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Le seul texte que j'ai jamais vraiment écrit ET fini
(Sujet créé par Tristan Thorn l 05/08/06 à 18:07)
Bah, en fait, à la base, c'est une nouvelle de fantasy urbaine. Mais je suis en train de la retravailler donc, je remettrai plus tard ma version travaillée.
je sais, c'est bête. Mais en fait, j'ai envie d'avoir des avis le plus vite possible.
« Nous voici à l’aube du troisième millénaire, que nous passerons avec, espérons-le, le sourire aux lèvres. Vous êtes sur NorthernScot Station, nous sommes le vendredi 31 décembre, il est 8 h 00, il fait 12°. Bonjour ! »
Les Ecossais moyens d’Ambleside sortaient à peine de leur sommeil. Les rues se remplissaient déjà de voitures et de personnes empressées d’aller à leur travail ou d’écouter les potins de la voisine d’en face.
Le son des klaxons et les autres bruits de la ville éclipsaient les chants d’oiseaux dans le matin encore chargé de rosée. De sombres nuages de pollution, invisibles à l’œil humain, s’élevaient dans les rues, provoqués par le surprenant afflux de voitures à cette heure matinale et par d’autres choses encore.
Si les habitants d’Ambleside étaient dans l’incapacité de voir les nuages de pollution que leurs véhicules engendraient ; une personne observait en ce moment même avec tristesse, ces ombres gris disparaître en arrivant dans la stratosphère sans toutefois se dissiper. Ambleside était une petite ville en bordure de la forêt, située non loin du courant d’une rivière. C’était dans la forêt, dissimulé dans les feuillages d’un chêne, que cet étrange observateur se trouvait. Vu de loin, on aurait cru une personne normale mais quand on la regardait avec plus d’attention, on voyait qu’alors, elle ne ressemblait plus vraiment à un banal humain.
En réalité, cet être, bien que de forme humanoïde ne partageait pas grand-chose avec cette race. Il avait un teint d’un vert assez pâle, les traits fins comme ceux d’un enfant. Ses yeux bridés étaient d’une couleur bleue nuancée de jaune ocre, ses pupilles étaient dilatées, son nez mince se terminait presque en pointe. Sa bouche était rouge et ses lèvres avaient des reflets verts. Le plus surprenant, c’était les oreilles. Elles étaient tirées en arrière et leur taille avoisinait les huit centimètres. De plus, elles étaient pointues !!!!
En bref, c’était un Elfe. Plus précisément, de l’espèce sylvaine.
Cet Elfe s’appelait Derniok. Il venait de passer son Epreuve, accédant ainsi à la majorité elfique qui était de cinquante-trois ans (un Elfe peut vivre de deux à cinq siècles). Il était brun comme la plupart des Elfes sylvains. Ce que les humains faisaient du monde le désolait. Tous les Elfes avaient conscience que ce monde ne leur appartenait pas plus qu’aux Humains, ou qu’aux Nains.
Ce monde appartenait à toutes les races qui y avaient vu le jour. Le simple fait que les Humains ne s’aperçoivent pas de leur lente auto extermination et de l’altération de leurs lieux de vie attristait Derniok Pourtant, ni les Elfes, ni aucune créature féerique ne nourrissaient de rancœurs à l’égard du peuple des Hommes. Ces derniers étaient plus fragiles que les autres races et déclaraient avoir besoin de tout leur confort pour vivre. La plupart des êtres féeriques considéraient ces désirs comme parfois un peu superflus. Les Hommes appelaient cela « la société de consommation ».
Les Elfes s’étaient toujours sentis un peu responsables de cette race. Aussi, leur déception avait-elle été grande en découvrant ce qui était advenu des superbes terrains alloués aux Hommes. Heureusement, les Elfes avaient réussi à ouvrir les yeux de certains, en leur montrant l’importance capitale qu’avait Gaïa, la Terre-Mère. Ils avaient milité en défendant ce qu’ils avaient appelé les Droits inaltérables de la Nature ; mais on s’était moqué d’eux, on les avait dénigrés et humiliés. Certains avaient même été internés. Pourtant, ce n’était pas la folie qui l’emportait sur leurs esprits mais la raison et la sagesse…
Les seuls qui auraient pu agir dans les territoires humains étaient les hommes politiques ; mais ceux qui avaient le cœur pur perdaient toute pureté en arrivant au pouvoir. Ils devenaient alors pour la plupart arrogants, assoiffés de richesses et de territoires à « conquérir ».
