La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
L'ancien site est a présent archivé pour la postérité et en mode "lecture seule". Vous pouvez consulter l'ensemble du contenu et des anciennes discussions du forum,
mais plus créer de nouveaux topics ni écrire de nouvelles réponses.
Kelya était tapie dans l’obscurité quasi totale qu’offrait la ruelle. Les yeux plissés, elle scrutait la maison située de l’autre côté de la grande rue sur laquelle débouchait la ruelle. Aucune lumière ne filtrait de la grande bâtisse. Il n’était pas encore rentré.
Cela faisait maintenant une heure qu’elle attendait, cachée derrière les poubelles qui dégageaient une odeur pestilentielle accentuée par la chaleur étouffante qui régnait, même à cette heure tardive de la nuit. Se déplaçant doucement pour trouver une position plus confortable, elle grimaça quand elle sentit que sa jambe droite était toute ankylosée. Elle se massa la jambe puis reprit sa position. Elle espérait qu’il ne tarderait pas à rentrer. L’attente la rendait fébrile et la tension qui animait son corps faisait écho à celle qui régnait dans l’air. Levant les yeux vers le ciel, elle constata que les nuages s’amoncelaient de plus en plus. L’orage n’allait pas tarder ; et lui non plus. Reportant son regard vers la maison, elle se força à se détendre laissant ses souvenirs déferler dans sa mémoire.
Les cris, le bruit de lames qui s’entrechoquent, le silence….son père étendu sur l’escalier, le sang gouttant sur les marches, le son d’un cheval s’éloignant au loin…Les larmes qui coulent à flot, incontrôlables…Suivies d’une détresse insondable qui la laisse incapable du moindre mouvement…La colère, faisant palpiter toutes les veines de son corps, se muant très vite en un sentiment de vengeance…La traque qui commence…Sa première découverte : Ragan, mercenaire…Sa poursuite, la menant de guerre en guerre à travers un continent ravagé par les conflits…Sa première bataille….L’horreur paralysante…Son premier mort, la fixant de ses yeux voilés comme pour revenir la hanter depuis l’au-delà…Sa proie, lui échappant grâce aux aléas du hasard alors qu’elle est si près du but…La Taverne de l’Oiseau Bleu avec ses compagnons d’arme qui l’accepte sans savoir qu’elle est une fille…La vérité….Krass, son père, non pas un riche marchand comme elle le croyait, mais l’ancien chef d’une troupe de mercenaires dont Ragan avait fait parti, connue de tous pour leurs innombrables massacres...Rien qu’un boucher, cupide, sanguinaire…Le profond dégoût,lui vidant l’estomac…L’égarement : toutes ces années de traque ont-elles encore un sens ?...Oui, la vengeance pour elle-même parce que ce meurtre l’a transformée…elle est devenue dure, froide, insensible à la souffrance…. Comme lui…Son reflet, en fin de compte… Tel père, telle fille…
Entendant le tonnerre grondé, Kelya revint à la réalité. Secouant la tête pour chasser ses souvenirs, elle changea de position une fois de plus et repris sa surveillance. Soudain elle entendit un bruit de pas provenant de la rue qui remontait vers la maison. Tous ces sens en alerte, elle scruta l’obscurité pour tenter de voir qui approchait. Une silhouette d’homme commença à apparaître. Au fur et à mesure de sa progression, les contours commencèrent à se faire plus nets. Un homme, de grande taille, puissamment bâti. Quand il parvint au niveau de la lanterne, elle le reconnut. Ragan ! Celui-ci avait une démarche hésitante. Elle sourit dans le noir. Sa tâche n’en serait que plus facile. Alors qu’il arrivait au bas des quelques marches qui menaient à la porte de la demeure, Kelya sortit de sa cachette. Ajustant sa tunique, elle déboutonna cette dernière, mettant ainsi en valeur sa poitrine sur laquelle glissaient quelques perles de sueur. D’une démarche chaloupée, elle se dirigea vers Ragan.
- « Hey Ragan », cria-t-elle. Celui-ci se retourna maladroitement et lui fit face. La dévisageant de bas en haut, sa bouche esquissa un sourire obscène.
- « Qu’est ce qui t’amène ma jolie ? »
- « Le Duc m’envoie. » répondit-elle d’une voix langoureuse, tout en se rapprochant lentement.
