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De l'origine des mots et des expressions
(Sujet créé par sylesis l 28/07/04 à 19:32)
Je ne peux pas dire que je sois versé dans cette science, mais je suis très curieux, et toujours prêt à apprendre. Par conséquent, un petit sujet sur l'origine des mots et des expressions ( quelque soit à la langue ) pourrait être intéressant. Enfin je pense.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Don Lope
Pas trouvé mais bien trouvé !
Courbe la tête, fier Sicambre
De l'évèque Rémi à Clovis
qui lui aurait répondu
Cambre le dos, vieux si courbe
Sylesis surtout Maîtres Chiens !
Au Moyen-Age, les nobles portaient des chaussures à longues pointes, les poulaines, la longueur était codifiée : plus on était noble et donc riche, plus on avait le droit d'arborer des pointes longues .Pas très commode pour marcher !
Selon Jean-Jacques Annaud (cinéaste français 1943-?), l'origine de l'expression remonte jusqu'à la préhistoire. Dans son film "La guerre du feu", il fait ainsi dire à l'un de ses personnages féminins (ne riez pas, c'est peut-être votre arrière-arrière-arrière...arrière belle-mère) : "Groumph, beuharrrr tagazok duk duk". Qui a été traduit en VF par ces mots : "Va me tuer un ours blanc, j'ai besoin d'une autre paire de manches". Hormis l'économie de mots dans la version originale, vous aurez noté au passage la référence vestimentaire qui montre l'importance de la mode d'hiver à l'époque glaciaire. Interrogé sur le sujet, Annaud aurait répondu que ses recherches l'avaient amené à supposer que l'expression s'était alors généralisée parmi les chasseurs amenés à traquer des proies difficiles et qu'ils auraient répondu aux questions sur le pourquoi de la chose en disant "tagazok duk duk"; signifiant ainsi que non ce n'était pas leur choix mais que ce que femme veut, femme l'a...même si c'est une autre paire de manches.
Pour être tout à fait complet sur le sujet, on remarquera les similarités avec le monde de la mode actuel qui est resté tout aussi sauvage qu'à l'époque et parfois aussi meurtrier.
Un long moment passe et ce n'est que bien plus tard que l'on retrouve des traces de l'expression dans les écrits notariaux de du second empire. Il était en effet d'usage que les clercs de notaire de l'époque portent des manches en feutrine, destinées à absorber d'éventuelles taches d'encre, dans le double but d'éviter de tacher les précieux actes de vente et de ruiner leur redinguote de travail.
NDLA. En fait, concernant les manches de feutrine, je n'en sais rien mais ça me parait logique. Si vous le savez, écrivez en vous des conneries.
Or donc, Paris à cette époque fut livré à la vindicte du Baron George Eugène Haussmann (1809-1891) qui sous l'instigation de l'empereur Napoléon III (1808-1873) se mit à démolir les petites rues tortueuses héritées du passé pour construire les grands boulevards que nous connaissons aujourd'hui. Ce faisant, il fut nécessaire d'exproprier ou d'effectuer de nombreux transferts de propriété, ce qui bien entendu fit le bonheur des tous les notaires parisiens...mais pas de leurs clercs. Ces derniers, devant rédiger en hâte d'innombrables actes finirent par se rebeller et réclamer non pas la semaine de 50 heures - quelle curieuse idée - mais "une autre paire de manches par mois, car trop c'est trop".
Les pilotes d'aéroplanes auraient pour leur part repris l'expression à leur compte du fait de nombreuses déconvenues lors des atterrissages. On la relève dans les écrits de Raoul-Edouard Badin (pilote dauphinois 1871-1963), inventeur de l'indicateur de vitesse aérienne auquel il a laissé son nom, qui lassé de casser du bois à l'atterrissage (aujourd'hui on dit "se crasher", encore un méfait de l'emprise anglo-saxonne sur le langage) du fait de ne pouvoir juger correctement du vent malgré le nombre impressionnant de manches à air présentes sur le terrain de St Etienne de St Geoirs (Isére, vallée de la Bièvre), décida qu'il fallait "nom de nom, trouver une autre paires de manches, sinon ça va me couter cher en réparations".
Là encore, une difficulté opérationnelle est liée à l'emploi de l'expression.
Certains observateurs de la politique française attribuent quant à eux au chef de l'état J.Chirac (toujours 1932-? et toujours président) la paternité de cette expression. Souvenez vous, en 2003 nombre de ministres ont fait preuve d'une incompétence prétentieuse doublée de mauvaise foi.
NDLA : Je suis d'accord avec vous, il n'y a pas qu'en 2003 que cela est arrivé mais seul cet épisode récent nous intéresse dans le cas présent.
