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Nayla
06/10/2007 14:50
Jadis, Aes Sedai de l'Ajah Verte.
Gniéhéhé

Texte E
Invoquation

Tout avait commence plutôt bien, en fait. Les potes étaient là, et les potes des potes aussi, bien entendu. Tout le monde avait fait monté suffisamment son taux d'alcoolémie pour faire baisser la gêne ou la timidité générale. On aurait du boire beaucoup plus ou pas du tout, c'est mon avis.
D'abord, Fred a fait tomber la chaine stéréo en expliquant à Nina de quelle façon s'était produit le malheureux accident au cours duquel la superbe BMW de son père avait, hélas, été transformée en presse purée. Enfin, à peu de choses près. La chaine ne fonctionnait plus, en conséquence, plus de musique, plus de danses. Il a fallu trouver autre chose... Cet ahuri fini de Didier osa proposer un monopoly, ce qui fit rire tout le monde sauf lui: un monopoly c'est pas branché. Ben tenta le coup, depuis le temps qu'il fantasmait là-dessus, et lança la discussion sur une partouze. La discussion fut courte, en raison de l'air lugubre des filles, à l'exception de Nath qui reluquait Ben toutes les deux secondes environ, depuis trop longtemps pour accepter d'attendre encore. Ils partirent donc s'isoler pour tenter de partouzer en couple, sûrement une fameuse idée, à les regarder courir vers une pièce tranquille. Si je ne m'abuse, c'est berty qui a dit à ce moment là :
- "Eh ! On pourrait invoquer démon... Ca c'est branché!".
Je dis bien : si je ne m'abuse, parce que j'ai eu le temps de parler à Berty, depuis, et il prétend que c'était de moi, cette idée. Nina a entendu Sylvie, Joce dit que c'était Didier, bref, on est toujours dans le doute.
Les "hommes" ont poussé les meubles, selon le croquis du livre de démonologie que j'avais vu dans la bibliothèque un peu plus tôt, un très vieux bouquin poussiéreux dont le titre était "Necronomicon". Une trouvaille de mon père avant sa disparition: il était grand voyageur, mais fort discret sur ses motifs. Nous avons même enlevé les tapis pour dessiner un pentacle suffisamment grand pour qu'on puisse y tenir tous, puisque la personne qui invoque doit absolument se protéger de la "créature". Dés que la préparation fut achevée, nous nous serrâmes tous au centre, les filles en pouffant, les garçons en ricanant. Tout le monde était excessivement excité, par la peur et par le contact plus que proche de personnes de l'autre sexe. Nous étions collés, serrés, imbriqués les un dans les autres, malgré la place restante aux abords du centre du pantagramme.
Au premières phrases de l'invocation, rien ne se passa évidemment. C'est Fred qui lisait, en reprenant toujours le même passage. En dépit de notre excitation, la voix de plus en plus monotone, basse et hypnotique de Fred nous calma d'abord, puis l'effet exaspérant du rythme et du ton de ses mots porta sur nos nerfs. Je lui dis d'arrêter, sans succès. Je lui redis trois fois, puis hurlais dans son oreille droite: "ta gueule". Nous étions tous effrayés de voir ses yeux vides ainsi que son absence d'expression. Nina a dit qu'il avait du s'autosuggestionner et que la meilleure manière de procéder revenait à l'installer sur un lit ou un divan, et lui mouiller le visage. Mais elle semblait surprise car cette qualité d'hypnose lui était inconnu malgré ses études de psychiatrie et l'intérêt que provoquait chez elle ce sujet. Donc nous avons amené Fred sur le canapé de mon père.
A peine posé sur celui-ci, il stoppa son monologue répétitif, et nous fit un grand sourire d'un air surpris.
A cet instant précis, nous avons entendu la voix fluette nous dire: "salut!".
J'ai sursauté et me suis retourné avec les autres. Dans la pièce, un petit bonhomme observait la scène avec un visage hermétique. Je ne saurais dire lequel d'entre nous lui demanda ce qu'il faisait là, et qui il était. Il répondit que nous l'avions appelé, et que son nom était Lenot, du septième cercle. Enfin, il n'a pas dit Lenot, mais comme son vrai nom était imprononçable, on l'a surnommé Lenot. Le temps de comprendre, je plongeais vers le pentacle. Lenot sourit, il fit un signe de son index et je fus ramené à ma place comme si j'avais été tiré par douze éléphants pratiquants la musculation.
