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Commentaires du texte A : Signe des dieux (12)
(Sujet créé par Zacharias l 13/12/05 à 23:16)
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Zacharias
13/12/2005 18:21
Ménestrogier

Signe des dieux de Klian

D’un seul trait, elles se mirent toutes à vibrer en même temps. Le vent lui-même semblait être le produit des cent cornemuses qui annonçaient le passage de Théodric. Une hache à ses côtés - il s’était toujours battu à la hache - il avançait la tête haute, mais le visage fermé, vers la bataille à venir. Il n’avait jamais voulu en arriver là. Jusqu’au bout il avait essayé d’éviter cette extrémité, mais jamais, au grand jamais, il ne le laisserait régner si cela était en son pouvoir ! C’en serait la fin du royaume de son père…
Ses chefs le suivaient, et semblaient plus volontaires, le regard farouche et plein d’espoir. Ils savaient que leur roi n’avait pas voulu cette bataille, mais ils étaient aussi convaincus qu’une fois lancée, s’ils devaient tomber il serait le dernier.
Ainsi, ayant dépassé les musiciens, qui retournèrent derrière les soldats en deux groupes, Théodric se retourna et cria alors d’une voix assurée : « Jamais, jamais nous ne baisserons l’épée devant ce fou sanguinaire. Mes amis, c’est aujourd’hui que le destin va trancher, et le regard des dieux est sur nous. Ne les décevez pas, ne m’abandonnez pas, ne vous abandonnez pas ! » Et levant le poing bien haut, il ajouta « Denmuir ! Denmuir ! ». Denmuir était le nom du dieu de la guerre comme de la paix : on disait alors que l’une menait à l’autre, mais que l’inverse aussi était vrai.
Au loin, on entendait le son d’un cor qui n’était que trop connu. Long, grave, sombre même, il n’avait pu être totalement couvert par les cent cornemuses alignées.

Lorran avait les yeux rouges. Il avait encore bu hier soir, mais pas assez pour justifier cette rage qui l’animait. Ce rouge, c’était la vision du sang, du sang qui allait couler aujourd’hui, du sang de ses ennemis, qui n’avaient su que provoquer en créant cette ligne de frontière, frontière qui n’aurait jamais dû exister ! Il en était sûr, ses hommes étaient plus nombreux : la victoire serait pour lui. Il reconstruirait ce royaume, comme son père l’avait détruit.
Il était debout, fier et droit, le dos tourné à ses troupes, le regard tourné vers l’ennemi, vers le son ancestral des cornemuses. Il leva alors la main et fit sonner du cor. Cela galvanisa les soldats qui, quand ils se retourna vers eux l’épée au clair levèrent leurs boucliers ronds au ciel, scandant « Lorran Roi ! Lorran Roi ! ».
Quand les rangs furent formés, ils s’avancèrent d’un pas lent et égal, comme des tambours battant la mesure. La matinée se terminait, et plus haut le soleil tapait fort, ce qui fit disparaître la brume.

Celdan avait été prince, et il était maintenant frère de rois.
Son père, Ulrich, était mort soudainement quelques semaines auparavant. Il n’avait pu départager ses fils : il était parti avant. Or c’était la règle à Thundir : le roi choisissait son successeur. Tout le monde connaissait pourtant son sentiment : on savait Théodric, le cadet, bon et juste, on savait Lorran, l’aîné, avide et cruel, trop influencé par sa mère. Il aurait choisi le premier.
Quand à Celdan, on s’y était peu intéressé, comme cela avait toujours été le cas. Dés son plus jeune âge, même si on lui avait donné ce qui lui revenait en tant que prince, il n’avait subi ni l’influence de son père, ni celle de sa mère. Seul il était devenu bon soldat, mais surtout voyageur. Il avait été plus souvent ailleurs que chez lui, rencontrant de cités en cités des hommes, des coutumes, des lieux très différents. Et constatant à chaque fois d’en bas les actes des dirigeants d’en haut, il en avait conclu que le pouvoir était bien lourd et la nécessité parfois bien cruelle.
Le tenant du pouvoir mort, on avait alors vu des rangs se former, les camps se choisir. On ne l’avait pas éliminé seulement parce qu’on le savait peu dangereux. Et en effet il ne voulait donner d’ordre à quiconque : cela impliquait trop de responsabilités.
Il avait tenté devant les évènements de jouer le médiateur entre ses frères, quand Théodric avait accepté de prendre les rennes de l’opposition à Lorran. Loin d’être un succès, chacun de ses allers et retours avaient été pires que les autres. Il était fatigué de tout ça. Il n’était pas reparti, mais il aurait dû : cela aurait été plus sage. Car au final, il n’était resté que le sang pour les départager. La couleur de la nécessité !

