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Joute 17 - Commentaires du texte F
(Sujet créé par Nayla l 09/04/07 à 23:02)
Vous pouvez ici commenter ce texte, mais veillez à ne pas faire de supposition ou d'allusion à l'auteur, encore dans l'anonymat. les resultats tomberont bientôt.
LA FÉE-MÂLE, jeune seigneur des fées, créature des forêts.
LA SIRÈNE, une créature de l’eau.
L’ACOLYTE, un gnome, valet de la Fée-Mâle.
LE BARDE, un humain, musicien au service du Roi et de la Reine
LE ROI, un humain, époux de la Reine.
LA REINE, une humaine, épouse du Roi.
L’ÉRUDIT, un humain, conseiller du Roi et de la Reine qui n'apparaît pas dans la pièce.
SUITE du Roi.
SUITE de la Reine.
La scène se passe sur les côtes de la Mer de Jade, et dans le Palais du Roi des Humains.
ACTE I, Scène 1.
LE ROI, LA REINE, SUITES du Roi et de la Reine.
Le rideau s’ouvre. On voit une salle richement décorée. A l’avant de la scène, à gauche, un tabouret garni de coussins est installé, et plus en retrait, sur le côté, deux trônes côte à côte sur une estrade. Au fond, un rideau de velours rouge, fermé, dissimule l’arrière de la scène.
Le Roi et la Reine entrent. Derrière eux, une longue traînée de courtisans, se jetant des regards mauvais, suivent chacun de leurs gestes.
LE ROI, tenant son épouse par la main : Madame, depuis quelques temps, je n’ai pu manquer de remarquer dans votre regard comme une ombre étrange, un orage qui couve et semble quelquefois sur le point de libérer sa furie. Je…
LA REINE, dans un rire : En vérité ! Le plus étrange est sans doute que vous ayez vu quoi que ce soit, Messire.
SUITE de la Reine, en chœur, férocement : En vérité !
LE ROI : Allons, allons. Ne pouvez-vous chasser pour une fois cette suite encombrante ? J’ai à vous parler, et leurs simagrées, de jour comme de nuit, troublent le repos de ce palais.
SUITE du Roi, en chœur : Il est vrai !
LA REINE : Renvoyez donc les vôtres, Sire mon époux, car s’il est bien une chose qui sans cesse menace d’éveiller l’orage dont vous parlez, c’est sans nul doute ce flot de courtisanes enrubannées qui minute après minute, répètent toutes vos paroles, lèvent vers vous des yeux éperdues de dévotion, soupirent enfin mille niaiseries qui ne sauraient m’amuser derrière leurs boucles et leurs écharpes parfumées.
LE ROI : Eh ! Eh ! Ne s’agit-il donc que de ça ? Ce ne sont là que des frivolités qui occupent mes heures sombres, rien dont il faille vous mettre en peine, ô ma chère épouse.
LA REINE : Qu’avez-vous à me dire ?
LA SUITE de la Reine, se rapprochant en murmurant : Qu’a-t-il à lui dire ?
LE ROI : A voir votre noble front s’assombrir de nuages menaçants, j’ai craint à vrai dire que cette colère qui semble vous animer, et dont vous me taisez les raisons, était tournée contre moi. C’est dans l’espoir de vous complaire, aussi, que j’ai fait appel à notre Barde. De retour depuis peu d’un éprouvant voyage, il prétend illuminer vos yeux de nouvelles et délicieuses chansons.
LA REINE à part : Las ! Rien ne saurait m’emplir de plus de peine !
LE ROI : Le voilà qui se présente devant nous. Gagnons nos trônes pour l’accueillir.
Scène 2
LE ROI, LA REINE, SUITES du Roi et de la Reine, LE BARDE.
LE BARDE, s’inclinant : Ô Noble Roi, Ô merveilleuse Reine ! Trop de belles nuits ont tendu leur voile d’étoiles et d’ombres depuis mon départ, les arbres millénaires prennent aujourd’hui des robes d’ocre et de pourpre, les jeunes pousses frémissent déjà des premiers élans de l’hiver. Mais j’ai voyagé au-delà des terres des hommes, au-delà même des sylves du peuple fée, guidé par l’étrange sentiment qui animait mon cœur depuis peu.
LA REINE, à part : Ah ! Tout cela est si bien dit que je sens mon âme s’agiter curieusement !
LE BARDE : Longeant les tendres rivages de la Mer de Jade, je fus témoin d’une étrange aventure dont je vais à présent vous faire le récit. Puisse la musique vous porter sur ses ailes, et faire vivre dans vos cœurs l’histoire de la Sirène et de la Fée.