Peu à peu, bien que leur Amour pour leurs protégés n’ait pas diminué, les Elfes désespèrent des erreurs de ces derniers. La plupart se retirèrent dans des endroits où les populations humaines étaient encore un tant soit peu en harmonie avec Gaïa, ou dans des lieux vierges de toute civilisation.
Toutefois, les Elfes sylvains n’avaient pas abandonné leur forêt, eux. Retranchés dans leurs derniers bastions, ils observaient les Humains, chassaient et vivaient comme ils avaient toujours vécu, régulaient tant bien que mal les activités forestières humaines et protégeaient leurs bois avec l’aide de puissants esprits anciens.
Et maintenant, ils allaient commencer un nouveau cycle autour du soleil. Un cycle qui durerait 365 jours. Et Derniok doutait que l’humain évolue cette année là. Il sauta lestement au pied de son arbre. Ses membres légers amortirent sans problème le choc.
A peine était-t-il descendu à Terre qu’un autre Elfe sylvain jaillit des fougères. Il ressemblait à Derniok mais avait quelques différences. Il était de plus haute stature, avaient les yeux verts, et une queue de cheval nouait ses cheveux noirs en arrière. Le reste de son crâne était rasé.
-Derniok, bonjour ! Que les esprits te soient favorables et que Gaïa soit avec toi.
-Et avec toi. Bonjour Talner ! Je te remercie. Que cette journée te soit riche.
Talner sourit à son ami.
-Le Conseil veut te voir. Il faut que tu viennes avec moi.
-Pourquoi notre honoré Conseil requiert-il mon humble présence ?
-Je n’en sais pas plus que toi. Ils m’ont juste demandé d’aller te quérir. Ils souhaitent te parler.
-Très bien. Allons parler !
Les deux amis rirent de bon cœur et s’engagèrent plus profondément sous les sombres futaies. Ils ne parlèrent pas pendant leur marche. Au bout d’un certain temps, Derniok aperçut une fleur qu’il n’avait jamais vue auparavant. Curieux, il s’avança jusqu’au chemin qui menait vers cette étrange fleur. Il sentit une odeur qu’il ne reconnut point . Cela l’étonna et l’exaspéra à la fois. Il se pencha vers la fleur et se baissa au ras du sol pour sentir son odeur.
La senteur le surprit un instant, le plongeant dans un état euphorique. Hébété, il se retourna pour appeler son ami.
Celui-ci n’était plus là. Le chemin avait également disparu. A sa place se trouvait l’entrée obscure d’une caverne. Tous les alentours avaient changé, seul la clairière et la fleur était restées les mêmes. Préoccupé par ce mystère, Derniok essaya de retrouver ses esprits. Il n’y avait pas d’autre moyen de sortir de la clairière à part un sombre passage, s’enfonçant dans la paroi d’un rocher.
Il s’y engagea donc. Les Elfes, comme la plupart des êtres féeriques, voyaient dans les ténèbres comme en plein jour. La galerie était longue et ne présentait aucune bifurcation. Il arrivait qu’il tourne dans une direction ou dans une autre, mais il n’y avait ni carrefour, ni autre voie. Le plafond était assez bas, mais Derniok pouvait y circuler sans problème. Après trois kilomètres environ, Derniok arriva enfin à un croisement. Il prit le chemin qui, logiquement, devait le mener à l’air libre.
Au bout d’un certain temps, il arriva en vue d’une ouverture. En s’en rapprochant, il s’aperçut de son erreur : il ne s’agissait en fait que d’une grande cavité circulaire sans issue apparente.
