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Madame, ce jour-là, semblait de fort méchante humeur. Il était rare, à vrai dire, qu’il en fût autrement, aussi les serviteurs continuaient-ils leurs activités avec le même zèle, n’accordant à leur maîtresse qu’un bref coup d’œil craintif, puis détournant bien vite la tête de peur d’attirer sur eux ces longs yeux aussi profonds que deux braises, cernés d’un épais maquillage noir. Mais si la maisonnée s’était depuis longtemps habituée aux colères glaciales de Lyrèen de Sélinée, il y avait ce jour-là, dans le pincement nerveux de ces lèvres de cerise, dans les seules tensions de ces fins sourcils noirs, dans la raideur même de cette gorge blanche, quelque chose de si troublant que les murmures roulèrent bientôt d’un bout à l’autre des couloirs, vagues timides de curiosité et de spéculations. Et des cuisines aux chambres, dans le vaste palais de Sélinée, on n’ouvrait plus la bouche qu’à propos de la petite salle du sommet de la tour.
-« Ca vient de là, je vous dis, susurrait une fille de cuisine, enfouie de la tête aux épaules dans un large chaudron. Il n’y a bien que ce qu’il y a là-dedans qui puisse mettre Madame dans un tel état.
-Je l’ai vue ce matin, renchérit la grosse cuisinière en essuyant ses mains blanches de farine. Une vraie furie quand elle est sortie de cette maudite tour, avec des yeux tout rougis et brûlants comme un feu de l’enfer ! « Une nuit d’attente », qu’elle disait. « Une nuit pour rien. » On se demande bien pourquoi tous ces nobles ils aiment tant leur Songe, ceux-là, si c’est pour les mettre dans cet état. Le Ciel m’entende : j’espère ne jamais savoir ce que c’est, moi, ce Songe-là ! »
Et tous les murmures de se taire à cette seule évocation, jusqu’à ce que plus aucun souffle ne vienne seulement frôler les oreilles de Madame de Sélinée.
Son pâle visage figé comme le marbre sur une expression mêlée de colère et de souci, Lyrèen appuyait son large front contre le rebord de la fenêtre, son petit poing crispé sur les pierres glacées alors qu’elle regardait sans les voir les hautes crêtes déchirées qui se perdaient au loin dans les vapeurs rosées du ciel. Et sous les lourds plis du velours sanglant, la tendre volupté de son corps gracile offrait par son excès de nonchalance toute la mesure de sa nervosité.
Une nuit. Sa mâchoire se crispa. Une nuit en vain sans qu’elle ne vienne. Déjà, par devers la glace qui pénétrait son corps à mesure qu’elle se livrait à la brise hivernale, toute sa poitrine ne brûlait que de la violence du manque. Il lui fallait l’Algëde et le Songe. Mais à quoi bon s’acharner puisque depuis une semaine, elle ne recevait plus aucune réponse ! Elia n’était pas venue, pas plus ce soir-là que le précédent, et elle n’en pouvait plus de s’arracher au monde des heures durant pour ne rencontrer que l’ombre inerte d’une présence désertée depuis des jours. Il fallait bien qu’elle revienne, pourtant, n’est-ce pas ? On ne pouvait se séparer si brusquement de l’Algëde. Et il lui semblait déjà incroyable qu’Elia ait pu tenir sans aucune dose pendant une si longue période !
-« Arh ! »
Un gémissement lui échappa, rauque entre ses lèvres glacées comme la douleur du manque pénétrait sa poitrine et sa gorge, lame meurtrière de flamme et de désir. Elia n’était plus là. Plus depuis une semaine. Et pourtant il lui fallait retourner l’attendre encore, au risque de perdre à jamais son âme dans le Songe. Elle se leva, chancelante, une main pressée contre son cœur épris d’Algëde.