Il prend sa lyre et s’assoit sur le tabouret. L’estrade du Roi et de la Reine s’écarte sur le côté de la scène et le second rideau s’ouvre, révélant une plage au sable fin, et les eaux calmes et bleues de la Mer de Jade.
ACTE II, Scène I.
LA FÉE-MÂLE, L’ACOLYTE, LE BARDE.
L’ACOLYTE : Et donc je lui ai demandé comment ça allait se passer, si ma voix de brave paysan avait autant de valeur que celle de ce gros bonnet de l’Eglise et il me répond « L’Abbé prévaut ». Saleté de Juge.
LA FÉE-MÂLE en baillant : Ah hiiiiiiin, passionnant.
L’ACOLYTE : Seigneur, là-bas, n’est-ce pas la mer, là-bas ? Non pas là, LÀ !
Scène II : LA FÉE-MÂLE, LA SIRÈNE, d’autres.
LA FÉE-MÂLE regardant la mer : Mais non enfin, tu vois bien que ce n’est que de l’eau, ça n’a pas les reflets brillants de la mer. La mer est un tissu de fluide et d’or, des cristaux de soleil et de lumière emprisonnés dans la brillance du ciel liquide. C’est cela que je cherche.
LA SIRÈNEsortant d'un rocher (parfaitement) : Vous vous trompez, Seigneur, c’est bien là la mer que vous voyez.
LA FÉE-MÂLE : Oh oui je la vois...
LA SIRÈNE : ah !
L’ACCOLYTE : Enfin il est revenu à la raison ! Depuis des années que nous cherchons cette mer invisible dans l’eau !
LA FÉE-MÂLE s’approchant de la Sirène : Elle est tombée dans vos yeux.
FIN
La Reine, tombée en pâmoison, est évacuée tandis que le rideau s’abaisse.
Un texte en deux temps qui souffre peut-être du passage brutal opéré entre les deux actes, mais bon, difficile de faire autrement avec du théâtre.
Pour ma part ce que j'ai préféré se situe dans le premier acte lors du dialogue entre le roi et la reine, agrémenté de façon plus qu'amusante avec leurs suites respectives. J'ai trouvé ça excellent, mais un poil trop court.
Je pense que ce texte pourrait être agrandi, sortant du contexte de la joute, et donner quelque chose de vraiment vraiment bien, en tout de très agréable à jouer, et à regarder.
Fort bien écrit et mis en scène, j'ai beaucoup apprécié la forme mais beaucoup moins le fond... Très agréable à lire, avec un début très prometteur mais... pour aller où ? On aurait pu terminer par une scène entre la reine et le roi qui aurait éclairé sur la scène centrale entre la fée et la sirène. Y a-t-il une "histoire" entre la reine et le poète ? Y a-t-il une raison particulière à cet ordre de la description des personnages ? L'ellipse est certes poétique mais point trop n'en faut. Cela doit être dû au fait que ce texte a été écrit à la hâte, d'où sa courtivité, et une fin un peu bâtarde, bâclée. Bon sinon c'est étrange. En fait c'est marrant. Déjà on a l'apparition de personnages merveilleux au théâtre, c'est pas mal. C'est original et... "frais" disons, mais ça a son désavantage. On accroche pas trop à une histoire (puisqu'il n'y en a pas !) et du coup ça marque moins. En fait la valeur du texte réside dans les situations et les répliques, ce qui peut tout à fait passer au théâtre. Ca nous change quoi. Mais bon on n'a pas de sens ultra profond, pas de "message". Est-ce trop léger ? Ca pourrait passer si on l'adapte au théâtre, avec les personnages, les décors... Conclusion : Une telle qualité d'écriture aurait mérité une meilleure intrigue et un peu plus d’attention. De temps ? Ah les sueurs des envois précipités...
Un peu de théâtre, ça change (bon, même si c'était assez fortement suggéré dans le sujet...!).
Un peu court, malheureusement. Dû au règlement des joutes ? Selon moi, les deux actes n'avaient pas lieu de se retrouver ensemble, et auraient sûrement gagné à être deux histoires parfaitement distinctes.
Chacun comporte sa touche d'humour, mais ensemble... comment dire ? J'ai l'impression que ton texte a été un prétexte pour participer aux joutes, alors que selon moi c'est l'inverse qui devrait se produire (que les joutes donnent un prétexte pour écrire un texte).
Il aurait gagné à être approfondi... fort dommage.