Cette caverne n’avait rien de très particulier. A droite de l’entrée, il y avait une mare spongieuse. C’était la seule chose un tant soit peu originale dans ce décor de rocs et de pierres. Toutefois, vers le fond de la grotte, Derniok vit une forme prostrée au sol. Elle semblait humanoïde. L’Elfe s’approcha, main sur son krys (dague sylvaine évoluée).
A son approche, la forme redressa la tête. Derniok eut d’abord un moment de recul.
La créature lui murmura, d’une voix sans âge :
-Approche, Sylvanus ! Approche, l’Elfe ! N’aie pas peur. Je ne te veux aucun mal.
Cet être était le plus étrange que Derniok ait jamais vu. C’était un être humanoïde très vieux apparemment. Il avait la taille d’un Nain (un mètre cinquante), des membres frêles se terminant par des mains et des pieds à sept doigts. Sa tête était ce qu’il y avait de plus bizarre : son crâne était très allongé et atteignait une impressionnante hauteur de cinquante centimètres. Son visage était blafard et ridé mais ressemblait à celui d’un humain. Ses oreilles offraient de grandes similitudes avec celles des Elfes, bien que plus petites. Il était recroquevillé sur le sol mais quand Derniok se rapprocha, il se redressa. Il parlait en une langue datant du Moyen Age, que Derniok, très cultivé, avait appris et comprenait : du Féerien.
-Approche, Elfe n’aie pas peur. Je suis un vieillard, que veux-tu que je te fasse ?
Derniok, avec un sourire hésitant, se rapprocha de la créature.
Celle-ci lui sourit et l’invita à s’asseoir. Les soupçons de Derniok s’évanouirent aussitôt et il s’accroupit au sol.
-J’espérais que tu viendrais, Sylvanus. Quel est ton nom, quel âge as-tu ? lui demanda le vieillard, toujours souriant.
-Euh … Je me nomme Derniok et j’ai 53 ans.
-Si jeune …. Eh bien, Derniok, enchanté de te connaître. Moi, c’est Thrannuus.
-Excusez-moi, mais de quelle race êtes vous ? Seriez vous un Elfe ?
-Mon Dieu, non ! Il rit de bon coeur.
Je suis le dernier des Aeris. Mais venons-en au fait, je….
-Est-ce vous qui m’avez entraîné ici ?
-Eh bien oui, sans doute... Nous n’avons plus beaucoup de temps. Je suis mourant et le dernier de ma race, mais je connais bien la tienne et je dois te raconter notre histoire. Ecoute, les questions viendront ensuite.
Sans lui laisser le temps de répondre, Thrannuus conta l’histoire des Aeris que personne n’avait entendue jusqu’ici. Son regard et sa voix se firent plus graves.
« Mon espèce, les Aeris, qui fait partie des premières créatures, était devenue au Moyen Age, l’une des races les plus instruites et les plus sages. Nous étions un peuple pacifique, vendant livres et connaissances à ceux qui le demandaient. Notre vie était très longue, nous pouvions vivre deux mille ans et plus. A cette époque, nous nous entendions avec tout les peuples principaux : Elfes, Nains, Gnomes, Fées et Hommes. Aucun d’entre eux, toutefois, n’avait jamais assisté à un grand rassemblement d’Aeris ou visité nos splendides demeures. Celles-ci cachaient un secret qui ne devait être révélé. Nous étions un peuple puissant et riche. La splendeur et la beauté émanaient de nos cités. L’espèce avec laquelle nous entretenions les meilleures relations, était malgré tout celle des Hommes, avides de savoir, ce en quoi ils nous rejoignaient.
Au bout de cent ans d’échanges cordiaux avec eux, nous eûmes la folie de partager nos secrets avec eux et de marquer une alliance : ils nous protégeraient de nos ennemis et nous leur offririons nos connaissances et des comptoirs dans nos villes. Pauvres de nous, nous ne nous apercevions pas de notre naïveté ! J’étais déjà un jeune marchand de connaissances à l’époque, spécialisé dans les Elfes, et j’ai assisté à notre décadence. Au début, durant les dix premières années, tout se passa bien. Les comptoirs fonctionnaient bien, les Hommes étaient heureux, nous également. Ce fut l’Age d’or de nos deux races. Par la suite, tout se gâta. A l’époque des Croisades, les Hommes qui nous étaient fidèles furent, soit exécutés comme hérétiques, soit convertis aux ordres de l’Eglise. Dès qu’ils connurent notre existence, les cléricaux voulurent connaître le secret de nos villes (l’un des seuls que nous n’ayons pas encore révélés). Nous refusâmes évidemment.
