloir que j'aille écrire ma fiche de capacité )
Mon épée modifia la trajectoire de celle de Luji sans pour autant la contrer complètement, le plat de son épée frappa mon mollet. Je décidais de ne pas en tenir compte. Je voulais avoir un ascendant franc, lumineux dans ce combat. Battre Luji LARGEMENT m'assurerai une large reconnaissance dans l'escadron.
Légèrement décontenancé par le coup porté par Luji, je tentais aussi rapidement que possible de lui porter une nouvelle attaque : le corlm bondit ...
[d10] (rp off : y va pas me battre juste avec un + 1 le Luji, nan mais !)
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
[bon, on va reveiller tout ca en attendant le Corenne ^^]
Sam convoqua Miok, qu'elle prit en particulier pendant presqu'une journée entière... Le bruit courrait... qu'il n'y avait aucuns bruits dans la pièce.
Que les deux devaient être en silence ou alors, contre toutes attentes, Sam parlait sans hausser le ton.
Vers la fin d'après-midi, ils sortirent enfin. Sam avait le regard froid et presqu'inexpressif.
Elle fit chercher tous les Morat'rakens/to'raken presents sur l'île.
On lui rapporta que Luji était en entrainement avec l'un de ses jeunot :
"Je m'en moque ! J'appelle tous mes hommes, toutes affaires cessantes !"
Soit, près de 110 soldats qui se réunirent dans la plus grande salle du palais des rakens. Pour certains, cela faisait a peine quelques minutes qu'ils étaient posés.
Luji
[d10]
+1
Il para le coup de façon magnifique, a nouveau, toute la technique de nombreuses années d'entrainement et de service éclatait.
Pour tous ceux de l'escadron qui pouvaient en douter, son grade se justifia. Même si il n'avait été promu maitre morat'raken que depuis peu, cela se justifiait pleinement.
Il Reflechissait a toute allure pour choisir une nouvelle attaque a lancer mais a ce moment, l'un des jeunots de l'equipe de Sam, un messager donc, entra sur le terrain et les appella, toutes affaires cessantes.
Luji jura, tenta une nouvelle attaque, histoire de donner une fin a ce combat :
[d10]
+1
Plutôt réussit.
Mais dès la parade effectuée, il regaina et se dirigea a grands pas vers le palais ou Sam avait installé ses appartements sans un regard de plus vers PP.
La dextérité de Luji eut raison de ma parade. Je n'en fus pas réellement surpris, mais cela me fit douter de l'issu du combat. Notre bataille était d'un très bon niveau et la défense de Luji semblait imperméable. Il lança une nouvelle attaque qui me surpris par sa vivacité, au moment même où un jeunot nous convoqua tous auprès de Sam. Je tentais de contrer in extremis.
[d10]
Le coup de luji m'atteignit au niveau des côtes. Dans un combat réel, je serais mort sur le coup. La douleur que je ressentis m'averti néanmoins d'une contusion sérieuse. Sans un mot, Luji se détourna, fier, et s'engagea sur les pas du jeunot de Sam. Sorath et mes compagnons m'entourèrent alors et m'aidèrent à me relever.
- C'était un combat magnifique pépé ! me lança Sor.
Les autres opinèrent.
- Ouais ... j'ai quand même dérouillé. Malgré les félicitations de mes camarades d'arme, je n'étais pas très fier de moi
- Alors ? Comment c'était ? Me demanda un jeunot de mon équipe
- Comment s'était ? Je ne compris pas de suite sa question.
- Ben le continent !
- Oh ... Et bien, je crois que vous le saurez bientôt. Sans doute, si nous sommes tous convoqués par Samiane, s'agit-il de l'annonce du Corenne imminent. Nous ferions mieux d'y aller tout de suite.
Je sentis une agitation s'emparer du groupe de mes compagnons, alors que nous nous mettions en marche sur les pas de Luji.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Luji
Luji sortait de ce duel sans sentiments.
Un simple duel a l'épée contre un autre soldat... Pas forcement lassé mais pas fier ou arrogant non plus, il était habitué a l'excellence et c'était pour lui, la moindre des choses.
Que les autres soient moins bons, c'était leur affaire.
Ceci étant, ces quelques passes remirent en lumière son point faible : l'initiative qu'il avait du mal a avoir. Mais peu importait.
- L'escadron... Rassemblement ! Comptez vous !
Derrière lui, les hommes declinèrent leurs numéros : matricule spécial qui leur avait attribué pour le Corenne.
- 1.2
son second... puis tous les autres :
- 1.3
- 2.1
- 2.2
- 2.3
...
Il n'en manquait pas, ils se rendirent donc au rassemblement.
De l'exterieur tous ces hommes et femmes assemblés pouvaient parraitrent en desordre mais en réalité, chaque escadre était groupée, chaque équipe constitué et un petit périmetre separait les escadrons les uns des autres.
Seules les équipes de chef d'escadre etaient dispersées : Le chef devant, le second a l'arrière de toute l'escadre.
Luji, en entrant, salua de la tête les autres der'morat'raken puis mena ses hommes a la suite des autres.
Il manquait quelques chevaucheurs qui étaient actuellement en mission... une dizaine sans doutes.
Une estrade avait été montée a l'attention de Sam, un pas derrière elle a sa droite, Guabi se tenait, le visage aussi inexpressif que ses yeux étaient furieux.
Derrière elle, a sa gauche, Miok. Insondable, résigné mais n'arborant plus l'air arogant qui le caracterisait habituellement.
La salle était peu bruyante pour un lieu si étroit reunissant une centaine de soldats mais tous n'avaient qu'un mot a la bouche : "Action".
Luji se joignit a quelques conversations des chefs, lui aussi avait hate de decoller... pour combattre cette fois ci.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
[d10]
Sam entra, passablement ennervée mais conservant tant bien que mal son sang froid.
Le silence s'imposa petit a petit par sa presence et elle foudroyait du regard le moindre inconscient qui continuait de parler.
Puis elle commenca a parler...
[d10]
Tant pis pour la diplomatie, on va leur en faire voir, de l'action... Et tant pis pour mon sang froid !
Pointant un doigt derrière elle, vers là ou elle savait que Miok se situait, elle cria :
- Ce soldat a desobéi a un ordre direct. Il a mit en péril une expedition de la plus haute importance que je lui avait confié. Il a mis en péril la vie de 2 equipes entières, annimaux et hommes. Il a également mis en péril la discretion NECESSAIRE que nous avons tous l'ordre de conserver en vue du Corenne !
Elle se reprit légèrement. Et fit un geste a l'attention de Guabi, qui s'avanca.
- Son chef d'Escadron, Guabi et moi même, Samiane, chef des armées ailées du Corenne, avons conclu qu'il méritait la mort pour desobeissance, mise en péril d'une opération militaire et trahison.
Une rumeur s'éleva de la salle, Sam la fit taire d'une main dressée. Elle se fichait de l'avis des hommes sur la question, elle savait qu'ils la suivraient. Ceux qui ne suivraient pas n'avaient pas été choisis pour le Corenne. Ici n'étaient présents que des hommes qui avaient une confiance totale en elle... ou d'autres, dont les talents auraient étés utiles.
- Etant donné la situation actuelle, la sentence ne sera pas appliquée. Miok Raji, morat'raken, chef d'equipe et espion qualifié est retrogradé. Il continuera de servir le peuple Seanchan en tant que morat'to'raken, second d'equipe et il perd toutes ses prérogatives de formateur d'espions. Son élève sera assigné a un autre maître, plus compétant et en lequel je peux avoir confiance. Je vous rappelle que tout soldat du Corenne a le droit de me demander une audience. L'affaire est close !
A nouveau, les discussion, reactions et quelques protestations s'élèvent, je les laisse faire quelques minutes, renvoyant Guabi et Miok parmis les autres soldats. Miok a payé son crime, il sera accepté parmis les autres comme si il ne s'était rien passé... Peut être auront ils un peu moins de consideration pour lui simplement.
Puis, elle éleva la main. Le silence revint petit a petit.
- J'ai tout de même la nouvelle que vous attendez tous.
Cette fois ci, le silence est total
- J'ai vu le commandant Tarlic et graces aux informations que nous ont rapportés les missions de reconnaissances durant le dernier siecle, nous sommes en mesure de débuter le Corenne, Pour l'Imperatrice puisse t elle vivre toujours et pour la Cour des Neuf Lunes !
Cette fois ci, elle laissa les clameurs s'élever, s'y melant même. Quand les esprits se furent un peu calmés, les plus prévoyants commencèrent a demander des précisions.
- Le depart se fera sur l'ordre du Commandant lui même, l'organisations jusqu'aux cotes sera la même que durant la traversée de l'océan et l'arrivée se fera sans doutes sur deux fronts a la fois. Les habitants de ce continent ne pourront plus ignorer la puissance Seanchane !
Sur ces mots, Sam congedia les hommes. Elle avait encore beaucoup à faire.
En voyant l'estrade et ses deux occupants, j'eu un pressentiment. Samiane arriva à son tour et se plaça entre Guabi et Miok. Pour l'annonce du Corenne, le capitaine Tarlic, voire le seigneur lui-même, aurait été présent et fier de nous l'annoncer. En outre, il n'y avait dans la salle que des soldats, que des militaires. Aucune sul'dam n'était dans la salle, alors qu'elles sont un atout majeur du Corenne. Je compris à la présence de Miok sur la scène que le sujet de la convocation de Samiane était tout autre.
Près de moi, Sorath arborait un sourire d'excitation comme presque tous les membres de l'assemblée, excepté Guabi et Miok sur l'estrade. Le silence commença à s’imposer sous l’autorité de Samiane. Avec un doigt accusateur en direction de Miok, celle-ci fit un réquisitoire tranchant. Je me sentis défaillir lorsqu’elle prononça la sentence de mort qu’encourait le morat’raken. Pourtant Samiane ne faisait pas preuve d’un abus d’autorité, elle suivait parfaitement les règles militaires portées par le dévouement de l’ensemble du peuple séanchan à l’autorité de l’Impératrice. Je ne pouvais pourtant pas empêcher une boule de feu envahir tout mon corps. J’étais submergé par un sentiment de colère qui supplantait celui de culpabilité. J’avais ma part de fautes dans ces événements même si je n’avais été qu’un subordonné dans cette mission. Une rumeur de protestation gagna l’assemblée jusqu’à ce que Samiane reprenne la parole pour lever sa sentence et simplement rétrograder le chef d’équipe. Tout le monde fut soulagé, et moi certainement le second après Miok. Finalement, Samiane se comportait exactement comme nous lors de notre mission de reconnaissance, elle mettait au premier plan l’objectif, le Corenne. Cet objectif, comme celui de réussir l’expédition nous avait amené à contourner un ordre. Samiane pour les mêmes raisons sans doute n’appliquait pas le règlement à la lettre. Miok devait participer à la reconquête.
Les clameurs de tous les soldats accompagnèrent ensuite l’annonce d’un départ imminent. Je ne partageais pas vraiment cet enthousiasme parce que comme tous les autres participants à la mission de reconnaissance, je m’en doutais déjà, ensuite pour l’émotion qui m’avait juste auparavant envahi. Je ressentais l’humiliation à laquelle Miok avait été soumis et j’aurais voulu la partager avec lui. J’étais certain, connaissant ses qualités, qu’il récupèrerait très vite son grade, néanmoins je n’arrivais pas à me détacher de lui dans cette épreuve.
Lorsque Samiane indiqua la fin du rassemblement, je tentai de rattrapper Miok qui sortait déjà de l'autre côté de la salle. En accélérant la pas, je me portais à sa hauteur. Il me jetta un brêf regard et tout en l'accompagnant, je lui dis :
-Je suis désolé Miok, tu ne le mérites pas, ou alors nous devons tous être punis. Et nous avons réussi pourtant !
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Quelques hommes venaient importuner Sam, elle répondait rapidement a leurs questions, somme toute, peu importantes mais il fallait que tous aient la possibilité de lui parler et aucun ne devait se sentir lésé... Pour la quizieme fois, elle repeta que le Correnne était presque pret, que bien sur les volants seraient aux premières loges et que Tarlic donnerait lui même le depart...
------------------------------
Sevryn.
Sevryn s'approcha de Miok en même temps que PP, lui serra la main.
- Désolé de ta retrogradation Miok, t'en fais pas, elle realisera que la mission a été un succès et a été facilitée par les mesures que tu as prises.
Après quoi, il s'en alla, saluant PP d'un signe de tete.
-------------------------------
Miok accepta avec un sourire les encouragements du chef d'equipe puis se tourna tout a fait vers le jeunot qu'il avait vu arriver.
- PP, tu as encore a apprendre sur les moeurs militaires. Je méritais la mort pour avoir desobéis a un ordrer très clair. Sam n'avait laissé aucunes marges de tolérance: On n'aurait pas du se poser.
Il sourit.
- Je me suis appercut après-coup de la gravité de mon geste, j'étais trop imbu pendant cette mission. Mais j'étais pret a assumer. Et vous n'avez pas a être punis : vous n'avez fait qu'executer les ordres. Si vous ne m'aviez pas suivit, la mission aurait été encore plus en péril...
Miok expliquait calmement les bases du système de "fusible" a ce jeunot éprit de justice... Etrangement, les mêmes remarques que celles que Sam et Tarlic s'étaient faites. Mais Miok et Sam acceptaient les règles de ce jeu mortel.
De toutes évidences, l'espion ne savait pas que Sam lèverait la sentence. Elle avait passé la journée a lui réapprendre ce système qu'il avait accepté en s'engageant et finalement, qu'elle defendait même. La discussion avait été calme et cela l'avait surprit qu'elle haussa tant le ton... A croire qu'elle était plus dangereuse quand elle était calme que quand elle haussait la voix.
- La réussite passe au second plan derrière l'organisation et l'obeissance. Si nous avions échoué en respectant les ordres, nous n'aurions pas eu de reprimandes... ou de peine de mort...
Il marqua un temps, comme si l'abrutissement qu'il avait subit depuis leur retour de mission se levait et qu'il réalisait soudain qu'il avai failli mourir. Il frissonna.
- Pépé, "seul compte le résultat"... Cela ne fonctionne que pour l'Impératrice, les vauriens et ceux qui donnent les ordres. Pour tous les autres, les militaires comme les marchands, il faut suivre les procédures et se fier a l'expérience de celui qui est au dessus. Car il a une bonne raison de donner les ordres.
- Miok ne me fais pas la leçon. Tu as parfaitement maîtrisé les risques en nous faisant nous poser sur le continent. Au contraire, si nous avions volé pendant trois jours, nous ne serions pas sûr d'être aujourd'hui tous de retour sur l'île.
Alors si nous devons tous nous comporter comme des moutons sans même mettre toutes nos chances pour atteindre nos objectifs, je ne vois pas comment nous aurons une chance dans le Corenne ...
Miok fronça les sourcils à mon intention et avant même qu'il n'ouvre la bouche pour me juger sur mes idées de l'obéissance militaire, je poursuivis : - Comme toi Miok, je suis un militaire et je connais à la fois le sens de l'ordre, sa puissance et je sais m'y soumettre. Il n'en reste pas moins que je suis fier d'avoir participé sous tes ordres à cette mission, et je suis encore plus fier que nous ayons réussi. C'est par ta valeur que j'admire, que très vite lors du Corenne tu recouvreras le grade que tu mérites. Nous aurons tous d'ailleurs l'occasion à ce moment là de montrer notre vrai valeur. Je te salue Miok.
Miok, me fixa un instant puis fit un signe de tête sans rien ajouter. De toute manière, qu'y avait il à ajouter.
Je regagnais mon escadre au moment même où elle était en train de se rassembler autour de Luji. Une équipe se formait pour une mission de routine de surveillance des navires. J'avais besoin de voler pour faire le vide dans ma tête, pour m'évader un peu avant de remettre toutes mes idées en ordre. Les événements s'étaient enchaînés si vite depuis ma requête auprès de Samiane afin de participer à la reconnaissance.
Luji n'émis aucun commentaire. L'équipe était formée et très vite nous étions dans les airs au dessus de l'océan.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
J'ai fini de lire tous les rapports pour la troisième fois ; les plans vont devoir être changés, les détails -si importants- en tout cas.
Pensée: Se battre sur deux fronts paraît toujours la meilleure solution : la plus grosse partie de l'Armée ira à Tanchico, prenant avec elle la majorité des rakens, des grolms et des autres créatures, ainsi que bon nombre de sul'dams/damanes, la ville et ses alentours étant très bien protégés, surtout grâce aux falaises qui empêchent tout débarquement. Nous arriverons donc directement par le port, le Pouvoir et les forces aériennes nous déroulant tapis rouge. Quant à ceux qui iront à Falme, il faudrait qu'ils partent plus tôt, cette ville étant plus loin. Il y a aussi le soucis de l'armée à proximité, rien de comparable à la nôtre sur le papier mais pas à sous-estimer non plus. Peut-être que...
Je fus interrompu dans mes réflexions par une voix qu'il ne me fit pas plaisir d'entendre...
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Le Haut et Puissant Seigneur Thalame :
Commandant Tarlic, comme il fait bon de vous voir! Nous nous sommes à peine croisés depuis notre dernière conversation, vous souvenez-vous?
Je me rends bien compte que j'ai ce presque sourire si ironique qui s'affiche sur mon visage, et je ne cherche pas à le dissimuler. Je passe alors la porte du bureau, et m'avançant vers mon ancien élève, je poursuis :
Le Corenne continuera bientôt sa route vers la victoire, non? Vous travaillez sur les plans?
J'y jette à peine un coup d'oeil ; avant de reprendre :
Je vous laisse vous occuper de ça, en bon militaire que vous êtes. D'ailleurs, c'est entre autres pour ça que je viens vous voir...
Vous êtes Commandant, soit un militaire en effet, mais il serait dommage que vous oubliez votre vrai statut : Membre du Sang. Sachez honorer celui-ci, en particulier en reprenant la coiffure qu'y vous est dûe : celle de votre rang. Regardez moi, j'ai la tête entièrement rasée car je n'ai jamais oublié que j'appartiens à la famille royale.
Enfin, je suis certain que vous comprennez ; militaire, mais surtout Noble. Faîtes un petit peu honneur à ce que vous êtes!
Et j'allais oublié une autre chose importante : faîtes moi convoquer dès que tout sera prêt ; j'ai hâte d'annoncer la poursuite du Corenne.
Sans lui laisser le temps de répondre quoique ce soit, je quitte son bureau, repris par mon cortège ayant à peine franchi de nouveau la porte.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Je reste sans bouger après son départ. Je fixe la porte qu'il ne s'est pas donné la peine de refermer. Et je sers le poing à me faire mal.
Pensée: C... Comment a-t-il osé?! Il a insulté mon honneur!
Me levant finalement dans un accès de rage, je frappe du poing à deux reprises le bois de mon bureau, faisant s'envoler documents et autres cartes.
Pensée: Reprends toi Tarlic, ne laisse personne contrôler ton humeur, ou quoique ce soit chez toi...
Retrouvant peu à peu mes esprits, une autre question s'impose dans ma tête :
Pensée: Pourquoi maintenant? Pourquoi me fait-il cette remarque que maintenant? Cela fait pourtant depuis plusieurs semaines que ma coiffure n'est plus celle des Membres du Sang*, mes cheveux ayant poussé et n'ayant moi-même pas le temps d'y remédier. D'ailleurs je n'en voyais pas la nécessité.
Je me rasseois finalement, alors qu'un serviteur ramasse les papiers éparpillés sur le sol.
Pensée: Vous voulez jouer Thalame? Vous croyez pouvoir passer autour de mon cou une chaîne aussi efficace qu'un a'dam, et bien détrompez vous... Il arrive souvent que l'élève dépasse le maître en bien des domaines.
Je ris désormais, peut-être un peu de frustration, mais au moins est-il clair pour moi maintenant que je n'ai pas perdu ma capacité à me battre sur plusieurs fronts. Et je compte bien le démontrer.
* Ceux-ci devant se raser la tête de chaque coté laissant qu'une bande de cheveux au milieu du crâne et qui descend dans le dos.
Multie pourvoyeuse de vents. Damane rétive et rebelle
Cela fait trois semaines que nous sommes en mer. Au son des mouettes qui nous signalent la terre proche, je sors avec joie sur le pont du Vent-d'Ouest .J'aime la mer comme tout mon peuple, mais après les trois jours de tempête que nous avons essuyés, je ressent de la joie à l'idée de poser les pieds sur la terre ferme.
Le vaisseau est dans un piètre état et il faudra sans doute plusieurs semaines pour réparer les avaries. Tant pis! Je profiterais de cette halte forcée pour étudier auprès d'autres pourvoyeuses de vents que Rasenne, celle qui m'enseigne l'emploi du Pouvoir Unique. Peut être achéterais-je aussi quelques porcelaines à l'Amanyar avec l'argent gagné grâce aux profits du voyage.
