La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
L'ancien site est a présent archivé pour la postérité et en mode "lecture seule". Vous pouvez consulter l'ensemble du contenu et des anciennes discussions du forum,
mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.
Je me pose doucement sur les Marches, à peu près à mi hauteur. Je ne peux pas d’ailleurs viser plus haut. Pas encore.
J’aime le contact froid et soyeux de la pierre de chéetan sous mes pieds nus. Je devrais venir plus souvent. Mais je ne suis pas très pieux. J’aime bien aussi la vue que l’on a sur la Ruche d’Aguilar. La grande cité se déploie en arc de cercle au pied de la centaine de larges et hauts gradins se hissant jusqu’au temple. Au soleil levant, les alvéoles se teintent de rose et d’or liquide. Les constructions les plus éloignées, celles qui bordent la Mer d’Iskot, sont brouillées par la grisaille de la brume marine et c’est mieux ainsi. Il s’agit des quartiers mal famés de la Ruche, un enchevêtrement d’alvéoles délabrées et de passages insalubres. J’y suis né. J’espère ne jamais y remettre les pieds.
Vayer Asach est déjà là. Ferdiya Lorne aussi. Leur place n’est pas vraiment ici, à la moitié des Marches. Mais on ne peut les taxer de conformisme. Je les ai aperçus de loin, fort reconnaissables à leurs vêtements qui tranchent sur ceux, plus discrets, de leurs voisins. D’ailleurs, les plus proches Aguilarns se tiennent à distance respectueuse d’eux. Et j’ai bien vu qu’ils guettaient ma venue tout en se surveillant du coin de l’œil. Jalousement. Ils attendent que je choisisse avec lequel des deux je veux construire mon nid.
Ferdiya se trouve plus près de moi au moment de l’atterrissage. Elle en profite pour enlacer ma taille et me voler un baiser avant que Vayer ne s’en mêle. Je savoure le goût sucré de ses lèvres puis je l’écarte doucement pour reprendre mon souffle. Je viens tout de même d’effectuer un long vol de nuit. Vayer m’attrape par l’épaule et m’attire contre lui.
- Bon vol, mon poussin ?
- Trop long ! Si j’avais su plus tôt pour la Convocation, je n’aurais pas pris cet engagement. Quoique ! Mille personnes debout pour m’ovationner après mon tour de chant, c’est tout de même agréable.
Je n’aime pas trop qu’il m’appelle « mon poussin », surtout en présence de Ferdiya. J’ai dix-neuf ans passés quand même ! Avec ses vingt-cinq ans et ses ailes immaculées, Vayer Asach se pavane comme un coq de basse cour. De haute cour, devrais-je dire ! Je grogne une vague réponse en secouant mes ailes encore mouchetées de brun pour en faire tomber le givre. Il fait frais, ce matin, et j’ai volé haut pour arriver jusqu’au temple en évitant les encombrements. Il faut dire que huit mille emplumés environ se posant presque tous en même temps, ça fait plutôt désordre. D’un autre côté, le spectacle vaut le coup d’œil.
Vayer m’enveloppe de ses bras puissants, plaquant mes ailes dans mon dos comme si j’avais l’intention de prendre mon essor et d’échapper à son étreinte. Ce qui n’est pas le cas. J’aime la gourmandise de sa bouche sur la mienne. Nous échangeons un long baiser qui exaspère Ferdiya. J’ai toujours mon apparence de mâle mais ça ne le dérange pas du tout.
Je n’ai pas encore choisi. Il faudra bien pourtant que je me décide avant d’avoir vingt ans. Pour le moment, j’entends bien profiter des avantages de l’Androgynie. Auprès de la charmante Ferdiya, je m’essaie à imiter l’assurance de Vayer et ses exploits virils. Lorsqu’il m’entraîne dans sa luxueuse alvéole, c’est la belle Aguilarne qui devient mon modèle. Les alternances de soumission et de domination par lesquelles elle sait si bien me rendre fou de son corps souple, je les expérimente sur lui. La plupart du temps, Vayer me préfère sous mon aspect femelle mais de temps en temps il me veut garçon. J’avoue que la première fois, je n’étais pas trop à mon aise et que j’ai eu du mal à garder mon intégrité masculine. Lui, le spectacle de mon corps hésitant entre les deux sexes l’a plutôt fait rire et sans doute excité.