Fière, pourtant, il lui fallait marcher droite, quand tout son être lui criait de se recroqueviller sur ce qui lui restait de vie et de conscience quand son amant le plus intime l’appelait au creux de son âme, lorsque le souvenir de leur dernière étreinte quittait le flux de ses veines. Elle avait mal, oui. De cette douleur brûlante qui serpentait, infâme, le long de son échine pour venir darder dans son esprit comme une encre noire qui noyait son regard déjà trouble. Ou n’était-ce que les larmes sombres qui s’échappaient malgré elle de ses yeux maquillés ? … Elle se retint au mur.
La croisant au détour d’un couloir, une servante étouffa un cri devant le visage creusé, à peine reconnaissable de sa maîtresse pourtant si belle et noble, pâle fantôme drapé alors dans les plis d’une robe de sang. Elle n’eut que le temps de se ressaisir que déjà Lyrèen de Sélinée passait à côté d’elle.
-« Ma… Madame…
-Je me rends dans ma tour. Que personne ne vienne me déranger. »
Si la jeune fille blêmit, elle ne s’en inclina pas moins avec promptitude, étirant nerveusement ses jupes autour de ses jambes tremblantes alors que la Dame passait à côté d’elle sans lui adresser un regard de plus. Il y avait quelque chose d’abject dans la dilatation extatique de ses prunelles sombres et le frémissement de sa lèvre. Quelque chose comme une aura gluante qui lui collait à la peau et la tirait inexorablement vers l’escalier de pierre, interminable, au sacrifice… La servante s’enfuit en cuisine.
Elle n’aurait pu sans doute percevoir même la joie nauséabonde qui aiguillonna le cœur de Lyrèen de Sélinée quand elle s’effondra contre la petite porte de bois, dans un spasme qui tordit son corps de grotesque et sensuelle façon, pesant sur la poignée de tout le poids du manque. Elia. Fallait-il moins que son terrifiant silence pour la réduire à cette extrémité ? Jamais rien d’autre ne l’aurait pu pousser à augmenter à ce point les doses d’Algëde, au point de ne pouvoir tenir plus de quelques heures sans cet amant venimeux en son sein. Elle gémit comme sa main se refermait enfin sur le coffret vernis.
À l’intérieur, il y avait l’Algëde. La vue des petites fioles de verre blanc, empli du liquide rougeâtre lui arracha un sanglot de soulagement. Elle en prit une et l’éleva devant ses yeux, horrifiée et fascinée tout à la fois.
Il y avait là toute une beauté obscène, rien que dans ces quelques gouttes de fluide. Epaisse, l’Algëde languide se coulait lascivement le long des parois de la fiole, avec des sinuosités de femme vicieuse. Cette sève rouge formait de grosses gouttes luisantes, pareilles à des gouttes de sang, sur lesquelles la lumière des torches se reflétait, marbrures ambrées qui se tordaient, se contractaient de spasmes sporadiques à mesure que le liquide pâteux glissait au fond de la fiole.
Lyrèen retira le bouchon, huma. Cela n’avait pas d’odeur. Elle but d’un trait. Et aussitôt, une douceur écœurante lui emplit la gorge, mêlée d’un feu épicée qui enflammait la langue. Là encore, toute violence et tendresse, l’Algëde, tandis qu’elle répandait luxurieusement sa chaleur viciée. Son visage s’éclaira d’une douleur nouvelle.
Roulant sur les dalles de pierres froides, elle arqua le dos au point de sentir ses muscles se tendre de toute leur force, à la limite de la déchirure. Et dans sa gorge, il montait déjà comme un cri rauque de souffrance mêlée du plus pur plaisir, comme toutes les chaînes étroites qui reliaient le corps et l’âme volaient dans son esprit en éclats de verre. Ses doigts griffèrent le mur. Et comme l’essence de son être se détachait enfin de ce corps livré aux étreintes fétides de l’Algëde, l’ombre diaphane accorda une dernière parcelle d’attention à ces membres dénaturés par d’affreuses contorsions, à ce visage cireux, avant de partir… partir pour le Songe, à la recherche de cette présence silencieuse depuis tant de jours. Elia.