Je ferme les yeux et me laisse envahir par la chaleur du soleil sur ma peau. C'est la première fois que nous le voyonsdepuis une semaine. Je m'accoude au bastinguage et laisse le vent et le sel m'emméler mes cheveux. C'est si bon d'être en mer!
Mais sur un bateau aucune pose ne dure longtemps et avant de me voire rabrouer par Rassene, je monte la rejoindre à son poste auprès de celle-ci et de la maîtresse des voiles. Celle-ci me prends à parti.
-que voit tu au loin petite? Dis nous toi qui a de jeunes yeux.
Je regarde dans la direction indiquée. Tremalking est plus proche que je le pensais. A chaque fois j'oublie ce courant rapide auprès de l'île, qui conjugué aux pouvoirs de la pourvoyeuse-de-vents nous rapproche de seconde en seconde de l'île.
-des bateaux, maîtresse des voiles. Pas seulement autour du peuple mais autour de toute l'île. Je n'ai jamais vu autant de bateaux, sauf lorsqu'il fallut choisir une nouvelle maîtresse des navires.
-remarque tu quelque chose de particulier? Dans leurs voiles, leurs coque? D'immenses oiseaux autour?
A ces mots je regarde plus attentivement. Quelques oiseaux immenses et inconnus nous ont croisés ces derniers jours. Seuls quelques uns les ont vus mais tous sont formels dans leur description et la maîtresse des voiles les croit. Je regarde plus attentivement.
-Il me semble qu'ils ne sont pas des nôtres...Différents... mais à cette distance je ne saurais être certaine.
La maîtresse des voiles grimace. Tout cela ne me dit rien qui vaille. Personne n'envoie de vaisseaux sur nos îles, les étrangers empruntes nos navires. Et cela, que pourrais ce être à part une force d'invasion. MAis aucune nation ne possède de navires de cette forme. Je sens Rassene diminuer ses flux de pouvoir. Elle me fait signe de les laisser et je retourne avec l'équipage, inquiète.
Que sont-ils?
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Luji
Après la réunion, Luji réunit son escadron a l'extérieur.
- 1 équipe avec la mienne... On retourne en surveillance.
Il rejoingnit ensuite l'abris qui hebergeait son rakent, l'arnacha et prit son vol, la demi dizaine de morat'raken qui le suivait fit de même et ils survolèrent l'île.
Ils avaient déjà repéré un bateau qu'ils devaient intercepter et le temps était venu. De là ou ils étaient, les marins avaient déjà du remarquer la nouvelle organisation insulaire.
Ils arrivèrent en vue du vaisseau, seuls 2 devaient accompagner Luji a bord.
Grace au language des signes, cela se décida tandis que Luji lui criait a l'attention du navire.
- Vous avez l'ordre, si vous êtes fidèls a votre peuple de laisser nos hommes effectuer une inspection de votre vaisseau. Si vous n'obtemperez pas, nous avons 1 escadron de rakens prets a vous couler, vous et tout ce que vous transportez !
Il attendit la réponse, se tenant a une distance un peu plus grande que celle d'un jet de pierre.
Multie pourvoyeuse de vents. Damane rétive et rebelle
Les créatures volantes sont de retour. Vu de près elles sont terrifiantes. Une demi-douzaine d'entre-elles nous encerclent, nous permettant de voir leurs cavaliers.
- Vous avez l'ordre, si vous êtes fidèls a votre peuple de laisser nos hommes effectuer une inspection de votre vaisseau. Si vous n'obtemperez pas, nous avons 1 escadron de rakens prets a vous couler, vous et tout ce que vous transportez !
La Maitresse des Voiles se décide instantanément: nous ne pouvons résister, le vaisseau est un mauvais état, et la cargaison trop précieuse...Je me rends compte qu'il à m'ensionné notre fidélité à l'Atha'an Miere. Que s'estil passé sur l'île?
[rouge] vous pouvez vous posez.Je ne tiens pas à prendre le risque que vous couliez le navire.[rouge]
La mission n'était pas tout à fait anodine. En effet un nouveau navire avait été repéré et nous allions devoir l'intercepter. Luji fit signe à trois de mes équipiers de rester en retrait et en appui. Il fit signe ensuite à Sorath et à moi-même de le suivre pour aborder le bâtiment et l'inspecter. Le bateau semblait en piteux état. Les voiles déchirées n'assuraient plus qu'une faible proportion de leurs capacités habituelles. La coque semblait avoir subi la foudre de tous les éléments. Une baume gisait, brisée et inutile, sur le pont.
L'équipage, composé de femmes sur le pont supérieur, semblait nous indiquer que nous avions à faire à un navire du peuple Atha'an Miere. Les sul'dam allaient devoir passer ces femmes au crible dès que nous l'aurions arraisonné.
Après les sommations de Luji et l'accord d'une femme qui devait être le capitaine, nous nous posions sur le bâtiment. Je posais Cérès à l'avant alors que Luji et Sorath se posèrent à l'arrière. L'équipage semblait à la fois impressionné et terrifié par les rakens. Je rejoignis Luji qui nous donna l'ordre de commencer l'inspection de l'intérieur du navire, alors que lui même engagea un interrogatoire auprès de la femme qui avait répondu à ses sommations.
Les femmes nous jetaient des regards féroces, les hommes semblaient plus fuyants. Avec Sorath, nous tentions de les ignorer pour pénétrer dans le ventre du vaisseau.
Edit : à l'attention de Sam j'ai modifié mon avant dernier post pour ne pas faire un flop avec Miok
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
hj : t'as bien fait, j'avais completement oublié ^^
Luji fit signe a l'autre équipe de continuer a survoler le navire et d'envoyer un autre prévenir les suldams qu'un nouveau vaisseau allait acoster.
Les deux qui avaient été décidés pour l'accompagner, il le découvrit ensuite étaient Sorath et Pépé. Il ne fit aucuns commentaires.
(j'ai dit que les morat se mettaient d'accord... Luji aime bien que tout soit fait sans qu'il n'ait rien a dire, discipline oblige ^^).
Le to raken se posa a l'avant pour ne pas déranger l'atterissage des rakens.
Quand le jeunot les eut rejoint, Luji donna l'ordre d'inspecter le navire dans le language des signes.
Ne leur parlez de rien. Ne parlez pas. Comme d'habitude. Faites un rapide inventaire de la cargaison. Evaluez le nombre de passagers. Prevenez moi au moindre soucis. Execution.
Puis il s'adressa a la maitresse des voiles. Les chefs d'escadron avaient recu un enseignement de quelques heures pour leur expliquer la culture du peuple de la mer.
- Je suis Luji, der'morat'raken de l'armée aérienne de l'Empire du Seanchan, au service de l'Imperatrice et de la Cour des Neuf lunes. Nous sommes venus récupérer ce qui nous est dut et vous rappeller les serments oubliés.
Les formules officielles échangées, il demanda a parler en particulier a l'autorité compétente a bord.
- Les nouvelles que j'ai devront être dispensée a votre équipage comme il se doit. Ou se trouve votre cabine ? Ne laissez avec nous que les personnes de confiance formelle.
Luji n'avait pas peur de s'isoler avec cette femme et certainement l'un ou l'autre de ses hommes. Il savait que les annimaux qui sontinuaient de tournoyer autours du bateau les impressionnerai suffisament. Par contre, il se sentait très mal a l'aise a l'idée que des damanes en liberté se trouvaient sans aucuns doutes a sa proximité.
Multie pourvoyeuse de vents. Damane rétive et rebelle
Trois hommes descendents de ces immenses animaux. Tandis que deux d'entre eux descendent vers les cales inspecter la cargaison, celui qui semble être le chef s'adresse à la maîtresse des voiles.
Après avoir décliné son identité et son rang au service de "l'impératrice et la cour des neuf lunes" -quel empire? je croyais qu'il n'y avait plus d'empires depuis la chute d'Arthur Aile-de-Faucon-,il demande à parler avec la maîtresse des voiles. A la demande de celui-ci de ne laisser assister à une conversation privée que les personnes de confiance, mon coeur se met à battre follement.En tant qu'apprentie Pourvoyeuse-de-Vents, pourrais je assister à l'entrevue?
comme vous le désirer. N'êtes vous pas maîtres à bord? Rassene, Joram, venez avec moi. Suivez moi monsieur.
Mais lorsque celle-ci désigne le maître du fret et Rassene, cette dernière m'indique de rester sur le pont avant de descendre dans la cabine de la maîtresse des voiles. Je m'assieds sur le bastinguage et les regarde disparaître dans les entrailles du navire avant de me concentrer sur les animaux. Je n'en ai jamais vu de pareils! Ils sont si grands et impressionants, terrifiants et beaux en même temps. Je meurt d'envie de les approcher.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Luji
Luji fit un petit signe de tête en signe d'approbation et suivit la femme dans sa cabine.
Leur accent est vraiment etrange, cette façon d'appuyer les mots.
Une fois qu'ils furent enfermés, Luji s'adressa a elle, ignorant volontairement les deux autres personnes présentes.
- Je vous annonce que nos forces ont prit possession de votre île et que votre peuple est a présent sous domination Seanchane. Vous apprendrez les détails en debarquant. A présent, vous allez être contraints de rejoindre Tremalkin, vous ne pouvez, pour l'instant retourner vers le continent. Nous vous escorterons jusqu'a terre.
Il connaissait son discours par coeur et le recitait presque machinalement sans quitter du regard les yeux de la femme en face de lui. Décidement, ces chaines et ces anneaux étaient une bien affreuse coutume et ces femmes canalisant librement... brr. Il réaffirma sa prise sur son épée.
- A votre amarage, des sul'dam seront présentes pour tester vos femmes, vous n'aurez pas a vous soustraire a ce test. Toutes les femmes du vaisseau devront s'y présenter. Quelques hommes, eux, devront se rendre au palais principal pour y confirmer, avec les miens, le contenu de votre cargaison et faire un rapport sur votre escapade. Ensuite, vous pourrez vaquer a vos occupations habituelles. Vous obtiendrez toutes les consignes de vos autorités propres.
Il avait terminé.
- Avez vous des questions auxquelles je pourrais répondre ?
Lorsque nous fûment dans la première cale, nous mîrent quelques instants à nous accoutumer à la pénombre. Une femme qui était sur le pont nous avait suivi. Très vite des hommes s'approchèrent de nous avec des airs menaçants. Ils devaient se demander ce qui se passait et pourquoi deux étrangers à l'accoutrement pour eux si peu familier se permettaient de descendre si librement dans leur navire. Simultanément, Sorath et moi-même dégainions nos épées. Les hommes se figèrent sur place et la femme qui nous avait suivi s'interposa. Elle intima aux hommes de retourner à leurs occupations et, manifestement, elle devait avoir de l'autorité car tous obéirent sur le champ sans même poser une question. Avec un regard à Sorath, nous convenions de ranger nos armes. La femme se mit légèrement en retrait comme pour nous permettre d'accéder aux premiers ballots. Ils étaient empilés et ceux du bas semblaient complètement imprégnés d'eau, sans doute à cause des avaries que nous avions observées sur la coque. Avec un couteau, j'ouvris un de ces ballots pour découvrir qu'il contenait des tissus, vraisemblablement de la soie. Sorath de son côté, palpait tous les autres ballots pour tester si leur contenance était similaire. A son signe de tête, je compris que nous pouvions passer à autre chose et examiner plus avant les cales du bâtiment.
Plus loin, d'autres ballots identiques mais en plus mauvais état encore jonchaient le sol. Sorath en ouvrit un pour constater qu'il s'agissait encore de textile.
Je m'intéressais à des caisses de bois immobilisées par de nombreuses et solides saisines. La femme me suivis et je perçus chez elle une légère nervosité. Sorath me rejoignis mais resta en retrait. J'ouvris une des caisse au hasard et constatais qu'elle était remplie de nombreux objets visiblement d'une certaine valeur. Il y avait des coupes, des sortes de grands plateaux. Sorath fit de même avec une autre caisse et en exhiba des statuettes finement sculptées. Je fis un signe à Sorath comme pour lui dire de laisser tomber les autres caisses pour terminer notre inspection. Au fond, sur une étagère, une caisse contenaient trois barrils. A l'odeur je reconnu du tabac, je ne pus m'empêcher néanmoins d'en ouvrir un pour en prendre un peu à pleine main. Il sentait bon. Notre examen des cales avait été sommaire mais efficace, nous pouvions désormais remonter sur le pont. La femme nous regardait maintenant sans expression. Les hommes nous regardaient de biais alors que nous regagnions l'échelle pour retrouver l'air libre.
Multie pourvoyeuse de vents. Damane rétive et rebelle
Maîtresse des voiles
La Maîtresse des Voiles reste sous le choc. L'Athaan Miere envahi! Elle écoute le reste du discours de manière inatentive et se reprends au bout de quelques instants.
- Une question oui: le comerce est il interompu? Vous parlez de nos occupations habituelles. Cela signifie-t-il que nous restons libres? libres de commercer, de voyager, de vivre selon nos coutumes? Aurons nous une dîme à vous versez?
Sa pourvoyeuse de vents l'interromps et lui murmure quelque chos à l'oreille. Elle reprends: qu'est ce que cette histoire de test?
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Luji
Bien entendu le choc de la nouvelle sembla atterer les 3 Athaan Miere présents. Mais Luji ne fit aucunes remarques, il avait du respect pour les peuples conquis.
- Le commerce est soumis a plusieurs règles mais il me semble que votre Maitresse des Navires a obtenu qu'il reste en place. Vous n'êtes pas tout a fait libre tout de même. Votre existence doit en premier lieu servir notre cause. Vous serez plus amplement mis au courant des diverses mesures a votre amarage. Ce qui signifie que vous serez la première a rencontrer les sul'dam afin de pouvoir ensuite, si elles vous laissent repartir, rejoindre vos autorités qui ont recu les ordres. Elles vous expliqueront le fonctionnement des dîmes et autre.
La seconde question de la maitresse des Voiles l'intrigua beaucoup. Comme si ce n'était pas évident ! mais tous posaient cette question. Il répondit donc, comme a chaque fois.
- Les sul'dam doivent s'assurer qu'il n'y a aucunes damanes libre dans vos rangs. Je ne peux vous en dire plus. Encore une fois, vous verrez de quoi il s'agit le moment venu.
Parfois, on lui demandait la signification de tous ces thermes "raken", "damane"... Et parfois non. Jamais il ne donnait de réponse autre que "vous apprendrez".
- A moins que vous n'ayez d'autres questions, je vais a présent retrouver mes hommes. Nous reprendrons notre formation de vol au dessus de votre navire et vous escorterons a terre. Là bas, les sul'dam vous attendront.
Il fit un leger salut de tete et se dirigea vers la porte.
...
A nouveau dehors, il rejoignit PP et Sorath qui attendaient.
Multie pourvoyeuse de vents. Damane rétive et rebelle
Maîtresse des Voiles
Pas d'autres questions. Je vais diriger le bateau vers le port.
Se lève et se dirige vers la porte suivie du maitre du fret et de la pourvoyeuse de vents.
Multie pourvoyeuse de vents. Damane rétive et rebelle
La maîtresse des voiles et Rassene sortent de la cabine, l'air grave et préocupé.
Je me précipite vers la pourvoyeuse de vents pour essaye de savoir ce qui se passe.
-viens petite. Il nous faut amener le vaisseau à terre le plus vite possible pour avoir des informations suplémentaires. Suis bien les tissages que je vais faire et tâche de m'imiter
Nous montons à l'avant et nous installons pour canaliser. Tout en appelant le vent à son aide la pourvoyeuse me met au courant de l'invasion de l'Atha'an Miere et la semi liberté qui sera accordée à notre peuple. Sur notre sort à nous pourvoyeuse elle déclare ne rien savoir mais je sens son inquiétude. Si les envahisseurs ont des Aes Sedai s'en sera sans doute fini de l'indépendance des nôtres. Notre secret millénaire tombera.
Je me concentre sur mon tissage [d10]mais l'inquiétude m'empêche de faire plus que saisir le Pouvoir Unique et je laisse agir la Pourvoyeuse, me contentant de suivre son tissage.
Malgré ses nombreuses avaries et la faiblesse du vent, le navire glissait sur l'eau à une vitesse étonnante. Nous étions 5 à l'escorter, Luji avait envoyé un jeunot prévenir les suld'ams sur l'île de Trémalking où nous nous rendions.
Le ciel était parfaitement dégagé, pas un seul nuage pour nous faire bénéficier de thermiques.
Je me demandais quel intérêt le Haut Seigneur porterait à la cargaison d'objets que j'avais entrevue dans les cales. Pour moi, qui n'avait plus de foyer depuis mon adolescence, il ne s'agissait que de babioles domestiques au métal certes précieux. Le tabac en revanche m'attirait beaucoup plus. C'est que nous n'en avions pas beaucoup et celui-ci avait un parfum exceptionnel. J'anticipais mon plaisir futur de consommer la petite poignée que j'avais dérobée. Je m'étais confectionné une pipe de bruyère quelques années plus tôt mais je ne l'utilisais pas souvent, elle devait être rangée dans mon barda resté sur le navire avec lequel j'avais quitté le Séanchan.
Arrivés à Trémalking, je reconnu Miesko parmis les suld'ams sur le quai, ainsi que sa damane, Ria. Je crois bien avoir eu une discussion avec elle une fois ... Des hommes aidèrent à l'amarrage du nouveau bateau. L'équipage semblait nerveux. Après avoir posé nos bêtes sur le quai, Luji nous fit signe de nous poster autour des suld'ams pour les escorter et les suppléer dans leur mission.
Multie pourvoyeuse de vents. Damane rétive et rebelle
Arrivés à Tremalking nous nous amarrons rapidement à quai et les étrangers aident nos hommes à décharger le bateau. Nous les femmes sommes entrainées vers des femmes vêtues de robes bleues à panneaux rouges et éclairs et d'autres vêtues de gris tennus par une espèce de laisse. Lumière! des esclavagistes!
[d10]
La pourvoyeuse de vents hoquette et me murmure rapidement "ce sont des canalisatrices et en esclavage!"
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Julain.
Julain avait été requisitionné pour aidé au dechargement du nouveau navire... Ca l'ennervait plus que tout.
Lumière, ce n'est pas notre rôle... nous sommes ici pour voler, nous sommes les meilleures forces de l'armée... enfin... après les damanes peut être... et encore... tiens, d'ailleurs en voila... Comme a chaque fois qu'il en voyait passer, il jetta un regard pour essayer de distinguer Miesko et Jaelle... Il ne les avaient pas revues depuis ce fameux jour dans le vaisseau Seanchan, ce qui accentuait encore sa perplexité et les questions qu'il se posait.
Il ne savait psa si il en était heureux ou non, mais il les reconnut dans le groupe des sul'dam venues tester ls nouvelles arrivantes.
Il se fit reemplacer et se fit lui même passer pour l'un des morat'rakens accompagnant les femmes, continuant a les regarder de biais mais sans leur parler.
----------------
Luji
Pendant le retour, Luji, comme tous d'ailleurs, senti que l'avancée du vaisseau n'avait rien de naturel... brrr... des femmes canalisaient a bord...
Vivement qu'ils soient a quai pour leur passer l'a'dam le plus vite possible !
**
Ils arrivèrent, Luji se posa rapidement sur le debarquadaire. Des soldats avaient été requisitionner pour accelerer le dechargement. Luji se dirigea vers la maitresse des voiles qui attendait.
- Suivez moi. Toutes les femmes doivent se présenter aux sul'dam là bas. Vous serez la première.
Elle ne put opposer de resistance.
Les autre membres de l'equipe surveillaient les athaan'miere qui quittaient le navire, s'assurant que toutes les femmes suivaient leur maitresse des voiles.
Le fait que ce peuple était partisant du torse nu pour tous facilitait enormement le travail.
Les morat'rakens recrutés pour accompagner les sul'dams étaient une dizaine environ, il y avait avec eux quelques chevaucheurs de grolms et quelques fantassins.
Les morat'rakens étaient ceux qui étaient chargés du maintient de l'ordre sur l'île elle même... le rôle qu'avait voulu Luji.
Mais il fit simplement un signe de tête a l'attention de leur chef d'escadre qui était présent et se placa avec eux, apportant ses 4 equipiers en soutient.
Les morat'rakens s'échellonnaient ainsi, encerclant une place n retrait du quai, au centre de laquelle toutes les femmes avaient étés menées et où dse sul'dams attendaient.
Pendant des jours les sul'dams ont testé les femmes amenées devant nous. Impuissante j'ai assisté aux cris des damanes capturées, entendues leurs pleurs de rage et de desespoir la nuit. Je n'en peux plus et mon attitude envers Miesko s'en ressent ce qui la contraint à me punir pour montrer l'exemple aux "nouvelles". J'ai promis à Isaeda de trouver un moyen de nous libérer mais au fur et à mesure que les jours passent, je me rends compte comme ma promesse était veine.
Un nouveau bateau est à quai et plusieurs femmes captives en descendent, les premières sul'dam s'approchant déjà d'elles. Des morat'raken encadrent les Athan'Miere et parmis eux, Julain capte mon attention.