Je ne sais toujours pas. Il me reste un peu moins d’une année avant de fixer mon choix : devenir femme et vivre avec Vayer au palais ou être à jamais homme pour épouser Ferdiya la Navigatrice. Je ne sais vraiment pas. Je les aime l’un et l’autre. Différemment. J’éprouve une immense tendresse pour Ferdiya. Avec Vayer, c’est plus du ressort de la passion.
Ce dernier me lâche enfin. J’ébouriffe mes plumes puis je lisse de la main mes rémiges sous les regards mi appréciateurs mi scandalisés des Aguilarns occupant les degrés autour du trio haut en couleur que nous formons. Vayer Asach est tout de même le neveu de la reine, son profil de médaille est connu de beaucoup et sa tunique dorée suffit à renseigner ceux qui ignorent sa position sociale. Ferdiya est réputée meilleure Navigatrice depuis Hetfe Xaris. Sa longue robe bleu nuit s’étoile des distinctions récoltées à l’issue de ses nombreuses missions. Quant à moi, Raphèl, je suis en train de me bâtir une solide notoriété grâce à mon talent. Et aussi, soyons honnête, grâce à ma jolie petite gueule. Lorsque j’ai commencé à me produire dans les tavernes et les salles de spectacle de la Ruche, j’ai dû repousser pas mal de fans un peu trop empressés. Je n’avais pas l’intention de me caser tout de suite. Je voulais me consacrer exclusivement à mon art. Mais qui peut résister au superbe duc Vayer Asach ? En tous cas, depuis qu’il m’a pris sous son aile, personne ne se hasarde à me draguer. Seule Ferdiya Lorne reste sur les rangs. Et comme Vayer ne déteste pas la compétition, il la laisse tranquille, s’amusant juste à l’agacer par une attitude protectrice à mon égard.
Je passe mes longs doigts de musicien dans mes cheveux noir corbeau pour démêler quelques nœuds puis lève la tête vers le haut des Marches et vers les colonnes fuselées soutenant le dôme doré. Le temple resplendit dans le soleil maintenant bien éclos. Les piliers légèrement tors sont censés évoquer les arbres originels dans la canopée desquels nos ancêtres vivaient parmi les Anges. Sur le parvis, la reine s’avance, identifiable de loin à ses ailes poudrées d’or et suivie par ses nombreux rejetons. Une flopée de courtisans aussi colorés que des perroquets l’escorte. Le duc Asach devrait se trouver parmi eux. Mais il a préféré se mêler à la foule anonyme par amour pour moi. Mon orgueil s’en trouve agréablement chatouillé.
- Tu connais la raison de la Convocation ? lui demandé-je.
Il hausse les épaules et esquisse une moue d’ignorance.
- Je n’en sais rien, mon poussin.
Je lui envoie une bourrade et il bloque mon poing avec une force incroyable. Ce n’est pas pour rien que la reine l’a nommé Champion, l’an dernier. Soit dit en passant, la royale tante de Vayer apprécie peu, ce n’est rien de le dire, sa relation avec une saltimbanque immature issue des bas quartiers de la Ruche. Mais si c’est lui que je choisis, elle sera bien forcée de m’accepter à la cour. Je devrai porter ces terrifiantes robes pleines de rubans et de fanfreluches mais j’en profiterai pour révolutionner la pesante musique officielle !
- Arrête de m’appeler poussin ! râlé-je.
- Alors épouse-moi, Raphèl ! Tout de suite !
