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Joutes 16 - Texte F
(Sujet créé par Nayla l 27/12/06 à 13:58)
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Nayla
18/12/2006 10:33
Jadis, Aes Sedai de l'Ajah Verte.
Gniéhéhé

Aperçu royal

Je marche le long du garde-fou. Le ciel est bien bleu, dilué de quelques lancinants nuages floconneux. L’air salé de la mer me fait du bien. Il m’aide à réfléchir. C’est comme si le vacarme des vagues poussait mes idées, leur donnait le jus de fruit du matin. Seulement là, je ne sais que faire, et la mer est une conseillère peu explicite.
Que faire. Il faut que je décide. Je suis le Tronc d’un Cèdre Centenaire, les Fondations de l’Antique Tour, le Bois de l’Arc Chef, l’Essence du Tracteur, la Colonne qui soutient le Pont, ou plus communément ce qu’on appelle la Reine de ce pays. Le Duc m’inquiète, je suis certaine qu’il prépare un mauvais coup. Mes espions m’ont rapporté quelques éléments inquiétants à son sujet. Le Fou pense qu’il faut l’empoisonner discrètement. Mais je crois qu’il a encore à donner au royaume. Un homme si intelligent… ce serait tellement dommage. Et puis il y a la question des Salvithes, dont je n’arrive pas à discerner les desseins. Ah, trop de choses tournent autour du Royaume. Elles me rongent l’esprit et paralysent mes pensées.
Non, décidemment, je n’arrive à rien. Je descends les marches de la Tour Sud par l’escalier de service, au cas ou je rencontrerais quelques aristocrates postillonnants. Je préfère encore les regards francs, parfois hostiles, des divers serviteurs. Je m’apprête à tourner à un angle pour rejoindre mes appartements quand je bute sur mon Fou.
- « Ah te voilà ! Viens, j’ai besoin de toi. »
Il bondit de côté avec son air espiègle. Il exécute une révérence-cabriole et me suit de son sourire bien connu, sur quelques vers qu’il déniche à la hâte dans son esprit tordu. Cela fait dix-sept ans que je le connais. C’était mon Cadeau de Couronnement. Je ne sais pas ou Père l’a dégoté, il n’a jamais voulu me le dire. Il a le même âge que moi, même s’il paraîtra toujours jeune, alors que moi je prends de l’âge, je m’ancre de plus en plus dans mon rôle de dirigeante. Sa livrée argenté et noir luit dans la pénombre. Sa présence jette toujours un calme serein en moi. D’un air malicieux, il ouvre les portes de mes appartements et nous arrivons dans un petit salon dont l’unique grande fenêtre fait face à la mer. Je chasse les deux serviteurs qui font le ménage, mais il attend que je m’asseye dans le grand fauteuil où j’ai l’habitude de me poser pour réfléchir à moultes choses pour prendre une simple chaise et s’installer près de moi. Il regarde dehors, son expression est presque sérieuse. Je n’en tiens pas compte. Un long silence s’installe et se répand de ses fins petits bras, il nous entoure et vient comme arrêter le temps un moment, pendant que dehors des milliers d’âmes s’affairent à la venue du Duc de Milléat, à la préparation de la fête du printemps. Je peux presque toucher l’amitié profonde qui demeure entre nous, cette complicité, ce respect au-delà de nos rangs, et cette compréhension sans équivoque, cette confiance enracinée depuis toutes ces années. Il connaît le problème qui m’agite, et cela l’assombrit. Mais il sait au fond de lui que je prendrai la meilleure solution, car je dirige bien mon peuple. Nul besoin de parole entre nous.


