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L'argumentation dans la fantasy?
(Sujet créé par Lyrnnan l 20/01/03 à 21:46)
non favori





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Lyrnnan
20/01/2003 17:16


(Hmm visiblement je ne sais pas créer de nouveau post facilement, ou je suis un incapable L'option deux étant plus plausible)



Bien, je me posais une question qui peut paraître stupide. Dans quelques autres sujets sur ce même forum, il fut évoqué que des auteurs pouvaient avoir une intention particulière en écrivant leurs romans.



Par exemple, Tolkien semble montrer une vision conservatrice du monde, j'ai lu (Elbinoe?) que Lovecraft serait xénophobe, Bradley est assez souvent considérée comme étant un auteur féministe, d'autres hypothèses tournent autour de la Roue du Temps (le jeu d'esprit précédant n'est en aucunement voulu), mais je ne m'hasarderai pas sur une série que je n'ai pas lu. Et ainsi de suite.



La question est, est-ce que vous pensez que les auteurs en question avaient vraiment cette intention? (Je précise bien penser, vu qu'il sera difficile d'avoir la preuve) Et si oui, pourquoi ont-ils utilisé la fantasy comme support? Et pour finir, est-ce que leurs idées ne sont pas le reflet de l'univers qu'ils décrivent?



Ainsi, un historien parlant du régime de [insérer le nom d'un dictateur ici, ou d'un régime totalitaire] devra traiter des caractéristiques de ce régime, or cela ne signifiera pas forcément qu'il sera en accord avec celui-ci, bien heureusement. De même, un personnage de jeu de rôles n'est pas obligatoirement le reflet de notre réalité (je n'ai jamais essayé de jeter le moindre sort sur qui que ce soit, et je ne fraie ni avec des Semi-Elfes, ni avec des démons, ni avec des Elfes Noirs).



Je dois admettre que je n'ai aucune réponse précise à ce sujet, si quelqu'un a l'esprit éclairé daignerait me répondre, qu'il ne se gêne point



C'était l'étrange sujet de la journée, proposé par Lyrnnan.
Caramon Bornhald
20/01/2003 17:20
vivre la décroissance

Me demandez pas de répondre. Juste un mot : il faut pas te dévaloriser comme ça!!! La pêche fight, fight
Lyrnnan
20/01/2003 21:03


Je ne me dévalorise pas, et j'aurai assez de lutte demain je pense Après avoir eu d'étranges messages via MSN (si vous êtes un Griffon et que vous vous sentez visé, c'est que vous l'êtes!), il faut bien que je commence si je ne veux pas avoir de sérieux soucis de chaussure.



Bref, je ferai mieux de retourner à mes chères études au lieu de vous poser des questions aussi tordues (Un rapport avec mon sang elfique peut-être?)
Lan
20/01/2003 21:28
VCR

je pense que l'argumentation n'est ni complètement voulue, ni complètement fortuite. l'auteur est des fois influencé par le monde autour de lui, des fois, il veut vraiment faire passer un message, ça dépend...



pour le nouveau topic, je te comprends, mais tu a fait dans l'ordre qu'il fallait si ça t'a semblé tordu.
Klian
20/01/2003 21:46
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

On a vu en philo que les peintres ne connaissaient pasd leurs intentions et motivations quand ils créent, car souvent leurs oeuvres découlent de leur névroses ou de leur peurs. En clair, leur peintures sont la pour satisfaire leur manques...(cf Toulouse-Lautrec qui peignait souvent des grand, d'après ce que j'ai entendu, pour oublier qu'il était petit! bon je conçoit, c'est un raccourci et cette notion est à nuancer, mais tt de meme ).



Donc si on considère la littérature (ce qui inclus la fanjtasy) comme un art, les auteurs y intègreraient alors des idées qu'il n'auraient pas forcément voulu intégrer, des iddées qui viendraient de leur subconscient...

Mais honnètement, j'y crois pas.



Je pense que quand on écrit un livre, c'est quelque chose de réfléchi et que dans une oeuvre construite et cohérente, surtout en fantasy, car c'est trés dur, rien n'est laissé au hazard. Peindre et écrire je pense que il faut adopter un état d'esprit totalement différent. Quand on peint on peu se laisser aller (quoi que je n'y connaissse rien) à ses émotions, meme si on applique des techniques! Quand on écrit, les règles sont beaucoup plus strictes, il y'a déja des règles de grammaire, de syntaxe, etc! Je pense que c'est beaucoup plus complexe!





Cependant, il est possible que certains auteurs n'aient pas vraiment eu l'intention au départ de parler de leur idées dans leur livre, car la fantasy n'est peu etre pas le meilleur moyen, mais cela leur est venu naturellement car c'est leur intimes convictions, et donc ils on fini par imprégner leur sagas de cela.



