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Le point de vue de l'entourage sur le jdr
(Sujet créé par sylesis l 25/09/04 à 22:20)
Voila, un petit sujet pour savoir comment le jdr est considéré autour de vous, et comment le fait que vous soyez rôliste est appréhendé par votre entourage.
J'ai remarqué que pour beaucoups, la famille pensait "jdr= truc de secte qui rend fou" . Je dois avouer que les miens appartiennent à cette catégorie, et c'est pourquoi j'ai quasiment jamais fait de jdr.
Samedi après midi : les parents vissés devant france3 et le père nico ( mon prénom, c'est nicolas ) qui allait leur faire part de son envie d'acheter le nécessaire pour jouer à Call of Cthulhu.
]nico[ Papa, maman, je voudrais vous dire quelque chose J'ai envie de...
]parents[Pas maintenant, on regarde une émission à la télé.
]TV[ Nous allons vous montrer comment les jeux de roles peuvent pousser des des jeunes personnes fragiles au suicide"
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]TV[ Fin du reportage.
]Parents[Oui, tu disais ?
]Nico[ Euh non rien ...
Ca m'a prit 8 ans pour parvenir à leur faire accepter que le jdr n'était pas une secte de dévoreurs de cerveaux. 8 ans durant lesquels je demandais à des amis de m'acheter Casus Belli afin de les ramener chez moi en cachette, dissimulé dans une couverture de Mégaforce. J'ai été patient et finalement ai pût organiser une partie de jdr dans la maison, votre serviteur étant le MJ .
Expérience inoubliable, je peux vous assurer : ma soeur étant là avec son fauve, je voulais montrer à mes amis, la célèbre panthère grise dont je leur parlais à la fac. or, le dit félin étant encore jeune et très peu habitué au fait que je le prenne dans mes bras, ma main droite a été très vigoureusement lacéré. Ca a fait du style " Nico tente un jet de secourisme -5 % pour les points de vies perdu -10% parce qu'il est droitier, et parvient malgré tout à poser la compresse et l'adhésif ). Directement mis dans l'ambiance du jeu . Pendant ce temps, Tom était venu se positionner devant mes amis et les regardait d'un air autant curieux qu'inquisiteur.
La partie a été géniale et tout le monde est reparti content.
Ca valait le coup d'attendre .
Bah ... çà remonte (forcément ) à loin. Quand j'ai commencé à 14 ans à jouer, je racontais même mes parties à ma mère, après çà m'a passé. Je pense que çà devenait trop personnel ...
Pendant les 2-3 années qui ont suivi, rien de particulier. Quelques points d'accroche avec les parents surtout en rpépa Mais je jouais une fois à deux fois par mois, çà allait. Après, bah ..., je suis parti en école d'ingé, alors loin des yeux ...
Ah ! Le mariage (ou même le concubinage) ... J'ai eu la chance (pardon ? dirait mon épouse .... ) de tomber sur groupe formidable. Si je ne m'étais pas retenu (genre accro) j'aurais pu jouer deux soirs par semaine aux JdR, et autant aux jeux de plateau ... En fait, avnat la prmeière naissance, c'était en tout une fois par semaine, et ensuite, une tous les 15 jours ...
Donc ni pour mes parents, ni pour mon épouse, çà n'a jamais été une secte. Pour ma femme, un sujet récurrent d'énervement ...
Qu'en pensait ma femme ?
Sur le fond, rien de particulier. Ca faisait partie de moi, son mari (j'étais joueur mais sans argent ... dont acte ).
Sur la "forme", c'était bien le problème: la forme ! Surtout le dimanche matin Il est certain que couché à 7 h, il est difficile d'être en forme à 8
Mes parents ne connaissent pas le terme jeu de rôle...alors , pour la première partie, pas envie de rentrer dans les détails. Je me suis dit que ça ne leur plairait pas que j'aille " jouer" à quelque chose qu'il ne cerne pas trop, avec des inconnus ( c'était une ptite annonce au bahut ), pendant toute la nuit, le retour en métro ...
Alors je leur ai dit que c'était soirée impro avec le club théâtre
Par contre, le forum, les rencontres, le GN etc, ce sont + mes amies qui s'inquiètent que mes parents...allez comprendre !