***

Trois jours après, au matin, je reçois un messager du Fou. Il ne peut répondre de son devoir, il est alité et se trouve mal. Je fais venir deux de mes meilleurs médecins, je suis très inquiète. J’essaie de ne pas donner cette apparence, mais je ne parviens pas à écouter mes conseillers aujourd’hui. Je les renvoie, je n’aime pas perdre mon temps et encore moins le faire perdre aux autres. Les médecins me reviennent, sans résultat, le Fou refuse d’ouvrir sa porte. Sa chambre est fermée, avec un écriteau indiquant : « ne pas déranger, besoin de repos ». Les médecins y voient un simple signe de bonne fatigue, et rentrent chez eux, un peu frustrés peut-être de s’être déplacés pour si peu. Je ne suis pas tranquille.
La soirée passe, et après avoir médité en silence jusqu’à une heure bien avancée, je décide de pousser le trou de serrure de ma porte de placard. Un passage s’ouvre, je parcours d’étroits et tortueux escaliers et couloirs, il y a longtemps que je ne l’ai pas emprunté, et le Fou ne fait pas le ménage quand il y passe en secret. Car je crois bien qu'il tire les informations qu'il me rapporte de ce labyrinthe. Je rejoins l’appartement de mon Fou. Quand j’arrive devant la toile à écarter, je m’arrête de respirer, souhaitant tellement entendre du bruit. Rien. Quand je n’en peux plus, je relâche un souffle angoissé et j’entre.
J’avale difficilement, la surprise m’a séché la gorge pratiquement jusqu’aux poumons.
Pendant un instant, je ne comprends tellement pas que je reste clouée sur place, percutée de toutes parts, bouche bée, mes yeux sont vides d’incompréhension, mes bras restent ballants, impuissants. Je dois être bien risible, car le Fou devant moi, a une expression infiniment sarcastique. Il a une pose un brin théâtrale et un sourire moqueur en coin lui donne un air charmant. Je ne sais même pas comment j’arrive à formuler cette pensée, dans cet instant si étrange.
- « Prise au dépourvu hein ? Sais-tu quelle heure est-il ? »
Mes yeux n’en peuvent plus de s’écarter à force de surprise. C’est très rare que mon fou me tutoie, et encore plus de me parler si familièrement. Et cette question… Me laisse tout à fait pantoise. L’heure ? Mais quel rapport ? Il sourit de manière un peu plus compatissante et poursuit.
- « Eh bien il est deux ou trois heures du matin et nous sommes le quatrième jour du septième mois de l’Année de la Tulipe. Joyeux anniversaire Elindha. »
J’ouvre la bouche et mes sourcils se lèvent bien haut. Mon anniversaire ! Cela fait bien longtemps que je l’ai oublié ! Et tout le monde ici. Un vieil Edit précise que l’anniversaire royal ne se fête pas. Comment… J’aperçois la main du Fou plonger furtivement dans une de ses poches. Je ne peux parler. L’émotion m’anéantie complètement. Je ne pense même pas à me contrôler, je sais bien que c’est peine perdue. Jamais en 17 ans de règne je n’ai perdu le contrôle. De fines larmes s’échappent insolemment de mes yeux fixés sur le Fou. Il s’avance vers moi. Mon cœur s’emballe. Je sens son odeur faible, de bois et de cannelle. Il est là, tout proche. Il n’a jamais été si proche. Ses traits sont sûrs, confiants, sur cette peau si pâle. Il a toujours un petit sourire. Mais je sens que lui aussi est troublé de se trouver tout d’un coup si proche. Nous ne sommes, ni lui ni moi, habitués à une telle promiscuité. Il me montre une petite boîte en bois d’érable, très belle, incurvée, finement incrustée de motifs élégants. Il me la donne. Je l’ouvre. Je ne retiens pas un soudain éclat de rire. C’est la jolie pierre que je voulais absolument lui piquer quand nous étions gosses. Blanche, nervurée de noir, elle est passée de ses mains aux miennes puis aux siennes tant de fois que nous ne savions plus au juste à qui elle appartenait. C’était notre jeu. Elle est maintenant fixée à une chaînette d’argent et sa beauté fine me ravie. Elle est si simple. Je la saisis doucement et l’élève à la lumière. Mon regard se tourne vers le Fou, qui m’observe avec un délice qu’il ne prend pas la peine de cacher. Je lui demande muettement « Pourquoi ? », et lui dit :
- « Merci ».
Il sourit encore, il savait que ça me plairait. Il a un geste qui me surprend encore, il essuie doucement mes larmes de ses doigts fins, mais c’est plus que ça, c’est une caresse. Soudain, sans que je ne me rende compte de rien et que je ne puisse réagir, ses lèvres touchent les miennes. Je ne réfléchis pas, et c’est mon corps qui répond. Son baiser dure, notre baiser. Son étreinte reste sur moi lorsqu’il s’écarte, je garde cette marque dans mon cœur. Il me dit :
