La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !

L'ancien site est a présent archivé pour la postérité et en mode "lecture seule". Vous pouvez consulter l'ensemble du contenu et des anciennes discussions du forum, mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.

Rendez-vous sur les nouveaux forums ici: www.pierredetear.fr/forum

N'hésitez pas à rejoindre le Discord de la Pierre de Tear en cliquant ici: Discord Pierre de Tear

- L'équipe des Admins: Klian, Owyn et DS

Le sacrifice
(Sujet créé par DarkShadok l 07/05/06 à 18:21)
non favori


Ce texte est parti d'une idée que j'ai eue il y a quelques années. Elle était restée sous la forme de concept jusqu'à présent, alors j'ai décidé de lui donner un peu plus de corps, c'est ce qui a donné ce texte.

Vos critiques seront les bienvenues



Aller en bas de page
DarkShadok
30/04/2006 22:15
Ménestrel
"Mais je suis funky!"

Le ciel était inhabituellement calme lorsque la proclamation fut faite. La foule s'était rapidement rassemblée au pied des marches de l'Autel, pressée par un espoir presque inavoué plus que par l'annonce qui s'était répandue la veille dans le village:

"Son Excellence le Premier Serviteur a été témoin des paroles des Magnificents. Il les révélera demain à l'aube pour l'édification de tous. Réjouissez-vous, car la période des troubles touche à sa fin."

Tuan s'était éveillé lentement ce matin-là, alors que partout autour de lui c'était l'effervescence: les nattes se vidaient, les huttes s'éclairaient, le village bruissait tout entier d'excitation à peine contenue, alors que la jungle alentour dormait encore. Quand il se décida à quitter sa couche pour revêtir son pagne et à jeter un oeil hors de la cabane où il vivait seul, plus de la moitié des villageois étaient amassés autour de l'Autel. Les regards étaient rivés sur la maigre silhouette qui se dressait au sommet de la petite pyramide à degrés.

Malgré toute la défiance qu'il éprouvait envers le vieux prêtre, Tuan ne pouvait s'empêcher de nourrir l'espoir que cette fois-ci, les tourments qu'endurait le village allaient prendre fin pour de bon. La sécheresse qui avait tari les cours d'eau, suivie d'un déluge incessant qui avait fait pourrir sur pied les maigres plants qui avaient réussi à pousser, les maladies, et l'éboulement qui avait détruit une partie du village, ces maux devaient avoir une fin. Tuan ne se pressa pas pour autant, et c'est d'un pas tranquille qu'il rejoint l'attroupement, alors même que le Premier Serviteur, revêtu de la coiffe de plumes symbolisant sa fonction, commençait à parler.

"Peuple, écoute-moi! Tu n'as que trop souffert de la colère des Magnificents." Il s'exprimait d'une voix étonnament forte pour son corps frêle, et ses paroles vibraient dans le silence de la foule rassemblée. "Ils ont été témoins de ta détresse, et Se sont manifestés à moi afin de te communiquer Leurs souhaits et les gestes qui pourront apaiser Leur courroux."

Le prêtre leva les bras, tout en déclamant d'une voix plus forte: "Les Magnificents ont parlé! Ils exigent le sacrifice dans ce monde de la personne la plus pure, la plus parfaite, afin de sceller à nouveau le lien qui nous unit à Eux. Sa perfection et sa pureté lui permettront d'atteindre Leur Céleste Demeure, et d'accéder à Leur Divine Essence. Les Magnificents m'ont révélé le nom de la personne qui est dès à présent digne de représenter ce lien." Un silence de mort accueillait ces paroles. "Il s'agit d'Anaka, la fille de notre estimable chef."

A ces mots, un murmure parcourut la foule, alors que les têtes se tournaient vers le chef du village. Il était revêtu de ses habits d'apparat, mais son expression était alors bien peu digne d'un représentant de l'autorité. Voyant que les regards étaient braqués sur lui, il se reprit et la douleur laissa place sur son visage à un masque inexpressif. Mais sa main s'était posée sur l'épaule de sa fille et l'enserrait en tremblant visiblement. Anaka, quant à elle, avait gardé un visage calme durant tout le discours du prêtre, et ses yeux étaient restés fixés sur la silhouette qui se détachait maintenant sur le ciel illuminé par le soleil levant.

