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Le prix du devoir
(Sujet créé par sylesis l 23/03/05 à 20:37)
Autre texte retrouvé dans mon dossier. Il se base sur le même univers qu'Arboriah ( disons en fait qu'Arboriah se base sur l'univers de ce texte ), et j'espère parvenir à l'exploiter pleinement dans un avenir prochain. Le mot "Epilogue" peut surprendre, mais c'est parce que dans mon idée, cete histoire est la fin du récit de la vie du perso principale, mais je n'ai pour l'instant ni les compétence, ni la motivation pour le faire. Néanmoins, cette histoire peut parfaitement se lire telle quelle.
Il fut une époque, en des temps immémoriaux, où les hommes sentirent le besoin de créer des dieux afin de se protéger de leurs peurs primitives.
Il viendra une époque, en un sombre futur, où les hommes, désireux de pouvoir et de richesses, resserreront leur étreinte sur les dieux, tels un boa étouffant sa proie, et les réduiront en esclavage pour leur confort.
Mais comme l’action induit la réaction, l’oppression amènera la rébellion et les divinités esclaves engageront une lutte contre le diktat humain ; ainsi débutera en 2341 une guerre ou les limites des champs de bataille dépasseront les horizons de l’univers : la Guerre des Croyants.
Epilogue
Reiji Sollinger soupira.
Il venait de vérifier les systèmes du Prométhé. Le vaisseau filait à une bonne allure et tous les senseurs affichaient des conditions favorables.
Tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ou presque.
N’ayant plus rien d’autre à faire, Reiji se dirigea vers la baie vitrée centrale , située à l’avant du vaisseau ( le Prométhé en comportait trois ), et contempla la vue qui lui était offerte.
Le ciel était constitué d’un dégradé de bleus, allant du cyan au bleu russe ; s’il avait été dans l’espace connu, le pilote se serait demandé de quelle nébuleuse il s’agissait.
Seulement, Reiji Sollinger et le Prométhé n’étaient pas dans un lieu répertorié sur les cartes galactiques, mais dans un univers de poche, les jardins d’Hypnos, créé par le dieu Shaadri.
Reiji Sollinger était pilote d’élite dans le troisième corps spatial de l’armée de l’humanité. Sa témérité et son courage avaient durant la Guerre des Croyants, permis à plusieurs attaques, préjugées impossibles, de réussir.
Aux commandes du Prométhé, un chasseur lourd, le jeune pilote avait été un élément clé dans la mort de deux dieux grecs et de une déesse perse.
Cela lui avait valu l’admiration de ses supérieurs, mais également l‘inimitié virulente de plusieurs divinités, dont Shaadri qui, trouvant le pilote décidément trop zélé, avait décidé de le punir.
Il en avait trouvé les moyens en la personne de Rachel Weinstall Sollinger, l’épouse de Reiji.
Rachel était une chanteuse originaire de Ganymède ; sa voix était d’une beauté hypnotique et seul le peu de goût de la chanteuse pour la célébrité l’avait détourné de la carrière de star interstellaire. Reiji lui vouait depuis toujours un amour sans limite et ne cessait de penser à elle.
Voyant en elle le moyen de pression qu’il lui fallait, Shaadri l’avait fait enlever et l’avait emprisonné dans un cristal, au cœur de son univers de poche, les jardins d’Hypnos.
De retour d’une mission, le Caporal Sollinger avait été contacté par le ravisseur qui lui avait proposé un pacte : il pouvait rejoindre sa femme et la libérer, puis ils vivraient, bien qu’à jamais isolé du monde réel, dans un paradis de poche, créé par le dieu, où ils vivraient en paix.
Il pouvait tout aussi bien refuser la proposition et continuer ses combats, mais dans ce cas, son épouse lui serait désormais inaccessible et disparaîtrait peu à peu dans l’oubli.
Nouveau soupir.
« Enfin, ce sera bientôt terminé »
Reiji n’avait pas mis longtemps à réfléchir : il avait vu son comptant d’horreurs durant la guerre, et les massacres auxquels il avait participé revenaient régulièrement le hanter aux cours de nuits de cauchemars.
Autrefois jeune pilote enflammé de patriotisme (« l’humanité d’abord ! », criait il alors ), Reiji Sollinger avait vu son enthousiasme fondre graduellement, et maintenant, le mot ‘devoir’ n’avait plus pour lui que peu de sens.