Il plaisante à demi. Dans ses grands yeux sombres, je lis le désir et l’impatience. Il enrage du délai légal que je tiens à respecter. Je pourrais me fixer avant mes vingt ans mais je n’y tiens pas. Mon existence de bâtard vivant plus souvent dans la rue que dans l'alvéole insalubre de mon alcoolique de mère m’a enseigné la saveur de la liberté. Même si la cage dans laquelle il veut m’enfermer est dorée, elle me fait peur. Et puis il y a ma belle Navigatrice. Justement, elle assène un coup sec sur le haut de l’aile droite de Vayer.
- Tu n’as pas le droit ! C’est à Raphèl de décider. Il lui reste encore quelques mois avant l’échéance.
- Il est tellement tête en l’air qu’il risque d’oublier. Tu sais ce qui arrive aux Réfractaires, mon poussin ! me susurre-t-il en passant sa main dans mon dos, entre mes ailes. Le salaud ! Il sait bien quel effet ça me fait ! Entre le plaisir et la fatigue, j’ai les jambes qui flageolent. Je m’assieds sur la marche ocre jaune, aussitôt encadré par mon Duc et ma Navigatrice. Enfoui dans la tiédeur caressante de leurs ailes, je me sens bien. Comme jamais. De ma mère, je n’ai reçu que des cris d’ivrogne, de mon beau-père seulement des coups puis des attouchements lorsque mes plumes ont commencé à virer au blanc et mon corps asexué à hésiter entre mâle et femelle. J’ai déserté le taudis familial pour hanter la rue et tester mes premiers envols. Je me suis vite aperçu que, dans ma donne au grand jeu de la vie, je détenais trois atouts maîtres. D’abord, ma voix qui subjugue les foules, particulièrement lorsque je passe sans transition apparente du registre de ténor à celui de soprano et vice versa. Il me suffit pour cela d’opérer un rapide changement de sexe. Au début, ça a été assez douloureux et désorientant mais je suis vite devenu expert en métamorphose. Ensuite, un corps longiligne et harmonieux entre les parenthèses de mes ailes plus longues que la normale et un adorable visage triangulaire aux grands yeux obliques. Et enfin mes ailes. Personne ne vole aussi vite et aussi longtemps que moi. A part les Navigatrices bien sûr. Cela me permet d’assurer des concerts un peu partout dans les Domaines et d’accroître ma renommée. Sans parler de quelques petits trafics juteux.
Avec ma voix et ma beauté éthérée, j’ai ferré Vayer Asach. Il est tombé raide amoureux de moi au cours d’un concert en plein ciel que j’avais organisé pour mon dix-septième anniversaire. La puissance de mes ailes et mon joli visage androgyne ont à peu près à la même époque séduit Ferdiya Lorne, la glorieuse Navigatrice.
Je ferme les yeux de contentement et entoure de mes bras languides la taille de mon amant et celle de ma maîtresse. Pourquoi faut-il donc choisir entre eux deux ? Pourquoi ne puis-je continuer à être fille avec Vayer et garçon avec Ferdiya ? Quelle fichue Loi que celle qui oblige les Aguilarns à se fixer à l’âge de vingt ans ! La punition qui sanctionne la non-conformité est terrible. Je ne l’ai jamais vu pratiquer mais des frissons agitent mes plumes rien que d’y penser. L’exil dans les Marais Noirs serait presque supportable sans son corollaire, l’amputation des ailes.
- Vous croyez que les Anges viennent dans le Temple quand la reine rassemble les Aguilarns sur les marches ? Est-ce qu’eux aussi obéissent à la Convocation ? demandé-je sans ouvrir les yeux.
- Blasphémateur ! murmure Vayer à mon oreille et il en profite pour m’en mordiller le lobe et me lécher le cou. Je sens mon corps réagir et parviens à bloquer ma transformation. Aujourd’hui, j’ai enfilé une combinaison de vol ajusté et je n’ai pas envie d’y comprimer les rondeurs d’une poitrine qui n’est pas négligeable. J’incline ma tête sur l’épaule accueillante de Ferdiya et l’interroge à son tour.