Personne ne vit donc le désespoir qui s'était emparé de Tuan. De tous, il était celui qui avait le moins confiance en les paroles du vieux prêtre. Peut-être était-ce parce qu'il n'était pas natif du village, mais Tuan ressentait ce discours plus comme un moyen pour le vieillard de maintenir son emprise sur les villageois que comme le véritable message des Magnificents. Les derniers mots du prêtre résonnaient dans sa tête, si bien qu'il n'entendit pas le reste de la proclamation. Quelle importance, alors que la personne qui comptait le plus pour lui, celle qui l'avait recueilli errant dans la jungle, à demi mort, allait bientôt être sacrifiée avec la bénédiction du village, puisque évidemment les Magnificents l'avaient demandé. Serrant les poings, la gorge nouée, il regagna sa cabane d'un pas rapide.

Anaka ressentit faiblement la vague de surprise qui traversait la foule, et plus fortement la détresse de son père alors qu'il posait sa main sur son épaule. Elle comprenait la réaction des villageois, bien qu'elle ne la partageât pas. Elle avait entendu la volonté des Magnificents à travers les paroles du Premier Serviteur, et elle était prête à se sacrifier pour la survie du village. Plus même, elle le désirait, ainsi que l'exigeait sa foi envers les Magnificents. Soudain, Anaka prit conscience d'un sentiment de profond désespoir, à la lisière de sa perception. Les réactions de Tuan l'avaient toujours déroutée, et c'est ce qui faisait son charme, si bien qu'elle n'aurait pas dû s'étonner de la violente émotion qui lui parvenait du jeune homme. Enfouissant en elle la pointe de tristesse qui la traversait, elle se joignit au Premier Serviteur qui psalmodiait la Litanie des Magnificents pour conclure son annonce. Bientôt chaque villageois entonnait la Litanie, implorant la miséricorde des entités qui veillaient sur eux à chaque instant.

Une pensée chassait l'autre dans l'esprit de Tuan alors qu'il se morfondait dans sa hutte. Il ne savait plus à quoi s'en tenir. Les catastrophes qui s'étaient succédées étaient sans doute possible un châtiment divin. La solution apportée par le prêtre semblait appropriée; il fallait apaiser les Magnificents. Pourtant Tuan se refusait à accepter ce sacrifice. Ce vieux fou agissait par ambition personnelle, rien de plus, et quel prétexte plus opportun aurait-il pu trouver? Il avait cependant raison sur un point. Anaka était bel et bien la personne la plus pure, la plus parfaite, qu'il lui avait été donné de rencontrer. Et l'idée de son sacrifice n'en était que plus douloureuse.

Une décision se fit jour parmi les sombres pensées de Tuan. Un moyen de sauver Anaka. C'était tout ce qui comptait, à n'importe quel prix. Il sortit alors de sa léthargie, pour s'apercevoir que le soleil était déjà haut dans le ciel. Quittant sa cabane, il se dirigea droit vers la demeure du prêtre. Il frappa à la porte pour se voir ouvrir par un Premier Serviteur à la mine peu avenante.
"Que me veux-tu? J'étais en pleine méditation." grommela ce dernier.
"Je souhaiterais vous parler. A propos de la proclamation de ce matin." répliqua Tuan en entrant dans la pièce plongée dans la pénombre.
"Les paroles des Magnificents ne sont-elles pas assez claires? Ne souhaites-tu pas que nos malheurs prennent fin?"
Tuan crut déceler un sourire mauvais dans le jeu d'ombres qui recouvrait le visage du prêtre.
"Je le souhaite autant que quiconque ici!" répondit-il vivement. "Je voulais vous parler de... la fille de notre chef. Pourrait-elle être épargnée?"
Son visage ne laissait rien paraître de ses émotions.
"Les Magnificents ont été clairs. Elle doit être sacrifiée pour le bien du village, car elle est la plus pure d'entre tous.
- Mais s'il se révélait que quelqu'un d'autre mérite de la remplacer?
- Alors les Magnificents se manifesteront à moi pour me révéler son identité." le prêtre marqua une pause. "Tu n'envisages tout de même pas..."
Son visage était plein de surprise et d'étonnement feints. Il connaissait parfaitement les sentiments que nourrissait le jeune homme pour Anaka. Tuan laissa passer une ombre de colère sur son front.
"Je ferais l'impossible pour Anaka. Ma décision est prise. Je partirai du village demain, et ne reviendrai que pour subir le sort qui m'attend."
Sa résolution était totale. Il serait le sacrifice demandé pour sauver le village. Jamais il ne laisserait tuer Anaka. Jamais il ne donnerait au vieil homme l'occasion de renforcer son pouvoir sur le village.
"Quelle outrecuidance!" Cette fois-ci, la surprise qui se peignait sur les traits du prêtre semblait réelle. "De toutes façons il me semble que tu ignoreras mon avis, si je me fie au peu de cas que tu as fait de mon enseignement jusqu'à présent. Eh bien soit! Si ta folie te pousse à défier la décision des Magnificents, qu'il en soit ainsi."
D'un geste de la main, le Premier Serviteur intima à Tuan de ne pas bouger. Il alla chercher un livre sur l'unique étagère de la pièce et le plaça dans les mains du jeune homme. C'était le Livre des Magnificents, celui qu'on remettait aux jeunes enfants afin de leur apprendre la voie de la Pureté, mais également les bonnes manières et le comportement à adopter envers les adultes. Humilié par cette rebuffade, Tuan sortit de la pièce sans un mot. Il décida de ne pas céder à la rage qui menaçait de l'envahir. "Ce sera mon premier pas vers la Pureté", se dit-il. "Mon premier pas vers mon sacrifice.".