Tout bascula alors. Les hommes d’église, outrés, montèrent le peuple et les Croisés contre nous. Ils prétendirent que nous étions des créatures de Satan, que nous représentions le mal sous sa forme trompeuse et tentatrice. Les Hommes semblèrent vite oublier que nos connaissances, à une période, n’étaient pas considérées comme démoniaques. Ceux qui s’en souvinrent et le clamèrent haut et fort disparurent mystérieusement. Les évêques nous accusèrent de ces crimes, prétextant que nous les avions pervertis puis emmenés dans nos royaumes « infernaux ».
Ainsi, la race des Hommes entra vite en guerre avec nous. En fait de guerre, ce fut une extermination... Nous étions dépourvus d’armes et de moyens de défense. Les Croisés nous traquaient et nous tuaient. Grâce à leurs comptoirs, ils ne tardèrent pas à s’emparer des villes nous appartenant, détruisant nos tours et mettant à sac bibliothèques et musées. Nous courûmes demander de l’aide aux Musulmans, réputés pour leur sagesse, au delà de la Grande Mer. Ceux –ci, sous couvert de belles paroles, commirent vite les mêmes actes que les Croisés. Nous fûmes pris entre deux feux que nous pensions alliés. Sans vraiment le savoir, les Musulmans et les Croisés poursuivirent un seul et unique but : nous tuer tous.
C’est là que le pire arriva : les Musulmans découvrirent notre secret, qui fut transmis aux Croisés par un espion Juif. Les Sources de Vie. C’étaient elles qui nous procuraient immortalité, richesses et protégeaient nos cités. Quand ce secret fut découvert, notre perte fut signée. Chrétiens et fils d’Allah trouvèrent nos derniers bastions et s’en emparèrent. Le reste de mon peuple, encore en nombre important, s’exila dans d’autres lieux. Nous avions fait l’erreur de rejeter les Elfes au profit des Hommes et les Nains refusaient de nous aider. Nous étions donc seuls.
Pour nous protéger, nous fermâmes les pouvoirs des Sources aux autres races que la nôtre, ce qui demanda un énorme effort de concentration, coûtant la vie à trente de nos sages. Les Hommes, fous de rage, commirent alors l’irréparable : ils détruisirent les Sources... Cette destruction achevée, il ne nous en restait plus qu’une trentaine.
Leur méfait accompli, devant leur incapacité à comprendre nos cités ou à nous retrouver, ils stoppèrent leur chasse pour poursuivre leurs croisades et leur jihad. Mais avant, ils brûlèrent toutes nos cités.
Durant toutes ces épreuves, notre peuple avait été grandement touché. Les siècles passant, il s’affaiblit davantage. Les Sources de Vie se tarissant au fur et à mesure des années et malgré nos réserves, ce liquide vital nous manquait. Mes semblables moururent peu à peu au cours du temps. Etant le plus jeune au moment de l’Extermination, je suis resté le seul et unique survivant des Aeris. La dernière Source de Vie presque asséchée, j’y puisais le reste de liquide et partis m’installer dans cette grotte, sous la forêt d’Ambleside. Maintenant, il me reste une gourde de cette « Eau de Vie ». De quoi vivre jusqu'à ce soir, après quoi... Les Aeris disparaîtront totalement. »
Le regard de Thrannuus était triste, mais sa voix durant le récit et son désespoir avaient ému aux larmes Derniok.
-C’est impossible, il doit bien rester d’autres survivants !
-Oh non, Sylvanus, tu peux me croire, j’ai cherché partout ; il n’y a plus que moi.
-N’y a-t-il pas d’autres moyens pour que vous surviviez ?!?
