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Un homme marchait silencieusement dans la forêt, tentant de faire le moins de bruit possible. Il ne voulait surtout pas briser ces instants magiques qui précèdent l’arrivée des premières lueurs de l’aube, où la nature même semble retenir son souffle dans l’attente de l’inévitable réveil matinal. Au loin, très loin derrière lui, le chaos de déchaînait dans une fureur sans nom qui semble se nourrir des dégâts qu’elle provoque, tel un serpent se mangeant la queue pour survivre.
Malgré tout, il continuait à avancer sereinement, d’un pas vif et décidé. Au-dessus de sa tête, un merle chantait une complainte d’une indicible tristesse, comme s’il pleurait les évènements récents. L’oiseau était si rouge pensait-il si rouge…comme…comme.. Mais sa mémoire défaillante défiait tous ses efforts. De toute manière, ce n’est sans doute pas important. Marcher, oui, marcher. Jusqu'à ce que le soleil se couche et encore au-delà. Marcher pour oublier.
Pendant toute la journée, il marcha. Du même pas, toujours. Sa respiration s’alourdissait, sa vue se brouillait, mais il continuait. L’obscurité, lorsqu’elle survint, le prit au dépourvu. Épuisé, il s’effondra sur le sol de rocailles. Heureusement, il y avait un ruisseau tout près où il pourrait se désaltérer. Il se pencha et…
Flammes. Cris. Décombres. A travers cet insignifiant village, tout n’était que désolation. Il marchait, du même pas, comme dans un rêve. D’un coup de pied, il défonça une porte. Mais pourquoi crient-ils si fort? Ils ne voient donc pas que ça ne leur servira à rien? Sa main vola, percutant la mâchoire d’une mère terrifiée. Mais que pense accomplir cet homme avec cette ridicule fourche? Chaos. Sang. Des yeux, clairs, luisant…défiant. Une jeune fille le regardait sans ciller. Quelle fierté! Pensa-t-il tout en s’avançant vers elle. Les cris de la jeune femme se firent plus strident, plus désespérés. Et pendant qu’il la mettait à genoux, un jeune garçon vint l’observer. Absorbé par son mouvement de va-et-vient, l’homme ne l’aperçut pas. À la fin, alors que la fille s’effondrait, saignante et sanglotante, il le vit. Il le regardait d’un regard accusateur, si accusateur….et la jeune fille sanglotait si fort…….
….il vit son reflet dans l’eau.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Le marcheur m'a surpris par sa brièveté. Déçu aussi. La chute arrive trop brutalement et je ne saisis pas trop pourquoi il hurle. Ni même le rapport avec le thème Retrouvailles.
Juste avant, il est parlé du garçon qui le regarde en train de ... . Est-ce que ça a un rapport avec ? Je me suis dit que peut-être, il s'était trouvé enfant dans une situation identique et que ça lui revenait à l'esprit ou un truc plus compliqué autour de ce thème-là, mais si c'est ça, c'est vraiment trop dans l'implicite. Faudra demander plus tard aux lecteurs ce qu'ils ont compris et ressenti et aussi à l'auteur.
L'intro est intéressante avec une rupture entre deux mondes.
Puis tu parles d'un oiseau rouge dont on ne sait rien ensuite.
Plus loin, dans le récit du viol, une contradiction entre ce que tu dis de l'attitude de la fille (Elle le regarde sans ciller, Quelle fierté !) et tout de suite après des cris qui se font plus stridents, plus désespérés [ ce qui veut dire aussi qu'elle criait déjà et en le regardant fièrement sans ciller ??? ]
De qui alors voit-il le reflet dans l'eau ? De lui-même, de la fille, du garçon ? Pourquoi hurle-t-il ? La fin du texte est ouverte mais beaucoup trop à mon sens.