Au fur et à mesure que les alentours se dégageaient, que les étendues partagées entre bois et plaines se dessinaient plus clairement, les deux armées s’approchaient, se jaugeaient. Trop d’arbres, trop de bosquets : comment savoir si les ennemis étaient là au complet ? Des cavaliers pouvaient arriver vite, des fantassins déboucher facilement sur un flanc, et c’en serait fini.
Théodric fit se positionner ses rangs selon une stratégie simple et bien définie. Lui et ses hommes-liges en avaient beaucoup discuté la nuit passée. Il n’avaient pas de réserves, n’avaient pu se le permettre. On ne trompe son adversaire que quand on en a les moyens. Les fantassins devant, les cavaliers en deux groupes sur les côtés, les archers derrière, formation classique, toujours rentable, mais peu audacieuse. Elle n’impliquait pas d’attaquer ni de défendre, ayant dans chaque situation ses avantages.
Il vit en face l’armée, plus importante, de Lorran se mettre en branle, et en conclu vite quelle serait la stratégie adverse. Ou la stratégie à laquelle on voulait faire croire ! Car il en était sûr, Lorran avait les moyens de bluffer… On voulait en tout cas en face que tout cela se termine vite. On voulait percer les rangs, et le tuer lui, en premier. Une victoire éclatante pour légitimer un règne de sang sous le bon œil des dieux.
Un signe dont avait besoin Lorran pour justifier tout ceci. Il fallait qu’on croit que c’était le produit de la volonté divine.
Et c’est sur ces considérations que Théodric vit arriver le signe qui semblait sceller par avance leur destin à tous. Deux aigles débouchèrent dans le ciel, l’un du septentrion, l’autre du sud, et se percutèrent violemment. En peu de temps, enlacés, ils tombèrent tous les deux morts au milieu des deux armées. Le message était clair.
Les uns avaient leur foi, et les autres le nombre. Cela va être un massacre, pensa Théodric.
Ce qu’il ne vit pas, c’était un troisième aigle arrivé du levant.

Très vite le soleil fut éclatant, semblant presque se lever une seconde fois.
Et ils s’avancèrent.
Lentement d’abord, puis de plus en plus vite, l’armée de Lorran forma une pointe qui fonçait non vers les fantassins, non vers les archers adverses, mais vers Théodric lui même, qui se trouvait avec son commandement presque aux premiers rangs : on ne donne courage à ses hommes qu’en s’engageant au centre de la bataille. Et que pouvait réellement une ligne d’archers contre une cavalerie lourdement protégée? Les flèches perçaient trop difficilement les mailles. Quelques uns tombèrent, et on donna l’ordre de faire se refermer les rangs sur les arrivants. Mais derrière arrivaient vite les rangs à pied de Lorran.
Tout en se disant que ca n’allait pas durer longtemps, Théodric, qui s’était décalé un peu sur la gauche, mais la bannière haute, regardait l’avancée ennemie. Où était Lorran ?

