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La danse de la fée
(Sujet créé par sylesis l 26/07/05 à 23:11)
non favori


Cette petite histoire a été écrite suite au chant "L'elfe noir". Après l'avoir posté sur un forum, une personne m'avait répondu gentillement que les elfes noirs étaient méchants, et que je devrait plutôt écrire sur le domaine féérique. En réponse à cela, je me suis creusé les méninges et ai écrit "La Danse de la fFe". J'ai été longtemp insatisfait de certains passages, mais je crois les avoir enfin fignoler .


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sylesis
26/07/2005 23:11
2 bras 2 jambes 2 roues

Les doigts volèrent sur les touches du piano et Mozart fut.
Aucun bruit, aucun son ne vint perturber les symphonies qui s’enchaînaient, et Mozart était roi.
Puis vint le Requiem, Mozart céda le pas à Brahms, et Peter Sollinger jouait inlassablement sur son piano, baigné de l’obscurité de la pièce.
En fait, cette obscurité ne le gênait pas, car il ne la remarquait pas, si tant est que l’on pouvait voir l’absence de lumière.
Beethoven était sourd, le jeune interprète irlandais était aveugle.
Les danses hongroises à présent emplissaient la pièce de leurs airs rythmés et vifs, et furent ensuite remplacées par les calmes Symphonies de Schubert que suivit de peu La Truite.
Dans le concerto qu’il interprétait pour lui même, Peter se considérait à ce moment dans ce qu’il appelait L’invocation Des Grands Maîtres : chaque grand compositeur rappelé du paradis de la musique venait, suscité par sa musique, et laissait une trace dans l’esprit fiévreux du pianiste.
Schubert s’arrêta et laissa la place à Chopin . Les Préludes et Les Ballades emplirent la pièce d’une atmosphère magique ou tout semblait irréel, et vint ensuite La Marche Funèbre.
Ce passage était marquant pour Peter, car cela lui rappelait, tandis qu’il jouait, le jour ou la lumière lui fut dérobée.

Comme tout irlandais de naissance , Peter Sollinger croyait à l’existence des fées. D’ailleurs, selon un vieux livre qu’il avait trouvé, le prés près duquel il vivait était l’emplacement d’un shee, un fort ou habitait le petit peuple.
Lorsqu’il en avait l’occasion, Peter aimait regarder par sa fenêtre, en direction du prés, avec l’espoir de surprendre un hafelin. Un jour, ébloui par la lumière de midi, Peter rentra et se plaça dans l’ombre pour reposer ses yeux. Lorsqu’il se tourna de nouveaux vers la lumière, les ténèbres emplissaient toujours sa vue.

Wagner était à présent le maître de cérémonie, et la chevauchée des Walkyries imprégnèrent les sens de sa force : Hildegard et ses compagnes emplirent l’air et donnaient un aperçu majestueux du Walhalla.

Le jeune irlandais n’avait regretté qu’un seule chose depuis qu’il était aveugle : ne plus pouvoir présenter ses hommages aux fées. Dés qu’il s’était installé au manoir Asphodias et avait appris la présence du shee, Peter avait d'abord respecté la tradition irlandaise en présentant ses respects au peuple magique , puis plus tard en veillant à ne jamais l’offenser.

La musique s’était à présent emparée du musicien et celui ci jouait sans en avoir conscience : c’était l’instant qui marquait le début de ce qu’il appelait La Danse de la Fée.
Peter n’avait plus conscience de jouer : en fait, ce n‘était plus lui qui jouait sur le Steinway laqué, mais une jeune hafeline qui s’appelait Tipit.
Tipit mesurait quelques centimètres de haut , mais était d’une beauté indéniable : de longs cheveux azurs et de jolis yeux dorés complétaient un corps gracieux aux ailes diaphanes. Du moins, c'est ainsi qu'il la 'voyait' dans son esprit. Il l'imaginait également espiègle mais un peu moins étourdie que ses congénères : elle connaissait ses classiques, après tout. Elle n’aimait rien autant que Berlioz, musicien dont elle interprétait la musique par des impulsions vives, telles les bonds délicats et rapides sur les touches du piano d'une danse enivrante.

La musique continua d'opérer sa magie, tandis que Peter, comme détaché de son corps, assistait au concert.
La Danse de la Fée continuait encore et encore , comme dans une euphorie , Beethoven cédant le pas à Vivaldi.
Le concert personnel s’acheva finalement avec Strauss et le Beau Danube Bleu, valse reposante, mais au combien distrayante.
La musique s’était tue, et le silence régnait à présent. Peter gisait sur son fauteuil , épuisé par les heures qu’il avait vécu porté par la musique, mais heureux.
Le silence fut alors rompu par le bruit d’une bise sur la joue du musicien.
Une petite voix , accompagnée d’un doux bruissement d’ailes, lui dit finalement: «Merci Peter, c’était très beau !»
Ainsi s’achevait généralement l’interprétation de La Danse de la Fée.
Aelghir
27/07/2005 09:33
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Joli...on aimerait avoir une suite (de Bach)

Mais ça, ça sonne plutôt bizarre
le prés près duquel il
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