-Non, le troisième millénaire verra ma chute et celle de ma race, c’est malheureux mais que veux-tu ? C’est comme ça. Allons, cesse de t’apitoyer sur mon sort et pose moi les questions qui semblaient te brûler les lèvres.
-Je n’en ai qu’une. Comment avez-vous fait pour m’amener jusqu’ici ?
-Je ne suis pas le seul en cause. C’est la fleur. Elle est très rare, c’est une falminë. Ses senteurs ont le pouvoir de provoquer des illusions qui s’estompent une fois que l’on en a respiré l’odeur. En réalité, le chemin par lequel tu es passé n’existait pas. Tu as juste dû traverser des branchages.
-Comment savez-vous tout ceci ?
-Aurais-tu déjà oublié mon histoire ? Nous étions le peuple de la connaissance.
-Toute cette connaissance va donc être perdue ce soir ! C’est impossible ! Ne pourriez vous pas la léguer à quelqu’un ?
-Je vois où tu veux en venir… Si j’ai semé cette fleur, c’était pour qu’un Elfe vienne ici, pour pouvoir l’informer.
-Pourquoi n’être pas venu me chercher vous-même?
-Je suis mourant, le soleil m’aurait détruit tout comme la pleine lune ou la lumière venue du ciel.
-Vous êtes faible à ce point !
-Oui. Mon heure est venue.
Derniok resta sans voix...
-Je voulais t’informer du danger que représentent les Hommes. Imagine qu’ils ont annihilé un peuple entier par le passé, un peuple puissant. Ils ont fait sombrer plus de dix mille ans de connaissances. A l’avenir, de quoi seront-ils capables ? Il fallait que j’avertisse les Elfes avant de partir, car personne ne connaît notre histoire. Méfiez vous des Humains, surveillez-les, ne leur faites que rarement confiance. Ceux de mon peuple ont fait cette erreur et aujourd’hui, ils sont tous MORTS !!! Souviens toi de mon histoire, raconte la autour de toi, tout d’abord pour qu’on se rappelle des Aeris et ensuite pour éviter les bêtises humaines. Ils en ont déjà trop fait. Maintenant, pars. Reprends l’autre bifurcation et suis ce chemin. Laisse-moi, je t’en prie. Je dois méditer sur ma vie passée avant d’affronter ma mort prochaine.
Derniok se releva et s’éloigna. Avant de quitter la grotte, il se retourna :
-Où voulez vous être enterré ?
-Sous le soleil, cela fait trop longtemps que je ne l’ai pas vu.
Derniok acquiesça :
« Que votre repos éternel vous soit doux. »
Il partit, traversa à nouveau le tunnel et prit la bifurcation de gauche. Il ne tarda pas à arriver à l’air libre, derrière le rideau d’une cascade, qu’il franchit d’un bond. Il s’engagea dans la forêt et mena ses pas droit vers L’Arbre du Conseil.
♦♦♦♦
_23h55, Colline de Derfool, dans la forêt d’Ambleside
Derniok observait la ville au loin, juché sur la colline de Derfool, tout en repensant à l’Histoire des Aeris.
Il était allé voir le Conseil mais ce n’était, encore une fois, rien de notable. Plus tard, il était revenu dans la grotte. Il y avait vu le corps du dernier Aeri gisant sur le sol, sans vie. Thrannuus avait été porté hors de la grotte et déposé sous un arbre. Sa dépouille resterait là et un sort puissant la protègerait des insectes et des animaux. Son visage était enfin empreint de cette paix qu’il n’avait pu trouver au cours de son existence de survivant.
L’Elfe savait que Thrannuus avait raison.
Qu’allait-il advenir de l’humanité d’ici quelques années ? Plusieurs hypothèses s’ouvraient à l’esprit de Derniok mais aucune ne le réconfortait. Ce n’était pas pour les Elfes, ni même pour les Nains ou les Gnomes qu’il s’inquiétait. En effet, la population humaine était inférieure en nombre à chacune de ces races quoi qu’elle puisse en penser ! Quant aux Aeris, ils étaient dépendants des Sources de Vie, ce qui avait causé leur perte. Les peuples féeriques avaient, pour leur part, encore de longues années devant eux. Non, le sylvain craignait autre chose.