Miesko se tint entre Renna et Ria, plus fière que jamais alors qu'elle considère froidement les nouvelles marath'damanes potentielles, jouant d'un geste machinal avec la chaîne de son a'dam. Sa damane peut sentir affleurer sa satisfaction, mais pas l'imperceptible colère qui se diffuse en elle depuis qu'elles ont posé le pied sur Tremalking, depuis que Ria a décidé de s'opposer encore à elle. De son côté, elle peut considérer dans les moindres détails le mélange de désespoir et d'impuissance qui consumme la jeune femme, sans paraître s'en soucier outre mesure.
C'est néanmoins sous l'effet de l'une de ses perceptions qu'elle tourna d'instinct la tête, pour voir Julain se rapprocher avec les nouvelles captives. Fixant brièvement sur lui la glace de ses yeux, elle capte encore une lueur d'interrogation dans son regard mais n'y attache aucune importance, ramenant déjà toute son attention sur les femmes Atha'an Miere. Sur un signe de sa main, les sul'dam sans lien s'approchent de l'équipage prisonnier, adam en main. Les tests peuvent démarrer. S'avançant d'un pas pour mieux considérer le spectacle, Miesko peut presque deviner le sourire cruel de Renna dans son dos, et la crispation possessive de sa main sur la laisse d'Isaeda.
Kariena s'approche de l'une des femmes, que ses chaines désignent comme une pourvoyeuse des vents (Seheine). Ses yeux noirs et opaques considèrent l'Atha'an Miere un court moment avec un sourire, avant de tendre vers elle le collier ouvert et de le glisser autour de son cou. Le fermoir claque dans un bruit métallique.
Multie pourvoyeuse de vents. Damane rétive et rebelle
Je regarde avec appréhension les femmes aux laisses s'aprocher de nous. Celles qui retiennent les femmes en gris se mettent à l'écart pendant que celles sans personne au bout de la laisse s'approchent de nous l'air mauvais, décidé ou même dégoutées. L'une d'elle s'approche de moi avec une laisse. Son regard est celui d'un serpent qui veut hypnotiser sa proie pour mieux la capturer. Elle tends le collier qui termine la laisse vers mon cou et, avant même que j'ai pu esquisser un geste, un fermoir claque autour de mon cou.
Instantanément je ressent une sensation de dégout éprouvé à mon égard comme si je n'était qu'une chose ville et méprisable. Je hoquette de stupéfaction et de douleur sans comprendre ce qui se passe. Je cherche des yeux Rassene que je repère pareillement enchaînée et fixant celle qui la capturée avec arrogance. J'ai envie de hurler ou de pleurer. Je regarde celle qui m'a capturée, tentant de mettre dans mon regard autant de force que la pourvoyeuse-de-vents dans le sien.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Julain était de coté et fixait les deux femmes.
Jaelle... Ria (!) et sa sul'dam l'avaient vu mais ne firent pas un geste vers lui...
Quel regard glacial cette Miesko... et sa damane... elle semble desemparée...
Mais qu'est ce que je raconte moi ! C'est une damane ! elle n'a pas de sentiments a part la revolte ! Il continua de regarder Ria dans les yeux... Elle semblait vouloir dire quelque chose. Il s'approcha ostensiblement, salua puis s'adressa a Miesko avec solenité.
- Sul'dam Miesko. Pouvez vous nous indiquer quelles femmes peuvent rentrer au navire. La maitresse des voiles le peut elle ? C'est celle ci.
Disant cela, il se placa sur le coté, pointant du doigt vers la maitresse des voiles a qui on venait juste de passer l'a'dam et qui restait très digne.
Il avait ainsi réussit a se placer a coté de Ria.
Mon regard plongé dans celui de Julain, mes pensées s'agitent dans mon esprit. *Il est le seul, à part Miesko je dois le reconnaitre, à m'avoir considérée comme autre chose qu'une arme. J'aimerai...qu'il m'emmène sur son raken..loin des sul'dam et leurs maudits adam'...*
Je tente tant bien que mal de réprimer ses pensées futiles quand je le vois se placer à quelques centimètres de moi. Sans contrôle, je sens mon coeur s'emballer et ma respiration se couper.
Ramenant son regard de glace sur Julain comme il s'adresse à elle, Miesko perçoit dans le même temps les vaines pensées de Ria et ne peut contenir le sourire qui vient effleurer ses lèvres, presque cruelle alors qu'elle lui transmet une onde moqueuse à travers le lien. Oui, elle fera bien de se méfier de ce Morat'raken... croit-il à se rapprocher ainsi qu'elle ne comprend pas son jeu ? Peut-être devrait-elle signaler son cas au commandant Tarlic...
Reprenant un visage de marbre, elle soulève gracieusement ses jupes pour s'avancer sur le quai, entraînant Ria à sa suite en raccourcissant la longueur de l'a'dam, ce qui l'éloigne de Julain de plusieurs pas. La sul'dam ayant passé le collier au cou de la maîtresse des voiles secoue la tête en la voyant approcher, signe que cette dernière ne canalise pas. De toute façon, les canalisatrices se reconnaissent facilement au milieu des autres femmes. Toutes sont restées parfaitement stoïques, sauf deux, la pourvoyeuse des vents et une autre plus jeune qui devait être apprentie, à peine assez âgée pour que l'on ait pu remarquer son don.
Sur un signe de sa main, les deux sul'dam emmènent les nouvelles damanes tandis que les autres retirent les a'dam du cou de l'équipage, impassibles. Alors Miesko se tourne vers Julain avec un petit sourire satisfait :
Vous pouvez récupérer toutes celles-là. Vous retournerez bientôt à la pêche ?
Encore quelques navires dans ce genre et l'armée disposerait d'un nombre d'armes plus important que depuis des siècles.
Les yeux noirs brillant de satisfaction, Kariena regarda sa nouvelle damane avec un sourire méprisant, enroulant la laisse autour de sa main pour l'attirer à elle :
As-tu un nom, damane ?
Elle insista odieusement sur le nouveau statut de l'Atha'an Miere.
La sul'dam a un petit rire rauque alors qu'elle secoue la tête, avant de fixer sur la jeune fille un regard qui aurait pu paraître compatissant si ses yeux noirs s'étaient éclairés de la moindre lueur :
Tu étais apprentie pourvoyeuse de vents, tu es damane. Grâce à cette chaîne, l'a'dam, je contrôle ton Pouvoir. Tu es mon arme qui servira la grande cause de l'Empire Seanchan !
Portant une main à son menton, elle prend un air pensif avant de déclarer avec mépris :
Seheine din Sovere... un nom bien trop long pour une créature telle que toi... désormais tu t'appelles Sehn.
Une onde moqueuse me parvient au travers de l'adame. Le rouge me monte aux joues suivi par une bouffée de colère et de haine destinée à Miesko. Cette dernière m'entraîne derrière elle pour m'éloigner visiblement de Julain auquel je jette un dernier regard. Une pointe de satisfaction à peine perscerptible filtre à travers l'adam quand je me rends compte que la sul'dam se sent menacée...peut être même jalouse.
Deux nouvelles damanes. Je suppose que la pêche n'était pas si mauvaise pour les sul'dams à l'oeuvre. Avec l'efficacité que nous leur connaissions, elles avaient testé tout l'équipage, deux d'entre elles seraient désormais enchaînées.
Sur un signe de Luji, nous avons raccompagné l'équipage à bord. Il devait lui être enseigné les nouvelles règles auxquelles il devait se soumettre. Ce n'était pas de notre ressort, à nous simples morat'rakens.
Luji nous fit signe de le suivre dans les cales. Je lui montrais nos découvertes. Luji nous dit :
- Nous allons prendre un échantillon de leur cargaison pour le montrer à Samiane.
Je me dirigeais vers un tonneau de tabac, tandis que Sorath prenait un ballot d'objets. Les deux autres jeunots descendus avec nous prirent un ballot de tissu. Nous quittions le navire tandis que régnait encore une certaine agitation sur le pont et sur le quai.
Arrivés devant le bâtiment, Luji nous fit décharger et nous dit d'attendre tandis qu'il pénétrait à l'intérieur pour prévenir Samiane.
Multie pourvoyeuse de vents. Damane rétive et rebelle
Seheine din Sovere... un nom bien trop long pour une créature telle que toi... désormais tu t'appelles Sehn.
Je rassemble tout le courage qui me reste sous ce regard glacial. Je me prépare à subir la colère de celle qui se déclare ma maîtresse mais je sens en regardant les "damanes" que si je ne me révolte pas maintenant, jamais plus je ne pourrais.
-Vous pouvez me prendre mon pouvoir mais vous ne m'ôtterez pas ma liberté. Je suis libre car on n'emprisonne pas la mer, et nous sommes l'océan. Mon nom est Seheine.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
rp off : pp jack, on va supprimer nos deux posts d'au dessus
Julain.
Julain vit la manoeuvre de la Sul'dam pour s'éloigner de lui... Et pour éloigner aussi sa damane.
- Oui. D'autres bateaux continuent d'affluer chaque semaines mais ils nous laissent tout de même le temps de respirer. Peut être aurons nous finalement l'occasion d'avoir cette discussion dont nous avions parlé sur le navire ?
Ne se sentant plus d'audace, il la rejoignit et sans un regard a Ria
- Les suldams ont bien le droit de passer a la taverne... ou dans tout autre endroit ou vous accepteriez de me voir... Je viendrais sans mon raken... Je serais desarmé.
Il lui laissait ainsi le choix de venir avec sa damane ou sans. Il ne savait pas vraiment ce qu'il préférait. Après tout, la damane n'était qu'un animal... si. Et il n'avait pas a compter avec elle dans ses projets. Ou du moins, pas plus qu'il ne considerait son propre Raken.
- Vous accepteriez ?
Il accompagna cette phrase d'un regard qui ne cillait pas. Il s'était renseigné, aucun homme n'attendait Miesko en Seanchan. Mais il se préparait tout de même a un refus... sans doutes cinglant. Peut importe, il aurait essayé. Il y avait beaucoup pensé ces derniers temps.
-------------
Sam.
Luji entra dans ses appartements après avoir frappé. Elle se retourna en vitesse, glissant le fragment de parchemin qu'elle était en train de lire dans sa tunique d'un geste preste.
- Je te suis.
Ils descendirent. Là, Sam reconnu certains des jeunots... ce "pépé" entre autres. Les balots contenaient du tabac, des tissus précieux et des objets d'art comme le lui dit Luji. Elle jetta un coup d'oeil légèrement distrait.
- Ammenez 1/3 des ballots d'objets dans mes appartements, j'en redistribuerait ce qui est du aux suldams et aux officiers, les tissus, prennez en uniquement ce qu'il faut pour renouveller les couvertures des hommes et des grolms et...
Elle n'avait pas été sans remarquer la qualité du tabac et le regard envieux que tous portaient dessus.
- Luji... Veillez a ce qu'un tiers du tabac qui nous est du soit distribué equitablement entre votre escadre, et les deux autres chargées de la surveillance.
Elle ajouta après une seconde a peine de silence.
- Comptez ces jeunots aussi dans votre distribution, même si ils ne sont pas dans les escadres en question et gardez m'en une bourse. Les jeunots sont a votre disposition pour tout transporter et pour la distribution.
Vous avez besoin de bras suplémentaires ?
Luji approuva sa décision et demanda en effet si il pouvait recruter quelques hommes supplémentaires pour decharger le tiers qui était du aux Seanchans.
- Vous savez ou sont les quartiers des hommes en permission au sol. Recrutez qui vous voudrez mais pensez a les inclure dans le partage.
Sur ce, elle glissa la main dans sa tunique, recupéra le parchemin qu'elle froissa et en rentrant, il la virent se diriger vers la cour. Quelques secondes plus tard, elle décollait.
L'attitude de Julain à présent indifférente et les paroles qu'ils adressent à Miesko me font redescendre sur terre. *Quelle idiote j'ai été de seulement permettre à mon esprit de revasser béatement sur ce morat'raken qui ne vaut pas mieux que les autres.*
Je sais que Miesko se délecte de mes émotions et je m'empresse de me calmer, formant le vide dans mon esprit de la même facon que lorsque j'atteins la saidar. Mon visage est à présent lisse de toute émotion à l'instar de celui de Miesko...
Miesko se raidit légèrement en voyant Julain la rejoidnre, mais ne réagit pas, toujours impassible malgré une certaine froideur dans son regard bleu. L'audace du morat'raken a quelque chose d'assez incroyable... et sa proposition une cononation un peu étrange. Elle ne répond pas tout de suite, jetant un regard à Renna qui lui adresse un sourire qu'elle seule savait identifier. Les émotions de Ria finissent de la décider.
Ses lèvres fines s'étirent en un mince sourire alors qu'elle tourne à nouveau son regard vers Julain, une lueur presque accorte éclairant ses iris pâle.
Pourquoi pas. Je viendrai donc sans ma damane. Où et quand ?
L'idée de laisser Ria seule, se morfondre dans sa cellule après la lueur d'espoir, puis de dépit qu'elle avait perçu par l'a'dam avait quelque chose de profondément... plaisant. Jouant distraitement avec la chaine qui les relie, elle transmet à la jeune femme un étrange mélange d'ironie et de compassion... feinte ?
Kariena
La sul'dam a un petit rire cruel à la réponse de la damane, alors qu'elle fixe sur elle les abîmes béants et noirs qui lui servent d'yeux, sans aucune forme d'émotion :
Tu crois ça, Sehn ? Ta liberté n'existe pas. Mer, océan ou quoi que ce soit, tu n'es qu'un animal dévolu à la puissance infinie de l'empire Seanchan.
Un coup invisible vient frapper la jeune fille au creux de l'estomac, bientôt suivi par une rafale encore plus violente sur son dos, ses reins, ses cuisses. Puis le dur bâton de bois est remplacé par une lanière de cuir.
Kariena sourit toujours. Puis après une courte pause, pour laisser le temps à la jeune femme de reprendre son souffle, elle laisse se déverser par l'a'dam toute la souffrance du feu et de la terre, une horrible brûlure qui dévaste chaque parcelle de son corps.
Multie pourvoyeuse de vents. Damane rétive et rebelle
Sous les coups de bâton invisibles qui se mettent à pleuvoir je me met à hurler. Les coups durs se transforment en brûlures singlantes sous le fouet et mes hurlement redoublent puis tout s'arrête après une éternité.
J'aspire une gorgée d'air en hoquetant de douleur. *Enfin c'est fini* quand la douleur reprend. Je brûle et je hurle sans pouvoir m'arrêter, sans me rendre compte de la fin du châtiment.
Je me rends comte que je me suis écroulée et m'entend murmurer "pitié arrêter. pitié que cela cesse" sans reprendre mon souffle. Je tente de bouger et geins de souffrance. Je n'ai même plus la force de crier.
Les ordres de Samiane étaient froids. Pas de colère, pas d'impatience ni de sévérité, juste de la froideur, comme si notre gradé nous les avait jeté aux pieds, mécaniquement, sans y mettre l'autorité physique militaire habituelle.
Les autres jeunots et moi-même nous renfrognèrent. Le Corenne annoncé peu de temps avant nous semblait tout d'un coup aussi probable qu'une averse dans un ciel azur. De plus, il nous incombait la tâche ingrate du déchargement du navire que nous venions d'arraisonner. Maigre consolation, j'allais pouvoir me constituer une généreuse provision de ce fameux tabac.
De retour sur le quai, nous fûmes surpris de constater la même agitation que lorsque nous l'avions quitté. De nombreux soldats étaient présents, mais surtout les sul'dams, qui avaient procédé aus tests de l'équipage, éparpillées sur le quai, arboraient des attitudes étranges vis à vis des damanes, anciennes ou nouvelles. Je reconnu Ria, cette ... créature au regard si expressif. Non pas que les damanes aient des yeux vides, elles exprimaient parfaitement l'horreur qu'elles ressentaient lorsque leurs teneuses de laisse le désiraient. L'"arme" Ria, si je reprends les termes qu'utilisaient mes instructeurs près de la Cours des Neuf Lunes pour désigner les damanes, dégageait quelque chose d'humain lorsque vous croisiez son regard. Même en l'observant de biais, je sentais chez elle une quête docile, comme si n'importe qui aurait pu être sa sul'dam, comme si elle voulait confier volontier la prise de sa laisse à n'importe qui d'autre, homme ou femme.
Femme, peut être m'étais-je laissé aller un instant à la considérer comme telle. Son regard et ... belle oui. Miesko aussi était belle, mais sa beauté, comme celle d'autres sul'dams, était complètement occultée par son pouvoir, par son rôle et sa position dans notre culture, nos objectifs de conquête, le Corenne, dans notre armée même. Je me souviens d'un séminaire dans lequel était intervenu le commandant Tarlic, il parlait alors de la valeur de chacun dans notre peuple. Nous autres, simples soldats, ne valions pas grand chose, et les couples sul'dam-damanes étaient bien supérieurs aux couples que pouvaient former un morat avec son raken. Même une damane valait plus qu'un soldat, mais le commandant plaçait tout de même les morat'rakens au dessus des simples fantassins.
J'avais observé, depuis longtemps mais avec un certain malaise, peut être aussi un certaine envie, le comportement de Julain autour de ces couples. Pourquoi toutes ces idées jaillissaient-elles dans mon esprit à ce moment là ? Parce que Samiane avait évoqué les grolms, j'aurais pensé à mon père, puis à ma mère que je n'avais pas connu ? Oui les femmes m'étaient étrangères, je n'avais évolué que parmis les hommes et désormais je m'en sentais un. D'ailleurs, par moment, ne m'avouais-je pas voir en Samiane aussi une femme, elle, notre soldat modèle ?
Mon esprit bouillonnait encore de toutes ces idées que je m'efforçais inutilement de considérer comme passablement épidermiques quand je m'engageais sur la passerelle à la suite de Sorath. Je mourrais d'envie de me retourner pour les contempler encore, et imprégner mon esprit de leurs images lorsque des hommes d'équipage nous assaillirent, armés de courtes lames et de batons. Je les reconnus pour les avoir croisé dans les cales lors de notre première inspection. Devant moi, Sorath lacha sa lance pour dans un même geste dégainer son épée et trancher dans toute sa largeur le ventre d'un désormais mutin. Il dégagea ainsi rapidement la passerelle et me permit à mon tour de trouver des appuis stables sur le pont pour livrer combat. Deux hommes se ruèrent sur moi, munis d'armes de main inconnues pour moi, lorsque je ressenti, dans mon dos d'abord, l'air devenir matière et, une fraction de seconde plus tard, se fendre comme de la pierre.
La réponse de Miesko me surprend quelque peu mais les émotions que laisse filtrer la sul'dam ravive ma colère.*Croit-elle que j'ignore son petit jeu mesquin visant à me faire ressentir ma position...Je n'ai jamais eu besoin de tenir quelqu'un en laisse pour que les hommes s'interessent à moi.*
Je me redresse, faisant comprendre à Miesko que tout ceci n'a pas d'importance et détourne les yeux de Julain et de la sul'dam. Je remarque alors la mutinerie orchestrée par ces Athan'Miere.
Aussitot en alerte, le sentiment de danger filtre au travers de l'a'dam pour pévenir Miesko.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Julain
Dans le ton qu'utilisa la suldam, julain senti une nuance qui ne lui était pas adressée et qu'il ne sut pas interpreter...
Les couples sul'dam damane ont des facons de se comprendre que je ne peux comprendre...
- Disons la taverne en face de la maison qui abrite les sul'dam... Ce soir... Le Corenne semble être si proche que prévoir quelque chose plus tard c'est risquer que cela soit contrecarré.
Il fit un bref salut puis fit mine de s'en aller
- Au revoir sul'dam Miesko
Il voulu a nouveau croiser le regard de Ria discretement en s'en allant. Mais celle ci detournait les yeux.
Il suivit son regard et decouvrit la mutinerie. Ce n'était pas la première qu'il y avait et ce ne serait pas la dernière tant que ce peuple n'aurait pas comprit la toute puissance du Seanchan.
- Excusez moi...
Il se mit en route au pas de course pour aller prendre ses ordres auprès de Luji, son premier supérieur direct présent.
----
Luji
Dès qu'il comprit la situation, il donna des ordres pour qu'un jeunot aille prévenir le Commandant. Un autre fut envoyé cherché les garnisons de surveillance a terre.
Un groupe de fantassins et des chevaucheurs de grolms devraient être sur place rapidement.
[d10]
et ils le seraient.
- Mon escadre. En vol ! Laissez la place aux fantassins !
Les rakens étaient excités, roulaient des yeux rouges et attenaient impatiemment leurs morath'raken.
[d10]
Les fantassins n'étaient pas très nombreux.
Luji espéra qu'ils resisteraient pour tenir le port pendant que les morath organisaient la réaction.