Il avait presque la bave sur le menton, la rage lui crispait la figure. Tout ça est de sa faute ! gargouilla Lorran plus qu’il ne le pensa. Et dans sa soif d’en découdre avec ce traître au droit, il s’était avancé avec les premiers rangs de ses cavaliers. Il n’avait pas peur, et ainsi tous suivraient. Oh il n’était pas tout devant, il n’était pas fou ! Assez près cependant pour vite repérer lui même Théodric. J’ai été couronné à Thunir, sous la faveur des dieux, sous le regard des hommes, moi, et moi seul ! Je suis le roi, comment peut-il contester cela ?
Puis ce fut le choc. Pic contre lance, les cavaliers enfoncèrent les lignes à pied sur quelques mètres, mais furent rapidement arrêtés par un amoncellement de cadavres entremêlés. Des chevaux, des hommes et des armes, vision macabre et produit du pouvoir.
Mais à peine cet assaut essoufflé, ce fut fantassin contre fantassin, pendant que continuaient d’avancer les cavaliers, contournant les obstacles, fonçant vers la bannière ennemie, ignorant les compagnons tombés, perçant coûte que coûte.

La bataille fut très vite générale, et chacun y avait au final lancé toutes ses forces. Toute sa haine, toute sa hargne, ou tout son espoir, toute sa volonté. Le bruit des épées, des cris trop humains, de la chair brisée, tout cela environné du rouge éclatant sous le soleil tel une marrée montante. Et c’était la marrée de Lorran qui montait. Progressivement, les compagnons de Théodric reculaient, tombaient, étaient encerclés. Ils étaient tous de la même terre, les règles de guerre ne s’appliquaient pas, et on les faisait seulement prisonniers quand c’était possible.

C’est dans cette mélée générale, où on n’aurait su trouver un brun d’herbe encore verte, que leurs regards se croisèrent, brillèrent, et se comprirent. Lorran sauta à bas de son cheval, et les pieds dans une marre de sang brandit son épée dans un hurlement de rage. Théodric pris sa bannière des mains de son héraut et brandit sa hache à son tour. D’une seule et même voix, dans laquelle on entendait une ascendance commune mais rien de fraternel, il crièrent : « Mon frère ! » et se ruèrent l’un sur l’autre : ils s’étaient retrouvés, on en terminerait ici !
C’est sans prévenir que l’issue de la bataille arriva : d’une même passe d’arme, chacun avait trouvé la faille de son adversaire tout en se découvrant le flan.

Le sang coula mais ce fut un sang de paix.
La nouvelle telle une onde sur une mare de sang, se propagea très vite. Les hommes encore debout, toujours nombreux, s’entre-regardèrent. Dans les retrouvailles des frères, contre toute attente, on avait retrouvé la paix.
Et l’on entendit un cri…C’était le troisième aigle, qui d’un son clair saluait l’issue du combat. Tous avaient vu les deux premiers et tous comprirent. Les dieux avaient scellé le destin. Celdan serait roi.
Owyn
13/12/2005 18:38
Fantôme gaidin
Admin

Klian a déjà eu mon commentaire.

J'ai apprécié le style coulé du texte, et en ai trouvé la lecture aisée et agréable.

Mais maintenant, j'aimerais savoir de quel évênement historique tu t'es inspiré.
Sihaya
13/12/2005 18:40


J'aurais la même chose à dire que pour Owyn : c'était trop prévisible

J'ai regretté que tu n'aies pas fait plus durer le suspense


Et pareil : rien à dire au niveau écriture
Feldwyn
13/12/2005 18:57
Un coup d'oeil... de temps en temps

Et hop:

TEXTE A: Signe des Dieux
SCENARIO: J’ai trouvé l’idée de base de ce scénario intéressante. Quelques passages ne m’ont pas passionnée plus que ça : je ne suis pas fan des descriptifs de stratégie militaire, mais c’est une question de goût personnel. La description des mouvements des deux camps était nécessaire, mais peut-être aurait-elle mérité un regard moins distant ? Les mouvements des deux armées sont décrits de façon factuelle et froide, presque détachée de l’histoire et des personnages, je pense que le lecteur se sentirait peut-être plus impliqué s’il voyait la scène à travers les yeux d’un ou de plusieurs personnages.
J’ai eu beaucoup de mal à visualiser les scènes. Il manque peut-être des descriptifs qui auraient permis au lecteur de s’approprier le texte. Quel est le décor ? Quelle est l’ambiance ? A quoi ressemble le paysage ? Un champ de bataille est par essence un lieu chargé en émotions. Même mieux : tous les sens sont en éveil (n’oublions pas que ces pauvres gars s’apprêtent à tuer et à mourir !), toutes les sensations devraient être exacerbées. Il manque à mon goût des indicateurs sensoriels : les soldats ont-ils froid, chaud ? fait-il humide ? quelle sensation ont-ils en marchant, le sol craque-t-il de sécheresse, les pieds s’enfoncent-ils dans la boue ? sentent-ils l’odeur de la terre, du vent, du sang ? leur armure pèse-t-elle un peu plus à chaque pas ? Ce ne sont bien sûr que des exemples, hein . Un indicateur sensoriel important est utilisé dès le début du texte, ce que j’ai beaucoup aimé : les cornemuses ! Ca, c’est un indicateur d’ambiance majeur, bravo pour l’idée. Mais pourquoi ne l’avoir exploité que si peu, et si brièvement ?
Encore aujourd’hui, après quatre ou cinq lectures, je reste indécise quant à l’interprétation que je dois donner à la fin de ce texte. Je m’interroge encore : à la fin, les deux frères s’entretuent-ils ou pas ? Ce n’est pas clair. Lors de ma première lecture, j’ai pensé que les deux frères se retrouvaient et décidaient de faire ami-ami. Lors de mes relectures, j’ai pensé que les deux frères s’entretuaient. La phrase suivante, par exemple, fait-elle référence aux soldats ou aux deux frères : C’est sans prévenir que l’issue de la bataille arriva : d’une même passe d’arme, chacun avait trouvé la faille de son adversaire tout en se découvrant le flanc (au passage, c’est flanc pas flan hein, hihihi j’avoue que cette faute donne une toute autre ambiance à la scène, je me suis bien marrée en imaginant des guerriers se montrer leurs Flanby en plein combat, enfin bref passons). L’auteur pourrait-il éclairer ma lanterne quant à l’interprétation à donner à la fin ?
Un autre point qui reste flou pour moi : Celdan assiste-t-il à la bataille ?
Quelle que soit cette interprétation, j’ai été un peu déçue par la brutalité de la fin : ça va un peu trop vite, et cette scène forte en émotion n’aurait-elle pas mérité davantage ? C’est un peu dommage, car cette histoire m’a plu. Je m’en souvenais parfaitement quelques jours après l’avoir lue, preuve qu’elle a éveillé un certain intérêt chez moi .
PERSONNAGES : Les fratries, voilà un sujet qui a un fort potentiel émotionnel . Je dois cependant admettre que lors de ma première lecture, j’étais un peu perdue entre Théodric, Lorran et Celdan. J’ai dû revenir en arrière pour me souvenir de qui était qui. La raison ? Peut-être tout simplement que les personnages souffrent du même manque que le décor : manque d’un regard humain posé sur eux ? Même après relecture, je n’arrive toujours pas à déterminer les grandes lignes de la personnalité de chacun. A quoi ressemblent les frères et que ressentent-ils ?
Parlons maintenant un peu des personnages secondaires : les soldats. J’aurais peut-être aimé un peu plus d’humanisation de ces personnages. En lisant ce texte, j’avais l’image de deux armées silencieuses constituées de machines. Que ressentent donc ces soldats ? Comment vivent-ils la scène ? Ne poussent-ils pas des cris en se battant ? Leurs armes ne s’entrechoquent-elles pas ? Comment voient-ils leur chef ? Et surtout, comment voient-ils ceux d’en face ? Les deux clans donnent un peu l’impression de ne pas interagir et d’évoluer dans un espace et un temps différents. Ajouter « le point de vue de l’autre » aurait peut-être favorisé l’immersion du lecteur .
STYLE : Dans sa globalité, le style est assez fluide : les phrases sont relativement simples et courtes, ce qui rend la lecture facile. De-ci de-là, quelques tournures alambiquées m’ont fait cependant trébucher sur les mots, m’obligeant parfois à relire la phrase pour en comprendre le sens. Un exemple : Et constatant à chaque fois d’en bas les actes des dirigeants d’en haut, il en avait conclu que…. Cette phrase, par exemple, est grammaticalement correcte, mais elle casse un peu la fluidité de par sa tournure un peu particulière.
Le texte est articulé en paragraphes aérés, ce qui rend la lecture agréable. Par contre, au sein même des paragraphes, c’est un peu plus confus : quelques retours à la ligne intempestifs peuvent donner l’impression qu’il s’agit d’un nouveau paragraphe alors que ce n’est pas le cas.
L’unité temporelle est respectée, à l’exception des pensées de Théodric ou de Lorran : ce sont alors des phrases au présent qui cassent l’unité narrative (par exemple, Cela va être un massacre, pensa Théodric). Peut-être faudrait-il mettre ces phrases entre guillemets ou en italique ?
Orthographe : Quelques fautes, mais ça reste ok .
LE POINT FORT DE CE TEXTE : Le choix du thème de la fratrie pour traiter de retrouvailles.
Klian
13/12/2005 23:16
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Merci pour vos avis!
J'ai essayé de rendre cela moins prévisible, mais cela compliquait vraiment trop le texte à mon goût
Déja que comme dit Feldwyn, si je comprends bien, on a du mal à se repérer entre les trois frères...si je n'avais pas concentré cela au début de mon texte pour planter la chose, je n'ose imaginer mon classement
Feldwyn, merci pour cette critique fournie et complète, je suis impressionné!
Et cela ne fait que mettre en évidence un défaut qu'on m'avait déja reproché: j'ai du mal à m'impliquer moi même dans les textes que j'écris. Tout cela manque bien de "personnalité" et de détails d'ambiance, et pour tout dire, je le sens quand j'écris.