Les autres me regardaient d'un air totalement abasourdi, puis détaillaient Lenot avec appréhension. Ils n'avaient pas vraiment l'attitude de personnes qui ont tout compris. Reprenant tant bien que mal mon calme, je leur expliquais que ce Lenot était bel et bien un démon, un vrai, de l'enfer. Fred résuma l'opinion générale en faisant remarquer que ce type ressemblait plus à un guichetier quelconque qu'à un démon. Nos palabres devaient l'ennuyer, car il prit la parole pour confirmer son origine infernale. Cet abruti de Didier lui dit que ses trois voeux étaient les suivants... Mais je l'interrompis en lui disant qu'un démon n'était pas exactement une fée, ou un bon génie, et que vu la situation, on pouvait tenter de ménager sa susceptibilité. Didier s'énerva, criant qu'un démon devait servir le grand magicien qui l'avait invoqué. Lenot le refroidit en demandant seulement si on était au centre du pentacle. Didier saisit enfin, les autres aussi si ce n'était pas déjà fait.
Je m'assis, m'interrogeant sur les intentions démoniaques de notre hôte. Il ne ressemblait certes pas aux descriptions classiques des êtres du mal : petit, avec un visage maigre et fade, rien ne le distinguait d'un humain très moyen. Lenot parla de lui avec une fierté évidente. Ce démon était gravement atteint de pêché d'orgueil. Nous comprimes que chez lui, on le considérait comme un démon de troisième zone, de septième zone plutôt, puisque son origine infernale laissait à désirer. De plus, il ne s'était jamais distingué particulièrement par une action d'éclat. Il n'avait été invoqué qu'une seule fois, par un mage véritable qui l'avait franchement tourné en ridicule avant de le renvoyer chez ses pairs. Son ressentiment envers les hommes et les êtres surnaturels en général me déclenchait des vagues de frissons dans le dos. Ce démon était plutôt frustre, à l'évidence, mais gravement atteint.
Interrompant son monologue, je me risquais à lui demander en quoi consistaient ses intentions. La crainte qu'il nous inspirait lui faisait un bien immense, et j'essayais d'avoir l'air aussi terrorisé que possible, ce qui n'était pas difficile. Lenot n'avait pas de plan à long terme pour faire le mal sur terre, ses seules intentions se résumaient à nous emmener chez lui comme esclave pour l'éternité, ce qui rehausserait considérablement son prestige. Ses paroles me déplaisaient profondément, ainsi qu'aux autres. Il fit un sourire dans lequel je reconnus un peu mieux son origine et qui suintait de triomphe et de joie anticipée. Lenot nous intima l'ordre de nous réunir contre le mur du fond et alla se placer dos à la porte de la pièce en contournant avec une prudence exagérée le pentagramme. Celui-ci représentait manifestement un danger pour lui. Puis il expliqua avec grandiloquence qu'il nous transférerait en enfer avec toute la pièce, car nous n'avions pas encore fini notre temps de vie terrestre, et donc nous ne devions pas souffrir de la chaleur d'en bas, pas tout de suite, ajouta-t-il d'un air cabotin.
Lenot fit trois grands mouvements des bras, se concentra, et nous fumes plaqués contre les murs, immobilisés, incapables de bouger. Sa voix s'éleva, l'air s'alourdit, se refroidit, et les murs semblèrent trembler et frissonner. A cet instant, la porte sur laquelle s'appuyait Lenot s'ouvrit avec violence, en projetant Lenot au beau milieu du pentacle où il s'englua comme une mouche dans une toile d'araignée. Je me trouvais libéré du charme qui m'immobilisait avec les autres. Ben apparut dans l'encadrement avec un air stupéfait. Je me précipitais pour le tirer à l'intérieur, car les murs paraissaient pris de frénésie maintenant. Nath le suivit, elle regarda Lenot, interloquée, alors que je fermais la porte. Sa voix étouffée commandait d'effacer le pentagramme. Didier expliquait à Ben et Nath la situation. Je dis à Lenot de la fermer, ce qu'il fit, et l'interrogeait sur ce qui se passait. Quand il termina ses explications, j'étais consterné. Nous étions dans les limbes, entre le monde réel et l'enfer, car Lenot n'avait pu finir son incantation. D'autre part il était prisonnier du pentagramme, alors que lui seul pouvait nous ramener sur terre. Ma confiance en lui, relativement limitée, me soufflait qu'en cas de libération nous serions dirigés de préférence en enfer, ce qui me tentait fort peu.
Lenot est toujours englué dans le pentagramme. Nous n'avons pas osé invoquer un de ses collègues, parce que la place qui nous reste dans la pièce ne permet de tracer qu'un tout petit pentacle monoplace, ce qui reviendrait à sacrifier les autres, je suppose. Dans le doute... Alors on a écris notre histoire, et grâce à la seule autre formule du livre que nous avons réussi à faire fonctionner, nous l'envoyons sur terre, comme le naufragé envoie une bouteille à la mer. Si vous me lisez, aidez-nous je vous en supplie. Pour nous trouver, c'est simple : nous sommes dans les limbe. Il vous suffira d'un exemplaire du Necronomicon, aux éditions d'Arkkam. Nous attendons avec impatience...
Darkan
08/10/2007 10:35
Juste pour aujourd'hui ...