Il garda cette pensée en lui alors qu'il se préparait pour son départ du village. Il la ressassa, la marmonna, la fredonna la nuit durant, la laissant nourrir sa détermination. Au petit matin, elle l'accompagnait dans un recoin de sa tête quand il franchit les palissades qui délimitaient le village. Tuan avait décidé de partir en catimini, car il n'aurait pas supporté de voir l'incompréhension sur les visages qu'il connaissait, la pitié sur le visage qu'il chérissait, la satisfaction sur le visage qu'il haïssait.

...

Tuan se réveilla en sueur. Il souleva la peau de jaguar tout juste taillée qui le recouvrait, afin d'examiner sa jambe. La blessure le faisait toujours souffrir. Elle ne saignait plus, pas depuis une dizaine de jours, mais elle avait pris une teinte inquiétante. Sa main laissa retomber sa couverture pour se diriger vers l'outre qui se trouvait à portée. Elle était à moitié vide, mais Tuan s'aspergea tout de même le front pour soulager un peu la fièvre qui l'avait pris la veille.
Il songea à la situation dans laquelle il se trouvait. A une lune de l'échéance, il avait seulement réussi à se faire blesser par un phacochère avec lequel il avait tenté d'entrer en communication. Récemment il avait senti sa perception du monde alentour se modifier légèrement, comme s'il se trouvait en harmonie partielle avec la jungle qui lui servait de refuge depuis son départ. Etait-ce la lecture du Livre des Magnificents, les méditations qu'il entreprenait chaque nuit, ou bien la solitude pesante et le manque de nourriture? Tuan commençait à douter de son entreprise, alors qu'il se trouvait seul dans une grotte humide, dans l'impossibilité de bouger. Alors qu'il sombrait dans un sommeil profond, des larmes coulaient sur son visage.

...

Il se trouvait dans une clairière isolée, une trouée dans la luxuriance monotone de la jungle. Assis en tailleur, les paupières closes, il était plongé dans une profonde méditation. Bien loin d'être retranché dans ses pensées, il ne faisait qu'un avec le monde. Il ressentait les pulsations sourdes des arbres, le rythme vif des petits animaux, les vibrations régulières des plus grands. Dans le contrepoint formé par les humains du village, il pouvait de temps à autre distinguer une mélodie qui se détachait. Et au-dessus de tout cela, il le savait, dans un langage encore trop subtil pour lui, planait le choeur des Magnificents. Lui-même chantait l'air qui lui était dévolu dans cette partition, le coeur et l'esprit légers.
Dans cette harmonie résonnait une discordance: la résolution sans faille qui ne l'avait jamais abandonné. Même si la notion de temps lui était apparue relative et futile, il savait que l'heure était proche. L'impulsion qui avait fait de lui ce qu'il était devenu ne quittait jamais son esprit, et c'est pourquoi ce qu'il était devenu servirait le but qu'il s'était fixé dans ce qui semblait une autre vie.

...