- Toi qui es au fait de pas mal de secrets, ma belle, tu sais peut-être pourquoi la reine nous a Convoqués ?
Elle enroule une mèche de mes longs cheveux autour de ses doigts et s’en caresse la joue. Elle adore, dit-elle, leur texture et leur parfum. Au bout d’un moment, elle reconnaît :
- Je n’en sais rien, mon trésor. Abaladaya ne m’en a rien dit. Je ne suis pas du Premier Cercle.
Non, mais elle appelle la reine par son prénom. La Navigatrice, messagère en chef de notre souveraine, rencontre cette dernière pratiquement tous les jours. Je suis aimé par deux Aguilarns volant dans les hautes sphères du pouvoir. Bientôt, moi aussi, j’en ferai partie. Et pas seulement par alliance. Mon propre talent me hissera au sommet. Et je gagnerai un nom à accoler à mon prénom.
A la suite d’un nouveau silence, Ferdiya marmonne :
- Il y a une rumeur. Il s’agirait d’une Convocation Judiciaire.
- Mmmmh… Qui a bien pu se laisser prendre ?
Le nez dans les plumes frisées, si douces, de la courbure de son aile, j’entrouvre les yeux et je me délecte du tracé délicat de son profil sur fond de ciel mauve. L’air vif des hauts vols n’a pas encore tanné sa peau. Elle se pare juste d’un hâle doré qui donne envie d’y mordre. Les frisottis du duvet blanc comme neige filtre les rayons du soleil et transforment mon champ de vision en un spectacle onirique. Je fredonne silencieusement les premières paroles d’une chanson qui parlera d’ailes et d’elle, ma superbe Navigatrice. La fatigue et le bien être alourdissent mes paupières et je referme les yeux. Je n’entends pas vraiment sa réponse, quelque chose comme :
- Personne. Pas encore. Arrestation programmée.
Les Convocations Judiciaires sont peu fréquentes. La Ruche est une cité hautement civilisée. La dernière fois que les Aguilarns se sont retrouvés sur les marches pour obéir au royal et incontournable commandement, je commençais tout juste ma carrière. Un pauvre type avait tué par amour, si je me souviens bien. Mais peu m’importe. J’ai rarement l’occasion de me retrouver entre Ferdiya et Vayer, alors j’en profite au maximun. Des pensées égrillardes flottent dans mon esprit agréablement engourdi. Soudain, la voix de la reine éclate au-dessus de nos têtes comme une trompette martiale. L'amphitéâtre que composent les Marches l'amplifie.
- Peuple de la Ruche, ta reine t’a convoqué pour que tu assistes à l’expression de l’inaltérable et sainte Justice. Que les Anges te donnent foi et vérité ! Qu’ils accordent aux ailes de la Loi équité et droiture !
Les Anges… Il paraît qu’ils existent ! En tous cas, je n’en ai jamais vu. Et les deux soldats casqués qui se posent soudain sur la marche où nous nous trouvons n’en sont assurément pas, bien qu’ils soient d’une taille dépassant la normale. C’est un critère de sélection pour la Garde de la Justice et de la Paix Royales. Et les uniformes bleu nuit confirment leur terrible office. Vayer saute aussitôt sur ses pieds. Il devine avant moi la raison de leur présence. Je me lève à mon tour. Ferdiya m’imite. Mais c’est à moi que l’un des deux Gardes tend le Jugement. Je regarde sans y croire le parchemin scellé de noir. Le duc Asach s’en empare avant que je n’aie esquissé un geste. De toutes façons, l’incompréhension et la peur me paralysent. Les Aguilarns qui nous entourent refluent loin de celui que la Justice royale désigne comme criminel. Pourtant je n’ai commis aucun délit, enfin aucun qui ne justifie un Jugement !