Luji fonca ensuite vers les sul'dam
- Nous allons avoir besoin de vos damanes ! Lachez les sur les mutins... mais si vous le pouvez, laissez les en vie. Nous les livreront en esclavage.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Cela fait bien longtemps que vous attendez patiemment, tous, que la suite du Corenne soit prononcée. Et bien sachez que plus que jamais il vous faudra honorer votre titre d'Hailènes car nous allons quitté cette petite île désormais domptée pour un vaste continent qui le sera bientôt!
Pensée: Non, non ça ne va pas.
Je me détourne alors de ma psyché pour aller m'asseoir à mon bureau. Je froisse mon dernier discours, et entame la rédaction d'un nouveau.
Pensée: C'est à moi qu'il appartient de proclamer la suite du Corenne, à moi et à moi seul! Le Seigneur Thalame pourra aller se faire v...
Je sors de mes pensées quand un jeune soldat se présente à la porte, encadré par deux gardes. Je devine à son visage grave ce qu'il a à dire, mais le laisse tout de même parler :
Mon Seigneur Commandant, une nouvelle mutinerie a éclaté au Port.
Je me lève d'un bond, laissant inachevé mon discours.
Quelques minutes plus tard, ma voiture s'arrête. Je descends, aussitôt escorté par une vingtaine de soldats, lance à la main.
D'un geste ample mais vif, je dégainais mon épée à la manière de Sorath, essayant d'atteindre d'un seul et même geste le mutin le plus proche.[d10]
Mon geste trop lent fendit l'air alors que le mutin se jettait en arrière. Le second s'approcha avec une grande vélocité, son arme étrange levée, prête à s'abattre et à blesser. Je tentais une parade qui devait à la fois parer et attaquer. [d10]
Je n'étais pas en réussite, ou bien ces marins étaient plus que de simples matelots. J'allais véritablement avoir besoin d'une aide urgente. L'étrange arme du mutin fit trembler mon épée que je ne pus garder en main. Elle vola à deux pas de moi et sur le choc, je perdis l'équilibre pour m'affaler comme un sac de patates. Le marin s'avança dangereusement de moi alors que je n'avais plus d'arme en main.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Luji.
Il avait repéré que la mutinerie s'étendait rapidement sur le port et esperait que les sul'dam déjà présentes seraient suffisantes.
Il s'adressa ensuite aux morath'raken qui n'avaient pas leur montures avec eux puisque uniquement requisitionnés pour decharger le vaisseau.
- Envoyez quelqu'un aux batiments des sul'dam, une ou deux damanes de plus ne seront pas de trop. Et ne revenez qu'avec vos montures !
Faisant un bref tour d'horizon, il constata que Sorath et PP continuaient de combattre et que de plus, ils s'étaient mis en difficulté, il courrut vers eux, du quai il hurla
- Vous n'avez pas entendu mes ordres ?? !!! J'ai dis EN VOL ! Empoté comme vous êtes, vous êtes inutiles au sol !! Esperont que Ceres sera plus utile que vous et je n'en doute pas !!! En vol Soldats ! Laissez combattre au sol les fantassins compétents ! Laissez ces deux mutins sur place !
[d10]
Un premier groupe de soldat du sol venait d'ailleurs d'arriver. Pas extremement nombreux mais ils suffiraient sans doute.
Sur un dernier ordre:
- En vol et armez vous de vos armes de jet puisque vous n'arrivez pas a tenir une épée en main.
Et il prit lui même son envol sur son animal qui attendait, piaffant a quelques metres.
[d10]
Mais il n'y avait pas assez de place pour decoller, il s'arma de son arc et se mit en devoir d'aider les autres.
[d10]
Visa juste et libéra d'un membre du peuple de la mer le chemin d'un autre de ses hommes.
Combien étaient déjà en vol parmi les deux équipes qui avaient déjà leurs montures ?
[d10]
Il était a peine le seul a avoir reussit a calmer sa monture pour pouvoir monter dessus.
Les 6 morath qui avaient leurs montures étaient soient au corps a corps soit en train de tenter sans reel succès de calmer leurs bêtes.
- Mais qui 'ma fichu des clampin pareil ! En vol !!!
Les autres morath étaient déjà parti chercher leurs animaux et ne reviendraient qu'en ayant déjà décollé. Et il espérait qu'ils seraient rapides.
Pendant qu'il faisait le compte rapide du temps dont ils auraient besoin, un carosse arriva, accompagné d'un nouveau groupe de fantassins et déposa le commandant Tarlic.
Luji dirigea son raken vers le carosse... Finalement, ce n'était pas plus mal qu'il n'aie pas encore décollé.
Les chevaux arrivaient a peine au poitrail de son raken et hereusement, étaient équipés d'oeillères qui ne leur permirent pas de voir l'étrange bête qui se tenait en retrait du carosse.
- Une mutinerie mon commandant. On a envoyé cherché des troupes fraiches, elles ne devraient pas tarder. La prise de ce vaisseau nous a fournit deux nouvelles damanes et un bon tiers parmi les marchandises.
Trois autres sul'dams accompagnées de leurs damanes viennent d'arriver, ce qui avec Ria et Isaeda donne une force plus que suffisante pour vaincre tous ces pauvres imbéciles sans l'aide de personne. Renna s'est écartée sur le côté avec sa damane, accompagnée de Kariena et la nouvellement nommée Sehn. Ces deux sul'dam savent bien ne pas pouvoir se fier immédiatement à leurs deux damanes en combat, pour le moment, et restent donc à une certaine distance pour intervenir en cas d'extrême nécessité. Miesko sourit sous l'effet du Pouvoir qu'elle sent affluer au travers de Ria, exaltée par la puissance qu'elle peut presque sentir fuser dans tout son être. Les yeux fixés sur le combat, elle remarque un morat'raken à terre en mauvaise posture, harcelée par deux des marins de l'Atha'an Miere et transmet l'information à Ria. Ses yeux sont si écarquillés qu'on y voit plus de blanc que de bleu lorsqu'elle ordonne d'une voix rauque :
"Tue-le. Le Feu."
A côté d'elle, une sul'dam crie à sa damane de déclencher les éclairs sur une zone où un petit groupe de rebelles s'est réuni. *Voilà qui fera une assez forte impression pour les déstabiliser*.
[d10]
Trois éclairs aveuglants s'écrasent bientôt sur le quai, et tuent deux hommes. Les autres ne sont que blessés plus ou moins brièvement, mais l'émoi des Atha'an Miere est certain. Renna sourit des sentiments qui filtrent à travers l'a'dam qui la relie à Isaeda.
Un sourire étire les lèvres de la sul'dam alors qu'elle regarde sa damane la supplier en se contorsionnant de douleur sur le sol, à ses pieds. Les cavernes obscures de ses yeux se portent alors sur la mutinerie et elle tire violemment la laisse de l'adam, disant sèchement :
Debout, Sehn.
Elle la traîne à demi vers Renna, qui s'est déjà un peu écartée avec sa damane et suit la scène avec attention et se place à côté d'elle, avant d'enrouler la laisse autour de son poing, jusqu'à ce que la jeune Atha'an Miere soit obligée de se tenir à moins d'un pas d'elle :
Regarde bien la puissance de l'Empire Seanchan face à ton peuple, Sehn. Et ce que les sul'dams peuvent faire de leurs armes.
Elle rajuste sa jupe brodée d'éclairs rougeoyants, symboles de sa fonction, non sans une certaine fierté alors qu'elle considère avec intérêt le combat devant elle. Les sentiments de sa damane lui parviennent au travers de l'adam.
Multie pourvoyeuse de vents. Damane rétive et rebelle
Je frémis d'horreur devant le spectacle que nous offrent les sul'dams et retient difficilement une envie de vomir. Tous ces gens qui meurent sont mes amis, j'ai grandi auprès d'eux, ils m'ont élevé après la mort de ma mère. Et je ne peux rien faire. Rien. Sauf...
-Je vois. Je vois et j'entends vos horreurs. Et mon nom est Seheine.
*Quoi que vous disiez. Toujours. Seheine din Sovere.*
Tout d'un coup, les deux hommes furent frappés par un éclair de feu. Il ne me fallut qu'un bref moment pour comprendre et saisir la situation. Les suld'ams étaient à l'oeuvre. Elles m'avaient certainement sauvé la vie.
Sur le quai, la mutinerie que je ne pensais circonscrite au départ qu'au nouveau navire s'était propagée. La confusion était grande, il n'y avait pas véritablement deux camps qui s'opposaient, mais des groupes de luttes ci et là.
Alors que Sorath combattait encore sur le pont, je perçus à travers le tumulte la voix de notre chef Luji : " en vol !!! ". Sorath en finissait avec un mutin et je lui criais : - Sorath, faut qu'on décolle !
Son regard m'effraya, le combat l'avait rendu dans un état second, il ne semblait plus avoir sa raison. Néanmoins, il me suivi et en courant nous avons quitté le navire, traversé le quai sans prêter attention aux nombreuses scènes de combat pour rejoindre nos rakens. Les yeux de Cérès roulaient devant ce spectacle. Nous n'avions pas beaucoup de place pour décoller. (d10): 5
Je tirai de toutes mes forces sur les rênes, Cérès n'avait pas pris assez de vitesse, il manqua de peu de nous précipiter à l'eau. Demi-tour, aussi vite que possible, notre seconde tentative serait la bonne. (d10): 8
Sorath me suivi de près. Plus loin d'autres rakens prenaient leur envol. Je fis décrire à Céres des ronds au dessus du quai en conservant la même altitude. Ainsi il me serait plus facile de viser avec mon arc. Je visais principalement les hommes qui combattaient nos soldats. Sorath manqua sa première cible. (d10): 3
A mon tour, la flèche fusa pour aller se ficher dans le torse d'un mutin.(d10): 9
Nous décochions flèche sur flèche, à ce rythme là et avec les dégâts que causaient les suld'ams au sol, la rébellion serait assez vite mattée.
RP Off ** Ben comme j'ai posté en plusieurs fois, le dernier post avec 'changer la date', ben ça m'a changé tous mes jets de dés ds l'ordre 5,8,3,9 au premier jet, puis 8,9,3,5 en repostant, du coup je remets les bons jets sans []***
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
J'ai à peine le temps de constater l'ampleur des dégâts qu'un der'morat'raken, Luji il me semble, s'approche, sur le dos de sa créature ailée. Il me dit tout en inclinant respectueusement la tête :
- Une mutinerie mon commandant. On a envoyé cherché des troupes fraiches, elles ne devraient pas tarder. La prise de ce vaisseau nous a fournit deux nouvelles damanes et un bon tiers parmi les marchandises.
Pensée: Je croyais cette île domptée! Par l'Impératrice, cette mutinerie est une véritable rebellion, mais j'en ai connu d'autres -souvenir de la révolte de Famarald, à l'ouest du Seanchan-. Je sais comment mater les traîtres...
Très bien der'morat'raken. En vol.
Puis je dégaine à mon tour mon épée avant de me diriger, escorté, vers un groupe de mutins.
Pensée: Si près de notre départ... Rhaaa c'est enrageant! Ils vont servir d'exemples une bonne fois pour toute!
[d10]
Les renforts n'arrivent toujours pas, mais la présence des sul'dams me rassurent sur la rapidité à nettoyer cette plaie.
Je m'élance donc dans la bataille -n'appelons tout de même pas ça "bataille"!-.
[d10] + 1 = 2
Ne faisant malheureusement rien de plus que quelques passes d'armes avec un marin au torse nu alors que trois de mes gardes tombent déjà sous la folle vaillance des rebelles.
Et je ne peux plus reculer quand je m'aperçois de ma grotesque erreur engendrée par la colère : désormais au coeur du port, entouré de toutes parts par les Atha'an Miere, je suis une cible facile...
Je reconnus le commandant un peu plus loin sur le quai, il nous avait rejoint pour livrer bataille. Cette mutinerie s'avérait plus importante que je ne l'avais au début imaginé. Pourtant, j'étais persuadé que le point de départ était le nouveau navire, et que cela n'était pas anodin. Ces marins qui avaient failli m'abattre se défendaient extrêmement bien, et ils utilisaient des armes étranges. Ils avaient déclenché les hostilités alors que nous venions prendre possession du chargement du bâtiment, peut être défendaient ils là quelque chose d'important. Il faudrait que j'en fasse cas auprès de Samiane. Mais pas avant d'avoir exprimé ma gratitude à la suld'am qui m'avait sauvé la vie, Miesko de son prénom me semble t'il.
La scène qui se déroulait sous moi évacua immédiatement toutes mes pensées. Les gardes du commandant étaient tombés, le commandant Tarlic se trouvait désormais seul devant plusieurs mutins. J'appelais Sorath et lui indiquait le problème dans le langage des signes. Je décochais une flèche sur le marin le plus proche du commandant. [d10] +2
Sorath décocha lui aussi [d10] +1
Deux marins tombèrent, la menace sur le commandant était déjà moins pressante.
Sul'dams et damanes se sont à présent écartées des zones de conflits, et se tiennent en retrait sous la protection des quelques seuls soldats qui ont pu se délivrer du combat. La tâche des damanes est malaisée en raison de la grande confusion du champ de bataille, elles peuvent difficilement utiliser leurs talents pour foudroyer les attaquants sans frapper dans le même temps les Seanchans. Quelques uns des Atha'an Miere, pourtant, se détachent de la mêlée pour se diriger vers elles, à la main des dagues trempées de sang. Une sul'dam volte vers eux et crie un ordre :
[d10]+2 (?) = 4
Terrifiée, la jeune damane n'a que la conscience de lancer un maigre éclair qui terrasse l'un des agresseurs. Les trois autres, aveuglés, reculent et hésitent longuement sans oser approcher, les yeux écarquillés d'horreur...
Glace flamboyante, le regard de Miesko parcourt le flot de la révolte avec une sorte de rage noyée de parfaite exaltation. Presque comme si le Pouvoir courait dans ses veines... Non ! Alors qu'elle sent comme une puissance s'ouvrir en elle, comme des flux se libérer, elle se reprend aussitôt et se mord la lèvre jusqu'au sang, trop conscience de son erreur. Pour dissimuler son trouble, elle attrape vivement l'un des soldats à terre par le bras et le pousse vers les combats avant de crier :
Dites à ces imbéciles d'essayer d'encercler ces marins, ou nous ne pouvons rien faire !
C'est à peine si elle adresse un nouveau regard à l'homme affolé, fixant déjà son attention sur le commandant Tarlic sans prendre le temps d'essuyer le mince filet de sang qui s'échappe de sa lèvre et court sur son menton et sa gorge. Encore glacée de l'horreur qu'elle a failli commettre, troublée au point de laisser filtrer par l'a'dam une infime partie de ses émotions -peur, colère, plaisir-, elle échappe un sifflement presque inhumain, le visage contracté sous le voile blond de ses cheveux défaits, comme Tarlic se laisse peu à peu encercler par les trop nombreux Atha'an Miere. Son premier réflexe est de tirer violemment sur la chaîne de l'a'dam pour appeler Ria :
Par ici ! Tue tous ceux qui encerclent le Commandant !
L'impératrice le protège... et Renna ? Julain ? Hagarde, elle cherche avec nervosité les deux seuls visages qui effleurent ses pensées, tandis qu'à travers l'a'dam se forme l'image du Tissage, un Cercle de Feu qu'elle souhaite transmettre à Ria.
C'est avec un certain intérêt que la sul'dam brune suit le spectacle qui s'offre à elle, soulignant de petits haussements de sourcils méprisants les grossières erreurs qu'elle remarque chez certains des soldats. Pourquoi ne se débrouillent-ils pas pour encercler les Atha'an miere... alors les damanes ne laisseraient derrière elles qu'un merveilleux amas de chairs carbonisées... Souriant à cette pensée, elle joue distraitement avec la chaîne de son a'dam, et reporte bientôt son regard sur Kariena.
Cheveux noirs et teint de porcelaine, la gracile sul'dam aux formes rondes déploie en ce moment tous ses talents pour la torture, avec un plaisir qui se lit nettement sur ses lèvres charnues, bien qu'elle affiche encore un air faux de regret, telle une mère bienveillante qui punit son enfant après une quelconque bêtise. Son regard creux pourtant ne témoigne d'aucune lueur, si froid et noir que ses yeux ne semblent que deux cavernes sans lumière. Le seul plaisir de Kariena n'est-il pas la torture physique, après tout. Elle n'a jamais que de l'indifférence pour chacune de ses damanes, aimant seulement leurs cris et leurs contorsions de souffrance, la puissance aussi de l'arme qu'elle tient entre ses mains. Voilà tout.
La Sehn aura bien du mal à lui résister plus de quelques jours...
Après sa fière réplique, la voilà maintenant qui se tord sur le sol, écrasée, tourmentée par des flots invisibles d'huiles bouillantes et d'épines. Kariena a vraiment beaucoup de talent, ne peut alors s'empêcher de songer Renna. Elle se détourne pourtant de la scène pour chercher Miesko du regard et la voit alors... si... la lueur dans ses yeux laisse deviner ce qu'elle est sur le point de faire... le secret des sul'dams... Horrifiée, Renna a déjà fait un pas vers elle quand Miesko se reprend et se livre à nouveau aux stratégies du combat. L'infime lueur qui aura pu l'entourer se sera confondue tout à fait dans les auras incandescantes qui éclairent les damanes aux yeux de toutes Canalisatrices. Secouée, elle dissimule son trouble sous un sourire satisfait et ramène son attention sur un duel engagé entre un Atha'an Miere et un morat'raken.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Luji
[d10]
Les morath'rakens sont toujours en majorité impliqués dans les combats au corps a corps.
[d10]
Par contre, les renforts demandés arrivent et même plus.
Toute l'escadre de Luji, suplée par celle de Sam... Sans Sam ?
Mais a sa tête, Jaline hurle les ordres avec intelligence et réactivité.
Les rakens et to'rakens font des ravages dans les rangs ennemis par des rases mottes tandis que d'autres, utilisent leurs arc.
[d10]
Les animaux dont les maitres sont au corps a corps restent calmes et même, se défendent contre les Athaan'miere suffisaments fous pour les approcher de trop près.
La révolte est presque matée.
Un soldat arrive en courant en dessous de Luji et par le language des signe :
Encercler ennemis. Ordre des sul'dams. Sinon, riposte impossible
Luji renvoi un signe de comprehension accompagné de l'ordre de prendre son vol.
[d10]
Il arrive tant bien que mal a faire passer le message dans toutes les troupes présentes sur le champs de bataille.
Les morath'rakens au sol font passer l'ordre aux fantassins et la riposte des suldams peut enfin se mettre en place.
Pris d'un soudain mauvais présentiment, Luji se tourne alors vers le dernier endroit où il avait vu le commandant Tarlic.
Un cercle de feu s'est matérialisé autours de lui. A tout hasard, il envoie deux morath' a sa protection puis se dirige vers Juline pour un rapport.
Dans le ciel, plus d'une soixantaine d'annimaux exercent une sorte de balais étrange mais tout a fait rodé, aucun n'entrent en colision et les annimaux, grisés par le combat et le sang font leur office de façon très efficace.
En moins d'une heure, les rebelles sont encerclés.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Julain
J'ai eu ordre de Luji de m'envoler, c'est tout ce que j'ai pu faire. Mais depuis le début des hostilités, avec quelques autres, je suis en vol circulaire autour du cercle de suldams et les défend de mon mieux.
[d10]
Nos bêtes additionnées aux eclairs des damanes ont finit de dissuader les attaquants de s'en prendre directement aux femmes canalisatrices et a leurs maitresses mais je reste attentif.
J'ai rendez vous avec Miesko ce soir et je ne laisserai rien contrecarrer mes projets.
Elle semble s'agitter ennormement mais avec l'altitude il m'es impossible d'en savoir plus.
Nous nous contentons de rester a l'affut et de soutenir les fantassins dans leurs corps a corps.
L'ordre vient de parvenir de les encercler, nous amorcons la manoeuvre. Mais ou es Sam ? Je vois tout son escadron mais c'est Juline qui est a sa tête. D'ailleurs, elle se tourne vers moi, je lui adresse un salut et retourne aussi vite a ma tache de peur qu'elle ne m'envoie ailleurs.
La mutinerie a pris de l'ampleur et les sul'dams entrent immédiatement en action.
Aussitot je me laisse ennivrée par la chaleur et la puissance de la saidar qui semble couler dans mes veines, remplaçant le sang pour me maintenir en vie.
Miesko est exaltée par la bataille, exaltation qui me semble malsaine. Ces gens ne font que lutter pour leur liberté apres tout.
Sentant quelque chose de différent chez Miesko, je tourne la tete vers elle, apercevant fugitivement le halo caractéristique des femmes canalisant.
Je la fixe, interdite. La confusion règne dans mon esprit, bientôt chassée par l'urgence de la situation.
Par ici ! Tue tous ceux qui encerclent le Commandant !
[d10] + 1 (feu)= 8/10
Des boules de feux se dirigent vers les Athan'Miere encerclant le commandant Tarlic.