*
Le Songe étendait ses volutes tout autour d’elle, brumes encore impalpables qui se laissaient sculpter par les lentes impulsions de son esprit exercé. Dans ce domaine, elle était depuis des années considérée comme une experte hors norme… Et que diraient ses fidèles s’il la voyait alors, vaincue par le silence d’Elia et la puissance de l’Algëde qu’elle avait toujours su écraser de sa force pour la plier à ses volontés ! La dépendance, le manque… un frémissement de mépris courut le long de son corps immatériel. Elle ne l’avait pas encore forgé, lui non plus…
Mais si elle n’avait pu vaincre l’angoisse dont s’était affligé son cœur après la disparition d’Elia, du moins n’avait-elle rien perdu de ses capacités une fois que le Songe et l’Algëde se mêlaient à ses sens, saisissant les fibres, tissant à son gré en quelques secondes tout ce qui composait, dans le moindre détail, l’espace qu’elles s’étaient inventées, Elia et elle. Et déjà s’étendaient à perte de vue les étagères croulantes du poids des livres, et les lointaines alcôves emmiellées du soleil printanier, et le sol se couvrait déjà de cette matière translucide et veinée d’or qu’elle avait créé, des années auparavant. Le reste du palais se perdait au loin dans le Songe laissé flou. Inutile de fatiguer son esprit. Elle n’avait besoin que de cette salle, où, depuis cette nuit, demeurait figée son enveloppe réelle, celle que prenait si naturellement son âme qu’elle n’eut qu’à se couler dans le corps du rêve.
C’était… si exaltant de sentir enfin son être privé de matière emplir dans les moindres détails une chair conçue sur son exacte mesure, quand toujours, dans le Vrai, elle se sentait prisonnière, enchaînée à une armure de plomb, disproportionnée. Si exaltant que les débutants se perdaient parfois jusqu’à ne plus pouvoir relier leur chambre, dans le Vrai, et que le poison de l’Algëde les rongeait jusqu’à détruire leur cœur. Ils s’éteignaient… Les étoiles au-dessus d’elle, là où les murs disparaissaient dans la clarté du Songe, étaient autant de rappels à ces innombrables morts qui jonchaient ces limbes fantastiques.
Ne leur adressant qu’un vague regard, Lyrèen s’approcha de l’étrange lac miroir qui creusait le sol, à l’exact centre de la vaste salle, là où se rejoignaient en une immense étoile les infinis rayons de la bibliothèque démesurée. Elle sourit.
Oui, il ne lui fallait rien de plus. Voir, sentir son âme évoluer dans cette enveloppe androgyne, suffisait à embraser toute la puissance de son cœur au sein de ce rêve à son image. Et de fait, elle passa de longues minutes encore à effleurer de ses longs doigts ce fin visage dont la si délicate perfection semblait s’éclairer d’une lueur propre tant il était pâle. Ici, ni homme, ni femme. Rien que ce merveilleux intermédiaire, mais aucun, elle le savait, ne pouvait égaler sa beauté en ce lieu, non plus que sa puissance. Sauf Elia. Une lueur de souffrance ombra l’argent de ses yeux comme elle se détournait du miroir, pour faire face au silence de celle qui manquait à son appel depuis bien trop longtemps.
Son cœur se glaça.
Elle se dissipait, constata-t-elle en effleurant tendrement cette enveloppe vide et décolorée, figée. Cette silhouette idéale, jusque là simple statue de chair figée dans l’attente d’une âme, perdait déjà de sa constance, déchirée, particule après particule, par le flux du songe qui reprenait ses droits. Et comme Lyrèen se penchait pour examiner le beau visage inerte, elle put voir, avec horreur, ces traits devenir comme flous, oubliés, effacés.
Elia… disparaissait ? Si ce corps avait eu un cœur, elle l’aurait sans aucun doute sentit se briser et tomber en morceaux sur le sol iridescent, tant les émotions qui franchissaient les barrières de son esprit au-delà du rêve l’écrasaient et l’oppressaient. Elia… pouvait-il… n’y avoir aucune raison ? Jamais, rien, pas même la crainte de la dépendance n’aurait pu pousser la seule personne capable d’effleurer ses sentiments à lui infliger cela. Mais elle avait beau étreindre encore et encore ce corps glacé, baiser ces lèvres mortes, transmettre la chaleur de sa lointaine vie à ces mains inertes, pas un souffle ne répondait à ses appels muets. Aucun son ne brisait le silence.