Vayer brise le sceau, déroule le parchemin. Les Gardes le laissent faire. Au fur et à mesure qu’il lit, je vois ses yeux s’écarquiller, son teint devenir livide. Je n’ose l’interroger. Je ne veux pas savoir. C’est Ferdiya qui croasse :
- Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi en ont-ils après Raphèl ?
La voix de mon amant est blanche lorsqu’il m’apprend :
- Il est écrit ici que tu es un Réfractaire et que la Loi que tu as bafouée te met désormais au ban de la société.
Incrédule, je me récrie, les prenant tous à témoin, Vayer, Ferdiya, les gens sans visage qui me dévisagent, les Gardes :
- Mais je n’ai pas atteint vingt ans ! Il me reste encore six mois ! C’est une erreur ! Ce ne peut être qu’une erreur !
Vayer secoue la tête. Des larmes coulent le long de ses joues.
- Ta mère, ta propre mère a avoué que tu as en fait bientôt vingt-deux ans.
Ma mère… elle signerait n’importe quoi pour un tonnelet de vin. Mais la trahison qui me blesse le plus, c’est le doute que je déchiffre dans les yeux des deux seuls êtres que j’aime.
- Vayer, ne vois-tu pas que la reine m’a piégé ? Elle a trouvé ce moyen pour nous séparer à jamais. J’aurais fait tache à la cour…
Je jette autour de moi des regards furtifs. Je dispose de si peu de place pour m’élancer. Mais je ne peux attendre sans réagir qu’on me coupe les ailes ! Autant tenter le tout pour le tout…
Je bouscule le duc Asach qui tombe dans les jambes d’un Garde et me mets à courir en oblique pour prendre un peu plus de champ. Je me jette dans le vide. Il me semble d’abord tomber comme une pierre puis les puissants battements de mes ailes me soulèvent et commencent à m’emporter loin des Marches. L’envergure exceptionnelle de ma voilure me donne de bonnes chances de semer les Gardes de la Justice et de la Paix Royales… mais pas la flèche qui, telle un mortel rayon de soleil, vibre et se fiche entre mes épaules.
Je chute…
Texte savoureux ! J'ai pris grand plaisir à le lire, il est bien écrit, il est très original. On sent que le sujet a vraiment été fouillé, même s'il ne sert que de support à l'action, il est effacé. C'est sans importance après tout... En tout cas cette histoire d'androgynité surprend, et est réelement interessante. Enfin c'est mon avis ! je pense que ça peut ne pas plaire aussi. Enfin j'ai beaucoup aimé ce texte, le lecteur est tenu... Mais la fin. La fin est moche. C'est vraiment dommage. Une fin en queue d'poisson ! Bouh ! C'est baclé limite ! C'est vraiemnt dommage. Enfin tant pis, malgrès ça cela reste un très beau texte.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Ben, j'étais juste à la fin des quatre pages, j'ai donc été obligé de mettre un terme brutal à l'existence du personnage. Mais en queue de... poisson ??? Nayla !!! En queue de pie, en queue d'aronde mais pas en queue de pouahsson !!!
Dans un texte plus long voire un roman, j'aurais trouvé une autre fin, c'est sûr.
Très beau texte, je pense que c'est celui que j'ai préféré.
J'avoue avoir eu un peu de mal, au premier abord, à reconnaître ton style, qui me frappe en général dès les premières phrases, mais l'évolution est possitive, de mon point de vue. Les phrases sont plus simples, c'est plus coulé aussi, en tout cas ça s'adapte parfaitement au caractère du personnage et à l'histoire elle-même. Tu manies bien le récit à la première personne en tout cas, j'en avais déjà vu quelque chose dans les Chroniques : on dirait que ta plume s'adapte en fonction du narrateur. C'est peut-être pour ça que je ne t'ai pas reconnu tout de suite, ce personnage est bien différent. Alors, l'histoire : Troublante, et émouvante, même si à la limite pour moi l'action n'a pas tant d'importance; j'étais plus intéressée par le jeu de personnages et la richesse des relations développées tout du long. Et puis l'androgynie... je suis presque jalouse de ne pas avoir eu l'idée !() C'est original et bien amené, c'est je crois ce que j'ai le plus apprécié dans le texte.
