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A la recherche de l’Amyrlin perdue (RP)
(Sujet créé par Servante de la Nuit l 16/09/04 à 12:00)
L’absence de Méliane se prolongeant au-delà des critères jugés admissibles par la Tour pour remplir la tâche qu’elle s’était assignée en secret, quelle qu’elle fut, certaines autorités à Tar Valon décident de lancer une enquête sur sa disparition.
Cette mission est difficile car non seulement il ne subsiste que peu d’indices sur la disparition de l’Amyrlin, mais, en outre, une discrétion absolue est nécessaire, la Tour n’ayant jamais rendue public ni même admis l'abscence de sa gouvernante.
Je me reveille en sursaut.
Des cris, des hurlements, des fers qui s'entrechoquent, des beuglements ... Je suis au coeur d'une bataille.
Je me lève pour découvrir un champ de bataille vide. Pourtant les bruits sont toujours là, puissants. Je reconnais des voix d'hommes, certains demandent de l'aide, d'autres poussent des cris d'assauts pour se donner du courage. Il y a aussi les beuglements horrifiants de trollocs et des aboiements par trop familliers.
Mais où sont-ils ?
Autour de moi, il n'y a que de la terre nue, des tentes d'un campement monté à la hate, des feux éteinds ...
Parfois, une image floue d'homme se matérialise puis disparait. Sa silhouette a à peine le temps de prendre forme que déja les contours s'en estompent.
Je reconnais alors, au loin, planté dans le sol l'étandard des blancs manteaux, à côté de deux autres drapeaux que je ne connais pas.
Puis soudain, sans prévenir, la large stature d'Adrian prend vie à quelques mètres de moi. Il ne me voit pas. Son visage est crispé par l'effort. Il se bat contre plusieurs ennemis invisibles pour moi.
Je m'approche autant que je le peux. Il a l'air fatigué, si fatigué. Du sang coule le long de sa tempe droite. Il fait tournoyer un lourd filet tout en bradissant un trident plus grand que moi.
Mon dieu ! Il ne faut pas qu'ils le blessent ! Je ne peux pas rester ainsi à le regarder se faire écharper. Mais il tient bon, repoussant autant que je puisse m'en rendre compte les assauts de ses adversaires.
Puis, il semble prendre un instant de répit. Il a du combattre à l'extérieure de la mélée et pour le moment, aucun ennemi ne le menaçant directement, il reprend son souffle avant de repartir combattre.
Déja son image s'estompe, mais je ne veux pas la laisser partir. Je concentre toute ma volonté pour figer son image ici. J'ignore s'il s'agit ou non d'une coïncidence, mais sa silhouette redevient nette et alors, pour la première fois, il tourne sa tête vers moi et j'ai l'impression qu'il me regarde.
"mon chéri ..."
J'approche mes mains de son visage, même si je sais que je ne peux le toucher et colle mes lèvres contre sa bouche vaporeuse, intangible.
Un puit sans fond. Je tombe.
Je me reveille en sursaut. Je suis revenue dans la demeure de Daemon.
Il fait déja jour. C'est étonnant. Je me lève, sans tarder, tellement de choses à faire avant le retour de ...
Une ombre vient de passer rapidement derrière moi. Je me retourne, personne.
Où sont les autres ?
Je les cherche en vain dans les pièces attenantes à ""ma"" chambre. Pourtant, les affaires du chevalier sont encore là. Il ne serait jamais parti sans son épée. Que se passe-t-il ?
J'ouvre sans mal la porte de la suite qu'on nous a reservé. Je croyais pourtant qu'elle était fermée. J'erre dans la demeure maintenant famillière. Pas de trace de vie. Les pièces s'enchainent : salons, bureaux, boudoirs, anti-chambres, chambres... Soudain, il me semble voir bouger quelque chose. Je cours vers la forme entre-apperçue. Arrive dans un petit salon feutré et reste attérée en découvrant qu'il s'agit de Daemon. La porte se referme vivement derrière moi.
Il est donc déja là ? Mais ... Qu'a-t-il fait des autres ?
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
-Je garde en mémoire chacune de tes larmes,
Tes sourires aussi sont pour moi autant d'armes
Qui percent ma cuirasse et ravivent mon coeur
Que je croyais défait sous la faux du malheur .
La soie de tes cheveux me revêt de douceur
Et mon corps s'incendie à leur fière rousseur .
Je me noie sans regret dans l'eau de ton regard
Que tu lèves sur moi jusqu'à me rendre hagard .
Le miel de tes lèvres adoucit ma fureur .
Pour la première fois j'éprouve de la peur,
D'être seul à nouveau en de tristes errances,
Car tu m'as enseigné de l'amour les plaisances .
Et je veux ignorer qui tu fus avant moi
Quand un autre que moi provoquait tes émois .
Car tu es née, Sarah, le jour où je te vis
Lorsque d'un seul regard tu me rendis la vie .
Sarah dort contre moi . C'est à peine pourtant si j'ose la serrer dans mes bras . Dort-elle vraiment ? Le poème que je viens de murmurer à son oreille, sous les boucles de la chevelure odorante, je l'ai composé presque sans y penser mais il dévoile beaucoup de moi-même . Trop . J'espère qu'elle dort et qu'elle ne l'a pas entendu .