Heu .. juste une question. Parler de Monopoly, partouze et BMW ça rentre dans l'univers Fantasy demandé par les joutes ? Je suis encore relativement nouveau ici et ça m'a personnellement dérangé même si après il parle de démon, mage et autres. Vos avis ?
(Je n'ai rien contre l'auteur du texte qui s'exprimera surement là dessus soit après les résultats pour garder l'anonymat avant soit par je ne sais quel moyen).
Phèdre
08/10/2007 11:20
Novice
Maintenant Multi d'Emin (à compter du 4 novembre de l'an de grâce 2007)

Les joutes ne demandent pas un univers Fantasy.
Aelghir
08/10/2007 11:48
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Les joutes ne demandent pas un univers Fantasy.


Erreur : Un texte écrit pour les joutes doit se dérouler dans un univers de Fantasy.
Ceci dit, la Fantasy s'entend au sens large. Il ne s'agit pas que de médiévisme ou de celtisme. La fantasy urbaine entre en ligne de compte. Elle a un autre nom mais je n'arrive pas à m'en souvenir. Et pourquoi pas la science-fantasy ?

A mon avis le texte ressort plus du fantastique que de la fantasy à proprement parler mais bon...
Phèdre
08/10/2007 14:20
Novice
Maintenant Multi d'Emin (à compter du 4 novembre de l'an de grâce 2007)

Ah pardon je l'ignorais completement.. J'avais meme commencé a écrire un texte pour cette joute mais pas du tout fantastique... Heureusement que je me suis abstenue ! (Entre parentheses je trouve ça dommage de n'autoriser que la Sfantasy)
Aelghir
08/10/2007 19:48
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Tu as envie d'écrire ? Tu n'as jamais osé donner une vie de papier à tes rêves ? Tu veux nous faire découvrir tes mondes imaginaires ? Et ben les joutes sont là pour te permettre de partager une passion que nous avons en commun : la lecture et la fantasy !


Extrait du règlement.
lugh
08/10/2007 22:41
Samildanach

Salut auteur anonyme,

J'aime bien la tonalité du récit malgré l'abscence de fantasy pur et dur. Par contre, il y a quelques fautes d'orthographes assez perturbantes probablement dues à un manque de relecture.
Le scénario est assez spécial, je ne suis pas sûr d'avoir bien compris. Ben était sorti de la pièce pour pouvoir ouvrir la porte dans le dos du démon?
Ce n'est pas très clair pour moi et un peu confusant.

Je trouve aussi qu'il y a trop de personnages secondaires, dont on en sait rien ou si peu, et qui ne sont au final pas très "utiles" au récit. La même aventure pourrait arriver à deux ou trois potes et cela éviterait de disperser l'attention du lecteur.

Et dernière critique,(ouf ), le lien avec le sujet me semble assez vague.

Ceci dit, bel effort et texte au demeurant assez agréable à lire.
Thismardoch
10/10/2007 01:14


J'aime bien ce texte, il est vraiment sympa à lire, même s'il est vrai que le lien avec le sujet (et avec la fantasy) n'est pas très marqué.

Pour lugh : Ben était allé "partouzer en couple" avec Nath.
lugh
10/10/2007 08:29
Samildanach

Au temps pour moi.
Kellen
27/10/2007 18:14
Ferme les paupières, rejoins la nuit.

L'histoire est originale et elle se lit avec plaisir.
La fin est inattendue et elle n'en ai alors pour moi que plus plaisante.

J'ai beaucoup aimé Lenot, un petit démon fourbe, orgueilleux, suffisant mais qui se révèle être assez maladroit, il faut bien l'avouer. ^^



Maneero
30/10/2007 23:02
Immortel
Mettra un jour fin à l'humanité

A la vue de l'énorme faute d'orthographe arborée par le titre, je m'attendais au pire... à tort. Ce vague hommage à Lovecraft ose et fait mouche : l'ambiance est palpable, l'humour présent malgré tout - ce qui est particulièrement délicat à accomplir lorsque l'on écrit un texte du genre - et le style, simple, est agréable. J'aime beaucoup et ne peut déplorer que l'absence de lien avec le thème de cette joute (qui a été sanctionnée comme il se doit lors de la notation).


Erreur : Un texte écrit pour les joutes doit se dérouler dans un univers de Fantasy.
Ceci dit, la Fantasy s'entend au sens large. Il ne s'agit pas que de médiévisme ou de celtisme. La fantasy urbaine entre en ligne de compte. Elle a un autre nom mais je n'arrive pas à m'en souvenir. Et pourquoi pas la science-fantasy ?

On parle souvent de "Dark Fantasy" pour désigner ce genre... Mon préféré.

Nous n'insisterons jamais assez à mon sens sur cet aspect du réglement : n'hésitez pas à laisser les elfes dans leurs forêts et les sorciers dans leurs tours, vous êtes libres de choisir l'univers dans lequel se déroulera votre récit. Seul, un brin de fantastique dans celui-ci est obligatoire.

A vous qui me lisez et qui écrivez : sachez que je voudrais voir plus de textes comme celui-ci parmi vos contributions. Osez les références modernes, osez les univers originaux, je vous y encourage personnellement !
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