En fait, je pense que ca dépend des auteurs....Pour Tolkien peu etre que c'était involontaire, je ne sais pas. Mais pour d'autres oeuvres comme les Portes de la mort de Weis et Hickman, il est évident que ca ne l'est pas, que les auteurs ont bien voulus dire que la domination et le fait de se croire supérieur n'apportait que du mal! Et que le conservatisme était aussi un méfait! Le Sartan met a peu près les septs volumes de la série à le comprendre. Enfin cette série fourmille d'idée de ce genre, et je ne peu pas croire cela involontaire. Elle est de plus écrite pas deux auteurs différents qu'in n'ont pas forcément les meme idées, donc ils leur à bien fallu y réfléchir!



J'éspère que j'ai été clair, mais j'en doute

A vous Simone

Klian
Lyrnnan
20/01/2003 22:09


Bien Jean-Michel, à vous les studios!



Désolé pour l'introduction pitoyable, mais je ne trouvais vraiment rien de mieux, même à l'heure actuelle Répondons donc avec méthode, et rigueur à l'avant-centre Klian (décidemment... Arrêtons-là)



Ecrire de la fantasy n'est pas forcément plus dur qu'écrire un polar par exemple, tout dépend de ton caractère, de ton expérience, et ainsi de suite. C'est comme écrire en français ou en anglais, les deux sont différents, pour toi il est plus simple de lire du français Klian, alors que d'autres sont plus à l'aise en anglais (Aekar, c'était ton cas (ou c'est d'ailleurs) ai-je lu, je me trompe?)



Quelqu'un n'ayant lu que des livres de mathématiques pures dans toute sa vie aura plus de difficultés à écrire de la fantasy qu'un doux rêveur incollable en fantasy par exemple. (Par contre, un carthésien peut très bien être bon auteur de fantasy s'il s'y est habitué, mais je doute que cela lui vienne aussi aisément.)



Quant aux règles de grammaire, syntaxe, et ainsi de suite, hmm est-ce que l'on y pense réellement au cours de l'écriture? J'en doute quelque peu, lorsque l'on connait la langue dans laquelle on s'exprime, elle fait partie de son inconscient, sans qu'il soit nécessaire de repasser mentalement ses verbes Par la suite, un correcteur (ou soi-même) peut repérer les coquilles, fautes de frappe, soucis de conjugaison (nous en faisons tous, surtout en français). Si tu vas par là, un peintre devrait aussi savoir comment tenir son pinceau, comment obtenir les bonnes teintes, et ainsi de suite.



Dans certains cas c'est assez évident (celui que tu cites par exemple), il est difficilement envisageable que ce soit le contraire d'après ce que tu avances. Par contre, dans d'autres, le jugement est bien plus délicat.



Tolkien (parlons de lui, c'est le plus connu après tout) a eu les influences de la culture d'Afrique du Sud, ce qui peut expliquer qu'il ait inculqué des "valeurs" de discrimination au niveau de la couleur de peau, à son insu ou pas d'ailleurs. (Dans beaucoup de cultures, les femmes sont considérées comme étant inférieures à cause d'un sentiment de peur à mon humble avis ; or c'est une tradition innomée qui a été passée de génération en génération, même si la tendance semble un peu changer actuellement)



Une autre hypothèse est qu'il a sciemment voulu introduire des notions de conservatisme, d'élitisme, de rigidité des systèmes sociaux, et de discrimination. Dans ce cas-là, nous retombons dans un cas d'argumentation via la narration très connue, et les fanatiques d'études de textes ne manqueront pas de développer cette notion.



La troisième hypothèse est que Tolkien a bâti son univers autour de ces idées-là sans arrière pensée. Comme dit précédemment, c'était le cas dans de nombreuses sociétés médiévales, il n'y aurait donc rien de scandaleux à bâtir un continent autour de ces points de repère. Dans ce cas-là, c'est le monde qui a dicté certaines idées implicites de Tolkien, et non l'inverse. (Et cela peut aussi être volontaire, cf ci-dessus)



Et enfin, Tolkien a pu recevoir cette idée d'autres sources, qu'il s'agisse de personnes (He, JRR, tu ne penses pas que ce serait intéressant de mettre les Numoriens comme étant une race très noble et séparée des autres?) ou de sources littéraires/mythologiques (comme ses races sont liées à certaines cultures, pourquoi cet élitisme ne viendrait-il pas non plus de là? Les civilisations repliées sur elles-mêmes n'étaient pas rares)



Je le dis et je le répète, ceci n'est que mon avis, et je ne vous forcerai pas, l'épée sur la gorge, à suivre mes idées
Neojah
20/01/2003 23:32
Ménestrel bibliophage

Tout à fait, Thierry !!



Je pense qu'il n'y a pas de fumée sans feu ... et que l'auteur sait ce qu'il met dans ses ouvrages, en bien ou en mal. Il n'en mesure pas forcément les conséquences ni la puissance, surtout si les valeures morales évoluent aussi rapidement que ce fut le cas pour Tolkien.

Mais comme cela est dit plus haut, cela ne veut pas forcément dire qu'il adhére à ses idées-là.