Pour les points pas clairs:
- il m'avait paru évident que la phrase de la passe d'arme concernait les deux frères: ils viennent de se ruer l'un sur l'autre, et les deux chefs sont morts, ce qui sonne ici la fin de la bataille.
- Celdan assiste ou pas à la bataille...Dans ma tête, non. Mais c'est de peu d'importance. Si il avait été là, je l'aurais préscisé. J'ai gardé volontairement dans son cas un point de vue plus externe encore que pour ses deus frères. Il ne "retrouve" rien, et n'est qu'accessoire dans le scénario: c'est le receptacle du pouvoir perdu en même temps par chacun de ses deux frères, mais rien de plus. Il est bien évidemment symbolisé par le troisième aigle qui apparaît.

L’unité temporelle est respectée, à l’exception des pensées de Théodric ou de Lorran : ce sont alors des phrases au présent qui cassent l’unité narrative (par exemple, Cela va être un massacre, pensa Théodric ). Peut-être faudrait-il mettre ces phrases entre guillemets ou en italique ?

Mais tout était bien sur en italique
C'est Zacharias qui en collant les textes sur le forum n'a pas remis cela, et faut bien dire que c'est long et chiant. Ce qui me fait penser qu'il ne faudrait plus présenter les textes ainsi mais les laisser dans un document word.

Concernant les phrases alambiquées...c'est ma petite faiblesse...J'aime bien en placer ça et là, car ça demande au lecteur une concentration accrue. Mais il est vrai que cela casse aussi le rythme.