Après avoir pesté toute l'année envers Mme Bachelot et ses gaffes à répétition, le Président pensait en avoir terminé et pouvoir passer des vacances paisibles à profiter des avantages que procure sa situation au sein de la République, cette bonne fille. C'était sans compter sur le thermomètre, ces salauds de professeurs et ces incapables de Ferry et Mattei. Le thermomètre peut être cassé, les professeurs peuvent être sanctionnés mais on ne peut rien contre la connerie.
Bref, l'été puis la rentrée furent meurtriers...
On aurait alors entendu le Grand Jacques lacher dans un soupir désabusé : "Mais c'est pas possible ! Je suis maudit. Après la Roselyne, voilà que je me retrouve avec une autre paire de manches !".
L'expression s'entendrait donc aujourd'hui dans un sens péjoratif mais toujours en relation à des difficultés.
Tiens d'ailleurs, d'où vient cette expressions "Prenez-en de la graine" ?
Cela-dit, pour compléter le brillant article de ce cher DonLope, je tiens à citer ici une hypothèse moins connue si ce n'est d'un milieu très réservé.
L'expression sus-dite, "une autre paire de manches" aurait été reprise par la célèbre courtisane joliment surnommé "la Grande Dudu" (1882-1963) dont l'appétit sexuel était réputé insatiable dans les salons parisiens. Ainsi, on l'aurait souvent entendue déclamer après avoir épuisé ses nombreux partenaires :
"Bordel ! Amenez-moi donc une autre paire de manches !"
J'y avais pensé aussi à cette hypothèse là JB, mais chez moi elle s'appelait Mlle Blanche et c'était une gourgandine fin 19ème. Et puis j'ai hésité et je me suis dit que on avait des mineurs sur le site. Alors je me suis auto-censuré...
Je ferai une version adulte.
Au fait, je trouve l'hypothèse des clercs de notaire très crédible. Il me semble bien que c'est une histoire comme ça la véritable origine.
Mais, il y a bien une hypothèse qui semble aussi envisageable. Celle du célèbre sculpteur Milo (il y a bien longtemps - il y a bien longtemps mais 35 ans plus tard) dont vous connaissez tous la célèbre Vénus.
Or donc, l'histoire nous apprend qu'il ne put terminer l'ouevre qui le rendit mondialement célèbre quelques millénaires plus tard pour la simple raison que son modèle, dont l'histoire n'a pas retenu le nom, l'ingrate, fit une malencontreuse chute dans les escaliers menant au coquet atelier de ce cher Milo. Cruauté du sort, elle se brisa les deux bras, justement les parties qui restaient à être sculptées. Accourant sur le palier, Milo déclama son désespoir :
"Nom de Zeus ! Il me faut absolument une autre paire de manches !"
Ce furent là ses derniers mots car tant d'émotions provoqua l'arrêt aussi brutal qu'impromtu de son fragile coeur d'artiste.
Et c'est ainsi que la Vénus de Milo ne fut jamais gratifiée de ses bras par le sculpteur.
Exxxxxxcellent ! J'y avais pas pensé à celle là. J'ai taquiné un moment l'idée des cul-de-jatte qui à défaut d'avoir des jambes auraient bien besoin d'une autre paire de bras (donc de manches) mais bon...c'était un peu de mauvais gout.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
DL tu es impayable .
Bon, je me régale trop à lire tes délires donc en voici une autre, après tu n'auras qu'à tout réunir et à le publier .
Sur le bout des doigts
C'est une autre paire de manche :
1 ) du latin mancus qui a donné manc, manche en ancien Français vers 1400 : estropié, privé de l'usage d'une main ou des deux, d'un bras ou des deux . Expression employée par les chirurgiens lors des guerres napoléoniennes lorsqu'ils amputaient un servant de canon lorsque celui-ci lui avait pété à la gueule . " Pour ce pauvre gars, ça va être une autre paire de manche pour se gratter les ...... " ( Docteur Morpion)
Ou
2 )Partie détachable de l'habit au Moyen-Age . On changeait les manches au gré de ses activités ( la chasse, la drague ... ) C'est donc changer d'activité .
Bien qu'aujourd'hui, on l'emploie dans le sens d'affaire différente, plus difficile .
Ma foi, pourquoi pas ? Je réunirai donc mes modestes contributions (et les ajouts de JB qui sera crédité au générique ) et les publierai après que nous ayons fait un large tour d'horizon.
Mais, accompagnées de tes explications vraies et véritables Aelghir ! Car c'est encore plus intéressant d'enfin savoir d'où ces expressions proviennent.
Bon...sur le bout des doigts hein ? Je demande un moment, faut que je bosse un poil quand même. Peut-être cet après-midi et peut-être plus tard.
Partie détachable de l'habit au Moyen-Age . On changeait les manches au gré de ses activités ( la chasse, la drague ... ) C'est donc changer d'activité .
Bien qu'aujourd'hui, on l'emploie dans le sens d'affaire différente, plus difficile .
de plus pour l'affaire des bouts de doigts, je connais un DL qui a dit