Ben... Ca fait maintenant treize ans que je fais des jeux de rôles, et j'ai vu des réactions tout à fait diverses et variées:
- Mes parents (j'ai commencé quand j'avais 18 ans): pas trop inquiets, pour la simple et bonne raison qu'ils me faisaient confiance. Je leur ai expliqué en mots simples en quoi consistait une partie de JDR: "On ne fait que discuter entre potes autour d'une table en bouffant des pizzas et en buvant du coca. Il y a un maître de jeu qui connaît le scénario et dirige la partie, et il y a des joueurs qui incarnent des personnages et qui essaient de mener à bien une quête". Ils ont souri. Récemment, je leur ai même montré des extraits d'une partie de Cthulhu qui avait été filmée. Ils ont trouvé ça... rigolo. Et ils ont vraiment apprécié de découvrir une partie de moi qu'ils ne connaissaient pas du tout (forcément... c'est pas tous les jours qu'ils voient leur fille incarner une parapsychanalyste anglaise avec un balai dans le *bip* mener une enquête en 1926 ). Ca les a touchés que je leur fasse partager ça.
- Mon frangin: "tous les jeux-de-rôlistes sont des psychopathes". Inutile de préciser qu'il n'a jamais assisté à aucune partie de JDR et que rien ne le fera jamais changer d'avis.
- Mes potes: Alors là, j'ai droit à tout: "c'est pas un loisir de fille", "t'as 30 ans, quand est-ce que tu vas te décider à grandir?", "c'est puéril et ça dérange le cerveau", "c'est pas normal de jouer de 20 heures à 8 heures du mat, pourquoi vous jouez pas la journée?" (pffffff). Les rares potes qui ne dénigrent pas ma passion pour les JDR sont ceux qui ont déjà joué. Et d'ailleurs, ils viennent juste de me demander de leur pondre un scénar! Et toc pour les râleurs...
Il faut bien montrer à tes parents la différence entre :
- Le JDR "sur table": concrêtement on ne fait que parler et se poiler.
- Le JDRGN: taper sur des potes avec une épée en mousse - La chasse à l'homme: rigolez pas, c'est entre autres à cause de ça que les JDR ont mauvaise réputation: aux US (évidemment), plusieurs parties de JDRGN ont dégénéré en véritable chasse à l'homme. Les fous
Ca va, vous avez pas eu le reportage avec le jeune mentalement fragile qui s'est suicidé car son perso favori est mort : je vous jure, quand mes parents m'ont regardé - un jeune timide introverti - après le reportage, je savais plus ou mettre le catalogue Descartes. Enfin, y avait pas qu'eux dans mon entourage, heureusement.
Sisteur : c'est elle qui m'a fait découvrir le vrai jdr, malgré elle ( elle me faisait les livres dont vous êtes le héros , j'ai acheté mon premier casus hors série en croyant que c'en était un ). Elle a pas envie de jouer, mais elle comprend.
Brozeur : pas intéressé, pas d'opinion, a jamais joué, jouera jamais.
Les amis que j'avais au lycéé ont toujours considéré ca d'un air neutre, et j'ai rencontré des joueurs à la fac, jamais de réactions négatives.
Bah si on commence avec les reportages à la con style "jdr=suicide" on a aussi droit à musique x ou y = suicide, ou à films y ou z (j'évite le x ) = suicide (ou meurtre) ou à jeux vidéo = suicide (ou épilepsie [ma mère me la ressort de temps à autre celle là])
Donc, après si vous avez le malheur d'avoir des parents/proches qui croient à ce genre de reportages ... pas facile
Plutôt de l'incompréhension de la part de mes parents avec une petite touche d'énervement quand ils tombaient dans la cuisine sur 5 zombis en train de prendre le petit déjeuner à 6h00 du mat' Puis mon père est tombé sur les textes et les dessins qu'on faisait et il a été très étonné et plutôt agréablement surpris.
Dans l'ensemble, ça c'est plutôt bien passé.
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. Pendant ce temps, Tom était venu se positionner devant mes amis et les regardait d'un air autant curieux qu'inquisiteur.
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Mais je jouais une fois à deux fois par mois, çà allait. Après, bah ..., je suis parti en école d'ingé, alors loin des yeux ...
). Ca les a touchés que je leur fasse partager ça.
). Elle a pas envie de jouer, mais elle comprend.