*
Le Songe s’étira sans qu’elle ait la force de contrôler la pulsation du temps, d’en réguler artistiquement la vitesse comme elle avait toujours su le faire, instinctivement. Là, plus rien n’existait d’autre que la présence désertée qu’elle agrippait en vain dans l’espoir d’une étincelle, un atome d’espoir, à tel point qu’autour d’elle le propre monde issu de leurs soins amoureux se délitait et se déchirait, sans qu’elle prenne seulement conscience de la progression de l’Algëde dans son sang, son cœur. Mais ses doigts implorants ne griffaient plus que du vide.
*
… Plus… rien ? Un soupçon de surprise effleura sa conscience engourdie comme ses doigts s’entrelaçaient de fibres informes, dans le néant. Elle sentait encore son corps pourtant, l’originel, au loin, à gésir sur les dalles glacées, presque éteint. Le vrai enfin, livré aux remous invisibles d’un Songe non maitrisé, quelque part dans le noir. Avait-elle à ce point perdu le contrôle de son monde, de ses sens ? Altérée par la crainte, la souffrance, l’épuisement, elle pouvait deviner une brise cosmique, qui filtrait au travers de sa peau. Elle se dissipait. Frottant les uns contre les autres ses doigts raidis, il lui sembla que les atomes qui la composaient s’égrenaient peu à peu pour rejoindre le ciel, au loin, les étoiles des disparus… Comme Elia ? Elle découvrit que dans le vide, il existait des larmes.
*
Elle, toujours si orgueilleuse, si fière de son esprit remarquable, si créatif que tous les plus grands maîtres du Songe pliaient devant elle. Il avait donc fallu sa destruction pour briser sa vaine arrogance ? Pis, la destruction du seul être qui importait vraiment. Les larmes se perdaient et volaient autour d’elle dans le vide, infimes points de lumière et de vie qui disparaissaient si vite, trop vite. Elle avait méprisé, humilié, écrasé, parfois d’un seul regard tous les pauvres rivaux qui avaient osé s’opposer à elle. Et à présent, elle ne doutait pas qu’ils seraient plus nombreux à se réjouir de sa sinistre défaite qu’à pleurer sa disparition… Tant d’orgueil et de mauvaisetés…
Plus que la dispersion de son âme, pourtant, une chose, une seule chose blessait l’ombre qui demeurait de son cœur. Elle savait la souffrance qu’avait connue Elia, juste avant elle.
*
Elia. Pourquoi elle ? Un quelconque dieu, s’il en existait, avait-il voulu la punir par ce cruel moyen ? Elia avait été l’objet de sa perte. Pour elle, elle avait consumé sa vie dans le flot méphitique de l’Algëde dans l’espoir d’un mot de sa part. Pour elle, dont elle n’avait jamais vu que l’âme dans le Songe, elle se mourait à présent, absorbé par le tissu même qui avait fait toute l’ampleur de sa prétention.
… Et elle ne regrettait qu’une seule chose. Elle savait.
*
Elle savait qu’Elia, par mégarde ou par excès de confiance, avait pris une trop forte dose d’Algëde. Elle savait que son cœur, plus vite que prévu, avait succombé lentement à l’emprise du poison. Pour elle, à cause d’elle, Elia était restée trop longtemps dans le Songe, qui l’avait absorbée. Comme elle à présent. Quel démon avait déclenché cette maladresse, pour la punir, elle ?
… De tous les actes qu’elle avait pu commettre, celui-là seul déchirait son âme de tourments infinis.
Pourquoi ? Elle ne savait pas.
*
Pas Elia, s’il vous plait, pas elle. Je me moque de disparaître, mais que le dernier de mes actes, que mon suicide n’ait pas été vain…
Je veux qu’elle vive…
Loin de l’Algëde et…
Du cauchemar…
Je…
Meurs ?
…
D’amour.