Un point négatif, par contre, comme Nayla : La fin. C'est, comment dire... raaah ! Je ne m'attendais pas à quelque chose de bien différent, en fait je ne voyais pas comment tu pourrais terminer en un nombre de pages si réduit. Ce qui ne m'a pas empêchée d'être très déçue. C'est tellement brutal qu'en me repassant le texte, je trouverais ça presque fade en comparaison avec la richesse du récit. Mais pourquoi donc faut-il faire une fin dans ces cas-là ?? Enfin, à part ça, très beau texte, plein de nuances, de couleurs, beau et étrange. Encore bravo à toi.
edit: je précise que c'est une improvisation totale, ce commentaire, je n'ai rien préparé. Désolée.^^
La narration à la première personne est très réussie. C'est facile à lire , les phrases sont courtes vraiment tres plaisant
Ce qui m'a vraiment séduite, c'est le thème de l'androgynie , surtout, et la nature de tes "créatures". Androgyne ailé! Rien qu'à imaginer c'est un ravissement pour les yeux
Bon ben par contre la fin... Comme dit Owyn, pourquoi avoir fait une fin?
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Merci.
Pour la longueur et le style des phrases, je ne pouvais faire trop élaboré puisque Raphel, même fréquentant du beau monde, est issu du bas-peuple.
Quant à la fin, peut-être aurais-je dû le laisser s'envoler et
"Je m'élève au-dessus des cris de rage et de dépit. De stupéfaction aussi... Il est impensable qu'un Aguilarn désobéisse à un ordre de la reine. Ma colère est un moteur puissant qui me porte plus haut encore au-dessus de toutes ces têtes renversées, ces yeux écarquillés, ces bouches grandes ouvertes. Les Gardes s'élancent à ma poursuite mais Ferdiya Lorne elle-même ne parviendrait pas à me rattraper. J'irai dans les marais noirs, de mon plein gré et avec mes ailes... Mais je reviendrai."
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...Chevalier du Haut Verbeex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser
Version director's cut, fin alternative, interviews et discours de remerciements sont disponibles sur le prochain DVD d'Aelghir .
Pas grand chose à ajouter à ce qui a déjà été dit. Mon texte préféré, il m'a vraiment emballé, un souffle vraiment... wahou . Le texte C m'a beaucoup plu également, mais après celui-ci, quand même moins (pas taper ). J'en viens d'ailleurs au premier inconvénient : c'était tellement un bon début de lecture des joutes que j'ai été déçu par la suite, c'est con, on n'y peut pas grand chose, mais bon...
Le style est fluide, ça on a l'habitude, le monde créé est vraiment excellent, y'a de la jalousie, de l'amitié, de l'amour, des possibilités érotiques surmultipliées, du suspens, des personnages étoffés dans les limites du genre, pfiou, plein de trucs quoi.
Et effectivement, la fin... dommage. Je pense que ce texte prend sa place dans mon top 5 des joutes. Je dirais même plus : à quand Convocation 2 ?
J'ai beaucoup aimé l'histoire, et surtout l'écriture, ce désir intense et indécis... Vraiment très bien
Mais alors la fin Je la voyais partir en eau de boudin tout en la lisant Qu'est-ce que j'étais frustrée! Mais je pense que la raison est que j'étais passionnée par ce texte dès le début, parce qu'il est très descriptif et chenchouel ( ), mais surtout, parce qu'on dirait presque le début d'un roman. Donc ensuite, il faut faire vite et trouver une fin. Et même si cette fin est bien trouvée, ben... prout quoi, on aurait bien voulu que ça continue. Ou bien alors, tu aurais pu conclure par quelque chose de plus "prosaïque". L'effet dramatique de la fin m'a semblée, en fait, disproportionnée par rapport au calme envoûtant des trois quarts du texte. Il est réussi, mais n'a presque pas le temps d'être habitable.
