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Jugement
(Sujet créé par sylesis l 27/04/05 à 19:00)
non favori


Il est rare que je fasse des textes volontairement politiquement incorrects, mais tant pis, voici 'Jugement' . C'est ma réaction face à ce que j'ai vu ces temps ci aux USA, et que j'ai transposé à ma sauce aux ISA, Islamic States of America, une version décalée de l'amérique actuelle . Je vous préviens, c'est pas joyeux, c'est du non-sens, mais c'est fait exprès , et peut être pas si loin de notre monde que ca en a l'air .


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sylesis
27/04/2005 19:00
2 bras 2 jambes 2 roues

New Jerusalem, capitale des ISA, 2161


La chambre de l'hotel était miteuse à souhait, mais Jordan Ben Ibrahim s'avoua qu'elle ne dépareillait pas le reste de l'établissement : petite, humide, aux murs et aux vitres fissurés, avec parfois de ci de là des trous, provenant d'une quelconque arme à feu. Bref, surement le pire hôtel des Etats Islamiques d'Amérique , mais le jeune homme n'y prétait pas attention, car malgré tout ses défauts la chambre convenait parfaitement à ce qu'il désirait faire.
Se dirigeant vers le miroir, il se regarda dans la partie à peu près intacte, et adressa à son reflet un “Ciao pantin !” avant de sortir un calibre 9mm de sa poche et de se le coller sous la machoire.

“De toute façon, tu n'es qu'une merde !”

*Click*

Noir

______


Lueur blanche.

Jordan n'était pas particulièrement croyant comme la majorité des américains et ne suivait pas la religion d'état qui dictait de fréquenter régulièrement la mosquée. Toutefois, il connaissait suffisamment ses saintes écritures, et selon lui le spectacle qui s'offrait devant lui ne pouvait être que l'après-vie, ou moins son antichambre.
Un bruit de pompes le détrompa, et le ramena à la réalité : il semblait qu'il n'était pas mort, et qu'il se trouvait acuellement dans un quelconque hopital aseptisé et non aux portes du paradis.

Suicide raté.

S'il avait pû sentir son corps, Jordan aurait soupiré, mais pour ce qu'il percevait du monde extérieur, il aurait aussi bien pu être flottant dans un bocal qu'allongé sur un lit. Une tâche sombre apparut au milieu de la lueur , et une voix sembla s'adresser à lui.

“Ah, monsieur Ben Ibrahim, je me présente : Harper Al Rassin, avocat. Je constate sur ces machines que vous avez repris connaissance. D'après votre activité cérébrale, vous avez récupéré votre ouïe à 100% et 25% de votre vision. C'est largement suffisant pour ce qui concerne l'objet de ma visite : la notification de votre mise en examen pour tentative de meurtre avec préméditation.”

Jordan fût choqué d'entendre cela, puis totalement surpris d'entendre tout haut l'exclamation qu'il pensait avoir formulé mentalement.

“Quoi ?! Mais je n'ai tué personne !
_ Ce n'est pas exact, monsieur : on vous a retrouvé grièvement blessé dans une chambre d'hôtel, et après examen de la scène, il a été déterminé que vous avez tenté de mettre fin à votre vie; tout ce qui peut nuire à une vie est un crime et doit être puni, c'est ce que dit la loi fédérale en vigueur depuis 2007. A moins bien sûr qu'il ne s'agisse d'un cas de légitime défense : c'est justement ce que tentera de déterminer le tribunal.
_ Et comment le jugement va t'il se dérouler ?
_ Le montant de la caution a déjà été fixé et se monte à 10 000 drachmes; la somme a été payée par votre famille et vous êtes libre de partir. A ce propos, j'oublais de dire que je serais votre avocat. Même si vous ne serez pas en état de contribuer au débat, votre présence sera obligatoire. J'ai fait ma petite enquête et j'ai trouvé quelques témoins qui comparaitront : en maneuvrant bien, nous pourrons prouver votre innocence.
Je dois vous laisser à présent, car j'ai d'autres clients à voir. Je vous reverrais au moment de l'audience, soit dans trois jours précisément. Au revoir monsieur Ben Ibrahim, et portez vous bien.”