L'aube du jour fatidique éclairait à peine l'horizon quand Anaka sortit de la transe dans laquelle elle s'était plongée la nuit durant. Malgré maintes tentatives, elle n'avait pas réussi à atteindre l'Harmonie dont lui parlait sans cesse le Premier Serviteur. Elle ressentait néanmoins la fébrilité qui s'était emparée peu à peu du village à l'approche de cette journée et elle faisait sienne la fatigue des nombreux habitants qui avaient veillé toute la nuit. Elle se leva cependant tranquillement et revêtit la robe cérémonielle. Alors que ses pas la menaient vers la demeure du Premier Serviteur, elle pensa à la matinée à venir, qui verrait enfin l'apaisement des Magnificents et le salut du village. En cela, son sacrifice lui avait immédiatement paru nécessaire. Elle regrettait seulement le penchant du prêtre pour le faste, qui transformait cet acte en cérémonie et y ajoutait un rituel superflu. Néanmoins, Anaka comprenait que le Premier Serviteur ait voulu rassurer les villageois en brodant cette histoire de Céleste Demeure à leur intention. Il ne fallait pas remplacer le soulagement de la fin de leurs malheurs par un deuil inutile.

Le Premier Serviteur avait perçu l'arrivée d'Anaka et lui ouvrit la porte alors qu'elle s'avançait sur le seuil. Sans préambule, il entreprit de lui expliquer les derniers préparatifs avant la cérémonie, mais son esprit était ailleurs. Il savait que cette cérémonie n'aurait pas le dénouement attendu; en effet, il avait récemment pris conscience des progrès fulgurants du jeune Tuan. Il admettait d'ailleurs volontiers son erreur de jugement sur le garçon. Finalement, la situation était idéale: la demande des Magnificents serait satisfaite, Anaka vivrait pour succéder à son père, et pour écouter les conseils avisés du Premier Serviteur, bien évidemment. Quant à Tuan, eh bien il aurait eu la satisfaction de sauver Anaka et d'avoir atteint pour un court instant la Pureté absolue. Comme si cela était un but en soi! Le prêtre secoua la tête brièvement alors qu'il menait Anaka vers l'Autel, traversant la foule qui s'était rassemblée nombreuse.

Lorsque Tuan dépassa les premières huttes et arriva en vue de l'Autel sacrificiel, il sentit tous les regards se tourner vers lui, comme si sa venue était attendue. Il poursuivit sa marche imperturbable et s'arrêta au pied de la petite pyramide. "Je suis de retour. Je viens remplir mon rôle.", énonca-t-il simplement à l'adresse du prêtre qui se tenait au sommet avec Anaka. Tuan sentit émaner de la compréhension de la part du prêtre, qui apostropha pourtant la foule d'une voix forte: "Peuple! Il y a de cela deux lunes, Tuan a quitté le village en ayant fait le voeu de devenir celui qui apaiserait les Magnificents, en lieu et place d'Anaka. Aujourd'hui, alors qu'ils exigent un sacrifice, le voilà de retour, prétendant avoir atteint la Pureté et désirant réaliser son voeu. Approche, Tuan!"
A ces mots, Tuan gravit lentement les degrés de l'Autel. Il ressentait les émotions complexes qui provenaient de la foule. Certains étaient admiratifs, tandis que d'autres voyaient son retour comme une bravade. Le trouble d'Anaka lui parvenait, mêlé d'appréhension à son égard, tandis que le prêtre à ses côtés n'exhalait que calme et satisfaction.
Ce dernier reprit, calmant de sa voix l'agitation qui avait suivi l'arrivée de Tuan: "Les Magnificents, dans Leur infinie sagesse, m'ont fait connaître Leur décision. Ils ont exigé le sacrifice de la personne la plus pure et la plus parfaite, et ne souffriront pas que ce sacrifice ne Leur soit pas accordé. Néanmoins," ajouta-t-il alors que le tumulte de la foule reprenait de plus belle, "c'est Tuan qu'Ils désignent maintenant comme étant digne de Les rejoindre. Tuan, prépare-toi à accomplir ta destinée."

Tuan s'était couché sur le bloc de pierre formant le sommet de la pyramide pendant que le prêtre discourait. Les yeux fermés, il attendait le coup fatal. Alors qu'il ressentait un flux constant et inaltérable d'amour et de compassion de la part d'Anaka, sa dernière pensée fut la joie d'avoir épargné la mort à celle qu'il aimait. Il l'exprima par un sourire alors que le Premier Serviteur abaissait la lame sacrificielle. Un éclair de lumière blanche l'enveloppa.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, il se trouvait étendu dans l'herbe d'un jardin luxuriant éclairé par un soleil doré. Cinq silhouettes souriantes l'entouraient. Elles dirent d'une même voix: "Nous sommes les Magnificents. Bienvenue dans notre Demeure Céleste."