L'évènement "historique" auquel je faisait référence se trouve au livre 3 de la Vie des Douze Césars de Suétone, dans le Divus Vespasiani.
Ca se situe lors de l'année des 4 empereurs, en 68 après JC:
Néron est mort, Galba aussi, et Othon et Vitellius se battent dans la péninsule italique pour la domination de l'empire romain. Juste avant la bataille, deux aigles arrivent et l'un bat l'autre. Puis un troisième déboule du levant (là ou est Vespasien, qui se situe alors en Judée et guerroie contre les Juifs en révolte) et tue l'aigle qui était resté en vie. C'est un type de présage qui importait énormément aux Romains, et signifiait clairement ici l'avènement du futur empereur Vespasien.
Aelghir
13/12/2005 23:42
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Après Feld, faire court, tout ou presque est dit (merci!)
Je donnerai quelques points de détail


Ils savaient que leur roi n’avait pas voulu cette bataille, mais ils étaient aussi convaincus qu’une fois lancée, s’ils devaient tomber il serait le dernier.

Pas très clair tout ça.


Ce rouge, c’était la vision du sang, du sang qui allait couler aujourd’hui, du sang de ses ennemis, qui n’avaient su que provoquer en créant cette ligne de frontière,

La fin de cette phrase est maladroite et presque incompréhensible.

Plus loin, le regard tourné vers le SON (!) des cornemuses.
Et dans le même court passage : le dos tourné, le regard tourné, il se retourna : répétition


Plus haut le soleil tapait fort : mal dit

"Les dirigeants d'en haut" me paraît être un pléonasme.

La "marre" de sang, c'est quand ils en ont assez de se massacrer ?

Le flan m'a bien fait rigoler aussi !

Je déplore qu'il n'y ait pas de description des personnages principaux, au moins un ou deux détails pour les rendre plus vivants, plus visibles;

Ceci dit, j'ai bien apprécié la lecture mais cette histoire me semble être plus la base d'un roman que d'une nouvelle.


Zacharias
14/12/2005 09:01
Ménestrogier

C'est Zacharias qui en collant les textes sur le forum n'a pas remis cela, et faut bien dire que c'est long et chiant. Ce qui me fait penser qu'il ne faudrait plus présenter les textes ainsi mais les laisser dans un document word.


C'est vrai qu'il est facile de rater les italiques dans tout le texte.
Pour éviter ce genre d'erreur les jouteurs peuvent eux même mettre les balises html dans word. Je me souviens d'un vieux jouteur (DL) qui le faisait à chaque fois.
Autrement c'est vrai que le fichier word serait la solution a tout oubli.
Klian
18/12/2005 19:59
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Je ne suis pas en accord avec tous tes points de détail Aelghir, mais je prend note
Je tiens cependant à signaler que "les dirigeants d'en haut", c'est totalement voulu et gardé à la relecture exprès.

Zach, il faut effectivement dire à chaque joute de mettre les balises dans word. Ca permettrait de garder les textes sur le forum
Isaeda
19/12/2005 18:27
Pourvoyeuse-de-Vent
Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert

D’abord, on se laisse bien prendre par la bataille, l’ambiance y est et l’action bien retransmise, ni trop lente ni trop précipitée. On comprend vite la situation, les personnages sont rapidement cernés ce qui évite une confusion ennuyeuse. Par ailleurs le style est entraînant, je n’y a pas vu beaucoup de maladresses. Donc un texte agréable à lire dans l’ensemble.

Par contre je trouve la fin un peu rapide comparée au reste qui est bien dosé. Le symbole des aigles est trop secondaire alors qu’il est censé représenter l’issue de la bataille. Tout s’enchaîne ensuite : le combat des frères et les soldats qui s’arrêtent presque instantanément. C’est trop brutal à mon goût, tu aurais pu allonger un brin.

J’ai bien aimé lire ton texte, qui a plus de qualités que de défauts (principalement la fin), mais je ne suis pas fan de récits guerriers (là c’est totalement personnel )

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