[d10] + 7 (réflexe) = 12/20
Tous les assaillants sont touchés par une de mes boules de feu. Le commandant Tarlic est à présent hors de danger.
En quelques millièmes de secondes, Miesko n'a pu manquer de remarquer les réactions aussi bien de Ria que de Renna. Elles seules semblent avoir vu... elle ne sait si elle doit s'en réjouir, alors que son coeur se glace déjà, le temps d'un battement. Puis la damane réagit à ses ordres et lance un flot de boules de feu en direction du... Commandant Tarlic. Suffoquée, la sul'dam blonde écarquille les yeux, les lèvres entrouvertes sur un cri, avant que le Feu n'atteigne les assaillants, et uniquement eux. Un nouveau souffle soulève sa poitrine, entre excitation et soulagement, et elle adresse un regard de félicitations à Ria, comme si de rien n'était, avant de se fixer à nouveau sur le combat.
Levant la tête, Miesko croit reconnaître une silhouette qui pourrait être celle de Julain, mais ne s'y attarde guère, observant que les morat'raken ont commencé une manoeuvre pour encercler les quelques Atha'an Miere. Il serait presque temps !
Sur un signe de sa main, ses soeurs continuent à repousser les rebelles vers le centre du cercle qui se construit peu à peu, et il ne faut pas plus d'une heure pour qu'enfin tous ces maudits marins soient enfermés entre les rangs seanchans, à l'exception de quelques uns qui continuent le combat, de pauvres duels qui s'éteignent peu à peu. La mutinerie sera bientôt écrasée.
Il n'en faut pas plus pour les sul'dam, qui lancent bientôt une série d'ordres à leur damanes. Feu, Air, Terre ou Eau, chacune demande à la sienne le plus fort de son pouvoir, qui se concentre désormais vers la seule zone ennemie, au centre du rassemblement forcé des Atha'an Miere. Tournant à nouveau son esprit vers l'a'dam en une demande pressante, Miesko en appelle encore une fois au Feu, ne jetant qu'un bref coup d'oeil à Ria avant de chercher vivement Tarlic. Que quelques soldats soient touchés n'a pas vraiment d'importance, mais le commandant... il semble heureusement s'être assez écarté des combats.
[d10]+3=9 pour l'ensemble des damanes.
Une masse de flammes, d'éclairs et de roches s'écrase sur les Atha'an Miere qui ont osé lutter contre la puissance de l'Empire Seanchan. Quelques cris d'horreur s'élèvent avant que la majorité d'entre eux ne soient réduit en cendres, vains cadavres sur les quais noircis, au milieu des rares blessés que les soldats n'auront qu'à achever au fil de l'épée. Livrée au flux de puissance soulevé par le Pouvoir, Miesko ferme les yeux le temps d'une seconde, pour sentir sur son visage la chaleur des flammes déjà disparues que le vent porte jusqu'à elle. Une sorte de frisson parcourt son échine, sans qu'elle puisse en déterminer la cause, dégoût ou extase.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
De nouveau sous la protection de douzaine de soldats, je contemple le spectacle de la mort des rebelles. C'est un véritable massacre. Ceux-ci, regroupés désormais au milieu du port, sont abattus, brûlés, déchiquetés, par la puissance des sul'dams et de leurs damanes.
Alors qu'une odeur de cadavres, de peau brûlée parvient jusqu'à moi, je lève le poing -signe que les attaques doivent cesser-. On crie alors ces ordres tout au long du port et même au-delà.
Quelques minutes de silence, pendant lesquelles le vent -en partie provoqué par le Pouvoir- dispersent autant que possible les odeurs nauséabondes et éteint -allié à l'Eau- les différents incendies qui ont pris pendant les combats.
Je prends alors conscience de ce qu'il vient de se passer... Une révolte, et non une simple mutinerie, voilà ce que c'était.
Pensée: Un évènement fort dramatique en cette heure...
Les soldats Seanchans encerclent maintenant les derniers combattants Atha'an Miere, qui ont déposé les armes. Tous sont rassemblés en un même endroit.
Je m'approche d'eux, tout en envoyant des ordres :
Que l'on compte les morts Seanchans et que l'on soigne les blessés. Comptez aussi les morts du Peuple de la Mer, et rassemblez leurs blessés.
Je dévisage chacun des rebelles, à genoux devant moi et les sul'dams qui m'ont rejoint. Ils ne sont plus affolés comme tout à l'heure, lorsque le Pouvoir a anéanti leurs frères et soeurs. Ils sont... Comment dire? Dignes? Oui c'est ça. Ils sont dignes, chacun le menton levé, parfois le visage maculé de sang. J'en dénombre une trentaine.
Je n'ordonne pas leur mort. Je veux qu'ils soient, ainsi que les autres blessés de leur peuple, soignés. Je leur dis :
Vous venez de tenter l'impossible. Je devrais tous vous égorger moi-même. Mais je ne le ferai pas. Car l'Empire Seanchan est la puissance, en tant que tel il doit savoir punir, châtier les traîtres, mais aussi se montrer clément envers les vaincus. Vous a été démontrée une nouvelle fois sa puissance. Quelle vous serve de leçon! La prochaine fois si il doit y avoir, je n'aurais aucune pitié!
Après un court moment de silence, troublé par quelques cris de blessés graves, je reprends :
Je ne veux pas votre mort, non, ni vous combattre. Je veux votre soutien, je veux l'alliance de nos deux peuples, je veux abandonné ses rapports de vainqueurs-vaincus et les échanger contre des rapports d'Empire-vassal [Vous noterez la différence ]. Est-ce bien compris? Je demande : est-ce bien compris??
Alors ils baisent le sol, certains avec une lance dans le dos ; je peux m'en retourner.
En passant, je salue les sul'dams, alignées, le visage impassible, ainsi que les morat'rakens, désormais posés. Tous s'inclinent respectieusement.
Et c'est toute une escorte de grolms qui me ramène au Palais.
Pensée: Nous sommes la puissance, oui, mais à quel point? La seule chose à retenir de cette bataille, c'est que l'Empire Seanchan a des faiblesses. Je ne peux me permettre d'échouer maintenant...
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Alors que le port quitte peu à peu son décor de champ de batailles, le Commandant Tarlic a réuni l'Assemblée, composée de tous les Officiers, de la sul'dam Miesko, des quelques Nobles qui font partis des Hailènes et évidemment du Haut et Puissant Seigneur Thalame, à la tête du Corenne. Tous sont déjà au courant pour la révolte, et savent aussi pourquoi le Commandant les a convié ici, maintenant.
Une fois le silence complet établi dans la grande salle du Palais, j'ouvre la réunion de ces mots solennels :
Gloire à l'Empire Seanchan, gloire à l'Impératrice, puisse-t-elle vivre éternellement, et gloire au Retour. Que la Lumière porte les Hailènes vers leur objectif : rappeler aux terres à l'Est de l'Océan les Anciens Serments, obéir, attendre et servir, ainsi que préparer ces terres au véritable Retour.
Une fois ces mots repris par tous dans la salle, je continue mon discours trop rapidement préparé, sous l'oeil aussi tranchant qu'un rasoir de Thalame.
Pensée: Il ne supporte pas d'être assis quand d'autres sont debouts...
Le Corenne se doit désormais de continuer sa longue route, c'est pourquoi une première partie des Hailènes quittera l'île de Tremalking pour la ville de Falme dès demain, alors que l'autre partie de l'Armée, plus imposante, partira pour Tanchico dans une semaine.
Mon regard croise celui de mon ancien mentor et de mon supérieur hiérarchique, Thalame. Sa bouche est crispée, ses longs ongles abiment le bois travaillé de la table. Nous nous affrontons alors d'un combat plus violent que si il avait été physique. Finalement, il se lève, mettant fin à notre lutte, murmurant juste un léger :Bien, bien.Puis il quitte la salle sous les révérences des membres de l'Assemblée. Je me contente de baisser la tête, plus pour cacher un sourire que par véritable respect.
Pensée: L'élève dépasse le maître...
Puis après avoir demandé si tout est bien clair pour tout le monde -ce qui est le cas- je sors à mon tour. Je lâche juste un "bonne chance à tous" avant de passer la porte à double battants.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Le Haut et Puissant Seigneur Thalame :
Pensée: Comment a-t-il osé? Il savait bien pourtant que je tenais particulièrement à annoncer la suite du Corenne! Serait-ce de la provocation? Je suis le Chef des Hai... Tiens, que vois-je? Un faux pli sur ma robe? Que je trouve le serviteur qui s'en est occupé et...
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Les morath'rakens.
Au signal de Tarlic, les fleches cessent de fuser, les animaux se posent.
Juline et Luji sont au sol alignés avec les suldams, légèrement en retrait, leurs rakens posés a proximité.
Seulement quelques autres chevaucheurs sont au sol, les chefs d'equipe apparement, les autres restent en vol bas stationnaire pour ne pas encombrer le port.
Après le départ du commandant, chaque équipe retourne a son poste.
Luji envoie son équipe au repos et au rapport.
Juline ramène l'escadron numéro 1 au Palais des Officiers de l'air.
-----
Cela va bientot faire 20h que Sam s'est envolée.
Juline est partie a sa recherche, escortée par un jeunot de confiance. Elle savait ou la trouver, elle et la personne qui l'accompagnait.
A l'arrivée de sa seconde, Sam la rejoint en silence, sans un regard en arrière et elles rentrent toutes les deux, toujours accompagnées du jeunot, laissant sur place l'autre qui les regarde s'envoller avant de partir a son tour.
-----
Sam.
Un messager l'attendait devant ses appartements.
- Vite Officier Samiane, Le commandant Tarlic réunit le Conseil.
Sam ne prend même pas la peine de se rafraichir et rejoint la reunion. Sans se faire remarquer, elle assiste a la reunion.
Il s'est passé quelque chose pendant que je n'était pas là... Mais quoi... Juline... Pourquoi ne m'avoir pas expliqué un petit peu.
Comme a son habitude, Tarlic a toute la contenance d'un chef d'Officiers, il mènera le Correnne du mieux possible, Sam en est persuadée.
Un instant, leurs regards se croisent et leur conversation leur revient en tête.
Mais nous avons accepté les règles de ce jeu... Et l'enjeu est notre vie aussi bien que la reussite de notre mission.
A la fin du Concile, Sam reste quelques minutes a parler avec les autres officiers. Des effectifs necessaires et des moyens a mettre en oeuvre. C'est surtout les navires necessaire a une traversée massive des rakens sur de longues distances qui inquiete Sam.
Une fois ces quelques questions reglées et après avoir obtenu la promesse d'un compte rendu précis des effectifs des autres corps d'armée, elle se lève.
La fatigue lui fait voir des étoiles un instant, tentant de ne rien montrer, elle s'appuie sur la table, saluant dans le vague en direction des autres militaires puis une fois qu'elle est sure de ne pas s'écrouler, elle se met en marche vers ses appartements.
De la folie... C'était de la folie... Et le Corenne qui commence demain ! Par la Lumière, j'ai besoin de sommeil...
En sortant, elle demande a ce que Juline vienne au rapport et la convoque dans sa chambre.
Se laissant tomber dans un fauteuil elle se fait porter une coupe de vin quand on lui apprend qu'un morath'to'raken veut la voir.
Elle le fait entrer mais le fait patienter le temps d'un rapport de Juline.
-----
Juline.
Sam... Tu ne peux pas continuer comme ca... Reprend toi...
Je me promet de lui en parler le plus tot possible mais alors que j'arrive dans sa chambre, un jeunot est déjà présent. Ce sera pour une autre fois.
Je plonge mon regard lourd de sous entendus dans celui, exténué de mon amie et lui fais un bref résumé des evenements, une révolte violente qui est partie du nouveau navire, deux nouvelles damanes, plusieurs chevaucheurs blessés, quelques uns grievement, un mort, aucunes pertes parmis les animaux.
Sam se mord la lèvre inférieur alors que je lui donne les chiffres.
Sur ses ordres, les blessés graves resteront ici, les blessés légers participeront au débarquement en tant qu'arrière garde et le raken laissé sera confié a un chevaucheur dont le to'raken est capable de combattre seul.
Je sais que les rakens sont trop précieux pour qu'on les laisse combattre seuls, les to'rakens semblent plus autonomes et les laisser se meler au combat sans maitre semble moins risqué.
------
Sam.
Après le compte rendu de Juline, je fais signe au jeunot de parler, indiquant d'un geste que je n'ai rien a cacher a mon bras droit.
Je suis trop fatiguée pour parler.
Cette bataille m'avait redonné goût au combat, même si elle avait plutôt mal commencé pour moi. Malgré les risques pris, notamment par notre propre commandant, j'avais vraiment le sentiment que la force combinée des sul'dams, des morat'rakens et des morat'to'rakens étaient d'une efficacité redoutable, une arme quasi invincible, en tout cas devant des combattants au sol. Pour avoir cette impression, aussi vivifiante soit-elle, j'occultais volontairement l'effet de surprise des mutins qui avait failli m'être fatal et aurait pu occasionner beaucoup plus de pertes dans nos rangs. Je n'oubliais pas cependant que le fil de ma vie tenait encore grâce à l'action de Miesko. J'irais la voir plus tard. Je devais auparavant faire part à Samiane de ma conviction sur l'origine de cette mutinerie. Je confiais Cérès à mon ami Sorath pour gravir à grandes enjambées la colline et rejoindre les appartements de Sam. Sam, où était-elle pendant le combat ? Je trouvais étrange de ne pas l'avoir vu à nos côtés, elle qui si souvent était au front des batailles à exhorter ses troupes tout en les organisant. J'évacuais cette question de mon esprit en entrant dans la chambre, saluant et, en attendant le rapport de Juline, j'observais les traits de fatigues qui marquaient le visage de mon supérieur.
Enfin, d'un geste, Samiane me fit signe de parler :
-Lieutenant Samiane, je suis persuadé que le combat qui s'est déroulé sur le quai a pour origine le nouveau bâtiment arraisonné. Lorsqu'avec Sorath, nous sommes montés à bord pour prendre possession de la cargaison, tout paraissait normal et calme sur le quai. Là, les marins ont commencé leur mutinerie en nous attaquant. Il y eu ensuite comme un effet de contagion qui s'est répandu sur tout le quai. Mais le point de départ est vraiment sur ce navire, comme s'il avait une importance toute particulière, connue de tout ce peuple. Compte tenu de l'ardeur que ce peuple a mise dans le combat, de leur chances quasi nulles de vaincre, j'en déduis que leurs vies avaient moins de valeur que ce qu'ils défendaient. Peut-être s'agit-il d'une personne, ou d'un objet parmis ceux qui se trouvent encore dans les cales ... Peut-être devrions nous les examiner avec des sul'dams qui sont plus compétentes pour les examiner. Enfin, si vous me permettez, peut être encore pourraient-elles faire parler les damanes qui ont été tirées de l'équipage de ce navire.
Après la réunion, la sul'dam quitte la salle du conseil et erre un moment sur les quais, impassible malgré une certaine lueur hagarde dans son regard. Elle a confié Ria à Renna, pour le moment, plutôt que d'affronter tout de suite les réactions de la damane à la découverte de son... secret. Pas dans cet état, alors que les évènements de la journée l'ont tant éprouvée. Une ombre de sourire satisfait effleure pourtant ses lèvres alors qu'elle repense au déroulement de la réunion. Le Corenne continue, enfin ! Elle s'en réjouirait plus encore si elle n'avait eu une telle horreur des navires et de tout ce qui touche à la mer.
Dans un soupir, elle se laisse tomber plus qu'elle ne s'assoit sur une haute caisse, contre le mur d'un hangar, disposant autour d'elle les plis de sa robe avant de porter à son front une main lasse. Tant pis pour son image. Sa poitrine se serre encore de l'exaltation du combat, de la terreur aussi qui l'a étreint quand elle a failli tout révéler, tout détruire... Ses yeux bleus se portent sur le ciel. Le soir approche. Il lui faudra bientôt retrouver Julain. S'il est encore en vie ? Puis voir Renna... et Ria. Une ride de contrariété griffe ses yeux cernés de noir.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Les préparatifs vont bon train. Alors que la nuit tombe lentement -une nuit lourde qui annonce un jour nouveau- on entend résonner dans tout le port le bruit de milliers de bottes métalliques sur le pont des navires...
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Samiane écoute avec attention le morath...
Pépé... C'est cela... Plein de ressource...energique et intelligent... peut être un peu prétentieux. Mais tant qu'ils sont efficace tous ont le droit de se sentir important... nous sommes les meilleurs soldats après les suldams.
Un silence s'installe après la remarque de Pépé tandis que Sam se fait cette reflexion puis, integre l'idée conductrice de ce discours.
- Très bien... Excellentes conclusions Pépé.
Elle est las... très las... l'idée d'avoir a se lever pour mener cette inspection l'horripile mais ce n'est pas a Juline d'assumer cela.
Lentement, elle se hisse sur ses pieds, s'appuyant ostensiblement sur les accoudoir du riche fauteuil.
Fermant les yeux le temps de recupérer une vision nette, elle commence a reflechir et donner ses ordres.
- Juline, va prévenir le Commandant, dis lui également que nous nous occupons de l'inspection qui s'impose. Demande lui de nous envoyer une garde. Une demi douzaine de grolms devraient suffire.
Ses yeux s'ouvrirent, fatigués. Elle parla a nouveau d'une voix lente
- Pépé, allez chercher deux suldams, mettez les au courant de vos conclusions et demandez leur de vous accompagner au navire avec ou sans leur damane en fonction de ce qu'elles décideront. Exposez leur votre methode... d'enquete.
Je ne veux même pas y penser... Heureusement que personne ne proposerai de torturer mon Ira...
- Je vous retrouverais là bas, je vais de mon coté chercher l'escadron responsable de la surveillance au sol.
Par la Lumière... qu'est ce que je suis fatiguée...
Sur ce, elle les congedia, se versa une tasse d'herbes exitantes qui la garderaient éveillée encore une dizaine d'heure.
Enchaina en vidant une demi bouteille d'Alcool du Seanchan puis se mit en devoir d'aller chercher ses hommes pour mener les fouilles.
------
Julain.
Une blessure au bras, je m'en sors bien... Heureusement que j'ai pu monter vite. Mais qu'est ce qui leur a pris ?
Alors que je pars de l'abris, j'entrevois Sam marchant d'un pas rapide mais semblant risquer de s'écrouler a chaques pas.
Un instant je pense a aller lui proposer mes services, mais ce serait une insulte... et puis, j'ai rendez vous.
J'approche des palais des suldams.
En marchant autours du batiment, je vois une forme assise sur une caisse, dans l'ombre. Je reconnais une suldam.
- Bonsoir...
Elle a la tete dans les mains, je ne suis sur de rien... Mais il me semble bien qu'il s'agit de Miesko... et sans Ja-... Ria.
La sul'dam relève la tête et abaisse sa main comme elle entend un vague "bonsoir" à côté d'elle, et ce sont deux yeux hagards, brillants encore d'une sorte de fièvre qui se fixent sur Julain. Elle ne sourit pas, ne lui adressant qu'un signe de tête en guise de salut.
Je vous attendais. Voulez-vous que nous marchions un peu ?
Elle se redresse péniblement, puis entame à demi un pas sans quitter le morat'raken du regard. Un instant, une brève hésitation marque ses traits, mais elle est trop fatiguée tout compte fait pour faire des détours :
De quoi devions-nous parler ?
Un brin lasse, sa voix d'habitude si froide ne témoigne pourtant d'aucun agacement.
Satisfait que Samiane prenne au sérieux mes considérations, j'examinais ses traits tirés alors qu'elle me confiait la direction de l'inspection. Je la saluais pour m'exécuter, j'aurais voulu avoir un mot d'encouragement pour elle, elle paraissait si fatiguée. Mais je n'osais m'épancher envers mon supérieur.
Je sortis du bâtiment pour rejoindre les quartiers des sul'dams, et j'en aperçus deux en train de discuter, une seule d'entre elles avait une damane au bout de la laisse. Je les saluais à ma manière militaire et entrepris mon explication :
- Sur ordre de Samiane, une inspection du dernier navire arraisonné doit être effectuée. Nous devons vérifier si les raisons du soulèvement du Peuple de la Mer ne se trouvent pas précisément à l'intérieur de ce bateau. Dans les cales se trouvent de nombreux objets, et vous nous seriez certainement d'un grand secours pour évaluer leur valeur. Peut être même que les damanes que vous avez extirpées de son équipage savent de quoi il s'agit. Voulez-vous participer à cette inspection ?
Je ne connaissais pas le nom de ces deux sul'dams, même si leur visage m'était familier. Elles me scrutèrent étrangement pendant un moment. Cela me renvoya mon statut de simple soldat en pleine figure. Je tentais néanmoins de garder l'applomb dont j'avais fait figure en les abordant.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Mon casque en forme de tête d'insecte sous le bras droit, mon armure de combat revêtue, je sors de mes appartements, préparant dans ma tête un nouveau discours, pour les Seanchans qui partiront dès l'aube pour la ville de Falme.