- « Hum. Je ne sais pas en quel honneur il t’envoie mais il a bien choisi. Viens par là ! » dit-il en l’attirant contre lui. Kelya se dégagea doucement et l’entraîna vers la porte, hors de la lumière offerte par la lanterne. Le plaquant contre la porte, celui-ci émis un grognement appréciatif et chercha à l’embrasser. Mais il n’en eu pas l’occasion. Sortant prestement le poignard dissimulé dans sa manche, elle le lui planta en plein cœur. Surpris, son regard descendit vers le poignard puis se reporta vers Kelya, interrogateur. Rapprochant sa bouche vers son oreille, elle lui murmura : « Te souviens tu de ton vieil ami Krass ? Ton chef que tu as tué il y a dix ans ? Tu aurais dû éliminer sa fille aussi. Sais tu pourquoi ? Non bien sûr, tu l’ignores » Sa respiration s’accélérant, elle continua : « En le tuant, tu as fait de moi son reflet, son alter ego. Pour te retrouver, j’ai dû me faire homme. J’ai dû apprendre à tuer sans remords ni regrets. J’ai dû oublier la joie, le rire, la douceur de la vie. J’ai dû oublier qui j’étais. » Elle reporta son regard sur son visage, détaillant un instant les traits de son visage. A travers la douleur filtrait l’incompréhension. « Cela n’a pas de sens n’est ce pas ? Que je te tue pour moi et non pour lui. Peu importe que tu comprennes ! Tu vas mourir pour que je puisse enfin me souvenir de ce que j’étais. » Plongeant son regard dans le sien, elle enfonça le poignard plus loin dans le cœur jusqu’à ce qu’il rendit son dernier souffle. A cet instant l’orage éclata. Levant la tête vers le ciel, Kelya se redressa et laissa la pluie glisser sur son visage et sur son corps pendant un long moment Enfin apaisée, elle jeta un dernier coup d’œil à Ragan, l’image de son père étendu sur les marches dix ans plutôt se superposant dans son esprit. Puis elle descendit lentement les marches et s’enfonça dans l’obscurité.
Il est court, mais ça n'est pas un défaut. QUoique... peut être qu'un peu plus de contexte l'aurait amélioré. J'ai beaucoup aimé. On a vraiment une ambiance mise en place... particulière et agréable. C'est très bien écrit pour ça : on se croirait dans un film. Les images sont celles d'un film en tout cas. C'est vraiment pas mal. L'histoire, bon elle n'a rien de particulier. Un bon texte.
On a vraiment une ambiance mise en place... particulière et agréable. C'est très bien écrit pour ça : on se croirait dans un film. Les images sont celles d'un film en tout cas.
Je suis vraiment contente que quelqu'un l'ait remarqué parce que j'ai essentiellement travaillé là dessus puisque je dois avouer que je n'étais pas particulièrement inspirée et que mes idées sont venus sous forme d'images dans ma tête.
peut être qu'un peu plus de contexte l'aurait amélioré
Oui j'avoue ne pas avoir pris suffisament de temps pour améliorer ce coté et les tentatives que j'ai faites n'était aps terrible. J'ai donc préféré faire court sans que ca parte dans tous les sens.
Et oui c'est vrai que les histoires de vengeance c'est banal mais j'ai aps trouvé mieux
Le plaquant contre la porte, celui-ci émis un grognement appréciatif et chercha à l’embrasser
Le participe présent ramène toujours au sujet de la phrase, non pas à celui de la précédente. Ou alors tu voulais dire "la plaquant contre le mur". Voilà.
Ce texte m'a surtout plu pour son style et son ambiance plutôt que pour son histoire. Kelya veut se venger en tuant l'assassin de son père... bon, comme tu le dis toi-même c'est assez banal mais ça donne une base simple à ton texte. Avec un texte plus long, tu aurais sans doute pu affiner l'histoire pour la rendre plus originale, mais le but dans la vengeance en elle-même est déjà une variante intéressante.
Mais c'est surtout ton style que j'ai apprécié. Un texte visuel, les émotions passent par les images (cf le retour en arrière où elle revoit la mort de son père ). Mais paradoxalement, ça manque un peu de descripition : comment est Kelya ? On se doute qu'elle est belle mais à part ça... et la ville ?
Cependant, le texte étant assez court (par choix ?) c'est peut-être aussi bien d'avoir abrégé la description pour te concentrer sur le principal, et le rendu est somme toute agréable. Ah oui, et contrairement à pas mal de texte, tu peux te féliciter d'avoir particulièrement réussi ta fin. J'aime beaucoup le dernier passage.
