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Ecoutez le discours que tiennent les rangées
De pierres ordonnées pour enfin s’élever.
Ces marches qui menaient à l’autel sacré
Vous parlent de ce qu’elle on vu se dérouler
Voix 1 Le Père
Viens par là mon enfant, nous allons à la noce
Notre prince a quinze ans, mariage précoce
Allons pour l’acclamer, assister à ses vœux
Allons l’encourager, allons-y tous les deux.
Voix 2 Le Prince
Les marches se succèdent et j’admire déjà
Celle qui me précède et me suis chaque pas.
Elle emplit mon esprit autant que l’atmosphère
Je serai son mari, comme je suis son frère.
Voix 3 L’Enfant
Père raconte moi, avant qu’il ne promette,
Pourquoi le Prince y va ? A-t-il perdu la tête ?
Si l’on me demandait de sceller ce serment
Sur l’heure je fuirai… puisqu’il est innocent.
Voix 1 Le Père
C’est bien pour ça mon fils que tu n’es pas royal
Lui ne connais le vice et son cœur est loyal
Maintenant qu’il est homme, comme il l’a promit :
Il sauve le royaume en accordant sa vie.
Voix 2 Le Prince
J’aurais été guerrier, je rêvais d’être roi.
Pourtant je le savais, je ne le pouvais pas.
Elle m’attend là haut, sous le porche boisé
Arrangeant sa parure, elle, ma fiancée.
Voix 3 L’Enfant
Et quand l’a-t-il juré ? Pourquoi cette promesse ?
S’il est résigné, pourquoi tant de tristesse ?
Observe son regard, a quoi peut-il songer ?
Peut être est-il trop tard… il aime sa marié ?
Voix 1 Le Père
Quand il a su parler, engageant son honneur
La main sur son épée. Mais il doit avoir peur.
Il réfléchit sans doute à la dame à la faux
Qui prend son existence et reçoit son anneau.
Voix 2 Le Prince
Gravissant l’escalier je la vois me sourire
Me voilà au sommet… ça y est, je vais mourir.
Accomplissant ainsi d’un sacrifice humain
La triste prophétie qui apaise Vulcain.
Voix 3 L’Enfant
Le prêtre dit les mots et poignarde l’enfant
Par trois fois le couteau fait s’écouler le sang !
Mais père il a mon âge ! Vraiment c’est une horreur !
Laisse-moi rendre hommage au garçon qui se meurt !
Et l’enfant court au pied de l’autel marbré
Baise les joues blafardes du Prince tué.
Le sang d’un jeune roi que voulait la prêtresse
Pour délivrer son peuple d’une sécheresse.
Ah ! Ben ça c'est original. Un espèce de théâtre-poésie-cantique, un peu étrange. Mais c'est bien écrit, naturellement, et l'histoire est intriguante. L'altérnance des persos est plutôt agréable, c'est rafraichisssant. Un bol d'air ! Même si le thème est plutôt sombre. La femme = la mort, j'ai bien aimé moi ! et le mot lui même, "mort" n'est jamais prononcé, c'est rigolo. C'est dans ce sens qu'il est frais ce texte. Bref un joli texte, mais ça manque un tout petit peu de fond je dirai.
Ca m'a toujours impressionné, les gens qui réussissent à faire des poèmes avec des rimes tout en gardant un sens. Pour ca je dis bravo
L'alternance des voix est originale même si j'avoue m'y être un peu perdue. Disons que c'est un texte sur lequel il faut se concentrer pour apprécier tous les détails.
Pourquoi remettre à demain ce que l'on peut faire le sur-lendemain?
Un texte original, qui m’a énormément plu. J’aime bien cette idée de sacrifice pour sauver son peuple, c’est très noble. C’est aussi un choix judicieux que d’avoir pris comme témoins un enfant et son père ; ça donne un point de vue intéressant.
On remarque quelques fautes, pourtant facilement évitables (« Ces marches qui menaient à l’autel sacré / Vous parlent de ce qu’elle on vu se dérouler » ou encore « il aime sa marié ? »)
A part ça, on a là un très bon poème en versets. C’est un poème lyrique si je ne m’abuse, non? (Je fais le connaisseur là ) Effectivement on a un rythme qui fait penser à celui d’une chanson.
Il y a aussi des rimes (et oui, c’est important pour un poème ) suivies (ou plates, c’est la même chose). Les rimes sont aussi, parfois, riches ou suffisantes, mais on en a également des pauvres.
Autrement dit : on peut qualifier ton texte de poésie à part entière.
Point(s) fort(s) :
Ta poésie est très bien construite, tout comme son contenu.
Les deux témoins du sacrifice y apportent beaucoup : l’enfant qui s’interroge, le père qui lui répond.
Point(s) faible(s) :
Les fautes d’orthographe.
Les vers n’ont pas tous le même nombre de syllabes (mais ça reste très correct).
Une poésie ! Ca je ne m'y attendais pas, mais pourquoi pas après tout. Comme Elora, je suis impressionnée par les gens qui savent écrire des poèmes qui conservent tout leur sens en rimant^^. C'est le genre de choses dont je suis incapable (volontairement, du moins), il faut vraiment savoir manier les mots pour ça...
Sinon c'est vrai que c'est assez dur à saisir tout d'un coup. J'avoue que je n'aime pas avoir à trop forcer sur mon neurone () quand je lis quelque chose, et ton poème demande quand même un minimum de concentration. Du point de vue lecteur, ça peut te desservir, mais d'un point de vue purement technique...
Disons que c'est un texte sur lequel il faut se concentrer pour apprécier tous les détails.
) Effectivement on a un rythme qui fait penser à celui d’une chanson.
) suivies (ou plates, c’est la même chose). Les rimes sont aussi, parfois, riches ou suffisantes, mais on en a également des pauvres.