Pourtant, je vois deux styles d'idées se profiler, mais je suis un grand optimiste (un peu noir, mais optimiste quand même) : les idées "humanistes" et les autres (je sais pas quel nom leur donner ...), car je pense que des idées 'nobles' constituent un but, un objectif à atteindre que souhaite montrer l'auteur. En cela, la fantasy regorge de principes moraux "humanistes" (loyauté, bonté, compassion ...).



Et je pense que ce genre d'idées a une durée de vie plus longue, car l'amélioration de la condition humaine est sans fin, contrairement à des principes basés sur la supériorité, la haine ou la violence, qui implique une relation de force, une lutte et donc un "gagnant" et un "perdant".



Ce genre d'idées (xénophobie, racisme, asservissement ...), et mes propos dépassent le cadre de la fantasy, sont voués à disparaître, ou nous disparaîtrons avec eux.



C'est pour ça que je suis optimiste (si, si ... je crois en l'humanité, et le fait que la fantasy puisse avoir du succès, même minime selon certain, constitue pour moi une preuve qu'il faut espérer ...)
Aekar
21/01/2003 09:44
Ligeaillon travailleur

Et bien Lyrnnan, quand j'avais lu ce sujet pour la première fois, je m'étais tout de suite dit qu'il s'agissait d'un sujet très intéressant... et que je n'avais pas le temps d'y répondre tout de suite, malheureusement. Là c'est avec un grand plaisir que je prends ce temps !



Même si pour une fois, je vais essayer d'en écrire moins long que j'aimerai. Je pense également que quelqu'un ayant fait des études littéraires (ce qui ne fut pas mon cas, je suis informaticien ) ou quelqu'un ayant beaucoup plus lu que moi pourrait apporter plus que mon opinion..





Alors vous vous êtes orienté, pour certains d'entre vous au moins, dans ce débat dans le sens où vous semblez penser que l'auteur a au moins quelque chose de réfléchi au moment où il écrit.



En fait, l'écriture est un art difficile à décrire, car ce n'est pas parce qu'elle utilise des règles tant de grammaire que d'orthographe qu'elle est aussi régulée que les sciences exactes.





De part mon expérience personnelle je pense qu'il existe deux façons d'écrire :



La première où vous écrivez pour délivrer un message.



La seconde où vous écrivez pour exprimer quelque chose.



Vous allez me dire, c'est du pareil au même. Et bien pas exactement. Délivrer un message suppose qu'il y a un destinataire, un public ciblé. Je suis alors l'expéditeur du message, j'en décide de la forme et du contenu. Si j'écris un article dans un journal je réfléchirai beaucoup au titre de l'article, parce qu'il faut qu'il soit accrocheur. Si j'écris un post dans un forum, je chercherai à faire en sorte que mon avis soit clair pour tout le monde et qu'il fasse "avancer le schmilblick !!"





Exprimer quelque chose cherche juste à extirper de vous-même une idée, une impression, un sentiment. Vous l'exprimez ensuite par l'écrit, mais aurez pu tout aussi bien utiliser un pinceau ou un piano au lieu d'une plume. C'est juste que c'est la plume avec laquelle vous vous trouvez le plus à l'aise.







Pour être honnête les deux façons d'écrire se mêlent. Si vous regardez le texte que j'ai posé au forum, il y a des passages de poèmes, d'autres de prose, d'autres d'écriture normale, d'autres encore d'écriture orale. Je pense que chez tous les auteurs cela se passe à peu près de la même façon à ce niveau, encore que j'en oublie des styles.



L'écriture orale vient de façon innée, puisqu'après tout l'on sait généralement parler et cherche juste à exprimer l'image que l'on a en tête.



L'écriture dite "normale" est peut-être celle où vous allez le plus rechercher à imposer les règles de grammaire et d'orthographe, parce qu'elle ne sert généralement qu'à lier des passages entre eux, passages qui vous intéressent plus parce qu'ils expriment quelque chose venant de vous.



La prose est un peu comme une sorte de jeu je trouve, c'est un peu comme imposer un rien de poésie dans l'écriture normale pour ne pas s'ennuyer. Elle a le défaut de voiler parfois le message dans ses images et sonorités si évocatrices, et d'autres fois au contraire l'exprime par ce moyen.



La poésie est ce qui est le plus proche de l'expression pure. Et pourtant, elle a une métrique et ses propres règles si l'on y réfléchit bien.







Je conclurai en citant quelques mots du film "Rencontre avec Forrester" avec Sean Connery. Dans celui-ci, un étudiant noir américain, souhaitant devenir écrivain, fait la rencontre d'un vieil et très célèbre écrivain vivant en reclu dans son quartier. Ce vieil homme le prend en tutelle en quelques sortes. Pour écrire voici le seul conseil qu'il donna à l'étudiant noir :



"Quand tu écris, commence à écrire tout de suite sans plus attendre, avec ton coeur. Plus tard, ou même le lendemain, tu te liras et réécriras les choses... avec ta tête."





PS : Ce n'est pas la citation exacte. Ah tiens, d'ailleurs, je ne suis pas arrivé à faire très court finalement..

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