- « Joyeux Anniversaire. », comme il aurait pu me dire d’autres mots, plus rares et plus précieux. Il me lance un dernier regard sincère, non dissimulé, et se tourne. Je regarde son dos, j’ai compris. Je remets la pierre dans la boîte et me retourne. Je remonte tous les escaliers et parcours tous les couloirs filandreux, d’un pas différent de la première fois. J’arrive dans ma chambre, les yeux perdus dans le vague. Je m’allonge serrant contre moi mon cadeau. Je m’endors, bercée de doux rêves. Pendant la nuit, j’ai l’impression qu’une présence chaude m’accompagne, mais je n’ose vérifier et quand arrive le matin, personne d’autre que moi ne se trouve dans mon lit. Mais il me semble percevoir encore une odeur de bois et de cannelle. Je laisse un silence remettre mes esprits en place et me lève. Je mange plus que de coutume ce matin, et vais avec mon entrain habituel répondre des différentes taches de la journée. On m’annonce que le Fou est de nouveau opérationnel, je hoche la tête, semblant ne pas y prêter grande attention. Quand je reçois sa visite journalière, il est effectivement dans sa forme habituelle et exécute ses acrobaties avec beaucoup de grâces. Quand nos regards se croisent, je sens que le temps se ralentit pour laisser passer toutes les choses que nous avons à nous dire par cet échange. Personne ne parle. Nous détournons les yeux en même temps. Tout est dit. Tout est semblable à il y a deux jours, et à tous les jours précédents. Hormis un détail peut-être. Une pierre blanche ciselée de nervures noires, sertie sur une chaînette en argent, orne ma gorge, et oscille tranquillement entre mes seins, sous ma robe. La journée passe sans plus d’anormalité que cela. Lorsque je vais me coucher, je constate qu’on a mis une tulipe jaune sur mon oreiller. Elle me donne le sourire malgré la fatigue de la journée. Elle sent bon. Je la mets dans un vase avec de l’eau sur ma table de nuit, et sors ma boîte en bois finement travaillé du tiroir pour la mettre contre moi pendant mon sommeil. Elle et la fleur veillent sur moi toute la nuit. Et Quelqu’un d’autre aussi, semble t-il, car au matin la boîte a disparu.
Je me lève avec le sourire et vais rencontrer les conseillers, Ducs, et diverses personnes demandant une audience avec la Reine. Je juge une affaire sur un homme qui a cambriolé et pillé une ferme à lui seul, je commande les menus aux cuisines pour la fête du printemps. Le Duc de Milléat doit venir. Ma décision se précise peu à peu dans ma tête, et ce ne sont pas les conseillers qui m’aident. Je sens que lorsqu’il sera là, mon avis sera ferme. Aussi je ne me tracasse pas, je me fais confiance pour prendre les dispositions suffisamment en avance. L’euphorie et l’agitation gagnent le château, la fête se prépare des jours avant la date.
C’est dans ce contexte que je réponds au Fou, qui m’accompagne partout, comme toujours, et vais chercher, pendant la nuit, ma boîte dans ses appartements, deux jours après. J’arrive devant la toile, que je pousse délicatement, j’observe soigneusement les ombres et me déplace tel un félin en chasse. Je m’approche de son lit. Il dort. C’est du moins ce que je crois. Le silence est clair, frais, et semble nous relier. Je l’observe un instant. Il est très beau. Ses traits détendus ne sont plus sarcastiques, ironiques, joueurs, ils sont doux et purs. Je comprends tout à coup. Aucun espoir n’est permis. Et cela n’est pas un mal. Car notre amitié demeurera toujours. Cela m’emplit d’un profond bonheur. Je dépose un baiser sur son front, délie doucement ses mains autour de la boîte et la saisit à force de caresses effleurées. Ce jeu était celui de notre enfance. Et jamais plus il n’y aura de baiser. Ces beaux moments se prolongeront par sa simple présence tout au long de mon règne, j’en ai la certitude. Ses conseils m’éclaireront et ses pirouettes d’esprit et de corps me charmeront toujours. Nos sentiments sont assez profonds, honnêtes et forts pour se passer d’étreintes charnelles, d’un contact improbable, interdit. Nos simples présences nous emplissent. Comme l'alliance entre le ciel et l'océan, nous sommes indissociables, et cet amour invisible plane entre nous en silence. Je pense à tout cela en remontant machinalement les escaliers qui mènent à ma propre chambre.
Tout à coup je m’arrête. Je pense : Et s’il était le prochain Porteur ? La tradition veut qu’il n’y ai qu’un seul dirigeant, et que la Lignée soit assurée par un porteur du sexe opposé qui vient s’unir une seule fois dans le lit royal, et donne un unique descendant. Tout de suite après je me remet à marcher. Père ne sera jamais d’accord pour que je choisisse quelqu’un d’aussi peu élevé au niveau du Rang. Je soupire quand j’entre dans ma chambre et m’allonge machinalement. Je dors une fois de plus en serrant contre ma peau le bois nacré, si habilement décoré.
Toutes les Reines devraient avoir un cadeau comme celui-ci.
Au matin, je reçois deux missives. Le Duc est à trois jours de marche, il arrive. La seconde m’informe qu’il n’est pas seul : Une escouade un peu trop nombreuse pour un jour de fête, mais pas assez pour un assaut, accompagne sa suite. Encore un casse-tête. Je prends immédiatement des mesures. Je fais venir mes conseillers, puis je m’entretiens seul avec mon Fou. La situation n’est pas simple. Quelques nobliaux ont faits connaître leurs amitiés pour le Duc. Dois-je craindre un coup d’état ? Je m’attend à tout. Père vient me voir. Il cherche encore à me faire entendre ce qu’il entend faire pour résoudre les problèmes dont il ne connaît que le quart. Dans la journée j’apprend aussi que les Salvithes sont passés à l’acte et ont transgressé le Pacte Pacifique, ils ont pillés deux villages au Nord. Mais il y a très peu de morts. Il est donc encore temps de réagir.
Tous ces soucis m’assaillent soudainement, mais je sens que j’ai acquis une nouvelle force. Une force intérieure puissante, qui me nourrit et affermit ma détermination.
Fou…