Appelez moi <a href=http://www.lepetitprince.com/fr/>Prince</a>
Merci beaucoup pour cette critique constructive, Aelghir! J'aurai cela a l'esprit lors de la prochaine joute.
L'oiseau n'est pas important vraiment dans l'histoire, il n'est présent que pour démontrer que le rouge lui rappelle vaguement quelque chose, il sert de prélude si on veut, en emmenant le lecteur a se questionner sur la santé mentale du marcheur.
Pour ce qui est de la contradiction, tu as tout a fait raison. En fait, je voulais illustrer que la jeune fille le regardait d'un air défiant, avec de la fierté. MAIS alors qu'il la mettait a genoux elle commence a crier, alors qu'elle réalise ce qu'il tente de faire. La manière dont c'était écrit, il y avait en effet une contradiction.
Pour ce qui est du petit garçon...c'est celui qui m'as donné le plus de mal. En fait, je le voulais surtout pour les yeux accusateur. Le jeune garçon qui regarde l'adulte, beaucoup plus vieux,permet a celui-ci de prendre conscience de son geste. Car pendant les pillages ou attaque de village, les hommes sont souvent comme dans un état second, car bien peu envisagerais de sang-froid de comettre cet acte.
Et ce serait la, alors qu'il prend conscience de son acte, mais alors pleinement conscience, qu'il part, et marche dans le bois. Marche pour oublier.
Et a la fin, je songeais a la vue de son visage qui lui fait tout rappeller. Une retrouvaille aves sa propre mémoire, en somme. Oui, c'est aller chercher loin, mais c'est l'idée qui m'inspirais le plus.
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Voilà un texte court, un peu trop même, et c’est la seule chose que je lui reproche avec peut-être une chute trop rapide, quoique le fait que l’on puisse imaginer nous-même le visage de l’homme me plaît bien. Cependant j’aime beaucoup ton style, les expressions utilisées, c’est simple mais sans lourdeur ou trop de simplicité. C’est agréable dans l’ensemble ; dommage que ce soit si rapide mais la qualité y est
TEXTE F: Le Marcheur SCENARIO: En toute franchise, la première fois que j’ai lu ce texte, je me suis demandée s’il n’en manquait pas un morceau : ce texte est un peu trop court à mon goût pour que je puisse m’immerger dans sa lecture.
Ensuite, je me suis interrogée sur le lien avec le sujet des retrouvailles : il s’agit des retrouvailles avec soi-même, avec sa mémoire ? Pour moi, ce lien est peut-être un peu trop ténu.
Enfin, j’ai été un peu déroutée par le manque d’unité de rythme narratif. Les deux premiers paragraphes sont lents et annoncent un texte narratif d’une nouvelle qui s’étendrait sur plusieurs pages, alors que le dernier paragraphe est de « l’instantané ». Dans le troisième paragraphe, il s’est écoulé toute une journée, alors que les deux premiers paragraphes ont un rythme beaucoup plus lent.
PERSONNAGES : Je ne suis pas contre la noirceur. Bien travaillée et utilisée savamment avec le bon dosage, la noirceur est délectable . Ici, je dois avouer que je n’ai pas trouvé le personnage principal attachant, ni même réjouissant de noirceur. Noirceur ? Oui. Noirceur gratuite ? Pas pour moi .
Il y avait ici matière à travailler sur l’émotion du personnage, dommage de ne pas avoir exploité ce filon.
STYLE : Orthographe : quelques fautes d’accord. Attention par contre au respect de l’unité temporelle : ne pas mélanger passé et présent sans cesse, ça casse nettement la fluidité du texte et l’unité narrative.
Enfin, attention également à certains choix de termes : « avancer sereinement, d’un pas vif et décidé » est un peu incohérent. J’ai beau tenter d’imaginer quelqu’un adopter cette démarche, je n’y arrive pas, car les qualificatifs de cette démarche sont contradictoires.
LE POINT FORT DE CE TEXTE : La noirceur est une voie… à travailler .