Très dommage, mais ce n'est que mon avis. En tout cas, je le répète: très beau texte Aelghir!
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
et
re
Et la nouvelle fin, elle vous paraît comment ?
Edit: ben, tiens, tu as raison Ithilarin... A y réfléchir, je pourrai en faire un roman (en supprimant la fin qui semble-t-il est le talon d'Achille du texte)
Edit: ben, tiens, tu as raison Ithilarin... A y réfléchir, je pourrai en faire un roman (en supprimant la fin qui semble-t-il est le talon d'Achille du texte)
La nouvelle fin est mieux, mais en fait je crois que ce qui me gêne, c'est que ça se finisse si vite. Aussi le roman est une assez bonne idée...'fin moi je dis ça...
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Mon texte préféré, sans conteste! C'est vraiment original (prends-le comme tu veux mais j'ai un moment pensé qu'il était de Nayla, l'originalité étant une de ses caractéristiques je trouve ) et prenant. Et comme on t'a déjà répété que c'était un très beau texte je ne vais pas en rajouter sinon tes chevilles vont finir par enfler (c'est vrai aussi j'ai l'impression de me répéter à chaque joute ). Par contre comme tout le monde (oui j'enfonce le clou ) j'ai trouvé la fin vraiment brutale, mais effectivement je pense qu'il y aurait de quoi en tirer un bon roman
Pourquoi remettre à demain ce que l'on peut faire le sur-lendemain?
Je me suis complètement pris au jeu, je suis rentré dès les premières phrases dans le texte, et ça déjà c’est un bon point! Une histoire bien construite et une façon d’écrire qui reste simple sont les piliers de ce texte qui fait vibrer le lecteur (enfin en tout cas qui m’a fait vibré) d’émotion.
Un suspens bien entretenu, avec évidemment la petite histoire d’amour et le choix qui doit/devra être pris par rapport à ça.
Les personnages sont également très bien développés et je trouve excellente cette idée d’Aguilarns qui ont jusqu’à 20 ans pour choisir leur sexe.
Par contre, et c’est très dommage, le texte abrite aussi bon nombre de fautes! Les plus flagrantes –choquantes même– sont bien sûr du type « demandé-je » ou « râlé-je ». Ca m’a vraiment jeté un froid quand je suis tombé la dessus.
Point(s) fort(s):
L’histoire et sa profondeur.
Point(s) faible(s):
Les fautes d’orthographe et de conjugaison.
Les plus flagrantes –choquantes même– sont bien sûr du type « demandé-je » ou « râlé-je ». Ca m’a vraiment jeté un froid quand je suis tombé la dessus.
Hum...
C'est pas des fautes Kror. Au présent de l'indicatif, quand il y a inversion du sujet, le "e" final devient un "é".
T'imagine un peu "réponds-je" ou "râle-je" ?
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Alors là, franchement, tu me vexes Kror !!!!
Je veux bien de temps en temps laisser passer des fautes d'inattention ou de frappe (quoique si je te frappe, ça ne sera pas une faute ), mais me reprocher des erreurs de ce gabarit ! NON !
l'accent aigu sur le présent sert à éviter une prononciation pénible, ce n'est pas une confusion avec le participe passé. Sinon, quelles sont les autres fautes choquantes ? Désolé mais je ne trouve pas de fautes ou j'ai oublié mes lunettes !
Oui, bon, Owyn, il y a bien les ^, mais je progresse !
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
pauvre Aelghir ^^
Pauvre Kror, plutôt parce que je ne vais plus le lâcher, le misérable ADT et je le forcerai à hurler en frappant sa tête enflée sur le ciment :
" Le chevalier Aelghir ne fait jamais de fautes d'orthographe "
Et peut-être que je démontrerais en sa faveur ma légendaire mansuétude !