Daemon a bien du mal à cacher sa surprise. Méliane n'est visiblement pas la personne qu'il attendait.
Que fais-tu là Mel ? Je t'ai liée au TAR pour mieux te surveiller et voila que c'est l'inverse qui se produit ! Hum .... A moins que ce ne soit ton souvenir de moi qui ne te ramène toujours sur mes pas.
"Et bien mon amour. Tu ne peux plus te passer de moi on dirait ? Ce n'est pas plus mal que tu m'ai rejointe, cela me permettra d'attendre en agréable compagnie après tout. Je n'ai que trop peu de temps à consacrer à mes plaisirs personnels lorsque je suis éveillé. Pourtant avec la jeune Ylnaa, j'aurais largement de quoi me satisfaire."
Méliane, presque malgré elle s'avance déja. L'évocation du nom de la jeune fille, lui brule les entrailles de jalousie. Si prêt de Daemon, presque à son contact, il lui est quasiment impossible de lutter contre sa force de persuasion. C'est qu'il est si beau. Elle se blottit contre lui, s'apprêtant à goûter ses caresses. Mais il la repousse doucement. Il est tendue et inquiet.
Elle aussi a perçu un léger bruit dans le couloir. Quelqu'un vient. Il pose doucement la main contre son front et sans pouvoir lutter elle sent qu'elle devient floue. Elle quitte le monde des rêves.
Le réveil est brusque et fort désagréable.
La rage me submerge. Comment puis-je encore me laisser manipuler par cette ordure ? Après tant d'années !
Il fait encore nuit. Je me lève pour me calmer un peu. Maelyne est assoupie dans la chambre à côté. Aelghir et Sarah dorment l'un contre l'autre.
JustBob, mon dieu que tu me manques... Si seulement je pouvais t'avoir vraiment entre-appperçu tout à l'heure. Si cela pouvait être autre chose qu'un rêve ... La scène correspondait en tous cas aux dires d'Aelghir... Toi, des blancs-manteaux, partis en aventure ... Que fais-tu avec des blancs-manteaux ? Sais-tu seulement qu'ils me tueraient sans aucun état d'âme s'il pouvait me mettre la main dessus dans des conditions "officieuses" et discrêtes ?
Mais c'est actuellement le cadet de mes soucis ...
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Je me lève . Dormir un peu m'a reposé ...
Je frôle des lèvres la chevelure emmélée de Sarah et m'étire . Mes bottes à la main, je passe dans l'antichambre . Là, je m'assieds, me chausse puis me verse un verre d'eau . Je commence à avoir faim, sérieusement faim, mon dernier repas remonte à tellement longtemps que je ne m'en souviens pas . Je ne vois rien de comestible dans la pièce . Daemon a-t-il décidé de nous faire mourir de faim ? Je me dirige vers la porte et actionne la poignée . Elle s'ouvre ... Je l'ouvre et risque un oeil, pas le moindre Trolloc de garde en vue . Bon, je vais chercher les cuisines et en même temps je repèrerai les lieux .
Il est déja tard, j'ai du me rendormir... Un sommeil sans rêve cette fois-ci.
Où sont les autres ?
Je rejoins Maelyne et Sarah mais ne trouve pas de traces du chevalier ...
Bien, j'ai pris ma décision, reste à voir si elles l'a partage. Ensuite, reste à négocier avec le chevalier.
De toute manière nous allons soit mourrir, soit être utilisés comme de dangereux pantins, alors autant combattre, même si c'est pour affronter la mort de façon quasi-certaine.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Je longe un corridor aux boiseries dorées, mince, on dirait ... dorées à la feuille et à la truelle ! Le plafond à caisson est une petite merveille . Il ne se refuse rien le Daemon . Tiens, ça me donne envie de bouter le feu à la baraque ! Mais d'abord le petit déjeuner, enfin petit ... puis trouver un moyen de nous sortir de là avant le feu de joie . Je descends un escalier où deux armées pourraient se battre sans se gêner . Ouais, bon, ce n'est qu'une maison après tout, quatre murs et un toit pour s'abriter de la pluie . Croit pas qu'il va m'impressionner, l'autre réprouvé !
Toujours pas de Trollocs . Tant mieux ! Je préfère manger quelque chose avant de prendre un peu d'exercice . Il me semble ... Mais voui ! je suis la bonne odeur qui me vient de me chatouiller les narines et débouche bientôt dans une vaste cuisine, si vaste que s'il y avait un cuisinier sur place, il enverrait ses consignes à ses marmitons par un courrier à cheval . Là, sur une table, trônent, n'attendant plus que moi, des rôtis, des pâtés en croûte, des tourtes de légumes, du pain encore tiède, une motte de beurre, des oublies et ...
- Gloups ! Mmmmh ! Regloups ! Cronch cronch cronch ! slurp ! recronch ! miam !
ETC ...
Maintenant, faut faire descendre tout ça ! Je n'ai pas longtemps à chercher pour dénicher quelques bouteilles d'un grand vin d'une excellente année que je me fais un plaisir de déboucher et de déguster .