Pourquoi remettre à demain ce que l'on peut faire le sur-lendemain?
Un bon texte dans l’ensemble : concis mais précis.
L’histoire est bien pensée ; c’est une bonne idée d’exploiter le thème de la vengeance, d’abord paternelle puis personnelle.
Le passage de souvenirs de la fille est également réussie, retraçant rapidement sa vie depuis la mort de son père, et révélant au passage qui était en fait celui-là.
Tu aurais peut-être dû étoffer son discours final, lorsqu’elle plonge son poignard dans le cœur de sa proie.
Par contre, je trouve dommage que tu ne te sois pas relu plus que ça! Effectivement, on remarque un grand nombre de répétitions, alors que ce sont des erreurs facilement évitables.
Heureusement, il y a –il me semble– peu de fautes dans ton texte.
Ah aussi, tu dis à un moment « Entendant le tonnerre grondé » puis après tu mets « A cet instant l’orage éclata ». Si je ne m’abuse, quand il y a du tonnerre il y a de l’orage, non? Ou alors tu voulais dire quelque chose du genre : « A cet instant l’orage doubla d’intensité, éclairant par moments la nuit de ses éclairs » etc etc.
Point(s) fort(s):
Ton idée de faire passer l’envie de vengeance qu’éprouve la fille pour son père à une vengeance personnelle de celle-ci.
Point(s) faible(s):
Les répétitions.
Le manque de précision et de clarté à certains endroits (le discours final par exemple).
J'ai trouvé ton texte agréable à lire. Il est bien écrit, il y a peu de fautes. L'ambiance est sombre, les personnages aussi, tout est bien décrit, je pense que c'est ce que tu voulais faire passer comme impression, et c'est réussi. C'est vrai que tout nous vient sous forme d'images, c'est très visuel comme texte. Niveau style, et euh... "agréabilité" (), rien à redire.
Néanmoins je l'ai trouvé un peu banal. Ca ne retire rien à sa qualité, là il est question de goût perso... *pas taper, pas taper* Il n'y a pas vraiment de surprise dans ce texte, tout se passe comme ça doit se passer et puis c'est tout... Ce sera mon seul reproche. Mais ce genre de problème se résout d'une joute à une autre, naon ?
J'ai pas mal apprécié ce texte. Court, et pourtant, il se suffit à lui-même, c'est un point fort. On y entre très facilement, sûrement à cause de l'ambiance plutôt originale et très bien retranscrite, sombre, presque violente et dure. Le personnage, entre autre, m'a plu, et ce petit flash-back permet de lui donner une identité propre, une histoire, une raison d'être là. Voila qu'il nous apparaît donc comme un personnage complet et cohérent au bout du second paragraphe!
Bref, un petit tour de force qui fait plaisir à lire et à relire. Sans accrocs, stylistiquement très bon, il n'y a rien qui puisse lui nuire, sans toutefois en faire un chef d'oeuvre révolutionnaire. Bravo
Owyn ==> C'est le plaquant sur la porte ce que ej voualis dire puisque c'est elle qui le plaque contre la porte. C'est une violente
C'est vrai que je ne décris pas Kelya et qu'il aurait pu être plus fourni mais bon j'avoue ne aps avoir pris le temps nécessaire et j'ai préféré me concentrer sur l'ambiance de l'histoire. C'est mon choix
Kror ==> oui effectivement je ne suis pas vraiment relue, ayant terminer mon texte le dimanche même, ben j'ai relu vite fait et c'est vrai que j'ai laissé passer des fautes et des répétitions que j'ai remarqué avec horreur par la suite.
Sinon comme le dit Aelghir, on entend souvent le tonnerre grondé avant que l'orage éclate , c'est à dire la pluie ne se mette à tomber.
Hybrid ==> Le texte n'ets pas fait pour créer la surprise. Il est trop court pour mettre en place en place un certain suspens. Si je l'avais plus approfondi , j'aurai peut etre introduit cette notion. Mon but en écrivant ce texte était de faire partager aux lecteurs le simages qui me sont venues à l'esprit lorsque j'ai réfléchi sur le sujet.
Kobiwan ==> heu...et ...bien merci Enfin quelqu'un qui remarque le mini travail sur la personnalité de Kelya et pas seulement le style