Toute ressemblance avec des personnages connus n'est purement pas fortuite.
Lan
27/12/2006 13:58
VCR

Rhaaa non je peux pas dire ça ! Non ! Bon allez mais profitez-en je le dirai pas deux fois : J'ai beaucoup aimé...

Le style est bien, le scénario aussi. Les personnages sont touchant de sincérité.

Bouhouhou c'est dégeulasse !...
L'auteur me prend en traître, me met un coup dans le dos... C'est une histoire d'amour et d'amitié qui se fini bien et en plus cette histoire avec un fou, je sais pas pourquoi mais ça me rapelle Tigane... C'est déloyal de faire des rapprochements comme ça pour prendre les critiques par les sentiments !

En plus je vais passer pour un sentimental, et mon image de lige froid et dur hein !
Maintenant on va m'appeler, Lan, le vieux lige qui lisait des romans d'amour...

* Part faire remplacer le héron de la garde de son épée par une rose...
Aelghir
27/12/2006 22:20
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Belle écriture, le scénario est bien construit, la psychologie des personnages est riche. Une histoire d'amour qui évite le sirupeux, l'eauderoseux ! yep !
Mon texte préféré (à part le mien, bien sûr )

Bon quelques points noirs : Orthographe : pas mal de fautes sur les verbes : je m'attend, je met, ils ont faits, ils ont pillés, j'apprend ...
Quelques phrases qui m'ont dérangé :
-La journée passe sans plus d'anormalité que cela (je la trouve maladroite)
-C’est dans ce contexte que je réponds au Fou, qui m’accompagne partout, comme toujours, et vais chercher, pendant la nuit, ma boîte dans ses appartements, deux jours après. (j'ai dû la relire pour comprendre ce que tu voulais dire. Les compléments ne me semblent pas bien placés. Tu aurais dû faire 2 phrases. Et puis le Fou qui est censé être partout avec elle, d'après la phrase, n'y est plus dans le contexte justement de cette phrase, je ne sais pas si je me fais bien comprendre )
Ah et celle-là, quand tu parles du père : "à me faire entendre ce qu'il entend faire", est-ce que la répétition est voulue ?
Et à propos du père, comment se fait-il qu'elle règne puisqu'il est toujours vivant ? J'ai peut-être sauté un détail...
Pin'shae
30/12/2006 17:30

Aielle ayant soumis un Champion.

Rhaaaa quel dilemne ce texte...

J'ai adoré l'histoire, sa construction, le développement des sentiments entre la reine et le fou... Gé-nial. En plus, l'utilisation du présent m'a donné l'impression d'être plus proche des personnages.

Mais quelquechose m'a mise mal à l'aise, sans doute les fautes de conjugaison (oui je suis extrémiste et en plus j'en fais plein moi aussi ) et quelques expressions comme "La soirée passe..." . Ca m'a fait un peu l'impression qu'on appuyait sur le bouton "Avance rapide", alors que je n'avais pas envie d'avancer plus vite, parceque les personnages sont drôlement chouettes.

Sinon il y a aussi l'intrigue politique...On a un peu l'impression qu'elle sert juste de prétexte pour commencer et terminer le texte. Mais peut être que c'est voulu?

Au final un texte très agréable à lire, malgré les quelques fautes d'orthographe, avec beaucoup de style et une histoire d'amour-amitié bien ficelée et pas gnangnan pour deux sous. Super chouette
Nayla
09/01/2007 16:22
Jadis, Aes Sedai de l'Ajah Verte.
Gniéhéhé

J'ai oublié de réagir ^^


Bon ben merci déjà Contente que mon texte un peu beuzarre ait pl tout de même

Et puis pour les fautes... Excusez Gab, il m'a mal relu
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