En voilà une que Daemon n'aura pas !
Puis j'entasse sur un plateau un choix de victuailles pour mes compagnes de captivité et je reprends le chemin de l'étage . Avant de grimper l'escalier, je pose mon fardeau sur une marche et m'aventure dans le hall . Glissant un oeil par une croisée,j'aperçois un nombre assez conséquent de ces sales bêtes qui montent la garde autour de la maison . Vu leurs effectis, je comprends pourquoi le réprouvé ou son myrddraal n'ont pas jugé nécessaire d'en laisser à l'intérieur .
J'hausse les épaules . Bah ! On verra bien . L'Amyrlin aura bien une idée . Et nous ne sommes apparemment pas démunis ... j'ai mon épée et Sarah, elle ...
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
1 ère version :
Bigre ! les bougresses ... gnin, gnin, ... ces gentes dames dorment-elles encore ? Par une si belle journée, avec un soleil tant éclatant que ce sera un plaisir d'aller batifoler avec mon épée parmi ces adorables Trollocs sous sa lumière revigorante !!!
Tap ! tap ! tap ! TAP ! [big]TAP ![/big]
Runtudgnu ! Je me suis froissé les orteils contre cette ( censured ) porte sculptée à la m'as-tu-vu ! Et toujours aucune réaction derrière . Zont dû mettre des boules quies !
Je m'assieds à même le tapis et les pieds en éventail, je vide la bouteille que j'avais mise de côté pour Sarah, Méli et l'autre, comment qu'elle s'appelle déjà, ah voui, Maèlyne, ben, à votre santé les filles :
Glou glou glou glou glou glou glou burp ! chuper bon le nectar du Daemon ! Il est des nôôôtres, il a des Trollocs comme les auautres ! PFFF ! Si croit qui va me retenir, ce frimeur, y se fourre le doigt dans le coude jusqu'à l'oeil ! Hi, hi, qu'y m'envoie son ... naffreux Mylldraa ... Mydraal ... enfin l'espèce de chose qu'est tellement laide qui vaut mieux pas qu'elle ait des ... hic... oeils sinon elle mourirait de peur en se guerardant dans un miroir ... Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est le plus beau pour aller danser ce soir ...gnin, gnin ... Houlà, va falloir urgemment que je trouve où qu'elles sont les toilettes
2 ème version :
Dorment-elles encore ? La fatigue de tous ces évènements a eu raison de leur résistance . Il vaudra mieux qu'elles soient disposes car la journée ne sera sans doute pas des plus paisibles .
Je tape à nouveau du pied au bas de la porte délicatement peinte :
Tap ! tap ! tap !
la fille disparue de DS et Méliane<br><i>multi d'Owyn</i>
Voila plusieurs minutes que je suis éveillée, et, tout en contemplant les magnifiques jardins de la demeure à travers la fenêtre, je réfléchis à tout ce qui a pu m'arriver ces derniers jours. J'ai l'impression d'être dans un rêve, et que je vais finir par me réveiller bientôt. Pourtant, tout ceci est bien réel.
Un sentiment nouveau me traverse, quelque chose que je n'avais jamais entrevu. La liberté. Et avec elle, la détermination de ne pas la perdre. Ainsi, je sais canaliser. Je peux devenir une sorcière, une Aes Sedai...et peut-être me venger du Maître. Non, de Daemon puisque c'est le nom que Méliane lui donne. Il faut que je cesse de l'appeler ainsi.
Méliane justement s'approche de moi, me jaugeant du regard, comme à son habitude. J'ai fini par m'y habituer. Visiblement, mon pouvoir est dangereux et elle ne sait sur quel pied danser...Il faut qu'elle apprenne à me faire confiance. J'ai besoin d'elle pour devenir Aes Sedai, et pour sortir d'ici. Une pensée me traverse soudain l'esprit, comme une révélation. Je me tourne vers Méliane.
"Il ne sait pas. Il ignore...ma capacité. Je me souviens qu'Il...non, qu'il m'a faite tester quand j'étais petite, sans succès. Je m'en rappelle, il avait été très déçu à ce moment. Il m'avait battue, longtemps." Bizzaremment, ces souvenirs ne me font presque plus rien à présent. "Est-il possible que celle qui m'a testée se soit trompée ?" Méliane me regarde encore plus intensément. "Non", me répond-elle. "Le test est infaillible." Je sens venir sa question, et j'y coupe court. "J'ignore son nom, et je ne me souviens pas bien de son visage. C'était il y a longtemps." Méliane réprime un grognement d'insatisfaction. "Alors, elle Lui...non, lui a menti. Pour quelle raison ? Je ne comprends pas..."
Aelghir gémit dans son sommeil, visiblement troublé. "Je vais le réveiller", dis-je.
Méliane me retient par le bras. "Attends Sarah. J'ai une question à te poser, avant."
. Là, sur une table, trônent, n'attendant plus que moi, des rôtis, des pâtés en croûte, des tourtes de légumes, du pain encore tiède, une motte de beurre, des oublies et ...