…
*
On trouva ce matin-là deux êtres sur la plage, laissés nus contre les étendues sablonneuses. Leurs corps avaient été rejetés par les vagues. Deux êtres inqualifiables, dont la merveilleuse beauté n’avait connu d’égale en aucune femme, en aucun homme. Leurs mains s’entrelaçaient étroitement. Les pêcheurs se rassemblèrent autour de ce prodige, sans oser dénouer l’étreinte sacrée qui unissait les deux créatures. A jamais. Et la légende de courir à l’infini, comme un dernier sourire sur les lèvres d’Elia et Lyrèen.
Bon dsl duretard pour ces deux textes là, j'avais pas vu qu'ils avaient été rajoutés.
Ici, je dois féliciter le style, le texte est bien lié, les phrases sont très bien tournées et le scénario est plutôt bien trouvé.
Néanmoins c'est pas parce que c'est Noël que je ne vais pas assassiner ce texte comme les autres .
Première lecture : j'ai pas accroché.
Puis j'ai relu, à la fois pour faire ce commentaire et pour trouver pourquoi j'avais pas trop accroché. Les personnages. Le scénario est bien, le style est bien, mais je ne trouve pas les personnages attachants, je les trouve trop distants du lecteur.
"Attachants" n'est pas vraiment le bon mot mais je n'en ai pas trouvé d'autre. Je ne veux pas dire que tout personnage doit être attachant au vrai sens du terme, c'est à dire qu'on a pas envie de le voir mourrir. Mais je veux dire qu'on doit avoir envie de savoir ce qui va lui arriver. Là leur personnalité est assez peu décrite et on a l'impression que tout le monde s'en fout de savoir si le lecteur veut savoir ce qui leur arrive, mais en tout cas ça leur arrive.
Vous avez peut être l'impression que je suis en train de massacrer le texte, mais en fait j'essaie juste de caricaturer un défaut que j'ai du mal à expliquer. Je veux quand même préciser que je trouve ce texte plutôt bien .
Bon si celui qui a écrit ce texte veut que je m'explique un peu mieux, vaudrait mieux qu'il me le demande en direct sur le chat ou en rencontre (j'aime pas critiquer sans justifier) parce que la j'arrive pas à être clair.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
C'est bien écrit certes malgré quelques fautes d'orthographe et quelques phrases contournées. Mais je n'ai pas du tout accroché à l'histoire et au personnage. Navré pour le commentaire un peu court. Qu'est le Songe exactement ?
Le début est un peu gore, mais c’est une question de goût. Disons qu’après les repas de noël, c’est mauvais sur la digestion . L’idée est étrange mais recherchée et originale. La fin est plutôt bien. Quelques phrases un peu longues, mais l’écriture est dans l’ensemble pas mauvaise. Le choix de la 3ème personne est peut-être peu judicieux. Dans un texte comme celui-ci, la première aurait été plus de circonstances me semble-t-il. Là ça créé une distance qui rend confus le début. On mélange un peu les persos. Lyréen est une fille ? Mais ça fait plutôt garçon. Pourquoi pas, mais alors il faudrait poser les choses dès le début pour que cela soit clair. Et enfin, le titre. Pourquoi celui là ? le « sourire » fait je suppose, allusion au dernier sourire sur les corps trouvés sur la plage, mais « tissés dans l’ombre », alors là je vois pas. Peut-être trop subtil ?
Voilà sinon ça donne un texte dans une bonne moyenne.
J'ai vraiment aimé ce texte. L'ambiance quelque peu heu..."étherée" m'a beaucoup plu. Comme dit Nayla, l'idée est étrange, et c'est ce qui fait le charme de cette nouvelle. C'est très bien écrit, meme si parfois les tournures frisent un peu le compliqué (et c'est moi qui dis çà?). J'ai dû relire certains passages pour bien les comprendre.
Il y a aussi une certaine distance avec les personnages, qui les rendent moins attachants. Mais contrairement à ce qui est dit plus haut, je n'ai pas trouvé que ca empêchait de "rentrer dans l'histoire".
En gros, je trouve que ce texte a beaucoup de classe. Incontestablement un de mes préférés.