Je n'irai pas avec eux, je partirai dans une semaine avec ceux qui auront la mission de prendre Tanchico, plus au Sud du continent que Falme.
Je souris tout en traversant le long couloir, repensant soudain à ce que l'on m'a appris il y a quelques minutes : Thalame part dès demain.
Commandant, Commandant! Excusez moi de vous déranger à cette heure.
Je me retourne pour voir Juline, morat'raken, me saluer. Elle m'annonce alors que Samiane va inspecter le navire arrivé aujourd'hui. D'après elle -ou plutôt d'après un jeune morat'to'raken- , il serait à l'origine de la révolte. Elle demande une garde d'une demie douzaine de grolms. Je leur envoie 10 morat'grolms et 8 morat'torms.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
L'Officier Liräch Korgatoth
Et toi là-bas, t'attends quoi pour tirer sur cette corde? Que le soleil se lève peut-être? Allez du nerf vous tous si vous voulez partir dès l'aube!
Appuyé sur la rambarde d'un navire seanchan, j'assiste aux derniers préparatifs avant le départ. Le gros des troupes a déjà embarqué ; ne manque plus qu'un peu de matériel.
Malheureux tirez plus fort sur les cordes de gauche ou vous allez faire tomber ces caisses de vivre!
Ce sont les dernières caisses, prélevées au peuple de la Mer.
Pensée: Rhaaa pourquoi faire ça en pleine nuit aussi! Annoncer la suite du Corenne du jour pour le lendemain, c'est bien du Tarlic ça!
Je descends vers le port, énervé. Une rébellion et on n'appelle pas l'infanterie. On sert à quoi, bordel. A faire beau pendant les défilés. J'aperçois un officier que je connais et je fonce sur lui.
Officier Korgatoth, je peux vous parler ?
Je voudrai savoir pourquoi nous n'avons pas été appelé pour l'incident sur le port tout à l'heure. C'est notre rôle pas celui des morat'raken. Qu'ils s'occupent des reconnaissances, nous, on se charge du combat. Sinon, on est là pour quoi ?
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
L'Officier Liräch Korgatoth
Officier Korgatoth, je peux vous parler ?
Pensée: Qu'est-ce qu'il veut celui-là encore?
Je n'ai pas le temps d'acquiescer qu'il continue :
Je voudrai savoir pourquoi nous n'avons pas été appelé pour l'incident sur le port tout à l'heure. C'est notre rôle pas celui des morat'raken. Qu'ils s'occupent des reconnaissances, nous, on se charge du combat. Sinon, on est là pour quoi ?
[vert]Je reste plusieurs secondes sans rien dire, à le dévisager. Il a raison, mais qu'est-ce que j'y peux moi? Et surtout qu'est-ce qu'il y peut lui?!
En effet c'était à l'infanterie de s'en charger, ni aux morat', ni aux gardes du corps. Seulement comme vous le savez une grande partie de notre corps d'armée était au rassemblement, plus au fond sur l'île, non loin de cette immense statue qui tient une sphère. Après pour ce qui est du reste en déploiement sur l'île entière, effectivement il ne leur a pas été demandé d'intervenir...
Quand part votre unité soldat Tetsunoke? Demain pour Falme ou dans une semaine pour Tanchico?
C'est vrai qu'on était loin et en plus nous sommes sur le départ. Mon frère m'avait pourtant dit de réfléchir avant de parler. Ah, il faut vraiment que je réfléchisse avant d'agir
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Julain-
Elle semblait fatiguée... Mais plus-... enfin, moins froide que lorsqu'ils étaient devant les autres.
Il lui offrit son bras valide et se mit en marche d'un pas calme.
- Pas vraiment de sujet déterminé... Je voulais simplement passer un peu de temps avec vous.
Etait-ce le bon moment pour dire ca ? Il n'en savait rien. Mais il savait qu'a partir du lendemain, il risquerait de mourir d'un moment a l'autre... Et Miesko aussi... même si elle était moins vulnérable.
- Comment se passe le dressage des nouvelles damanes ? Elles partiront dès demain ou iront a Tanchico ?
Il n'entra pas dans la taverne, trop bruyante et pleine de soldats. Après tout, si la condition pour qu'elle soit aimable était l'absence de témoins. C'était peu demander.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Sam se mit en route, elle titubait un peu au départ mais prit rapidement le rythme qui lui permettait de garder l'equilibre...
Elle se dirigea vers l'abris qui regroupait l'equipe de surveillance au sol, reveilla ceux qui s'étaient couchés puisque pas de garde et, accompagnée d'une dizaine de morath'rakens dont seulement 5 étaient montés, rejoignit le port.
Sur place, les troupes envoyées par le Commandant n'attendaient qu'un supérieur hierarchique pour entamer l'inspection. Sam salua le capitaine qui les dirigeait, expliqua la situation et dès l'arrivée de Pépé et des sul'dams, ils arraisonnèrent le vaisseau.
Sam alla parler aux marins en post tandis que les soldats, laissant la majoritée des bêtes à terre (exceptés celles necessaires a l'intimidation), se mettaient a fouiller le batiment sans plus de cérémonie.
Nous devons faire vite, j'ai besoin de sommeil...Dormir...
Tetsu se baladait tranquillement sur le port, les bagages terminés quand un officier le repera et l'envoya aider l'équipe qui arraisonnait un navire. Peu enthousiaste, il monta à bord
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Sam se tourna a l'interpellation interrogative d'un fantassin qui venait tout juste de monter a bord. Elle croisa le regard du capitaine d'infanterie qui lui fit signe de répondre pour elle étant la plus gradée présente.
Elle dit d'un ton las mais suffisament fort pour attirer son attention.
- Ici, Officier Samiane.
Elle était toujours apuyée sur le bastingage et ne se redressa pas pour lui. Il était a peine sorti de l'enfance apparement, certainement pas assez gradée pour qu'elle s'épuise. De plus, elle n'était pas conformiste avec ses hommes, pourquoi l'être avec les autres corps d'armée.
Un visage qui me rappelle vaguement quelque chose... un parent Officier peut être ? Je suis si fatiguée...
- Mais vous suivrez les ordres du Capitaine ici présent *A qui elle adressa un signe de tête qu'il lui rendit*. Fouillez le navire a la recherche de tout objet, personne ou bien qui pourrait être suspect.
Cette longue tirade l'avait épuisée. Elle ferma les yeux un instant puis les rouvrit lentement.
Partout sur le pont, des soldats allaient et venaient chargés de divers brocailleries. Certains avaient même defixé des meubles pour pouvoir les ouvrir au grand air.
*Elle a pas l'air en forme elle. Samiame, Samiame, Sam... Eh, mon frère m'avait parlé d'elle. Une morat' , il la trouvait douée, je crois. Bon c'est parti pour la fouille*
Le capitaine m'envoie avec un petit groupe de ses hommes pour fouiller la cale à l'avant.
RPOff : On cherche un truc précis ou c'est juste pour passer le temps
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
rp off: grrr... 2 eme fois que je rédige ce post...
Testu >> rep dans les com's
Bon... remonte petit topic ^^
Samobservait les allers et venues des soldats qui finissaient de vider les cales et les cabines... Un amas d'objets divers et heteroclites s'était formé sur le pont.
Tetsunoke...? ... Un frère je crois...
- FAites s'aligner les hommes qui étaient a bord, contre le bastingage... sous surveillace.
Pendant que les hommes du peuple de la Mer sont alignés, dos a la mer, sous la surveillance des soldats, les morath raken et to raken descendent a terre rejoindre leurs montures mais prets a intervenir tout de même.
C'est vrai... après tout, ce n'est pas leur travail...
C'était a présent aux sul'dams d'agir. L'une d'elle infligeait déjà la Lumière seule savait uelles tourments a sa damane qui se tordait de douleur sans émettre pourtant aucuns sons.
L'autre donna un ordre a sa damane qui se mit a fixer les objets les uns après les autres. Elle canalisait... Sam en était sure...
Elle réprima un frisson.
Brrr... Ce PU est bien trop puissantpour être laissé en liberté... *son regard tomba sur la damane fraichement captivée* la preuve... elle est indisciplinée... Jamais je n'aurais le coeur de faire cela a mon Ira.
Mais le temps n'est plus a la pitié... Le Corenne est si proche... si proche...
Sur cette pensée, elle leva les yeux au ciel, la lune n'était pluspleine depuis près de deux semaines...
Le lendemain soir, pour l'arrivée a Falme, la nuit serait suffisament dégagée pour un vol en toute sureté mais peu être un peu trop claire pour une discretion parfaite.
Les to'rakens devront voler un étage plus haut... Ceux sans maître seront a l'arrière, a altitude usuelle... Les tours de repos devront être interrompus environ uneheure avant l'arrivée... Ce qui fait qu'un groupe n'aura pas pu se reposer... Il faudra composer soigneusement les équipes avec les plus resistants et expérimentés dans ce groupe... Je ne tiens pas a perdre a nouveau des hommes.
Elle établissait déjà mentalement les plans de vols, intinéraires et tours de rapports qui seront établit.
Peut être pourrais je me reposer durant la journée... Je laisserais l'escadre aux ordres de Juline... Je recueillerais simplement les rapports des chefs d'escadron... 2 dans la journée... Oh... si seulement...
Mais elle se tira de ses pensées. L'un des sul'dam avait trouvé quelque chose !
Je remonte de la cale, les bras chargés de bric à brac. J'ajoute mes "trophées" à la pile déjà conséquente qui s'est formée sur le pont.
Les sul'dams et les damanes font leurs trucs avec le PU. Apparemment elles ont trouvé quelque chose.
Je m'approche pour voir.
Les deux sul'dam et la damane avaient accepté de me suivre sur le navire.
Avec l'aide des fantassins, (tiens les voilà enfin ceux-là), le chargement du navire fut rapidement monté sur le pont. Un capitaine d'infanterie et Samiane elle-même supervisaient les opérations. Les sul'dam se mirent à l'oeuvre.
Les deux sul'dam s'approchent avidement de la cargaison, comme une des damanes dit avoir ressenti quelque chose. La grande femme aux cheveux bruns tirés en chignon qui la tient en laisse s'approche, et la timide fille en gris s'empare d'une étrange petite statuette en métal, qui représente une étrange femme à genoux, cerclée d'une vague. La damane s'empare de la Saidar et s'exclame bientôt :
-Maîtresse Tymaj'th, je... je peux canaliser énormément à travers cette statue ! Ca semble ne jamais finir !
-Arrête-toi petite idiote ! Si tu tires trop de Pouvoir tu vas te Brûler ! Donne-moi ça !
La sul'dam s'empare vivement de la statue de métal, avec des yeux avides et horrifiés, avant de récompenser sa damane, ravie, d'une petite tape sur la tête. L'autre sul'dam, une petite femme grasse aux cheveux roux et aux merveilleux yeux d'azur, secoue la tête :
-Il n'y a rien d'autre d'intéressant ici, à l'exception de cet objet. Mona dit qu'il permet d'attirer plus d'Air.
Elle montre un petit collier doté d'une pierre bleue, emplie d'étranges volutes. Puis les deux sul'dams s'en vont pour rejoindre leus soeurs.
- Comment se passe le dressage des nouvelles damanes ? Elles partiront dès demain ou iront a Tanchico ?... Préférez vous marcher ou aller sur le port ?
Pas sur le port, allons plutôt vers la ville.
Acceptant grâcieusement le bras que lui offre Julain, Miesko jette sur les étendues sinueuses de la mer un regard méfiant ; elle n'a pas encore su vaincre ses craintes vis à vis de toute cette eau.
Puis prenant un pas tranquille, une démarche de promenade, elle répond seulement :
Leur apprentissage est mouvementé, elles luttent comme les autres plutôt que de reconnaître leur trahison et servir l'Empire. Mais nous saurons les mater, comme toujours. Je ne sais encore où les envoyer...
Ramenant d'une main ses cheveux blonds en arrière, la sul'dam lève vers le jeune morat'raken son regard plus bleu que la glace :
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Samiane acceuillit la nouvelle avec un signe de tête.
Ainsi c'est cela qu'ils défendaient... Et bien. Enfin...
- Morath'rakens, morath'to'raken ! Ceux qui partent a Falme, a vos quartiers ! Les autres, instaurez un tour de veille ici.
Elle s'adressa ensuite au capitaine d'infanterie
- Je suggère que l'on surveille de près cet equipage et le navire. Laissons les ranger mais il peut être dangereux de les livrer a eux même.
Il acquiesca, il devait commencer a reconnaitre que Sam n'avait pas volé ses galons.
Elle continua donc a donner les ordres.
Les escadrons avaient en principe déjà recu leurs ordres :
3 escadrons partaient pour Falme dans quelques heures : celui de Sam, de Luji et de Guabi.
3 autres partaient pour Tanchico plus tard: Celui de Moko, de Link et d'Alo.
Guabi... Tu devra te conformer a mes ordres cette fois ci. Alo gerera les 3 escadrons de Tanchico, Moko est trop temeraire pour que je puisse lui confier cette tache.
Elle se rappella qu'elle avait quelque chose a confirmer a Luji. Ce qu'elle fit d'un signe de tête.
J'espère que je n'aurai pas a le regretter...
Luji sembla surpris mais répondit d'un salut militaire et alla donner les ordres que cela impliquait.
Quand tous surent ce qu'il se passerait le lendemain, Sam fit les derniers préparatifs pour s'assurer qu'elle aurait des rapports réguliers des evenements de Tanchico puis parti se coucher pour dormir quelques heures avant le départ du lendemain.
-----
Luji
Sam confirme les ordres provisoires de cet après midi... Je ne comprend pas ce qui lui prend... upgrader un jeunot... PP et... Lui... Il a du se passer quelque chose.
Mais il n'avait pas son mot a dire, Sam avait toujours fat preuve d'un grand savoir faire pour mener ses troupes bien qu'elle soit de 10 ans plus jeune que lui et c'était elle qui dirigeait les troupes.
Il s'approcha donc de PP. Posa la main sur son épaule et lui donna les ordres.
- Félicitation PP. Sam t'as remarqué... Parmis la soixantaine de jeunots du Corenne, c'est toi qui monte en grade pour remplacer le morath'raken mort lors de la révolte. Ton to'raken devra voler en arrière de nous, sans cavalier. En est il capable ?
Un peu plus loin, Guabi annoncait a l'un de ses jeunots espion qu'il devrait échanger sa monture avec le raken de Miok qui avait été rétrogradé depuis la veille et n'avait toujours pas reprit son vol depuis.
---le lendemain---
Un jeunot vint reveiller Sam. Celle ci se fit a nouveau servir une pleine tasse d'infusion qui lui permettrait de rester éveillée jusqu'a ce qu'elle puisse se coucher. Puis elle sortit en combinaison de vol rejoindre Ira qui était déjà arnachée et l'attendait, les yeux roulant de l'excitation qu'elle sentait dans l'air. Autours, les chefs d'equipe se pressaient de tous cotés.
Dans quelques instants, 90 animaux environ prendraient leur vol.
Sam salua de loin les chef d'escadre qui restaient encore sur l'ile quelques jours puis conduisit ceux qui partaient maintenant jusqu'au port.
Les premières équipes se recouchèrent a bord, confiant leurs animaux a leurs compagnons.
La traversée durerait environ une journée, aucun animal ne se poserait mais les hommes avaient besoin de repos pour être au maximum de leurs efficacité.
Sam fit donner des ordres afin que sa cabine soit prete aussi. Elle essayerait de dormir un maximum. Mais lle devait assister a l'envoi.
Elle restait donc, chevauchant fièrement Irania, attendant, comme les centaines d'autres soldats de tous corps, le signal du Commandant.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
-Julain-
Il oubliait son bras tant sa compagnie était agréable.
Ils marchèrent donc vers la ville, errant par les grandes avenues. La cité n'avait sans doutes jamais été aussi sure qu'après la conquete des terres par les Seanchans. Ils croisèrent plusieurs patrouilles qui, voyant leurs tenues, leur adressaient un salut respectueux.
Aucuns d'eux les avaient reconnus et aucuns ne se risqua a un commentaire sur l'étrange couple qu'ils formaient... du moins pas a portée de voix.
- Je pars à l'aube... Du moins je devrais. Sam veut elle même diriger les troupes demain. Mais...
Il hesita un instant...
- et vous ?
Il savait qu'il pourrait s'arranger avec Sam... Si Miesko lui donnait une raison, il s'arrangerait pour partir en même temps qu'elle.
Détournant la tête comme si il avait dit une bêtise, il voulu faire mine de changer de sujet.
- Et la votre ?... Ria... Elle est plus disciplinée ?
Il se souvenait encore d'avoir failli passer par dessus bord après l'avoir appellée "animal"... Mais qu'était elle d'autre ?...
Elle incline légèrement la tête à l'adresse de la patrouille qui les salue, rajustant au passage les panneaux de sa robe brodée d'éclairs rouges avant de reposer sa main sur le bras de Julain.
Donc il part demain, à Falme... Intriguée par sa question, la sul'dam blonde ramène sur lui son regard bleu, sans répondre tout de suite comme le morat'raken détourne la tête et reprend sur les damanes. Le visage de Miesko se ferme à l'évocation de Ria. Elle n'avait pu manquer de sentir sa cruelle erreur, et il faudrait mettre les choses au clair avec elle... difficile entrevue en perspective. Soupirant doucement, elle finit par hocher la tête :
Oui, elle commence à comprendre à quel point une telle position l'honore. Mais je n'avais jamais vu une damane dont le sang charriait... la liberté. Du moins jamais avant maintenant, mais les habitants de ces terres sont de tels parjures que ça n'a rien d'étonnant.
... Vos rakens au moins n'essaient pas de croire qu'ils sont humains.
La sul'dam pince les lèvres ; elle est trop bien placée pour connaître les mensonges qui affleurent sous ses paroles. Puis repensant à la question de Julain, elle resserre une seconde ses doigts autour de son bras, avant souffler un :
Enfin des fantassins pour s'occuper des taches au sol. Je me demande bien où ils étaient pendant l'émeute sur le quai. Les voilà à aider le débarquement et à surveiller cet équipage. Je craignais encore que cette tâche n'incombe aux autres morat'. Rapidement, les deux sul'dam trouvèrent des objets d'intérêt. Cela récompensait mon audace et c'est avec satisfaction que je rejoignis Luji.
Luji
- Félicitations PP. Sam t'a remarqué... Parmis la soixantaine de jeunots du Corenne, c'est toi qui monte en grade pour remplacer le morat'raken mort lors de la révolte. Ton to'raken devra voler en arrière de nous, sans cavalier. En est il capable ?
Je mis un temps à assimiler ses mots, avant de répondre, non sans troubles :
- Cérès m'obéit parfaitement, à la voix et aux signes ; il fera ce que je veux qu'il fasse.
Je saluai Luji pour regagner mes quartiers. Le grand départ était enfin à portée de main. Il allait me falloir gérer deux bêtes. Le souvenir du vol de reconnaissance sur un raken en mon esprit refit surface. Cette vitesse grisante que les to'raken n'atteindraient jamais, cette vivacité ... Je ne connaissais pas particulièrement le morat tombé sur le quai, ni son animal bien sûr. En quelques heures, il allait me falloir l'apprivoiser, essayer de le connaître autant que de me faire connaître à lui. La tâche ne serait pas aisée, si près du Corenne ! A cette idée, mon estomac se noua.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Julain -
... Vos rakens au moins n'essaient pas de croire qu'ils sont humains.
- Oui parce qu'ils n'en sont pas...
Julain avait dit ca, le regard un instant perdu, il voyait les yeux de Ria au fond de son esprit... Se pouvait il qu'un animal aie cette... furie...
Mais la seconde suivante, il s'était reprit, apparement, ce n'était pas le sujet de conversation préféré de Miesko.
Un sourire se dessina, derrière une expression surprise sur son visage. Autant graec a la réponse qui concordait avec son départ que par la lègère pression qu'il avait ressenti sur son bras lorsqu'elle avait répondu.
A nouveau il se forca a se repprendre, qui disait que cela signifiait quelque chose...
Il decida donc de changer de sujet.
rp off : comme les autres nous attendent, j'abrege quite a ce qu'on évoque ce qui se sera passé dans nos prochains post
Ils marchèrent une bonne partie de la nuit et Julain pensait pouvoir se targuer d'avoir amusé la sul'dam aux yeux de glace. Mais de toutes façon, il garderait cette soirée pour lui. Il la raccompagna aux quartiers des sul'dams et s'appretait a rejoindre l'abris qui hebergeait une petite partie de son escadre a l'exterieur du port, au dela des faubourgs.
- Merci infiniment pour cette soirée Miesko.
------
Luji-
Luji n'avait rien de plus a ajouter. Il savait que ce n'était pas vantardise et il souhaitait toute la réussite possible a ses hommes même si cela l'étonnait que ce soit PP qui soit upgradé.