Les gens voyaient en lui un héros; lui ne voyait plus en lui même qu’un soldat qui, connaissant intimement la guerre, l’aimait de moins de moins, jusqu’au dégoût : après tout, pourquoi ne pas laisser les dieux vivre en paix, du moment qu’ils se tiennent tranquilles et se rendent utiles de temps en temps ?
Pour de telles paroles ou même pensées, ses supérieurs l’auraient dégradé, voire traduit en cour martiale pour trahison, mais ce n’était plus son problème : il allait rejoindre son épouse et laissait à l’humanité ses rêves de despotisme.
Reiji pensa même avec un sourire que ces rêves pourraient toutefois s’évanouir. En effet, la LD3, ligue des droits divins, soutenant les opprimés, sensibilisait une part croissante de la population et menaçait de provoquer un schisme de l’humanité.
De nouveau, le pilote se répéta que ce n’était plus son affaire, car il avait désormais abandonné ce monde.
Le Prométhé continuait d’avancer à une allure constante dans les Jardins d’Hypnos.
Chose étrange pour cet astronef, il ne comportait pour une fois aucun armement.
Reiji savait qu’il aurait été inutile d’avancer armé, car Shaadri lui avait assuré qu'il ne le menacerait d’aucune façon : le jeune pilote était coinvaincu que le dieu tiendrait sa parole.
Comme les hommes, les dieux aiment, haïssent, jalousent, pleurent, rient …
Mais seuls les hommes mentent et seuls les hommes trahissent.
Des cristaux octaédriques et transparents apparaissaient maintenant dans le vide des Jardins.
Chaque cristal scintillait, mais de manière étrange: à les voir, il semblait que la lumière était issue de petite sources ponctuelles.
Le pilote n’en fut pourtant pas surpris car il avait été prévenu de ce phénomène : cela signifiait qu’il approchait du cœur de l’univers de poche.
Il savait que dans l’un de ces cristaux, au centre des Jardins d’Hypnos, se trouvait l’autre moitié de son âme : son épouse.
Poussé par une intuition, Reiji brancha les senseurs sonores du Prométhé…
… et entendit un chant.
Un chant exprimant à la fois l’amour et la peur, l’espoir et le désespoir, dans une mélodie de toute beauté.
Reiji le reconnu pour l’avoir déjà entendu et dit tout haut la gorge serrée d’émotion :
« Le chant de Rachel.
J’arrive. »
_________________________
Un vaisseau s’enfonçait dans un dédale de cristal. Pour son pilote, il n’existait plus d’autres mondes que celui qu’il découvrirait quand il retrouverait la flamme de sa vie : Rachel Weinstall Sollinger, la chanteuse qui berçait les étoiles.
« Jee t’aaattendrais,
tous le jour et tou-te la nuit.
Ooh mon aimé,
tu viendras, je le sais, aujourd’hui. »
Note sur l'histoire et le nom de la femme : elle s'appelle Rachel car l'histoire m'a été inspirée alors que j'écoutais Rachel's Song , de Vangelis, d'ou la dernière réplique de Reiji .
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Je trouve que ton texte, surtout le début, fait plus résumé d'une histoire qu'épilogue . L'épilogue est un aboutissement, on connait déjà bien le personnage, donc ce n'est pas la peine de revoir les évènements qui l'ont amené là . Bon, je ne vais pas épiloguer sur le sujet
Tu permets quelques remarques ? Hein ? Je n'ai pas entendu ... Bon, j'y vais quand même :
pourquoi ne pas laisser les dieux vivre en paix, du moment qu’ils soient tranquilles ( qu'ils restent à leur place, ou qu'ils se tiennent tranquilles )
ses supérieurs l’auraient dégradé, voir ( voire ) traduit en cour martiale
il ne comportait pour une fois aucuns armements.( aucun armement )
Reiji savait qu’il aurait été inutile d’avancer armé, car il savait que( répétition )
il semblait que la lumière n’était issue que de petite source isolée [ c'est un peu confus, pour moi en tout cas ]
Je t’aaattendrais,
tous le jour et tou-te la nuit.
Ooh mon aimé,
tu viendras, je le sais, aujourd’hui. »