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(2è Cycle) Dans le Tel'Aran'Rhiod
(Sujet créé par Taenad l 08/10/10 à 14:53)
Le Monde des Rêves est accessibles aux Rêveurs, ou à n'importe qui muni d'un Ter'Angreal conçu pour ça (certains nécessitent néanmoins de pouvoir canaliser).
Il est également accessible aux Frères-Loups qui l'appellent le Rêve de Loups. C'est notamment là-bas que vont les loups morts en attendant leur prochaine vie.
Taenad ouvrit les yeux dans le Rêve de Loups. Cela faisait bien longtemps, trop longtemps, qu'il n'était pas venu ici. Mais il n'avait pas si souvent l'occasion de se sentir suffisamment en sécurité pour oser passer un moment ici. Il descendit dans la pièce principale de l'auberge. Ici, tout était calme et vide. De temps en temps, des assiettes ou couverts apparaissaient ou disparaissaient sur les tables, signes que dans le monde réel des gens continuaient à vivre dans cette pièce. Comme à chaque fois, ce spectacle lui fit bizarre.
Le frère-loup sortit dans la rue déserte. Il hésita un moment, le tairien était énervant mais il avait raison sur certains points, notamment qu'il valait mieux la jouer discret, même ici. Il prit donc l'apparence d'un gros loup noir avant de se promener un peu dans les rues de la ville. Il pourrait toujours être utile, plus tard, de connaître un peu les lieux. Tandis qu'il se promenait, il vit passer quelques personnes, la plupart ne restant pas plus d'une fraction de seconde, même pas conscientes de ne plus être dans leurs propres rêves. Un peu plus tard, une femme apparût à l'angle d'une rue, elle aussi devait se rêver ici. Elle tourna la tête vers le frère-loup et son visage s'allongea de terreur à la vue de cet énorme loup aux yeux dorés et au poil noir en bataille. Elle disparut moins d'une seconde plus tard, Taenad se dit qu'elle avait dû se réveiller en sursaut quelque part en ville, encore toute tremblante de ce qu'elle avait dû prendre pour un cauchemar.
Taenad tourna la tête vers l'extérieur de la ville, il s'était assez baladé pour ce soir. Il se concentra un instant puis réapparut dans la clairière qu'il avait quittée quelques heures plus tôt. Reprenant son allure normale, il tourna le regard dans la direction de Tar Valon si proche. Il était hors de question qu'il s'en approche plus près, même dans le Rêve de Loups. D'autant plus qu'il n'était pas sûr de ne pas y trouver l'un ou l'une de ces Aes Sedai capable de se projeter ici. Il examina la clairière. Vue d'ici, elle ne semblait pas avoir changé depuis qu'il l'avait quitté. Il fureta à droite ou à gauche avant de finalement se dire qu'il perdait son temps. Il se concentra à nouveau et disparut.
Il visita ensuite certains des lieux qu'il avait connus par le passé, comme à chaque fois qu'il pouvait se promener dans le Rêve. Il retourna à la rivière où il avait rencontré Gaianne pour la première fois, où elle l'avait sauvé malgré lui. Chaque endroit visité était à la fois agréable et terriblement douloureux, à l'image des centaines de souvenirs qui lui revenaient en mémoire. Et comme à chaque fois, il finit par l'endroit où il avait tout perdu, le lieu où était enterrée celle qu'il avait aimée plus que tout. En plein cœur de la forêt, il s'assit en tailleur face au petit tumulus qu'il avait érigé tant d'années plus tôt et se perdit dans ses pensées.
Il émergea quelque temps plus tard, incapable de dire combien de temps il avait passé là, dans ses pensées. De toute façon, cela ne l'aurait pas avancé à grand-chose, il pouvait s'être passé moins d'une heure depuis qu'il était entré dans le Rêve de Loups comme ça pouvait déjà être presque le matin. Il devait retourner dormir un peu avant la journée du lendemain qui promettait d'être épuisante. Encore une raison de plus pour ne plus venir aussi souvent ici qu'avant ... il se réveillait toujours épuisé de ne pas avoir dormi suffisamment. Il se releva, épousseta par réflexe des brindilles qui n'étaient pas sur ses vêtements, puis se concentra et disparut en direction de son corps endormi.
…
Quelques secondes après la disparition du frère-loup, une ombre se matérialisa à l'endroit où il s'était trouvé. Elle posa un genou à terre et passa les doigts sur l'herbe encore à moitié aplatie où il s'était assis. Elle sourit puis disparût progressivement jusqu'à être à nouveau invisible.