- Très bien. Tu n'a qu'a aller le chercher. C'est chez l'escadron 4 : Gut', raccourcis de Guttom. A ce qu'on m'a dit il est assez facile. Une petite blessure à l'aile droite là où son chevaucheur, Hug, a été destabilisé. Enfin, tu es formé, je te laisse te débrouiller. Sois pret pour demain.
Sur ce, il rejoingnit ses hommes a l'abris, laissant PP aller prendre Gut et commencer a se familiariser avec lui jusqu'au départ.
-le lendemain-
Luji était aux cotés de Guabi, en retait de Sam et attendait, comme tous les morat', le signal du départ.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Je descends de la voiture tirée par un S'redit. A peine ai-je posé les pieds sur le quai que des acclamations retentissent. Elles semblent venir de partout à la fois.
Je lève la main pour que s'installe le silence, ce qui se fait rapidement.
Pensée: Cette armée -ces milliers d'hommes, de femmes, de créatures, ces centaines de vaisseaux, dans le port et en mer- n'attend qu'une seule chose : mon signal pour enfin partir, enfin poursuivre cette tâche qui nous incombe et qui nous honore.
C'est comme si je prenais pour la première fois conscience de mon importance. Je savoure ce moment, laissant s'écouler les secondes avant de m'exclamer, haut et fort, bien que mes paroles soient retransmises pour que chacun des Hailènes qui vont partir dans quelques minutes les entendent :
Que le Corenne continue sa route victorieuse! Menez le Retour comme il se doit, faites de nos anciennes terres un Empire digne du Seanchan! J'ai confiance en vous, car vous êtes l'Armée Toujours Victorieuse! Gloire à l'Impératrice, gloire au Seanchan, et que la Lumière vous illumine!
De nouveau des acclamations, plus fortes. J'ai l'impression que l'île tremble sous mes pieds.
Pensée: Le monde entier tremblera...
Et je reste là bien une heure encore, alors que les navires en partance pour Falme ne sont plus que des petites tâches à l'horizon.
La mer est calme.
Je suis sur le navire qui doit nous emmener à Falme. Enfin, nous partons. Le Commandant Tarlic nous fait le discours de circonstance
Que le Corenne continue sa route victorieuse! Menez le Retour comme il se doit, faites de nos anciennes terres un Empire digne du Seanchan! J'ai confiance en vous, car vous êtes l'Armée Toujours Victorieuse! Gloire à l'Impératrice, gloire au Seanchan, et que la Lumière vous illumine!
Même si je sais que ces mots sont prévus pour avoir cet effet, je ne peux m'empêcher de crier avec les autres. J'ai l'impression que le pont du navire vibre sous nos acclamations.
Nous vaincrons et le Corenne sera notre victoire. Nous sommes l'Armée Toujours Victorieuse. Nous sommes les Hailènes. Gloire à l'Impératrice. Gloire au Séanchan
*Les grands officiers sont souvent des grands orateurs. J'ai appris ça dans les livres mais je comprends aujourd'hui ce qu'on peut ressentir face à l'un d'eux. Un jour, ce sera moi à la place de Tarlic, un jour ... *
Je reste sur le pont longtemps après mes camarades, les yeux sur l'horizon, pensant à ce nouveau monde.
Multie pourvoyeuse de vents. Damane rétive et rebelle
Cela fait déjà plusieurs jours que je porte ce... collier au cou et je n'arrive toujours pas à m'habituer. Les crises de larmes ont succédées aux crises de douleurs. La sul'dam, Kariena, tente de me dompter.
Et elle va y arriver. Rien ne peut égaler la souffrance qu'elle m'inflige jour après jour, éteignant toute étincelle de révolte. Bientôt je serais ce qu'elles veulent: un chien tremblant de peur et se précipitant pour aconplir les ordres et échapper à la punition.
Par la fenêtre du bâtiment qu'elles ont réquisitionné pour nous entreposer je distingue un coin de ciel et de mer. Malgré le mal que ça me fait de ne plus sentir le sel et le vent sur mon visage, j'y reviens toujours. J'ai vu évacuer les cadavres de l'équipage du Vent-d'Ouest, certains défigurés ou carbonisés par le Pouvoir.
Et bientôt je ferais de même.
Nous partirons prochainement pour Tanchico où le scénario se répétera. Sauf que je ferais partie des envahisseurs, non des victimes, et que j'aménerais l'asservissement d'un autre peuple et la destruction des révoltés. Et que je serais sans doute trop heureuse de le faire pour échapper aux punitions de Kariena.
Encore une fois je m'approche de la fenêtre et hume l'odeur marine.
Encore une fois j'approche ma main du collier pour en découvrir la faille.
Luji volait près de moi, sur ma gauche, me donnant ses ordres de vol par signes que je transmettais immédiatement à Sorath, sur ma gauche. Lequel faisait suivre au Morat suivant à sa proximité gauche. En dessous de nous, l’armada était impressionnante. Voilà deux jours que nous avions quitté l’île de Trémalking. Le Corenne tant attendu était enfin une réalité. Derrière moi, légèrement en contrebas, Cérès suivait tel un chien suit son maître. Il n’était pas monté et je me retournais fréquemment pour le surveiller. Il n’avait néanmoins pas d’autre maître que moi.
La veille de l’appareillage général pour Falme, j’avais procédé tout d’abord à la prise en main de mon nouveau To’raken, Gut. C’est un animal relativement docile, en tout cas, pour un volant qui n’est pas son pilote habituel. Très agile et très vif, il répondait parfaitement à mes instructions. Sa vitesse, plus grande que celle de Cérès, me grisait et me rappelait les sensations que j’avais eues lors de la mission de reconnaissance. Après quelques vols encourageants, et aussi rassurants pour l’avenir, je m’étais exercé à piloter Cérès à vue tout en mottant Gut. J’avais craint les réactions de mon raken, après toutes ces années de complicité. Pourtant Cérès me surprit beaucoup, même si je ressentais en lui une certaine agitation perceptible par des mouvements de têtes nerveux. Dans les premiers exercices, Cérès devait seulement nous suivre. Ensuite, je lui commandais par signes d’exécuter certaines consignes alors que j’en demandais d’autres à Gut. Cérès fut très discipliné, et la fin de chaque figure, il venait se replacer juste derrière nous quand j’ordonnais à Gut de ralentir pour nous laisser rattraper. C’était gagné ! Nous avons ensuite pris quelques heures de repos bien méritées et plus que nécessaire avant le grand départ.
Les navires en contrebas étaient bondés. Il avait fallu à Samiane mettre en place une sacré organisation pour permettre à tous les volants de trouver des moments de repos à bord. D’ailleurs notre tour approchait et Luji nous indiqua de nous rapprocher de notre vaisseau « îlot de repos ». L’équipage des bateaux, à son poste, ne nous posait pas de problèmes. En revanche, les nombreux fantassins à bord devaient être très vigilants et respecter certaines consignes pour ne pas gêner nos appontages et surtout se faire blesser. Le pont était dégagé, sur la dunette, je posais Gut avec précision tout en observant derrière moi l’approche de Cérès. Je dégageais rapidement l’entrepont, les ailes de Cérès se déployèrent au maximum pour freiner son allure, quelques enjambées et il s’arrêta à moins de dix pieds de ma monture.
Vers la proue, parmis les nombreux fantassins, certains s’adonnaient à des combats d’entraînement. Je pensais alors à leur longue attente sur ces espaces désormais étroits compte tenu de leur nombre, et de cette liberté dont nous, volants, nous bénéficions. Je menais les bêtes sur le côté, pour dégager l’espace et permettre aux autres membres de mon escadrille d’apponter à leur tour.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Je suis sur le pont du vaisseau que j'ai moi-même nommé "à la Gloire de l'Impératrice". Il est le plus imposant de cette flotte que je commande, le navire Amiral étant parti pour Falme voilà déjà cinq jours. Je souris lorsque me revient en mémoire le caprice de Thalame pour disposer de ce navire.
Pensée: Pourvu qu'il reste à sa place et laisse faire les militaires...
Cette pensée m'enlève aussi vite qu'il est venu ce sourire de mon visage.
Dans deux jours, à l'aube, ce sera à nous de partir. Si les calculs sont bons, nous arriverons à Tanchico trois jours après ceux de Falme. La capitale de ce pays qu'on nomme le Tarabon sera beaucoup plus difficile à prendre que Falme. C'est pourquoi nous disposons de plus de 400 navires et ceux de Falme de seulement 250. Nous laisserons sur l'île une garnison commandée par le Seigneur Doroibet. Plusieurs questions n'ont pas encore été réglées : l'île de Cantorin, Atha'an Miere elle aussi, étant l'une des principales. Elle se trouve bien trop loin pour qu'on y envoie des troupes directement de Tremalking. Sa conquête -et celle de l'Aile Somera- devra donc attendre qu'on dispose de Falme et de la Pointe de Toman...
Je laisse mes yeux dériver sur la mer. Fin de l'étape Tremalking. La prochaine fois, je ne reprendrai plus la mer. Je resterai sur ces Terres. Le Tarabon. Un nom comme un autre. C'est moi qui le gererai. Autant une récompense qu'une punition, j'en ai bien conscience. Si le jeune commendant Tarlic agit aussi bien qu'à Trémalking, je gèrerai rapidement ces terres.
Je reflechis un instant sur cette homme qui a rapidement gravi les échelons. Mais c'est vrai qu'à Tremalking, il a fait plus que ses preuves. Le reconnaitre me coûte un peu, ma famille m'appréciant pas vraiment son ami le seigneur Thalame.
Laissant mes gens s'occuper de mes affaires dans ma cabine, je m'approche pas à pas du pont, là où se trouve Tarlic et observe à la dérobée son visage sévère. Le Corenne met en avant des hommes nouveaux, c'est ainsi. Perdu dans ses pensées, il ne m'a pas vu arriver. Ainsi peut on encore le surprendre.
Le saluant, je continue après lui avoir laissé le temps de se retourner:
"Alors, ces flots vous inspirent confiance sur le départ à venir?"
"Oui, oui, elle me plait. Merci de cette attention"
Une conversation innocente. Pour un début, ça me va. Le vaisseau est certes moins grand que le navire Amiral, mais j'y gagnerai sûrement en compagnie. Moins gâteux que son protecteur, c'est évident. Mais jusqu'à quel point est-il l'homme de Thalame... Si ce voyage dure aussi longtemps qu'il le prétend, peut être apprendrai-je des choses interessantes. Enfin pour ce que ça me servira, là bas...
J'observe le va et vient des soldats et des marins, prets à partir. Belle organisation. J'ai hâte de ne plus voir la rive. De voguer au fil de l'eau tout en m'approchant doucement du Tarabon.
"Le voyage n'était pas si long la première fois."
Un homme poli et courtois, bien plus que ne l'était feu mon détestable époux. Le trajet aurait pu être bien plus désagréable, après tout. Je continue donc cet échange de banalités courtoises et sans conséquence.
"Le Tarabon... ou irez vous ensuite?"
La défaite n'étant pas de mise, il faut bien qu'il continue le Corenne. Un pas de plus pour la gloire de l'Impératrice... et de ceux qui accomplissent leur devoir en première ligne.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
"Le Tarabon... ou irez vous ensuite?"
Une fois ce royaume et la plaine d'Almoth conquis, nous irons vers le Nord, dans ce pays qu'on appelle Arad Doman, car le Sud ne nous offrirait que peu en comparaison. Nos espions -des Chercheurs comme vous le savez- nous ont d'ailleurs rapporté qu'une puissante Nation se trouve au Sud Est. Son nom nous a été confirmé comme étant Amadicia. N'oublions pas non plus les îles Atha'an Mieres qui ne sont pas encore sous notre contrôle, telles l'Aile Jafar, ou plus éloignée, l'Aile Somera. Nous prendrons l'Aile Jafar, à l'Ouest du Tarabon, et ceux de Falme prendront l'Aile Somera, dont l'île de Cantorin, avant tout autre chose.
Enfin tout cela est bien loin dans l'avenir, une conquête ne se fait pas en quelques jours. Et il faudra d'abord consolider nos positions afin d'éviter d'être morcelé.
Nous continuons notre marche sur le pont du navire. Je laisse un moment de silence, espérant qu'elle lance la conversation sur autre chose que le Corenne à proprement parlé. Jours et nuits je ne pense qu'à ça, parler d'un autre sujet ne me ferait que le plus grand bien.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Sa question me fait lever un sourcil. Je me la suis moi-même déjà posé maintes fois ; la réponse fut toujours semblable à celle que je donne à la Dame Amalia :
Ma place est ici, parmi ces hommes et ces femmes courageux que sont les Hailènes. Mon devoir passe avant tout autre chose Dame Amalia. Peut-être même ne reverrai-je jamais le Seanchan? Qui sait ce que l'avenir nous réserve?
Pensée: Tout ce que je sais, c'est que mon avenir est ce continent à conquérir, non le Seanchan où je n'ai aucun rôle à jouer.
Je m'arrête alors, et me tourne vers la Puissante Dame, lâchant son bras.
Et vous, Haute et Puissante Dame, le Seanchan vous manquera-t-il?
"J'ai dit au revoir au Seanchan il y a quelques temps déjà. Je n'y ai pas laissé grand chose.* Une partie de ma vie, morte et enterrée quelque part au fond de moi* Mes questions se portent plus sur le Tarabon. Vous n'y resterez pas, mais mes prochaines années se joueront là-las."
Ce n'est pas un rôle glorieux. On ne chante pas les hauts faits d'un rouage, d'un échelon. Ce nouveau pays au nom exotique m'intrigue. J'ai certes obtenu des renseignements, officieux comme officiels. Mais en vrai... Aucun retour ne me sera possible. Et c'est tant mieux. Je sais pourquoi je suis partie.
"Je m'interesse plus à l'avenir qu'au passé. Je soutiendrai le Corenne au Tarabon. Un rôle bien différent du votre, je sais.* je ris doucement, presque malgré moi. Puis le regardant droit dans les yeux* Je prendrai soin de vos conquètes, commandant!"
Voilà un homme énergique. Tant que ses interets correspondent à ses devoirs, nous pourrons peut être nous entendre.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
"Je m'interesse plus à l'avenir qu'au passé. Je soutiendrai le Corenne au Tarabon. Un rôle bien différent du votre, je sais. Je prendrai soin de vos conquètes, commandant!"
Je souris, et plongeant mon regard dans le sien, lui dis :
Je n'en attendais pas moins de votre part. Vous saurez vous montrer digne de votre fonction, j'en suis certain.
Je recule alors d'un pas pour la saluer ; une révérence bien plus marquée que celle d'avant notre petite conversation.
Je vais devoir vous quitter désormais, Dame Amalia, je n'ai guère plus de temps à consacrer au bavardage si près de notre départ. Que la Lumière vous garde. Gloire au Seanchan et à l'Impératrice, puisse-t-elle vivre éternellement.
Puis, lui tournant le dos, je rajoute sans aucune nuance d'ironie :
Nous nous reverrons bientôt, je l'espère.
Puis je quitte le pont, rejoins très bientôt par des sous-officiers, puis par mon valet qui m'informe que Yarine est prête à me recevoir. Sans perdre de temps, je monte dans ma voiture jusqu'à mon Palais, où la Maîtresse-des-Navires m'attend.
Elle se lève lorsque j'entre dans mon bureau. Après un court instant de silence où nous nous affrontons du regard, je lui indique de prendre place avant de m'assoir moi-même. J'en viens vite au coeur du sujet :
Comme vous le savez, la deuxième partie de l'Armée Toujours Victorieuse *j'insiste bien sur ces mots* va quitter Tremalking dans deux jours. Une garnison restera ici, pour la sécurité de l'île.
J'ai plusieurs points à aborder avec vous avant le départ ; nous n'avons pu discuter assez à mon goût jusqu'à présent.
Le premier concerne les Atha'an Mieres qui partiront avec les Hailènes, dans l'idée de cette alliance que nous formons peu à peu et pour laquelle il est nécessaire de se battre, en tant que dirigeants des deux peuples en question. En effet, je demande au Peuple de la Mer un soutien de la moitié de ses navires stationnant au port, et donc de la moitié de ses marins pour en former l'équipage. Ils serviront uniquement au transport de vivres, et en aucun cas je formerai un corps de combats Atha'an Miere. Je ne souhaite vous faire prendre part à une guerre qui ne vous regarde pas.
J'attends sa réaction avant d'en venir au second point.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine est assise depuis ce qui lui semble des heures dans son ancien bureau lorsqu'enfin le commandant Tarlic daigne arriver et la recevoir. La convoquer pour la faire attendre des heures!
Après une longue attente entourée de ces envahisseurs et à voir passer leurs sul'dams avec nos pourvoyeuses enchainées il daigne enfin la rejoindre. La Maîtresse des Navires se lève et l'affronte du regard.
Non. Nous ne sommes pas enchaînés. On ne nous enchaîne pas. Rapidement il s'assoit et aborde le sujet crains par la maîtresse des navires.
Tout d'abord son coeur fait un bond de joie. Enfin cette armée va quitter l'île même si une garnison demeurera. Yarine range cette information dans un coin de son cerveau pour en discuter avec son maître des lames, plus tard.
Mais la deuxième partie de son discours ne lui plaît pas autant.
Le premier concerne les Atha'an Mieres qui partiront avec les Hailènes, dans l'idée de cette alliance que nous formons peu à peu et pour laquelle il est nécessaire de se battre, en tant que dirigeants des deux peuples en question. En effet, je demande au Peuple de la Mer un soutien de la moitié de ses navires stationnant au port, et donc de la moitié de ses marins pour en former l'équipage. Ils serviront uniquement au transport de vivres, et en aucun cas je formerai un corps de combats Atha'an Miere. Je ne souhaite vous faire prendre part à une guerre qui ne vous regarde pas.
Yarine reste un instant muette devant ce que proclame le commandant. "l'alliance que nous formons peu à peu" vraiment! D'une voix qu'elle tente de rendre la plus froide possible mais qui s'enflamme peu à peu elle réplique.
Vous parlez d'une alliance entre nos peuples. Vous déclariez que nous garderions une certaine indépendance. Or c'est là une véritable réquisition que vous ordonnez! Même si ils ne servent qu'au transport des vivres, ils riquent tout autant que les vôtres d'être touchés par votre adversaire et si vous perdez trop de navires, ne seront-ce pas les nôtres qui les remplacerons? Vous déclarez ne pas vouloir nous fairep rendre part à une guerre qui ne nous regarde pas. Belle déclaration! Mais totalement contredite par vos actes. Dès le moment où un seul navire de l'Atha'an Miere vogue avec les vôtres, c'est notre peuple tout entier que vous embriguader et qui subira des représailles si votre armée invaincue subit une défaite.
Vous nous avez accordé le droit de poursuivre notre commerce et nos otez la moitié de notre flotte. Avec vos mesures nous serrons chassés de la totalité des ports à coup de flèches incendiaires pour participation à votre invasion!
La maîtresse des Voiles en est là quand elle se rend compte qu'elle s'est levée et commence à crier. Elle se rassoit bouillante de rage et affronte son adversaire du regard.
RP off: en relisant les post de Yarine je me suis apercue qu'ils étaient tous à la troisième personne. dans un soucis de cohérance et de continuité sur ce multi intra-comm, je modifie cela dans mon post. Le contenu reste le même
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
[d10]
Mes mains sont crispées sur les accoudoirs de mon fauteuil, mes genoux tremblent et ma mâchoire me fait mal tant je la serre. J'essaye en vain de garder mon calme et, une fois son discours terminé, je me lève à mon tour, lentement, et m'appuie sur le bureau, approchant mon visage du sien.
Pensée: Cette femme est butée! Aucune coopération n'est possible avec elle. Tant pis, elle sera mise hors jeu... Le moment venu.
Déserrant enfin les dents, je lui dis tout bas, presque dans un murmure :
Vous ne comprenez rien... Vous vous obstinez. D'abord vous appelez notre Corenne une invasion. Ce n'est pas ainsi qu'il faut le voir. Savez-vous qu'elles sont mes intentions? Qu'elles sont les intentions de l'Empire Seanchan? On veut unir ce continent comme il le fut sous Artur Aile-de-Faucon pour en faire un puissant Empire, paisible, à l'image du Seanchan. Ces terres sont déchirées par la guerre et l'Ombre s'immisce partout -ne me dîtes pas le contraire, le plus mauvais des espions n'aurait su rester aveugle à ceci-. Oui, il faudra pour arriver à notre but faire la guerre nous aussi. Et plus vite nous trouverons des alliés sensés, plus vite notre plan verra le jour.
Je m'arrête quelques instants.
Pensée: C'est la dernière carte que je peux jouer contre elle...
Puis je reprends, toujours dans un presque murmure :
Nous allons réquisitionner -si tel est le mot que vous souhaitez utiliser- la moitié de vos navires et marins. Je vous le dis juste, je ne demande pas votre avis.