Trois jours plus tard, le patient Jordan Ben Ibrahim fût temporairement débranché de son système de survie, son état n'ayant que peu évolué, puis fut relié à un dispositif autonome. Une escorte de policiers encadra ensuite son chariot afin qu'il ne puisse s'enfuir en aucune façon. Il fût conduit au tribunal de New Jerusalem ou se trouvaient déjà le juge, le procureur, le jury, son avocat et quelques témoins. Après qu'il ai juré de dire toute la vérité et rien que la vérité, on le placa auprès de son avocat et l'audience débuta.
L'avocat, Mr Al Rassin, débuta alors sa plaidoirie :

“Mesdames et messieurs, cet homme que vous voyez içi -sous la multitude de cables- n'est pas un assassin, un être assoifé de sang comme on pourrait vous le faire croire, mais la véritable victime de cette affaire. S'il a tiré, ce n'est pas par méchanceté ou haine, mais par détresse, il espérait que les balles tairaient son tourmenteur à jamais, car il n'en pouvait plus.
Ses professeurs à l'université de Preston pourront le confirmer, mon client était un élève modèle : intelligent, motivé, mais surtout croyant. Et puis les choses ont commencé à se dégrader : il perdit le travail qu'il avait obtenu à sa sortie de l'université et se mit à fréquenter des terroristes catholiques. Il ne fût pas séduit par leurs idées de révolutions mais cela l'influenca. Il se mit à la drogue, puis aux pokemons. Il perdit toute considération pour lui même, et il était indubitable qu'il subissait une influence nocive, que quelqu'un le persécutait. Et finalement, il a été poussé dans ses dernier retranchements, et alors qu'il se trouvait dans cette chambre d'hôtel, il s'est défendu et a tiré sur son tortionnaire.”
L'avocat appela ensuite à la barre quelques témoins dont Rachel Ben Ibrahim, la propre femme de Jordan, et tous confirmèrent que depuis peu, son état moral s'était dégradé de manière étrange.
L'avocat conclut en demandant l'acquittement pour son client.

Le procureur entama ensuite sa diatribe, et commenca par appeler comme témoin Leon Buschen, propriétaire de l'établissement ou l'on avait retrouvé la victime.

“Monsieur Buschen, comment était l'accusé quand vous l'avez vu entrer dans vôtre hôtel ?
_ Oh vous savez, j'ai pas une grande mémoire des détails, je sais plus trop.
_ Essayez de vous rappeler, c'est important.
_ Physiquement, je sais plus comment il était, mais son expression, ca je me rappelle maintenant, même que ca m'avait troublé. Il avait des yeux étranges, qui semblaient regarder dans le vide, et quand je lui ai tendu la clé, il a souris. Un sourire effrayant, comme un sadique, un gars qui sait qu'il va bientôt y avoir de la viande froide sur les murs. Vous savez, comme l'expression qu'ont les terroristes catholiques quand ils se font filmer avec leurs ceintures d'explosifs avant de se jeter dans la foule et de se faire sauter.
_Bien, je vous remercie.”

Et tandis que M. Buschen regagnait sa place, le procureur se tourna vers le jury et reprit :

“Comme vous avez pu l'entendre, mesdames et messieurs les jurés, l'accusé ne s'est pas comporté comme une victime avant le coups de feu, mais comme un bourreau ! Un boureau ou plutôt devrais je dire, un meurtrier ! Un meurtrier qui s'est acheté une arme à feu pour un unique dessein -cela a été confirmé par l'analyse de l'arme : elle n'a tiré qu'une balle- et qui a froidement abattu la victime. Que la raison soit la haine, la vengeance ou la jalousie importe peu, seul le résultat compte : l'accusé avait décidé de tuer la victime, et il s'en est fallu de peu pour qu'il n'y arrive, et que le crime reste à jamais inconnu !”

Le procureur appela ensuite d'autres témoins, y compris Rachel Ben Ibrahim, et tous confirmèrent que depuis peu, Jordan semblait déterminé à commettre quelque chose de tragique.
Le procureur conclut alors en demandant la peine maximale à l'encontre de l'accusé.

Le jury se retira ensuite pour délibérer, puis revint au bout d'une heure et énonca son verdict : l'accusé Jordan Ben Ibrahim était coupable de son propre meurtre, et devait donc être condamné.
Le juge condamna alors l'accusé à la peine maximale encourue pour ce genre de crimes :

la peine de mort ...
Arhym
30/04/2005 00:48
[link]http://www.pierre-de-tear.com/~aiels/fiche/aiel-fichearhym[texte]Chef des Shaarads

J'adore !!! Très bien écrit en plus d'être une intelligente reflexion.
Karion
30/04/2005 01:18
<i>Administrateur</i>

Ah oui je ne l'avais pas dit sur le ici ( je lui avais dit sur le chat) mais j'ai aimé ton texte sylesis. Notamment sur l'absurde dont sont capbles les juges. J'aime bien cette idée.
Aelghir
30/04/2005 18:23
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Très agréable lecture, la chute n'est pas mal du tout!

Je me permets quelques corrections


Jordan Ben Ibrahim s'avoua qu'elle ne dépareillait pas du reste
JBI reconnut qu'elle ne dépareillait pas le reste
il était indubitable que cela venait d'une influenceIl est indubitable qu'il subissait une influence nocive
il a poussé dans ses dernier retranchements,il était poussé

Et bourreau
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