Et Tuan pleura.
Aelghir
01/05/2006 11:58
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Fort beau texte, ma foi.
Je regrette juste qu'il n'y ait pas la progression de Tuan jusqu'à l'harmonie.

Ithilarin
01/05/2006 14:00
Ménestrelle

Très joli

Le background nous change un peu du sempiternel médiéval; d'entrée, l'"exotisme" du texte lui donne une fraîcheur dépaysante.

L'intrigue est bien menée, tout est clair. Les thèmes de la manipulation religieuse, du sacrifice par amour, du voyage initiatique (si tu me permets d'appeler la retraite de Tuan ainsi)... ont beau être un peu dépourvus d'originalité, j'ai trouvé qu'ils étaient bien décris et exploités, et que l'atmosphère du texte etait très prenante
Jolie fin au fait

Sinon, je trouve dommage que l'amour entre Tuan et Anaka soit si peu rendu dans le texte. On dirait que le sacrifice est le seul lien entre eux. En plus, le personnage d'Anaka reste un peu creux... on apprend seulement qu'elle est pure et parfaite. C'est dommage, car ces deux seules caractéristiques nous donne une image lisse de ce personnage pourtant central à l'histoire. J'ai l'ai perçu comme une fille naïve et ingénue (elle fonce droit vers la mort, et à l'instar de Tuan, ne se pose pas de questions). A la fin, aucune protestation, aucun sentiment de sa part...

Donc pour synthétiser, je dirais que j'ai beaucoup aimé l'histoire et le background. Je n'ai pas parlé de l'écriture, mais c'est parce qu'il n'y a rien à dire J'ai juste trouvé dommage qu'il n'y ait pas d'emphase sur les deux personnages principaux, et en particulier sur Anaka (elle est tout de même "l'objet de la quête", en un sens, bien plus que la recherche de la Pureté). Cela aurait permis de créer un facteur accrocheur supplémentaire.

Wala
Nayla
07/05/2006 18:21
Jadis, Aes Sedai de l'Ajah Verte.
Gniéhéhé

Ah !

Eh bien !

Ma foi, tu as du talent, ça se voit. Jolie histoire, joli style. Il n'y a pas d'accrocs, ça se lit bien. Ca manque peut être un tout petit peu de pronfondeur. Je pense qu'en général, tu pourrais pousser plus loin les choses. Comment il arrive à la Pureté, l'Harmonie, la fin aussi, son sentiment... J'aime beaucoup ta manière décrire la scène de la proclamation. C'est vu d'un oeil cinématographique, et la caméra se pose sur chaque personnage important, et j'aime l'ambiance que ça donne. Quelques notes : "Ils ont été témoins de ta détresse, et Se sont manifestés à" c'est un peu lourd je trouve, ce Se. Pourquoi ne pas avoir fait de même pour le début de la phrase ? Enfin, c'est un détail. "masque inexpressif", tiens ça, ça me fait bizarement penser à un bouquin, vous savez, avec une Roue qui tourne, tout ça "Plus même", c'est pas joli, je sais pas si c'est correct, gramaticalement, mais... "étaient sans doute possible" le possible, y a pas un s ? Ca me semble bizare, mais je suis peut être parano.
Voilà, donc après ces quelques reproches, ça reste un texte original et très agréable.

Continue
hybrid
23/07/2006 10:32
errante......

Eh bien j'ai trouvé ton texte fort beau et bien construit, voila une belle histoire et bien écrite, sans lourdeur ni rien... rien que pour ça je te dis chapeau.

Par contre, comme Ithilarin, je trouve dommage que tu n'aies pas approfondi davantage le personnage d'Anaka, car elle est quand même au coeur de l'histoire, et sans elle, il ne se serait rien passé de tout ça . L'atteinte de la Pureté aussi aurait pu être décrite davantage, mais en un sens j'ai trouvé que le mentionner comme ça en résume bien la soudaineté (et je pense que c'est ce que tu as voulu faire passer comme impression, celle de vitesse, la rapidité avec laquelle il atteint la Pureté alors que d'autres mettent beaucoup plus de temps). Peut-être qu'en l'expliquant étape par étape tu aurais perdu cette impression de soudaineté.

Non pour moi ce texte est vraiment bien, le début autant que le milieu et autant que la fin.
Aller en haut de page