Ensuite, je souhaitais vous demander de partir en tant que ambassadrice de notre alliance pour les autres îles Atha'an Mieres, afin qu'aucun nouveau combat n'est lieu entre nos deux peuples. Mais vu votre niveau de coopération, je pense revenir sur ma décision. D'autres que vous -des Atha'an Mieres qui ont les yeux ouverts- seront chargés de cette mission.
Alors que je commence à me diriger vers la porte, je me retourne pour lui adresser ces derniers mots :
J'ose espérer que vous vous montrerez à l'avenir plus coopérative. Le Seigneur Doroibet, qui sera à la tête de la garnison de Tremalking, n'est pas aussi patient que moi.
Je sors alors.
Pensée: Rien ne s'est passé comme je l'espérais. Je ne peux laisser cette femme derrière moi, elle est trop dangereuse.
Tout en marchant, j'ordonne à mon valet d'aller trouver le Seigneur Doroibet et de lui dire de se tenir près à m'accueillir.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Après le départ de Tarlic Yarine reste assise quelques instants terrifiée par son audace.
Qu'ai-je fais? Je viens de sceller notre destin. J'aurais dû louvoyer, temporiser et finalement accepter sous certaines conditions. C'est la survie même de l'Atha'an Miere qui est en jeu. Pas mon stupide honneur!
Elle se lève et sans soucis de sa dignité se précipite derrière le commandant.
Commandant Tarlic! Commandant Tarlic! Attendez un instant.
Elle réunit péniblement son souffle et entreprend de convaincre Tarlic.
Comprenez moi s'il vous plait! Je suis prête à collaborer avec vous. Je ne dis pas que je ne demande que ça mais depuis que vous êtes arrivés j'ai eu temps de me faire une raison mais tout cela va trop vite pour moi.
J'ai été élue Maîtresse des Navires dans un climat de paix, non de guerre. Je suis une marchande pas une politicienne et j'ai du mal à me faire à ce nouvel état de fait. Il me faut du temps et tout ceci a tendance à me rendre nerveuse et irritable. Je n'ai jamais prétendu être une femme aimable et facile à vivre.
Je me suis emportée, certes mais dans l'intérêt de mon peuple. C'est la peur pour les miens qui m'a poussé à vous apostropher de la sorte. Je n'ai pas employé les bons arguments je le sais, parce que je connais la faiblesse de nos bateaux.
Ils sont taillés pour la vitesse mais ce qui leur donne cette vitesse c'était nos pouvoyeuses de vents. Marins et pourvoyeuses cohabitent depuis la Destruction pour faire voguer ces navires. Vous nous avez ôté nos pourvoyeuses, et ce faisant, c'est comme si vous aviez oté nos voiles et nos rames. Combien de temps va il falloir pour que les équipages s'habituent à cela et réussissent à pallier cette absence?
Je ne demande pas que vous abrogier cette... mesure dont vous nous parliez mais nos navires ont besoin des pourvoyeuses! Vous les avez pris pour damanes,je le sais mais ne pouvez-vous continuez à les employez sur les navires pendant un temps au moins? Sinon je ne sais combien de nos navires sombrerons car rendus malhabiles. Nous avons besoin de temps pour les adapter. il n'y a pas de barre l'avez vous remarqué? C'est parce que les pourvoyeuses tenaient lieu de barres. Ne nous otez pas nos barres ou ces vaisseaux ne vous servirons à rien!
Elle s'arrète hors d'haleine et quète le regard du commandant pour lui montrez sa sincérite. Pourvu qu'il l'ai comprise. Qu'il comprenne que son souci de son peuple seul l'a amenée à se révolter. S'il acquiesse, elle pourra continuer.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Je m'arrête quand la voix de Yarine m'interpelle :
Commandant Tarlic! Commandant Tarlic! Attendez un instant.
D'un signe de la main, j'ordonne aux gardes de la laisser passer. Elle reprend alors son souffle avant de se lancer dans un nouveau discours. Celui-ci n'a rien à voir avec le précédent.
Elle ferme enfin la bouche.
Pensée: Serait-ce de la sincérité que j'aperçois dans ses yeux?
Je réfléchis quelques instants, posant sur elle un regard dur, sévère.
Enfin vous décidez d'être raisonnable. Un premier pas vers ce plan d'unification dont je parlais tout à l'heure...
Ce n'est pas votre collaboration que je souhaite, mais celle de tout votre honorable peuple.
Je marque une courte pause, puis reprends d'une voix encore plus ferme si cela se peut :
Vos navires auront à leur bord sul'dams et damanes, anciennement Pourvoyeuses-de-Vents. Ils retrouveront ainsi leur barre. Et n'oubliez pas Yarine, le Pouvoir est dangereux et doit être enchaîné!
Allez ordonner la réquisition de la moitié de vos navires et de vos marins, et qu'ils y chargent des vivres le plus rapidement possible. Le départ est proche.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Encore haletante, Yarine acquiesse à l'ordre du commandant seanchan. Ce n'est pas le moment de se rebeller et de déclarer que ce n'est pas ma tâche de faire cela. Comprenant qu'elle ne peut obtenir plus elle s'incline et se prépare à repartir.
-Merci. si vous avez besoin de moi avant le départ, vous savez où me trouver.
La maîtresse des Navires fait demi-tour et se dirige vers le port, réfléchissant à ce qu'elle va déclerer aux maîtresses des voiles.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine se dirige à grands pas vers le port en entrainat son maître des lames au passage.
Elle envoie tous les gens qu'elle rencontre prévenir les Maîtresses-des-Voiles et les Maîtresses-des-Vagues de venir la rejoindre sur son vaisseau, sans leurs maîtres du fret et de l'épée. Seules. N'agacons pas l'ennemi.
Une fois à bord elle attends que celles-ci arrivent en écrivant quelques messages. Une heure plus tard, toutes sont là.
-Mesdames je suis heureuses de vous revoir. Je quitte à l'instant le seigneur Tarlic et voici ses ordres: la moitié d'entre vous -j'ai dréssé une liste que j'espère juste- va partir avec l'envahisseur. Nos vaisseaux transporteront des vivres pour eux.
Je sais que cela vous déplait tout autant qu'à moi. Mais nous n'avons pas le choix ou nos libertés seront encore réduites. J'ai cependant obtenu que nos pourvoyeuses des vents nous soient rendues pour le voyage. Sous la conduite des sul'dams elles mènerons nos bateaux à bon port. C'est tout ce que j'ai pu obtenir pour le moment.
L'autre moitié de la flotte restera ici immobile. Nous devons faire les modifications nécessaires à nos bateaux et j'espère que cela prendra longtemps.
Elle s'interromp et laisse le temps aux femmes qui sont devant elles de protester. Une fois le silence revenu elle reprends.
-Je prèfère collaborer que nous amener à la ruine mesdames. Nous n'avons pas le choix. Mais c'est mon choix d'agir ainsi. *Pourvu qu'elles comprennent.* Voici la liste de celles qui doivent partir. Si il y a un problème, procéder à des échanges et annoncer les moi.
Jeneve, Cindaya, Treya et Ataroa, je voudrais vous parler, suivez moi.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Le Seigneur Doroibet
Je suis assis à mon bureau et feuillète les dernières instructions que le Commandant Tarlic vient à l'instant de m'apporter. Encore une vingtaine de pages, que je peux rajouter aux 50 autres que j'ai reçu il y a quelques jours.
Pensée: Le Commandant Tarlic veut que tout soit parfait. Il veut tout diriger, tout contrôler. Il consacre 5 pages complètes à cette Maîtresse-des-Navires, Yarine. Je ne comprends pas pourquoi il fait preuve de patience avec elle! Il me dit de la surveiller... On ferait mieux de l'emprisonner! Elle est une perte de temps que je ne souffrirai sûrement pas une fois le départ du Commandant...
Je repousse les documents de Tarlic vers le seul coin libre du bureau.
Pensée: Vivement que je possède les appartements les plus grands du Palais!
Je me lève finalement, puis après avoir donné deux/trois ordres à un sous-officier qui restera en garnison, je viens m'appuyer sur le bord de la fenêtre, observant cette immense statue tenant une sphère, visible au loin. J'ai bien l'intention d'étudier ceci de plus près...
Je me perds peu à peu dans mes rêveries, me voyant déjà maître de cette île.
Convoquée par la Maîtresse-des-Navires, je rejoint son bateau avec les autres maîtresses des Voiles. Après une assez longue attente elle daigne enfin nous annoncer l'object de notre réunion.
Obéir à ces envahisseurs! Jamais! Je me refuse à servir de convoyeur de nouriture à ces gens venus d'au delà des mers. Il est impensable que nous renoncions ainsi à notre liberté. Ils ont emprisoné Resay et détruit Andron et ils veulent que je les serve?
Nous serions nous trompées en élevant Yarine à la dignité de Maîtresse des Navires?
A peine Yarine à-t-elle fini son discours que je m'approche d'autres du même avi que moi pour émettre une protestation.
Jeneve, Cindaya, Treya et Ataroa, je voudrais vous parler, suivez moi. [rouge]
Intrigée, je suis les trois autres femmes dans les quartiers de Yarine.
-[rouge] Mesdames je serais bref. Je suis obligée de faire avec ces envahisseurs et decollaborer avec eux. C'est cela ou la prison ou la mort je le crains. Vous êtes priées de rejoindre la flotte qui prendra le départ d'ici peu. Mais je vous confie à toutes quatre une autre mission. Ces lettres que je vous remet sont destinées à Liliana, de Mayenne. Elle est proche de la Première et pourra peut être nous obtenir un soutien sur le continent. Ou du moins il sera connu que nous sommes sous servitude et non point des alliés de ces Seanchans.
Je souris à l'ordre de mission. Finalement nous avons choisi la bonne maîtresse-des-Navires. Ce ne sera pas une poupée qui danse aux ordres des envahisseurs.
-J'accomplirais la mission que vous m'avez confiée, Maîtresse-des-Navires. Nous nous échapperons le plus rapidement que nous pourrons.
Mes trois compagnes et moi nous regardons. Il y a peu de chances que nous nous en sortions toutes intactes.
Une fois un plan mis au point, je rejoint mon navire pour préparer le départ. J'ai quelques dispositions à prendre. Comme envoyer quelqu'un chercher quelques herbes chez celles qui soignent Andron.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
* Vélinda*
Le couperet tombe. Une partie de nos navires devront suivre l'armée seanchane et collaborer. Pas d'autre choix? Vraiment. A t'on seulement essayé? Cette Yarine n'a donc aucune personnalité, pour s'abaisser dès le premier jour devant l'envahisseur. Et nous devrions les aider, en plus. Plutot mourir...
Une murmure: ce n'est pas possible.
Une boule de colère noire se forme au niveau de ma gorge alors que je prends la liste des vaisseaux réquisitionnés. Le mien y figure. Je pense à mon équipage, à Neyra, la jeune pourvoyeuse des vents. Asselma, une autre maîtresse des voiles voit aussi son bateau réquisitionné. Elle a l'air sous le choc.
"Si celà peut sauver des vies, nos vies",me dit-elle
"Mais jusqu'à quand... C'est fini, crois tu? Je ne le pense pas."
Yarine parle avec 4 maîtresses des voiles. Je vérifie, elles font partie de la liste. Quand elle se représente devant nous, les questions fusent. A mon tour, je prends la parole, d'une voix passablement énervée:
" Quand daignent-ils nous rendre nos pourvoyeuses? Et qui reste maître à bord, nous, ou un de ces chiens à qui nous devrons obéir en toutes circonstances? Bref, devrons nous en supporter beaucoup à bord?"
Aider ces gens à faire subir à d'autre notre sort. J'en ai froid dans le dos. Mais au moins, je reste sur mon vaisseaux, dans la mer.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine ressort de la cabine avec les quatres Maîtresses-des-Voiles qu'elle a désigné pour cette périlleuse mission.
Aussitôt les questions fusent.
*Il est temps d'afronter leur colère.* C'est Vélinda qui attaque la première. Je m'y attendait.
Nous ne récupérerons nos Pourvoyeuses qu'au moment du départ. Ils ne nous laisseront pas les approcher d'ici là. J'ai une liste de pourvoyeuses et de leurs anciennes affectations. Je vais la transmettre à celui que Tarlic à désigné pour s'occuper de l'île. Vous restez maîtres sur vos navires, tout en obéissant à leurs ordres. Quand à leur présence à bord... cela dépendra du moment, de votre obéissance à leurs ordres...
Maintenant je voais vous laisser. Je rejoint le successeur de Tarlic pour discuter de cela. Effectuer les réparations nécessaires et préparez vos cales pour les réserves d'eau et de nouriture.
Seanchan(e) - Rendons justice a la vérité. - Ira, je t'aime. - multi Alias de Kyr
Les morath avaient recu l'ordre d'abattre les abris pour qu'ils ne servent pas de squat pour le Peuple de la mer.
Il avait été convenu que des morath resteraient sur place pour maintenir l'ordre et servir de relais aux messages avec le continent. Ceux qui rempliraient cette tache avaient été tirés au sort parmis les to'rakens.
Les rakens étaien tous destinés a partir.
Les 3 chefs qui restaient tenaient conseil pour établir les derniers points strategiques et attendaient le signal du commandant Tarlic avec lequel ils partaient.
Une énième fois, Tanaquyll verifia une corde dans la cale. Une fois de trop, mais sont énervement etait à son comble.
"Raa, saleté de corde, tu va te mettre en noeud, oui?"
Un frolement, et elle sentit deux mains sur ses épaules; une descendit, lentement, facile.
"Pas maintenant, Nandras, s'il te plait. Vélinda ne va pas tarder, et on saura enfin les décisions de Yarine."
L'homme haussa les épaules, patient, avant de prendre la fameuse corde dans ses mains, et de la ranger tout en haut.
L'attente ne devrait plus être longue...
Comme pour confirmer ces paroles, du bruit se fit entendre sur le pont, des sifflets retentir. Les deux jeunes gens se précipitèrent en haut. La plupart de l'équipage était déjà rassemblé autour de la Maîtresse-des-voiles et chacun pouvait voir la colère qui déformait ses traits. Quand tous furent là, Vélinda commença:
"Mauvaise nouvelle les amis, Yarine est pire que je ne le pensais. Elle a accepté la collaboration avec les envahisseurs et la réquisition des vaisseaux. Le notre est sensé convoyer des vivres pour nos geolliers. Je ne sais que penser. La seule bonne nouvelle, c'est que Neyra nous sera rendu, avec une bonne femme qui la tiendra en laisse, comme un animal. Si personne ne s'attend à ce qu'on réagissent, c'est qu'ils sont tous stupide"
Le maître du fret essaya d'endiguer ce flot de colère, mais, d'un geste, elle lui indiqua sa cabine. tout deux disparurent, laissant l'équipage digerer le choc.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Après la réunion, Yarine quitte son navire sans écouter les doléances de ses capitaines.
Que vouulez vous que je fasse? J'ai affaire à un envahisseur, je ne peux pas lui donner des ordres! Je ne peux que subir en tentant de protéger mon peuple, vous protéger. Traversant le port elle rejoint son ancienne demeure maintenat occupée par l'ennemi et rejoint celui qui a été désigné pour diriger Tremalking. Pourvu que celui là sois plus acomodant que Tarlic. Mais elle est décidée. Pas d'éclats avant le départ.
Elle arrive enfin devant les bureaux de ce Doroibet et demande aux gardes à le voir.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
[RP off : annonce]
Par soucis de clarté et pour ne pas embrouiller les temps du RP, la déclaration qui précède le départ pour Tanchico va se faire dans le topic Tanchico (RP), soit deux jours après cette discussion entre Yarine et Doroibet qui continuera, parallèlement, ici.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine entre lentement dans le bureau de celui qu'elle va devoir cotoyer et avec qui elle va devoir louvoyer pour conduire l'Atha'an Miere vers le meilleur chenal.
Elle entre et s'incline pour montrer son obéissance. Peut importe qu'on dise d'elle qu'elle a trahit et s'est agenouillée devant l'occupant. Pour le moment il convient de sauver le navire en détresse. Cependant elle refuse ce rituel dégradant de baiser le sol et se relève rapidement.
-Seigneur Doroibet c'est bien cela? Je venais pour parler des dernières dispositions à prendre avant le départ de votre supérieur.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine a un fin sourire. cet homme semble plus accomodant que le commandant Tarlic
- Quelques questions à vous poser. Tout d'abord je suppose que votre manière de diriger l'île sera différente de celle du seigneur Tarlic. Comptez vous renforcer certaines mesures? En atténuez d'autres? En quelle mesure serais-je associée avec votre commandement?
Ensuite votre commandant parlait de m'envoyer en... ambassadrice vers nos îles que vous n'avez pas encore atteintes. Qu'en sera-t-il?
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Le Seigneur Doroibet
[bleu]Ma manière de diriger cette île ne sera guère différente de celle du Commandant. Plus exactement, je vais continuer la politique qu'il a commencé à mettre en place ici. Je vais oeuvrer à la construction de ce que l'on pourrait appeler une alliance entre nos deux Peuples, comme il aurait voulu le faire lui-même. Pour cela j'aurais besoin de vous, Maîtresse-des-Navires, car vous êtes à la tête de l'Atha'an Miere.
Je rapproche les consignes de Tarlic, les parcours rapidement du regard. Je continue alors :
Certaines mesures seront atténuées, le moment venu. Quand on pourra avoir confiance en vous, vous serez autorisés à reprendre le commerce dans son ensemble. Vous ne serez plus limités à la pêche aux abords de l'île. Le moment venu.
Pensée: Soit lorsque nous aurons consolider nos positions sur le continent.
Vous faites bien d'aborder le sujet de l'ambassade pour les autres îles Atha'an Mieres. Il est important qu'il n'y ait plus de combat entre nos deux Peuples. Par contre, vous n'y serez pas envoyée, d'autres que vous le seront. Le Commandant m'a donné une liste.
Je la tends à Yarine, attendant une réaction de sa part. Je connais chacun de ceux qui formeront cette ambassade, car ils sont parmi les plus coopératifs de l'île.
Maîtresse-des-Navires de l'Atha'an Mieremulti intra-comm
Yarine hoche la tête. Rien d'étonnant après ses éclats de tout à l'heure. Elle prends la liste et regarde les noms. La plupart ne l'étonnent guère mais quelques noms lui arrachent un froncement de sourcil. Elle ne pourra pas conter sur autant de monde qu'elle espérait. Et que deux maîtresses des vagues fassent partie de la liste...
Il lui faudra donc jouer serré et collaborer de manière efficace pour avoir leur confiance. Elle ne peut plus se permettre le moindre écart si elle veut protéger son peuple.
-Je vois. Il n'y a donc plus qu'a attende que la flotte parte dirait on.
Vierge de la lance qui distille et pête une durite à l'occasion
Les trois equipes laissées a terre enrageaient de ne pas avoir accompagné les autres sur le continent.
Les 6 morat'raken et 3 morat'to'raken tournaient en rond a terre lorsqu'ils n'effectuaient pas leur ronde au dessus de l'île.
- Au moins, qu'ils la lancent cette ambassade !
Ils avaient déjà tiré au sort l'équipe qui pourrait enfin voir du neuf en accompagnant l'ambassade. Les autres devaient attendre que Falme et Tanchico soient conquis pour être relevés par deux autres équipes.
D'ici ils devaient transporter les rapports, surveiller l'horizon et veiller sur leurs bêtes.
Bien sur ils étaient très bien installés, les bêtes aussi et avaient beaucoup de place mais l'inaction leur pesait.
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Cela faisait bien une semaine que la flotte était partie pour Tanchico. Elle avait déjà dû contourner l'Aile Jafar, ensemble d'îles Atha'an Mieres, et dans quelques jours tout au plus elle serait à Tanchico, alors que les autres devaient être arrivés à Falme.
Au port de Tremalking, des navires du Peuple de la Mer semblaient prêts au départ. Sur leur pont s'affairaient marins Atha'an Mieres et soldats Seanchans...
Co-resp. de la Comm. des Seanchans. [small]De retour! Pour vous jouer un mauvais tour... Multimégalo - Kror[/small]
Le Seigneur Doroibet
[bleu]Droit comme un i, je regarde les trois navires atha'an mieres quitter le grand port de Tremalking. A bord de ceux-ci, 4 seanchans pour 1 membre du Peuple de la Mer, dont un couple sul'dam/damane sur chacun. C'est un risque que le Commandant Tarlic s'est dit prêt à prendre dans les rapports... En effet, bien que les Atha'an Mieres choisis pour former cette Ambassade soient parmi les plus coopératifs de l'île, les risques de soulèvement à l'Aile Jafar comme à l'Aile Somera sont importants, même si ce serait on ne peut plus stupide de leur part...
Finalement je me retourne, monte dans ma voiture tirée par deux imposants grolms[i] et pars en direction du palais, jetant juste un dernier regard amusé à la Maîtresse des Navires, Yarine, immobile sur le port, de l'amertume lisible sur son visage.