Au cours de ce dernier siècle, de nombreuses espèces animales avaient été détruites et une grande quantité d’arbres arrachés. Sans parler des autres peuples féeriques méconnus qui avaient été exterminés et dont la culture et les connaissances demeureraient perdues à jamais. Et cette situation risquait de se reproduire au cours de ce vingt et unième siècle. Jusqu’au jour où les humains se détruiraient eux-mêmes.
Derniok fit une prière à Gaïa et même au Dieu des hommes pour que ce moment n’arrive jamais. Jusqu’où les humains iraient-ils ? Il valait peut-être mieux l’ignorer…
A quelques kilomètres de là, un homme fabriquait sans le savoir l’arme bactériologique la plus dangereuse qui soit...
J'ai bien aimé ton texte, il est intéressant, en plus j'aime bien ce côté un peu écologique qui n'est malheureusement que trop vrai...
Par contre, sur le style, je pense en effet qu'il mérite d'être retravaillé, il y a des erreurs (peu, c'est vrai, mais il y en a ) et parfois je trouve que tes paragraphes ne se coupent pas où il faudrait. Je dois aussi avouer qu'il y a une chose que je n'ai pas trouvée logique lorsque Derniok rencontre Thranuus.
Thranuus est le dernier de sa race et tu fais bien comprendre qu'il n'a qu'une envie, c'est de transmettre son savoir ainsi que le secret de l'existence de sa race. Et puis après quelques questions, il renvoie Derniok pour méditer !
Maintenant, pars. Reprends l’autre bifurcation et suis ce chemin. Laisse-moi, je t’en prie. Je dois méditer sur ma vie passée avant d’affronter ma mort prochaine.
A sa place, j'aurais vu davantage le vieil Aeris et l'Elfe s'entretenir pendant ses dernières heures... et l'Aeris ne demander que ça ! Enfin, je ne connais sûrement pas les Aeris aussi bien que toi
Conclusion : un bon texte je pense mais qui peut encore être amélioré.
En fait, il ne veut et n'a pas le temps de transmettre son "savoir".
Ce qu'il voulait avant tout, c'était laisser un message à Deavran sur la menace que peut représenter les humains pour notre monde.
Erreurs de style ? Je n'en doute pas; j'en ai corrigé certaines, par exemple la répétition du terme "elfes" au début. Mais à part ça, je ne vois pas trop de quelles erreurs tu parles.
Appelez moi <a href=http://www.lepetitprince.com/fr/>Prince</a>
Le texte en lui même est bien, mais il lui manque quelque chose pour être vraiment bon.
Je crois que le problème fondamental est ton style. Non qu'il soit mauvais, mais il est très...commun. Il lui manque une certaine touche personnelle, une personnalité si tu veux. Tout est court, tout est clair et concis. Même si c'est de la Fantasy, le style en lui même reste très classique et n'as rien de transcendant.
C'est ce qu'il y as de plus dur à travailler. Tu as l'imagination, tu as l'inspiration, la connaissance grammaticale, il ne te manque qu'à travailler TON style. À mettre une touche personnelle à ce texte.
En fait, il ne veut et n'a pas le temps de transmettre son "savoir".
Ce qu'il voulait avant tout, c'était laisser un message à Deavran sur la menace que peut représenter les humains pour notre monde.
Ah, je ne l'avais pas compris comme ça...
Erreurs de style ? Je n'en doute pas; j'en ai corrigé certaines, par exemple la répétition du terme "elfes" au début. Mais à part ça, je ne vois pas trop de quelles erreurs tu parles.
Excuse-moi, c'est moi qui m'exprime mal (je devais être fatiguée ce jour-là) je pensais surtout à des lourdeurs, et des passages qui auraient pu être mieux exprimés. Mais tu sais, moi, une virgule à la mauvaise place ça me fait rager pendant 3 jours je suis assez (trop ?) pointilleuse sur des détails que certains jugent pas vraiment importants. Et puis c'est - évidemment - toujours très subjectif.